Procès-verbal - Site officiel de la ville d'Aubagne en Provence

12Le Gouvernement a fait un choix, vous l’avez indiqué, de bâtir son budgetsur une hypothèse ambitieuse de 2 %. L'objectif est atteignable avec l'évolutionfavorable d'un certain nombre d'indicateurs tels que la consommation des ménages,l'investissement et les exportations qui semblent repartir même si c'est encore un peufaible. Vous avez noté le chiffre du chômage, vous avez oublié de dire que, sur le moisde janvier, puisque ça vient d’être annoncé, il est en baisse de 0,7 %.Cette sortie de crise a été rendue possible par l'action du Gouvernement àtravers le plan de relance qui s'est étalé sur 2009 et 2010, avec 39 milliards d'eurosqui ont été injectés dans l'économie par différents moyens : des investissements del'Etat, des investissements des entreprises publiques, des prêts garantis par lesentreprises via OSEO, la prime à la casse, la construction d'un certain nombre delogements sociaux. Les banques, qui ont emprunté au niveau de l’Etat, ont au1 er Janvier quasiment toutes remboursé et cela a représenté pour l’Etat une plus valueliée aux intérêts que l’Etat avait indiquée de plus de 2 milliards d’euros. C’était aussi,me semble-t-il, bon à préciser, vous l’avez omis !Pour préserver la croissance, puisque c’est de cela dont il s’agit, il estdevenu impératif aujourd'hui de stopper la spirale infernale de nos déficits publics,c'est la raison pour laquelle le Gouvernement a pris des engagements courageux.Ces engagements courageux impliquent nécessairement de diminuer nosdépenses publiques, toutes nos dépenses publiques, celles de l'Etat mais aussi cellesdes collectivités locales. A cette occasion, je voudrais rappeler quelques élémentsfactuels mais que je suis sûr, vous connaissez M. ARNOUX.Depuis 1983, les dépenses des collectivités ont augmenté à un rythme plusélevé que le P.I.B. et 40 % de cette hausse s'est faite hors décentralisation.Depuis 1999, toujours hors décentralisation, ce sont 350.000 emplois quiont été créés dans les collectivités territoriales dont les deux tiers dans le secteurcommunal.Ce sont des faits. Ils résultent de choix politiques d'élus locaux,principalement de Gauche, et doivent être assumés comme tels. Aujourd'hui, chacunest en devoir de faire des efforts à son niveau.Je voudrais aussi rétablir quelques vérités au sujet du gel en valeur desconcours financiers de l'Etat que vous dénoncez régulièrement et que vous avezencore dénoncé. Il concerne une enveloppe de 50 milliards d'euros sur les 78 detransferts financiers de l'Etat aux collectivités locales, soit 65 % de cette enveloppe. Etparallèlement, la Dotation de Solidarité Urbaine que vous n’avez pas mentionnéeaujourd’hui, après avoir quasiment doublé en 6 ans, progressera encore de 77 millionsd'euros. Vous voyez donc que, malgré les contraintes économiques et budgétaires, leGouvernement a le souci de renforcer son effort en matière de péréquation. Il s'estégalement engagé vis-à-vis des collectivités en proposant un moratoire sur les normesqui leur sont imposées et qui sont très souvent, ou trop souvent, synonymes dedépenses supplémentaires.Toujours dans le rétablissement des vérités, vous l’avez évoqué, je voudraisrevenir sur un de vos refrains favoris : « les collectivités locales représentent 73 % de.../...