Documents palographiques relatifs l'histoire des ... - Warburg Institute

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— 306 —pour y recevoir les filles et les femmes débauchées queFoulques,curé de Rueille, avait converties par ses prédications (Foulques sefit aussi remarquer, à cette même époque, par ses sermons contreles prêtres mariés). Des constructions importantes y furent alorsfaites, et au commencement du XIIP siècle, en raison de l'accroissementde la population du voisinage, on se mit à bâtir une grandeéglise, et la plus forte partie des frais fut payée par le seigneurde Saint-Mandé. Cette maison abbatiale était assez remarquablesous le rapport de l'architecture,le chevet surtout, à cause de sonélégance ; la nef était accompagnée de deux bas côtés ornés d'arcadesvitrées et de galeries. Mais Saint-Antoine-des-Champs a étédévastée à l'époque de la grande tourmente révolutionnaire.Ces églises, ces prieurés et ces abbayes des XP et XIP sièclesavaient des clochers plus ou moins élevés, isolés quelquefois del'église ; d'autres fois construits sur la façade, sur les latéraux, lescollatéraux, sur le porche, etc., avec des flèches plus ou moinsaiguës, qui ont presque toutes perdu leur couronnement primitif.D'autres clochers étaient à quatre colonnes intérieures, destinées àort er de fond les retraits successifs des étages de la tour. Ceuxcis'élevaient au centre des églises, surtout dans les provinces del'est, du centre et de la Normandie. Mais le Périgord, la Saintonge,l'Angoumois et le Poitou, imitèrent les provinces dont il a été parlé,et les imitateurs évitèrent les vices des premiers constructeurs. Lesclochers étaient en pierre et de forme octogone dans les provincesprès du Rhin ;ceux de l'ouest ont des étages carrés quipartent du fond de la base à la flèche et une couverture coniquedont les écailles sont plus fines à mesure que l'art roman arrive à5on dernier degré d'élégance. Le clocher central d'Auvergne esttrès-remarquable ; celui de Périgueux a été imité en Bourgogne,dans le Languedoc, etc.Il est reconnu que les Normands n'avaient presque pas laisséd'édifices debout en France à la fin du X" siècle, M. Viollet-le-Ducpartage également cette opinion {Dict., I, p. 180). Il ajoute mêmeque « l'on songea, au XP siècle, à reconstruire ces édifices sur desdonnées nouvelles et capables de résister à toutes les causes deruines (ibid.). » Nous empruntons à l'excellent article du savant

architecte, et relatif aux clochers, les noms de ceux qui d'aorèsM. V,oUet-le-Duc n appuie pas toujours ses appréciations sur desd Uzerches (Corrèze) de Limay près Mantes, de Vernot^let p sde Bochervme. Nous n'avons pas ajouté à cette nomenclature le— 307 —preuves ayant une certaine authenticité, nous lui laL„„s aresp„nsab,hté des dates qu'il indique. - Cotn„ J r/ j^XI- .««/.; clocher de Rue-Saint-Pierre (Oise), de Sa.nt-Front de Péngueax de Samt-Benoît-sur-Loire, de Moissac, d'Ainay à Lyon deS tnt Léonard (Haute-Vienne). - mien Uu XI' siècl :cZZr de«rantome celui qui est en avant de la cathédrale de Lhnogesclocher d'IssoH-e, de Notre-Dame-de-Port à Clermont de SafntNectatre (Puy-de-Dôme). - m 4u XL siècle : clocl.r e s"bamtes, deestadt, de la cathédrale du Puy-en-Velay, de Pé^Use dTs Dam àMorienval (Oise), de Thaon près Caen. _ Du x7'Vlé ;'•h'7 t '''"'' '''^^''^"'' "^ ^«^'^ ?•«= l'I'e-Adam de"eghse de Loches, de l'abbaye aux Nonnes près Caen, de La Trim.ea Vendôme, de Molléges (Bouches-du-Rhône,, de l'éghsc de La^ die^xIT; :""" ''"""' "^ ''°'=^^' '^ Saint-RomÎveux de Chartres, «eux de Saint-Germain à Auxerre, de la Charitésur-Lotre, deTracy-le-Val (Oise), de Châteauneuf (Saône-et-Lotode Satnt-Eusèbe d-Auxerre, de l'église d'isomes (Hau :,';''Pcssy, de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire, et de Saint-George"tudicattons d écoles, et le nom des clochers qu, eurent,,ftaW«n«,,des couronnements, ou dont l'architecte avait exprimé le désUdes alfranclur d'une innuence d'école, etc. Ces indications rentrenlÎfe-Zc"'" '""'""' '"' '"P""'"'""' ""^8'"^^^ P^^ •^•- -Mais les clochers étaient-ils bien en effet, au moyen âgeon le commeprétend, le signe de la puissance féodale, le sL'e d^lanehesse et de l'importance de la commune, élevé en concurrence dudonjon seigneurial, un monument de vanité, qui, plus qu'un autreedtnce mdtque les gottts, les traditions des populations; qui pri de1importance en raison du développement de l'esprit InLip^vraimonument national qui peut être considéré comme le si^ne dûneveloppement industrie! et commercial de la cité et dans le°s con

— 306 —pour y recevoir les filles et les femmes débauchées queFoulques,curé de Rueille, avait converties par ses prédications (Foulques sefit aussi remarquer, à cette même époque, par ses sermons contreles prêtres mariés). Des constructions importantes y furent alorsfaites, et au commencement du XIIP siècle, en raison de l'accroissementde la population du voisinage, on se mit à bâtir une grandeéglise, et la plus forte partie <strong>des</strong> frais fut payée par le seigneurde Saint-Mandé. Cette maison abbatiale était assez remarquablesous le rapport de l'architecture,le chevet surtout, à cause de sonélégance ; la nef était accompagnée de deux bas côtés ornés d'arca<strong>des</strong>vitrées et de galeries. Mais Saint-Antoine-<strong>des</strong>-Champs a étédévastée à l'époque de la grande tourmente révolutionnaire.Ces églises, ces prieurés et ces abbayes <strong>des</strong> XP et XIP sièclesavaient <strong>des</strong> clochers plus ou moins élevés, isolés quelquefois del'église ; d'autres fois construits sur la façade, sur les latéraux, lescollatéraux, sur le porche, etc., avec <strong>des</strong> flèches plus ou moinsaiguës, qui ont presque toutes perdu leur couronnement primitif.D'autres clochers étaient à quatre colonnes intérieures, <strong>des</strong>tinées àort er de fond les retraits successifs <strong>des</strong> étages de la tour. Ceuxcis'élevaient au centre <strong>des</strong> églises, surtout dans les provinces del'est, du centre et de la Normandie. Mais le Périgord, la Saintonge,l'Angoumois et le Poitou, imitèrent les provinces dont il a été parlé,et les imitateurs évitèrent les vices <strong>des</strong> premiers constructeurs. Lesclochers étaient en pierre et de forme octogone dans les provincesprès du Rhin ;ceux de l'ouest ont <strong>des</strong> étages carrés quipartent du fond de la base à la flèche et une couverture coniquedont les écailles sont plus fines à mesure que l'art roman arrive à5on dernier degré d'élégance. Le clocher central d'Auvergne esttrès-remarquable ; celui de Périgueux a été imité en Bourgogne,dans le Languedoc, etc.Il est reconnu que les Normands n'avaient presque pas laisséd'édifices debout en France à la fin du X" siècle, M. Viollet-le-Ducpartage également cette opinion {Dict., I, p. 180). Il ajoute mêmeque « l'on songea, au XP siècle, à reconstruire ces édifices sur <strong>des</strong>données nouvelles et capables de résister à toutes les causes deruines (ibid.). » Nous empruntons à l'excellent article du savant

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