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Documents palographiques relatifs l'histoire des ... - Warburg Institute

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— 390 —auteurs de ces traductions ne profitèrent pas beaucoup k la réputation<strong>des</strong> écrivains de l'antiquité ;mais ces travaux n'en furent pasmoins, au XIV siècle, Un utile apprentissage pour l'art d'écrire; ilsfirent progresser l'éduCàtion d'un peuple intelligent et ils encouragèrentle goût <strong>des</strong> livres, dont le nombre s'accrut prodigieusementà partir du milieu du XIV^ siècle.Nous ne pouvons donc admettre une assertion, qui nous paraît peujustifiée, du savant académicien, auteur du Discours sur Vélat <strong>des</strong>lettres au XiP siècle (p. 2/i5), feu M. Victor Leclerc : il bous diten effet, que, pendant ce siècle, les princes, en continuant d'aimerles lettres et même à les cultiver^ ne purent cependant pas ranimerdans l'esprit de la noblesse un certain goût d'instruction qu'elle avaitlaissée imprudemment s'affaiblir; que Charles V fut obligé d'autoriserquelques dignitaires du conseil du Roi^ qui ne savaient pasécrire, à mettre leur signe ou marque au bas <strong>des</strong> délibérations auxquellesils avaieiit concouru et que de ce nombre était Bertrand DuGuesclin. Nous devons rappeler en effet, en ce qui concerne leconnétable, que l'on possède à la Bibliothèque Impériale de Paris <strong>des</strong>cédules signées par cet illustre personnage. M. Victor Leclercajoute encore : que ceux d'entre les nobles qui voulurent bien croireque l'art d'écrire était bon à quelque chose, n'essayèrent que <strong>des</strong>compositions frivoles, n'écrivirent que quelques poèmes ou <strong>des</strong>récits en prose sur les déduits de la chasse,et encore les faisaient-ilssouvent rédiger par leurs clercs. Des ouvrages sitr le blason, <strong>des</strong><strong>des</strong>criptions de tournois et <strong>des</strong> protestations factieuses sont les seulsécrits qui sortirent de leur plume. Ce ne fut que vers le milieu duXIV siècle,ajoute le savant académicien, que l'on peut commencerà douter si la noblesse dédaignait réellement les lettres ou bien sid'autres intérêts et deâ circonstances funestes l'empêchèrent d'ysonger; il partage l'opinion de Boulainvillers, qui assurait quec'était une honte parmi les nobles d'être clerc ou lettré. Tandisque, à« une époque antérieure, les nobles savaient écrire leurs mémoires,leurs hauts faits d'armes et d'ingénieuses chansons, onvit parmi leurs successeurs, au XIV siècle, <strong>des</strong> conseillers duconseil du Roi qui ne savaient pas signer leur nom, et un connétablequi ne savait pas lire.

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