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BULLETIN DE L'ISPAN No 8.pdf - Numismondo

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<strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPANnuméro 8, 1er janvier 20101979 - 2009les 30 années de l’ISPAN• La Batterie Royale de la Citadelle HenryPhoto : D. Elie / ISPAN • 2008<strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPAN, <strong>No</strong> 8, 8 pageset la carte de voeux de l’ISPANIl y 30 ans naissait l’ISPAN...• Albert Mangonès (1917 - 2002En 1979, l’Etat haïtien transformait le Servicede Conservation des Monuments et SitesHistoriques qu’Albert Mangonès avait fondésept années auparavant en un organismed’Etat. Un décret gouvernemental datant du28 mars 1979 créa l’Institut de Sauvegarde duPatrimoine National (ISPAN), organisme techniqueautonome ayant pour mission :• de dresser l’inventaire et le classement des élémentsconcrets du Patrimoine National;• de réaliser des études générales et détailléesde projets de restauration et mise en valeur demonuments et de sites historiques; d’assurer ladirection et le contrôle des travaux d’exécutionde tels projets ;• d’aider à la promotion et au développementd’activités publiques ou privées visant à sauvegarderle patrimoine national ;• de diffuser toutes informations et documentationrelatives au patrimoine architectural et monumental,national et international.En créant cet institut scientifique et technique,l’Etat haïtien, sous l’impulsion d’AlbertMangonès, fait le choix d’émanciper, la Conservationdu Patrimoine de sa tutelle traditionnelleau secteur Tourisme, secteur qui avait étéà l’origine des premiers mouvements de restaurationde monuments historiques quelquesdécennies plus tôt.Dès 1932, sous le gouvernement de SténioVincent (1930 – 1941), débutèrent, enHaïti, les premiers travaux de «réparation etd’assainissement» de nos monuments historiques.Par un appel solennel à la Nation, leSommaire• 1979-2009, les 30 années de l’ISPAN• Albert Mangonès• ... en quelques dates• Page perdue et retrouvée• La chronique des monuments historiques<strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPAN est une publication mensuelle de l’Institut de Sauvegarde du Patrimoine National destinée àvulgariser la connaissance des biens immobiliers à valeur culturelle et historique de la République d’Haïti, à promouvoirleur protection et leur mise en valeur. Communiquez votre adresse électronique à ispan.bulletin@gmail.com pourrecevoir régulièrement le <strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPAN. Vos critiques et suggestions seront grandement appréciées. Merci.Photo : Archives / ISPAN<strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPAN • <strong>No</strong> 8 • 1er janvier 2010 • 1


président Vincent lança une souscription nationaleafin de réunir les fonds nécessaires. Destravaux furent réalisés sur de nombreux sites,tels : l’Esplanade de l’Intendance, construite en1750 et située à l’avant de la Cathédrale dePort-au-Prince, la Citadelle Henry, la chapelledu Palais de Sans-Souci, le Palais de la Belle-Rivière dit Palais aux 365-Portes, à la Petite Rivièrede l’Artibonite, la forteresse des Platonsà Dussis, près des Cayes et le Fort Alexandreà Fermathe. Ce souci pour le patrimoine historiquese manifesta également par des travauxd’archéologie sur des sites précolombiens menéspar des chercheurs haïtiens.C’est de cette époque, également, quedate notre première législation spécifiquesur «les monuments, ruines et souvenirs historiques,les immeubles ou objets mobiliers,sites et monuments présentant un caractèrearchéologique, historique, artistique ou autred’intérêt public.»La Loi Vincent, bien que très complète etavancée pour l’époque, ne fut pas appliquée:aucun inventaire ne fut réalisé, aucune liste officiellepubliée, la Commission des MonumentsHistoriques projetée ne vit jamais le jour...Néanmoins, la visite de certains monumentshistoriques prend une place importante dansles programmes de l’Éducation Nationale.Sous la présidence de Paul-Eugène Magloire(1950 – 1956), le programme de préservationet de valorisation continue sur lamême lancée de la Loi Vincent. Les travaux deconsolidation de la Citadelle Henry et du Palaisde Sans-Souci, interrompus durant une dizained’années seront rouverts; les ruines du Palaisde la Belle-Rivière sont aménagées en complexeadministratif; le Fort l’Islet, dans la baiede Port-au-Prince, est transformé en accueiltouristique; le site historique de Vertières, àl’entrée du Cap-Haïtien, est doté d’une statuemonumentale et agrémentée d’une promenade.Ces travaux sont réalisés principalementpar les ingénieurs des Travaux Publics.À la fin des années 50, les projets sontabandonnés et les dispositions légales oubliées.Les troubles politiques freinent brutalement ledéveloppement du tourisme et avec le mouvementde préservation et de mise en valeurdu patrimoine. Il a fallu attendre le début desannées 70 pour assister à une reprise du tourismeet à son corollaire : un regain d’intérêtpour le patrimoine historique.C’est dans cette nouvelle mouvance quel’Etat haïtien crèe l’Institut de Sauvegarde duPatrimoine National afin de donner à la conservationdu Patrimoine toute son autonomie,en tant que discipline à part entière. De cetteémancipation de la conservation du Patrimoine,Albert Mangonès croyait, à juste titre, que lesvaleurs que véhicule la Conservation du Patrimoinese situaient au-delà du commerce et del’industrie touristique. Selon lui, ces valeurs quevéhicule la conservation du Patrimoine sont en• Restauration de la Batterie Coidavidde la Citadelle HenryPhotos : Archives / ISPAN• Pose de la charpente de la Batterie Royale de la Citadelle Henry<strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPAN • <strong>No</strong> 8 • 1er janvier 2010 • 2Photos : Archives / ISPAN


Photos : Archives / ISPAN• Restauration du fort Jacques à Fermathe (1979)• A. Mangonès et W. Hodges inspectant le chantierde fouilles archéologiques de Puerto-Real(Limonade, 1979)• Les plans du fort National construit en 1794 parles Anglais. Document retrouvé aux Archives de laMarien à Vincennes (France)tout premier lieu le renforcement de l’identiténationale autour d’une Histoire commune àtous les Haïtiens. Puis viennent les valeurs historiqueset culturelles que véhiculent les monumentshistoriques. Les valeurs cognitives dupatrimoine étaient pour lui également essentielles.Et, enfin, en toute évidence, les valeurséconomiques et sociales que peuvent générerune exploitation rationnelle et intelligente dece patrimoine devraient absolument être prisesen compte. Mais pour Albert Mangonès,au delà de ces considérations esthétiques,culturelles, techniques et économiques, la conservationdu patrimoine architectural « doittrouver sa véritable finalité dans la recherchede solutions aux problèmes humains soulevéspar les transformations brutales du milieu devie. Il s’agit de prendre conscience d’une communautéorganisée qui a le droit d’exister dansdes conditions décentes, qui doit s’épanouir etpour laquelle le Patrimoine doit rester l’un desprincipaux facteurs de cohésion sociale. »Dès sa création, l’ISPAN prit la relève destravaux de restauration de la Citadelle Henryet du Palais de Sans-Souci, commencé par leService de Conservation des Monuments historiques.Ces travaux consistaient essentiellementen la mise hors d’eau, la protection etla stabilisation de ces monuments historiques,avec l’assistance technique de l’UNESCO etun financement du PNUD et du Trésor Publichaïtien.L’ISPAN entreprit ces travaux sur desbases scientifiques, conformes aux normes internationales,avec une équipe pluridisciplinaireformée d’architectes, d’ingénieurs, certes, maiségalement de sociologues, d’archéologues, dechimistes spécialistes en la conservation dela pierre ou en la conservation de métaux,d’historiens, de photographes, de spécialistesen aménagement du territoire, maître-charpentiers,maître-maçons, etc. Bon nombre detechniciens ont pu être ainsi formés, aussi biensur le terrain qu’à des cours de spécialisationsdans des centres d’enseignement reconnus deconservation du patrimoine à l’étranger. Uneplace importante fût accordée aux investigationshistoriques et archéologiques pour unemeilleure interprétation de ces témoins muetsque sont les monuments historiques.En treize années de travaux titanesques,la Citadelle Henry et le Palais de Sans-Soucifurent mis hors de danger et sauvés d’une destructionirréversible. Ces travaux, qui devaientconstituer une première phase, s’achevèrenten 1993. Une belle aventure de l’Homme moderne,a-t-on pris l’habitude de qualifier cetteépopée.Parallèlement, l’ISPAN poursuivit, dèssa création en 1979, le premier inventairescientifique et objectif de monuments historiquesd’Haïti, projet initié un an plus tôt parl’Office National du Tourisme et des RelationsPubliques. Pour réaliser cet inventaire, AlbertMangonès s’entoura de jeunes fraichementsortis des écoles, qu’il attela à cette formidableet exaltante tâche. Albert Mangonès, dansson immense générosité, laissa une très largemarge de manœuvre à ces jeunes tout en lesencadrant, les encourageant et leur prodiguantde judicieux conseils basés sur sa très longueexpérience. L’équipe de l’Inventaire des MonumentsHistoriques entreprit de sillonner lepays à la recherche de ruines et de constructionsanciennes tout en se documentant dansles écrits d’historiens tels Madiou, Ardouin,Cabon, Debien, Marc Péan, Georges Corvingtonet autres ou des chroniques d’époque, duJournal de bord de Christophe Colomb auxdescription d’Edgard Laselve, en passant parles textes de Labat, de Moreau de Saint-Méryou de Descourtiltz.Les recherches en archives ne furent pasnégligées. L’équipe de l’inventaire fréquentarégulièrement la Bibliothèque Nationale, labibliothèque de Kurt Fisher, celle de Jean Fouchard,des Frères de l’Instruction Chrétienneoù notamment était déposé, à l’époque, lefonds documentaire Edmond-Mangonès.L’Inventaire des Monuments Historiquesentreprit également le rapatriement des carteset plans de la Colonie de Saint-Dominguedéposés aux Archives de la Marine de Franceet aux Archives de France Section Outre-Mer.Les expéditions de recherches scientifiquessur le terrain s’accompagnaient derelevés architecturaux et du remplissage defiches d’inventaire. Des rapports de synthèsesuivaient. Ainsi furent identifiés et documentés,• Restauration de la Barrière-Bouteille au Cap-Haïtien (1982)<strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPAN • <strong>No</strong> 8 • 1er janvier 2010 • 3Photo : Archives / ISPAN


Photo : Archives / ISPAN• Albert Mangonès entouré d’une équipe de jeunes architectes visitant les chantiers de la Citadelle Henry.entre autres, le système de défense de la coloniefrançaise de Saint-Domingue, le réseau desfortifications haïtiennes érigées au lendemainde 1804, les réseaux d’habitations colonialessucrières, les centres historiques du Cap-Haïtien,celui de Jacmel et celui de Port-au-Prince,les sites du premier voyage de ChristopheColomb sur la côte <strong>No</strong>rd d’Haïti, etc. Desconférences, des expositions, des articles dejournaux permirent de communiquer les résultatsde ces recherches à la population quiprogressivement prenait conscience de sonpatrimoine. Les travaux de l’Inventaire devaientaboutir au classement de 33 monuments etd’un centre historique, le Cap-Haïtien, par unarrêté présidentiel publié le 23 août 1995. Unepremière dans l’histoire de la conservation duPatrimoine en Haïti.Si en 1979, une dizaine de constructionsétait considérée par la société haïtienne commefaisant partie de son patrimoine historique,30 ans plus tard, pas une semaine ne passesans qu’un notable, une autorité locale, un élu,un responsable religieux ou un particulier nesignale à l’ISPAN une construction anciennequ’il juge devant faire partie du PatrimoineNational. La notion du Patrimoine s’est élargiedans les consciences pour s’étendre jusqu’aupatrimoine immatériel, tels les traditions, la cuisine,la danse, les religions... Aujourd’hui, alorsque la société haïtienne découvre l’immensité,la diversité et la richesse de son patrimoineculturel, alors que se précisent les perspectivesdu développement touristique, alors quela jeunesse haïtienne est en bute à une sévèrecrise d’identité culturelle, alors que la connaissancede notre passé doit nous servir de«mode d’emploi du territoire», face à la dégradationalarmante de notre environnement naturel,l’ISPAN se retrouve privé de ressourceshumaines adéquates et privé de ses ressourcesfinancières traditionnelles. Amputé de 50%pour l’exercice budgétaire 2008-2009, le Budgetd’Investissement de l’ISPAN, pour l’exerciceactuel, a encore drastiquement diminué,l’Etat haïtien étant confronté à d’autres sévèreset exigeantes priorités. Face à cette situation,l’Institut s’est vu obligé de diversifier ses sourcesde financement, tout en restant dans lecadre de sa loi organique et se tourner versl’assistance internationale, les Organisations<strong>No</strong>n Gouvernementales et le secteur privé.Déjà cette démarche a commencé à porterdes fruits. En deux années, l’ISPAN, traversantles plus difficiles moments de son histoire, a puavec des collaborations diverses intervenir surle centre historique de Jacmel, notamment à laVieille Prison, avec une subvention des Fondsde l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amériqueen Haïti et relancer, avec l’aide de l’AgenceEspagnole de Coopération Internationale deDéveloppement, l’inventaire des MonumentsHistoriques dans le Sud-Est, et projeter l’aménagementd’un centre d’interprétation d’Architectureet de Patrimoine dans cette ville. Avecl’appui de la FOKAL et au Bureau du PremierMinistre, l’ISPAN a organisée une importanteexposition sur le centre historique de Jérémie.En partenariat avec la firme LOGO+, l’Instituta publié un livre sur la Citadelle Henry, le Palaisde Sans-Souci et du site fortifié de Ramiers.Avec des fonds spéciaux du Ministère de l’Intérieuret des Collectivités Territoriales, l’ISPAN apu achever in extremis les travaux de stabilisationde l’escalier monumental du Palais du Roià Sans-Souci, qui menaçait de s’écrouler. Enjuillet dernier, l’Institut a également créé unerevue abondamment documentée et illustrée,le <strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPAN, qui est distribuéegratuitement sur Internet chaque mois à environ3000 abonnés réguliers. La production decette revue est soutenue par des contributionsprivées diverses. En décembre 2009, grâce ausupport de généreux mécènes, un livre d’éditionde luxe sur Citadelle Henry, après deuxannées de travaux, a vu le jour.L’ISPAN est aujourd’hui à un carrefourparticulier de son histoire, une histoire qui estdéfinitivement liée à celle du Parc National HistoriqueCitadelle, Sans-Souci, Ramiers, classéPatrimoine de l’Humanité par l’UNESCO depuis1982. Le Centre du Patrimoine Mondial,agence de l’UNESCO, chargé de la gestion desbiens inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial,réalise actuellement une mise à jour desdossiers et entreprend un inventaire rétrospectifdes biens inscrits. Dans le cadre de ceprogramme, en accord avec le Centre du PatrimoineMondial, l’ISPAN devra entreprendrele bornage du Parc National Historique Citadelle,Sans-Souci, Ramiers qui mesure environde 25 km 2, et entreprendre des démarches envue d’attribuer à ce parc un statut juridique.Parallèlement, l’Institut devra étudier le zonagede cette aire géographique, proposer uneréglementation, doter le parc d’une structurede gestion. Enfin, l’ISPAN devra intervenir surces monuments historiques afin d’achever lestravaux de restauration et surtout réaliser laseconde phase du projet qui consistera à organiseret à faciliter leur visite, de telle manière,que le visiteur, haïtien ou étranger, en sorteenrichi de connaissances. A cette fin, l’ISPAN,tout particulièrement et avec la collaborationdu Musée du Panthéon National Haïtien devraégalement aménager le musée de la CitadelleHenry, tel que recommandé dans le rapportfinal des travaux de la première phase, rapportproduit par l’UNESCO. Ce musée abritera etmettra en valeur, entre autres, la formidablecollection de bouches à feu, composée de piècesd’artillerie d’une extrême rareté.C’est à cette nouvelle épopée que l’ISPANvous convie tous, chers Lecteurs.Le Service de la Promotion/ISPAN<strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPAN • <strong>No</strong> 8 • 1er janvier 2010 • 4


Le Service de Conservation des Monuments et des Sitesetl’Institut de Sauvegarde du Patrimoine Nationalen quelques dates...1972• Création du Service de Conservation des Monumentset des Sites.• Début des travaux de relevé des conditionsexistantes de la Citadelle et du Palais de Sans-Souci (Projet OEA / Service de Conservationdes Sites et Monuments Historiques)1979• Création de l’ISPAN par Arrêté présidentiel endate du 25 août1979-1990• Travaux de restauration de la Citadelle Henryet du Palais de Sans-Souci• Mise hors d’eau générale du bâtiment est réalisée.• La Batterie Coidavid est couverte d’une toituremétallique posée sur charpente de bois• La terrasse de la Batterie Royale est couvertede tuiles d’argile posées sur charpente de boisLe palais du Gouverneur de la Citadelle Henryest restauré• Les ruines du Palais du Roi à Sans-Souci sontstabilisé et les arases des murs rendus étanches• Le drainage du site de Sans-Souci est réalisé.• ....1979-1983• Restauration du fort Jacques à Fermathe, avecla collaboration de l’Office National du Tourismeet des Relations Publiques (ONTRP)1979-1982• Fouilles archéologiques de la Villa de Puerto-Real à Anba-Saline, Limonade1980Recherche de documents sur la Citadelle Henryaux archives de France et d’Angleterre• Recherches et compilation de documents d’archivesdans diverses bibliothèques aux États-Unisd’Amérique1980-1983• Fouilles archéologiques préliminaires au site duvillage de Guacanagaric• Investigations sur le site présumé de la Navidad,première fortification des Européens dans lesAmériques construite par Christophe Colomb1982• Le Parc National Historique Citadelle Henry,Palais de Sans-Souci, Site fortifié de Ramiers estclassé Patrimoine Mondial par l’UNESCO1982-1984• Exposition itinérante sur la Citadelle Henryréalisé par le Smithsonnian Institute1983• Recherches aux Archives de la Marine, Vincennes,Paris, France• Rapatriement de copies des cartes et plans dela colonie de Saint-Domingue déposés aux archivesde la Marien, à Vincennes, France1986-1987• Restauration du dôme de la toiture de la Cathédraledu Cap-Haïtien1986-1991• Restauration de l’Ancienne Cathédrale de Portau-Prince(Projet abandonné suite à l’incendie dumonument historique le 7 janvier 1991)1989-1990• Pavage de la route Milot-Choiseul• Pavage du sentier Choiseul-Citadelle Henry1995• Publication d’un Arrêté présidentiel classant autitre de Patrimoine national trente-trois monumentshistoriques• Publication d’un Arrêté présidentiel classant Patrimoinenational le centre historique de la villedu Cap-Haïtien• Le Parc National Historique des Forts Jacqueset Alexandre est borné et versé dans le Domainepublic de l’Etat1999-2000• Réhabilitation de la place <strong>No</strong>tre-Dame du Cap-Haïtien2001-2002• Restauration des casernes de l’ancien Pénitencierdu Cap-Haïtien.2003• Grande exposition sur les bouches à feu de laCitadelle Henry et du site fortifié de Ramiers• Aménagement de la place de Vertières au Cap-Haïtien• Aménagement de la place Bréda au Cap-Haïtien2007Travaux de stabilisation du grand escalier monumentaldu Palais du Roi à Sans-Souci2008• Travaux de stabilisation des ruines de la VieillePrison de Jacmel• Etude architecturale de la transformation de laVieille Prison de Jacmel en un Centre d’Interprétationd’Architecture et du Patrimoine• Aménagement du Parc National Historique deMarchand-Dessalines.• Construction de la route Fort Culbuté - FortDécidé (travaux interrompus)2008• Publication des “Monuments à la Liberté”, dédiéeà la Citadelle Henry, le Palais de Sans-Souciet le site fortifié de Ramiers2009• Publication de la revue <strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPAN, mensuel virtuel destiné à vulgariser la connaissancesur le Patrimoine immobilier de la Républiqued’Haïti [env. 3000 abonné(e)s !]• Publication d’une édition de luxe sur la CitadelleHenryPage perdue et retrouvée :La Citadelle Henry, dite Laferrièrepar Gérard JoliboisPourquoi appelle-t-on la Citadelle : Laferrière,m’ont demandé plusieurs lecteurs ? Jeleur répondrai ce que je sais :Construite d’après les ordres du Père Charismatiquede la Patrie, Jean-Jacques Dessalines,par l’énergique Henry Christophe- devenu généralissime Henry Christophe- devenu par la suite Roi civilisateur - afin derésister à tout retour offensif des Français, laCitadelle a porté durant quatorze annéesle prénom glorieux d’Henry. Un secondHenry avait édifié cette forteresse pendantlongtemps inexpugnable, l’officier haïtien dugénie : Henry Barré.Mais en octobre 1820, du fait du suicide duRoi physiquement diminué, la Républiquede l’Ouest, prit possession du Royaumeprospère du <strong>No</strong>rd, de sa Capitale, de sesprovinces. La dénomination de la CapitaleCAP-HENRY, fut changée en Cap-Haïtien.A la forteresse, future image de marquede notre Patrie, fut accolée l’appellation del’habitation caféière sur laquelle elle avaitété érigée au sommet du Bonnet à l’Evêque:elle fut désormais désignée sous le nom deCITA<strong>DE</strong>LLE LAFERRIERE.A l’appellation de Sans-Souci, qui qualifiaitle Versailles du Roi, fut substitué le nom del’habitation sur laquelle il s’élevait : MILOT.(...)Tiré du journal Le <strong>No</strong>uveau-Mondedu mercredi 5 novembre1980, à la rubriqueLe saviez-vous?Le logotype de l’Institut de Sauvegardedu Patrimoine National, s’inspirantdes armoiries du roi Henry 1eret représentant un phénix, oiseaufabuleux jaillissant de flammes.Il porte en son ruban la devise :“Je renais de mes cendres”.<strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPAN • <strong>No</strong> 8 • 1er janvier 2010 • 5


Photo : Marvin T. Jones • Archives / ISPANAlbert Mangonès (1917 - 2002)Albert Mangonès est né à Port-au-Prince en 1917. Ilest le fils d’Edmond Mangonès, grand collectionneuret passionné d’histoire. Après ses études primaires etsecondaires à l’Institution Saint-Louis de Gonzaguedirigée par les Frères de l’Instruction Chrétienne, ilse rend en Belgique pour étudier l’agronomie. Il fréquenteles milieux intellectuels et artistiques et décidede changer de cap et de s’orienter de préférence versl’architecture. Il se rend par la suite aux États Uniset obtiendra son diplôme d’architecte à Cornell Universityet un premier prix de sculpture en 1942. Iltravailla à New-York et à Mexico City avant derevenir définitivement au pays.En plus de ses activités d’architecte il participe activement,avec Dewitt Peters, à la création en 1944du Centre d’Art qui sera à l’origine du rayonnementinternational de l’art haïtien.En 1948 il est nommé par le Président DumarsaisEstimé, Directeur général des travaux d’aménagementpour l’Exposition Universelle du bicentenairede la création de Port-au-Prince. Il réalise, à cetteoccasion, le Théâtre de Verdure Massillon-Coicou,qui fut construit en moins de trois semaines.De sa longue carrière d’architecte, on lui doit denombreux édifices d’architecture moderne intégrantdes éléments artistiques contemporains ou puisés dulangage populaire et traditionnel. Il s’intéresse à l’urbanismeet publie de nombreux articles de journauxsur Port-au-Prince, ses problèmes et son avenir.Au début des années 1960, il se voit confier l’exécution,sur la Place des Héros de l’Indépendance àPort-au-Prince, d’une sculpture en bronze en l’honneurdu “Marron Inconnu”. Cette statue est dévoiléeen 1967 et deviendra une œuvre mondialement connue.En 1989, elle fut choisie par l’Organisation desNations-Unies (ONU) pour figurer sur un timbreposte,d’une série de cinq, émis pour commémorer laDéclaration Universelle des Droits de l’Homme.En 1972, Albert Mangonès crée le Service Nationaldes Monuments et des Sites Historiques.Cet organisme privé, financé par l’État Haïtien sedonne pour tâche de préserver et de mettre en valeurles monuments historiques d’Haïti. Sous son impulsion,l’Etat haïtien transforme en 1979 ce serviceen l’Institut de Sauvegarde du Patrimoine National(ISPAN), organisme autonome technique chargé dela protection et de la mise en valeur des monuments etsites historiques d’Haïti. En plus de la restaurationde la Citadelle Henri du Palais de Sans-Souci et duSite fortifié de Ramiers, l’ISPAN, sous la directiond’Albert Mangonès, s’impliqua dans des travauxd’inventaire scientifique des monuments historiques,dans des fouilles archéologiques, notamment celle dePuerto-Real et du village de Guacanagaric dans le<strong>No</strong>rd d’Haïti, ainsi que dans des recherches dans lesarchives de France de documents relatifs à la périodecoloniale de Saint-Domingue.On doit également à Albert Mangonès le rapatriementen Haïti au milieu des années 1980 du portraitdu Roi Henri 1er, réalisé de son vivant en 1816 parle peintre anglais Richard Evans. Ce tableau est actuellementexposé au Musée du Panthéon NationalHaïtien.En 1984, il est honoré par la prestigieuse AmericanInstitute of Architecture pour son combat pourla sauvegarde de la Citadelle Henry. En 1999, ilcollabore à la Commission de Commémoration du250ème Anniversaire de la Fondation de Port-au-Prince, dont il fût le conseiller.Albert Mangonès meurt à Port-au-Prince le 25 avril2002.Le 12 décembre 2009, le Gouvernement de la Républiquefait de l’Architecte Albert Mangonès, GrandOfficier à titre posthume de l’Ordre national Honneuret Mérite.<strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPAN • <strong>No</strong> 8 • 1er janvier 2010 • 6


Photo : Raphaëlle Castera • 2009Chroniquedes monuments et sites historiques d’HaïtiGala pour la Citadelle HenryDécoration pour Albert MangonèsLe samedi 12 décembre 2009 s’est tenueau Karibe Convention Center à Pétion-Villeune soirée de levée de fonds au profit de laCitadelle Henry, du Palais de Sans-Souci et duSite Fortifié de Ramiers. Cet événement quis’est déroulé en présence de plus de trois centpersonnes a été, de l’avis de nombreux participants,en tous points, réussi. Cette soirée or-ganisée pour présenter au public en général etaux entreprises haïtiennes ayant contribuéesà sa publication, le livre «La Citadelle Henry»réalisé par l’ISPAN et la firme de promotionLOGO+, marquait également le trentième anniversairede la création de l’Institut de Sauvegardedu Patrimoine National. Ce magnifiqueouvrage de 248 pages entièrement en couleurprésente le monument sous ses différents aspects,ainsi que l’extraordinaire collection debouches à feu du XVIIIe siècle qui s’y trouveexposé. Il est abondamment illustré de photostirées des archives de l’ISPAN ou réaliséespour le livre par Raphaelle Castera, Karine Rocourtet Daniel Elie.Après les propos de bienvenue de MmeMonique Rocourt, la dynamique directrice deLOGO+ et cheville ouvrière de toute cetteopération, le directeur général de l’ISPAN, M.Daniel Elie a tracé pour l’assistance un rappeldu parcourt et des réalisations de l’ISPAN, desa création, en 1979, à nos jours. Cette interventiona permis de souligner le rôle et les responsabilitéslégales de l’institution ainsi que leslacunes qui compromettent son évolution.Ce fut ensuite le tour de Sir John McAslande la McAslan Family Trust, qui au cours d’une• Mme la Ministre de la Culture Jocelyn-Lassègue remettant à Frédéric et à Georges Mangonès lecertificat “Honneur et Mérite” au grade de “Grand Officier”, décerné à titre posthume à leur pèrel’architecte Albert Mangonèsbrève intervention a, au nom de Son AltesseRoyale le Prince de Galles, transmis à l’ISPANses meilleures vœux à l’occasion de son trentièmeanniversaire et souhaité un vaste mouvementde solidarité et de la participation autourde la préservation et de la mise en valeur de laCitadelle Henry.Au nom du Ministre de la Culture et de laCommunication, Mme Magali Comeau-Denisprit ensuite la parole pour rappeler l’importancede l’ISPAN et le rôle jouer par AlbertMangonès dans le mouvement de préservationdes monuments historiques en Haïti. Puis,la Ministre de la Culture et de la Communication,Mme Marie-Laurence Jocelyn-Lassègue,au nom du Gouvernement, remis à titre posthumele certificat “Honneur et Mérite” augrade de “Grand Officier” à l’Architecte AlbertMangonès pour son importante contribution àla sauvegarde du patrimoine historique d’Haïti.Un autre moment chargé d’émotion a étéla remise de plaques aux gardiens et techniciensde surface qui travaillent principalementà la Citadelle Henry depuis plus de trente ans.Ce fut l’occasion de rappeler que ces ouvriers,qui assurent dans des conditions toujours difficiles,les travaux quotidiens de nettoyage etd’entretien de la Citadelle, de Sans-Souci et deRamiers sont les véritables garants de l’intégritéde ces monuments qui, comme l’a soulignéMme Rocourt, malgré leur taille sont extrêmementfragiles. Toute la salle debout leur fit uneovation bien méritée.Avec la participation enthousiaste du public,un tombola et une vente aux enchèresfurent ensuite organisés grâce à la contributiond’artistes de renons et de plusieurs maisons decommerce de la place.Un ballet réalisé pour la circonstance parla chorégraphe Nicole Lumarque retraça ens’appuyant sur des textes tirés de la Tragédiedu Roi Christophe d’Aimé Césaire, l’épopée dela construction de la Citadelle Henry.Après un somptueux dîner où tous lesplats ont été nommés en référence aux monumentset sites historiques du <strong>No</strong>rd, la soirées’acheva dans la danse, avec l’animation musicaledu groupe Mizik-Mizik..Le Marché Hyppolite relevéGrâce à un financement obtenus du Ministèrede l’Economie et des Finances, l’ISPANa effectué durant le mois de novembre 2009les relevés architecturaux du Marché Hyppolite.Ce bâtiment en fer et fonte, emblématiquede la ville de Port-au-Prince, a subi d’importantsdommages au cours d’un incendie qui leravagea dans la nuit du 29 au 30 mai 2008.(Voir le <strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPAN <strong>No</strong> 2 - 1erjuillet 2009)Les dessins en plans, en coupes et desdétails de construction, les relevés topographiquespar station totale ont été réalisés, ainsiqu’une analyse de l’état de conservation dubâtiment. Parallèlement un relevé photographiquedétaillé et des enquêtes sur le fonctionnementactuel permettent de mieux cerner laproblématique actuelle du marché, ses besoinset son évolution.Un rapport en cours de finalisation permettrabientôt à l’ISPAN de disposer d’un do-• Elévation ouest du marché Vallière<strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPAN • <strong>No</strong> 8 • 1er janvier 2010 • 7Document ISPAN • 2009


cument de base qui déterminera les mesures àprendre pour préserver les parties anciennesdu bâtiment et proposera une démarche cohérenteet viable pour restituer au centre-villede la capitale un atoût majeur tant du point devue fonctionnel que symbolique.Cette opération constitue une nouvelleétape dans la recherche des voies et moyenspour réhabiliter cet important centre commercialde la capitale qui fût, jusque dans lesannées 80, une attraction touristique majeure.Ces travaux de relevés architecturauxfont suite aux mesures conservatoires prisesdès le lendemain de la catastrophe consistantessentiellement en l’érection d’un mur de clôturede 2,40 m de haut.l’aménagement du centre d’accueil touristiqueà Sans-Souci, l’aménagement touristique de laCitadelle Henry, la réhabilitation du port touristiquedu Cap-Haïtien...Le Directeur général de l’Institut de Sauvegardedu Patrimoine National, M. Daniel Elie,qui a guidé M. Moreno pour une visite approfondiede la Citadelle Henry, s’est entretenuavec ce dernier notamment au sujet du statutde Patrimoine de l’Humanité du Parc NationalHistorique, classé par l’UNESCO en 1982. M.Elie a souligné l’importance de réaliser des étudesd’impacts des projets qui seront financéspar la BID. Ces études devraient garantir queces projets n’affectent pas les critères de ValeurExceptionnelle Universelle qui ont justifiéle classement du Parc en 1982. Ces critèresportent sur les valeurs des ensembles architecturauxdu Parc, sur l’intégrité historique dupaysage et sur l’association des monumentshistoriques à un évènement de symbolismeuniversel, car «ils sont les premiers à avoir étébâtis par des esclaves noirs ayant conquis leurliberté.» (ICOMOS, 1982).Cet entretien du Directeur de l’ISPANavec le Président de la BID tombe à point.En effet, le Centre du Patrimoine Mondial del’UNESCO entreprend dès le mois de janvier2010, un important programme de réévaluationdes critères de Valeur Universelle Exceptionnelledes monuments historiques inscritssur la liste du Patrimoine Mondial, pour l’AmériqueLatine et la Caraïbe. Ce programme exigerad’Haïti, entre autres, une prise en chargeeffective du Parc National Historique Citadelle,Sans-Souci, Ramiers, la dotation d’un statut juridiqueau parc, la mise en place d’un systèmede gestion de cette aire géographique ainsique son zonage.Plusieurs personnalités ont accompagnéle Président de la BID dans son voyage dansle <strong>No</strong>rd du pays. Le Ministre du Tourisme, M.Patrick Delatour, Mme Magalie Comeau-Denis,représentante de Mme Marie-LaurenceJocelyn-Lassègue, actuelle ministre de la Cultureet de la Communication et M. Pierre EriqPierre, expert de la BID, faisaient égalementpartie de la délégation.Photo : Daniel Elie / ISPAN • 2009• Le Marché Vallière ou Marché HyppoliteLe Président de la BID visite la CitadelleHenryLe 20 décembre dernier, à bord d’un hélicoptèrede la MINUSTAH, M. Luis AlbertoMoreno, Président de la Banque Interamériancainede Développement, a survolé les principauxsites touristiques de la région <strong>No</strong>rd,notamment la plage de Labadie et la baie del’Acul. M. Moreno s’est ensuite rendu au ParcNational Historique, Citadelle, Sans-Souci, Ramiers.Cette visite entre dans le cadre des évaluationsdes sites touristiques de la région dansla perspective d’une implication de la BIDdans le financement d’activités de relance dutourisme en Haïti. Une série de projets complémentaireset liés à la mise en place d’untourisme planifié attendent également d’êtrefinancés. Il s’agit, entre autres, de projets, tels : laconstruction de la route Cap-Haïtien-Labadie,l’aménagement du circuit Camp-Louise-Milot,Liste des monuments historiques classés “Patrimoine National”par Arrêté présidentiel en date du 25 août 1995Citadelle Henry à MilotPalais de Sans-Souci et ses dépendances à MilotSite Fortifié de Ramiers à MilotFort Magny (Batterie du Gris-Gris) au Cap-HaïtienFort Picolet au Cap-HaïtienFort-aux-Dames au Cap-HaïtienFort Saint-Joseph au Cap-HaïtienFort Belly au Cap-HaïtienVestiges coloniaux de Labadie au Cap-HaïtienRésidence Anténor Firmin au Cap-HaïtienPénitencier du Cap-Haïtien au Cap-HaïtienFort Labouque à Fort-LibertéBatterie de l’Anse à Fort-LibertéFort Saint Charles à Fort-LibertéFort Saint Frédéric à Fort-LibertéFort Saint-Joseph à Fort-LibertéFort Georges au Môle Saint-NicolasFort du Ralliement au Môle Saint-NicolasBatterie de Vallières au Môle Saint-NicolasBatterie de Grâce au Môle Saint-NicolasÉdifices militaires du Vieux Quartier au Môle Saint-NicolasFort Doko à Marchand-DessalinesFort Décidé à Marchand-DessalinesFort Fin-du-Monde à Marchand-DessalinesFort Madame à Marchand-DessalinesFort Culbuté à Marchand-DessalinesPalais de la Belle-Rivière, dit Palais aux 365-Portes à la Petite-Rivière de l’ArtiboniteFort de la Crête-à-Pierrot à la Petite-Rivière de l’ArtiboniteFort Jacques à FermatheFort Alexandre à FermatheFort des Oliviers à Saint-Louis du SudFort Saint-Louis à Saint-Louis du SudCitadelle des Platons à Dussis<strong>BULLETIN</strong> <strong>DE</strong> L’ISPAN • <strong>No</strong> 8 • 1er janvier 2010 • 8


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