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Dynamisme 188 xp pour pdf - Union Wallonne des Entreprises

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VINGT MILLE ENTREPRENEURS || EXCLUSIF 5Comment vous définissez-vous ?Artiste ? Homme d’affaires ?J’ai envie de me définir comme artisteet comme homme d’affaires militant.C’est indissociable dans mon esprit.Quelles sont les qualités qui vousont amenées à un tel niveau deréussite ?La première chose, c’est la consciencede mes origines et la volonté d’améliorermes conditions de vie. A partir delà, la curiosité et l’incessante volontéd’oser sont <strong>des</strong> qualités indispensables.Et enfin, je ne me suis jamaislaissé embrigader dans <strong>des</strong> idéologiesvieillottes de gauche comme de droite.Une de mes forces, c’est donc maliberté.Quel conseil donneriez-vous à unjeune qui a envie de se lancer ?Vas-y, vas-y, vas-y ! Car dans la vie, onn’a pas ce que l’on mérite, on a ceque l’on négocie !Une anecdote ?Oui, j’ai une anecdote qui me faitsourire : c’est d’avoir vu atterrir SteveWynn [NDLR : le milliardaire américainqui a commandé le show aquatique«Rêve» à Franco Dragone] à Charleroiavec son jet privé et venir jusqueLa Louvière en pleine période deCarnaval. De le voir ensuite <strong>des</strong>cendrede voiture rue de Belle-Vue avec unex-ambassadeur de Bill Clinton et2-3 autres personnes ne parlant quel’anglais sur un fond de carnaval deLa Louvière…Une devise ?Il y a une e<strong>xp</strong>ression québécoise quidit "Nous sommes nés <strong>pour</strong> un petitpain", c’est-à-dire "acceptons notrecondition, courbons l’échine". Moi, j’aienvie de dire au contraire "Nous ne© Tomek Rossasommes pas nés <strong>pour</strong> un petit pain". Ilfaut oser changer ses conditions dedépart en osant se dépasser, aller del’avant..La clé du succès <strong>pour</strong> vous ?C’est oser.Entreprendre ?Entreprendre, c’est grandir et fairegrandir.La Louvière ?Mon berceau.La Wallonie ?La plus belle région du monde ! ||


6 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || TOP MONDIALHesbaye FrostUne entreprise aux idées fraîchesSpécialisée dans le secteur de la surgélation de légumes, l’usine de Geer a su diversifier ses activités et investir dansl’outil <strong>pour</strong> en faire l’un <strong>des</strong> plus performants d’Europe.<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Frédéric MOSERC’est en 1985 que la familleHaspeslagh, qui possédait déjà uneentreprise de surgélation à Ardooie,en Flandre occidentale, décide dereprendre l’ancienne usine de Marie-Thumas située à Geer, en plein cœurde la Hesbaye. Déclarée en faillite cinqans plus tôt, cette entreprise produisait<strong>des</strong> légumes appertisés en boîtes.En 1985 donc, aux côtés de Frost-Impex et de la Région wallonne, ArdoHolding (famille Haspeslagh) rachèteles cendres de Marie-Thumas, mais luiimprime dès le départ une directionnouvelle : abandon de la production<strong>des</strong> boîtes de conserve au profit d’unenouvelle activité davantage en phaseavec les activités du groupe familial etl’évolution du marché, la surgélationde légumes. Après le départ de laRégion <strong>Wallonne</strong>, en 1990, HesbayeFrost se retrouve dans les mains dugroupe Ardo, qui détient 76% <strong>des</strong>parts, et du groupe belge Crop’s, égalementactif dans le secteur du surgelé.Vingt ans plus tard, l’entrepriseaffiche un chiffre d’affaires de 60 millionsd’euros et compte au nombre<strong>des</strong> plus importants sites de productionen Europe !Très rapidement après avoir repris lesrênes de l’entreprise, le managementva déployer une politique d’investissementslourds. "C’est d’ailleurs l’une<strong>des</strong> spécificités de l’entreprise deGeer et du groupe, remarque QuentinRegout, Directeur industriel. A l’inversede certains de nos concurrents,nous ne sommes pas en bourse, cequi nous permet de réinvestir lesbénéfices dans l’outil".Entre autres investissements,Hesbaye Frost s’est ainsi attachée,depuis 2000, à automatiser la totalitédu flux logistique interne et à augmentersa capacité de stockage <strong>des</strong> produitsemballés. Quatre ans plus tard,nouvel investissement, de 9 millionsd’euros, dans le renouvellementcomplet du hall d’emballage. Montant<strong>des</strong> investissements consentis ces 5dernières années : 25 millions d’euros.Aujourd’hui, l’usine de Geer produitannuellement quelque 95.000 tonnes,essentiellement <strong>des</strong> légumes surgelés(81.000 tonnes), du riz (11.000 tonnes)et, depuis 2004, <strong>des</strong> pâtes fraîches (2à 3000 tonnes).Amorcée en 1996, avec la productionde riz (cuit et immédiatement surgelé),la politique de diversification amèneraen effet l’entreprise à se lancer dansla production de pâtes fraîches, unmarché très prometteur qui devraitdoubler en 2006. "Notre slogan – «OnNé <strong>des</strong> cendres del'usine Marie-Thumas,Hesbaye Frost estaujourd'hui l'un <strong>des</strong> plusimportants sites deproduction de surgelésen Europe.Depuis 2000, Hesbaye Frosts’est attaché à automatiserla totalité du flux logistiqueinterne et à augmenter sacapacité de stockage <strong>des</strong>produits emballés. Total <strong>des</strong>investissements consentis :25 millions d’euros.préserve ce que la nature nous donne»– nous porte à toujours chercher à raccourcirle délai entre la récolte <strong>des</strong>légumes et leur surgélation, e<strong>xp</strong>liqueQuentin Regout, l’objectif étant de sauvegarderau maximum leurs qualitésintrinsèques et leur teneur en vitamines.Rien que <strong>pour</strong> les petits pois,par exemple, il ne s’écoule que 150minutes entre la récolte et la fin duprocessus, ce qui permet de garder85% <strong>des</strong> vitamines ! C’est l’un <strong>des</strong>aspects qui nous permet de nous différencierdu marché du frais <strong>pour</strong> lequelle temps entre la récolte et la consommationest nettement plus long".


Afin de s’assurer de la qualité <strong>des</strong> produitsen amont, Hesbaye Frost prendégalement en charge les semis, lesuivi et la récolte <strong>des</strong> légumes. "Enmatière de pestici<strong>des</strong>, par exemple,précise Quentin Regout, nous avonsadopté <strong>des</strong> normes bien inférieures àcelles imposées par l’<strong>Union</strong>". En aval,la production – légumes, riz, pâtes –part essentiellement à l’e<strong>xp</strong>ortation(85% du CA) vers <strong>des</strong> clients industriels,le marché du «catering» et lagrande distribution. "En dépit d’unemauvaise année 2005, nous bénéficionsd’un certain nombre d’atouts –personnel compétent, outils ultramoderne, matériels performants, prixde revient intéressants – qui nouspermettent d’envisager l’avenir avecprudence certes, mais optimisme,conclut Quentin Regout. En outre,notre politique de produits haut degamme s’adresse, en principe, à <strong>des</strong>clients haut de gamme, par essenceplus fidèles et moins sensibles auxvariations de prix". ||L’usine de Geer produit annuellement quelque95.000 tonnes, essentiellement <strong>des</strong> légumessurgelés (81.000 tonnes), du riz (11.000 tonnes) et,depuis 2004, <strong>des</strong> pâtes fraîches (2 à 3000 tonnes).Année de création : 1985Segment : légumes surgelésEffectif : 225 personnesChiffre d’affaires en 2004 : 60 millions €Localisation : Geer (Hesbaye)Internet : www.ardo.com..............................................................7.............................................................................................Informatique spatiale...............................Liège.............................................................................................Spacebel, un <strong>des</strong> leaders européens...............................dans le domaine de l'informatique spatiale,...............................vient de décrocher une nouvelle série de...............................contrats importants dans le cadre du programme«Pléia<strong>des</strong>», représentant un..............................................................chiffre d'affaires total d'environ 3,5 millions...............................d'euros. «Pléia<strong>des</strong>» est un programme de...............................l'Agence spatiale française basé sur deux...............................satellites photographes, qui seront lancés...............................en 2008 et 2009 <strong>pour</strong> récolter <strong>des</strong> informationsservant à l'agriculture, l'aménage-..............................................................ment du territoire, la gestion <strong>des</strong> catastrophesnaturelles... Ils fourniront..............................................................également <strong>des</strong> données sur les mouvementsde populations et sur la topographie..............................................................<strong>des</strong> zones de conflit. La PME liégeoise...............................sera notamment responsable de la réalisationde deux sous-systèmes de la chaîne..............................................................de programmation : elle contribuera à la...............................mise en oeuvre de la charge utile et à la...............................gestion <strong>des</strong> différentes stations de réception.Spacebel sera également impliquée..............................................................au niveau <strong>des</strong> logiciels de simulation, qui...............................permettront de vérifier le bon fonctionnementdu satellite avant son départ <strong>pour</strong>..............................................................l'Espace................................


VINGT MILLE ENTREPRENEURS || PEOPLE 9Itinéraire de patron : Gauthier CallensL’e<strong>xp</strong>érience au profit de la sécuritéAprès avoir travaillé durant sept ans dans une entreprise de bâtiment, GauthierCallens crée sa propre entreprise, la SPRL Coordination, Prévention,Consultance (CPC).<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Propos recueillis par Marjorie COUSSELe 25 janvier 2001, le législateurimpose <strong>pour</strong> tous les chantiers temporairesou mobiles de plus de deuxintervenants l’obligation d’un coordinateurde sécurité. Gauthier Callens,gestionnaire de chantiers et conseilleren prévention dans une société deconstruction située à Pecq (Hainautoccidental), décide de profiter de l’opportunitéqu’offre le nouvel arrêtéroyal <strong>pour</strong> prendre une place sur lemarché naissant de la coordination <strong>des</strong>écurité en Belgique. <strong>Dynamisme</strong>Wallon l’a rencontré <strong>pour</strong> vous.Décider de créer votre entreprisealors que vous travailliez depuisplusieurs années dans la mêmesociété n’a-t-il pas été un viragetrop difficile ànégocier ?GauthierCallens :Je diraisque celas’estfait defaçon plutôtnaturelle.Un nouveaumarché s’ouvraitet il n’yavait pas outrès peu decoordinateursen sécuritéou deGauthier Callens dirige la SPRL Coordination, Prévention et Consultance (CPC) situéeà Mouscron, spécialisée dans la coordination sécurité sur les chantiers temporairesou mobiles tel que définis dans l’AR du 25/01/2001. Outre cette activité principale,la société a aussi <strong>pour</strong> objet la consultance et l’assistance aux services internes deprévention et de protection au travail (SIPPT).personnes qui avaient l’e<strong>xp</strong>érience enla matière. J’étais formé à la sécurité,je détenais le niveau 1 de Conseilleren prévention et puis surtout j’avaisété gestionnaire de chantiers pendantplusieurs années.Par ailleurs, j’ai toujours été quelqu’unde très indépendant. Quand j’étaispetit, je voulais devenir inventeur. Jevoulais être libre de créer ce qui mepassait par la tête. Puis, mes étu<strong>des</strong>d’ingénieur et mon travail m’ont éloignéde ce rêve. Ce n’est pas évident detrouver ou retrouver la liberté qu’on nevoulait pas perdre. Il a fallu saisir <strong>des</strong>opportunités et surtout aller de l’avant !Votre entreprise est encore une trèspetite structure, avez-vous l’intentionde vous agrandir ?En effet, nous ne sommes quedeux dans cette SPRL, masecrétaire et moi, même siau niveau du marché, il y adu potentiel de développement.Pour l’heure, iln’est pas dans nos intentionsde nous agrandir àcause <strong>des</strong> charges sociales.Le métier de coordinateur <strong>des</strong>écurité dépend de lamotivation <strong>des</strong> politiquesà faire appliquer l’arrêté royal de2001.Dans ces conditions, on comprendtrès bien où peut se trouverla difficulté d’entreprendre…Commentdéfiniriez-vous l’espritd’entreprendre ?L’esprit d’entreprendre, c’est ne passe reposer sur ses acquis. Il faut toujoursessayer d’avoir de nouvellesidées, de nouvelles ressources <strong>pour</strong>avancer et surtout précéder les autres.Cela veut-il dire que votre entrepriseva chercher à se diversifier ?CPC est reconnu <strong>pour</strong> son e<strong>xp</strong>érienceen matière de sécurité et le bouche àoreille fait son oeuvre. Certains grosmaîtres d’ouvrages, soucieux queleurs chantiers se déroulent bien,préfèrent un coordinateur un peu pluscher mais qui anticipe les problèmesde sécurité liés à l’interactivité <strong>des</strong>différents entrepreneurs.Le rayonnement géographique de CPCest assez important, on travaille enHainaut, en Brabant Wallon, enFlandre Occidentale, en FlandreOrientale et à Anvers. C’est aussi surcette diversité là aussi que mise CPC."L’esprit d’entreprendre,c’est ne pas se reposersur ses acquis"Il n’y a donc pas de frontièrelinguistique <strong>pour</strong> CPC ?Bien sûr que non. Les entreprises flaman<strong>des</strong>sont très présentes partouten Belgique mais aussi à l’étranger. Jerencontre autant d’entrepreneurs francophonesque néerlandophones. S’ilest important de pouvoir discuter avecles patrons de ces entreprises dansleur langue, c’est encore plus vrai ence qui concerne les travailleurs. Jepense que dans un pays comme lenôtre, riche de ses cultures et <strong>des</strong> seslangues, il est absolument nécessairede maîtriser les deux langues nationales.


10 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || PEOPLEQuelles doivent être les qualitésd’un bon patron ?C’est une question à laquelle il m’estdifficile de répondre car je suis monpropre patron. Je pense que c’estquelqu’un qui doit être capable decomprendre tous les rouages de sonentreprise et qui arrive à motiver sonpersonnel en instaurant un climat deconfiance mutuelle.Quels conseils donneriez-vous à unjeune qui souhaiterait se lancerdans la création d’une entreprise ?Rien n’est jamais gagné d’avance.On a le choix, soit on se repose surses lauriers et on reste assis toute savie, soit on décide de se bouger enprenant certains risques calculés. Lacréation d’une entreprise passe parune phase importante, celle de la préparation.Il faut prendre en compte defuturs impondérables. Si les chiffrestiennent la route, elle devrait être rentable.Tout prévoir est loin d’êtrechose aisée. Il faut réfléchir, penser,<strong>pour</strong> ne pas se jeter dans le vide !Ensuite, avant de gérer une entreprise,il faut savoir s’autogérer ! Etre indépendant,c’est respecter ses clients,ses employés, <strong>des</strong> budgets, <strong>des</strong> plannings; c’est accepter <strong>des</strong> contraintes,<strong>des</strong> règles et certaines frustrations.Ce sont <strong>des</strong> valeurs que les jeunesdevraient apprendre dans leur familleou à l’école. J’ai fait mes étu<strong>des</strong>secondaires dans une école à où lesrègles étaient très strictes, presqued’un autre âge. Cette école qui nefaisait pas le jeu de la concurrence,glanait <strong>des</strong> élèves sur le sérieux deCampagne de témoignages dans les écolesson enseignement et la discipline. Caforge un être. J’y ai appris la rigueur etje ne suis pas le seul indépendant àêtre sorti de ses murs. ||"Dans un pays commele nôtre, il estabsolument nécessairede maîtriser les deuxlangues nationales"Gauthier Callens fait partie de la cinquantaine de chefs d’entreprise qui témoignent dans les écolessecondaires. Vous êtes entrepreneur et souhaitez vous aussi devenir témoin ? Vous êtes enseignant etdésirez accueillir un chef d’entreprise dans votre classe ? Contactez Marjorie Coussé, conseillère UWE«Esprit d’entreprendre» au 0472/36 87 16 ou marjorie.cousse@uwe.bePlus d’infos sur www.uwe.be/sensibilisation (confer action n°1) et autres exemples de témoignages surwww.entrepriseswallonnes.be. Cette action est menée par l’UWE en collaboration avec :...........................................................................................................................................................Informatique...............................Liège.............................................................................................La société liégeoise Star Informatic,...............................premier acteur européen de l’édition de...............................logiciels SIG (Systèmes d’Information...............................Géographique) et d’applications de...............................gestion <strong>des</strong>tinées aux gestionnaires de...............................réseaux (eau, électricité), collectivités...............................locales et administrations publiques,...............................vient de signer avec l’Office National de...............................l’Electricité du Maroc (ONE) un contrat...............................<strong>pour</strong> le déploiement à l’échelle nationale...............................de la suite d’applications métiers «Star...............................Elec». Il s’agit de faciliter le suivi <strong>des</strong>...............................réalisations d’électrification rurale dans...............................le cadre d’un projet mis en oeuvre sur...............................plusieurs années : le PERG, programme...............................d’électrification rurale global, qui se...............................traduira fin 2007 par l'électrification de...............................plus de 35.000 villages et par l'accès à...............................l'électricité <strong>pour</strong> plus de 12 millions de...............................personnes. Le contrat attribué à Star...............................Informatic a notamment <strong>pour</strong> but la...............................généralisation à l’ensemble du territoire...............................<strong>des</strong> applications mises en oeuvre avec...............................succès dans le cadre du PERG...............................................................Secteur pharmaceutique...............................Brabant Wallon.......................................................................................................................................................................................................................................................................................L'ancien président de l'UWE (2000-2003)...............................Jean Stéphenne (à gauche sur la photo)...............................s'est vu décerner fin septembre le prix...............................IAG Alumni 2005 décerné chaque année...............................par l'Institut d'Administration et de...............................Gestion (IAG) de l'UCL. Entré il y a trente...............................ans dans une entreprise d'à peine 30...............................employés, le Président directeur général...............................de GlaxoSmithKline Biologicals est...............................aujourd'hui – plusieurs fusions et...............................quelques grands succès pharmaceutiquesplus tard – à la tête d'un groupe..............................................................qui réalise un chiffre d'affaires de 1,9...............................milliard d'euros et emploie 4.700 personnes.Plus de 45 vaccins produits par..............................................................GSK sont utilisés chaque seconde dans...............................le monde ! Pour Jean Stéphenne, la missionde GSK prend toute sa signification..............................................................à travers la contribution au mieux-être...............................<strong>des</strong> personnes. "Mon combat, dit-il, c’est...............................bien entendu de pouvoir sauver <strong>des</strong> vies,...............................mais c’est aussi de défendre mon entrepriseet ma région <strong>pour</strong> renforcer son..............................................................rayonnement"..............................................................................................


Rapport d’activités de l’UWE : Chemin du Stockoy 3, 1300 Wavre - Septembre 2005Rapport d'activités UWEUn travail de fond, <strong>des</strong> avancées concrètesVINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL 13L'<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> fait le point sur les activités et les travauxréalisés ces derniers mois en publiant son Rapport d’activités 2004-2005.Ce document montre l’étendue du travail de fond effectué par l'UWE.<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Vinciane PINTERapport d’activités<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong>2004 05L'action de l'UWE repose sur l'implicationde ses entreprises membres,notamment au travers de contacts, rencontreset participation aux dix Groupesde Travail. Ce travail de fond se situe enamont <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> législations et projetswallons et permet de dégager <strong>des</strong>décisions et de bâtir <strong>des</strong> décisions quie<strong>xp</strong>riment les attentes <strong>des</strong> entreprises.Les 10 temps forts de l’annéeParmi les temps forts de l’annéeécoulée, dix sont à épingler, lesquelsdonnent une idée très succincte <strong>des</strong>travaux à l’origine d’améliorations ducontexte <strong>pour</strong> les entreprises.1 Economie : l’UWE a contribué activementà l’émergence du débat sur lasanté de l’économie wallonne, qui aété un <strong>des</strong> sujets en vogue de 2005.L’heure est à présent à l’action.2 Industrie : grâce aux actions <strong>des</strong>ensibilisation menées par l’UWEet les fédérations sectoriellesmembres, la politique industrielleoccupe une place prioritaire dansles plans wallons de relance.3 Environnement : En obtenant la miseen œuvre effective du régime de déclaration(établissements dits de «classe3»), l’UWE a simplifié considérablementles procédures d’autorisation detrès nombreux établissements. Elle estégalement intervenue <strong>pour</strong> que toutesles entreprises concernées puissentdisposer à la fois d’un permis d’émissionsde gaz à effet de serre au 1er janvier2005, ainsi que <strong>des</strong> quotas nécessairesà la <strong>pour</strong>suite de leurs activités.4 E<strong>xp</strong>ortations : la Cellule MarketingInternational de l’UWE a atteint etdépassé en 2005 le nombre de100 missions. Depuis la créationde cette Cellule en 1998, 36 paysdifférents ont été visités.5 Emploi-Enseignement-Formation :Parallèlement aux actions initiéessuite à l’enquête sur les difficultésde recrutement auprès <strong>des</strong> entrepriseswallonnes, l’UWE s’est largementimpliquée dans le débat sur laréforme de l’enseignement et particulièrementl’accueil <strong>des</strong> jeunes enalternance.6 Fiscalité : depuis janvier 2005 ungrand nombre de transmissionsd’entreprises bénéficient de taux detaxation (donation et succession)réduits <strong>pour</strong> autant qu’il y ait <strong>pour</strong>suitede l’activité : il s’agit d’uneattente largement relayée parl’UWE.7 Développement durable : l’UWEpropose depuis le mois de juin unoutil très innovant qui permet auxentreprises de se «tester» parrapport à 15 indicateurs.8 Recherche : plus de 60 entrepriseswallonnes ont été sélectionnées <strong>pour</strong>participer à <strong>des</strong> projets de rechercheeuropéens et ce bilan devrait encores’améliorer en 2005-2006 grâce à l’actiondu point de contact «programmecadre»logé à l’UWE.9 Création d’entreprise : la mise surpied du programme «WallonieEntreprendre» en novembre 2004 a<strong>pour</strong> but d'accompagner les jeunesentrepreneurs par un système deparrainage. Les parrains sont <strong>des</strong>chefs d'entreprise «accomplis», quiacceptent bénévolement d'apporterleurs conseils durant les 3 premièresannées du lancement.Lors de la conférence de presse présentant lerapport d'activités 2004-2005 de l'UWE, VincentReuter, son Administrateur délégué, s'est réjouide voir qu'à travers le plan Marshall, <strong>des</strong> notionstelles que l'«urgence» et la «rupture avec lepassé» sont enfin à l'ordre du jour.Le rapport d'activités 2004-2005 de l'UWE(40 pages) peut être obtenu sur simpledemande auprès de l'UWE (010/47.19.40,info@uwe.be) ou commandé en ligne viale site de l'UWE (www.uwe.be), rubrique«Publications > Etu<strong>des</strong>».10 Simplification administrative :le plan d’action adopté par leGouvernement wallon en juin 2005reprend de nombreuses attentes<strong>des</strong> entreprises, qu’il s’agit à présentde concrétiser.L’heure de véritéLe Plan d’Actions Prioritaires (dit «PlanMarshall») publié par le Gouvernementwallon le 30 août 2005 contient uncertain nombre de mesures préconiséespar l’UWE. D’autres propositionsavaient déjà été rencontrées dans leDécret de relance économique et <strong>des</strong>implification administrative de février2005, ou dans d’autres dispositionslégislatives ou réglementaires.L’UWE se réjouit que <strong>des</strong> notionstelles que «l’urgence» et la «ruptureavec le passé» arrivent enfin àl’agenda wallon. La Wallonie a en effetbesoin d’une véritable rupture avec lespratiques actuelles, notamment dansla concentration de moyens surquelques objectifs, et dans la rapiditéde mise en œuvre. L’enjeu <strong>des</strong> moiset <strong>des</strong> années qui viennent sera detraduire ce Plan d’Actions PrioritairesWallon en actions concrètes en faveurde la relance économique. L’<strong>Union</strong><strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> y seraattentive. ||


VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL 15Une initiative de l’UWESéjours en entreprise <strong>pour</strong> les élus du Parlement wallonSoucieuse de resserrer les liens entre les entreprises et les Parlementaires wallons afin que ceux-ci puissent sefamiliariser aux aspects de la vie au sein de l’entreprise, l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> (UWE) organise <strong>des</strong> séjoursen entreprise à leur intention. Onze parlementaires ont déjà marqué leur accord.<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Vinciane PINTE"Nul ne peut nier que le mondepolitique et le monde de l’entrepriseont besoin de se rapprocher et demieux se comprendre. Que le fait <strong>des</strong>e rencontrer sur le terrain, de travaillerensemble, de comprendre lescontraintes qui existent de part etd’autre ne peut être que fructueux", arappelé Philippe Delaunois, Présidentdu Groupe de Travail UWE«Simplification administrative etGouvernance», lors de la conférencede presse de présentation <strong>des</strong> séjoursen entreprise <strong>pour</strong> élus du Parlementwallon.L’UWE propose en effet à ces derniersd’effectuer un «stage» en entreprise,afin de se familiariser aux diversaspects possibles de la vie d’entreprise: quelle est l’influence de certainesdécisions politiques ? Commentl’entreprise va-t-elle devoir s’adapter ?Quelles sont lesconséquences surle plan de l’emploi,de la compétitivité,<strong>des</strong> investissements,<strong>des</strong>finances, <strong>des</strong>e<strong>xp</strong>ortations,<strong>des</strong>fournisseurs,etc. ?1Un séjour en entreprise peut donnerun éclairage concret à toutes cesquestions. Inversement, ce séjour permettraune sensibilisation au travaillégislatif dans le milieu de l’entreprise.A ce jour,11 Parlementaires se sont engagés àeffectuer un séjour en entreprise, cedont l’UWE se réjouit mais ne sesatisfera pas.Enfin, il s’agit de créer un lien deproximité entre l’entrepriseet lepolitique.Le séjour enpratiqueLe séjour, d’unedurée d’un jourouvrable minimum,est strictementindividuelet sur mesure. L’UWE s’occupe <strong>des</strong>modalités pratiques, notamment enexaminant les <strong>des</strong>iderata et centresd’intérêt <strong>des</strong> Parlementaires et enproposant une entreprise wallonneen conséquence.Alors que Michel de Lamotte (1) se tenait «aucourant» de la production <strong>des</strong> composantsélectriques chez CE+T à Wandre, Paul Ficheroulle(2) était «à l'écoute» <strong>des</strong> services de téléphoniedéveloppés chez Base et Serge Kubla (3) «dévorait<strong>des</strong> yeux» les gourmandises au chocolat produitespar IRSI à Waterloo.2L’UWE veilleégalement aurespect mutuelde quelques«règles du jeu»et élabore unprogrammede stage enaccord avecles deu<strong>xp</strong>arties.Pendant la durée du stage un trèscourt questionnaire est remis à l’élu.Au terme du stage, l’UWE recueille lesconstatations de l’élu concernant lescontrastes les plus saisissants entre lavie d’entreprise et la vie politique.Après le stage <strong>des</strong> entretiens d’évaluationentre l’élu, les entreprises etl’UWE seront organisés. ||Plus d’infos ?Toute entreprise désireuse d’accueillir unParlementaire peut contacter Guy PREAUX,Administrateur UWE : 0475/84.99.69 (fax :067/84.21.19), guy.preaux@skynet.be3Député wallon Parti EntrepriseBOUCHER Pierre MR GLAXOSMITHKLINE (pharmaceutique) - RixensartBORSUS Willy MR RONVEAUX (béton préparé) - CineyDARDENNE Jean-Pierre MR SUD CHARPENTES LAMCOL - MarloieJEHOLET Pierre-Yves MR STASSEN (cidrerie) - AubelKUBLA Serge MR IRSI (Chocolaterie) - WaterlooDe LAMOTTE Michel CDH CE+T (matériel et composants électriques) - WandreETIENNE Jacques CDH MEDIABEL (presse) - NamurPROCUREUR J.P. CDH TOYODA KOKI AUTOMOTIVE (différentiels <strong>pour</strong> automobile) - StrepyFICHEROULLE Paul PS BASE (téléphonie)THISSEN René CDH SPADEL - SpaDETHIER NEUMANN Monika ECOLO OWENS CORNING - BatticePar ailleurs, dans le cadre d’unéchange entre les groupes CDH etCD&V à la Chambre, le DéputéPieter De Crem fera un stage chezDetry (Aubel) et Melchior Watheletséjournera dans une entreprise dela région d’Aalter.


16 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUELEdition 2006Approche <strong>pour</strong> une gouvernance de qualitéDe février à juin 2005, une trentaine de dirigeants d’entreprises ont suivi la formation «Approche <strong>pour</strong> une gouvernancede qualité» organisée par l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> et l’Institut <strong>des</strong> Administrateurs (IdA). Suite au succès decette première édition, l’IdA et l’UWE organisent une nouvelle édition en 2006.<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Sibylle DU BUSLe module de formation«Approche <strong>pour</strong> une gouvernance dequalité» vise à fournir aux participantsune information détaillée sur lesaspects de l’organisation, de la composition,du fonctionnement et <strong>des</strong>tâches du conseil d’administrationainsi que <strong>des</strong> processus décisionnelsau sein de l’entreprise. Il aborde aussiles droits, obligations et responsabilités<strong>des</strong> administrateurs ainsi que lesujet délicat de leur rémunération et,fait récent, l’évaluation du conseild’administration.Ces sujets sont abordés de manièremultidisciplinaire au travers d’e<strong>xp</strong>osésthéoriques, d’analyse de cas, detémoignages pratiques ainsi que demoments de réflexion, le tout animépar <strong>des</strong> orateurs de premier plan ainsique par <strong>des</strong> dirigeants qui ont acceptéde partager leur e<strong>xp</strong>érience.De l’avis <strong>des</strong> participants, cette formationtrès actuelle, offre un bon équilibreentre concepts et pratique.L’interaction avec <strong>des</strong> praticiens dehaut niveau est particulièrementappréciée car elle donne relief etconsistance aux aspects théoriquesdéveloppés avec éloquence et pragmatisme.Un élément essentiel <strong>pour</strong> ledéveloppement <strong>des</strong> entreprisesA l’issue de cette formation, les participantsdisposeront d’outils pratiqueset de points de repère nécessaires<strong>pour</strong> développer une gouvernance dequalité qui tient compte et respecteles intérêts de toutes les parties, parexemple : élaborer <strong>des</strong> structures degestion performantes et améliorer l’efficacité<strong>des</strong> réunions du conseil. A euxensuite de réfléchir à la meilleurestructure de gouvernance <strong>pour</strong> leurpropre entreprise. En n’oubliant pasque la bonne gouvernance n’estjamais un but en soi mais bien unmoyen <strong>pour</strong> réaliser les objectifs del’entreprise. ||Informations pratiquesLes mardis 14 février, 14 mars, 25 avril,16 mai et 13 juin 2006, de 15 à 18h00Lieu : <strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong>,chemin du Stockoy 3 à 1300 WavrePrix (HTVA) :- <strong>pour</strong> les 5 séances :600 euros <strong>pour</strong> les membres UWE ou IdA(750 euros <strong>pour</strong> les non membres)- à la carte :150 euros/séance <strong>pour</strong> les membres(180 euros/séance <strong>pour</strong> les non membres)Plus d’infos ?Sibylle du Bus (02/513.18.14,sibylle.dubus@vlerick.be) ou sur www.ivb-ida.comLes participants en 2005 témoignentMarc Theunissen, Directeur général Cockerill Forges & Ringmill : "J’ai été nommé récemment au poste de Directeur général deCockerill Forges & Ringmill, filiale du groupe Arcelor. Cette PME liégeoise est en fort développement dans le secteur éolien et a<strong>pour</strong> activité la production, le traitement et la fourniture de couronnes en acier principalement sur le marché européen. J’ai étéconfronté rapidement à un remaniement profond du Conseil d’Administration. Toute période de changement est propice à l’adoptionde nouvelles métho<strong>des</strong> de management et la formation « Approche <strong>pour</strong> une gouvernance de qualité » s’est présentéecomme le support majeur de mes réflexions sur mon rôle vis-à-vis <strong>des</strong> administrateurs. Cette formation non seulement a couverttoutes les facettes du contexte légal et <strong>des</strong> bonnes pratiques mais son illustration par de nombreux témoignages m’a permissinon d’éviter <strong>des</strong> erreurs en tout cas de gagner du temps. Outre le sérieux du fond, j’ai également particulièrement apprécié laconvivialité <strong>des</strong> échanges et le climat d’ouverture que les animateurs ont maintenu tout au cours du cycle"Rodolphe Haegelsteen, Administrateur de Gantry : "Tout l'attrait de le formation "Approche <strong>pour</strong> une gouvernance de qualité"repose dans un bon équilibre entre les e<strong>xp</strong>osés théoriques très bien structurés et les présentations par <strong>des</strong> "gens de terrain"(entrepreneurs, juristes, etc). Ces dernières permettent de réaliser concrètement l'importance <strong>des</strong> règles de bonne gouvernance<strong>pour</strong> le développement <strong>des</strong> entreprises. Pour moi, les moments forts ont résidé dans les phases interactives avec ces différentspraticiens, notamment quelques chefs d'entreprises ayant mis en place ces règles de bonne gouvernance dans leur entreprise".Jean-Claude Bourmanne, Administrateur délégué de Ajinomoto Omnichem : "Il ne faut pas penser que cette formation nes'adresse qu'aux dirigeants de sociétés cotées ayant à respecter les nouvelles dispositions légales en la matière ou à entreprisesfamiliales où le management se confond partiellement avec l'actionnariat. Elle vise aussi les dirigeants de filiales belges degroupes internationaux. La plupart de ces groupes ont mis en place <strong>des</strong> règles très strictes de corporate governance internes augroupe, de reporting et de prise de décision. Il reste du devoir du dirigeant(Administrateur délégué ou Président du CA) de la filialebelge à veiller au respect <strong>des</strong> principes de corporate governance applicables aux organes (AG,CA) de l'entité belge et en particulierceux touchant à la responsabilité et aux devoirs <strong>des</strong> administrateurs".


18 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUELBassin liégeoisUn nouveau visage <strong>pour</strong> l’économie ?Le 30 septembre aux Cristalleries du Val saint Lambert, l’UWE participait à une tableronde consacrée au redéploiement du bassin liégeois.© belpress.com - Banque d’images en ligne<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Vinciane PINTEIntitulée «Un nouveau visage <strong>pour</strong>l’économie liégeoise», cette tableronde était initiée par l’asbl«Reconversion gagnante <strong>pour</strong> liège»qui regroupe de jeunes liégeois d’horizonsdivers (chercheurs, ingénieurs,comptable, avocat, assistant social,étudiants, etc.) soucieux de l'aveniréconomique de leur région."Plutôt que de critiquer le politique etconstater la paralysie <strong>des</strong> associationss'occupant de la reconversion (due àune politisation trop importante), notregroupe a voulu constater par lui mêmela complexité de la tâche et rassemblerun cahier de propositions <strong>pour</strong> lareconversion du bassin liégeois. Cecahier sera alimenté par nos diversesrencontres et recherches et devraittrouver son aboutissement en avril2006, à l’aube de la campagne électorale<strong>pour</strong> les communales, e<strong>xp</strong>liqueJean-Michaël Simar, Coordinateur dugroupe. J’insiste aussi sur la notion depluralisme au niveau de la compositionpolitique de notre groupe".L’<strong>Union</strong> wallonne <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> étaitconviée à prendre part au débat, autravers de son Administrateur délégué,Vincent Reuter. A ses côtés figuraientDaniel Bacquelaine (MR) – remplaçantin extremis Didier Reynders –, MichelDaerden (PS), Marie-DominiqueSimonet (cdH), Jean-Michel Javaux(Ecolo). Paul Thonon, (C.M.I. CockerillMaintenance et Ingénierie) et PhilippeSchleicher (Techspace Aero) représentaientles entreprises liégeoises. RogerMené (<strong>Union</strong> <strong>des</strong> Classes Moyennes)et Guénaël Devillet (Directeur adjointdu Segefa, dép. Géographie économique,Ulg) étaient également présents.Après un état <strong>des</strong> lieux économique(sur base d’indicateurs comme le PIBpar habitant, le taux de chômage, etc.)comparé avec la Wallonie et d’autresrégions d’Europe, les représentantspolitiques ont livré leurs réactionsavant de répondre aux interpellationsdu public venu en nombre. Le Pland’Actions prioritaires <strong>pour</strong> la Wallonie,dit Plan Marshall, était évidemment dudébat.Vincent Reuter est <strong>pour</strong> sa part intervenuen rappelant que "Liège a certesun potentiel. Mais quand on a unpotentiel, on n’a encore rien si on n’apas envie de l’e<strong>xp</strong>loiter ! Il faut instaurerune culture de la réussite à Liègecomme en Wallonie, et ce, dans tousles milieux (entreprises, administrations,enseignement, etc.)".Les intervenants politiques allaientd’ailleurs dans le même sens. Voiciquelques extraits de leurs interventions,écourtées cependant par la révélationde la démission de Jean-ClaudeVan Cauwenberghe…Marie-Dominique Simonet (cdH), rappelantl’étude Liège 2020 (1) , en particulierle scénario favorable de l’hirondelle: "Nous sommes tous d’accordsur le fait qu’il faut marquer une ruptureavec le passé industriel. Il fautmiser sur le potentiel endogène demanière à construire un système productif,sachant résister aux retournementsconjoncturels. Le Plan Marshallva dans ce sens".Daniel Bacquelaine (MR) : "Il fautrationaliser les opérateurs, mettre fin àla lutte <strong>des</strong> clans et à l’inertie dans ladécision. Il faut diminuer les chargessur les entreprises. Liège doit être lamétropole d’une région en termesd’image".Jean-Michel Javaux (Ecolo) : "Il fautun changement <strong>des</strong> mentalités ! LePlan Marshall économique doit êtredoublé d’un Plan Marshall politique,car les investisseurs ont besoin degaranties quant à la fiabilité et à l’efficacitéde l’administration qu’ils ont enface d’eux, recrutée selon <strong>des</strong> critèresobjectifs. Il faut investir dans larecherche et le développement, ce quidoit permettre de maintenir notremodèle social actuel. Il faut rationaliserles opérateurs, favoriser un pôlefinancier liégeois qui prenne <strong>des</strong>risques, développer un pôle d’excellenceénergétique avec CMI etGreenpower entre autres".Michel Daerden (PS) : "Il faut encouragerla communauté urbaine. Me référantégalement à l’étude Liège 2020,je dirais que beaucoup de points de cescénario sont potentiellement là saufun : la coordination. Celle-ci doit êtreassumée par un GRE modifié [NDLR :Groupement de RedéploiementEconomique du bassin de Liège, présidépar Michel Daerden, mis en placesuite à la décision du groupe sidérurgiqueArcelor de fermer sa ligne àchaud de Cockerill Sambre à Liège],en intégrant mieux les communes dela province". ||(1) « Liège 2020 » est une réflexion prospective territoriale menée pendant 2 anspar une cinquantaine de citoyens issus de tous horizons de la vie économique,culturelle, politique, sociale, publique (…) liégeoise. Dans les futurs possiblesqu’envisage ce document commun, 4 scénarii : les chiens de faïence, les loupsentre eux, l’hirondelle et le phénix. Voir www.liege2020.be.


....................................................................................................................................................................................Technologies..............................<strong>pour</strong> la santé..............................Brabant Wallon............................................................La société néo-louvaniste IBA (Ion..............................Beam Applications) a récemment..............................annoncé l'acquisition de 4 nouveaux..............................centres de production et de distribution..............................de traceurs PET aux Etats-Unis (Albany,..............................Long Island, Boston et Totowa). Outre..............................l’ouverture, l’année dernière, du centre..............................de Gilroy en Californie et l’acquisition de..............................New Mexico Positron et Lubbock West..............................Texas Positron cette année, ce nouvel..............................investissement soutient la stratégie globaled’IBA visant à étendre son réseau............................................................dans le monde et à renforcer sa position..............................de leader dans la production et la distributionde FDG – un produit pharmaceu-............................................................tique essentiel <strong>pour</strong> le diagnostic du..............................cancer – à travers les Etats-Unis. Le..............................nombre de cyclotrons PET haute capacitédu réseau mondial d’IBA est de 20............................................................unités, dont 17 aux États-Unis. D’autres..............................unités sont actuellement en construction..............................à travers le monde, notamment en..............................Europe et en Asie.........................................................................................................................Traitement <strong>des</strong>..............................déchets..............................Hainaut........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Une première européenne <strong>pour</strong>..............................CometSambre SA ! Cette société basée..............................à Châtelet (Charleroi) et spécialisée dans..............................la collecte et la valorisation <strong>des</strong> matériaux,en passant par la dépollution <strong>des</strong>............................................................VHU (véhicules hors d'usage) et leur..............................traitement écologique, vient d'offrir une..............................solution industrielle complète permettant..............................à la Belgique d'atteindre le taux de..............................recyclage <strong>des</strong> VHU prescrit par la..............................Communauté européenne (85%)...............................CometSambre, grâce aux techniques de..............................séparation et valorisation <strong>des</strong> matériaux..............................ferreux, non ferreux et plastiques mises..............................en place au sein de ses centres de traitement,est en effet aujourd'hui la seule............................................................entreprise capable de recycler à..............................l'échelle industrielle les automobiles à..............................hauteur de 89,6% de leur masse.............................................................VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL 21Au Palais d'EgmondRencontre avec les ambassadeursLe 6 août 2005 avait lieu au Palais d’Egmond la traditionnelle rencontre entrehommes d’affaires et diplomates, à l’initiative <strong>des</strong> 4 fédérations patronales (FEB,UEB, UWE, VOKA).<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Jean-JacquesWesthof (à gauche),Responsable duDépartementCommerce Extérieurde l’UWE en pleineconversation avecAlexis Brouhns, Headof Public Affairs,Solvay.Jean-Claude Daoust(à gauche), Présidentde la FEB, aux côtés dePhilippe Schleicher,Administrateur Déléguéde Techspace Aéro.Karel de Gucht,Ministre <strong>des</strong> AffairesEtrangères (à droite),aux côtés de GuyDavister, SNC Lavalin.


22 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUELCréaWal 2005Forum économique internationalCréaWal 2005, le grand forum économique international, se déroulera les 15 et 16 novembre àLouvain-la-Neuve autour de deux thèmes majeurs : le financement <strong>des</strong> entreprises et l’espritd’innovation. <strong>Dynamisme</strong> Wallon a demandé à Jean-Claude Marcourt, Ministre wallon del’Economie, de l’Emploi et du Commerce extérieur, de nous présenter ce forum.<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Propos recueillis par Vinciane PINTEMonsieur le Ministre, qu'attendezvousd’un tel événement ?Jean-Claude Marcourt : CréaWal doitconstituer, selon moi, une véritableplate-forme d’échange, de partage etsurtout de construction où interagissenttoutes les forces économiqueswallonnes. En outre, de par sa portéeinternationale, CréaWal doit nous permettred’accueillir et de rencontrer<strong>des</strong> partenaires ou futurs partenairesvenus d’autres régions, principalementlimitrophes. Avec <strong>pour</strong> finalité la redynamisationde l'esprit d'entreprendre.Représentant du monde privé oupublic, chacun devrait profiter de cetteopportunité <strong>pour</strong> mettre en avant lesoutils dont il dispose <strong>pour</strong> aider à lacréation et au développement <strong>des</strong>entreprises ou <strong>pour</strong> présenter le projetqu’il porte en mettant en avant sescompétences et son savoir-faire.En outre, les rencontres initiées ausein de CréaWal doivent contribuer àaméliorer l’image de l’économie régionaleauprès <strong>des</strong> opérateurs régionaux,nationaux et internationaux.Enfin, une quinzaine d'ateliers «satellites»en marge <strong>des</strong> conférences etdébats, permettront aux entrepreneursd'approcher de façon pratico-pratiqueles questions de gestion et de développementde l'entreprise. C'est en effet àtravers les conférences et débats queje souhaite aborder les gran<strong>des</strong> questionsrelatives au développement industrielet économique de notre région.Quel public ce forum attire-t-il ?Quel type d'e<strong>xp</strong>osants concerne-t-il ?CréaWal est un salon qui s'adresse auxcréateurs d'entreprise et aux entrepreneursayant l'objectif de développerune activité innovante, tout en pariantsur la différenciation face à la concurrencemondiale. CréaWal aborderadeux thèmes majeurs au travers <strong>des</strong>12 conférences qui y seront menées :le financement <strong>des</strong> entreprises et l'espritd'innovation à chaque stade de lachaîne de valeur de l'entreprise. Les 60e<strong>xp</strong>osants qui seront présents permettrontaux entrepreneurs de découvrir etde rencontrer les différents acteurs etservices qui s'offrent à eux afin de lesépauler à chaque stade de développementde l'entreprise.En quoi CréaWal s'inscrit-il dansle prolongement du Plan dit«Marshall» ?Tout d'abord, la conférence plénièred'ouverture permettra d'aborder lanouvelle politique industrielle à mettreen œuvre en Wallonie. Celle-ci estnotamment sous-tendue par le programmecréation d'activités et d’emploisque j’ai déposé en mai dernier etqui constitue le socle du Plan Marshallau travers d'une meilleure coordination<strong>des</strong> services wallons d'animation économique.Cela passe, entre autres, parla création de 5 pôles de compétitivitéde la Wallonie.Les indépendants, les TPE et les PMEétant <strong>des</strong> acteurs importants de l’économiewallonne et 2005 étant l'annéedu micro-crédit, j’ai souhaité qu’onaborde cette question à travers uneconférence plénière dans laquelle j'aurai<strong>pour</strong> invités <strong>des</strong> e<strong>xp</strong>erts wallons etétrangers afin de dégager <strong>des</strong> pistesnouvelles favorables au développementde cet outil en Wallonie.De même, je souhaite évoquer lesleviers et les freins psychologiques àla transmission d'entreprise en illustrant<strong>des</strong> cas de transmission par letémoignage d'entrepreneurs.Enfin, je souhaite aborder le thèmede la création <strong>des</strong> entreprises de typespin-off et spin-out afin de mettre enévidences les bonnes pratiques dansle cadre du lancement et du développementde ce type de sociétés.D'autres sujets qui me tiennent àcœur tels le développement à l'internationalde nos entreprises et l'espritd'entreprendre seront égalementdéveloppés à CréaWal. ||Plus d’infos ? www.creawal.org


24 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUELSabine Laruelle"Reprendre une entreprise mérite réflexion"Sabine Laruelle, Ministre <strong>des</strong> Classes Moyennes, a e<strong>xp</strong>osé sa politique en vue de favoriserla transmission d'entreprise lors d’une journée d’étude.<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Vinciane PINTELa transmission d’entreprises estun enjeu majeur <strong>pour</strong> la réussite dudéveloppement économique d’unerégion. C’était le thème d’une journéed’étude organisée le 21 septembre parl’Institut <strong>des</strong> Réviseurs d’<strong>Entreprises</strong>(IRE), l’Institut <strong>des</strong> E<strong>xp</strong>ertsComptables et <strong>des</strong> Conseils Fiscaux(IEC) et de l’Institut Professionnel <strong>des</strong>Comptables et Fiscalistes Agréés(IPCF). La Ministre <strong>des</strong> Classesmoyennes Sabine Laruelle (MR) y arappelé quelques chiffres marquants.A l’échelle européenne, on estime àquelques 610.000 le nombre d’entreprisesqui devront changer de mainsdans les 5 prochaines années, car leurdirigeant arrive en fin de carrière.D’autant qu’avec le vieillissement dela population, le phénomène va s’amplifierdans les années à venir. Ainsi,quelque 30% <strong>des</strong> entreprises européennesy seront confrontées dans unfutur plus ou moins proche. Soit 6,3millions d’emplois concernés.En Belgique, 45% <strong>des</strong> dirigeants dePME ont plus de 50 ansLa tendance belge est conforme à cesprévisions puisque le nombre d’indépendantsâgés de 45 à 65 ans a augmentéde 13% dans notre pays entre1996 et 2000. Dans le même laps detemps, le nombre d’entrepreneursâgés de moins de 30 ans a accusé uneLa Ministrefédérale <strong>des</strong>Classesmoyennes sedemande dansquelle mesureil ne serait passouhaitable,voire nécessaire,d’attirerl’attention <strong>des</strong>starters surl’alternative nonnégligeable queconstitue lareprise d’uneactivité existante.diminution de 28% alors que 45% <strong>des</strong>dirigeants de PME ont plus de 50 ans."A l’heure où l’on parle de susciterl’esprit d’entreprise, ces chiffresm’interpellent d’autant plus quand onconstate que 96% <strong>des</strong> entreprisestransmises sont toujours actives 5 ansplus tard et qu’elles ont entre-tempscréé 5 à 7 emplois. Comparativement,le taux de «survie» au terme de ces5 années, parmi les entreprisescréées, est lui de 50% seulement.Ces entreprises créées sont aussimoins génératrices d’emplois, puisque«seulement» deux postes ont étécréés au bout de 5 ans".Rien que <strong>pour</strong> l’année 1998, la reprised’entreprises comptant plus de 10 salariés,c’est-à-dire quelques 1.600 entreprises,a concerné 52.000 salariés aumoment de la reprise.La transmission nécessite entre 5 et10 ans de préparationParallèlement à ce constat plutôtréjouissant, les observations démontrentqu’une grande partie <strong>des</strong> fermeturesd’entreprises s’e<strong>xp</strong>lique par unemauvaise préparation de la transmission,voire une préparation inexistante."Puisqu’on sait que 23% <strong>des</strong> dirigeantsde PME wallons (et belges) ont plus de55 ans et qu’idéalement, une transmissionnécessite entre 5 et 10 ans depréparation et de réflexion, il apparaîtdès lors impératif qu’on s’intéresse à laproblématique de la transmission, aumême degré qu’à la création de nouvellesPME", a insisté la Ministre.Or une étude effectuée en 1996 citéepar la Ministre montre justement que64,10% <strong>des</strong> chefs de PME âgés de 55ans et plus n’ont pas encore abordé laquestion de la transmission de l’entreprise.Si 14% <strong>des</strong> patrons avouent yavoir pensé et avoir pris <strong>des</strong> dispositions,68% <strong>des</strong> entreprises ne préparentcarrément pas leur succession."En transposant les prévisions de laSabine Laruelle : "96% <strong>des</strong> entreprises transmisessont toujours actives 5 ans plus tard et elles ontentre-temps créé 5 à 7 emplois".Commission Européenne à la Wallonie,on <strong>pour</strong>rait donc déduire que quelques18.000 entreprises <strong>pour</strong>raient disparaîtredans les 15 prochaines annéessimplement parce que les dispositionsnécessaires à leur transmission n’ontpas été prises".Les difficultés sont connues : manqued’accompagnement, profil <strong>des</strong> entreprisesles plus sensibles, trop grandeconcentration sur la création d’entreprisesau détriment de la transmissionou encore manque de bagages dans lechef <strong>des</strong> repreneurs potentiels, etc.Mais quelles sont les solutions ? "Jesouhaiterais <strong>pour</strong> ma part qu’une importanteaction de sensibilisation et de formationsoit entreprise : sensibilisation<strong>des</strong> acteurs sur le terrain, sensibilisationà l’importance de sauvegarder un patrimoineet un savoir-faire existant, maisaussi et surtout sensibilisation à lanécessité de préparer suffisamment tôtla passation de pouvoir. Mais il apparaîttout aussi essentiel de sensibiliser égalementles institutions publiques à tousles niveaux de pouvoirs".`Un «Centre de Connaissance etTransmission» <strong>pour</strong> guider lesentreprisesSabine Laruelle a annoncé sa volontéde mettre sur pied un «Centre deConnaissance et Transmission», intégréau Fonds de participation, et "qui<strong>pour</strong>suivrait deux objectifs plus spécifiquesdans le cadre de la transmissiond’entreprise : le pilotage de larecherche sur la connaissance <strong>des</strong>aspects de la transmission et l’adop-


VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUEL 25tion d’une démarche prospective enmatière de recherche sur la transmissionafin d’assurer la veille scientifiquedans ce domaine".La Ministre souhaite par ailleurs lacréation d’un «point de contact» entreoffre et demande en matière de transmissiond’entreprise. "Partant duconstat qu’il est difficile de trouver uncandidat repreneur / refondateur, qu’iln’existe pas de base de données et/oubureau centralisant ces données, <strong>pour</strong>quoine pas imaginer un projet visant àfaciliter la rencontre entre les entreprisesfamiliales, avec un management«vieillissant», et <strong>des</strong> entrepreneurssouhaitant reprendre une affaire ?".Une base de donnée <strong>des</strong> TPE et PMEfamiliales, le groupe cible, <strong>pour</strong>raitainsi être créée. Parallèlement, unebase de données à la gestion proactivereprendrait les candidats repreneurs."Des rencontres <strong>pour</strong>raientensuite être organisées avec le patrondésireux de céder son activité, <strong>pour</strong>identifier les questions auxquelles ildoit faire face dans le processus detransmission. A t-il un successeuridentifié ? A t-il besoin de l’aide <strong>pour</strong>le recrutement d’un entrepreneur ?(…) On <strong>pour</strong>rait même imaginer unaccompagnement dans la durée, <strong>pour</strong>encadrer les successeurs et les coacherdans l’analyse <strong>des</strong> différentesfacettes de l’entreprise familiale (…)".La Ministre a enfin fait part de savolonté de créer <strong>des</strong> synergies entreles divers outils d’ai<strong>des</strong> à la transmissionexistants aux différents niveauxde pouvoirs, que ce soit en région flamande,avec l’Unizo ou via la Sowalfinen Région wallonne. "Aussi, je medemande dans quelle mesure il neserait pas souhaitable, voire nécessaire,d’attirer l’attention <strong>des</strong> starterssur l’alternative non négligeable queconstitue la reprise d’une activité existantepar rapport au défi bien souventcolossal qui consiste à créer sa propreentreprise". ||Les voies d’améliorationavancées par la MinistreLaruelle- Créer un centre d’excellence enmatière de transmission- Mettre à disposition <strong>des</strong> dirigeants<strong>des</strong> outils leur permettant de poserun diagnostic sur la situation de leurentreprise.- Permettre une meilleure circulationet diffusion de l’information existante,notamment en termes d’e<strong>xp</strong>ériencesqu’elles soient réussies ou non.- Un observatoire de la situation et <strong>des</strong>perspectives à 5 ans, voire à 10 ans,permettant d’évaluer en permanencele nombre d’entreprises à transmettrecompte tenu de la pyramide <strong>des</strong> âgesmais aussi les enjeux en termes devaleur ajoutée, d’emplois concernés.- Créer un portail «Transmission»- Organiser <strong>des</strong> séminaires sur lesdifférentes possibilités de cession.


26 VINGT MILLE ENTREPRENEURS || ACTUELPôle d’excellence «Terre & Pierre»Le CTP au cœur de l’entreprise10 ans, cela se fête ! Pour l’occasion, le centre Terre & Pierre,situé à Tournai, ouvrait ses portes à ses clients et partenairesavant de les emmener, en péniche, au berceau de son métier,les fours à chaux.<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Vinciane PINTENé il y a tout juste 10 ans de lavolonté <strong>des</strong> Ateliers Louis Carton(Tournai) et d’industriels actifs dans lesecteur de la minéralurgie (les carriers,les cimentiers ainsi que <strong>des</strong> entreprisesactives dans le traitement duminerai et du déchet), le centre Terre& Pierre (CTP) est aujourd’hui un Pôled’excellence de niveau universitaireactif dans le domaine du traitement,de la récupération, de la valorisation etde l’ e<strong>xp</strong>loitation optimale <strong>des</strong>matières soli<strong>des</strong> primaires (1) , secondaires(2) et diverses à l’aide <strong>des</strong>techniques minéralurgiques.Les technologies maîtrisées dans cecadre vont de la fragmentation(concassage, broyage...) aux traitementshydrométallurgiques, enpassant par la classification (criblage,hydrocyclonage...), la séparation densimétrique,magnétique, électrostatique,par flottation, etc.Ces technologies de base du traitement<strong>des</strong> matières soli<strong>des</strong> sont utilisées dansde nombreux secteurs d'activités et laclientèle du CTP est donc variée (entreprises,centres de recherche, administrations,services publics).Comme l’e<strong>xp</strong>lique Michel Bodson, sonAdministrateur délégué, "le CentreTerre & Pierre est un pôle d’excellencequi a su rester proche du monde del’entreprise tout en associant à sondéveloppement <strong>des</strong> partenaires aussifiables qu’IDETA (Intercommunale deDéveloppement Economique duTournaisis) et trois universités (UCL,ULB, FPMs) ! Il a également bénéficiédu soutien financier de la Région wallonneet <strong>des</strong> fonds structurels européens".Traitement <strong>des</strong> boues de dragageLe CTP est notamment engagé dans<strong>des</strong> programmes environnementauxde traitement et de valorisation– par les techniques métallurgiques –<strong>des</strong> sables de fonderie mais aussi <strong>des</strong>boues de dragage.On estime en effet qu’entre 350.000 et600.000 m 3 de boues de dragagedevront être traitées annuellement sil’on fait abstraction du passif qui estestimé à plus de 2 millions de m 3 . "Dansle cadre de sa recherche, le CTP ambitionnedonc de résoudre, de manière àla fois réaliste sur le plan industriel etviable économiquement, tout ou partie<strong>des</strong> problèmes liés à l’accumulation etaux aspects nocifs que représentent cesboues, via l’approche métallurgique",précise Michel Bodson. ||(1) Minerais métalliques et non-métalliques, minéraux industriels mais aussi produitschimiques et agro-alimentaires,...(2) Déchets, résidus, boues, plastiques,...Plus d’infos ?www.ctp.be


28 DOSSIERLes entreprises et les languesGrande enquête exclusive<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005L’UWE et ses partenaires (Accent Langues, l’Awexet le Forem) ont mené une vaste enquête sur la pratique<strong>des</strong> langues étrangères dans les entrepriseswallonnes. Parmi les enseignements de l’enquête :14 % <strong>des</strong> entreprises ne trouvent pas sur le marchéde l’emploi les candidats multilingues qu’ellesrecherchent.• Résultats de l’enquête>> en page 30.• L’enquête vue par ses commanditaires>> en page 32.• Tour d’horizon du marché de la formation linguistique>> en page 34.• Réaction de la Ministre Marie Arena>> en page 39.• Pratiques innovantes : témoignage d’entreprises>> en page 42.• Incitants financiers <strong>pour</strong> la formation>> en page 48.


|| LES ENTREPRISES ET LES LANGUES 29de <strong>Dynamisme</strong> Wallon1© belpress.com - Banque d’images en ligne© belpress.com - Banque d’images en ligne


30 DOSSIEREnquête exclusiveLes langues dans l’entreprise<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Vinciane PINTEL’UWE, l’Awex, Accent Langues, et le Forem ont mené au printemps 2005 une vaste enquête sur la pratique <strong>des</strong> languesétrangères dans les entreprises wallonnes auprès d’environ 700 d’entre elles. Conclusion marquante : 14% <strong>des</strong>répondants ont <strong>des</strong> emplois non <strong>pour</strong>vus en raison de lacunes linguistiques !En 2004, une première enquête sur la pratique <strong>des</strong>langues étrangères dans les entreprises fut menée auniveau de la Province de Liège. Parmi les conclusions, figuraitle fait qu’en Province de Liège, un grand nombre d’entreprisesne trouvaient pas sur le marché de l’emploi lescandidats multilingues qu’elles recherchent.L’anglais dans les gran<strong>des</strong> entreprises, le néerlandaisdans les PMEA la demande du Forem et <strong>des</strong> partenaires de cette premièreenquête (UWE, Accent Langues, Awex), uneseconde enquête a été menée au printemps 2005, étenduecette fois à la Wallonie dans son ensemble. Près de700 entreprises wallonnes y ont répondu. Les résultats decette nouvelle enquête confirment les conclusions de l’enquête2004 : le multilinguisme est une réalité incontournable<strong>pour</strong> les entreprises wallonnes.14% <strong>des</strong> entreprises disent avoir <strong>des</strong> emplois non <strong>pour</strong>vusen raison de lacunes linguistiques (149 emplois sur 632entreprises) : c’est l’un <strong>des</strong> grands enseignements del’édition 2005. Il y a donc là un gisement d’emplois potentiels<strong>pour</strong> les jeunes qui maîtrisent une ou plusieurslangues étrangères !Le multilinguisme est plus nécessaire <strong>pour</strong> les cadres etles employés dans l’industrie et dans les entreprises deplus de 50 personnes. Dans les entreprises de moins de 10personnes, les ouvriers sont plus «e<strong>xp</strong>osés» à la nécessitédu multilinguisme.Toutes tailles et secteurs confondus, l’anglais et le néerlandaissont les langues les plus recherchées. Dansl’industrie et les entreprises de plus de 50 personnes, l’anglaisdomine. Pour les autres secteurs/tailles, le néerlandaisarrive en tête.Les cours en groupe ont la cote, mais la pratique estinsuffisante en dehors de ceux-ci !En termes de formation, 40% <strong>des</strong> entreprises sondéesaffirment que leur personnel suit <strong>des</strong> formations enlangue. Il y a donc une correspondance entre les besoinsde personnel multilingue (38%) et les formations organisées.Parmi les formules de formation, les cours en groupe ontla cote (cités dans 35% <strong>des</strong> cas comme formule de formationprioritaire).En termes d’incitants financiers à la formation, un quart<strong>des</strong> entreprises ne recoure à aucune aide : problème d’information? Lourdeur ?Les formations sont satisfaisantes <strong>pour</strong> 59% <strong>des</strong> entreprises.Le gros point noir (cité par 45% <strong>des</strong> insatisfaits) estla pratique insuffisante en-dehors <strong>des</strong> cours. ||L’enquête en résumé- 38% du personnel <strong>des</strong> entreprises sondées est amené à parler une langue étrangère.- 14% <strong>des</strong> répondants ne trouvent pas sur le marché les candidats multilingues qu’ils recherchent : il y a là un gisement d’emplois potentiels.- Le néerlandais et l’anglais sont les langues les plus recherchées. Le néerlandais arrive en tête dans les PME de moins de 50 personnes etdans les secteurs <strong>des</strong> services et de la construction. L’anglais est numéro 1 dans l’industrie et dans les entreprises de plus de 50 personnes.- 40% <strong>des</strong> entreprises recourent à la formation en langues (surtout <strong>des</strong> cours en groupe).- Ces formations sont satisfaisantes <strong>pour</strong> 59% <strong>des</strong> entreprises.- Nécessité d’une approche de formation motivante et de conditions <strong>pour</strong> mettre les acquis en pratique.


MéthodologieL’enquête a été menée par courrier au printemps 2005, auprès de dirigeants de sociétésétablies en Wallonie. Ce panel est constitué <strong>des</strong> membres de l’UWE, complété <strong>des</strong> contactsde l’Agence <strong>Wallonne</strong> à l’E<strong>xp</strong>ortation (Awex) et du Forem, soit près de 7.000 contacts.Au final, 632 réponses ont pu être validées. L’encodage et le traitement <strong>des</strong> données ontété réalisés par Accent Langues.Le profil <strong>des</strong> répondants s’établit comme suit :..........................................................................................................................................................................................Interim Management...............................Award 2005.............................................................................................Pour sa troisième édition, l'«Interim...............................Management Award», un concours organisé par...............................l’agence de management intérimaire Essensys...............................et qui récompense la mission de management...............................intérimaire la plus réussie de l’année, a été...............................remis le 22 septembre à Julian Still <strong>pour</strong> sa...............................mission (organisée par Essensys) chez Scarlet...............................Belgium. Le lauréat doit sa victoire à une...............................approche réussie d’une situation de base loin...............................d’être évidente. Scarlet avait en effet repris KPN...............................Belgium et Planet Internet, et disposait dès lors...............................d’un réseau de fibre optique de 1.500 km, d’un...............................fichier de 600 grands comptes et de 8.000 petits...............................clients... mais enregistrait tous les mois une...............................lourde perte. Julian Still a mis sur pied <strong>des</strong> processusd’affaires modernes, a assuré une inté-..............................................................gration maximale et a réussi à motiver les collaborateurs.Résultat : Scarlet a enregistré 70.000..............................................................nouveaux clients, un joli bénéfice, <strong>des</strong> processusd’affaires simplifiés et s'est adjoint de nom-..............................................................breux nouveaux talents.............................................................................................................................


32 DOSSIERTable rondeTous bilingues, mais quand ?<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Propos recueillis par Madeleine DEMBOURQue retenir du coup de sonde présenté dans les pages précédentes ? Pour le savoir, la rédaction de <strong>Dynamisme</strong>Wallon a convié les différents partenaires de l’enquête ainsi que quelques observateurs avisés, à une petitediscussion à bâtons rompus.D’une manière générale et suivant sa sensibilité propre,chacun <strong>des</strong> participants à la table ronde a fait état d’un ouplusieurs questionnements."Je retiens surtout la difficulté de trouver la motivation <strong>pour</strong>apprendre une langue en-dehors de cours bien structurés,souligne Sophie Bertholet, Directrice Wallonie Randstad,qui replace le débat au niveau <strong>des</strong> jeunes qui arrivent actuellementsur le marché : ils sont conscients de la nécessité deparler d’autres langues mais ne le font pas. Les jeunesenfants ont aujourd’hui beaucoup de possibilités d’immersion,mais que va-t-on faire avec les jeunes diplômés ?".Comment motiver les apprenants ?Paul Simar, Directeur Forem Formation (ndlr : le Foremlance cet automne une série de nouvelles formations <strong>pour</strong>renforcer son offre «langues» - voir page 34), propose uneréflexion par rapport à la motivation <strong>des</strong> «apprenants» : "uneffort doit être fait <strong>pour</strong> cibler leur «pouvoir d’achat», nonpas en termes financiers, mais au niveau du temps disponible,de leurs possibilités, de leurs besoins, etc."Fabienne Carmanne, Directrice générale de Ceran LinguaInternational, confirme qu’il y a un important travail à réaliserauprès <strong>des</strong> «prescripteurs», c’est-à-dire les directions<strong>des</strong> ressources humaines qui envoient les employé(e)s enformation : "La formation en langues s’inscrit dans la continuité.On ne peut pas envoyer quelqu’un en immersionpendant une semaine en imaginant qu’il va en sortirbilingue !".Un avis auquel souscrit entièrement Michel Demonceau,Directeur d’Accent Langues : "nous devons rappeler qu’apprendreune langue est un processus long ! Mais il ne fautLes participants à la tableronde (UWE, AccentLangues, Awex et Forem)proposent que soit lancéeune vaste campagne <strong>pour</strong>promouvoir l'usage <strong>des</strong>langues étrangèresThierry Devillez, Directeur du DépartementEmploi-Formation à l’UWE :"Donner une base linguistique auxélèves est une responsabilitépublique. Or, il faut bienconstater qu’il n’y a aucuneréponse politique <strong>pour</strong> l’instant".pas non plus dégoûter les gens dès le départ : une bonneformule est l’alternance de cours avec un suivi qui peut sefaire à distance ou en ligne, avec quelques «piqûres de rappel»de temps à autre".Quitter le secondaire en étant unilingue, une réalitéPour Vincent Reuter, Administrateur Délégué de l’UWE, laquestion de la motivation à apprendre une langue doit s’envisagerd’abord au niveau personnel : "ai-je envie de fairemon chemin dans l’entreprise ?".Ce qui n’empêchera pas de faire l’économie d’un débat surl’enseignement : "il est toujours possible aujourd’hui dequitter l’enseignement secondaire en étant unilingue !Attention, je ne dis pas que les élèves doivent sortir parfaitsbilingues, mais on attend tout de même une base.Avec 6 heures de math par semaine on ne sait pasconstruire un pont ; de même avec 3 ou 4 heures delangues on ne peut maîtriser parfaitement une langue,mais on doit pouvoir se débrouiller".Fait étonnant : leContrat <strong>pour</strong> l’Ecole nefixe aucun objectif auniveau linguistique :"Donner une base linguistiqueaux élèvesest une responsabilitépublique. Or, il fautbien constater qu’il n’ya aucune réponse politique<strong>pour</strong> l’instant",note Thierry Devillez,Directeur du DépartementEmploi-Formationà l’UWE.


|| LES ENTREPRISES ET LES LANGUES 33Quelle langue ?Si tout le monde est d’accord sur la nécessité d’apprendreles langues, les avis divergent sur les langues à apprendre.Objectiver les choses relève de la gageure ! Paul Simar(Forem Formation) a été surpris par la place de l’allemand,recherché par seulement 30% <strong>des</strong> entreprises (70% enprovince de Liège). Cette situation est semble-t-il en trainde changer, constatent les représentants de Ceran etAccent Langues, qui enregistrent depuis plusieurs annéesune croissance continue <strong>pour</strong> <strong>des</strong> formations en allemand.Cette hausse <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> de formations <strong>pour</strong> l’allemands’accompagne d’un équilibrage néerlandais-anglais :"il y a quelques années la demande <strong>pour</strong> l’anglais supplantaitnettement le néerlandais ; à présent les 2 languess’équilibrent", note Michel Demonceau (Accent Langues).Vincent Reuter (UWE) s’étonne <strong>pour</strong> sa part que, avec260.000 demandeurs d’emploi en Wallonie, et la Flandrecomme premier partenaire commercial, on ne mettre pasdavantage l’accent sur le néerlandais. "De facto c’est faireune croix sur la mobilité professionnelle", estime-t-il.Philippe Suinen, Administrateur général de l’Awex,pointe un grand décalage entre les résultats de l’enquêteet l’intérêt <strong>des</strong> marchés : "par exemple, seules 3 entreprisessur 632 disent rechercher <strong>des</strong> locuteurs chinois oupolonais, et aucune ne citent le japonais ou le portugais".<strong>Entreprises</strong> wallonnes représentées par <strong>des</strong> cadresnéerlandophonesPhilippe Suinen (Awex) revient sur le contexte «historicopolitique»de notre situation linguistique : "la génération<strong>des</strong> quinquagénaires est victime d’un système d’enseignementqui privilégiait la littérature au détriment <strong>des</strong>aspects pratiques. D’autre part la langue française estencore souvent perçue comme «the best» et en Wallonie,à part les personnes travaillant directement à l’e<strong>xp</strong>ort, onvit souvent dans un milieu de travail où l’on ne ressent pasla nécessité d’un bagage linguistique. Je le constate dansles missions organisées par l’Awex : plus de la moitié <strong>des</strong>entreprises wallonnes sont représentées par <strong>des</strong> cadresnéerlandophones. Ce n’est pas à critiquer ; <strong>pour</strong> moi c’estun signe d’ouverture".Vincent Reuter, Administrateurdélégué de l’UWE :"il est toujours possibleaujourd’hui de quitterl’enseignement secondaireen étant unilingue !".Fabienne Carmanne, Directrice généralede Ceran Lingua International :"On ne peut pas envoyerquelqu’un en immersionpendant une semaine enimaginant qu’il va ensortir bilingue !".Quant aux chiffres mis en exergue par l’enquête, notammentle fait que 14% <strong>des</strong> répondants ne trouvent pas surle marché les candidats multilingues recherchés. "Celaveut dire qu’en Wallonie nous n’avons pas tous lesmoyens de notre développement !", regrette PhilippeSuinen. Un chiffre qui, aux yeux de tous, nécessite uneréponse politique forte.Des idées à creuserQuelle est cette réponse politique ? Les participants à latable ronde ont commenté le volet «langues» duProgramme d’actions prioritaires (dit Plan Marshall) présentéle 30 août dernier par le Gouvernement wallon. Ceplan ambitionne en effet de permettre aux jeunes et auxdemandeurs d’emplois de se former rapidement dans3 langues étrangères (néerlandais, anglais, allemand) etprévoit d’y consacrer 60 millions d’euros.Que <strong>pour</strong>rait-on mettre dans ce plan, concrètement ? Voiciquelques idées proposées lors de la table ronde :• Lancer une grande campagne transversale <strong>pour</strong> promouvoirles langues étrangères.• Dans l’enseignement, avoir une sorte de plan graduelcontraignant <strong>pour</strong> que tous les établissements dispensentprogressivement <strong>des</strong> cours dans une autre langue.• Casser le préjugé selon lequel offrir <strong>des</strong> cours delangues dans l’enseignement technique et professionnelest un luxe : on a tous besoin de bases en langues.• «Obliger» chaque étudiant, au moins une fois dans sonparcours, d’effectuer un séjour actif à l’étranger (du typeEurodyssée, voir page ).• Proposer <strong>des</strong> formules d’apprentissage rapi<strong>des</strong>, souples,ciblées – mixant court et long – et ne pas décourager lesapprenants dès le départ en leur disant qu’il leur faudra5 ans <strong>pour</strong> apprendre une langue.• Faire un effort <strong>pour</strong> mieux cibler les formations par rapportau «pouvoir d’achat» non pas financier mais entermes de temps, de possibilités, de besoins de chacun.• «Banaliser» la formule d’immersion qui est actuellementconsidérée comme le scénario extrême.• Capitaliser sur l’interculturalité, qui est un grand atout dela Wallonie, une région où vivent beaucoup de personnesétrangères. ||


34 DOSSIERFormation en languesUn marché en plein essor<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Madeleine DEMBOURAux dires <strong>des</strong> formateurs en langues, le marché est en plein «boom». Plusieurs e<strong>xp</strong>lications à cela : les jeunes quiarrivent sur le marché de l’emploi sont loin d’être polyglottes et il faut quelque part «rattraper la sauce». D’autre part,la mondialisation touche de plus en plus les entreprises. Rapide tour d’horizon du marché.Les cours privésIl existe une multitude d’organismes qui proposent <strong>des</strong>formules d’apprentissage <strong>des</strong> langues. Une simplerecherche dans la base de données Formbase (voirwww.maninfo.be) fait état de 124 organismes actifs dansce domaine. L’offre s’est largement étoffée ces dernièresannées.Le tableau ci-<strong>des</strong>sous recense quelques-uns <strong>des</strong> organismesen question, sur base de la certification ISO ou dulabel Q*For (méthode d'audit largement reconnue dans ledomaine de la formation, et qui permet de vérifier la qualité<strong>des</strong> prestations <strong>des</strong> organismes de formation).La promotion socialeFormule extrêmement populaire (plus du côté <strong>des</strong> travailleursque <strong>des</strong> entreprises elles-mêmes), les cours depromotion sociale ne se limitent plus aux simples «coursdu soir» puisqu’ils proposent <strong>des</strong> formules souples enjournée ou le samedi ainsi que <strong>des</strong> cours intensifs.Organisés dans de très nombreuses villes et communes,débutant le plus souvent en septembre, ils sont généralementpeu onéreux et offrent la possibilité d'acquérir untitre d'étu<strong>des</strong> que l’on n’a pas obtenu dans sa formationinitiale. Cet enseignement intervient aussi dans le cadrede la formation personnelle et professionnelle continue.Infos : Administration générale de l'Enseignement et de la Recherchescientifique – www.enseignement.beL’offre «langues» du ForemForem Formation offre depuis longtemps une gamme deformations en langues étrangères (néerlandais, anglais,allemand, luxembourgeois, espagnol) comprenant nonseulement <strong>des</strong> modules d’apprentissage de la languegénérale (niveaux débutant à avancé), mais aussi de lalangue du bureau et <strong>des</strong> affaires, sans négliger la languetechnique, au service <strong>des</strong> métiers du secteur marchand.D’autre part, et dans le cadre du plan d’accompagnement<strong>des</strong> chômeurs, Forem Formation met actuellement sur lemarché toute une série de produits courts qui complètentsa gamme actuelle. Ils s’adressent à un public demandeurd’emploi motivé, souhaitant une intervention rapide etintensive, indépendamment <strong>des</strong> autres aspects de sa qualificationou de sa formation professionnelle.Ces produits sont les suivants :• Le conseil et l’accompagnement en apprentissage <strong>des</strong>langues étrangèresPlusieurs formules sont disponibles dans ce cadre etpeuvent être combinées. Il s’agit de la détermination duniveau linguistique en lien avec le projet professionnel,du conseil et de la définition d’un parcours de formation,du suivi du parcours de formation et enfin d’un brevetsous la forme du portfolio européen <strong>des</strong> compétencesen languesSuivant la grille du cadre européen commun de référence <strong>pour</strong> les langues.Liste <strong>des</strong> organismes Q*For ou ISO qui donnent <strong>des</strong> cours de languesOrganisme Code postal Ville Téléphone Site WebAcadémie <strong>des</strong> Langues 8 implantations en Wallonie - www.academie<strong>des</strong>langues.beAccent Langues 4000 Liège 04/221.03.23 www.accentlang.comAmira Language School ASBL 1050 Bruxelles 02/640.68.50 www.amira.beAnthea Languages 4000 Liège 04/344.45.66 www.anthealanguages.comAteliers <strong>des</strong> FUCaM 7000 Mons 065/35.33.88 www.ateliers-<strong>des</strong>-fucam.beBerlitz Schools of Languages 1050 Ixelles 02/649.61.75 www.berlitz.comCall International 1050 Bruxelles 02/644.95.95 www.callinter.comCeran-ILC 4900 Spa 087/79.11.22 www.ceran.comCLL/Centre de Langues 1348 Louvain-la-Neuve 010/45.10.44 www.cll.beCommunication Center International 1180 Bruxelles 02/346.26.00 www.communicationcenterinternational.comFondation 9 1050 Bruxelles 02/627.52.52 www.ulb.ac.be/assoc/fondation9Forma Lingua 4020 Liège 04/349.18.68 www.formalingua.beGestion 2000 1348 Louvain-la-Neuve 010/45.34.35 www.gestion-2000.comLerian-Nti Languages 1210 Bruxelles 02/217.37.47 www.lerian-nti.beLiren International Institute 1000 Bruxelles 02/646.27.69 www.liren.beMay International Training Consultants 1060 Bruxelles 02/536.06.70 www.mayintl.comSources : www.maninfo.be/www.traininginfo.be ;toute l’information sur lesformations en Belgique etbase de données ISO


|| LES ENTREPRISES ET LES LANGUES 35• La formation à distanceForem Formation est en train de mettre en place uneoffre de produits de remise à niveau et perfectionnementen langues accessibles à distance, aveccoaching personnalisé• Les formations intensives et d’immersion.Plusieurs produits sont de nouveau disponibles dans cecadre, et combinables selon le niveau et les besoins ducandidat.Le premier est la bourse d’immersion résidentielle enrégion flamande ou germanophone. Le demandeur d’emploiqui opte <strong>pour</strong> cette formule doit avoir un niveau linguistiqueB1 . Il reçoit une bourse de 1000 euros afin <strong>des</strong>uivre un stage linguistique de 2 semaines minimum dansune école de la région flamande ou germanophone agrééepar le Forem. Il doit loger sur place et suivre 40 heures decours minimum.En région flamande ou germanophone à nouveau, ForemFormation organise <strong>des</strong> stages de type «immersion nonrésidentielle», d’une durée de 60 heures réparties sur 2semaines. La pratique orale de la langue est favorisée,dans <strong>des</strong> groupes homogènes de 8 personnes de niveaulinguistique A2 minimum . L’accent est mis sur le travail enentreprise et la présentation à l’employeur. Le demandeurd’emploi qui choisit ce type de stage perçoit <strong>des</strong> indemnitésde formation et de déplacement.Enfin, dans sa région, le demandeur d’emploi peut aussisuivre <strong>des</strong> stages intensifs de 40 heures, en 2 semainesmaximum, basés sur la pratique orale de la langue, dans<strong>des</strong> groupes homogènes de 8 personnes de niveau linguistiqueA2 minimum . Là aussi, il perçoit <strong>des</strong> indemnitésde formation et de déplacement.Infos : www.leforem.beLes cours de l’IFAPMELe réseau IFAPME (Institut wallon de formation en alternanceet <strong>des</strong> indépendants et petites et moyennes entreprises)compte 14 centres de formation où sont dispensés<strong>des</strong> cours d’anglais, de néerlandais, d’allemand, d'espagnol,d'italien, etc. Ces cours sont orientés a priori versune utilisation technique et commerciale. Les cours sontbasés sur la pratique orale, leur objectif étant de permettreaux participants de s'e<strong>xp</strong>rimer le plus rapidement possible.Les groupes sont constitués de manière homogèneet se répartissent sur 5 niveaux : débutant, faux débutant,base, intermédiaire et intermédiaire fort.Infos : www.ifapme.beBien d’autres solutionsDe nombreuses autres solutions se présentent <strong>pour</strong> selancer dans l’apprentissage <strong>des</strong> langues.Sans évoquer ici les organismes sociaux et culturels ouautres asbl liées à <strong>des</strong> établissements d’enseignement(proposant souvent <strong>des</strong> cours de français <strong>pour</strong> allochtonesou d’alphabétisation), on pense à l’auto-apprentissage dutype «Assimil», qui vient de lancer <strong>des</strong> «kits de conversation»(voir www.assimil.com).Outre les cassettes et autres CD-Rom et produits multimédia,Internet et le téléphone, il ne faut pas oublier l’enseignementà distance, privé ou organisé par la Communauté française(voir www.ead.cfwb.be) : cette dernière formulepropose différents niveaux d'apprentissage, du cours <strong>pour</strong>débutant à la formation continuée <strong>des</strong> enseignants enlangues modernes. Un programme «pratique <strong>des</strong> langues»permet de prolonger l’apprentissage par la communicationavec <strong>des</strong> locuteurs natifs ou d'autres apprenants.Certains entretiendront également leur niveau par la fréquentationde cercles polyglottes ou la consultation régulière de lapresse papier, radio et télé. Toute la question étant bien sûrd’arriver à entretenir sa motivation de départ ! ||Ecoles en immersion :un site Internet <strong>pour</strong> tout savoir !Ce dossier a <strong>pour</strong> objet la pratique <strong>des</strong> langues en milieuprofessionnel. Nous faisons donc l’impasse – faute de placemais pas d’intérêt – sur la pratique <strong>des</strong> langues à l’école.Les médias ont largement souligné, à l’occasion de la rentréescolaire, la montée en puissance du phénomène «écoles enimmersion». Pour information, nous vous renvoyons àl’excellent site internet http://immersion.dyndns.org,qui recense, commune par commune, toutes les écolesproposant <strong>des</strong> formules d’immersion. A noter que ce siterésulte d’une initiative de parents bénévoles.


|| LES ENTREPRISES ET LES LANGUES 39Marie Arena60 millions <strong>pour</strong> la formation aux langues<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Vinciane PINTEMarie Arena, Ministre-Présidente de la Communauté française et Ministre wallon de laFormation, a pris connaissance <strong>des</strong> résultats de notre enquête sur les langues au sein del’entreprise. Elle livre ses réactions à <strong>Dynamisme</strong> wallon.Marie Arena, vous avez pris connaissance <strong>des</strong> résultatsde l’enquête menée par l’UWE, Accent langues,l’Awex et le Forem sur les langues au sein <strong>des</strong>entreprises. Quelles sont vos réactions ?Marie Arena : D’abord une confirmation : les besoins sonttrès largement concentrés autour du néerlandais et de l’anglais,mais aussi de l’allemand dans une moindre mesure.Le Gouvernement wallon a d’ailleurs décidé que les actionsde formations en langues seront prioritairement orientéesvers ces langues.Quelques éléments surprenants ensuite : alors que près de70% <strong>des</strong> entreprises ayant répondu sont demanderessesde compétences en langues rien que <strong>pour</strong> la connaissancedu néerlandais, moins de 40% <strong>des</strong> entreprises disent organiser<strong>des</strong> formations. Autre élément : 60% du personnel nesuit pas du tout de formation linguistique. Ily a là un premier questionnement à avoir :les mesures sont-elles assez connues ?Les entreprises saisissent-elles toutes lesopportunités ? Trouvent-elles les formulesadéquates en interne <strong>pour</strong> pouvoir envoyerleurs travailleurs en formation ?Ce constat recoupe en réalité <strong>des</strong> donnéesbien connues de la politique de formation <strong>des</strong> entreprises. EnBelgique, on constate depuis plusieurs années un phénomèneinquiétant : les entreprises investissent nettementmoins dans la formation de leurs travailleurs que dans lespays voisins et la situation semble malheureusement s’aggraver.Nous sommes bien en deçà de la moyenne européenne.Nous devons travailler ensemble à l’amélioration decette situation. Le Gouvernement wallon investit plus de 200millions d’euros supplémentaires dans ces politiques <strong>pour</strong>les 4 ans qui viennent, dont 60 millions exclusivement réservésà la formation aux langues. Nous espérons égalementune mobilisation d’envergure de la part <strong>des</strong> entreprises.En ce qui concerne les outils, les chèques formations restentle dispositif le plus utilisé. Cela confirme la décisionque nous avons prise dans le cadre du programme d’actionsprioritaires, à savoir donner un coup d’accélérateur àce dispositif en réservant 500.000 nouveaux chèques supplémentairesrien que <strong>pour</strong> la formations aux langues <strong>des</strong>travailleurs <strong>des</strong> entreprises de moins de 250 travailleurs.Cela ne veut pas dire que rien d’autre ne sera fait : lesimmersions en entreprise via l’Awex, le Forem. Les conventionssectorielles orientées vers cette problématique sontaussi <strong>des</strong> outils qui seront renforcés dans les mois qui viennent.500.000 chèques formationslangues disponiblesdans les 4 ansUn élément de satisfaction enfin: les outils que nous proposonssemblent bons, puisque 60% <strong>des</strong> interrogés sedisent satisfaits ou très satisfaits et seulement 6% sontpeu satisfaits. Il faut maintenant faire monter ces outils enpuissance <strong>pour</strong> répondre à la demande <strong>des</strong> entreprisescomme <strong>des</strong> travailleurs, tout en travaillant égalementbeaucoup plus en amont, dès l’enseignement. C’est trèsimportant !La dernière remarque que je ferais concerne les raisonsd’insatisfactions. La plus importante met en évidence lemanque de pratique en dehors <strong>des</strong> cours, ce qui laisseentendre que le travailleur concerné n’est pas amené àrégulièrement converser dans une autre langue, mais quel’employeur aimerait pouvoir compter sur cette compétenceen permanence dans son entreprise. Ce constatdevrait permettre de développer une offrede service complémentaire, plus centréesur <strong>des</strong> tables de conversation oud’échanges, par exemple. C’est d’ailleursdans ce sens que vont de nombreusespropositions de pratiques innovantes proposéespar les employeurs. Certaines sontactuellement à l’étude dans mon cabinet,comme le développement de l’e-learning ou la mise enplace de tables de conversation. Elles semblent correspondreaux attentes <strong>des</strong> entreprises et nous allons y réfléchirensemble.Vous évoquez dans la presse votre volonté de labelliserles écoles d’immersion actuelles. En quoi cettemesure, et d’autres éventuelles, permettront-ellesd’augmenter l’immersion linguistique dès le plusjeune âge, et par là même les compétences linguistiques<strong>des</strong> jeunes ?Même si, en Communauté française, <strong>des</strong> e<strong>xp</strong>ériencesd’enseignement en immersion existent depuis longtempset si le nombre d’écoles s’engageant dans cette voie prometteuseva croissant, les enseignants en immersion sontle plus souvent seuls face à une méthodologie nouvellequ’ils doivent créer de toute pièce. Rappelons en effet quel’immersion ne consiste pas uniquement à apprendre unelangue de façon précoce mais surtout à apprendre danscette langue. Autrement dit, il s’agit de construire lesapprentissages en mathématiques, en géographie, en lectureou dans tout autre discipline dans la langue de l’immersion.


40 DOSSIER33. Marie Arena : "Nous avonsl'intention d'envoyer 1.000élèves par an en immersiontotale pendant une annéescolaire"Face à ces difficultés et vu l’intérêt manifeste de l’enseignementen immersion, j’ai décidé de soutenir les écoleset les enseignants qui s’engagent dans cette voie. Ce soutiensera articulé autour d’une commission d’échanges etd’accompagnement chargée notamment de favoriserl’échange de ce qu’il est convenu d’appeler les «bonnespratiques». Dans cette perspective, une attention particulièredevra être accordée à la diffusion d’outils pédagogiques– les outils existant sont en soit en français, soit enlangue d’immersion mais ne correspondent pas aux programmesen vigueur chez nous. Il s’agira par là d’augmenterencore la qualité de l’enseignement dispensé dans lesécoles en immersion et, qui sait, de rassurer ceux qui hésiteraientà se lancer dans le projet.C’est toujours dans cette même perspective qu’est envisagéela création d’une «labellisation» de l’immersion, ils’agit par là de repérer et de signaler ce qui fonctionne déjàbien afin de l’élargir à d’autres écoles. Cette forme de«labellisation» est aussi une garantie offerte aux parents etaux élèves qui s’inscrivent dans ces écoles.Les opérateurs privés de formation sont nombreux àoffrir leurs services en Wallonie, à côté d’opérateurstels que le Forem ou les établissements d’enseignementsupérieur. En matière de formation continue<strong>des</strong> travailleurs, comment envisagez-vous de promouvoirle partenariat avec ces formateurs privésactifs en Wallonie ?Il existe en effet de nombreux opérateurs privés quioffrent <strong>des</strong> formations en langue – avec, depuis quelquesjours, une sérieuse recru<strong>des</strong>cence du nombre dedeman<strong>des</strong> de partenariats. Nous n’avons pas attendu leprogramme d’actions prioritaires <strong>pour</strong> imaginer <strong>des</strong> partenariatsavec les sociétés privées. Que ce soit dans lecadre du chèque formation – <strong>pour</strong> lesquelles plusieursdizaines d’opérateurs spécialisés en langues sont déjàagréés et peuvent prester <strong>des</strong> services payés par lechèque formation – ou dans le cadre <strong>des</strong> formations intensivesque le Forem organise à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> demandeursd’emploi mais en collaboration avec <strong>des</strong> formateursprivés, cette complémentarité entre public et privé estdéjà plus qu’éprouvée et satisfait aux objectifs que nousnous étions fixés en la matière.Le programme d’actions prioritaires et les moyens budgétairesqui l’accompagnent vont permettre de donner uncoup d’accélérateur à ces dispositifs, mais les modalitésde mise en œuvre resteront sensiblement les mêmes, lepartenariat entre opérateurs publics et privés étant toujoursun élément essentiel de ces mesures.Les résultats de l’enquête montrent l’importanceque constituent <strong>pour</strong> les petites entreprises lescompétences linguistiques de leurs travailleurs.Comment envisagez-vous de toucher ce type depublic ?


|| LES ENTREPRISES ET LES LANGUES 41Il existe en effet depuis longtempsune attente <strong>des</strong> petites entreprises,qui signalent l’importance que revêt<strong>pour</strong> elles les connaissances enlangues de leurs travailleurs.Conscient de cette demande, nousdonnons un coup d’accélérateur auchèque formation, en réservant unmontant important de nouveauxchèques exclusivement dédicacés àla formation aux langues.Dans les 4 ans qui viennent, ce sont500.000 chèques formationslangues qui seront disponibles, soitun investissement régionale de plusde 7,6 millions d’euros rien que<strong>pour</strong> la formation <strong>des</strong> travailleursaux langues. Le chèque formationpermet d’apporter une réponserapide – il ne faut pas créer un nouveaudispositif – et orientée vers lespetites et moyennes entreprisespuisqu’ils sont <strong>des</strong>tinés à <strong>des</strong> entreprisesde moins de 250 travailleurs.Il faut maintenant que les entreprisesse saisissent de l’opportunitéet demandent ces chèques <strong>pour</strong>leurs travailleurs.Deux autres mesures vont égalementavoir un effet sur cettedemande : les bourses en immersionen entreprises <strong>pour</strong> de jeunesdiplômes complèteront les boursesorganisées par l’Awex, qui serontelles aussi renforcées.Enfin, il ne faut pas oublier quetout le travail qui sera fait enamont – dès l’enseignement – seraaussi perceptible à moyen termedans les entreprises. Nous avonsl’intention d’envoyer 1000 élèvespar an en immersion totale pendantune année scolaire. Cesbourses prendront en compte lasituation économique de l’élève etdevront aussi profiter aux élèvesde l’enseignement qualifiant et del’alternance. ||


42 DOSSIERPratiques innovantesCes entreprises qui délient les langues<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Bernard WALSCHAERTS5 provinces, 5 sociétés, 5 manières de voir, 5 contextes différents, un seul constat : parler plusieurs langues est unatout que plus personne ne veut ignorer.L’apprentissage <strong>des</strong> langues n’est pas forcément unenécessité <strong>pour</strong> toute entreprise wallonne mais cela resteun plus. C’est une façon de montrer un dynamisme, uneouverture.Tout n’est ici qu’une question de motivation. Que cettemotivation soit financière (<strong>pour</strong> conserver ou trouver denouveaux marchés), structurelle (il est difficile de faire del’informatique sans une connaissance de l’anglais), affective(un défi que l’on veut relever), ou qu’elle soit autre, ilest impensable de se lancer dans un tel projet sans le vouloirvraiment.Lorsque l’on discute avec ces personnes réellement motivées,on constate vite l’ingéniosité mise en place <strong>pour</strong>relever ce pari <strong>des</strong> langues. <strong>Dynamisme</strong> Wallon s’est penchésur 5 entreprises. Chacune nous dévoile sa façond’aborder cette question.Le coaching <strong>pour</strong> optimiser une formationLa société de crédits Cofidis située dans le Tournaisisemploie 220 personnes. Cette entreprise à dimension nationalese doit de prospecter également en Flandre. Le néerlandaisest donc une connaissance primordiale. Aujourd’huile bilinguisme est une donnée importante lors du recrutement.Ce ne fut pas toujours le cas. Une part du personnelne parle que le français. Mais aujourd’hui, sans la connaissanced’au moins deux langues, la progression est quasimentimpensable. Le groupe finance donc <strong>des</strong> formations.Elle n’exclut pas de faire appel à une société externe <strong>pour</strong>organiser <strong>des</strong> tables de conversations. L’entreprise a développéun système de tutorat qui a porté ses fruits.Isabelle Coqueriaux a participé à cette e<strong>xp</strong>érience. "Je voulaispouvoir évoluer dans l’entreprise. Mes connaissancesen néerlandais étaient basiques. J’ai donc suivi <strong>des</strong> coursen dehors de mes heures de travail, 2 fois 2 heures parsemaine. Pour optimiser cette formation, pendant lesheures de travail, j’étais coachée par ma responsablenéerlandophone. Nous revoyions les cours, plus encorenous les approfondissions. Nous insistions sur le vocabulairedont j’avais besoin dans mon travail. De plus ma responsableme stimulait. Elle me faisait prendre le téléphonetout en restant à côté de moi au cas où la situation devenaittrop complexe. J’étais mise dans le bain tout en ayantune barrière de sécurité. Une vraie complicité s’est installée.Je crois que sans ce tutorat que je n’aurais jamaisatteint mon niveau actuel aussi facilement. Une e<strong>xp</strong>ériencevéritablement positive".Le multilinguisme par volonté personnelleLa société Référence Média est établie à Liège. Elle emploie6 personnes dont Anne-Julie Lambion. "Nous sommes spécialisésdans la communication au sens large : l’organisationd’événements, les relations presse, publiques et protocolaires,la communication interne et externe, l’organisation deformations,…", e<strong>xp</strong>lique la chargée de projets de la PME.Référence Média privilégie, <strong>pour</strong> le moment, son implantationen Région wallonne. Pour cette cellule de communication,la connaissance <strong>des</strong> langues n’est donc pasobjectivement primordiale mais reste toutefois un plus,"et dans ce sens, je me dois d’entretenir, tout au moins,mes acquis, continue Anne-Julie Lambion. J’ai travailléquelques années à Bruxelles, ce qui m’a permis de pratiquerrégulièrement le néerlandais. Je suis ensuite partieune année en Angleterre, mais à mon retour, ma connaissancede l’anglais avait supplanté celle du néerlandais.Pour me maintenir à flot, je joins la pratique au profes-4. Thierry Leclipteux, Scientific Director de Coris BioConcept, veutmettre en place un système de table de conversation au sein <strong>des</strong>entreprises du Parc Créalys. "On trouve <strong>des</strong> Américains, <strong>des</strong>Anglais, <strong>des</strong> Néerlandophones, <strong>des</strong> Espagnols au sein deCréalys. Les employés <strong>pour</strong>raient se retrouver aux heures detables <strong>pour</strong> pratiquer".5. Anne-Julie Lambion (Référence Média) : "Pour le poste derelations presse proposé à nos clients, nous sommes amenés àparcourir la presse francophone, mais aussi flamande, voireinternationale. Ce travail de surveillance m’aide à entretenir mesconnaissances écrites du néerlandais".6. Chez Pulsar, tout se rédige en anglais : les manuelsd’instructions, les cd de formation (de la gestion du stress auxtechniques de management) et même les e-mails !4


|| LES ENTREPRISES ET LES LANGUES 43sionnel : <strong>pour</strong> le poste de relations presse proposé à nosclients, et principalement lorsque nous organisons <strong>des</strong>conférences de presse, nous sommes amenés à parcourirla presse francophone, mais aussi flamande, voire internationale.Ce travail de surveillance m’aide à entretenir mesconnaissances écrites du néerlandais". Anne-Julie Lambionutilise la même technique <strong>pour</strong> l’anglais mais cette foisplus par intérêt privé. Bien sûr la méthode a ses limites. "Ilfaudrait, en complément, que je travaille plus l’e<strong>xp</strong>ressionorale ce qui demande plus de temps et d’investissement".La chargée de projets résume : "un outil professionnelcombiné à une méthode d’entretien, certes intéressante,mais pas encore suffisante".L’hypnose comme méthode d’apprentissageMichel Huet est administrateur de Huet S.A., une PMEfamiliale spécialisée dans la vente et la réparation de poidslourds. Située dans la province du Luxembourg, cettesociété occupe 50 personnes.Comme <strong>pour</strong> le cas précédent l’apprentissage <strong>des</strong> languesn’est pas une nécessité vitale mais plutôt un défi. Un défiqu’il veut relever malgré un emploi du temps passablementsurchargé. "A la fin <strong>des</strong> mes étu<strong>des</strong>, je suis parti faire unstage en Angleterre. J’ai donc tout naturellement apprisl’anglais. Même si cette connaissance n’est pas fondamentale,cela me permet de converser avec les représentants<strong>des</strong> marques étrangères. Je l’utilise également <strong>pour</strong> lesclients de passage qui ne s’e<strong>xp</strong>riment pas en français. Noussommes près de l’E411, il nous arrive donc souvent dedépanner <strong>des</strong> chauffeurs venant de tous les horizons".Outre l’anglais, Michel Huet a voulu se mettre au néerlandais."J’avais <strong>des</strong> connaissances scolaires, e<strong>xp</strong>lique-t-il.Pour mon travail proprement dit, je n’utilise que très rarementcette langue. Mais en dehors de celui-ci, je participeà <strong>des</strong> réunions nationales où chacun s’e<strong>xp</strong>rime dans salangue maternelle. Bien sûr, il est possible de se faire traduireles éléments importants. Mais plus par orgueil quepar nécessité j’ai décidé d’approfondir ma pratique du néerlandais".Faute de temps et après avoir lu un article sur lesujet, l’administrateur de Huet S.A. se tourne vers l’hypnose."En fait, il faut plutôt parler d’autohypnose», préciset-il.«J’ai suivi deux formations de 8 fois 3 heures. Il s’agitd’une technique qui s’apparente à la relaxation. On est toujoursconscient, on se souvient de tout ce qui se passe. Onest placé dans une pièce calme peu éclairée. On se couchesur un matelas. Cela permet d’atteindre une sorte d’hyperconcentration.Le professeur parle doucement et cela nouspermet d’être complètement détendus. Il lit <strong>des</strong> phrases ennéerlandais, donne la traduction et fait répéter. Grâce àcette technique, j’ai fait <strong>des</strong> progrès significatifs. Je croisque suis arrivé à un meilleur niveau et beaucoup plus rapidement".Si Michel Huet est pleinement satisfait parl’autohypnose, il constate qu’il régresse par manque de pratique.Un constat qu’il n’est décidément pas le seul à faire.Apprendre, c’est bien. Pouvoir pratiquer, c’est mieux !Pour Thierry Leclipteux, Fondateur et Directeur Scientifiquede Coris BioConcept, ce n’est pas l’apprentissage<strong>des</strong> langues qui pose problème. L’enjeu primordial est auminimum de conserver cette connaissance. "Il existeaujourd’hui <strong>des</strong> techniques d’apprentissage très performantes.Parmi nos collaborateurs plusieurs ont suivi <strong>des</strong>stages. Leur niveau en langue s’est effectivement bienamélioré. Mais 6 mois plus tard. Il ne leur en restait pasgrand-chose. Pour la bonne et simple raison qu’ils ne pratiquentpas assez".La connaissance <strong>des</strong> langues est un élément crucial <strong>pour</strong>Coris BioConcept. Cette société spécialisée dans la miseau point et la commercialisation de tests servant à établir<strong>des</strong> diagnostics médicaux, réalise en effet 80% de sonchiffre d’affaires hors de nos frontières.Partant de ce besoin de connaissance et du fait qu’il estprépondérant de pratiquer cette connaissance, ThierryLeclipteux veut mettre en place un système de table deconversation au sein <strong>des</strong> entreprises du Parc Créalys(Gembloux). "Le parc dans lequel nous sommes implantésest un vivier, e<strong>xp</strong>lique le Scientific Director de CorisBioConcept. On y trouve <strong>des</strong> Américains, <strong>des</strong> Anglais, <strong>des</strong>Néerlandophones, <strong>des</strong> Espagnols etc. Nous voulonsmettre sur pied un système où ces personnes animeraientbénévolement <strong>des</strong> tables de conversations. Les employés<strong>des</strong> différentes sociétés présentes dans le parc <strong>pour</strong>raientse retrouver aux heures de tables et profiter de ce moment<strong>pour</strong> pratiquer. Le but n’est pas d’apprendre mais bien56


44 DOSSIERd’entretenir un savoir". Il ne s’agit <strong>pour</strong> l’heure que d’unprojet mais les échos qu’a reçus Thierry Leclipteux, sontfavorables. "On verra. Entre les sourires enthousiastes etla mise en place concrète, il y a un pas. J’y crois beaucoup.Si cela se fait, une dizaine <strong>des</strong> 16 personnes qui travaillent<strong>pour</strong> nous <strong>pour</strong>raient participer à cette action".Une journée de travail hebdomadaire en anglais ?Pulsar est une PME spécialisée dans la création de softwaresur mesure et la consultance informatique <strong>pour</strong> lesentreprises nationales et internationales. Cette sociétébrabançonne tournée vers le high-tech ne peut se passerde la connaissance de l’anglais. "Aujourd’hui lorsque que jereçois un CV, mon premier critère de sélection ce sont leslangues (anglais ou néerlandais). Si la personne n’a pas deconnaissances suffisantes, je ne vais pas plus loin",e<strong>xp</strong>lique Anca Ivanov, co-Fondatrice de Pulsar, Responsable<strong>des</strong> Ressources humaines et de la Formation.Linda Laebens, autre Administratrice et Fondatrice, <strong>pour</strong>suit: "Nous n’avons pas toujours été aussi sévères. Audébut, nous avons engagé du personnel unilingue ayantjuste une connaissance technique en anglais. Il faut direqu’il n’est pas toujours facile de trouver du personnel polyglotteen Wallonie. A présent nous faisons tout <strong>pour</strong> queces personnes apprennent au moins l’anglais".Pour cela, Pulsar a fait appel à <strong>des</strong> sociétés spécialisées.Les 4 manageurs et fondateurs ont eux-mêmes suivi cescursus. "Si nous exigeons une connaissance de nos collaborateurs,nous devons avoir la même exigence <strong>pour</strong>nous" affirme Anca Ivanov.Pulsar reconnaît l’efficacité de ces cours mais cherche àaller plus loin. "Certains employés suivent <strong>des</strong> cours dusoir de néerlandais, c’est formidable. Pulsar l'encourageen les finançant. En interne, nous poussons aussi la pratique<strong>des</strong> langues. Nous rédigeons tout en anglais. Lesmanuels d’instructions sont en anglais. Nous avons <strong>des</strong> cdde formation sur la gestion du stress, sur les techniquesde management en anglais. Nous insistons <strong>pour</strong> que lesmails se fassent en anglais", continue Anca Ivanov.La société a surtout très envie d’instaurer une journée detravail, en l’occurrence le jeudi, en anglais. "Ce n’est pasfacile à mettre en place, il y a <strong>des</strong> réticences, surtoutlorsque l’on doit aller vite, il est plus facile de s’e<strong>xp</strong>rimerdans sa langue. Mais nous sommes persuadés que celane peut être que bénéfique", e<strong>xp</strong>lique Linda Laebens.Anca Ivanov enchaîne : "Il nous faudra peut-être du temps,mais nous voulons y arriver". Chez Pulsar, le défi <strong>des</strong>langues est important et on recherche tout azimut ce quipeut aider. "Pourquoi ne pas créer l’équivalent du programmeErasmus mais <strong>pour</strong> les entreprises ? Cela peutsembler irréalisable mais après tout, ce n’est pas impensable?", conclut Linda Laebens.Aussi variées que soient les solutions envisagées, toutdémontre qu’une chose compte plus que tout : la pratiqueet encore la pratique. Il n’existe sans doute aucune solutiontype, à chaque entreprise de trouver sa voie. ||


46 DOSSIERIncitants financiersComment rendre les formations moins chères ?<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Madeleine DEMBOURIl existe plusieurs moyens de réduire les coûts d’une formation en langues <strong>pour</strong> le personnel <strong>des</strong> entreprises.Elles existent, nous les avons rencontrées ! Les ai<strong>des</strong>disponibles <strong>pour</strong> améliorer les compétences linguistiquesau sein de l’entreprise sont le plus souvent très simplesd’un point de vue administratif, mais restent parfois peuconnues et donc peu utilisées par les entreprises.Dans notre enquête, un quart <strong>des</strong> entreprises ne recourentà aucune aide : évidemment celles-ci ne sont pas un «passageobligé» !forcé par 500.000 Chèques-Formation supplémentairesdédicacés à la formation en langue.Infos : www.leforem.be, www.sodexho.be ou www.formabanque.be.Les «Immersions linguistiques» de l’Awex :l’Agence wallonne à l’e<strong>xp</strong>ortation accorde une interventionfinancière permettant de couvrir les frais relatifs à laparticipation de cadres commerciaux à <strong>des</strong> programmeslinguistiques en immersion en Belgique et à l’étranger(anglais, espagnol, italien, néerlandais, allemand).L’intervention s’élève à 50% <strong>des</strong> coûts de stage à concurrencede 2 semaines par entreprise et par année. Cinqsociétés sont agréées <strong>pour</strong> dispenser ce type de formationsen immersion : Accent Langues (Liège), BabelLingua (Tournai), Call International (Waterloo), CeranLingua International et Dialogue (Spa).Infos : www.awex.be (> ai<strong>des</strong> à l’e<strong>xp</strong>ort > formations e<strong>xp</strong>ort).Le Chèque-Formation :s’adressant aux PME de tous secteurs, <strong>pour</strong> tous lestypes de travailleurs, le Chèque-Formation repose sur unprincipe simple : d’une valeur faciale de 30 €, chaquechèque est acquis par l’entreprise au prix de 15 €, réduisantd’autant le coût effectif de la formation. Dans lecadre du plan dit «Marshall» présenté fin août par leGouvernement wallon, ce dispositif est appelé à être ren-Les ai<strong>des</strong> sectorielles :plusieurs secteurs professionnels ont développé, à l’attentionde leurs propres commissions paritaires, une offrespécifique de formation, en ce compris en langues. Cesdifférents incitants sont rendus possibles par les chargespatronales versées, dont une partie sert à financer la formation,que ce soit sous forme de primes (de 5 à 15 €<strong>pour</strong> le paiement <strong>des</strong> formations) ou par le système ducongé éducation payé (12 à 13 €/h/personne formée). ||Ces ai<strong>des</strong> sont notamment octroyées par les secteurs de l’alimentaire (IFP> www.ipv-ifp.be), le métal (IFPM > www.ifpm-formation.be), lestransports (Logos > www.logosinform.be), la CP218 (Cefora >www.cefora.be), l’aéronautique (WAN > www.wan.be), les assurances(Fopas > www.fopas.be > et Cepom > www.cepom.be) et la chimie(Fedichem > www.fondschem.be).Un bon tuyauFaire un stage en entreprise… à l’étranger !!Une fois son diplôme en poche, l’ex-étudiant a encore diverses possibilités d’affiner ses connaissanceslinguistiques. Exemple : le programme Eurodyssée.Programme d’échanges mis en place par plusieurs régions européennes dans le cadre de l’Assemblée <strong>des</strong> Régionsd’Europe, Eurodyssée (voir page 59) offre la possibilité à <strong>des</strong> jeunes de 18 à 30 ans d’effectuer un stage de formationprofessionnelle dans une entreprise d’une région partenaire au programme. Actuellement, outre la Wallonie, <strong>des</strong> régionsde 9 pays participent : Allemagne, Croatie, Espagne, France, Hongrie, Norvège, Portugal, Roumanie, Suisse.Les stages sont non rémunérés mais le stagiaire reçoit de la région d’accueil une bourse couvrant ses frais de séjour.Chaque année, environ 90 jeunes Wallons partent ainsi faire un stage dans une entreprise à l’étranger.Plus d’infos : Michel Delsaux, 02/421.86.20, m.delsaux@mrw.wallonie.be, www.eurodyssee.net


|| ENERGIE 49Performances énergétiques <strong>des</strong> bâtimentsMarché de l’isolation : le vent en poupe<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Au 1 er janvier 2006, la directive européenne sur lesperformances énergétiques <strong>des</strong> bâtiments entreraen vigueur dans l’ensemble <strong>des</strong> Etats membres.Les entreprises wallonnes concernées par cesopportunités de marché appartiennent avant toutau secteur de la construction, mais relèvent égalementd’Agoria, du secteur verrier ou de celui dubois. <strong>Dynamisme</strong> wallon vous aide à y voir clair surl’impact de ce nouveau cadre réglementaire.© belpress.com - Banque d’images en ligneL’énergie au cœur <strong>des</strong> préoccupations de l’UWEL’UWE dispose d’un groupe de travail énergie qui rassemble 90 représentants d’entreprises et de fédérations sectorielles.Durant ces douze derniers mois l’urgence de la mise en place du protocole de Kyoto a monopolisé les activités de la section«changement climatiques». De multiples séances de travail en interne et externes avec les cabinets et les administrations<strong>des</strong> ministres de l’environnement et de l’énergie ont contribué à la résolution <strong>des</strong> problématiques <strong>des</strong> «accords debranche», de l’élaboration du décret du 10 novembre 2004 instaurant un système d’échange <strong>des</strong> allocations de quotasd’émissions de gaz à effet de serre et d’obtention <strong>des</strong> permis nécessaires à la participation au marché <strong>des</strong> quotasd’émission, tout cela en conformité avec les principes édictés par la directive cadre européenne dite «emission trading».


50 FOCUSLes entreprises sont-elles prêtes ?L’impact <strong>des</strong> nouvelles normes énergétiques<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par BUSINESS WRITERSAu 1er janvier 2006, la directive européenne sur les performances énergétiques <strong>des</strong> bâtiments doit entrer en vigueur dansl’ensemble <strong>des</strong> Etats membres. Chez nous, chacune <strong>des</strong> Régions y travaille, à son rythme et avec <strong>des</strong> priorités différentes.D’importants bouleversements en perspective, mais quelles sont les opportunités économiques offertes par cette nouvelleréglementation ?La directive européenne sur les performances énergétiques<strong>des</strong> bâtiments (2002/91/CE) participe <strong>des</strong> effortsentrepris par l’<strong>Union</strong> européenne <strong>pour</strong> s’inscrire dans lesobjectifs de Kyoto. Pour rappel, le protocole de Kyoto prévoitune réduction de 5,2% <strong>des</strong> émissions de gaz à effet de serreà l’horizon 2012 (par rapport au niveau de 1990).La Belgique s’est engagée, dans ce cadre, à réduire sesémissions de CO 2 de 7,5% au cours de la même période,mais tout le monde s’accorde sur les difficultés qu’il y a d’atteindrecet objectif. Au-delà <strong>des</strong> débats actuels autour du prixdu pétrole, l’amélioration <strong>des</strong> performances énergétiques duparc immobilier belge – l’un <strong>des</strong> plus mal isolé d’Europe – estdonc un enjeu capital.En Région wallonne, plus de 620.000 habitations n’ont pas demurs extérieurs isolés, près de 400.000 ne possèdent pas dedouble vitrage et plus de 480.000 n’ont pas de toiture isolée.La directive européenne laisse aux Etats membres le soin defixer les seuils de performance énergétique à atteindre <strong>pour</strong>tout bâtiment neuf ou lors de la rénovation lourde de bâtimentsd’une superficie supérieure à 1.000 m 2 ; elle imposeaussi, <strong>pour</strong> les seules constructions neuves dans un premiertemps, la délivrance d’un certificat de performance énergétiquevalable <strong>pour</strong> dix ans maximum. S’ils ne disposent pasd’e<strong>xp</strong>erts qualifiés et/ou agréés, les Etats membres peuventbénéficier d’un délai supplémentaire de 3 ans <strong>pour</strong> appliquerpleinement la certification PEB. Les premiers auditeurs wallonsagréés <strong>pour</strong> ce type de prestations entreront en formationen janvier 2006.Hâtons-nous lentement !La Région flamande s’est dotée d’un décret adaptant la directiveeuropéenne dès 2004. L’arrêté du gouvernement flamandétablissant <strong>des</strong> exigences en matière de performanceénergétique et de climat intérieur <strong>des</strong> bâtiments a étéapprouvé le 11 mars 2005 (Moniteur Belge du 17 juin 2005),elle sera d’application <strong>pour</strong> les constructionsdont la demande de permis d’urbanismeaura été introduite après le 1erjanvier 2006.En Wallonie, l’administration travaille àun avant-projet de décret qui devrait êtresoumis, dans le courant du mois d’octobre,au gouvernement. Le parlementn’examinera donc vraisemblablementpas le dossier avant le mois de janvierprochain et les arrêtés d’exécution nedevraient sortir qu’en septembre 2006."Nous ne partons pas de rien, argumente Frédéric Douillet,en charge de la transposition de la directive au sein de laCellule énergie du cabinet du Ministre André Antoine. Nousdisposons déjà de différentes réglementations en matière deperformance énergétique, de ventilation, mais aussi d’isolationthermique en cas de rénovation de bâtiments. Nous voulonsvaloriser cet acquis et intégrer progressivement laméthode de calcul de la performance énergétique exigée parl’<strong>Union</strong> européenne, au risque de passer <strong>pour</strong> plus lent qued’autres..."La Wallonie se hâte donc lentement. Et cela d’autant qu’en2003, elle a lancé avec succès l’opération «Construire avecl’énergie», qui réunit, sous la houlette du Centre Scientifiqueet Technique de la Construction, la Confédération de laConstruction <strong>Wallonne</strong> (CCW), <strong>des</strong> architectes, <strong>des</strong> entrepriseset <strong>des</strong> universités. Cette initiative anticipe l’entrée envigueur de la directive européenne en intégrant déjà ses paramètresdans une charte qui engage les professionnels, soit30 entreprises et 270 architectes, ainsi que les maîtres d’ouvragede 158 projets comportant 240 logements.Ceux–ci doivent respecter cinq exigences, dont celle d’aboutirà une isolation thermique globale de K45 (<strong>pour</strong> les noninitiés: plus petit est le niveau K, meilleure est l'isolationthermique globale). Cette performance va au-delà de ce quela législation wallonne actuelle impose (K55).L’entreprise Constructions Mathieu Pirard d’Ensival a souscrità la charte. "Nous avons <strong>pour</strong> projet de bâtir un ensemble delogements rencontrant toutes les nouvelles normes fixéespar Construire avec l’énergie, rapporte Laurence Simon,architecte s’occupant <strong>des</strong> promotions immobilières au seinde la société. "Nous avons réalisé un travail important de collected’informations sur <strong>des</strong> sites Internet (notamment sur leportail énergie de la Région wallonne) et auprès de fabricants.Nous souhaitions mesurer l’impact budgétaire <strong>des</strong> exigencesde la charte. Les postes les plus affectés sont leschâssis et le chauffage. Nous comptonsapprofondir notre étude et examineravec les sous-traitants si l’onne peut pas arriver à <strong>des</strong> prix inférieurs.En effet, si les normes rencontrentle désir <strong>des</strong> clients, qui voientfiler le prix du mazout de chauffageet sont plus sensibles aux aspects11. Matériau durable et recyclable, le boisa le vent en poupe. Le nombre deconstructions en bois a crû, enWallonie, de 327 en 2001 à 574 en 2004.


|| ENERGIE 53écologiques d’une construction, le surcoût est assez conséquent,malgré les primes accordées par les pouvoirs publics".Chez Mathieu Pirard, on ne craint pas la nouvelle directive :"Nous avons désormais une longueur d’avance".Maximiser les retombées régionalesPour optimiser les retombées en Région wallonne de l’e<strong>xp</strong>érienceacquise tout récemment grâce à l’opération«Construire avec l’énergie», encore faut-il diffuser le messagevers les candidats bâtisseurs : il faut que ces dernierssoient sensibilisés et informés <strong>des</strong> compétences acquisespar les entrepreneurs de la Région <strong>pour</strong> que ceux-ci en profitent.Cela prend du temps. Pour capitaliser un maximum surles acquis, la CCW et Agoria Wallonie invitent leGouvernement wallon à utiliser les marchés publics commevitrines de l’innovation en performance énergétique, au bénéfice<strong>des</strong> acteurs économiques régionaux.Reste à savoir si la Région wallonne calquera sa nouvellelégislation sur celle de la Région flamande. "La Confédérationde la Construction <strong>Wallonne</strong> est directement concernée, noteson Directeur général Francis Carnoy, puisque ses membresdoivent savoir quelles normes et procédures, quelles techniqueset quels équipements devront être appliqués <strong>pour</strong>tout chantier d’immeuble".Agoria Wallonie est aussi partie prenante car ce sont sesmembres qui fournissent les équipements électriques etthermiques. Les deux fédérations se sont donc réunies <strong>pour</strong>établir, d’une même voix, leurs recommandations au Ministreconcerné, André Antoine. Elles demandent, notamment, queles mesures de transposition de la directive se basent sur<strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de calcul identiques de l’efficience énergétique<strong>des</strong> bâtiments, dans un souci de simplification administrative.Les fédérations souhaitent, <strong>pour</strong> la même raison, quela transposition se fasse progressivement, selon <strong>des</strong> niveauxde performance similaires à ceux <strong>des</strong> autres régions.2. Du côté du secteur verrier,les produits sont là :mousse et laine de verre,vitrage à hautrendement…C'est leur mise enœuvre qui poseproblème enraison du coût del'investissement,surtout chez lesparticuliers.2Le terme «progressivement» est à prendre au pied de lalettre : "Certains entrepreneurs wallons s’inquièteraient, sil’option d’une très grande harmonisation était retenue, d’uneprésence encore accrue d’entreprises flaman<strong>des</strong> enWallonie", glisse Francis Carnoy. Les Wallons n’ont, en effet,toujours pas digéré l’imposition faite aux chauffagistes wallonstravaillant en Flandre de passer un examen technique ennéerlandais. La Région flamande barrait ainsi de facto l’accèsde son territoire à de multiples entreprises wallonnes !"Même si nous sommes d’accord <strong>pour</strong> atteindre un objectifélevé à moyen terme, n’allons pas trop vite ! Faisonsconfiance au politique", prie Francis Carnoy, qui souhaite unepériode de transition afin de permettre aux professionnels dela construction de s’adapter progressivement aux nouvellesimpositions.La directive va, en effet, bouleverser les métho<strong>des</strong> de travailen imposant de nouveaux matériaux et de nouvelles techniquesde mise en œuvre, ce qui implique <strong>des</strong> efforts de formation."Les entreprises sont prêtes, mais chacune séparément,précise Jacques Delhez, d’Agoria Wallonie. Lechallenge vient de l’obligation de démontrer, à la conceptionpuis après les travaux, une consommation minimale d’énergieprimaire, somme de l’enveloppe et <strong>des</strong> appareils. Si révolutionil y a, c’est dans le fait d’une obligation collective decollaboration entre architecte, bureau d’étu<strong>des</strong>, entrepreneur,fabricants et installateurs".


54 FOCUS33. Marc de Poorter, secrétaire généralde Febelbois Wallonie : "Lorsquenous faisons la démonstration del’apport favorable du bois dans leprocessus de Kyoto, nous n’avonsdroit qu’à une écoute polie".Le renforcement <strong>des</strong>contrôles"Le cadre législatif etréglementaire wallon doitêtre clair, applicable etcontrôlable, relèvent laCCW et Agoria Wallonie. Ils’agit d’éliminer les technologies,matériaux ouéquipements aux performancesinsuffisantes, touten stimulant les entreprises<strong>pour</strong> favoriser l’innovationet la qualité. LaRégion doit disposer demoyens humains et financiers<strong>pour</strong> un contrôlepragmatique et équitable"."K55, K45… quelle importance à partir du moment où lescontrôles font défaut", s’énerve Marc Danseray qui travailleseul, avec son père, dans l’entreprise familiale Ossature, àWavre (2 à 3 maisons à ossature bois construites annuellement,clef sur porte). On peut remplir tous les formulaires dumonde <strong>pour</strong> prouver que son bâtiment a une belle performanceénergétique à partir du moment où personne ne vérifiela véracité <strong>des</strong> chiffres"."Les normes actuelles d’isolation <strong>pour</strong> les bâtiments neufs nesont pas toujours appliquées sur le terrain, qu’en sera-t-ildemain, avec <strong>des</strong> normes encore plus contraignantes ?",questionne, comme en écho, Claire Eelens, conseillère économiqueà la Fédération de l’Industrie du Verre. Cette problématiqueest, semble-t-il, bien intégrée par les responsablespolitiques qui, <strong>pour</strong> répondre aux exigences européennes,entendent renforcer les contrôles, directement dans le cadrede la procédure d’octroi du permis de bâtir et indirectementvia la distribution <strong>des</strong> primes à l’énergie. "Nous trouverons lesmoyens nécessaires", martèle Frédéric Douillet.Des opportunités <strong>pour</strong> de nombreux secteursSelon Francis Carnoy, les retombées régionales de la transpositionde la directive seraient spectaculaires si la Régionlançait un plan ambitieux de rénovation du parc immobilier,public et privé, en y incluant la performance énergétique."Une telle opération <strong>pour</strong>rait être financée par la création d’unmécanisme public, voire privé, de «tiers investisseur». Larénovation énergétique de 300.000 logements, en quinzeans, assurerait plus de 12.500 emplois durables…"Nombreuses sont les entreprises concernées par l’évolutionlégislative wallonne : elles appartiennent avant tout au secteurde la construction, mais relèvent également d’Agoria, dusecteur verrier ou de celui du bois. La performance énergétiqued’un bâtiment dépend, en effet, de la combinaison d’unensemble de facteurs : <strong>des</strong> matériaux de construction, <strong>des</strong>systèmes d’isolation, <strong>des</strong> châssis et vitrages, <strong>des</strong> mécanismesde récupération et de transformation de toutes lessources d’énergie possibles (pompes à chaleur, systèmessolaires,…), du chauffage, etc.Chez Fedichem Wallonie, on songe aux fabricants tels queSolvay, dont le PVC produit à Jemeppe est utilisé <strong>pour</strong> laconception de châssis isolants, ou aux entreprises produisantdu polystyrène (isolant) telles que Total Petrochemicals ouGabriel Technologies à Ghlin.Chez Agoria, <strong>des</strong> fabricants wallons de fenêtres ou de portescomme Métal Quartz à Ghislenghien sont concernés, demême que <strong>des</strong> fabricants de matériel de chauffage (ACV ouSaint Roch Couvin), de matériel de ventilation (ToussaintNyssenne ou Euroregister), de matériel de réfrigération(Copeland), d’éclairage, de panneaux solaires (ESE ou ESS),ainsi que <strong>des</strong> bureaux d’étu<strong>des</strong> (Corectec par exemple) ou decontrôle (Hoffmann & Dupont). Tous attendent <strong>des</strong> retombéespositives, à l’image de Hoffmann & Dupont, à Malmédy.Elle est aujourd’hui la seule entreprise agréée par la Régionwallonne <strong>pour</strong> effectuer <strong>des</strong> audits énergétiques <strong>des</strong> bâtimentspar thermographie et infiltrométrie, la conjugaison <strong>des</strong>deux techniques permettant d’identifier avec une très grandeprécision les endroits non étanches. "La Région offre <strong>des</strong>primes <strong>pour</strong> ce type d’audit, pouvant aller jusqu’à 700 eurosdans le secteur industriel", précise son gérant, RogerHoffmann.Pour la Fédération de l’Industrie du Verre (FIV), le calcul estvite fait : l’installation de doubles vitrages à haut rendementdans l’ensemble du parc de logements existants, où ces produitsn’ont actuellement qu’un taux de pénétration de 10%,représenterait, à elle seule, une économie d’énergie correspondantà la moitié de la consommation annuelle totale d’uneville de la taille de Bruxelles (43 millions de GJ/an), soit unediminution de près de 2% <strong>des</strong> émissions de CO 2 de notrepays, mais aussi, d’un point de vue économique, "un nombreappréciable de nouveaux emplois".Dans ce contexte, l’adaptation en droit régional de la directiveeuropéenne ne peut que constituer une opportunité <strong>pour</strong><strong>des</strong> entreprises comme Glaverbel et Saint-Gobain (vitragesisolants ou multifonctions), Knauf Insulation et Saint-GobainIsover (fibres de verre <strong>pour</strong> l’isolation thermique). Des débouchéschiffrables ? Pas encore, faute de canevas législatif précis."Les produits sont là : mousse de verre, laine de verre,vitrages à haut rendement. C’est leur mise en œuvre quipose problème en raison du coût de l’investissement, surtout<strong>pour</strong> les particuliers", commente Claire Eelens, conseillèreéconomique à la FIV.44. Selon Francis Carnoy,Directeur général de laConfédération de laConstruction <strong>Wallonne</strong>,les retombées régionalesde la transposition de ladirective européenneseraient spectaculaires sila Région lançait un planambitieux de rénovationdu parc immobilier, publicet privé, en y incluant laperformance énergétique.


|| ENERGIE 55La FIV, comme Febelbois Wallonie,épingle aussi la question de l’éducationet de la formation, du public comme<strong>des</strong> professionnels. "Les placeurs dechâssis ne font pas tous la promotion<strong>des</strong> produits les plus performants, audétriment de l’environnement et deleurs clients qui, du coup, n’ont pasdroit aux avantages fiscaux et au<strong>xp</strong>rimes octroyés par les pouvoirspublics", épingle Claire Eelens. "Il estincroyable d’entendre les questionsaberrantes posées par certains professionnelslors de réunions techniques",s’énerve, <strong>pour</strong> sa part, Marc Danseray,gestionnaire de la TPE Ossature, enBrabant wallon.Chez Febelbois, l’on est, <strong>pour</strong>tant, particulièrementà l’aise face à un possibledurcissement <strong>des</strong> normes énergétiques<strong>des</strong> bâtiments : une maison àossature bois affiche fièrement un K40,voire un K35. Matériau écologique parexcellence, le bois a le vent en poupe.Selon une enquête du Centre deFormation Bois, le nombre de constructionsen bois a crû, en Wallonie, de 327en 2001 à 574 en 2004. Quatre entrepriseswallonnes spécialisées dans lesconstructions à ossature bois disposentd’un agrément technique (indispensable<strong>pour</strong> les marchés publics),mais plusieurs autres acteurs – sansagrément – sont également bienimplantés sur ce marché. "Lorsquenous faisons la démonstration de l’apportfavorable du bois dans le processusde Kyoto, nous n’avons droit qu’àune écoute polie, déplore Marc dePoorter, secrétaire général deFebelbois Wallonie. Pourquoi ne passuivre l’exemple de la France, quiimpose désormais, <strong>pour</strong> toute nouvelleconstruction, un minimum de bois parmètre carré d’habitation ?"Chaque année, la forêt wallonne produit3.725 millions de m 3 de bois, donton ne prélève que 3,56 millions. Il restedonc un solde positif de 0,145 millionsde m 3 , qui <strong>pour</strong>rait être valorisé dans laconstruction. On le voit, le débat estloin d’être clos… ||


|| ENERGIE 57Isolation <strong>des</strong> bâtimentsL'alternative offerte par Thermo-Technique5<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Olivier CAPPELLIN5. Le système d'isolation de Thermo-Technique se fait par l'extérieur, sansmise à découvert de la toitureLa consommation énergétique en Wallonie est relativement élevée. Pour répondre au protocole de Kyoto ainsi qu'à la directiveeuropéenne sur l'efficacité énergétique <strong>des</strong> bâtiments, il est impératif de consommer mieux et moins. L'isolation <strong>des</strong> bâtimentsy contribue. Dans ce domaine, l’entreprise Thermo-Technique offre une solution alternative aux isolations classiques.Vu la part croissante que représentent les coûts énergétiquesdans les frais de fonctionnement d'une entreprise,l'isolation <strong>des</strong> bâtiments est un facteur de plus en plus important.Dans ce domaine, l’entreprise Thermo-Technique,implantée à Ghislenghien, offre une solution alternative auxisolations «classiques».Créée il y a 25 ans, cette société est spécialisée en projectionde mousse rigide de polyuréthane <strong>pour</strong> l'isolation, l'étanchéitéet la condensation <strong>des</strong> toitures. Elle occupe actuellement15 personnes et a été la première firme en Europe àavoir obtenu la certification ISO 9001 dans son domaine.A titre d'exemple, la société FN Herstal a utilisé cette technique<strong>pour</strong> isoler environ 2.500 m2 de toiture. Leur retour surinvestissement (économies sur la facture énergétique de fuelléger) a été de 3 ans (au lieu <strong>des</strong> 4 ans prévus à l'origine).Améliorer l'isolation de son bâtiment c'est également l'opportunitéde bénéficier d'ai<strong>des</strong> financières octroyées enmatière d'Utilisation Rationnelle de l'Energie (URE).Ai<strong>des</strong> existantes <strong>pour</strong> l'isolation de toituresLes entreprises industrielles, commerciales et agricoles peuventbénéficier d'une déduction fiscale <strong>pour</strong> investissementséconomiseurs d’énergie. Il s'agit d'une immunisation <strong>des</strong>bénéfices à concurrence de 13,5% <strong>des</strong> investissements.Cette aide est cumulable avec la prime URE octroyée à toutesociété commerciale installée en Wallonie et réalisant <strong>des</strong>investissements visant <strong>des</strong> économies d'énergie. Cetteprime est de 40% maximum de l'investissement éligible donton défalque les gains espérés sur 5 ans.Personnes moralesDans le cas d'isolation de la toiture de leur habitation, les particulierspeuvent également bénéficier de 2 ai<strong>des</strong> cumulables :la première est une prime énergie (Fonds énergie 2005)octroyée par la Région wallonne, la seconde est une réductiond'impôt <strong>pour</strong> les investissements économiseurs d'énergie. ||Quelques avantages de la projection demousse par rapport aux systèmes plusclassiques (laine cellulaire) :- problèmes d'étanchéité, d'isolation (sols, plafonds, murs ouciternes) et de condensation traités en une seule opérationtout en restant perméable à la vapeur d'eau- meilleur coefficient d'isolation thermique- faible poids, ce qui permet de traiter tout type de toiture sansmodification <strong>des</strong> charpentes- bonne résistance à la compression- pas d'arrêt de production car le traitement se fait parl'extérieur, sans mise à découvert de la toiture...


RUBRIQUE || EURODYSSÉE 59Trois stagiaires parmi les ingénieursUn apport mutuel très enrichissantI-MAGE Consult est une société namuroise spécialisée dans les étu<strong>des</strong>environnementales et la cartographie. Elle a accueilli 3 stagiaires Eurodyssée (unprogramme dont le volet wallon est géré par l’UWE). Une e<strong>xp</strong>érience de 5 mois qui aenchanté les dirigeants de cette PME namuroise.<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par l’équipe EURODYSSEEI-MAGE Consult est un bureaud’étu<strong>des</strong> créé en 1994 à Namur etgéré par une équipe d’ingénieurs spécialisésdans les domaines de la cartographie,la télédétection satellitale, ledéveloppement de systèmes d’informationgéographique, la diffusion del'information et le recensement parGPS.Sa présence au niveau internationalest très diversifiée (Europe, Afrique,Asie, Caraïbes, Proche Orient) et sesclients sont tant <strong>des</strong> sociétés privéesque <strong>des</strong> organisations internationalesou <strong>des</strong> gouvernements.Trois stagiaires Eurodyssée y ont étéaffectés à <strong>des</strong> tâches identiques quecelles auxquelles seraient confrontés<strong>des</strong> jeunes ingénieurs débutant dansla société : manipulation de bases dedonnées, de logiciels de traitementd’images, de logiciels de type SIG(Système d'Information Géographique)...Ils ont eu l’opportunité àtravers cette e<strong>xp</strong>érience de 5 moisde vivre un projet et de participer àdifférentes phases de sa réalisation.<strong>Dynamisme</strong> Wallon a recueilli lesimpressions de Michel Lambotte,Administrateur d’I-MAGE Consult.Quelle e<strong>xp</strong>érience retirez-vous del’accueil d’un stagiaire européen ?Michel Lambotte : Nous avonsaccueilli 3 stagiaires espagnols,pendant 5 mois chacun. Ils étaientgéographes, diplômés de l’Universitéautonome de Barcelone. Outre l’apportréel qui est le leur dans le cadre deleur activité, ils nous ont apportésleurs visions <strong>des</strong> choses liées à leure<strong>xp</strong>érience, acquise dans leur régiond’origine. Bien que plusieurs personnesparlent espagnol au bureau,l’apport de personnes dont c’est lalangue maternelle est un plus dans lecadre de notre activité.Comment intégrez-vous le jeuneaux activités de la société ?Le stagiaire est intégré aux activitésde la société de la même façon quetout autre personne débutant dans lasociété. Il est affecté à un ou plusieursprojets, sous la supervision d’unresponsable de projets. Il a l’occasionde faire son apprentissage sur différentslogiciels et nous essayons, dansson intérêt et dans le nôtre, de diversifierson approche autant que possible.Lorsque <strong>des</strong> travaux de terrain sontprévus, le stagiaire est incorporé dansl’équipe afin de lui permettre d’appréhenderles différentes dimensions <strong>des</strong>on travail.Nous sommes une petite équipe (unedizaine de personnes) et nousessayons de privilégier la dimensionhumaine et les rapports que nousentretenons ensemble dans la société.Que ce soit lors <strong>des</strong> repas que nouspartageons ensemble le midi ou dansle cadre <strong>des</strong> activités extraprofessionnellesque nous organisons, lesstagiaires ont toujours été associés,présents et ravis de l’être.Une anecdote, un mot-clé,…<strong>pour</strong>décrire cette e<strong>xp</strong>érience ?Un apport mutuel très enrichissant. ||Bien que plusieurs personnesparlent espagnol au bureau,l’apport de personnes dont c’estla langue maternelle est un plus.<strong>Entreprises</strong> wallonnes accueillant actuellementun stagiaire :ADE, Adrénaline, Agriplas Benelux, Apollo Communications, Archéoscope deBouillon, Biopole, Biox Diagnostics, Bureau d'architecture "Atelier de l'Arbre d'Or",Centexbel, CE+T, Citizencom, Codelux, Coonen Sérigraphie, CRD, CRIF-WTCM,CSD Go Sport, Danisco, Decizium, Dow Corning, Drever International, ErachemComilog, Faco Babyliss, Fédération <strong>des</strong> gîtes de Wallonie, Foyer Culturel deSaint-Ghislain, Hôtel Ibis, Imprimerie Vase, Lansman Editeur, Odyssée, Pass,Kitozyme, Question de Goût, Mithra Pharmaceuticals, Shanks, Sapa RC Profiles -Site de Ghlin, Wos Hautrage.Vous aussi vous souhaitez accueillir un stagiaire Eurodysée dans votreentreprise ?Eurodyssée est un programme d’échanges mis en place dans plusieurs régions.Contact : Bureau Eurodyssée 04/221.42.74, uwe.eurodyssee@skynet.be, www.eurodyssee.net


E<strong>xp</strong>ortations wallonnes2004, un très bon millésime !RUBRIQUE || EXPORTATION 61L’Agence wallonne à l’E<strong>xp</strong>ortation et aux Investissements étrangers (Awex)dévoilait il y a quelques semaines les résultats <strong>des</strong> e<strong>xp</strong>ortations wallonnes<strong>pour</strong> l’année 2004 : avec une progression de 7,5%, celles-ci ont atteint les30,5 milliards d’euros !<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Arnaud COLLETTE, AwexInutile de bouder son plaisir ! Avecune progression de 7,5%, les e<strong>xp</strong>ortationswallonnes représentent lameilleure progression depuis le millésime2000 (le cru du siècle avec uneprogression de 21,7%). Au cours del’année 2004, les e<strong>xp</strong>ortations wallonnesont ainsi atteint les 30,5 milliardsd’euros. Ce rythme de croissanceest sensiblement supérieur àcelui de 2003 (+1,0%).Malgré l’appréciation de l’euro et laflambée <strong>des</strong> prix pétroliers, les e<strong>xp</strong>ortationswallonnes ont donc gagné enforce parallèlement à l’amélioration dela conjoncture mondiale. Par comparaisonavec les régions voisines de laWallonie qui constituent notre panierde référence habituel, la croissance denos e<strong>xp</strong>ortations en 2004 est meilleureque celle de la France (+4,6%), mais sepositionne un peu en <strong>des</strong>sous <strong>des</strong>résultats à l’e<strong>xp</strong>ortation réalisés par larégion Nord-Pas-de-Calais, la Flandre,les Pays-Bas et l’Allemagne.Par contre, nous nous situons au-<strong>des</strong>susde la moyenne de l’UE-15 qui est de7,2% <strong>pour</strong> 2004. De plus, sur une pluslongue période (1996-2004), ce qui permetde dégager <strong>des</strong> tendances fondamentales,la croissance moyenne de nose<strong>xp</strong>ortations est de 8,6%, ce qui place laWallonie devant la Flandre, l’Allemagne,les Pays-Bas, l’UE-15 et la France.Tendances géographiquesJetons tout d’abord un coup d’œil surle terrain de prédilection <strong>des</strong> entrepriseswallonnes à l’e<strong>xp</strong>ortation :l’UE-15. Quasiment stables depuistrois ans, les échanges avec ces paysrepartent nettement à la hausse en2004 (+7,3%). Parminos principaux partenairescommerciaux del’UE-15, les ventes wallonnesaffichent <strong>des</strong>résultats plus que respectablesavec nos cinqpremiers clients quesont en ordre d’importancela France (+6,1%), l’Allemagne(+3,6%), les Pays-Bas (+9,0%), leRoyaume-Uni (+6,7%) et l’Italie(+6,9%).Un mot sur la grande e<strong>xp</strong>ortation, quel’on présente parfois comme la faiblesse<strong>des</strong> e<strong>xp</strong>ortations wallonnes. Iciaussi, l’optimisme est de mise. Eneffet, malgré l’appréciation considérablede l’euro face au dollar, lese<strong>xp</strong>ortations wallonnes vers les Etats-Unis bondissent de 19,2% en 2004, cequi est une performance remarquable.Tendances sectoriellesLes e<strong>xp</strong>ortations <strong>des</strong> principaux secteurswallons sont globalement bienL’UE-15 reste le terrainde prédilection <strong>des</strong>entreprises<strong>pour</strong> l’e<strong>xp</strong>ortationorientées à la hausse en 2004, avecen fait saillant l’excellente tenue <strong>des</strong>e<strong>xp</strong>ortations de métaux communs(+12,5%) composés en majorité deproduits sidérurgiques. Une augmentationqui traduit l’environnement trèsporteur du secteur sidérurgique depuisdébut 2004, avec unedemande particulièrementimportante enChine.Les métaux communswallonnesreprésentent ainsi18,6% du total du commerceextérieur wallonet ne sont devancésque par le secteur <strong>des</strong> produits chimiques(19,4% du total), lequel voitégalement ses ventes extérieures biense comporter en 2004 (+8,2%), et cemalgré la hausse générale du prix <strong>des</strong>matières premières chimiques, enparticulier le pétrole. ||


<strong>Entreprises</strong> et mobilitéL’UWE étoffe ses services !RUBRIQUE || MOBILITÉ 63A l'occasion d'un colloque qu'elle organisait à Louvain-la-Neuve le 23 septembre en clôture de la Semaine de laMobilité, l'<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> a annoncé le lancement du bilan mobilité et la publication d’une plaquettesur les plans de déplacements d’entreprise.<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Samuel SAELENSLes entreprises doivent-elles sepréoccuper <strong>des</strong> déplacements domicile-travail? Quels sont ses moyensd'action ? Quelles sont les obligations? Les opportunités ? Les alternativescrédibles à l'«auto-solisme» ? Qui faitquoi en Wallonie ? Y a-t-il <strong>des</strong> entreprisespro-actives en la matière ?Lesquelles ? Pourquoi font-elles cettedémarche ?C'est <strong>pour</strong> répondre à ces nombreusesquestions que la Cellule Mobilité del'<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> aréuni à Louvain-la-Neuve plus de160 participantssur le thème de lagestion <strong>des</strong> déplacementsdu personnelen entreprise.L'UWE a demandéà <strong>des</strong> entreprisesayant mené unedémarche de gestion de la mobilité detémoigner de leur e<strong>xp</strong>érience et dèslors <strong>des</strong> mesures envisageables : plande déplacements d'entreprise, plan demobilité de zone d’activité, transportcollectif organisé par l’entreprise,mobility manager, etc.Bilan de mobilité : diagnostic etremè<strong>des</strong>C’est également à l’occasion de cetteSemaine de la Mobilité que l’UWE aréalisé ses 6 premiers bilans mobilité.Ce bilan a <strong>pour</strong> but de dresser unrapide diagnostic de la situation del’entreprise en matière de déplacementsd’une part et d’autre part, <strong>des</strong>mesures et actions mises en œuvreou envisageables en vue d'améliorerl'accessibilité générale de l'entreprise.Ce bilan ne constitue en aucun cas unrapport exhaustif de consultance. Il aprincipalement <strong>pour</strong> ambition de donnerà l'entreprise quelques informationsde départ sur base <strong>des</strong>quellesToute entreprise peut faireappel à la Cellule Mobilité del’UWE <strong>pour</strong> la réalisationgratuite de son bilan demobilité.elle évaluera la pertinence de suivrel’une ou l’autre suggestion <strong>des</strong>conseillers en mobilité de l’UWE oumême de développer une démarcheplus complète en gestion de mobilité.Plan de déplacements d’entreprise :accédez à la gestion de la mobilitéEnfin, la Cellule Mobilité de l’UWE aprofité de cet événement <strong>pour</strong> publierune nouvelle plaquette intitulée : «Plande déplacements d’entreprise : accédezà la gestion de la mobilité». Cetteplaquette proposeun rapide tourd’horizon de cetoutil de gestion dela mobilité qu’estle plan de déplacements(PDE). Laplaquette abordeles raisons quipeuvent conduire àla réalisation d’unPDE, les partenaires impliqués, lamanière de le réaliser, <strong>des</strong> exemplesde mesures qui peuvent être prises etbien d’autres renseignements utiles àsa mise en œuvre. ||La plaquette «Plan de déplacementsd’entreprise : accédez à la gestionde la mobilité» est disponible surwww.uwe.be ou sur simple demandeau 010/47.19.40.André Antoine (deuxième en partant de la gauche) : "Le transport en commun n'estpas la seule réponse aux problèmes de <strong>des</strong>serte <strong>des</strong> zones d'activités. Diversessolutions <strong>pour</strong>ront être mises en oeuvre en fonction <strong>des</strong> besoins, je pense notammentau co-voiturage, à l'aménagement de pistes cyclable et de cheminement piétons,à une coordination étroite avec la SNCB et les communes, etc."Plus d’infos :010/48.94.08mobilite@uwe.bewww.uwe.be/mobilite


64 RUBRIQUE || QUALITÉGérer l’environnement dans l’entrepriseAvec ou sans certification ?Certifiée ISO 9001 et ISO 14001, la société Vandeputte e<strong>xp</strong>érimente chaque jour les avantages liés à leurs systèmes demanagement de la qualité et de l'environnement. Rencontre avec Didier Vancoppenolle, Directeur QSE (Qualité-Sécurité-Environnement).<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Propos recueillis par Stéphanie DUBOIS du MWQSociété familiale fondée en <strong>188</strong>7 àMouscron, dans le Hainaut occidental,Vandeputte est, depuis 1989, dirigéepar 3 frères : Luc, Christian et PierreVandeputte qui, dès la prise en mainde la société, ont eu la volonté de ladévelopper. Environ 200 personnes ysont employées actuellement, <strong>pour</strong> unchiffre d’affaires prévisionnel 2005 de100 millions d’euros. L’entrepriseVandeputte se compose de deuxsociétés juridiques diversifiées danstrois activités différentes. On trouved’une part, l’huilerie-savonnerieVandeputte SA, qui comprenant 2 divisions: l’huilerie (1) et la savonnerie (2) , etd’autre part, Vandeputte oleochemicalsSA avec la division d’oléochimie (3) .Pourquoi votre société s’est-ellelancée dans une démarche de type«SME» (Système de Managementenvironnemental) ?Didier Vancoppenolle : L’engagementdans un SME a clairement été unedécision de la direction générale. Cen’était en aucun cas une exigence dela part de nos clients. Le démarragedans cette aventure a débuté en 1996dans le cadre d’un projet de mise enplace de la norme EMAS (EnvironmentalManagement and Audit Scheme)dans les PME, projet en partie subsidiépar la Région wallonne.A cette époque, la direction généraleest partie d’un double constat : d’unepart, gérer l’environnement dans l’entreprisepermettait de faire d’importanteséconomies, de réduire certainscoûts et d’autre part, être parmi lespremières entreprises «certifiées environnement» ne pouvait que donnerune image positive de la société.Le projet «EMAS» n’a malheureusementpas abouti à cette époque mais ila été relancé en 1999 et a porté sesfruits puisque nous avons obtenu lacertification ISO 14001 au printemps2001. Aujourd’hui, le fait d’être certifiéest couramment communiqué à nosclients et nous permet de mieux«vivre» les audits – clients qui, cesdernières années, sont petit à petitpassés d’audit «100% qualité» à <strong>des</strong>audits «80% qualité, 10% environnementet 10% sécurité».Quels sont les avantages etinconvénients d’un tel système ?A ce jour, je n’identifie pas de véritableinconvénient au niveau du SME car ilpermet de réellement maîtriser lescoûts et les pertes.Par contre, être certifié ISO 14001 présente<strong>des</strong> avantages mais aussi <strong>des</strong>inconvénients.La mise en place nécessite <strong>des</strong>moyens humains importants (l’entreprisedoit clairement identifier un coordinateurde projet qui doit disposer detemps et de connaissances plus quesuffisantes). Il faut que l’ensemble dela ligne hiérarchique s’implique, s’investisseet cela demande beaucoupd’énergie et de disponibilité.Autre inconvénient : une certificationengendre indéniablement <strong>des</strong> coûts(ex : les audits). Un SME est nécessaire,présente de nombreux avantageset peu (voire pas) d’inconvénients.Mais il faut se demander sifaire certifier son SME apporte suffisammentde valeur ajoutée par rapportVandeputte est certifiéeISO 9001 (qualité), ISO14001 (environnement) etGMP (alimentation animale)et n'est pas demandeuseaujourd'hui de certificationsupplémentaire, mais ellese dit prête à s'y lancer siun marché, une exigencelégale ou une «contrainte»externe l'y contraignait.aux coûts engendrés. La réponse setrouve probablement dans la notiond’image d’entreprise (ce qui est difficilementquantifiable) et dans la reconnaissance<strong>des</strong> clients.Quelle méthodologie avez-vous misen place <strong>pour</strong> faire aboutir votresystème ?L’engagement de la direction resteune condition sine qua none <strong>pour</strong> quele SME démarre et vive mais il fautaussi dégager les moyens humainsnécessaires.Une sensibilisation, une prise deconscience et une implication de l’ensembledu personnel est un gage deréussite (l’application du SME se faitsur le terrain) même si c’est parfoiscet élément qui est le plus «énergivore».Enfin, tant <strong>pour</strong> la mise enœuvre que <strong>pour</strong> la gestion continue duSME, se faire aider par <strong>des</strong> compétencesexternes (bureau de conseil parexemple) reste souvent indispensable ;je pense notamment à tout ce quiconcerne la maîtrise de la réglementationet la conformité du site.Envisagez-vous une autrecertification ou reconnaissancedans le futur <strong>pour</strong> votre société ?Actuellement, notre société a obtenutrois gran<strong>des</strong> certifications : l’ISO


RUBRIQUE || RECHERCHE 67National Contact PointIntermédiaire de l’EuropeLes programmes-cadres de l'UE <strong>pour</strong> la recherche et le développement technologique sont les principaux outils àtravers lesquels la Commission contribue au financement de la recherche européenne. Le «National Contact PointWallonie» (NCP) propose aux acteurs wallons concernés – entreprises et centres de recherche – de les aider à inscrireleurs projets de recherche dans le 7e Programme-Cadre (2007-2013).<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Par Vinciane PINTEEn avril dernier, la Commissioneuropéenne publiait sa proposition<strong>pour</strong> le 7e programme-cadre derecherche et de développement(7PCRD). Cette proposition doit encoresuivre la procédure de décision <strong>des</strong>différentes instances européennes. Laproposition et ses annexes doiventfaire l’objet d’une approbation par leParlement européen (probablement endécembre 2005) puis par le Conseileuropéen (au premier trimestre 2006).A ce stade l’adoption définitive du programmeest attendue <strong>pour</strong> juin 2006.Les premiers appels à propositiondans le cadre du 7PCRD devraient êtrequant à eux lancés fin 2006. Uneinconnue majeure subsiste cependantquant au budget qui lui sera alloué. Sitous plaident <strong>pour</strong> une augmentationsensible <strong>des</strong> moyens dévolus à larecherche européenne, force est deconstater que la proposition de laCommission de doubler le budgetannuel n’a <strong>pour</strong> l’instant pas été suiviepar les Etats Membres.En finançant <strong>des</strong> projets de recherche,le 7PCRD permet aux entreprises etacteurs de la recherche de bénéficierd’opportunités intéressantes : accès à<strong>des</strong> compétences scientifiques dehaut niveau, partage <strong>des</strong> risques inhérentsà la recherche, élargissement duréseau de contacts, possibilité dedéveloppement de nouveaux partenaires,etc.Le NCP, un tremplin <strong>pour</strong> les projetsde recherche wallonsConvaincu de l’importance de larecherche européenne <strong>pour</strong> laWallonie, le Gouvernement wallon aconfirmé le rôle de l’<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong><strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> en tant que «NationalContact Point» <strong>pour</strong> la Wallonie (NCP)dans le cadre du 7PCRD.Le NCP propose aux acteurs concernés(petites et gran<strong>des</strong> entreprises,centres de recherche et chercheurs)de les aider à inscrire leurs projets derecherche dans le 7PCRD, à traversune mission multiple d’information, <strong>des</strong>upport dans le montage d’un projet,dans la recherche de partenaires oud’ai<strong>des</strong> régionales complémentaires.Par le biais de son action, le NCP offreune aide à tous les sta<strong>des</strong> d’un projet.Quatre thèmes majeursLe 7PCRD de l'UE s’articule autour de4 programmes spécifiques :• La «Coopération», qui s’inscrit dansla continuité <strong>des</strong> projets du 6PCRDet couvre les projets transnationaux.Les 9 thèmes s’inscrivent dans leprolongement de ceux du 6PCRD :santé, alimentation, agriculture etbiotechnologies, technologies <strong>pour</strong>la société de l'information, nanosciences,nanotechnologies matériauxet nouvelles technologies de production,énergie, environnement,recherche socio-économique, transport(y compris aéronautique) et unnouveau thème, sécurité et espace.La mise en œuvre se fera principalementà travers la mécanique <strong>des</strong>appels à propositions et <strong>des</strong> projetssemblables à ceux du 6PCRD.• Les «Idées» regroupent les projetsde recherche fondamentale soutenuspar le Conseil Européen de laRecherche formé de scientifiques dehaut niveau et indépendants.• Les «Personnes» concernent lesactions Marie Curie ayant trait à lacarrière et à la mobilité du personnelscientifique.• Les «Capacités» touchent lesmesures à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> PME, lapromotion de la recherche et de l'innovationà travers les grappes, lesréseaux et tout ce qui contribue àformer <strong>des</strong> pôles d'excellence dansdivers domaines en Europe, notammentles infrastructures derecherche.Simplification du fonctionnementLa Commission a décidé de simplifierle fonctionnement du 7PCRD en mettanten place une dizaine de mesuresconcrètes : la flexibilité <strong>des</strong> instrumentsde financement s'en trouveraaméliorée, notamment <strong>pour</strong> faire faceaux besoins nouveaux qui <strong>pour</strong>raientsurvenir lors <strong>des</strong> 7 années du programme-cadre(contre 5 auparavant).La procédure de sélection et de gestion<strong>des</strong> dossiers sera allégée, et lescontrôles rationalisés. La communicationsera améliorée <strong>pour</strong> la rendre plussimple et plus conviviale. Les procéduresde financement seront revues<strong>pour</strong> éviter la bureaucratie. LaCommission a décidé d'être plus efficacedans la gestion de son programme-cadre,afin de le rendre plusaccessible aux petites structures.Et vous ?A ce stade, près de 70 entrepriseswallonnes participent déjà à <strong>des</strong> projetsretenus <strong>pour</strong> financement. Et vous? Vos projets peuvent déjà se préparerdès maintenant : un partenariat européenne s’improvise pas. Le NCP estlà <strong>pour</strong> vous aider dans vos démarchesafin de mener votre projet à bien etafin d’optimaliser vos chances de réussite.||NCP-Wallonie• Tél. : 010/48.50.39 - Fax : 010/45.33.43• E-mail : ncp-wallonie@uwe.be• www.ncpwallonie.be


Rapport d’activités de l’UWE : Chemin du Stockoy 3, 1300 Wavre - Septembre 2005Lire, surfer, communiquer…DEMAIN || COMMUNICATION 69Les investissements d'aujourd'hui sont les profits de demain et les emplois d'après demain.[Helmut Schmidt]<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 20051. Rapport d'activités 2004-2005de l'UWEL'<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong> fait le point sur les activitéset les travaux réalisés ces derniers mois. Le documentmontre l’étendue du travail de fond effectué par l'UWE surbase de l'implication de ses entreprises membres (notammentau travers de contacts, rencontres et participationaux dix Groupes de Travail). Ce travail de fond se situe enamont <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> législations et projets wallons et permetde dégager <strong>des</strong> positions qui e<strong>xp</strong>riment les attentes <strong>des</strong>entreprises.>> Disponible sur demande auprès de l'UWE(010/47.19.40, info@uwe.be) ou surwww.uwe.be/etu<strong>des</strong>.html1Rapport d’activités<strong>Union</strong> <strong>Wallonne</strong> <strong>des</strong> <strong>Entreprises</strong>2004 0522. Plan de déplacementsd’entreprise : accédez à la gestionde la mobilitéCette plaquette publiée par la Cellule Mobilité de l'UWEpropose un rapide tour d’horizon de cet outil de gestion dela mobilité qu’est le «Plan de Déplacements d'entreprise»(PDE). Elle aborde les raisons qui peuvent conduire à la réalisationd’un PDE, les partenaires impliqués, la manière de leréaliser, <strong>des</strong> exemples de mesures qui peuvent être priseset bien d’autres renseignements utiles à sa mise en œuvre.>> Disponible sur demande auprès de la Cellule Mobilitéde l'UWE (010/48.94.05, mobilite@uwe.be) ou surwww.uwe.be/etu<strong>des</strong>.html4. Reprendre une entreprise…saine ou en difficultéChaque année, 2.000 PME disparaissent faute d'avoir trouvéun repreneur et 2.000 autres déposent le bilan en raison d'unproblème né d'une transmission. L'ouvrage de BérangèreDeschamps et Robert Paturel permet au futur repreneurd'établir un diagnostic exact <strong>des</strong> potentialités de l'entrepriseet de sa santé économique. Définition d'une cible, identification<strong>des</strong> risques, élaboration d'un plan de reprise, négociationd'une cession, application du plan, gestion <strong>des</strong> ressourceshumaines... sont autant d'interrogations auxquelles lesauteurs répondent avec méthode et rigueur. Cette nouvelleédition, mise à jour en septembre 2005, s'enrichit d'unchapitre sur l'accompagnement du repreneur.>> Dunod Editeur, collection «Entrepreneurs», 24 euros,www.dunod.com33. Tonifiez votre entreprise !Dans cet essai consacré au management de l’entreprisevu sous l’angle du marketing et de la communication,Marc-frédéric Everaert part d’un constat : trop de patronsd’entreprises et de PME ne prennent pas le temps de réfléchiraux lendemains de leur entreprise, n’ont pas de stratégiemarketing bien définie et connaissent mal les techniques decommunication ou ne les e<strong>xp</strong>loitent pas efficacement. En unecentaine de pages, cet ouvrage rassemble l’essentiel de cequ’un patron de PME, tout comme un cadre dirigeant d’entreprise,ne peut ignorer en la matière. Huit patrons y témoignentde leurs e<strong>xp</strong>ériences et e<strong>xp</strong>ertises. Henri Mestdagh,Président de l’UWE, signe la préface de cet ouvrage.>> Editions M&C.M International, 010/84.09.40,www.mcmanagement.be


DEMAIN || GESTION 71Petites <strong>Entreprises</strong> et Ressources HumainesUne affaire d’équipeAVEA Consulting sprl, une petite entreprise implantée dans le parc Créalys (Gembloux), estspécialisée dans l’e<strong>xp</strong>ertise acoustique. Créée en 2004, l’entreprise en plein essor mise surles compétences humaines. Interview de son dirigeant Philippe Noël.<strong>Dynamisme</strong> Wallon Octobre 2005Propos recueillis par Olivier KAHN, conseiller Ichec PME (www.ichec-pme.be, olivier.kahn@ichec.be)AVEA Consulting compte 4 collaborateurs.Quels conseils clés donneren matière de gestion du personnelquand on travaille en toute petitestructure ?Philippe NOEL : Par rapport à unegrande structure, il est certain que lahiérarchie est plus simple, la proximitéentre direction et collaborateurs plusgrande. Une petite structure impliqueaussi la nécessité de développer auplus vite le sens <strong>des</strong> responsabilités etl’autonomie. Une erreur commise parl’un se fait rapidement sentir par tousles collaborateurs. De la mêmemanière, le plaisir de gagner un nouveaucontrat est partagé par tous.Selon moi, travailler dans une petiteentreprise demande une implicationincessante et personnelle dans sontravail. Il est particulièrement vital queles collaborateurs réalisent qu’ils sontl’entreprise, qu’ils la font vivre, queleurs faits et gestes ont un impactdirect sur celle-ci.Comment s'effectue le recrutement ?Cela se fait à la fois sur bases <strong>des</strong>compétences et capacités du candidatmais aussi et surtout selon sa personnalité.La proximité est très grande,dans une petite entreprise. Il faut seposer la question de l’impact d’unenouvelle personne dans l’équilibred’une équipe. J’attache dès lors beaucoupd’importance aux contacts quipeuvent se nouer entre collaborateurset à l’ambiance qui en résulterait. Jem’attache donc fort au ressenti quej’ai par rapport à la personne.Vous avez recruté une personnehandicapée, fait rare dans une TPE.Quelle est votre motivation ?Comment cela est-il perçu ?J’avais besoin d’une personne capablede manipuler un logiciel spécifique etcette personne répondait à cette spécificité.Mon interlocuteur (à l’agenced’intérim) m’avait annoncé que cettepersonne souffrait d’un handicap maiscela n’avait pas d’importance à mesyeux. Le premier contact fut très bonet l’intérim se passa très bien. Par lasuite, j’ai eu la possibilité de lui proposerun contrat plus intéressant. Lecontact avec les autres collaborateursavait été très bon également ; je n’aidonc pas hésité. Je considère cettepersonne tout à fait comme lesautres.. Je lui propose d’effectuer unetâche comme <strong>pour</strong> tout autre collaborateuren lui demandant s’il peut laprendre en charge sans que cela posede problème. Je ne veux donc pasêtre le juge de ce qu’il peut ou nepeut pas faire, lui-même prend cettedécision. Nous avons simplementconvenu que si le moindre symptômespécifique lié à son handicap apparaissait,même faiblement, nous prendrionsles mesures nécessaires <strong>pour</strong>adapter l’infrastructure de travail oules tâches à réaliser. Concernant lesautres collaborateurs, cela n’a pas nonplus posé de problème. Est-ce lié aufait que je sois le premier à acceptercette personne comme toute autrepersonne ou parce que lui-même nese considère pas comme une personnehandicapée, toujours est-il qu’ilfait partie intégrante de l’équipe sansaucune distinction.Comment stimuler l'équipe auquotidien ?Par le partage permanent <strong>des</strong> nouveauxdéfis. Pour moi, la diversité <strong>des</strong> tâchesest quelque chose d’important. Et,notre entreprise étant en plein développement,les challenges ne manquentpas. J’’informe ainsi très régulièrementl’équipe <strong>des</strong> nouveaux marchés, <strong>des</strong>prospects en cours, <strong>des</strong> objectifs detous ordres. Cela fait, <strong>pour</strong> moi, partie<strong>des</strong> éléments qui font prendreconscience de la réalité d’une petitesociété tout en stimulant un investissementpersonnel supplémentaire.Les collaborateurs vousapportent-ils <strong>des</strong> «affaires» ?Oui. Mais pas toujours directement. Jeles encourage à beaucoup parler autourd’eux de ce qu’ils font, du secteurdans lequel il travaille, … Ils sont lespremiers ambassadeurs de l’entrepriseet je désire qu’ils le sachent. Je lesinforme aussi du type de clients que jecherche <strong>pour</strong> qu’ils réfléchissent si lespersonnes qu’ils côtoient répondent àce profil. Ensuite, il y a un transfert quis’effectue naturellement entre eux etmoi. La finalisation <strong>des</strong> démarchespasse toujours par moi. Cette manièrede faire semble porter ses fruits. Maisil ne s’agit sûrement pas <strong>des</strong> seulesdémarches entreprises <strong>pour</strong> amener<strong>des</strong> affaires. Cela reste, à ce jour, unepart relativement petite <strong>des</strong> affaires.Coûts salariaux : digérables ?Sans avoir recours aux primes ou subsi<strong>des</strong>,cela serait difficilement supportable,<strong>pour</strong> nous. Il faut parfaitementles estimer quant à la rentabilité del’entreprise et connaître tout aussiprécisément… les manières de lesdiminuer ||En collaboration avec :Informations pratiques :Ichec PME propose de octobre à mars,un cycle spécial <strong>pour</strong> PME en croissance.Echanges d’e<strong>xp</strong>ériences, informationspratiques, conseils d’e<strong>xp</strong>erts dans unesprit de partage.Plus d’infos sur www.ichec-pme.org


72 DEMAIN || HUMOURManager mode d’emploi Auteur : Dehaes © Dupuis, 2005

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