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Numéro 2/2001 (.pdf) - FOD Sociale Zekerheid

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L’EURO : UN INSTRUMENT AU SERVICE DE L’EMPLOI ?deux textes, la différence entre les objectifs à poursuivre est frappante. Alors que leplus ancien parle de contrôle et de régulation économiques, le suivant ne vise qu’àla stabilité monétaire. L’étendue des propositions d’intégration acceptables par lesEtats membres s’était peut-être restreinte en 1989. Dans ce cas, c’est la volonté desEtats membres eux-mêmes qui s’est émoussée en matière d’intégration économique.Pourtant, vu que P. Werner, mentionnait déjà en 1970 la nécessité de contrôler lesmarchés de capitaux qui émergeaient alors, les Etats membres subissaient bien lescontraintes de ceux-ci depuis de nombreuses années. Alors pourquoi n’ont-ils pasvoulu se donner les moyens de reprendre le contrôle de ces marchés ?3. EVOLUTION DE LA PLACE DE L’EMPLOI DANS LA POLITIQUE ECONOMIQUECOMMUNAUTAIRESi la question de l’emploi n’apparaît plus que de façon marginale dans le rapportDelors alors qu’elle est pleinement prise en compte dans la détermination de la politiqueéconomique communautaire selon le plan Werner, c’est bien qu’il y a eu unerupture dans l’imaginaire politique européen. Reste à savoir quand, pourquoi et àquel niveau. Le plan Werner prévoit la réalisation d’un cadre politique permettantde mettre en œuvre une politique économique au niveau communautaire. En revanche,le plan Delors va contribuer de manière décisive à la mise en place, bien audelàd’un cadre institutionnel qui permette d’élaborer la politique économique àconduire au niveau communautaire, d’une politique économique précise qui se concentresur la stimulation de l’offre. Le problème est que cette politique prédéterminéeva être scellée de manière quasi constitutionnelle par le traité de Maastricht.Dès lors, outre qu’ainsi les choix divergents en matière d’orientation économiqueseront d’office écartés, les instruments de lutte contre le chômage ne pourront plusqu’être limités aux actions structurelles.3.1. LE CHOIX POLITIQUE POUR LA STIMULATION DE L’OFFREComme nous l’avons vu, le rapport Werner établit un lien entre l’intégration économiqueet l’emploi. La disparition de ce lien correspond, dans les discours officielscommunautaires, à une rupture idéologique qui s’amorce en mars 1979 (59). C’est àce moment que s’opère explicitement le choix néo-libéral (60) de désigner les entreprisescomme les seuls acteurs du développement économique. Le schéma retenu,désigné par la suite comme un “ cercle vertueux ”, est le suivant : l’augmentationdes marges des entreprises stimule l’investissement productif qui à son touraccroît l’emploi et finalement augmente la croissance. La pierre angulaire de cettenouvelle donne est la lutte contre l’inflation et la modération des salaires.(59) Et ce avant même la victoire de Mme. Thatcher aux élections générales britanniques (mai 1979).(60) Le néo-libéralisme est une idéologie, c’est-à-dire un ensemble de valeurs et de passions selonJean Baechler, qui résulte de la fusion du libéralisme économique et du monétarisme. L’ensemble desrelations sociales doit être régulé par un marché où la monnaie est un instrument qui facilite leséchanges et non pas également un outil de régulation de la conjoncture économique.397

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