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Documents palographiques relatifs l'histoire des ... - Warburg Institute

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— 181 —obtenant <strong>des</strong> privilèges, demandent à être exemptées de cette obligation;celles de Rouen et d'Aussonne ouvrent la voie à ce genre deréclamation ; l'abbaye deChaalis, en 1247, obtint aussi de n'y êtreplus soumise. Par suite, Louis le Hutin décida qu'à l'avenir on nepourait pas prendre de vivres sans lettres expresses de Sa Majestéou de son maître d'hôtel, et qu'on en payerait exactement le prix.Les officiers de la couronne ne continuèrent pas moins d'abuser duprivilège <strong>des</strong> prises pour l'hôtel du Roi, et de s'en approprier la plusgrande partie. Au XIV siècle, on avait poussé cet abus à ses dernièreslimites. Aussi, dès l'année 1312, « la clameur et grand 'complainte« <strong>des</strong> sujets et du peuple commun de France, qui grandement« éloient dommages et privés, par les prises tant de vivres que dea chevaux, de la part de ceux qui de ce faire n'avoient pas le droit, »arrivèrent jusqu'aux pieds du trône, et le Roi rendait une ordonnancea touchant la prise <strong>des</strong> vivres » que plusieurs « personness'attribuaient par violence, et enjoignait « de les punir commevoleurs. » En 1315, le Roi renouvelait son ordonnance précédentepour Paris et autres bonnes villes du royaume ; car on enlevaitalors blé, avoine, foin, beurre, vin, bûches, charbon, chevaux, charrettes,harnais, aumailles, pourceaux, bestes à laine, volailles, poissond'eau douce et de marée, couste, coissins, draps,couvertures,tables, fourmes, tréteaux et autres choses nécessaires à l'hôtel duRoi, delà Reine et de leurs enfants. Les maréchaux, le connétableet d'autres officiers du Roi s'attribuaient le même privilège. Le négoceavait reçu de ru<strong>des</strong> atteintes de tous ces abus, et personne n'osaitplus commercer dans le royaume; le peuple manquait de vivres. Ilfut alorsordonné de ne plus en prendre sans les payer, et de n'userdu droit de prise, au profit du Roi et de la Reine seulement, que dans<strong>des</strong> circonstances absolument nécessaires, ou bien encore pour les^emps de guerre, afin d'approvisionner l'armée. On devait toujours demander,préalablement, les lettres du Roi ou du maître de sesgarnisons, du maître de son hôtel et de la chambre aux deniers deSa Majesté. Malgré ces précautions, les abus ne furent point arrêtésdans leur source, et, en 1326, le Roi fut obligé de suspendre sondroit de prise dans la ville de Paris. Immédiatement, l'abbaye dePruilly, les habitants de Rouvres, ceux de Fleurence, la Normandie

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