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* — 236 —sur leurs fiefs ; nous n'avons pas trouvé d'exemples de semblableadmonestations à l'égard des hauts dignitaires de l'Église. 11 n'enfaut pas conclure, cependant, qu'ils contribuèrent toujours autantque cela dépendait d'eux pour arriver à ce résultat. Et, pour n'enciter qu'un exemple, nous mentionnerons Dalmatius, archevêque deNarbonne, donnant l'éghse de Saint-Grisantus proche Narbonne,avec toutes ses appartenances et dépendances, au monastère deSaint-Victor de Marseille, à la condition expresse de la réparer dansl'espace d'un an. Il préféra se dessaisir d'une église plutôt qued'entreprendre lui-même cette reconstruction à ses frais.L'évèque,en perdant la propriété d'un édifice consacré au culte et qui étaitsi proche de sa cathédrale, ne voulut pourtant pas abandonnerses droits épiscopaux. Il rejetait ainsi les charges de cetteaffaire et n'en conservait que les bénéfices : ceci se passa enl'année 1090. L'année suivante, l'abbé Iribertus entreprit de restaurerson abbaye de \'ermand, dans le diocèse de Noyon, Les travauxfurent successivement exécutés et par portions égales chaqueannée. Avant 1142, « claustra, officina, muros per circuitum jamœdificaverat ;» mais la restauration de ce monastère était à peineterminée, qu'il fut dévoré par les flammes en cette même année.Toutefois, on doit ajouter à la longue liste de maisons religieusesincendiées l'abbaye de Saint-Martin de Limoges, qui brûla entièrementen 1095; mais sa reconstruction fut immédiatement commencéepar Adémar, son abbé. De nombreux embellissementsintérieurs et extérieurs donnèrent alors plus d'importance à cemonastère.Un des plus curieux et en même temps un des plus importantsmoyens de restauration d'édifices religieux qui furent mis alors enusage par le clergé,et nous en trouverons ultérieurement de nombreuxexemples, fut le suivant qu'une bulle du pape nous révèledans tous ses détails les plus précis. En effet, Urbain II promulgua,en l'année 1095, une bulle par laquelle Sa Sainteté accordait desindulgences à ceux qui visiteraient le monastère alors en ruinede la ville de Figeac ; il gaiantissait de plus la remise de lamoitié des peines du purgatoire à ceux qui s'y feraient enterrer, etenfin, plus de cent années d'indulgences à ceux qui contribueraient

— 237 -à la réédification des monastères incendiés depuis bien des annéespar les païens.L'église de Saint-Marc, paroisse de Berville, complètement abandonnée, fut demandée à l 'évèque de Troyes par deux prêtresqui voulaient la rebâtir et en faire un monastère. L'évèque y consentit,en l'année 1112, mais à condition qu'on y prierait pourle salut de son àme. Les biens de celte ancienne église, dontles laïques s'étaient emparés, furent réclamés, les constructionsnouvelles poussées avec une grande activité et promptement terminées,L'évèque avait abandonné tous ses droits sur ce futurmonastère, qui reçut d'importantes donations « ab Airardo comitéBrenensis. » Il en fut de m.ème de Saint-Émilion, du diocèse deBordeaux. L'archevêque retira d'abord ce monastère des mainsd'un laïque, et il entreprit ensuite de le restaurer.Saint-Martin d'Auxerre, une des plus anciennes maisons conventuellesdu diocèse, presque entièrement détruite, fut restaurée parle clerc Itérius, en l'année 1120. Plus tard, les religieux de l'ordredes Préraontrés furent mis en possession de ce monastère ; mais,en lUO, on les transporta dans la basilique suburbaine de Sainte-Marie, dite Notre-Dame de Ladehors. Et déjà, en 1169, cette dernièremaison était devenue trop petite pour les religieux quidemandaient à y être admis; elle avait, de plus, l'inconvénient d'êtretrop près des murs de la ville. Il fut donc alors décidé que l'on nelaisserait que quelques religieux dans la maison mère et que lesautres se transporteraient dans le monastère de Saint-Martin. Parsuite de l'agrandissement de la ville d'Auxerre et avant l'année 1358,le monastère de Notre-Dame de Ladehors se trouvait déjà comprisdans la nouvelle enceinte de murailles qui entourait Auxerre,Geoffroy, évêque de Chartres, permet à l'abbé de Marmoutier derebâtir en pierre, en l'année 1122, sa chapelle de Beaufort, quin'était construite qu'en bois seulemetit. L'évèque, tout en réservantses droits épiscopaux et ceux de la ciu-e dans la circonseription delaquelle était située cette petite ch-i pelle, donna cependant l'autorisationd'y placer des cloches.Saint-Martin de Laon, qui était une très-ancienne abbaye, maiscomplètement en ruine, ne fut restaurée qu'en l'année 1124. Les

— 237 -à la réédification <strong>des</strong> monastères incendiés depuis bien <strong>des</strong> annéespar les païens.L'église de Saint-Marc, paroisse de Berville, complètement abandonnée, fut demandée à l 'évèque de Troyes par deux prêtresqui voulaient la rebâtir et en faire un monastère. L'évèque y consentit,en l'année 1112, mais à condition qu'on y prierait pourle salut de son àme. Les biens de celte ancienne église, dontles laïques s'étaient emparés, furent réclamés, les constructionsnouvelles poussées avec une grande activité et promptement terminées,L'évèque avait abandonné tous ses droits sur ce futurmonastère, qui reçut d'importantes donations « ab Airardo comitéBrenensis. » Il en fut de m.ème de Saint-Émilion, du diocèse deBordeaux. L'archevêque retira d'abord ce monastère <strong>des</strong> mainsd'un laïque, et il entreprit ensuite de le restaurer.Saint-Martin d'Auxerre, une <strong>des</strong> plus anciennes maisons conventuellesdu diocèse, presque entièrement détruite, fut restaurée parle clerc Itérius, en l'année 1120. Plus tard, les religieux de l'ordre<strong>des</strong> Préraontrés furent mis en possession de ce monastère ; mais,en lUO, on les transporta dans la basilique suburbaine de Sainte-Marie, dite Notre-Dame de Ladehors. Et déjà, en 1169, cette dernièremaison était devenue trop petite pour les religieux quidemandaient à y être admis; elle avait, de plus, l'inconvénient d'êtretrop près <strong>des</strong> murs de la ville. Il fut donc alors décidé que l'on nelaisserait que quelques religieux dans la maison mère et que lesautres se transporteraient dans le monastère de Saint-Martin. Parsuite de l'agrandissement de la ville d'Auxerre et avant l'année 1358,le monastère de Notre-Dame de Ladehors se trouvait déjà comprisdans la nouvelle enceinte de murailles qui entourait Auxerre,Geoffroy, évêque de Chartres, permet à l'abbé de Marmoutier derebâtir en pierre, en l'année 1122, sa chapelle de Beaufort, quin'était construite qu'en bois seulemetit. L'évèque, tout en réservantses droits épiscopaux et ceux de la ciu-e dans la circonseription delaquelle était située cette petite ch-i pelle, donna cependant l'autorisationd'y placer <strong>des</strong> cloches.Saint-Martin de Laon, qui était une très-ancienne abbaye, maiscomplètement en ruine, ne fut restaurée qu'en l'année 1124. Les

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