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« Y aura-t-il assez d'eau pour tout le monde ? » →un premier ...

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« Y <strong>aura</strong>-t-<strong>il</strong> <strong>assez</strong> d’eau <strong>pour</strong> <strong>tout</strong> <strong>le</strong> <strong>monde</strong> ? »un <strong>premier</strong> engagement <strong>pour</strong> l’eau signé avec <strong>le</strong>s professionnels del’hôtel<strong>le</strong>rie de p<strong>le</strong>in airArras, <strong>le</strong> 1 er mars 2006SommaireCommuniqué : signature des « engagements <strong>pour</strong> l’eau »Fiche 1 :Fiche 2 :Fiche 3 :La ressource en eau du bassin Artois Picardie : 95% de l’eau potab<strong>le</strong> vient dela nappe souterraineLes usages de l’eauLe prix de l’eauAnnexe 1 : la charte « <strong>le</strong>s engagements <strong>pour</strong> l’eau »Annexe 2 : <strong>le</strong> comité national sécheresse - <strong>le</strong> discours de Nelly OlinAnnexe 3 : la plaquette « mou<strong>il</strong>lons nous <strong>pour</strong> l’eau »Arras, <strong>le</strong> 1 er mars 2006Contacts presse :Agence de l’eau : Christine Dericq – Tél. : 03.27.99.90.26 – 06.27.34.46.29 - ema<strong>il</strong> : c.dericq@eau-artois-picardie.frCathy Debut – Tél. : 03.27.99.83.27 – ema<strong>il</strong>: c.debut@eau-artois-picardie.fr


Communiqué :La signature des « engagements <strong>pour</strong> l’eau »« Y <strong>aura</strong>-t-<strong>il</strong> <strong>assez</strong> d’eau <strong>pour</strong> <strong>tout</strong> <strong>le</strong> <strong>monde</strong> ? »C’est <strong>le</strong> thème de la campagne d’information lancée par <strong>le</strong> Ministère de l’Ecologie et duDéveloppement Durab<strong>le</strong> lors de la tenue du Comité National de la Sécheresse <strong>le</strong> 15 févrierdernier.2003 et 2005 ont été diffic<strong>il</strong>es en terme de sécheresse avec des conséquences <strong>pour</strong>l’équ<strong>il</strong>ibre des m<strong>il</strong>ieux aquatiques et la disponib<strong>il</strong>ité des ressources en eau.C’est <strong>pour</strong>quoi tous <strong>le</strong>s usagers de l’eau sont concernés : agriculteurs, industriels,col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s, particuliers …Nous devons faire des économies d’eau.C’est <strong>pour</strong>quoi ce mercredi 1 er mars à 11 heures,Alain Strébel<strong>le</strong>, Directeur de l’Agence de l’Eau Artois Picardie,Jean-Marc Delabre, Hubert Parent, Laurent Pruvot et Roger Paris respectivementPrésidents des Fédérations de l’Hôtel<strong>le</strong>rie de P<strong>le</strong>in Air du Nord, du Pas de Calais, dela Somme et de l’Aisne,signent une charte « <strong>le</strong>s engagements <strong>pour</strong> l’eau » afin de promouvoir la gestion durab<strong>le</strong>de l’eau dans <strong>le</strong>s hôtel<strong>le</strong>ries de p<strong>le</strong>in air : connaître <strong>le</strong>s consommations d’eau, identifier etréparer <strong>le</strong>s fuites, former <strong>le</strong> personnel, informer <strong>le</strong>s clients des mesures prises <strong>pour</strong>économiser l’eau, définir un programme d’actions en conséquence et en évaluerannuel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s effets.Quelques gestes simp<strong>le</strong>s peuvent être efficaces <strong>pour</strong> réduire la consommation d’eau :prendre une douche d’environ 3 minutes (50 litres) plutôt qu’un bain (150 litres), fermer <strong>le</strong>robinet pendant <strong>le</strong> nettoyage des mains, <strong>le</strong> brossage des dents ou <strong>le</strong> rasage, remplircomplètement lave-linge et lave-vaissel<strong>le</strong> avant de <strong>le</strong>s mettre en route ou ut<strong>il</strong>iser la touche« éco » ;….Arras, <strong>le</strong> 1 er mars 2006Contacts presse :Agence de l’eau : Christine Dericq – Tél. : 03.27.99.90.26 – 06.27.34.46.29 - ema<strong>il</strong> : c.dericq@eau-artois-picardie.frCathy Debut – Tél. : 03.27.99.83.27 – ema<strong>il</strong>: c.debut@eau-artois-picardie.fr


Fiche 1 : La ressource en eau du bassin Artois Picardie: 95% de l’eau potab<strong>le</strong> vient dela nappe souterraineDans <strong>le</strong> bassin Artois Picardie, 1.100 installations de captage prélèvent 326 m<strong>il</strong>lions de m 3 <strong>d'eau</strong>souterraine destinée à l'alimentation en eau potab<strong>le</strong>. Ce volume couvre 95 % du besoin en eaupotab<strong>le</strong>.La ressource est inéga<strong>le</strong>ment répartie. La majeure partie de l'eau souterraine provient de la nappede la craie. En l'absence d'aquifères, <strong>il</strong> faut s'approvisionner à plusieurs dizaines de k<strong>il</strong>omètres deslieux de consommation <strong>pour</strong> satisfaire <strong>le</strong>s besoins de la population. Ainsi, la Flandre maritimedé<strong>pour</strong>vue de nappes souterraines exploitab<strong>le</strong>s est alimentée par des prélèvements dans la nappede la craie dans l'Audomarois. Les collines de l'Artois constituent <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s v<strong>il</strong><strong>le</strong>s de Calais, deDunkerque et d'Hazebrouck un véritab<strong>le</strong> château <strong>d'eau</strong>.Les pluies saisonnières, notamment hiverna<strong>le</strong>s, constitue l'élément déterminant d'une bonnerecharge des nappes. L'inf<strong>il</strong>tration moyenne d'une lame <strong>d'eau</strong> de 186 mm dans <strong>le</strong> bassin ArtoisPicardie assure <strong>le</strong> renouvel<strong>le</strong>ment de la ressource à hauteur de 3,5 m<strong>il</strong>liards de m 3 . Il est pré<strong>le</strong>vésur ce stock 470 m<strong>il</strong>lions de m 3 chaque année (tous usages confondus).‣ Les échanges nappes rivièresLa superposition de bassins versants hydrographiques et hydrogéologiques témoigne d'unecommunication étroite entre l'ensemb<strong>le</strong> des cours <strong>d'eau</strong> de l'Artois (Authie, Somme, Canche...) et lanappe de la craie. La nappe participe à 80 % du débit de la Somme, de l'Authie et de la Canche, à70 % de celui de la Lys, de l'Aa et de la Sel<strong>le</strong>.Dans nos régions, la quasi-totalité des eaux de rivière provient des nappes. Cependant, selon <strong>le</strong>ssaisons, <strong>le</strong>s échanges entre la rivière et la nappe se modifient :• en période sèche, la rivière est alimentée par la nappe, d’autant plus que son niveau est baspar rapport à celui de la nappe. Il peut se produire une rupture d’alimentation lorsque <strong>le</strong>niveau de la nappe est plus bas que celui de la source,• à la fin de la période sèche, ou lors d'une séquence pluvieuse abondante, <strong>le</strong> phénomènes’inverse. Cette fois ce sont <strong>le</strong>s hautes eaux de la rivière qui contribuent à la recharge desnappes. Cette inversion d'écou<strong>le</strong>ment peut polluer la nappe si la rivière est el<strong>le</strong>-mêmepolluée.


La communication étroite entre <strong>le</strong>s nappes et <strong>le</strong>s rivières peut avoir des incidences négativessur<strong>tout</strong> si l’aquifère est soumis à de forts pompages. La surexploitation de la nappe peut perturber<strong>le</strong> fonctionnement hydrologique naturel en asséchant ou en réduisant <strong>le</strong> débit des cours <strong>d'eau</strong>alimentés par <strong>le</strong>s aquifères exploités.‣ Les variations inter saisonnières des nappesSur de longues périodes, <strong>le</strong>s nappes évoluent ; la « recharge annuel<strong>le</strong> » liée à la pluviosité del’année joue éga<strong>le</strong>ment un rô<strong>le</strong> entre <strong>le</strong>s périodes de hautes et basses eaux. Ainsi se marquent desévolutions à long terme en période globa<strong>le</strong>ment excédentaire (1975 - 1988) ou déficitaire (1970 -1974).Lorsque l'on par<strong>le</strong> de sécheresse, on peut ainsi différencier deux phénomènes :• la sécheresse "météorologique"ou "agronomique"qui s'observe fac<strong>il</strong>ement avec <strong>le</strong>dépérissement des cultures et l'assèchement des cours <strong>d'eau</strong>,• la sécheresse "hydrogéologique" constatée par <strong>le</strong>s spécialistes au vu de la diminution desniveaux de l'eau dans <strong>le</strong>s piézomètres (mesures du niveau des nappes).Ainsi, 1976 reste dans <strong>le</strong>s mémoires comme une année record de sécheresse, une année où <strong>le</strong>stempératures excessives ont gr<strong>il</strong>lé la végétation et <strong>le</strong>s cultures. Or <strong>le</strong>s nappes présentaient unniveau piézométrique normal en raison d'une bonne recharge hiverna<strong>le</strong> en 1975 - 1976.La région a connu trois épisodes diffic<strong>il</strong>es en 1973, 1990 et 1995-1996 avec une baisse alarmantedes niveaux de la nappe. Le déficit pluviométrique et la sécheresse hydrogéologique ont contribué àl'assèchement des cours <strong>d'eau</strong> et au tarissement des sources.A l'inverse 1994 et 2001 ont été des périodes de très hautes eaux.


Arras, <strong>le</strong> 1 er mars 2006Contacts presse :Agence de l’eau : Christine Dericq – Tél. : 03.27.99.90.26 – 06.27.34.46.29 - ema<strong>il</strong> : c.dericq@eau-artois-picardie.frCathy Debut – Tél. : 03.27.99.83.27 – ema<strong>il</strong>: c.debut@eau-artois-picardie.fr


Fiche 2 : Les usages de l’eauDeux modes d’ut<strong>il</strong>isation à distinguer :- l’ut<strong>il</strong>isation de l’eau là où el<strong>le</strong> est, dans une rivière ou un lac, sans l’extraire de ce m<strong>il</strong>ieu,sans la pré<strong>le</strong>ver : la navigation, la pêche, la baignade, mais aussi <strong>le</strong> production d’énergiemécanique (moulins) ou é<strong>le</strong>ctrique (usines hydroé<strong>le</strong>ctriques).- et l’ut<strong>il</strong>isation de l’eau qui nécessite un prélèvement qui détourne l’eau de son cyc<strong>le</strong> naturelPour la première, son usage est rarement quantifié alors qu’<strong>il</strong> peut devenir essentiel en période debasses eaux (notamment la navigation qui nécessite un débit particulier).En règ<strong>le</strong> généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s données chiffrées disponib<strong>le</strong>s sur l’usage de l’eau sont la consommation ou<strong>le</strong> prélèvement, qui se distingue nettement dans la mesure où <strong>le</strong> prélèvement d’eau peut êtrerecyclé (ex : <strong>le</strong> refroidissement des centra<strong>le</strong>s thermiques où dans <strong>le</strong> cas d’un circuit ouvert, presque<strong>tout</strong>e l’eau pré<strong>le</strong>vée est restituée et donc à nouveau ut<strong>il</strong>isab<strong>le</strong> alors que <strong>pour</strong> un circuit fermé – tourd’évaporation-, même si <strong>le</strong> prélèvement est plus faib<strong>le</strong>, presque <strong>tout</strong>e l’eau pré<strong>le</strong>vée estconsommée).Ainsi, <strong>pour</strong> réaliser un b<strong>il</strong>an à l’échel<strong>le</strong> d’un bassin versant, <strong>il</strong> est plus ut<strong>il</strong>e de connaître laconsommation plutôt que <strong>le</strong> prélèvement‣ Principaux secteurs d’ut<strong>il</strong>isation de l’eau (liée à un prélèvement) :Chaque année, la France reçoit en moyenne 440 m<strong>il</strong>liards de m 3 de précipitations. 61 %s'évaporent, 16 % alimentent nos cours <strong>d'eau</strong> (rivières, f<strong>le</strong>uves, lacs...) et 23 % s'inf<strong>il</strong>trentdans <strong>le</strong> sol <strong>pour</strong> reconstituer nos réserves souterraines. Les prélèvements <strong>d'eau</strong> annuelss'établissent à environ 32 m<strong>il</strong>liards de m 3 .En France, <strong>le</strong>s statistiques répartissent <strong>le</strong>s prélèvements selon quatre secteursd’ut<strong>il</strong>isation :- <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités : alimentation en eau potab<strong>le</strong> desménages et lieux de trava<strong>il</strong>, besoins18 %des petites industrie et activités deservices,- l’industrie : prélèvement nécessaire à <strong>le</strong>ur 12 %activité,- l’agriculture : irrigation, é<strong>le</strong>vage et aquaculture,11 %- <strong>le</strong>s centra<strong>le</strong>s thermiques : refroidissement des réacteurs.59 %Si l'on observe <strong>le</strong>s consommations réel<strong>le</strong>s <strong>d'eau</strong> par secteur, <strong>le</strong>s répartitions, en moyenneannuel<strong>le</strong>, sont différentes :- Agriculture : 68 % de la consommation nette- Eau potab<strong>le</strong>: 24 % de la consommation nette- Industrie : 5 % de la consommation nette- Energie : 3 % de la consommation netteCes disparités ont essentiel<strong>le</strong>ment deux explications :- L'eau ut<strong>il</strong>isée <strong>pour</strong> la production d'énergie est essentiel<strong>le</strong>ment ut<strong>il</strong>isée en refroidissementdans <strong>le</strong>s centra<strong>le</strong>s thermiques et nucléaires : on en prélève donc énormément... maisl'intégralité est restituée à la nature, sans quasiment subir de dégradation.- L'agriculture ne représente que 11 % des prélèvements <strong>pour</strong> 68 % de la consommationnette, puisque cette eau est largement ut<strong>il</strong>isée <strong>pour</strong> l'irrigation.


• Les usages domestiques (5 872 m<strong>il</strong>lions de m 3 d’eau pré<strong>le</strong>vés en 1998).93% de l'eau que nous consommons à la maison est ut<strong>il</strong>isé <strong>pour</strong> l'hygiènecorporel<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s sanitaires, l'entretien de l'habitat et diverses tâches ménagères. Laboisson et la préparation des aliments ne représentent que 7 % de notreconsommation tota<strong>le</strong>. En plus des consommations « à la maison », <strong>il</strong> faut ajouter<strong>le</strong>s consommations col<strong>le</strong>ctives: éco<strong>le</strong>s, hôpitaux, bureaux, lavage des rues …• Les usages agrico<strong>le</strong>sPrincipa<strong>le</strong> source de consommation d’eau en France, essentiel<strong>le</strong>ment <strong>pour</strong>d’irrigation, L’agriculture française prélève chaque année près de 3 500m<strong>il</strong>lions de m 3 d’eau, soit 11 % des prélèvements nationaux et 68 % de laconsommation d’eau. Environ 60 % de ce volume pré<strong>le</strong>vé est consacré àl’irrigation. Les prélèvements agrico<strong>le</strong>s ont fortement progressé depuis 30ans, en raison du développement de l’irrigation et de l’évolution des pratiquesagrico<strong>le</strong>s. Cet usage de l’eau se caractérise des autres usages par deuxaspects :- une consommation nette: l’eau pré<strong>le</strong>vée n’est pas retournée à lanature après usage,- une consommation concentrée sur la période estiva<strong>le</strong>.Quantité moyenne d’eau, exprimée en litres, nécessaire à la production d’unk<strong>il</strong>ogramme de :Maïs ens<strong>il</strong>age : 238Banane : 346Maïs grain : 454Orge : 524Pomme de terre 590Blé : 590Soja : 900Riz pluvial : 1 600Riz inondé : 5 000Coton : 5 263Source : CNRSEn France, la répartition des consommations <strong>d'eau</strong> entre <strong>le</strong>s différentescultures se fait comme suit :- Maïs : 50 %- Fourrages : 9 %- Cultures permanentes : 9 %- Légumes frais : 8 %- Oléagineux – protéagineux : 7 %- Céréa<strong>le</strong>s sauf maïs : 6 %- Prairies : 2 %- Autres cultures : 9 %Source : SCEES – Ministère de l’AgricultureLes activités d’é<strong>le</strong>vage sont aussi fortement consommatrices d’eau. Onestime la consommation quotidienne d’eau par tête entre 50 et 200 litres <strong>pour</strong><strong>le</strong> gros béta<strong>il</strong> et entre 10 et 40 litres <strong>pour</strong> <strong>le</strong> petit béta<strong>il</strong>.• Les usages industriels :Dans l'industrie, l'eau peut être ut<strong>il</strong>isée à diverses fins. El<strong>le</strong> peut participer auprocessus industriel proprement dit, être ut<strong>il</strong>isée <strong>pour</strong> <strong>le</strong> lavage et l'évacuationdes déchets, <strong>pour</strong> <strong>le</strong> refroidissement des installations ou <strong>pour</strong> faire fonctionner<strong>le</strong>s chaudières. Le refroidissement des installations représente l'essentiel dela consommation industriel<strong>le</strong>.


Bien entendu, <strong>le</strong>s impératifs de qualité de l'eau diffèrent largement en fonctiondes usages. Pour <strong>le</strong> refroidissement ou <strong>le</strong> lavage, une eau peu traitée suffit engénéral, alors que de l'eau potab<strong>le</strong> est indispensab<strong>le</strong> à la productionalimentaire. La fabrication de circuits é<strong>le</strong>ctroniques nécessite des traitementsspécifiques et plus exigeants que <strong>pour</strong> une eau destinée à la consommation.La tendance actuel<strong>le</strong> est à la baisse de la consommation industriel<strong>le</strong>, <strong>le</strong>sprélèvements <strong>pour</strong> l'industrie sont passés de 5 107 m<strong>il</strong>lions de m 3 en 1985 à 3827 m<strong>il</strong>lions de m 3 en 1998. Cependant, si la demande a diminué en quantité,el<strong>le</strong> a changé de nature et est devenue plus exigeante concernant la qualitéde l'eau ut<strong>il</strong>isée.Les prélèvements industriels des bassins Rhône Méditerranée Corse, RhinMeuse et Seine Normandie représentent respectivement 30 %, 23 % et 20 %des prélèvements industriels nationaux. (Par a<strong>il</strong><strong>le</strong>urs, <strong>il</strong> faut environ 25 litres<strong>d'eau</strong> <strong>pour</strong> produire un litre de bière, environ 100 litres <strong>d'eau</strong> <strong>pour</strong> produire unlitre d'alcool, environ 10 m 3 <strong>d'eau</strong> <strong>pour</strong> produire une automob<strong>il</strong>e)• Les usages énergétiques :La production d'énergie occupe une place particulière dans <strong>le</strong>s b<strong>il</strong>ans deconsommation <strong>d'eau</strong>. El<strong>le</strong> implique des prélèvements très importants de19 199 m<strong>il</strong>lions de m 3 (59 % du total), mais en restitue l'essentiel <strong>pour</strong> nereprésenter que 3 % de la consommation nette. A lui seul, <strong>le</strong> bassin RhôneMéditerranée Corse prélève 61 % du volume total pré<strong>le</strong>vé <strong>pour</strong> la productionénergétique en France.Bien plus que sur <strong>le</strong>s b<strong>il</strong>ans de consommation nette, la production d'énergie ades implications sur la gestion de la ressource. On citera en particulier lagestion par EDF des barrages réservoirs <strong>pour</strong> <strong>le</strong> bon fonctionnement descentra<strong>le</strong>s nucléaires (en France, la production nucléaire représente 84 % dela production énergétique tota<strong>le</strong>). Ces centra<strong>le</strong>s ne peuvent en effet effectuerde rejets dans <strong>le</strong>s cours <strong>d'eau</strong> que si ces derniers respectent un certain débit.En période de sécheresse, cette nécessité a des conséquences sur la gestionde la ressource et <strong>le</strong>s arbitrages entre <strong>le</strong>s différents usages de l'eau. EDF estd'a<strong>il</strong><strong>le</strong>urs un interlocuteur majeur en matière de gestion du patrimoinehydraulique français, <strong>le</strong> développement historique de l'énergie hydrauliqueayant permis d'équiper la France de réserves <strong>d'eau</strong> de surface, <strong>le</strong>s barrageshydroé<strong>le</strong>ctriques. Sur la capacité tota<strong>le</strong> d'environ 10 m<strong>il</strong>liards de m 3 queconstituent <strong>le</strong>s réserves des grands barrages français, 7 m<strong>il</strong>liards sont desconcessions exploitées par EDF.‣ Spécificitésdu bassin Artois Picardie• Population et urbanisationAvec près de 4,7 m<strong>il</strong>lions d’habitants, la densité moyenne du district Escautest de près de 250 habitants par km², soit plus du doub<strong>le</strong> de la moyennenationa<strong>le</strong> ou de la moyenne européenne (108 habitants par km²). Cette fortedensité de population se traduit bien sûr par de fortes pressions sur <strong>le</strong>sm<strong>il</strong>ieux naturels. Cel<strong>le</strong>s-ci sont très variab<strong>le</strong>s, car la répartition de lapopulation est très inéga<strong>le</strong> et la densité peut varier de plus de 1000 habitantspar km² dans la région l<strong>il</strong>loise à souvent moins de 100 habitants par km² dans<strong>le</strong> sud du district• IndustrieA la forte densité de population s’ajoute aussi une densité importanted’activités industriel<strong>le</strong>s. Aujourd’hui, <strong>le</strong>s secteurs <strong>le</strong>s plus représentés sont <strong>le</strong>sbiens intermédiaires, l’agroalimentaire et l’automob<strong>il</strong>e. Le contexte agrico<strong>le</strong>très favorab<strong>le</strong> (notamment <strong>pour</strong> la pomme de terre), <strong>le</strong>s activitéstraditionnel<strong>le</strong>s comme la production de bière, et l’importance de la façademaritime <strong>pour</strong> la pêche, expliquent l’implantation de nombreuses entreprises


agroalimentaires, dont certaines d’envergure internationa<strong>le</strong>. La densitéd’occupation de l’espace et d’activités issues de l’histoire, est donc à l’originedes défis environnementaux actuels : lutte contre la pollution, alimentation eneau, réhab<strong>il</strong>itation de sites, ...• Agriculture et forêtsL’agriculture du district est représentée, en 2000, par près de 24 000exploitations agrico<strong>le</strong>s <strong>pour</strong> une Surface Agrico<strong>le</strong> Ut<strong>il</strong>e (SAU) de plus de 1 300000 hectares, soit 70 % du territoire. La ta<strong>il</strong><strong>le</strong> moyenne des exploitations sur <strong>le</strong>district est de 54 hectares. La couverture végéta<strong>le</strong> des sols en hiver protègecontre <strong>le</strong> ruissel<strong>le</strong>ment, l’érosion et <strong>le</strong> <strong>le</strong>ssivage des nitrates. Or <strong>le</strong>s sols nusen hiver couvrent 34 % de la SAU.La surface boisée (hors peup<strong>le</strong>raies) couvre environ 143 000 hectares dudistrict. Le taux de boisement est donc de 7,7 %, ce qui est nettementinférieur à la moyenne nationa<strong>le</strong> qui est de 27,5%.• Loisirs et tourismea bande littora<strong>le</strong> possède un fort potentiel de développement touristique. Le tourisme deweek-end y est très développé. La qualité des eaux constitue un élément déterminant<strong>pour</strong> favoriser <strong>le</strong>s activités économiques liées aux loisirs et au tourisme situé sur <strong>le</strong>littoral et dont <strong>le</strong> potentiel de développement est considéré comme important.• Pélèvements et consommation d’eauEstimation des prélèvements et des consommations <strong>d'eau</strong> sur <strong>le</strong> bassin Artois Picardie en 2003Prélèvements* 355 249 3 37 644 Mm3(en m<strong>il</strong>lions de m3)Consommation 190** 60*** 260* 3* 37* 550 Mm3(en m<strong>il</strong>lions de m3) habitants industries énergie agriculture35% 60% 1% 5%*source : Redevances de prélèvement** source : redevance de pollution domestique*** source : déclaration d’activité polluante‣ Les comparaisons internationa<strong>le</strong>sDans <strong>le</strong> <strong>monde</strong>, <strong>le</strong>s prélèvements d’eau annuels sont estimés à 4 000-5 000 km 3 et <strong>le</strong>sconsommations annuel<strong>le</strong>s à 2 500-3 000 km 3Toutefois, <strong>le</strong>s prélèvements sont fortement concentrés géographiquement puisque <strong>le</strong>scinq pays <strong>le</strong>s plus ut<strong>il</strong>isateurs d’eau cumu<strong>le</strong>nt 60 % du total mondial. L’importance de <strong>le</strong>urpopulation explique, en grande partie, la prédominance de ces cinq pays (Inde, Chine,Etats-Unis, Pakistan, Fédération Russe) dans <strong>le</strong>s prélèvements mondiaux. Mais lapopulation n’est pas <strong>le</strong> seul facteur explicatif, <strong>le</strong> mode d’agriculture contribue lui aussi àces prélèvementsLes pays d’Asie qui représentent 61 % de la population mondia<strong>le</strong>, consomment près de 1500 km 3 , soit 68 % de l’eau consommée dans <strong>le</strong> <strong>monde</strong>. Le poids de l’Asie dans <strong>le</strong>s


consommations mondia<strong>le</strong>s s’explique par une densité de population très é<strong>le</strong>vée etl’importance de la riziculture, fortement consommatrice d’eau.En termes de consommation, <strong>le</strong> continent américain se situe en deuxième position avec300 km 3 , ce qui représente près de 14% du total mondial <strong>pour</strong> 13 % de la population dans<strong>le</strong> <strong>monde</strong>. Rappelons que <strong>le</strong>s Etats-Unis se placent au troisième rang des pays <strong>le</strong>s plusgros consommateurs d’eau en raison à la fois d’un niveau de développement é<strong>le</strong>vé et durecours très important à l’irrigation.Vient ensuite <strong>le</strong> continent africain avec une consommation de 200 km 3 par an, soit 9 % dela consommation dans <strong>le</strong> <strong>monde</strong>. Cependant, la plupart des pays d’Afrique secaractérisent par une demande en eau par habitant relativement faib<strong>le</strong>. Le bas niveau dedéveloppement économique se conjugue à la rareté des ressources en zone aride <strong>pour</strong>limiter la consommation d’eau.L’Europe consomme en moyenne, chaque année, 180 km 3 d’eau, dont 80 en Europe del’Ouest. Lorsque l’on raisonne en prélèvements par habitants, l’Italie, <strong>le</strong> Portugal etl’Espagne arrivent en tête, avec des niveaux de prélèvement d’eau par habitant biensupérieurs à l’Al<strong>le</strong>magne et à la France, ce qui s’explique par <strong>le</strong>s besoins de l’agriculture,notamment l’irrigation. Parmi <strong>le</strong>s pays dont <strong>le</strong>s prélèvements d’eau par habitant sontrelativement bas, on trouve <strong>le</strong>s pays d’Europe du Nord (Danemark, Suède), <strong>le</strong>Luxembourg, <strong>le</strong>s Pays-Bas et <strong>le</strong> Royaume-Uni.Prélèvements d’eau dans <strong>le</strong> <strong>monde</strong> (en m 3 /habitants/an)Etats-Unis 1840Canada 1623Espagne 1040Italie 976Australie 839Japon 735France 547Al<strong>le</strong>magne 532Maroc 387Vietnam 371Royaume Uni 292Sénégal 151Cambodge 48Tchad 26Sources :« Allons nous manquer d’eau ? » aux éditions <strong>le</strong> PommierAgence de l’Eau Artois PicardieCentre d’Information sur l’EauArras, <strong>le</strong> 1 er mars 2006Contacts presse :Agence de l’eau : Christine Dericq – Tél. : 03.27.99.90.26 – 06.27.34.46.29 - ema<strong>il</strong> : c.dericq@eau-artois-picardie.frCathy Debut – Tél. : 03.27.99.83.27 – ema<strong>il</strong>: c.debut@eau-artois-picardie.fr


Fiche 3 : Le prix de l’eau‣ L’observatoire du prix de l’eauMis en place en 1994, l’Observatoire a <strong>pour</strong> objectif de suivre et de faire connaîtrel’évolution du prix de l’eau sur <strong>le</strong> bassin Artois Picardie (Nord, Pas de Calais, Somme,nord de l’Aisne). Il met éga<strong>le</strong>ment à la disposition des élus des documents et des out<strong>il</strong>s<strong>pour</strong> la rédaction de <strong>le</strong>ur rapport annuel sur <strong>le</strong>s services d’eau et d’assainissement.La facture d’eau potab<strong>le</strong> des habitants du bassin Artois Picardie a connu une évolutionsensib<strong>le</strong> depuis <strong>le</strong> début des années 90. Cette facture au « prix moyen du m3 » hierinconnu et indolore par son montant est devenue un sujet médiatique qui intéresse <strong>le</strong>sélus, <strong>le</strong>s spécialistes de l’eau mais aussi - et sur<strong>tout</strong> - <strong>le</strong>s consommateurs.La facture d’eau est la contrepartie d’un ensemb<strong>le</strong> de services :• la distribution d’eau potab<strong>le</strong>,• la col<strong>le</strong>cte,• <strong>le</strong> traitement des eaux usées.L’Observatoire du prix de l’eau rend compte de l’évolution réel<strong>le</strong> du prix moyen de l’eau <strong>pour</strong><strong>le</strong>s départements qui composent <strong>le</strong> bassin Artois Picardie et permet de comprendre <strong>le</strong>senjeux de qualité de services publics et d’environnement liés à la facture d’eau.‣ Le prix moyen de l’eau sur <strong>le</strong> bassin Artois PicardieL’EVOLUTION DU PRIX DU M3 ENTRE 1994 ET 2003Evolution du prix moyen du m3 dans <strong>le</strong> Bassin Artois-PicardieSource : Observatoire du prix de l’eau – AEAP


« 3,39 € TTC » c’est <strong>le</strong> prix moyen que doit payer un foyer du Bassin Artois Picardie <strong>pour</strong>qu’un m 3 d’eau potab<strong>le</strong> soit acheminé à son robinet puis col<strong>le</strong>cté par un réseau d’égoutpuis amené à une station d’épuration.‣ Le cyc<strong>le</strong> des services de l’eau- Puiser l’eau dans <strong>le</strong> sous-sol ou la rivière,- la rendre potab<strong>le</strong> (traitement)- l’acheminer jusqu’à votre habitation- puis, une fois ut<strong>il</strong>isée, récupérer et évacuer cette eau “usée” <strong>pour</strong> la conduire vers uncentre de traitement où el<strong>le</strong> sera épurée avant son rejet final dans <strong>le</strong> m<strong>il</strong>ieu naturel.La facture déta<strong>il</strong>lée vous est adressée par votre commune, un regroupement decommunes auquel adhère votre commune (syndicat intercommunal, communauté,...) ouun distributeur privé si votre commune lui a délégué <strong>le</strong> service d’eau ou d’assainissement.Si vous habitez un logement col<strong>le</strong>ctif, la facture d’eau et d’assainissement relative à votreimmeub<strong>le</strong> est adressée au syndic qui la répercutera ensuite sur <strong>le</strong>s charges que vouspayez <strong>pour</strong> votre habitation.Arras, <strong>le</strong> 1 er mars 2006Contacts presse :Agence de l’eau : Christine Dericq – Tél. : 03.27.99.90.26 – 06.27.34.46.29 - ema<strong>il</strong> : c.dericq@eau-artois-picardie.frCathy Debut – Tél. : 03.27.99.83.27 – ema<strong>il</strong>: c.debut@eau-artois-picardie.fr


Annexe 1 : la charte « <strong>le</strong>s engagements <strong>pour</strong> l’eau »


Annexe 2 : <strong>le</strong> Comité National Sécheresse - Discours de Nelly OlinIntervention devant la presseComité sécheresseMercredi 15 février 2006Salon B<strong>le</strong>uMesdames, MessieursCe <strong>premier</strong> comité national sécheresse intervient à une date plus précoce que <strong>le</strong>s annéesprécédentes. L’année 2006 s’annonce en effet diffic<strong>il</strong>e. C’est <strong>pour</strong>quoi, dès <strong>le</strong> 5 janvier j’aidemandé aux Préfets de réunir <strong>le</strong>ur comité sécheresse, et que j’ai souhaité qu’un point nationalsoit fait très tôt.1/ La situation quel<strong>le</strong> est el<strong>le</strong> ?Comme vous <strong>le</strong> savez, c’est de septembre à mars que <strong>le</strong>s nappes phréatiques se rechargent. Ace jour, nous constatons un important déficit de pluies à l’automne et au début de l’hiver. Il secumu<strong>le</strong> à celui de l’année précédente : <strong>il</strong> manque un tiers à 50% des pluies sur une large partiedu territoire.Le déficit en pluies efficaces, c’est à dire en pluies qui rentrent dans <strong>le</strong> sol, alimentent <strong>le</strong>snappes et garantissent l’écou<strong>le</strong>ment des cours d’eau, était de plus de 70% sur une large partiedu pays fin janvier. Les dernières précipitations apportent un plus mais sont très largementinsuffisantes.La recharge des nappes est donc timide ou inexistante. On constate dans certains cas desévolutions à la baisse ce qui est tota<strong>le</strong>ment atypique en cette période de l’année. Fin janvier, <strong>le</strong>débit des cours d’eau était de 20 à 70% plus faib<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s norma<strong>le</strong>s saisonnières sur la quasitotalitédu territoire.La situation climatique que nous avons connue l’année dernière ne s’est donc pas améliorée,même si <strong>le</strong>s intempéries parfois excessives du Sud Est ont permis un certain rétablissementdans ce secteur. On constate que <strong>le</strong> déficit en eau persiste dans l’Ouest et s’étend dans <strong>le</strong>quart Nord-est du territoire. Nous nous trouvons donc dans une situation comparab<strong>le</strong>, voire plusfrag<strong>il</strong>e que cel<strong>le</strong> de 2005.La situation est donc extrêmement préoccupante, même si nous devons rester attentifsà son évolution en fonction des précipitations qui <strong>pour</strong>raient venir dans <strong>le</strong>s deuxprochains mois.2/ L’action du ministère de l’Ecologie et duDéveloppement durab<strong>le</strong>.Dans ces conditions <strong>le</strong>s efforts du Ministère del’Ecologie portent sur des mesures de courtterme sur une action structurel<strong>le</strong> visant à réduirenotre vulnérab<strong>il</strong>ité à la sécheresse.2.1 Anticiper et assurer la gestion de lacrise.Notre <strong>premier</strong> devoir est donc d’anticiper aumieux une éventuel<strong>le</strong> crise cet été. L’annéedernière, j’avais souligné <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> positif qu’avaitjoué la trip<strong>le</strong> anticipation qui résultait destravaux d’interconnexion d’eau potab<strong>le</strong> engagésdepuis 1976 et amplifiés récemment, desarrêtés cadre définissant à l’avance <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>sdu jeu et enfin de l’appel lancé aux agriculteurs<strong>pour</strong> ut<strong>il</strong>iser des cultures économes en eau.


Les circonstances nous conduisent à nous adresser avec Monsieur Dominique Bussereauaux agriculteurs irrigants <strong>pour</strong> <strong>le</strong>ur lancer à nouveau un appel à la plus grande vig<strong>il</strong>ancedans <strong>le</strong> choix de <strong>le</strong>urs cultures du fait de la situation actuel<strong>le</strong>. C’est en ce sens qu’avecDominique Bussereau nous allons adresser un courrier de sensib<strong>il</strong>isation à chaque irriguantdans <strong>le</strong>s jours à venir.Je sais pouvoir compter sur <strong>le</strong> sens des responsab<strong>il</strong>ités des agriculteurs. Les <strong>premier</strong>séléments dont nous disposons montre que <strong>le</strong>ur mob<strong>il</strong>isation est à nouveau très forte cetteannée avec une tendance à la baisse des surfaces en maïs grain de 9% s’ajoutant à la baissedéjà constatée en 2005. Ceci conduirait à une réduction de 20% en deux ans de cette culture.Cet engagement doit être salué !Au-delà, ce sont tous <strong>le</strong>s citoyens et <strong>le</strong>s différents acteurs, tels que <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités ou <strong>le</strong>sindustriels qui doivent s’engager dans cette bata<strong>il</strong><strong>le</strong> de l’eau. C’est <strong>pour</strong>quoi, je lancerai dans<strong>le</strong>s jours prochains une vaste campagne de sensib<strong>il</strong>isation aux économies d’eau dont vouspouvez découvrir à l’écran <strong>le</strong> support visuel.La gestion de crise doit s’anticiper au niveau local. C’est <strong>pour</strong>quoi j’ai demandé aux préfets deréunir <strong>le</strong>ur comité départemental sécheresse, non seu<strong>le</strong>ment <strong>pour</strong> faire <strong>le</strong> point sur la situationmais aussi <strong>pour</strong> améliorer <strong>le</strong>s arrêtés qui définissent <strong>le</strong> cadre des restrictions d’usage de l’eauqui <strong>pour</strong>raient être nécessaires dans <strong>le</strong>s mois à venir. Il est important que <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s du jeusoient connues et discutées très en amont.Enfin, <strong>pour</strong> parer à des situations de crise en matière d’eau potab<strong>le</strong>, j’ai demandé à chaqueagence de l’eau de réserver une dotation d’un m<strong>il</strong>lion d’euros afin de pouvoir intervenir sur destravaux d’urgence, par exemp<strong>le</strong> des interconnexions de réseaux.2.2 Conduire une action structurel<strong>le</strong> de gestion de la rareté de l’eau.La gestion de la sécheresse ne s<strong>aura</strong>it bien sûr se résumer à la gestion de crise. Il convient demener une action structurel<strong>le</strong> <strong>pour</strong> rétablir durab<strong>le</strong>ment l’équ<strong>il</strong>ibre entre offre et demande eneau.C’est <strong>le</strong> sens du plan de gestion de la rareté de l’eau que j’ai présenté en conse<strong>il</strong> des Ministres<strong>le</strong> 26 octobre 2005. Même si celui-ci s’inscrit dans <strong>le</strong> moyen terme, plusieurs actions sontd’ores et déjà lancées.Le <strong>premier</strong> axe de ce plan prévoit une affirmation renforcée de la priorité à l’eau potab<strong>le</strong>. Cel<strong>le</strong>cine doit pas s’exercer aux détriments des m<strong>il</strong>ieux aquatiques, mais dans la priorité qui lui estaccordée par rapport à d’autres usages <strong>pour</strong> l’exploitation des ressources en eau.Ces dispositions seront prises dans <strong>le</strong> projet de loi sur l’eau et <strong>le</strong>s m<strong>il</strong>ieux aquatiques que jeprésenterai début mai à l’Assemblée Nationa<strong>le</strong>. Je proposerai notamment l’obligation decompteurs d’eau dans <strong>le</strong>s bâtiments col<strong>le</strong>ctifs neufs, et la mise en place de zones desauvegarde de la ressource, qui permettra aux col<strong>le</strong>ctivités d’intervenir plus efficacement <strong>pour</strong>la protection quantitative de <strong>le</strong>urs ressources en eau potab<strong>le</strong>.Le deuxième axe de ce plan concerne la gestion économe de l’eau et son partage entre <strong>le</strong>sdifférents usages, <strong>le</strong> m<strong>il</strong>ieu aquatique ne devant bien sûr ne pas être oublié.J’ai lancé une mission d’expertise conjointement avec <strong>le</strong> Ministère de l’Agriculture dont j’attends<strong>le</strong>s conclusions <strong>pour</strong> engager de nouveaux modes de gestion col<strong>le</strong>ctive.Dès cette année, dans dix bassins versants p<strong>il</strong>otes dont la liste vient d’être arrêtée, unedémarche intégrée de gestion des eaux afin de réduire <strong>le</strong>s déséqu<strong>il</strong>ibres entre offre et demandeen eau sera conduite. Cette expérimentation doit permettre d’ut<strong>il</strong>iser <strong>tout</strong>e la panoplie desactions possib<strong>le</strong>s : économie d’eau, mob<strong>il</strong>isation de ressources ou développement de nouvel<strong>le</strong>stechniques.


Il n’y a pas une réponse universel<strong>le</strong> au problème de la sécheresse, mais un ensemb<strong>le</strong>d’out<strong>il</strong>s à ut<strong>il</strong>iser avec discernement <strong>pour</strong> répondre à des problématiques loca<strong>le</strong>s. Dans<strong>le</strong> cas particulier de l’eau agrico<strong>le</strong>, cette démarche peut déboucher à la fois sur des mesures deréduction de volumes d’eau affectés à l’irrigation, sur <strong>le</strong> renforcement de la gestion col<strong>le</strong>ctive,ou sur la mise en place de retenues de substitution dès lors que cela est écologiquementfaisab<strong>le</strong>, et notamment sans perturbation de la ré-alimentation des nappes.Au-delà de ces mesures, nous devons éga<strong>le</strong>ment réfléchir à des modè<strong>le</strong>s agrico<strong>le</strong>s qui serontstructurel<strong>le</strong>ment plus résistants aux aléas climatiques. Le trava<strong>il</strong> conduit actuel<strong>le</strong>ment parl’INRA dans <strong>le</strong> cadre d’une expertise col<strong>le</strong>ctive nous apportera des éléments en ce sens.Enfin, je rappel<strong>le</strong> que <strong>le</strong> projet de loi sur l’eau prévoit des mesures qui permettront d’améliorerla gestion col<strong>le</strong>ctive de l’eau ainsi que des modulations des redevances en fonction de la raretéde la ressource et de la saison.S’agissant du sujet des golfs, je signerai <strong>le</strong> 2 mars prochain une charte avec la fédérationfrançaise de golf et Jean-François Lamour visant à promouvoir <strong>le</strong>s comportements vertueux enmatière d’ut<strong>il</strong>isation de l’eau dans ces installations. L’objectif est de réduire de 30% <strong>le</strong>urconsommation d’eau en trois ans.Nous rejoignons ainsi <strong>le</strong> troisième axe qui vise à développer des technologies encore peufréquentes, tel<strong>le</strong>s que l’ut<strong>il</strong>isation des eaux de pluie ou <strong>le</strong> recyclage des eaux usées. A cetégard, après un trava<strong>il</strong> technique qui vient de se terminer, j’ai proposé aux col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>set aux services de distribution d’eau de mettre en place, avec <strong>le</strong> soutien des agences de l’eau,une assistance et des aides financières à la récupération des eaux de pluie <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s particuliersdans <strong>le</strong> cadre de projets col<strong>le</strong>ctifs. De même des démarches sont en cours <strong>pour</strong> la réalisationde projets innovants tels que la réut<strong>il</strong>isation des eaux usées ou la désalinisation. Une démarchespécifique enfin est éga<strong>le</strong>ment en cours avec <strong>le</strong>s industriels.Conclusion.Comme vous pouvez <strong>le</strong> constater notre mob<strong>il</strong>isation est tota<strong>le</strong>, et je ne doute pas que cel<strong>le</strong> detous nos concitoyens <strong>le</strong> sera aussi. Il ne s’agit pas de faire de catastrophisme, mais de sepréparer et de suivre précisément la situation. Un nouveau comité national sécheresse setiendra <strong>le</strong> 12 avr<strong>il</strong> prochain.Une tel<strong>le</strong> problématique dépasse <strong>le</strong> seul cadre de la France. C’est <strong>pour</strong>quoi avec meshomologues espagnols et portugais je présenterai au prochain conse<strong>il</strong> environnement du 9mars une initiative visant à définir une stratégie de gestion de la rareté de l’eau au niveaueuropéen.Je vous remercie.

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