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Documents palographiques relatifs l'histoire des ... - Warburg Institute

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.— 495 —de Bourbon, soit avec Jehannet, au même prince, souvent encoreavec celui de l'évèque de Màcon, l'un <strong>des</strong> fous les plus renommésparmi ces singvdiers personnages.Mais pour suffire à la dépense de sa petite cour littéraire, à sesvoyages et surtout à la somme énorme de sa rançon, le duc d'Orléansfut obligé de vendre au Roi son comté de Périgord. Avec unepartie du produit, il acheta aussi <strong>des</strong> livres et en fit enluminer d'autres.Jehan Mannelin, enlumineur, demeurant à Paris, gagna à ce travail<strong>des</strong> sommes considérables. Les libéralités de ce prince n'avaientpas de bornes, lorsque « Baudet Marenc de Ghalon, faisoit <strong>des</strong> balla<strong>des</strong>« devant mon dit seigneur » ; il n'oubliait pas non plus dans sagénérosité la personne chargée (f de tendre les tapisseries, ou les« ouvriers qui besognoient en ses chasteaubi de Goucy et de Ven-« dosme. »il est juste de faire remarquer que tous les événements heureuxpour la France se trouvent toujours célébrés dans les ouvrages deCharles d'Orléans. Tout ce qui intéressait l'honneur de son paysfrappait vivement son imagination : il n'oublie jamais.Qu'il est sailli de la maison de France,Creu au jardin semé de fleurs de lisCe fut donc par l'effet de ce sentiment tout patriotique (jueCharles d'Orléans renouvela souvent ses dons a au frère de la feue« pucelle, pour lui aider à vivre » . Mais comment accorder cet étatde misère de la famille de Jeanne d'Arc avec les lettres-patentesqui concèdent <strong>des</strong> armoiries aux parents de cette femme illustre?La paix dont le royaume de France jouissait alors (U56), pouvaitpermettre au prince <strong>des</strong> poètes de se livrer entièrement à sesgoûts pour les lettres. Il fut un moment tiré de sa retraite par leprocès du duc d'Alençon. A l'occasion de ce procès, il prononce undiscours que l'on peut encore citer comme un modèle d'éloquenceà cette époque où les textes <strong>des</strong> Écritures sont le code suprême etle garde <strong>des</strong> consciences et les motifs <strong>des</strong> jugements.Cette harangue, que nous avons publiée, se recommande surtoutpar la franchise avec laquelle le prince exprime son opinion; ellese termine ainsi :

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