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OEMILIA LA SERVANTE, LAURA BETTILE PERE, MASSIMO GIROTTI« Il a <strong>le</strong> visage d’un homme qui, pendant sa vie entière,ne s’est occupé que d’affaires et aussi, heureusement,de sport... Son regard est perdu dans <strong>le</strong> vide,il a l’air préoccupé, soit ennuyé, soit inexpressif...Donc indéchiffrab<strong>le</strong>... L’air d’un homme importantdont dépend <strong>le</strong> destin de tant d’autres hommes,ce qui <strong>le</strong> rend étrange et mystérieux. Mais ils’agit d’un mystère, en quelque sorte pauvre enépaisseur et en nuances... »LA MERE, SILVANA MANGANO« ... Le fait d’être obligée de montrer une intelligenceilluminée sur un fond réactionnaire,l’a rendue, petit à petit rigide : peut-être un peumystérieuse, comme son mari. Et si ce mystèresemb<strong>le</strong> aussi pauvre en épaisseur et en nuance,chez el<strong>le</strong> il est plus sacré, plus immobi<strong>le</strong>, (et derrièrece mystère on aperçoit la fragi<strong>le</strong> Lucia, l’enfant detemps économiquement moins heureux)... »LA FILLE, ANNE WIASEMSKY« ... Tout comme son frère, el<strong>le</strong> a tous <strong>le</strong>s caractères extérieurs etcommuns d’une fil<strong>le</strong> très riche, à qui sa famil<strong>le</strong> a permis, commepar snobisme, de s’habil<strong>le</strong>r et de se comporter d’une façon,disons «moderne» (et ceci malgré l’éducation des Marcelline)...Devant ses amis et ses amies, el<strong>le</strong> dit souvent : «Je n’aime pas<strong>le</strong>s hommes», avec une légèreté et humour élégant, il est trèsclair, malgré cet humour, que d’une certaine façon, cette phrasecache la vérité... »« ... Une fil<strong>le</strong> sans âge, qui vient très probab<strong>le</strong>ment d’un villagede la Bassa, non loin de Milan, resté tota<strong>le</strong>ment «paysan». Peutêtremême de Lodigiano, ce village qui a donné naissance à unesainte qui lui ressemblait beaucoup, Santa Maria Cabrini... »LE FILS, ANDRES JOSE CRUZ« ... Il porte sur son front, comme son père, la lueur de l’intelligencedu garçon qui n’a pas passé inuti<strong>le</strong>ment son ado<strong>le</strong>scenceau sein d’une famil<strong>le</strong> riche ; pourtant, plus que son père il en asouffert. Au lieu d’être sûr de lui et pourquoi pas, comme son pèresportif, il est devenu unjeune homme faib<strong>le</strong> au front légèrement violacé, <strong>le</strong>s yeux lâchesd’hypocrisie, <strong>le</strong> toupet encore un peu dressé, mais déjà éteint parson avenir d’un bourgeois destiné à abandonner la lutte... »LE VISITEUR, TERENCE STAMP« ... C’est un personnage nouveau de notre histoire : il est nouveauet extraordinaire. Extraordinaire, d’abord par sa beauté : unebeauté tel<strong>le</strong>ment exceptionnel<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> prévaut scanda<strong>le</strong>usementsur tous <strong>le</strong>s assistants. En l’observant bien, on pourrait <strong>le</strong> prendrepour un étranger, non seu<strong>le</strong>ment pour sa haute stature et <strong>le</strong> b<strong>le</strong>ude ses yeux, mais parce qu’il est complètement privé de médiocritéet de vulgarité, à un tel point qu’on ne peut pas l’imaginercomme faisant partie d’une famil<strong>le</strong> de petits bourgeois.On ne peut certainement pas dire que sa sensualité est innocente,ou qu’il a la grâce d’un garçon du peup<strong>le</strong>...Il est socia<strong>le</strong>ment mystérieux, bien que parfaitement à son aiseparmi <strong>le</strong>s gens qui l’entourent, dans ce salon magiquement illuminéde so<strong>le</strong>il.Son originalité consiste seu<strong>le</strong>ment dans sa beauté. Tous l’observent,naturel<strong>le</strong>ment sans trop <strong>le</strong> montrer, car dans cette fête laprincipa<strong>le</strong> règ<strong>le</strong> du jeu consiste à ne jamais se découvrir, à aucunprix... »Retrouvez Théorème sur <strong>le</strong> site du film : www.theoreme-<strong>le</strong>film.com


Je suis né à Bologne. J’ai 46 ans, je suis un écrivain-cinéaste. Après l’Université, j’aifait mes débuts en publiant un livre de poésies à 20 ans, j’ai été professeur de <strong>le</strong>ttres,j’ai dirigé des revues littéraires, j’ai écrit des livres, j’ai fait des films, et je viens decommencer un nouveau métier, celui de journaliste en collaborant à un hebdomadairedans <strong>le</strong>quel je tiens une chronique régulière.Il y a 18 ans, je suis arrivé à Rome et ma situation m’a obligé à vivre dans <strong>le</strong>s quartierspauvres de la capita<strong>le</strong>. Traumatisé par la vie de ces banlieues, j’ai écrit mes deux premiersromans sur ce thème. On m’a ensuite demandé de collaborer à des scenarii defilms qui avaient pour back-ground ces quartiers de misère. Plus spécia<strong>le</strong>ment Fellinipour Les Nuits de Cabiria.En 1961, j’ai réalisé mon premier film Accatone, avec des inconnus. Des spectateursfascistes ont lancé sur <strong>le</strong>s écrans de Rome, pendant la projection du film, des œufspourris et des bouteil<strong>le</strong>s d’encre. J’ai tourné alors avec Anna Magnani et Franco GittiMamma Roma ; une plainte tendant à faire saisir <strong>le</strong> film fut déposée auprès du Tribunalde Venise, pendant <strong>le</strong> Festival où il représentait officiel<strong>le</strong>ment l’Italie. J’ai réaliséLa Ricotta, un sketch du film Rogopag contre <strong>le</strong>quel une plainte a été déposée àRome, plainte qui s’appuyait sur un artic<strong>le</strong> du code fasciste, et <strong>le</strong> film fut saisi. J’ai étécondamné à 4 mois de prison avec sursis. En appel, <strong>le</strong> Procureur de la Républiquea retiré sa plainte et décidé du non-lieu. Il faut dire qu’entre temps, j’avais réaliséL’Évangi<strong>le</strong> selon Saint-Mathieu qui avait été choisi pour représenter l’Italie au Festivalde Venise où <strong>le</strong> Grand Prix de l’Office International du Cinéma lui a été décerné.A Cannes, en 1966, encore officiel<strong>le</strong>ment sé<strong>le</strong>ctionné par l’Italie, j’ai représenté Uccellacciet Uccellini avec Toto et Ninetto Davoli, qui est <strong>le</strong> film que j’aime <strong>le</strong> plus, car il est<strong>le</strong> plus pur et <strong>le</strong> plus pauvre. L’année suivante, je présentais à cet éternel Festival deVenise, Œdipe Roi, dont <strong>le</strong> succès, tant critique que public qu’il reçut, me rend heureux.Mon dernier film Théorème, une fois de plus à Venise, a reçu <strong>le</strong> Grand Prix de l’OfficeCatholique du Cinéma. Mais, ni ce prix, ni un accueil cha<strong>le</strong>ureux et réconfortant de lacritique internationa<strong>le</strong> et spécia<strong>le</strong>ment française, n’ont une fois encore pas empêchédes plaintes d’être déposées sous <strong>le</strong> prétexte d’obscénité. J’ai été jugé à Venise. J’airisqué plusieurs mois de prison. J’ai fina<strong>le</strong>ment été acquitté.On m’a dit que j’ai trois ido<strong>le</strong>s : Le Christ, Marx et Freud. Ce ne sont que des formu<strong>le</strong>s.En fait, ma seu<strong>le</strong> ido<strong>le</strong> est la réalité. Si j’ai choisi d’être cinéaste, en même temps qu’unécrivain, c’est que plutôt que d’exprimer cette réalité par <strong>le</strong>s symbo<strong>le</strong>s que sont <strong>le</strong>s mots,j’ai préféré <strong>le</strong> moyen d’expression qu’est <strong>le</strong> cinéma, exprimer la réalité par la réalité.1968, Pier Paolo PasoliniFilmographie1961 Accattone1962 Mamma Roma1964 Enquête sur la sexualitéL’évangi<strong>le</strong> selon Saint-Mathieu1966 Des oiseaux petits et grands1967 Œdipe roi1968 Théorème1968 Porcherie1970 MédéeCarnet de notes d’une orestie africaine1971 Le Décaméron1972 Les Contes de Canterbury1974 Les Mil<strong>le</strong> et une nuits1975 Salo ou <strong>le</strong>s 120 journées de SodomeDistribution TAMASA - www.tamasadiffusion.com - T. 01 43 59 01 01 - F. 01 43 59 64 41

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