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Documents palographiques relatifs l'histoire des ... - Warburg Institute

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— 81 —plus habituellement les droits et les devoirs du propriétaire et del'exploitant. Quelquefois le seigneur, pour favoriser certaines communes,leur concédait gratuitement les fossés <strong>des</strong> ouvrages militairesde ses châteaux pour y établir <strong>des</strong> tuileries. C'est ce que fit,en 123/i, le comte de Toulouse pour les consuls de Montauban.Le passage gratuit sur les eaux du seigneur, pour les matériauxpropres à bâtir, n'était pas une moindre faveur; on trouve unexemple d'une concession analogue accordée, en 1218, par lecomte de Mellentun, à l'abbaye de Vaux Sainte-Marie, que l'onconstruisait à cette époque.Des règlements entre <strong>des</strong> maîtres, <strong>des</strong> ouvriers et <strong>des</strong> consuls,au sujet- de divers matériaux à employer dans la construction <strong>des</strong>murs d'une ville, réglaient aussi les intérêts <strong>des</strong> parties contractantes.En 1356, le syndic de Pamiers et les maîtres <strong>des</strong> œuvreset prixfaicteurs de cette commune convini'ent : « Que tous les« matériaux, soit sable, soit pierre, soit tuiles, soit chaux morte ou« vive, » seraient fournis gratuitement aux prixfaicteurs par lessyndics, et que le seigneur ferait couper les barrières à ses dépenspour les laisser passer. C'était donc le prix de la main-d'œuvre quiétait seul payé aux entrepreneurs (prbcfaicteurs), et on leur fournissaitgratuitement tout ce qui était nécessaire pour bâtir. Cela secomprend facilement, puisque le droit de prendre chez le seigneurcertains matériauLX pouvait être obtenu sans bourse délier par lacommune, et elle en usait dans de certaines hmites; pour le seigneur,au contraire, comme il était propriétaire <strong>des</strong> mines ou <strong>des</strong>carrières, il faisait prendre chez lui les matériaux dont il avaitbesoin. Les entrepreneurs, qui, évidemment, ne devaient pas posséderde terre en ce temps-là, ne pouvaient être que <strong>des</strong> maîtresouvriers travaillant à la toise.Enfin, nous ne devons point passer sous silence ce fait fort honorablepour les constructeurs de France : c'est que le roi d'Angleterrevint clîoisir, au XIV^ siècle, <strong>des</strong> ouvriers français pour élever lesbâtiments de son château de Westminster.Les machines et les ustensiles en usage pour les travaux de constructionétaient peu nombreux et de la plus grande simplicité, sil'on s'en rapporte aux monuments de peinture et de sculpture qui6

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