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Facteur et restaurateur de percussions - Institut National des Métiers ...

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<strong>Facteur</strong> <strong>et</strong> <strong>restaurateur</strong> <strong>de</strong> <strong>percussions</strong>MétierBatteries, <strong>percussions</strong> classiques (tambour, timbale, caisse claire, toms, grosse caisse,triangle, cymbale...), <strong>percussions</strong> contemporaines, <strong>percussions</strong> traditionnelles (conga,djembé, <strong>de</strong>rbouka…) : tous ces instruments prennent place dans tous les genres musicaux. Ilsprésentent <strong>de</strong>s formes très variées : clavier, peau tendue sur caisse <strong>de</strong> résonance, simpledisque. Leurs origines sont multiples : <strong>percussions</strong> brésiliennes, africaines, européennes,américaines, <strong>et</strong> asiatiques. Différentes classifications ont tenté <strong>de</strong> les regrouper selon leurspoints communs. Leur première caractéristique est leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> jeux. Elles peuvent êtrefrappées, entrechoquées, secouées, ou frottées. Les idiophones, du grec « qui sonnent parsoi-même », sont <strong>de</strong>s instruments dont le matériau lui-même est à l’origine du son produitaprès impact. Les membranophones possè<strong>de</strong>nt, comme le nom l’indique, une membrane (unepeau animale ou une peau plastique tendue) qui vibre lorsqu’elle est frappée grâce à unrésonateur <strong>et</strong> un diffuseur. Le son lui-même est important. Les <strong>percussions</strong> peuvent créer <strong>de</strong>ssons déterminés, c’est-à-dire avec une hauteur définie, comme les instruments à clavier, lestimbales <strong>et</strong> les cloches ; ou au contraire, <strong>de</strong>s sons indéterminés qui ne correspon<strong>de</strong>nt àaucune note, une particularité <strong>de</strong>s instruments comme le gong, les cymbales, la batterie, lacaisse claire, la grosse caisse ou le tambourin. Enfin, leur <strong>de</strong>rnière caractéristique est le oules matériaux dans lesquels ils sont fabriqués. Traditionnellement en bois ou en métal ilspeuvent également être réalisés avec <strong>de</strong>s matériaux synthétiques comme la fibre <strong>de</strong> verre oule polyester. Certaines <strong>percussions</strong> traditionnelles, comme le udu, sont façonnées à partir d<strong>et</strong>erre cuite.Les instruments à percussion en bois peuvent être construits <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières : parassemblage <strong>de</strong> panneaux, ou creusés directement dans la masse. Frêne, chêne, érable,merisier, noyer, acacia, ou encore bois exotiques, le facteur <strong>de</strong> <strong>percussions</strong> peut disposerd’essences <strong>de</strong> bois bien différentes, utilisées sous différentes formes (bois massif, lattes <strong>de</strong>bois massif, ou bois <strong>de</strong> placage).Parmi les instruments élaborés à partir <strong>de</strong> panneaux <strong>de</strong> bois, on trouve les tambours, lestambourins, les congas, les bongos, les caisses claires, les toms <strong>et</strong> les grosses caisses. Lefabricant doit tout d’abord redimensionner les plaques <strong>de</strong> bois afin qu’elles soient touteségales. Ces lattes sont ensuite encollées <strong>et</strong> assemblées entre elles par <strong>de</strong>s cercles <strong>de</strong> montage<strong>de</strong> différents diamètres pour donner à l’instrument sa forme définitive. Les plaques peuventégalement être cintrées avant d’être assemblées ou encore placées dans un moule. Lescercles servent uniquement à maintenir les panneaux entre eux <strong>et</strong> sont r<strong>et</strong>irés après le temps<strong>de</strong> séchage. Une fois c<strong>et</strong>te étape terminée, le facteur peut commencer l’opération d<strong>et</strong>ournage. L’instrument est poncé à l’intérieur <strong>et</strong> à l’extérieur, jusqu’à ce qu’il soit très lisse.Des renforts peuvent être posés pour que le fût ne se déforme pas. Il peut ensuite êtrehabillé d’un parement dans un bois plus décoratif ou d’une autre matière. Enfin, le facteurpose la peau, tendue par un cercle <strong>de</strong> serrage grâce à un système à cor<strong>de</strong>s ou mécanique àtringles.Les <strong>percussions</strong> formées à partir d’une seule pièce <strong>de</strong> bois sont le djembé <strong>et</strong> le ka. Le facteurcommence par dégrossir son tronc d’arbre en fonction <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> son instrument <strong>et</strong> <strong>de</strong> saforme définitive. Il peut ensuite creuser l’intérieur <strong>et</strong> définir la forme extérieure. Le fût doitsécher entre trois mois <strong>et</strong> un an. Ce délai dépassé, il est poncé <strong>et</strong> enduit traditionnellement<strong>de</strong> beurre <strong>de</strong> karité. Le bord du fût est limé puis poncé pour faire un arrondi. La peau tendueest ensuite posée, suivie d’un cerclage sur le haut du pied, <strong>et</strong> d’un cerclage sur le bord du fûtqui servira à soutenir le système <strong>de</strong> cordage <strong>de</strong>stiné à tendre la peau.

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