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Documents palographiques relatifs l'histoire des ... - Warburg Institute

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— 158 —environs <strong>des</strong> asiles,et on reconnut en même temps qu'on ne devaitpas y nourrir les criminels. Cependant les asiles ne cessèrent pasd'être religieusement respectés, et[il arriva même que <strong>des</strong> criminelsréfugiés dans une église purent, sur la parole royale, sortir deleur asile pour venir défendre leur cause et y retourner ensuite,quoique la cour qui les jugeait eût reconnu leur culpabilité.Les privilèges <strong>des</strong> villes contenaient <strong>des</strong> dispositions spécialesrelatives aux lieux d'asile ; les villes du Dauphiné, celle de Tournayet presque toutes les cités qui obtinrent <strong>des</strong> Chartes de communereconnurent le droit d'asile. Il était de plein exercice en Angleterre,d'après la Carta Magna. Le roman du Brut, celui de Gérard deRoussillon en provençal et le Perceforet , contiennent tous <strong>des</strong>récits dans lesquels le droit d'asile joue un rôle important. Eustache<strong>des</strong> Champs lui consacre plusieurs balla<strong>des</strong>.A Paris, au commencement du XIV siècle, il existait un certainnombre de lieux d'asile, dont un manuscrit de la BibiliothèqueImpériale nous a conservé les dénominations et ces emplacementssitués pour la plupart hors de la ville.Plusieurs ordonnances royales <strong>des</strong> années 1320, 1.350, 1361,1365, reconnaissent encore ce droit imprescriptible, et les lettrespatentes de 1370 exigeant <strong>des</strong> chirurgiens, sur leur serment, dedéclarer les blessés qu'ils étaient appelés à panser, fait encore uneexception en faveur <strong>des</strong> blessés <strong>des</strong> baux d'asile. L'hôpital deSéclin fit reconnaître, en l'année 1351, son droit d'avoir une maisonde refuge.Cependant, à l'époque oùBeaumanoir écrivait ses Coutumes duBeauvoisis, on admettait déjà quelques exceptions au droit d'asile.De ce nombre étaient les crimes de sacrilèges commis en lieusaint, ou hors <strong>des</strong> lieux saints : « Celui qui fiert autrui par mal talent,ou bat, ou fait sanc, ou tue en lieu saint ;les notoirementsrobeurs de chemin ; les <strong>des</strong>silleurs de biens, ci comme de cix quiardent les mesons à essient, ou cix esterpent les vignes, ou quigastent les blés : quiconque est coupable de tix meffés, il doit êtrepris en quelque lieu qu'il soit, et justicié selon le meffet. »Beaumanoir explique pourquoi l'église ne peut servir d'asile àces malfaiteurs. 11 ajoute même que déjà les croix plantées aux

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