Chimie et textile - La Crea

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12.07.2015 Views

UNE ÉCOLE INDUSTRIELLEL’Institut chimique est uneécole résolument tournée versl’industrie régionale. Financéà 60 % par des entrepreneurset des groupements professionnels,il reçoit équipements etfournitures des membres de laSociété industrielle. Les programmesfixant les enseignementssont à dessein orientésvers la pratique. L’objectif estd’épurer l’enseignement desthéorisations et de former desingénieurs aptes à être efficacesen entreprise, sur un site de production,même si Abel Caille, ledirecteur, insiste sur le caractèregénéraliste de la formation. Lesindustriels de la région sont invitésà faire des conférences, àproposer des visites de leurs usines,à accueillir les étudiants enstage et à leur commander desprojets de recherche, tandis quela Société industrielle agit commeun trait d’union entre l’écoleet ses membres.Pour autant, les dirigeantsse rendent à l’évidence que leconcours de la sphère académiquene peut être complètementécarté, ne serait-ce que pourrecruter des enseignants compétents.Ils obtiennent aussi lareconnaissance de leur diplômedès 1921.

LES ÉTUDIANTS15Les promotions s’accroissentprogressivement et se féminisentdès les années 1920. Lesdiplômés sont entre 20 et 30chaque année.Les élèves ingénieurs decette période sont essentiellementoriginaires de la région.Néanmoins, l’école remplit aussises bancs par des effectifs d’étudiantsétrangers non négligeables,suivant ainsi un phénomènecommun à la presque totalitédes formations supérieures françaises,qu’il s’agisse des universitésou des écoles techniquessupérieures. En 1929-30, ilsreprésentent à eux seuls presque56% des élèves de l’Institut. Cesétudiants proviennent essentiellementd’Europe centrale etorientale. Nombre d’entre euxsont juifs et fuient les politiquesxénophobes de leur pays d’origine.Le placement au sortir del’école est lui aussi régional.Conformément au projet initial,ce sont les entreprisesrégionales qui emploient cesingénieurs, dans le secteur textile,dans celui de la parfumerie,dans les terres rares ou dans lapharmacie, et à partir des années1940 dans la pétrochimie.L’école est centrée sur le réseaude la Société industrielle tandisque très rapidement, les anciensélèves eux-mêmes placés dansl’industrie régionale, prennentpour habitude d’engager leurscadets.

LES ÉTUDIANTS15Les promotions s’accroissentprogressivement <strong>et</strong> se féminisentdès les années 1920. Lesdiplômés sont entre 20 <strong>et</strong> 30chaque année.Les élèves ingénieurs dec<strong>et</strong>te période sont essentiellementoriginaires de la région.Néanmoins, l’école remplit aussises bancs par des effectifs d’étudiantsétrangers non négligeables,suivant ainsi un phénomènecommun à la presque totalitédes formations supérieures françaises,qu’il s’agisse des universitésou des écoles techniquessupérieures. En 1929-30, ilsreprésentent à eux seuls presque56% des élèves de l’Institut. Cesétudiants proviennent essentiellementd’Europe centrale <strong>et</strong>orientale. Nombre d’entre euxsont juifs <strong>et</strong> fuient les politiquesxénophobes de leur pays d’origine.Le placement au sortir del’école est lui aussi régional.Conformément au proj<strong>et</strong> initial,ce sont les entreprisesrégionales qui emploient cesingénieurs, dans le secteur <strong>textile</strong>,dans celui de la parfumerie,dans les terres rares ou dans lapharmacie, <strong>et</strong> à partir des années1940 dans la pétrochimie.L’école est centrée sur le réseaude la Société industrielle tandisque très rapidement, les anciensélèves eux-mêmes placés dansl’industrie régionale, prennentpour habitude d’engager leurscad<strong>et</strong>s.

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