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— 398 —qu'elle semble plus clére eu langaige ; et aussi elle contient aucuneshistoires belles et notables, combien qu'elles ne soient pas enlatin, si comme l'istoire de Néron, vDe cet ouvrage nouveau, il résulta, pendant le XV*' siècle, uneconfusion habituelle du nom des deux traducteurs primitifs, celui deJean de Vignai fut cependant moins oublié, à cause peut-être deses défauts que l'usage avait, il est vrai, accrédités ; car Jean deVignai ne s'est pas dispensé d'introduire dans sa traduction desfragments étrangers au texte latin. Ceci fut de très-bon aloidepuis le XIV siècle, et le compilateurdu XV® siècle fait- un gravesujet de reproche à Jean Ferron de n'avoir pas eu la même hardiesse.La traduction de Jean Ferron est donc réellement plus conformeau texte; mais celle de Jean de Vignai l'emporta toujourspar le mérite littéraire et la clarté de la narration.Parmi les additions que l'on doit attribuer àJean de Vignai, nousciterons, d'après le compilateur du XV" siècle, le sommaire suivant: « Si comme aussi l'histoire des François et de leur franchise,dont elle leur vint, comment ils sent exemps de la subjectionde l'Empereur, et leurs manières d'avoir acquis leurs franchises ; etaussi qui fut premier seigneur de Bretaingne, d'Angleterre, de Normandieet d'Irlande, et pourquoy sont iceulx pays ainsi appelez;laquelle histoire est touchée par le dit de Vignai ou chappitre dela Roy ne, ja soit ce que point ne soit en latin, et prinse es croniquesde France. Et le dit Prescheur n'en fait aucune mencion. nJean Ferron ne figure pas dans la liste des traducteurs duXIV siècle, donnée par l'abbé Lebœuf.Les autres traductions de Jean de Vignai sont : 1° Le Miroir kistorial,de Vincent de Beauvais, vers 1327, et par ordre de la reineJeanne de Bourgogne; 2° les Épistres et Évangiles selon l'usafie deParis (manuscrits 7838, et 393 de Saint-Victor, Bibliothèque Impériale);3° le Miroir de l'Éfjlise ;4° la Légende dorée (manuscrits6888, exécuté en l'année 1348, même Bibliothèque) ;5" enfin, leJeu des Esches moralisé, et dédié à Jean, duc de Normandietard le roi Jean II;mss, n" 7G90.)(plusGoLEiN (Jean) a dépassé de beaucoup les autres traducteurs deson temps sous le rapport de la trop libre interprétation des tejttes

— 399 —latins. 11 y niontro plus d'imagination que de fidélité. On a de luiles traductions suivantes :1" L'ouvrage de Guillaume Duranti, évoquede Mende, ayant pour titre, Rationale devinorum of/iciorum,entrepris par ordre de Charles V, en 1364, et dont le volume 7031est l'exemplaire même qui fut offert au Roi; 2" en l'année 1370, lesInstitutions monastiques, et la Conférence des Pères, ouvrage deCassien (manuscrits 6839) ;3" le De Regimine principum, de Gillesde Rome {^gidius Columna) entreprise, en 1379, pour l'éducationdu Dauphin;4" les compilations de Bernard Guidon ;5° la Chroniquede Guillaume, évêque de Burgs ou de Burgos.Dans la première de ces traductions, l'on trouve de très-curieuxdétails sur l'état et la splendeur des églises de France au XIV^ siècle.Jean d'Antiociie a traduit, en 1383, h Rhétorique deCicéron;la Bibliothèque Impériale de Paris n'en possède pas de manuscrits'Jean de Vignai (voyez ci-dessus l'article Ferron).Lefèvre (Jean) a traduit en vers français le texte latin de l'ÉcîoqueTheodulus, les Distiques de Caton, déjà traduits avant lui;le poëme faussement attribué à Ovide, et qui a pour titre De Velula.Dans cette dernière traduction, Jean Lefèvre ajoute une longueénumération des instruments de musique en usage de son tempset qui complète celle que nous a conservée Guill. Machaut, dansses poésies du temps pastour. Lefèvre, procureur au parlement,n'a pas toujours pris dans ses traductions cette quaUté, ni le prénomde Claude, que l'on trouvedans quelques manuscrits; mais on lesremarque dans le proème de son dernier ouvrage. Ce proèmemontre aussi qu'on a dit, sans fondement, que ces traductions deJean Lefèvre furent faites d'après les ordres du roi Charles V.Lew^g (Jean) a traduit en 1350 « le Traictié de Testât et desconditions des XIV royaumes d'Asie, et du passage d'Oultre mer àla Terre-Sainte, écrit en latin par Aycone, seigneur de Coucy, en1351 ;l'Itinéraire du Frère Prescheur Bicult; le voyage d'un FrèreMineur nommé Odéricus deForojulio, composé en 1330; le Traictiéde restât de la Terre et aussi en partie de la Terre d'Egypte deGuillaume de Bouldeselle; enGn,Ia Lettre du grand Caan de Cathay

— 398 —qu'elle semble plus clére eu langaige ; et aussi elle contient aucuneshistoires belles et notables, combien qu'elles ne soient pas enlatin, si comme l'istoire de Néron, vDe cet ouvrage nouveau, il résulta, pendant le XV*' siècle, uneconfusion habituelle du nom <strong>des</strong> deux traducteurs primitifs, celui deJean de Vignai fut cependant moins oublié, à cause peut-être <strong>des</strong>es défauts que l'usage avait, il est vrai, accrédités ; car Jean deVignai ne s'est pas dispensé d'introduire dans sa traduction <strong>des</strong>fragments étrangers au texte latin. Ceci fut de très-bon aloidepuis le XIV siècle, et le compilateurdu XV® siècle fait- un gravesujet de reproche à Jean Ferron de n'avoir pas eu la même hardiesse.La traduction de Jean Ferron est donc réellement plus conformeau texte; mais celle de Jean de Vignai l'emporta toujourspar le mérite littéraire et la clarté de la narration.Parmi les additions que l'on doit attribuer àJean de Vignai, nousciterons, d'après le compilateur du XV" siècle, le sommaire suivant: « Si comme aussi <strong>l'histoire</strong> <strong>des</strong> François et de leur franchise,dont elle leur vint, comment ils sent exemps de la subjectionde l'Empereur, et leurs manières d'avoir acquis leurs franchises ; etaussi qui fut premier seigneur de Bretaingne, d'Angleterre, de Normandieet d'Irlande, et pourquoy sont iceulx pays ainsi appelez;laquelle histoire est touchée par le dit de Vignai ou chappitre dela Roy ne, ja soit ce que point ne soit en latin, et prinse es croniquesde France. Et le dit Prescheur n'en fait aucune mencion. nJean Ferron ne figure pas dans la liste <strong>des</strong> traducteurs duXIV siècle, donnée par l'abbé Lebœuf.Les autres traductions de Jean de Vignai sont : 1° Le Miroir kistorial,de Vincent de Beauvais, vers 1327, et par ordre de la reineJeanne de Bourgogne; 2° les Épistres et Évangiles selon l'usafie deParis (manuscrits 7838, et 393 de Saint-Victor, Bibliothèque Impériale);3° le Miroir de l'Éfjlise ;4° la Légende dorée (manuscrits6888, exécuté en l'année 1348, même Bibliothèque) ;5" enfin, leJeu <strong>des</strong> Esches moralisé, et dédié à Jean, duc de Normandietard le roi Jean II;mss, n" 7G90.)(plusGoLEiN (Jean) a dépassé de beaucoup les autres traducteurs <strong>des</strong>on temps sous le rapport de la trop libre interprétation <strong>des</strong> tejttes

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