Documents palographiques relatifs l'histoire des ... - Warburg Institute

Documents palographiques relatifs l'histoire des ... - Warburg Institute Documents palographiques relatifs l'histoire des ... - Warburg Institute

cch.kcl.ac.uk
from cch.kcl.ac.uk More from this publisher
12.07.2015 Views

,— 358 —et allongées, le progrès est immense. Les monuments qui nousrestent de cette époque sont très-nombreux,A Poitiers, c'est une verrière légendaire, composée de petitesrosaces, dont les plus belles sont à Tune des croisées du milieu del'église et au calvaire du chevet; à Sens, dans la cathédrale, c'estla légende de saint Thomas de Cantorbéry, représentée aussi dansune suite de petites rosaces, superposées les unes sur les autresdites verrières légendaires ; au Mans, c'est la verrière des corporationsdes métiers, que M. de Lasteyrie dit être de la secondemoitié du Xllr siècle. Mais le type le plus beau et le plus completdes verrières de cette époque, est, sans contredit, celle de lacathédrale de Chartres ; la lumière y est distribuée avec une rarehabileté ; l'on reconnaît encore que l'artiste verrier avait entièrementsoumis son savoir aux prescriptions de l'architecte, de tellesorte que la lumière, arrivant plus ou moins vive dans les diversesparties de cet édifice, produisait un effet magique. Dans cette église,on ne compte pas moins de cent quarante-trois fenêtres, contenantplus de mille trois cent cinquante-sept sujets, non compris lesblasons et les ornements. La partie la plus intéressante de cespeintures consiste dans trente-deux figures de personnages contemporains,que l'on reconnaît au milieu des légendes des saints,des sujets de la Bible, et des panneaux votifs de divers corps demétiers.La verrière de la cathédrale de Reims est moins complète quecelle de Chartres; il y a moins d'habileté dans la disposition dela lumière, quoiqu'elle soit cependant d'accord avec l'unité de lacomposition architecturale, si riche et si légère. Les rosaces sefont également remarquer par l'harmonie et l'éclat de leurs couleurs.Il y a aussi des vitraux du XIIP siècle dans les cathédralesde Bourges, de Tours et d'Angers. Ils sont d'un brillant effet ets'harmonisent parfaitement avec l'ensemble des décorations del'architecture ; mais ils n'occupent que le second rang parmi lesmonuments , encore existants, de l'art du XIII*' siècle.Dans l'éghse Notre-Dame de Paris, la grande rosace du portailméridional est d'un éclat extraordinaire : elle contient un grandnombre de petits m^édaillons ; les couleurs et l'ornementation mé-

— 359 —ritent une attention spéciale. La rosace septentrionale est la pluscomplète de toutes et là mieux conservée ; elle contient quatre^vingt- un sujets, disposés en cercle, dont tous les détails concourent,avec l'éclat des douleurs, h un ensemble admirable.Le très-grand nombre de peintures sur verre du XIII" siècle, queTon peut étudier dans les églises, a inspiré le désir de classer cesdivers monuments, et de les ranger sous des influences d'écoles,que Ton a désignées par les noms de franco-normande, de germanique,etc.. On est même allé plus loin, car on a voulu reconnaîtreun style propre aux artistes de l'ancienne France, un stylenormand , un style poitevin (ce dernier reconnaissablè, disaiton,au manque d'harmonie dons les couleurs des vitraux), unstyle messin, etc. Nous avons de la peine à admettre ces dernièresdistinctions, qu'il nous paraît difficile d'établir par descaractères certains; cependant on peut remarquer, dans leavitraux de Bourges, que les têtes des personnages sont renduesavec beaucoup plus d'expression qu'yilleurs, notamment celles desdamnés et des démons. Suivant l'usage assez généralement adoptéà cette époque, ils représentent d

,— 358 —et allongées, le progrès est immense. Les monuments qui nousrestent de cette époque sont très-nombreux,A Poitiers, c'est une verrière légendaire, composée de petitesrosaces, dont les plus belles sont à Tune <strong>des</strong> croisées du milieu del'église et au calvaire du chevet; à Sens, dans la cathédrale, c'estla légende de saint Thomas de Cantorbéry, représentée aussi dansune suite de petites rosaces, superposées les unes sur les autresdites verrières légendaires ; au Mans, c'est la verrière <strong>des</strong> corporations<strong>des</strong> métiers, que M. de Lasteyrie dit être de la secondemoitié du Xllr siècle. Mais le type le plus beau et le plus complet<strong>des</strong> verrières de cette époque, est, sans contredit, celle de lacathédrale de Chartres ; la lumière y est distribuée avec une rarehabileté ; l'on reconnaît encore que l'artiste verrier avait entièrementsoumis son savoir aux prescriptions de l'architecte, de tellesorte que la lumière, arrivant plus ou moins vive dans les diversesparties de cet édifice, produisait un effet magique. Dans cette église,on ne compte pas moins de cent quarante-trois fenêtres, contenantplus de mille trois cent cinquante-sept sujets, non compris lesblasons et les ornements. La partie la plus intéressante de cespeintures consiste dans trente-deux figures de personnages contemporains,que l'on reconnaît au milieu <strong>des</strong> légen<strong>des</strong> <strong>des</strong> saints,<strong>des</strong> sujets de la Bible, et <strong>des</strong> panneaux votifs de divers corps demétiers.La verrière de la cathédrale de Reims est moins complète quecelle de Chartres; il y a moins d'habileté dans la disposition dela lumière, quoiqu'elle soit cependant d'accord avec l'unité de lacomposition architecturale, si riche et si légère. Les rosaces sefont également remarquer par l'harmonie et l'éclat de leurs couleurs.Il y a aussi <strong>des</strong> vitraux du XIIP siècle dans les cathédralesde Bourges, de Tours et d'Angers. Ils sont d'un brillant effet ets'harmonisent parfaitement avec l'ensemble <strong>des</strong> décorations del'architecture ; mais ils n'occupent que le second rang parmi lesmonuments , encore existants, de l'art du XIII*' siècle.Dans l'éghse Notre-Dame de Paris, la grande rosace du portailméridional est d'un éclat extraordinaire : elle contient un grandnombre de petits m^édaillons ; les couleurs et l'ornementation mé-

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!