Documents palographiques relatifs l'histoire des ... - Warburg Institute

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— 114 —tion et la perte de ses biens du village de Boncquemont s'il manqueà ses engagements.Le sire de Pierre-Pont, Érard de Bar, voulut bien prendre soussa sauvegarde et protection la ville de Verdun, à partir du mois dejuillet 1309 et pendant le reste de sa vie, mais à condition qu'onlui payerait certaines redevances. Cette bonne ville ne pouvaitmanquer de protecteur : en 1311, c'était Edouard, comte de Bar,qui prenait le même engagement, moyennant 200 livres de bonspetits tournois. Enfin, au mois de décembre 1318, le roi PhilippeV, dit le Long, en fit autant ; il promit de plus de donner àcette ville un gardien quantes et toutes fois quelle le lui mandera,à condition que la cité de Verdun payera au Roi 800 livres par anet donnera au gardien des gages proportionnés à ses fondions.Nous avons déjà mentionné plusieurs fois les malheurs éprouvéspar cette ville, il n'est donc pas étonnant qu'elle cherchât, par dessacrifices en argent, à se mettre à couvert contre de nouveauxdésastres.La commune de Soissons fut supprimée au mois de novembre1325, ainsi que le constatent les lettres patentes de Charles leBel. Un prévôt remplaça les maire et jurés. D'autres villes cependantdemandaient encore des privilèges communaux :de ce nombrefut celle de Fleurance (en 1337), et la province de Bigorre revisaitet maintenait ses fors et coutumes. Le midi de la France, par seshabitudes et ses traditions romaines, demeura plus fidèle auxlibertés municipales, tandis que le nord, plus mobile dans ses vœux,préférait l'autorité souveraine et l'administration vigoureuse duseigneur.Les guerres du commencement du ÇCIV siècle ruinèrent un grandnombre de villes et causèrent de grandes souffrances aux populations.On vit, dans certaines cités, le nombre des habitants diminuerd'une manière très-sensible, notamment à Péronne; aussi leRoi voulant remédier à cet état de choses et aiTiver à repeuplercette ville,car la population en était réduite des deux tiers au moisde mars 1336, au dire des maire et des jurats, afferma à Péronnela justice de Sertreloge, la prévôté de Sebotécluse qui est devenuele faubourg de Péronne, dit de Paris, la rivière devant Neuf-Moulins,

,— 115 —« l'yaue du Port-le-Roy, » la rue de Bretagne (qui est aujourd'huidans le faubourg de cette ville du côté de l'Artois), et octroya unecoutume dite le Foué du Roy.C'était un incendie qui avait plusparticulièrement ravagé la villed'Aire pendant les dernières guerres ; aussi le roi Jean, à la prièredes bourgeois, leur accorda-t-il une foire franche, pendant douzejoui's, pour leur aider à restaurer la cité, et ce, par lettres patentesdu mois de novembre 1353. Les querelles privées s'ajoutaient alorsaux guerres générales pour multiplier les causes de dévastation enFrance, et cependant ces dernières étaient déjà bien assez nombreuses.Aussi, dans des villes, comme à Verdun, par exemple\1t-on des seigneurs s'engager par écrit à ne pas tirer vengeance,ni par eux ni par d'autres, de ce que l'autorité communale avaitenlevé divers objets de leurs maisons : Orne Thiéri, qui était armécontre la ville de Verdun et ravageait le pays, prit un semblableengagement, et Edouard, comte de Bar, en fît autant en 1311. Iln'est donc pas étonnant que le roiJean confirmât et rappelât l'exécutiondes ordonnances de saint Louis, au sujet des guerres privéesdans les villes, notamment pour celles qui affligeaient Amiens, oùl'on n'attendait pas que les quarante jours prescrits par les Coutumesfussent écoulés pour venger l'insulte faite à un parent ou à un ami ;mais on en tirait vengeance sur-le-champ, et il en résultait degrands désordres.La ville de Figeac avait particulièrement souffert pendant lesguerres des Anglais ;la plus grande partie de cette cité avait étéincendiée, la ruine et la misère remplaçaient un état de bien-êtredont elle avait longtemps joui; mais en 137/i, Figeac demandait,comme moyen d'arriver à une restauration complète, que Louis,duc d'Anjou, voulût bien lui accorder le privilège dit ïiovœ haslidœ^c'est-à-dire la faculté, pour les habitants, de ne pas payer leurscréanciers pendant le temps que durerait ce privilège, à cause desfortes dépenses qu'ils avaient été obligés de faire pour la rançon dela ville. Par ce privilège, il était aussi accordé que tout homme quideviendrait [de novu) bourgeois de Figeac, payerait un marc d'argentau consul, si ce bourgeois n'avait acheté ou construit, pendantla première année, une maison de la valeur de deux marcs d'ar-

,— 115 —« l'yaue du Port-le-Roy, » la rue de Bretagne (qui est aujourd'huidans le faubourg de cette ville du côté de l'Artois), et octroya unecoutume dite le Foué du Roy.C'était un incendie qui avait plusparticulièrement ravagé la villed'Aire pendant les dernières guerres ; aussi le roi Jean, à la prière<strong>des</strong> bourgeois, leur accorda-t-il une foire franche, pendant douzejoui's, pour leur aider à restaurer la cité, et ce, par lettres patentesdu mois de novembre 1353. Les querelles privées s'ajoutaient alorsaux guerres générales pour multiplier les causes de dévastation enFrance, et cependant ces dernières étaient déjà bien assez nombreuses.Aussi, dans <strong>des</strong> villes, comme à Verdun, par exemple\1t-on <strong>des</strong> seigneurs s'engager par écrit à ne pas tirer vengeance,ni par eux ni par d'autres, de ce que l'autorité communale avaitenlevé divers objets de leurs maisons : Orne Thiéri, qui était armécontre la ville de Verdun et ravageait le pays, prit un semblableengagement, et Edouard, comte de Bar, en fît autant en 1311. Iln'est donc pas étonnant que le roiJean confirmât et rappelât l'exécution<strong>des</strong> ordonnances de saint Louis, au sujet <strong>des</strong> guerres privéesdans les villes, notamment pour celles qui affligeaient Amiens, oùl'on n'attendait pas que les quarante jours prescrits par les Coutumesfussent écoulés pour venger l'insulte faite à un parent ou à un ami ;mais on en tirait vengeance sur-le-champ, et il en résultait degrands désordres.La ville de Figeac avait particulièrement souffert pendant lesguerres <strong>des</strong> Anglais ;la plus grande partie de cette cité avait étéincendiée, la ruine et la misère remplaçaient un état de bien-êtredont elle avait longtemps joui; mais en 137/i, Figeac demandait,comme moyen d'arriver à une restauration complète, que Louis,duc d'Anjou, voulût bien lui accorder le privilège dit ïiovœ haslidœ^c'est-à-dire la faculté, pour les habitants, de ne pas payer leurscréanciers pendant le temps que durerait ce privilège, à cause <strong>des</strong>fortes dépenses qu'ils avaient été obligés de faire pour la rançon dela ville. Par ce privilège, il était aussi accordé que tout homme quideviendrait [de novu) bourgeois de Figeac, payerait un marc d'argentau consul, si ce bourgeois n'avait acheté ou construit, pendantla première année, une maison de la valeur de deux marcs d'ar-

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