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— hm —Simon de Hesdin et Nicole de Go>esse ont traduit Valère Maxime.Le premier de ces deux érudits, par ordre du roi Charles V, commençason travail en l'année 1375, et le poursuivit jusqu'auVIP livre, chapitre VII (mss. n° 279/i, S. F.). La mort l'interrompitdans son œuvre ; Nicole de Gonesse fut le continuateur de latraduction de Simon de Hesdin, à l'instigation de Jean, duc deBerry, et l'acheva en l/iOl. Le manuscrit 6911 contient le meilleurtexte de cette continuation, et sert à déterminer l'époque où ledernier traducteur acheva son travail.SouLECHAT (Denis) a mis en français un ouvrage de Jehan deSarisberi, qui a pour titre De Nngis curiaJium, ou Policraticon. Cetraducteur appartenait à l'ordre des Franciscains ; il fut convaincud'avoir propagé l'erreur des fratricelles sur l'interdiction de toutepropriété, et fut obligé de faire une rétractation publique, d'abord encour d'Avignon, et ensuite, en 1369 , devant les docteurs de Paris.Sy (Jehan de) commença à traduire la Bible sous lerègne du roiJean et par ses ordres; mais ce travail ne fut pas continué. Ilexistait cependant un exemplaire de ce fragment de traduction dansla Bibliothèque de Charles V.Yperius, auteur de la Chronique de Saint-Bertin, est le mêmepersonnage que J. Lelong. Cependant quelques manuscrits en fontdeux auteurs différents (voyez ci-dessus, p. 399.)Il faut aussi ajouter à ces traducteurs, ceux que Louis duc d'Orléansemploya pour traduire la Bible (Jean de Chambly, etc.) et quifurent les continuateurs de la traduction entreprise par Jehan dcSy.D'autres textes latins ont été également mis en français pendantla seconde moitié du XIV siècle ; mais les noms des traducteursne sont pas toujours arrivés jusqu'à nous. Parmi les ouvrages traduits,on connaît encore : saint Augustin, Cassien, Boëce, saintGrégoire le Grand, les Homélies et les Dialogues du pape Grégoire,les sermons de Jacques de Voragine, la vie et les miracles de saintBernard (1396) ; un opuscule de Vincent de Beauvais ayant pourtitre : Livre de Consolation, et qui avait été présenté par l'auteurau roi saint Louis: la traduction est de l'an 137/i; le traité deHenri de Souaube, qui a pour titre : Horologium sapientiœ (1389).

— /i05—Le Romuléon, composé en 1337, fut traduit par l'auteur même decette compilation, dont le nom est resté inconnu. On fit encore lestraductions de Salluste, de Lucain, de César, celle de la Conquêtede la Terre- Sainte, de divers livres d'astrologie, entre autres, leQuadripartitum Ptolemei, le Centiloque, Guido Bonati, Aben Ragel,l'astrologie de Ptolémée (mss. 7483-2) et un traité des planètes.Nous n'avons pas compris dans cette liste de traducteurs Christinede Pise qui, au dire de M. Paidin Paris, mit en français, par l'ordredu roi Ciiarles V, les stratagèmes de Frontin, n'ayant trouvé l'indicationde ce fait ni dans lesœuvres de cette femme célèbre, ni dansles manuscrits qui renferment l'ouvrage de Frontin.Telles sont les traductions françaises exécutées depuis le règnedu roi Jean (1). Nous avons fait remonter cette partie de notre travailjusqu'au milieu du XIV' siècle, afin de mettre le lecteur à mêmed'apprécier plus exactement les influences qui purent agir sur l'espritet l'éducation du prince Louis d'Orléans, et aussi pour nommeren même temps les hommes d'étude qui durent être en rapportavec lui, par l'effet de la protection particulière dont Charles V leshonora.S'il est vrai de dire que de l'exercice continuel de la dispute,naquit l'art de parler, il est juste d'ajouter que les traductions sinombreuses qui virent le jour pendant la période dont nous parlons,donnèrent naissance ou du moins imprimèrent une viveimpulsion(I). Les traductions faites au commencement du XIV» siècle sont : 1" laConsolation de philosophie de Boëce, par Jean de Meun i^en vers) ;2" lemême ouvrage, traduit en prose (vers 1336) ; il le fut plus tard, encore unefois en vers, par Renard de Louens. Vers le même temps, le Commentairede Nicolas Treveth sur Boëce. Le pape Jean XXII chargea Gautier de Dijon detraduire les livres de l'Écriture Sainte. Jean de Précy traduisit la règle desaint Benoît. Enfin, la vie de saint Louis, de Guillaume de Nangis ; le Traitéde Spirituelle amitié du moine Anglais Aëirèd attribué à Jean de Meun ;lesMerveilles d'Irlande ; les Métamorphoses d'Ovide ; les Fables d'Esope (par Mariede France) ; le Cœur des secrets de philosophie; le livre de Tancrède, contenantun commentaire sur les ordonnances ; le Traiclié de Végèce sur lachevalerie (par Jean de Meun), et les épîtres d'Éloïse et d'Abeilard. Toutesces traductions ont été faites avant le règne du roi Je n.

— /i05—Le Romuléon, composé en 1337, fut traduit par l'auteur même decette compilation, dont le nom est resté inconnu. On fit encore lestraductions de Salluste, de Lucain, de César, celle de la Conquêtede la Terre- Sainte, de divers livres d'astrologie, entre autres, leQuadripartitum Ptolemei, le Centiloque, Guido Bonati, Aben Ragel,l'astrologie de Ptolémée (mss. 7483-2) et un traité <strong>des</strong> planètes.Nous n'avons pas compris dans cette liste de traducteurs Christinede Pise qui, au dire de M. Paidin Paris, mit en français, par l'ordredu roi Ciiarles V, les stratagèmes de Frontin, n'ayant trouvé l'indicationde ce fait ni dans lesœuvres de cette femme célèbre, ni dansles manuscrits qui renferment l'ouvrage de Frontin.Telles sont les traductions françaises exécutées depuis le règnedu roi Jean (1). Nous avons fait remonter cette partie de notre travailjusqu'au milieu du XIV' siècle, afin de mettre le lecteur à mêmed'apprécier plus exactement les influences qui purent agir sur l'espritet l'éducation du prince Louis d'Orléans, et aussi pour nommeren même temps les hommes d'étude qui durent être en rapportavec lui, par l'effet de la protection particulière dont Charles V leshonora.S'il est vrai de dire que de l'exercice continuel de la dispute,naquit l'art de parler, il est juste d'ajouter que les traductions sinombreuses qui virent le jour pendant la période dont nous parlons,donnèrent naissance ou du moins imprimèrent une viveimpulsion(I). Les traductions faites au commencement du XIV» siècle sont : 1" laConsolation de philosophie de Boëce, par Jean de Meun i^en vers) ;2" lemême ouvrage, traduit en prose (vers 1336) ; il le fut plus tard, encore unefois en vers, par Renard de Louens. Vers le même temps, le Commentairede Nicolas Treveth sur Boëce. Le pape Jean XXII chargea Gautier de Dijon detraduire les livres de l'Écriture Sainte. Jean de Précy traduisit la règle <strong>des</strong>aint Benoît. Enfin, la vie de saint Louis, de Guillaume de Nangis ; le Traitéde Spirituelle amitié du moine Anglais Aëirèd attribué à Jean de Meun ;lesMerveilles d'Irlande ; les Métamorphoses d'Ovide ; les Fables d'Esope (par Mariede France) ; le Cœur <strong>des</strong> secrets de philosophie; le livre de Tancrède, contenantun commentaire sur les ordonnances ; le Traiclié de Végèce sur lachevalerie (par Jean de Meun), et les épîtres d'Éloïse et d'Abeilard. Toutesces traductions ont été faites avant le règne du roi Je n.

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