41M. Le Maire : Je ne regrette pas <strong>de</strong> vous avoir donné <strong>la</strong> parole M. JULIEN. Je lesavais. Mme GIOVANNANGELI !Mme GIOVANNANGELI : M. Le Maire, mes Chers Collègues, ce qui me frappe cesoir, c’est à <strong>la</strong> fois <strong>la</strong> force, <strong>la</strong> qualité et <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> choses qui sont <strong>en</strong> perspective,n’<strong>en</strong> dép<strong>la</strong>ise à notre Opposition qui continue à dire qu’il n’y a pas grand-chose dansces ori<strong>en</strong>tations budgétaires.Ce<strong>la</strong> me frappe parce qu’<strong>en</strong> plus, c’est toujours avec beaucoup <strong>de</strong> difficultésqu’on dose ce que l’on va annoncer, ce que l’on n’annonce pas, vu le nombre d’heurespassées pour les uns et les autres, pour les unes et les autres, à y travailler, et quandje dis les unes et les autres, les uns et les autres, je parle <strong>de</strong>s élus <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité et duservice public et <strong>de</strong>s citoy<strong>en</strong>s.Donc, c’est toujours très difficile <strong>de</strong> conc<strong>en</strong>trer ça mais <strong>en</strong>fin je trouve qu’àtravers ce qui a été dit, on a à <strong>la</strong> fois beaucoup <strong>de</strong> continuité et beaucoup <strong>de</strong>nouveauté.Je trouve que, p<strong>en</strong>dant que notre <strong>ville</strong> avance dans <strong>la</strong> construction partagée<strong>de</strong> son programme avec ses ori<strong>en</strong>tations budgétaires, avec toujours plusd’alternatives, le mot dérange mais il est drôlem<strong>en</strong>t fort, <strong>de</strong> choix originaux à contrecourant <strong>de</strong> tous les démantèlem<strong>en</strong>ts et tous les dégâts humains, sociaux,économiques, sociétaux, démocratiques même, et politiques dans notre pays, je p<strong>en</strong>sequ’on peut dire que le mon<strong>de</strong> bouge.Je trouve qu’après l’Amérique <strong>la</strong>tine, d’Aubagne à Dakar, on l’a <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du, <strong>en</strong>passant par Tunis, Le Caire, Tripoli et d’autres, les citoy<strong>en</strong>s et les citoy<strong>en</strong>nes ontdécidé <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre leurs affaires <strong>en</strong> mains et je trouve que ce<strong>la</strong> est ess<strong>en</strong>tiel.C’est notre diversité qui est une richesse, évi<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t ce ne sont pas lesgigantesques profits <strong>de</strong>s grands possédants <strong>en</strong> poste ou partie, c’est <strong>la</strong> richesse <strong>de</strong>speuples, <strong>de</strong>s individus et ça, c’est <strong>de</strong> l’espoir et <strong>de</strong> l’audace.Si j’<strong>en</strong> parle, c’est parce que je trouve que nous avons beaucoup d’espoirici, on l’a <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du, et beaucoup d’audace. Si je vous dis que, pour suivre notreprogramme, qui pr<strong>en</strong>d à <strong>la</strong> fois du temps, <strong>de</strong> l’espace et qui, <strong>de</strong> temps <strong>en</strong> temps,trouve <strong>de</strong>s mom<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> réalité comme le 5 Février où on a vu le projet <strong>de</strong> <strong>ville</strong> danscinq <strong>en</strong>droits se poser, s’exposer, <strong>en</strong> montrer toute <strong>la</strong> cohér<strong>en</strong>ce et toute <strong>la</strong> force. Ona là quelque chose qui est à <strong>la</strong> fois une réalité mais qui est aussi <strong>en</strong> perspective.Si je vous dis culture <strong>de</strong> paix et cette année une réécriture d’un manifeste,c’est du neuf. Si je vous dis créer un réseau autour du droit <strong>de</strong>s femmes, <strong>de</strong> l’égalitéhomme femme dans <strong>la</strong> perspective d’une charte europé<strong>en</strong>ne, c’est une nouveauté. Sije vous dis montant du mainti<strong>en</strong> <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>veloppe <strong>de</strong>s subv<strong>en</strong>tions aux associations, c<strong>en</strong>’est pas une nouveauté mais ce<strong>la</strong> reste quand même, compte t<strong>en</strong>u du contextepolitique <strong>en</strong> France, quelque chose <strong>de</strong> très fort et <strong>la</strong> création <strong>de</strong> l’Observatoire Local <strong>de</strong><strong>la</strong> Vie Associative. Si je vous dis co-construction <strong>de</strong> jardins popu<strong>la</strong>ires <strong>en</strong> perspective,franchem<strong>en</strong>t je trouve que c’est joli, que ce<strong>la</strong> a un li<strong>en</strong> avec les quartiers popu<strong>la</strong>ires etqu’<strong>en</strong> plus ce<strong>la</strong> va sans doute permettre d’avoir <strong>de</strong> belles réalités à v<strong>en</strong>ir..../...
42Et puis bi<strong>en</strong> sûr, ce forum circu<strong>la</strong>tion stationnem<strong>en</strong>t qui se prépare petit àpetit dans <strong>la</strong> <strong>ville</strong>. Si je vous dis tout ça, c’est parce que dans cette fonctiondémocratie participative et citoy<strong>en</strong>neté, il y a à <strong>la</strong> fois toutes les avancées duprogramme, il y a à <strong>la</strong> fois tout ce que les élus que l’on a <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du, font, par le biaisd’ateliers et <strong>de</strong> r<strong>en</strong>contres citoy<strong>en</strong>nes qui s’é<strong>la</strong>rgiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce, qui intègr<strong>en</strong>tdu mon<strong>de</strong> <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce et là je trouve que l’on a, à chaque fois, <strong>de</strong>s mom<strong>en</strong>tsd’inv<strong>en</strong>tion, <strong>de</strong> créativité et <strong>de</strong> poursuite <strong>de</strong> ce que l’on a <strong>en</strong>gagé.On a <strong>en</strong> même temps un Aubagne 2011 à l’heure du mon<strong>de</strong> qui n’est pasque aller se ba<strong>la</strong><strong>de</strong>r dans le mon<strong>de</strong>, on a pour 2011, du quartier à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète et <strong>de</strong> <strong>la</strong>p<strong>la</strong>nète au quartier, à <strong>la</strong> fois regardé le mon<strong>de</strong>, travaillé, comm<strong>en</strong>cé et continué àinv<strong>en</strong>ter <strong>de</strong>s choses mais on a aussi le mon<strong>de</strong> <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce à Aubagne avec, je croisque c’est ce<strong>la</strong> qui gène beaucoup, le fait que plus <strong>de</strong> 2.000 personnes, M. Le Mairelors <strong>de</strong> vos vœux, <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l’Ambassadrice <strong>de</strong> Bolivie, c’est sans doute <strong>la</strong> preuveque, dans ce mon<strong>de</strong>, ce qui bouge on s’y intéresse et on a <strong>en</strong>vie <strong>de</strong> bouger avec.Je crois aussi que, pour ceux et celles qui ont préparé le 10 Février unesoirée où 600 personnes étai<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tes et où on a <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du <strong>en</strong> direct <strong>de</strong> Dakar cequi s’y faisait avec un direct ici, c’est que le mon<strong>de</strong> bouge, à Dakar comme à Aubagne,et que ce<strong>la</strong> intéresse le mon<strong>de</strong> et que l’on continue à avancer.Pour moi, ce<strong>la</strong> est une réalité et je trouve que le rapport <strong>en</strong>tre sincérité etréalité est tout simplem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> preuve <strong>de</strong> ce que l’on vit et qui continue à avancer.Une <strong>de</strong>rnière chose, on a <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du parler d’une figure imposée pour <strong>la</strong>Gauche concernant le service public, je trouve qu’effectivem<strong>en</strong>t on <strong>en</strong> parle beaucoup.Je trouve qu’il ne serait pas mal que ce soit une figure qui s’impose à toute <strong>la</strong> sociétéparce qu’il a fait, il fait et il fera <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce <strong>la</strong> preuve <strong>de</strong> son efficacité <strong>en</strong> termed’égalité d’accès au droit, sauf que dans ce pays <strong>de</strong> droit on <strong>en</strong> parle <strong>de</strong> moins <strong>en</strong>moins. Il fait <strong>la</strong> preuve d’un fonctionnem<strong>en</strong>t, ici <strong>en</strong> particulier, démocratique, c’estva<strong>la</strong>ble surtout ici parce qu’on le travaille <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce, et évi<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t <strong>de</strong>l’éloignem<strong>en</strong>t total avec le profit et <strong>la</strong> marchandisation et évi<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t ce<strong>la</strong> fait partie<strong>de</strong>s choses qu’on espère pouvoir voir grandir ailleurs mais que l’on travailleparticulièrem<strong>en</strong>t ici. Et ce service public est aussi une vraie garantie <strong>de</strong> citoy<strong>en</strong>neté.Je sais bi<strong>en</strong> que là aussi nous ne sommes pas dans le même mon<strong>de</strong> parceque nous n’avons pas les mêmes choix, ce choix <strong>de</strong> société, on continue à lerev<strong>en</strong>diquer et je trouve que l’on est <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus nombreux à le rev<strong>en</strong>diquer.Concernant notre fonction, il y a aussi une force du mouvem<strong>en</strong>t associatifet on <strong>en</strong> voit aussi les effets partout dans le mon<strong>de</strong> et à Aubagne, ce li<strong>en</strong> là, cet allerretourperman<strong>en</strong>t, me paraît ess<strong>en</strong>tiel.Dernière chose, parce que je crois que <strong>la</strong> preuve <strong>de</strong> tous les espacesdémocratiques que nous avons ouverts ici, par l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s ateliers que nousjugeons, c’est <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r <strong>la</strong> parole simplem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> conclusion à Jean-Pierre ELONG quiest le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Association <strong>de</strong>s Maires d’Afrique, qui est donc un homme qui nedoit pas savoir <strong>de</strong> quoi il parle, il me semble que oui, et qui me paraît aller comme ungant à cette <strong>ville</strong> quand il dit : « ce que tu fais pour moi, si tu le fais sans moi, tu lefais contre moi ». Je trouve que ce l’on fait, on le fait <strong>en</strong>semble et on le fait bi<strong>en</strong>..../...
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