44Quand on déci<strong>de</strong> par ailleurs d’aller voir le privé et voir dans quellesconditions ce<strong>la</strong> se fait au niveau <strong>de</strong>s cantines sans qu’il y ait le suivi que nous mettons<strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce, c’est un choix. Nous, nous choisissons <strong>la</strong> solidarité, certains choisiss<strong>en</strong>t lesrestrictions budgétaires.Nous, nous choisissons <strong>la</strong> solidarité au niveau du service public que nousdéf<strong>en</strong>dons, d’autres choisiss<strong>en</strong>t <strong>de</strong> mettre à mal le service public et, permettez-moi <strong>de</strong>vous rappeler quand même, que le service public c’est l’école, <strong>la</strong> santé, <strong>la</strong> justice, <strong>la</strong>police, les transports et autres.Que voit-on <strong>de</strong>puis ces <strong>de</strong>rniers temps dans <strong>la</strong> rue ? La police, <strong>la</strong> justice,l’école, les transports, les mé<strong>de</strong>cins, les infirmières, et vous osez nous dire qu’il n’y apas <strong>de</strong> problème ? Et vous osez nous dire que le choix qui a été fait est le bon choix ?Lorsque l’on voit <strong>de</strong>rnièrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s magistrats dans <strong>la</strong> rue, vous osez nousdire que tout est parfait ? Lorsqu’ils vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t vous dire : on n’a pas les moy<strong>en</strong>s <strong>de</strong>mettre <strong>en</strong> application <strong>la</strong> politique que vous nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z <strong>de</strong> mettre <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce parceque vous faites <strong>de</strong>s effets d’annonce mais vous ne donnez pas l’arg<strong>en</strong>t pour le faire,vous p<strong>en</strong>sez que nous sommes dans le faux ?Nous sommes dans le vrai, nous le croyons et c’est ce<strong>la</strong> le Débatd’Ori<strong>en</strong>tations Budgétaires. C’est vous <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre dire : le service public, on n’<strong>en</strong> veutpas, <strong>la</strong> solidarité on n’<strong>en</strong> veut pas, sur <strong>la</strong> sécurité nous voulons <strong>de</strong>s caméras partout,mais peu importe que l’Etat <strong>en</strong>lève 11.000 fonctionnaires <strong>en</strong> ce qui concerne <strong>la</strong>sécurité publique. C’est ça <strong>la</strong> différ<strong>en</strong>ce qu’il y a <strong>en</strong>tre votre vision <strong>de</strong>s choses et notrevision <strong>de</strong>s choses. C’est ça <strong>la</strong> différ<strong>en</strong>ce qu’il y a <strong>en</strong>tre votre préparation budgétaire etnotre préparation budgétaire et c’est ce<strong>la</strong> le débat.Effectivem<strong>en</strong>t, je p<strong>en</strong>se qu’<strong>en</strong> ce<strong>la</strong> je ne me suis pas trompé si on y étaitarrivé, à <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre les différ<strong>en</strong>ces qu’il y a <strong>en</strong>tre nos positions et vos positions.Après, on parlera <strong>de</strong> chiffres lorsqu’on <strong>en</strong> vi<strong>en</strong>dra au budget que l’on voteradébut avril. Là on ne sera plus dans le cadre <strong>de</strong>s choix, on sera dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong>mise <strong>en</strong> application <strong>de</strong>s choix qui auront été faits. Je crois que les choses sontparfaitem<strong>en</strong>t c<strong>la</strong>ires. Alors, que l’on ne vi<strong>en</strong>ne pas me dire : il n’y a ri<strong>en</strong> dans cedocum<strong>en</strong>t, il n’y a ri<strong>en</strong> dans <strong>la</strong> prés<strong>en</strong>tation, c’est un débat qui est vi<strong>de</strong> et, <strong>de</strong> toutefaçon, vous n’avez pas d’arg<strong>en</strong>t et, <strong>de</strong> toute façon, vous ne ferez ri<strong>en</strong>.Mais ce<strong>la</strong> fait <strong>de</strong>s années et <strong>de</strong>s années que vous répétez <strong>la</strong> même chose.Qu’on ne vi<strong>en</strong>ne pas nous dire, et c’est vrai je le reconnais, que nous sommes<strong>en</strong><strong>de</strong>ttés, et trop <strong>en</strong><strong>de</strong>ttés, je le reconnais. Je suis le premier à dire qu’il faut faire <strong>de</strong>sefforts pour diminuer cet <strong>en</strong><strong>de</strong>ttem<strong>en</strong>t. C’est le travail que nous faisons mais que l’onne vi<strong>en</strong>ne pas nous dire que l’on ne peut ri<strong>en</strong> faire lorsque l’on voit <strong>la</strong> masse <strong>de</strong>sinvestissem<strong>en</strong>ts qui sont faits et lorsque l’on voit, ne serait-ce que les sommes quisont dép<strong>en</strong>sées au niveau du personnel communal, <strong>la</strong> masse sa<strong>la</strong>riale qui représ<strong>en</strong>teplus <strong>de</strong> 33 millions d’euros, c’est cette masse sa<strong>la</strong>riale que nous mettons à <strong>la</strong>disposition <strong>de</strong> nos concitoy<strong>en</strong>s parce que nous estimons que c’est à travers ce servicepublic que l’on amène <strong>la</strong> solidarité à nos concitoy<strong>en</strong>s.La croissance positive : franchem<strong>en</strong>t, vous vous moquez <strong>de</strong> nous là. Ce<strong>la</strong>fait trois ou quatre ans que l’on nous parle <strong>de</strong> croissance positive. Moi j’écoute <strong>la</strong> radio.../...
45le matin quand je me rase, je ne p<strong>en</strong>se pas à <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> République maisj’écoute <strong>la</strong> radio et j’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ds : croissance positive <strong>en</strong> début d’année, 2 %, c’était <strong>en</strong>2009 je crois. Six mois après, c’est 1 %, et puis <strong>en</strong> fin d’année, c’est négatif. Là, onest <strong>en</strong> février 2011, croissance positive 2 %. On <strong>en</strong> reparlera <strong>en</strong> juillet, on <strong>en</strong> reparlera<strong>en</strong> fin d’année.Quand j’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ds les emprunts, je m’y suis expliqué tout à l’heure. Mais quia augm<strong>en</strong>té à ce niveau <strong>la</strong> masse d’emprunt <strong>de</strong> l’Etat ? Si ce n’est votre gouvernem<strong>en</strong>tactuel ! Quand j’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ds parler <strong>de</strong>s banques, c’est vrai que certaines ont remboursé,pas toutes. Vous me dites : l’Etat a gagné. Mais dites-moi, l’Etat c’est quand mêmel’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s contribuables ! Qu’est-ce qu’ont retrouvé les contribuables à traversce<strong>la</strong> ? Ri<strong>en</strong> ! Qu’ont retrouvé les collectivités, si ce n’est les influ<strong>en</strong>ces, les conseilsqu’ont pu donner les banques qui ont fait <strong>en</strong> sorte que certaines collectivités soi<strong>en</strong>t, àl’heure actuelle, <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s difficultés parfois insurmontables ? Ri<strong>en</strong> n’a été fait pource<strong>la</strong> <strong>de</strong> leur part, ri<strong>en</strong>.Alors, j’étais le premier à dire qu’il fal<strong>la</strong>it sauver le système bancaire, maisj’étais aussi le premier à dire qu’il fal<strong>la</strong>it qu’il y ait un retour. De retour, aujourd’hui j<strong>en</strong>’<strong>en</strong> vois pas.Dernier point, <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> <strong>la</strong> Taxe Professionnelle, ou plus exactem<strong>en</strong>t sasuppression. Tout le mon<strong>de</strong> était d’accord pour dire qu’il fal<strong>la</strong>it <strong>la</strong> réformer. Personn<strong>en</strong>’avait dit qu’il fal<strong>la</strong>it, d’un coup <strong>de</strong> baguette magique, supprimer <strong>la</strong> TaxeProfessionnelle, sans pr<strong>en</strong>dre <strong>la</strong> moindre précaution pour que les collectivités localeset territoriales puiss<strong>en</strong>t retrouver les ressources qu’elles avai<strong>en</strong>t <strong>de</strong> cette TaxeProfessionnelle.Et quand je disais tout à l’heure, et j’<strong>en</strong> aurai terminé parce que je p<strong>en</strong>seque l’on est <strong>en</strong> train <strong>de</strong> mettre notre pays dans une situation dramatique, 70 % <strong>de</strong>sinvestissem<strong>en</strong>ts, vous avez dit 73 % et vous avez raison, <strong>de</strong>s collectivités locales etterritoriales. Mais quand vous supprimez ces collectivités locales et territoriales, lesrecettes nécessaires pour que ces investissem<strong>en</strong>ts soi<strong>en</strong>t faits, mais quelle <strong>en</strong> est <strong>la</strong>conséqu<strong>en</strong>ce ? C’est qu’automatiquem<strong>en</strong>t au niveau <strong>de</strong>s <strong>en</strong>treprises, il y a moinsd’investissem<strong>en</strong>t, elles tourn<strong>en</strong>t moins et, à partir du mom<strong>en</strong>t où elles tourn<strong>en</strong>t moins,il y a automatiquem<strong>en</strong>t du chômage.Alors ne me dites pas, et j’<strong>en</strong> aurai terminé par là, que le chômage diminueparce que l’on parle <strong>de</strong> 0,7 % <strong>en</strong> moins au mois <strong>de</strong> février. J’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ds le matin <strong>la</strong> radioet, excusez-moi, mais les comm<strong>en</strong>tateurs dis<strong>en</strong>t que tout ce<strong>la</strong>, c’est absolum<strong>en</strong>t fauxet, qu’au contraire, le chômage continue à croitre.Alors, on reparlera <strong>de</strong> tout ce<strong>la</strong> très certainem<strong>en</strong>t au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussiondu budget qui se votera au mois d’avril.Une fois <strong>en</strong>core ce que je souhaitais, c’est que l’on ait un véritable débat,peut-être que ce débat a duré 3 heures. Je p<strong>en</strong>se malgré tout qu’il était utile parcequ’il a permis <strong>de</strong> montrer quelle pouvait être <strong>la</strong> différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre <strong>la</strong> gestion qui est <strong>la</strong>nôtre, qui est une gestion <strong>de</strong> Gauche, et <strong>la</strong> gestion qui est <strong>la</strong> vôtre, parce que c’estcelle qui se trouve à l’heure actuelle au sommet <strong>de</strong> l’Etat, qui est une gestion <strong>de</strong> Droiteet qui est catastrophique..../...
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