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— 120 —en 1195, au sujet de la reconstruction du mur de l'église, il fallutobtenir un diplôme du roi d'Angleterre, Richard I", qui confirmâtet permit l'exécution de ces conventions.Pour le XIll^ siècle, nous avons examiné les documents sousdeux points de vue différents, quoique se rattachant à la mêmequestion des murs de clôture savoir : les documents relatifs auxtravaux civils et ceux qui concernent spécialement les monastères.Pour ceux de la première catégorie, nous trouvons dans la CollectionDupuy, à la Bibliothèque Impériale,une série de lettres patenteset d'arrêts du Parlement, réunis par ce savant dans le butde montrer que les murs et les fossés de la capitale étaient du domainedu Roi. La Coutume de Paris nous donne aussi la définitiondu mur dit sans-moyen ; il appartenait à un seigneur ou à unmonastère, mais, par privilège spécial, il ne pouvait pas devenircommun, et les voisins ne devaient construire qu'à une distance déterminée.D'après la Coutume de Picardie, les murs devaient êtreréparés et entretenus par le maire et les échevins dans l'intérêt dela ville et au nom de la ville.Tout ce que l'on sait des m,urs de Quimper, c'est qu'en 1209 ilsfurent réparés, au dire de l'historien breton, M. Potel. Mais, àLimoges, une transaction spéciale intervint entre l'abbé de Saint-Martial et les consuls de la ville au sujet des murs à construirepour clore cette ville.Le Roi gardaitcertains droits de faire démolir les murs des citésqui ne relevaient pas entièrement de son autorité, car, en 1218,les bourgeois de Narbonne furent obligés d'avertir Philippe- Augustequ'ils avaient promis par serment au comte de Toulouse, au vicomtede Bourges et au duc de Narbonne, de raser les murailles deleur ville lorsqu'ils le leur ordonneraient, et que, de plus, ils rendraientaux seigneurs avec lesquels ils venaient de traiter les criminels,les ennemis et les hérétiques qui s'enfuiraient des terres deces seigneurs pour se réfugier à Narbonne.Le mur d'enceinte de la ville de Paris, qui avait été commencépar Philippe-Auguste, fut terminé en l'année 1221. Il y avait alorshuit portes principales pratiquées d-ins ce mur, savoir : Près du

— 121 —Louvre, au bord de la rivière, sur l'emplacement de l'église del'Oratoire, vis-à-vis Saint-Eustache, rue Saint-Denis (la porte auxpeintres), rue Saint-Martin (près la rue Grenier-Saint-Lazare), laporte Barbette, une porte près de la maison des Jésuites, près leport Saint-Pol et le Pont-Marie. Un règlement de l'année i22'i,qui fait partie des privilèges de la ville de Bourges, nous donne lasérie des peines encourues par ceux qui dégradaient les murs decette ville; et, en l'année 1228, Raymon, comte de Toulouse, futobligé de livrer au Roi vingt bourgeois de la ville de ce nom commeotages, jusqu'à ce qu'U eût démoli cinquante toises de muraillesde Toulouse, à l'endroit désigné par le souverain.Les Libertés accordées aux habitants ou aux futurs habitants deBeauvoir, contiennent un article spécial qui permettait aux habitantsde prendre du bois dans la forêt voisine pour faire des clôtures.Mais il fallut un traité spécial entre le vicomte de Limogeset les habitants de la ville, en 1275, afin de convenir que les consulspourraient seuls lever la taille sur les habitants de cette ville,avec le concours du prévôt et de plusieurs autres citadins, que cetimpôt ne pourrait être employé que pour les travaux utiles à la cité,et dans ce nombre se trouvait l'entretien des murs. L'enquête quifut ouverte à Aurillac en 1277, pour reconnaître les droits des consulset de l'abbé de cette ville, prouva que, de temps immémorial,les consuls avaient le droit d'élever ou de détruire les murs de laville, de les réparer et de les reconstruire, de les percer pour fairepasser dessous les eaux courantes, et enfin de se servir de cesmurs pour point d'appui des constructions que cette ville aurait àfaire exécuter. Les habitants de Brioude perdirent au contraire leurprocès contre l'église de cette cité, et il fut admis, en 1282, que lagarde des murs qui avaient été bâtis aux dépens des citadins devaitappartenir au chapitre et à l'église. Enfin, lorsqu'une ville ne pouvait,avec ses ressources ordinaires, élever ou entretenir ses murs,le Roi permettait un impôt extraordinaire. Ceci eut lieu, en 1283, àMontreuil-sur-Seine. Philippe le Hardi permit aux habitants decette ville de lever, pendant l'espace d'un an, sur chaque tonneaude vin vendu en détail dans la ^^lle, dix sols parisis applicables àla réparation des murs et autres nécessités de la ville.

— 120 —en 1195, au sujet de la reconstruction du mur de l'église, il fallutobtenir un diplôme du roi d'Angleterre, Richard I", qui confirmâtet permit l'exécution de ces conventions.Pour le XIll^ siècle, nous avons examiné les documents sousdeux points de vue différents, quoique se rattachant à la mêmequestion <strong>des</strong> murs de clôture savoir : les documents <strong>relatifs</strong> auxtravaux civils et ceux qui concernent spécialement les monastères.Pour ceux de la première catégorie, nous trouvons dans la CollectionDupuy, à la Bibliothèque Impériale,une série de lettres patenteset d'arrêts du Parlement, réunis par ce savant dans le butde montrer que les murs et les fossés de la capitale étaient du domainedu Roi. La Coutume de Paris nous donne aussi la définitiondu mur dit sans-moyen ; il appartenait à un seigneur ou à unmonastère, mais, par privilège spécial, il ne pouvait pas devenircommun, et les voisins ne devaient construire qu'à une distance déterminée.D'après la Coutume de Picardie, les murs devaient êtreréparés et entretenus par le maire et les échevins dans l'intérêt dela ville et au nom de la ville.Tout ce que l'on sait <strong>des</strong> m,urs de Quimper, c'est qu'en 1209 ilsfurent réparés, au dire de l'historien breton, M. Potel. Mais, àLimoges, une transaction spéciale intervint entre l'abbé de Saint-Martial et les consuls de la ville au sujet <strong>des</strong> murs à construirepour clore cette ville.Le Roi gardaitcertains droits de faire démolir les murs <strong>des</strong> citésqui ne relevaient pas entièrement de son autorité, car, en 1218,les bourgeois de Narbonne furent obligés d'avertir Philippe- Augustequ'ils avaient promis par serment au comte de Toulouse, au vicomtede Bourges et au duc de Narbonne, de raser les murailles deleur ville lorsqu'ils le leur ordonneraient, et que, de plus, ils rendraientaux seigneurs avec lesquels ils venaient de traiter les criminels,les ennemis et les hérétiques qui s'enfuiraient <strong>des</strong> terres deces seigneurs pour se réfugier à Narbonne.Le mur d'enceinte de la ville de Paris, qui avait été commencépar Philippe-Auguste, fut terminé en l'année 1221. Il y avait alorshuit portes principales pratiquées d-ins ce mur, savoir : Près du

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