Documents palographiques relatifs l'histoire des ... - Warburg Institute

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— 386 —pour la lecture, et même quel fut le genro do livres qu'ils préféraient;on sait que les traductions des ouvrages classiques furententreprises d'après leur volonté et quelle généreuse protectionils accordèrent aux hommes d'étude. Tout en s'instruisant euxmêmespar la lecture de ces livres, ils contribuaient à multiplierles moyens d'éclairer les esprits, de former le goût et de perfectionnerla langue française. Louis, duc d'Anjou, Jean, duc de Berry,imitèrent avec ardeur l'exemple de ces monarques, dont ils surpassèrentle luxe pour les belles chapelles, pour les enluminureset les châteaux ornés de sculptures.LouisDUC d'OrléansQuelles ne devaient donc pas être les dispositions bienveillantesdu duc Louis d'Orléans pour les artistes et les littérateurs ? L'undes deux monarques que nous venons 4e nommer était son père etl'autre son frère; et ces deux souverains, on le sait, ne le cédaientà personne dans leur amour pour les arts, les sciences et les livres.En étudiant les principales phases de la vie de Louis d'Orléans,nous avons trouvé à chaque pas la preuve de ces généreuses dispositions.Nous ne nous sommes occupé que de sa vie de château(Voyez p. 161), de fêtes et de plaisirs, lorsqu'il était accompagné desa nombreuse maison, de ses joueurs de personnages (p. 429), dechanteurs des deux sexes, de ménestrels, de joueurs d'instruments(Voyez ci-après), de peintres (p. 175), joailliers, sculpteurs (Voyezp. 175), des tapissiers, des veneurs et de leurs meutes (Voyez p. i68).C'est la vie de prince dans toute sa magnificence, ayant pour théâtrede vastes palais ornés de meubles d'un travail exquis (Voyez p. 179),qu'une grande fortune pouvait facilement y réunir : tapisseries d'oret de soie (p. 177), émaux et verrières (p. 364), vases et joyaux demétaux précieux, chargés des plus riches pierreries, état vraimentroyal dont les chartes originales nous ont conservé une sorte d'inventaire,contenant la description des produits de tous les arts etrenfermant aussi les éléments de l'histoire la plus véridique duXIV* siècle.

~ 387 ^Ces objets d'art étaient infinin,entvariés de formes, de métauxde destmation; l'or, l'argent, les perles et les pierreries y étaientprodigues;la sculpture, la ciselure, l'enleveure ou reliefpeint et l'émail (p. 362) façonné en personnages, en animaux ou enle verrefleurs (Voyez p. 367); les horloges, les armes, les livres, les voituresou chars-branlants, le mobilier des seigneurs du moyen âgeainsi que les modèles créés par les arts mécaniques et libérauxqu Us encouragèrent, sont décrits avec la plus minutieuse exactitudedans ces actes officiels.En traçant l'esquisse rapide de la vie privée de Louis duc d'Orléans,nous nous sommes attaché à ceux de ses actes qui exercèrentune influence directe et durable sur le progrès des lettresà Ja fin du XIV« siècle ;nous remarquons auprès de ce prince, dèsle début de son existence littéraire, Christine de Pise, EustacheDes Champs, ses poètes favoris, son physicien Mathieu Régnier etson peintre Colart de Laon.Cette protection toute particulière, bien justement méritée, quese concilièrent spécialement Eustache Des Champs et Christine dePise, ne doit pas étonner de la part d'un prince élevé sous l'influencedes idées du roi Charles V. Ce monarque considérait ethonorait les écrivains de son temps, et il ne cessa d'accorder unetrès-large part de ses bienfaits, aux hommes utiles à son gouvernement,ou qui aidaient à relever l'éclat de son rè-neLouis d-Orléans, dit Christine de Pise, « entre les autres grâces« qu'il a, est certes de belles parleures, aorné naturellement de« rhétorique, en laquelle nul ne le passe; car devant lui furent« faites maintes collations de grant congrégation de saiges docteurs

~ 387 ^Ces objets d'art étaient infinin,entvariés de formes, de métauxde <strong>des</strong>tmation; l'or, l'argent, les perles et les pierreries y étaientprodigues;la sculpture, la ciselure, l'enleveure ou reliefpeint et l'émail (p. 362) façonné en personnages, en animaux ou enle verrefleurs (Voyez p. 367); les horloges, les armes, les livres, les voituresou chars-branlants, le mobilier <strong>des</strong> seigneurs du moyen âgeainsi que les modèles créés par les arts mécaniques et libérauxqu Us encouragèrent, sont décrits avec la plus minutieuse exactitudedans ces actes officiels.En traçant l'esquisse rapide de la vie privée de Louis duc d'Orléans,nous nous sommes attaché à ceux de ses actes qui exercèrentune influence directe et durable sur le progrès <strong>des</strong> lettresà Ja fin du XIV« siècle ;nous remarquons auprès de ce prince, dèsle début de son existence littéraire, Christine de Pise, EustacheDes Champs, ses poètes favoris, son physicien Mathieu Régnier etson peintre Colart de Laon.Cette protection toute particulière, bien justement méritée, quese concilièrent spécialement Eustache Des Champs et Christine dePise, ne doit pas étonner de la part d'un prince élevé sous l'influence<strong>des</strong> idées du roi Charles V. Ce monarque considérait ethonorait les écrivains de son temps, et il ne cessa d'accorder unetrès-large part de ses bienfaits, aux hommes utiles à son gouvernement,ou qui aidaient à relever l'éclat de son rè-neLouis d-Orléans, dit Christine de Pise, « entre les autres grâces« qu'il a, est certes de belles parleures, aorné naturellement de« rhétorique, en laquelle nul ne le passe; car devant lui furent« faites maintes collations de grant congrégation de saiges docteurs

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