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Numéro 2/2001 (.pdf) - FOD Sociale Zekerheid

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L’EURO : UN INSTRUMENT AU SERVICE DE L’EMPLOI ?ne doivent pas être discutées. “ La principale tâche à laquelle les responsables politiquessont confrontés est de supprimer les conflits dans le choix des objectifsmacro-économiques, qui ont constitué une véritable plaie pour la Communauté[...] ” (68). La stabilité monétaire doit être maintenue c’est-à-dire que le taux plafondd’inflation est fixé à 2-3% (69). Dans ce but, la politique budgétaire des Etats membresdoit répondre à deux objectifs. Le premier est de rendre la dette supportableafin de réduire le poids que des politiques budgétaires déséquilibrées font peser surles politiques monétaires. Le second est de contribuer à l’accroissement nécessairede l’épargne nationale. Il vise le maintien des déficits budgétaires à 0-1 % de PIB.C’est donc une “ politique budgétaire restrictive ” (70) que compte poursuivre leLivre blanc. Cette politique s’insère dans la recherche d’une croissance économiquerapide sans surchauffe (71). Le moyen de parvenir à cet objectif est de provoquersimultanément une baisse des taux d’intérêt et d’encourager l’investissement “ defaçon qu’il augmente plus vite que la consommation ” (72). “ Cette expansionréelle relativement plus lente est le prix que la société devra payer au cours desprochaines années, pour assurer une répartition plus équitable de l’accès à desemplois rémunérateurs ainsi que sa prospérité globale future ” (73). L’option retenueest d’augmenter la rentabilité du capital, notamment en incitant à la modérationsalariale. C’est seulement dans un deuxième temps que l’augmentation de la rentabilitéde l’investissement suscitée par cette politique permettra “ une répartition desgains de productivité entre le capital et le travail ” (74). Selon ce schéma, larigueur monétaire est confirmée par le Livre blanc comme instrument de lutte contrele chômage (75).Si les orientations en matière de lutte contre l’inflation remontent aux années 1970,leur insertion en tant qu’objectifs dans les traités est très tardive. Encore en 1986,l’Acte unique européen, qui précise sur une base libérale la mise en œuvre dumarché intérieur, rappelle que les objectifs de la politique économique définis parle traité de Rome sont, à égalité, un niveau d’emploi élevé et la stabilité des prix(76). La modification de ces objectifs n’intervient qu’avec le traité de Maastricht. La(68) Ibid., p. 69.(69) Ibid., p. 69.(70) Ibid., p. 69.(71) “ Cela nécessite une augmentation de la capacité de production de l’économie communautaireou, en d’autres termes, une augmentation de son taux de croissance potentiel ”, ibid., p. 65.(72) Ibid., p. 66.(73) Ibid., p. 66.(74) Ibid., p. 66.(75) Nous pouvons noter que, dans l’analyse économique détaillée par le Livre blanc, la demanden’entre en ligne de compte que de façon marginale alors qu’à ce moment-là elle se trouve structurellementfaible.(76) Art. 102 A tel qu’inséré par l’Acte unique. Il fait référence à l’art. 104 du traité de Rome : “ ChaqueEtat membre pratique la politique économique nécessaire en vue d’assurer l’équilibre de sabalance globale des paiements et de maintenir la confiance dans sa monnaie, tout en veillant àassurer un haut degré d’emploi et la stabilité du niveau des prix ”. Ces deux articles seront suppriméspar le traité de Maastricht. Les traités de Rome et de Maastricht: Textes comparés, Paris, LaDocumentation française, 1995, p. 84.399

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