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Numéro 2/2001 (.pdf) - FOD Sociale Zekerheid

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L’EURO : UN INSTRUMENT AU SERVICE DE L’EMPLOI ?Luxembourg en novembre 1997 et de Vienne en décembre 1998 révisent tour àtour les lignes directrices (139). A Vienne, les chefs d’Etat et de gouvernement, parun pacte pour l’emploi, décident de fixer des objectifs quantitatifs en terme de formationprofessionnelle. Le fait d’agir uniquement sur la composante structurelle duchômage, en vigueur depuis 1979, s’est révélé être un échec au regard de la situationsociale en Europe aujourd’hui. Si les Etats membres insistent sur cette voie etcontinuent de la sorte à ignorer toute idée de régulation de la conjoncture économique,aucune véritable prise en main du problème du chômage n’est à espérer àmoyen terme.Même si l’on tend à considérer que le fondement théorique de la politique d’emploimenée actuellement au niveau communautaire réside dans le Livre blanc de 1993, ilest frappant de constater que la doctrine sous-jacente a été formellement adoptée parle Conseil européen en 1979 et qu’elle n’a été remise en question à aucun momentdepuis. Les mesures préconisées dans les lignes directrices pour l’emploi étaient déjàavancées dans les années 1980, mais d’une autre manière. En 1970, le plan Wernerenglobe l’ensemble des questions politiques et les lie les unes aux autres. Quinze ansplus tard, le Livre blanc sur l’achèvement du marché intérieur, exclut de fait toutes lesquestions annexes à son sujet. A partir de là, les problèmes de l’inflation, des entreprises,du social ou du chômage seront morcelés. Ce n’est qu’après la ratification dutraité de Maastricht et la parution du Livre blanc de 1993 que l’on retrouve une certainemise en cohérence de ces sujets. Seulement, la cohérence n’est qu’une façade. Laquestion de la demande n’est pas prise en compte, la question de la redistribution dessalaires n’est pas abordée, la politique sociale s’oriente vers les misérables au momentmême où la Sécurité sociale est considérée comme une “ rigidité ” et aucun mécanismeéconomique n’est prévu en cas de crise majeure. En fait, le discours technicistedes institutions a occulté des enjeux politiques majeurs.4. CONCLUSIONLes divergences dans les options dessinées par le plan Werner et par le plan Delorssont énormes. Ceci tient à l’existence d’une rupture idéologique, parvenue auniveau européen à la fin des années 1970, lorsqu’a été donnée priorité à la lutte contrel’inflation. Cette idéologie s’appelle le néo-libéralisme. Elle est au croisement dulibéralisme économique et du monétarisme. Ce dernier courant nie toute vertu à larégulation économique. La politique conjoncturelle n’a pas lieu d’être. Cetteimprégnation idéologique du discours communautaire se discerne dans le vocabulaireemployé. D’un côté, se développe un vocabulaire de la maximisation et de l’efficienceoù il est question d’amélioration de la compétitivité, des structures économiques,de l’efficacité du marché du travail et de maîtrise des coûts de production.(139) Pour 1999, les lignes directrices sont les suivantes : égalité des chances hommes / femmes,apprentissage tout au long de la vie, potentiel des services et des nouvelles technologies, favoriser unclimat propice au développement des PME, systèmes fiscaux et allocatifs qui encouragent à l’emploi,participation des travailleurs âgés à la vie professionnelle, insertion sociale et égalité des chancespour les groupes défavorisés.407

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