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Documents palographiques relatifs l'histoire des ... - Warburg Institute

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— 546 —11 existe dans les recueils de ces poésies <strong>des</strong> indices d'autres lettresen vers échangées entre François l^"" et les dames de sa cour, que lachronique médisante n'a pas épargnées. Quoique ces épitres ne retracentque les joies ou les chagrins quepa faveur ou la froideur duRoi pouvaient causer à ces dames, l'une d'elles, que François 1"désignait d'ordinaire par les mots latins : Nigra sed formosa, y révèlecependant toute la douleur qu'elle éprouvait de l'abandon du monarque.François I" l'oubliait pour une autre femme à la chevelureblonde, et ce chagrin ne laissaità sa rivale malheureuse d'autre consolationni d'autre espoir que la mort. Tous ces indices sont trop fugitifspour permettre de se fixer sur le nom de cette personne : on peuttout au plus remarquer, d'une part, l'analogie <strong>des</strong> termes de sa complainteen vers, avec ceux d'une lettre en prose remplie d'expressionsde terreur, écrite au Roi par Louise de Crèvecœur, amirale deBonnivet ; et, d'autre part, faire un raprochement de cette circonstanceavec un <strong>des</strong>sin conservé aujourd'hui au Musée du Louvreet représentant madame de Chàteaubriant avec une magnifiquechevelure blonde. Ce qui n'est pas douteux, c'est que cettefemmeiriine si grande beauté, quoique brune, mettait à exprimer sesplaintes, une verve d'une ardeur singulière.Dans toutes les poésies du Roi on retrouve les pensées du bon etloyal chevalier. Elles conservent aussi <strong>des</strong>preuves de son courageet de la fermeté de son caractère, malgré le chagrin que lui causaitsa captivité. Le souvenir de sa mère et de sa sœur revient souventdans ses vers. Quelques rondeaux se font remarquer par la facilitéet le tour élégant de leur versification, et paraissent être <strong>des</strong> imitationsassez heureuses de ceux du duc Charles d'Orléans. Enfin,certaines poésies du Roi ,par leur manière et leur forme, ressemblenttant aux ouvrages de Clément Marot, son maître, qu'onapu attribuer à ce prince <strong>des</strong> vers qui appartiennent à Marot. De cenombre est l'églogue du pasteur Admetus, qu'il nous paraît justede restituer à Clément Marot, malgré l'opinion contraire de Gaillard.D'autres remarques du même genre nous ont été suggérées parl'étude de ces poésies. Divers manuscrits donnent comme étantdeFrançois P"" une quantité de vers que nous pensons appartenir réel-

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