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➜ é d i t oCe huitièmenuméro de notrejournal en ligneest consacré à unposte un peu particulier: les gardiensde but. Piècemaîtresse au seind’une équipe, legardien est toutde même un élément à part. Réputée pourses gardiens de haut niveau, la France s’intéressede plus en plus à la formation deces coéquipiers hors pairs.Dans ce numéro, nous sommes donc allésà la rencontre de gardiens de but professionnelet amateur ainsi que d’entraîneursspécifiques pour essayer de mieuxcomprendre ce poste. Nous avons égalementeffectué un petit retour en arrière surl’évolution des règles liées à ce poste grâceà Sébastien Renault.Le beach soccer sera aussi à l’honneurdans ce numéro avec un zoom sur la deuxièmeédition du Beach Soccer Ligue, qui semet actuellement en place à travers toutela région. Notre page partenaire reviendrasur le partenariat entre la Ligue de <strong>Football</strong>d’<strong>Aquitain</strong>e et le Crédit Agricole d’<strong>Aquitain</strong>e,un partenariat qui dure depuis plusde 30 ans !Bonne lecture et rendez-vous au mois dejuin pour le dernier numéro de la saison !Pierre Soubabère,président de la Ligue de footballd’<strong>Aquitain</strong>eL’invité de Foot <strong>Aquitain</strong>Bernard MichelenaAujourd’hui, les gardiens sont completsCe numéro de foot aquitain est consacré aux gardiens debut. Vous avez été le dernier rempart des Girondins deBordeaux de 1966 à 1972. Pouvez-vous nous expliquerpourquoi vous vous êtes tourné vers ce postesi particulier ?En vrai basque que je suis, j’ai toujours été attirépar les jeux à la main comme la pelote, le rugby,le basket et le volley. Ce n’est que tard, vers l’âgede 15 ans que je me suis retrouvé dans les cages del’Aviron Bayonnais. J’ai ensuite rejoint le BEC pour finalementaller aux Girondins de Bordeaux.En tant qu’ancien gardien de but, quel regard portez-voussur l’évolution de ce poste ?Il y a une chose qui a énormémentchangé depuis mon époque. Il s’agitbien évidemment du jeu au pied.Aujourd’hui les gardiens sont beaucoupplus complets et se doiventd’avoir un jeu au pied performant.Je regarde avec beaucoup d’attentionles gardiens de but que je peux voir jouer. Je prends même du plaisir à aller en avanceau stade pour voir les gardiens s’échauffer. Personnellement j’aime les gardiens avec beaucoupde charisme. Je pense que Cédric Carrasso fait parti de ceux-là. Depuis qu’il est auxGirondins, il ne cesse de progresser et continue à nous sauver des matchs.Quelles préconisations pouvez-vous donner en ce qui concerne la formation des gardiensde but ?Pour ma part, je pense que les gardiens devraient participer à au moins 50 % de la séanceavec les joueurs de champ. L’intérêt est multiple. D’une part cela lui permettrait d’améliorerson jeu au pied qui est très important, mais cela permettrait aussi aux gardiens de mieuxconnaître ses coéquipiers, de mieux comprendre le jeu. Il faut éviter que les gardiens soientdéconnectés du groupe. À côté de cela, il est évident que les gardiens doivent continuer àavoir un travail spécifique basé sur la répétition des gammes.: Propos recueillis par Kevin MorlighemFoot <strong>Aquitain</strong>En brefLes sélections dela LFAq sur le pontLes vacances scolaires de printempssont toujours un moment fort de lasaison pour nos sélections jeunes.Alors que la sélection U16-U17 prendrala direction de l’Allemagne pourle traditionnel échange avec le Landde Hesse, les sélections U15 garçonset filles auront rendez-vous avec laCoupe Nationale. Direction Clairefontainepour les garçons et Vichypour les filles. Ces dernières tenterontde défendre leur titre de vice-championnesde France et pourquoi pasviser plus haut !Retour sur…Le label école fémininede footballLe club de Dax Avenir a reçu le 26 marsdernier le label «école féminine de football».Il est le premier club aquitain à décrochercette certification mise en placeconjointement par la FFF et les magasinsCarrefour. Lancé cette saison pour la premièrefois, ce label vise à récompenseret encourager les clubs qui se structurentdans l’accueil des féminines. Dynamiquesur le plan régional depuis de nombreusesannées, le club de Dax Avenir ne cesse demultiplier ses efforts pour permettre auxjeunes filles de pouvoir assouvir leur passion.Dirigeants et joueuses ont ainsi reçuofficiellement le label fédéral des mainsde Pierre Soubabère, président de la Liguede <strong>Football</strong> d’<strong>Aquitain</strong>e, et de RaymondKopa, ballon d’or en 1958 à la mi-tempsde la rencontre France-Suisse, organisée àDax dans le cadre du Tour Elite U17. Félicitationsà toutes et tous !2


DossierGardien de butun POSTE pas commeles AUTRESHumilité, exigence dansle travail, concentration,technique… Le poste degardien de but requiertaujourd’hui un arsenalde compétences. Classéà part dans une équipe, ilreste celui qui peut fairegagner ou perdre unmatch…Il est seul. Le dernier rempart. S’il est sollicité une fois dansle match, il doit être décisif. Le gardien de but est un posteà part, particulier. Certains disent qu’il faut être « malade »,d’autres qu’il n’y a pas de grandes équipes sans grandgardien de but. Il est vrai que l’histoire nous a montréque cette équation avait une part de vérité…Foot <strong>Aquitain</strong>3


DossierGardien de but» Suite de la page 4Pouvez-vous nous dire quel est le pire ennemi dugardien de but ?Oh, le pire ennemi, je vais dire le vent ! Il changebeaucoup les trajectoires et complique la lecturedes frappes et des centres. Le vent, c’est vraimentquelque chose que l’on n’aime pas trop en général !Au fil des années, quelles évolutions du poste degardien avez-vous constaté ?On va dire que j’ai connu la fin de la règle où l’onautorisait la prise à la main du gardien sur une passeen retrait de ton équipe. À partir de ce moment-là, ily a eu une évolution du poste en lui-même. Le gardiendevient de plus en plus complet, il commence,petit à petit, à se déplacer de plus en plus loin dansla zone, il participe plus au jeu, il devient de plus enplus un joueur de champ, avec un gros travail du jeuau pied. On le voit de plus en plus dans certaineséquipes, on se sert beaucoup du gardien pourconstruire et ça, c’est très bien.Pouvez-vous adresser un mot aux jeunes gardiensaquitains qui vous suivent et s’identifient parfois ?Je veux leur dire qu’ils continuent de venir au stadenous encourager et me soutenir. C’est vrai que j’aibeaucoup de petits jeunes gardiens qui me laissentsouvent des mots et des encouragements, je les remercieet je les encourage à continuer à ce poste degardien de but, parce que c’est vraiment un postetrès intéressant.: Propos recueillis par Damien BonnaveL’é c l a i ra g e d e …Philippe Bergeroo, ancien gardien internationalQuel regard portez-vous sur ce poste ?Je pense premièrement que le postede gardien de but est un poste qui aénormément évolué. Plus les annéespassent, plus les joueurs enface sont plus forts, frappentplus fort, sontplus techniques.Le gardien de butdoit s’adapter àtous ces nouveauxparamètres quiparfois ne sont pasévidents à gérer.Un exemple concret,celui des ballons. Lesnouveaux ballons instauréspour qu’il y ait plus de butssont une difficulté technique pour lesgardiens de but. La lecture des trajectoiresest très difficile aujourd’hui, cequi était moins le cas auparavant.Ensuite, je pense que ce poste siparticulier demande une formationFoot <strong>Aquitain</strong>spécifique. Il est primordial pour ungardien de but d’avoir une excellentecoordination. C’est la base. Je pensepersonnellement que cet apprentissagedoit passer par lapratique d’autres sportsqui permettent detravailler cette coordination.Beaucoupde gardiens sontpassés dans lesbuts sur le tard.Pour ma part, j’aicommencé à jouer© FFFgardien à l’âge de 16ans. Avant cela, j’ai pratiquéla pelote basque,le judo et le rugby. Ces troissports m’ont permis d’acquérir desnotions de déplacement, de lecturede trajectoire et de toucher de balle.À partir de cela, il est plus facile deformer un gardien de but. Il est vraiqu’aujourd’hui il est plus difficile depratiquer différents sports. Mais l’entraîneurde gardien, lors de l’échauffementdoit permettre de diversifierles exercices.Quelles évolutions du travail spécifiqueavez-vous remarqué ?Je pense que le poste de gardien debut est plus complet et que son travailne se limite plus aux prises deballe. Aujourd’hui, le gardien de butest un véritable libéro, il doit être capabled’orienter le jeu, le ralentir, l’accélérer,et cela passe par un très bonjeu au pied. Ce poste est particulier, jel’assimile à un sport individuel dansun sport collectif. Le travail mentalest aussi très important, il veut gardersa « maison » à tout prix. Le gardienest un guerrier qui mettra parfois latête là ou d’autres ne mettraient pasles mains. Il a une énorme responsabilité,celle de ne pas faire perdre sonéquipe.5


DossierGardien de but» Suite de la page 6Pouvez-vous nous décrire le profil de chacun, sesqualités et ses défauts ?Y. G. - Mathieu a de l’envergure donc je dirais qu’ilest aussi à l’aise en l’air qu’au sol. Il progresse au fildes jours grâce aux spécifiques à Anglet et devientrégulier dans ses performancesM. G. - Yannick a une grosse expérience du bon niveaudonc forcément il voit assez bien ce que vafaire l’adversaire, notamment sur sa ligne où il esttrès bon. Il a également un bon jeu au pied et est assezserein dans les airs. Son plus gros défaut est dene pas réussir à faire des pompes à l’entraînement…Mais bon, tout le monde le sait dans le groupe, il nerisque pas de se faire chambrer (rires).Au niveau de la relance, qui a les pieds les plus carrés?M. G. - Je pense qu’il est meilleur que moi au niveaude la précision.Y. G. - Ça dépend des matchs. Je pense qu’on n’estpas trop mauvais tous les deux avec nos pieds.Quelles sont selon vous les qualités pour être un bongardien ?M. G. - Il faut avoir un bon mental car ce n’est pastoujours facile d’assumer les responsabilités qu’on aà ce poste. Ensuite, il faut bien sûr avoir une bonneanalyse des trajectoires et être le plus explosif possibleau moment de la frappe.Y. G. - Je pense qu’il faut avoir confiance en soi et enses qualités. C’est un poste particulier où les erreursse payent cash et peuvent avoir un impact direct surle résultat donc il ne faut pas gamberger.Quel est le pire ennemi pour un gardien ?M. G. - Aujourd’hui, le pire ennemi pour un gardienest sûrement les nouveaux ballons car ils ont parfoisdes trajectoires vraiment bizarres mais il fautfaire avec et être vigilant au maximum.Y. G. - Au niveau de la météo, c’est le soleil. Pire quele vent, le fait de perdre le ballon des yeux l’espaced’une seconde peut avoir de grosses conséquences.Sinon je dirai le doute. Dans certaines périodes il estdifficile d’être décisif et il faut donc savoir rebondir.: Propos recueillis par Damien Bonnaver e b o n dYannick Gruel» Age : 30 ans» Date de naissance : 16 février 1982» Lieu de naissance : Oloron (P.-A.)» Taille : 1,85 m» Poids : 84 kg» Poste : Gardien» Club actuel : Genets d’Angletdepuis la saison 2004/2005.Mathieu Gruel» Age : 25 ans» Date de naissance : 11 février 1987» Lieu de naissance : Oloron (P.-A.)» Taille : 1,84 m» Poids : 85 kg» Poste : Gardien» Club actuel : Genets d’Angletdepuis la saison 2011/2012.Foot <strong>Aquitain</strong>7


DossierGardien de butles pyrénées-atlantiquesperfectionnent leurs derniers rempartsDepuis 4 ans, le District des Pyrénées-Atlantiques a mis en place un suivi dujeune gardien, un perfectionnement,à destination de tous ses clubs et desjoueurs nés en 1998/1999/2000. Unevolonté de la commission techniquedépartementale mise en place par PeïoSarratia (ancien CTD), que StéphaneAdamietz (nouveau CTD) continue defaire vivre.Pour son fonctionnement, le Districtdes P.-A. peut compter sur des intervenantsde qualité qui couvrent trois secteursdu district. Jacques Leglib, gardiendu Pau FC durant de nombreusesannées, intervient sur le secteur dePau. Il est épaulé par Nelson Palma encharge des gardiens à la section sportived’Artix. Ils n’ont pas moins de 20jeunes gardiens sous leur houlette, unchiffre en constante évolution.» Lire la suite en page 11Foot <strong>Aquitain</strong>10


DossierGardien de but» Suite de la page 10Pour le secteur du Pays basque, le district des Pyrénées-Atlantiquespeut compter sur Gilles Cocher,éducateur auprès des gardiens de la section sportivede Biarritz, quiDes interventions)de qualité au servicedes jeunes gardiensintervient dansce secteur auprèsd’une douzainede jeunes derniersremparts. Enfin, lesecteur d’Orthez et sa dizaine de jeunes gardiens reçoitles conseils d’Angel Serrano, pour le plus grandbonheur des licenciés présents en nombre chaqueaprès-midi de perfectionnement.La grosse expérience des intervenants cités ci-dessuspermet d’apporter un vrai plus à ces jeunes gardiens,mais aussi à leurs clubs qui n’ont pas toujoursles moyens de faire s’entraîner et évoluer leurs jeunesgardiens. Tous ces intervenants ont même suivi unmodule complémentaire, « un spécifique gardien »en coordination avec l’équipe technique régionale.Cette préformation est de plus en plus demandéepar les clubs, mais aussi par les joueurs qui se rendentchaque année plus nombreux à ces séances detravail.Bravo donc au district des Pyrénées-Atlantiqueset à sa commission technique pour cette initiative.D’ailleurs, dans le même esprit, cette commissionorganise également des séances spécifiques à destinationsdes jeunes attaquants du département. Laboucle est bouclée…: Damien Bonnavezoom - l’avis des techniciensGilles CochetAncien gardien, aujourd’hui en charge à la section sportivede Biarritz (64) des jeunes gardiens de but et intervenanttechnique sur le secteur pays basque.Je propose les lundis soirs une initiation pour les jeunesgardiens, conformément à la volonté de la commissiontechnique de Pyrénées Atlantiques et je trouve cetteinitiative « fantastique ». Je suis même favorable à unapprofondissement de cette idée, avec à la clé, encoreplus de séances (8 environ pour l’instant). On sent bienque les jeunes sont demandeurs. Pour certains jeunesgardiens ces séances sont de la découverte, pour d’autresun approfondissement, mais chacun s’accorde à dire qu’ilfaudrait accentuer le nombre de séances pour pouvoir lesemmener à une réelle progression. Effectivement on serend bien compte que beaucoup sont parachutés gardiensdans leurs clubs, sans réelles bases, ni même d’entraînementsspécifiques. Notre initiation permet d’aborder lesbasiques de ce poste spécifique, à savoir les déplacements(pas chassés, pas croisés) et les prises de balles. Durantces séances techniques, on voit bien chez certains un réelpotentiel qu’il serait bon de leur permettre de développer.Ces séances sont dans l’intérêt des gosses, et il serait judicieuxque tous les clubs jouent le jeu, car ce sont de vraispetits plus que j’apporte à ces gardiens, c’est vraiment unepassion que je veux transmettre.Nelson Da PalmaAncien gardien, aujourd’hui en charge à la section sportived’Artix (64) des jeunes gardiens de but et intervenanttechnique sur le secteur de Pau.Avec Jacky Leglib (gardien du Pau FC), on anime desinterventions techniques, environ 8 séances sur l’année,les lundis soirs. On essaye, dans le contenu, de proposerdes séances où le plaisir est roi. On travaille sur deuxgroupes de niveau semblable, avec des contenus propresau gardien de but : la prise de balle, les plongeons, larelance, la coordination et les déplacements… Le problèmec’est que 8 séances c’est bien, mais c’est peu à lafois ! Le but est de donner goût aux jeunes gardiens, quin’ont que rarement des entraînements spécifiques dansleurs clubs respectifs. La chose la plus importante, c’estque les gamins ont l’air réellement ravis ! Ça fait vraimentplaisir… Il faut continuer cette initiative technique et jesuis même favorable à ce que l’on propose encore plus deséances pour amener ces jeunes à une nette progressionet encourager les vocations !Foot <strong>Aquitain</strong>11


DossierGardien de butLe Pôle Espoirs met l’ accent sur les gardiensNicolas Ardouin, gardien au Stade Bordelais (CFA2),est intervenant technique auprès des gardiens duPôle Espoirs aquitain. « J’interviens 3 fois par semaine,le mardi, mercredi et jeudi, auprès des jeunes gardiens(1998) du pôle espoirs, pour des séances de 1 h 30 environ». Durant ces séances, les jeunes travaillenttoutes les gammes techniques spécifiques au gardiende but. Ce travail permet de développer leursqualités et leur potentiel.« L’an dernier les gardiens du Pôle Espoirs avaient lachance d’évoluer sous la houlette de Franck Manteauxaujourd’hui à plein-temps sur les pros des Girondins.Mais le désir de les faire évoluer sur place (CREPS) pourdes contraintes de mobilités, m’a permis de prendremes fonctions avec un grand plaisir ».En tant qu’ancien gardien professionnel, Nicolas Ardouinconsidère ces spécifiques comme une vraievaleur ajoutée pour ces jeunes. « Mon interventionpermet de leur donner les meilleurs atouts d’un pointde vue technique et psychologique pour aborder le particularismede ce poste ».la demande en forte hausse ❱ Car aujourd’huion parle même de la notion de « gardien dechamp », tellement le jeu au pied et la participationau jeu ont pris une part importante. De ce fait, lesjeunes travaillent beaucoup la relance, le contrôlede balle et les techniques de frappe de balle. « J’aimebien les faire participer en tant que frappeur durant lespécifique ». Les séances proposées sont assez variéeset complètes, puisque les jeunes regagnentles buts dans les phases jouées. « Il est important dene pas faire que du spécifique, mais aussi du jeu, car leplus important c’est le match, la compétition, il faut lesmettre en situation ».Durant les vacances scolaires, Nicolas Ardouin intervientaussi auprès de son club, où ont été mis enplace des stages de gardiens de but pour tous. En févrierdernier, pas moins de 35 gardiens, de U9 à U18se sont présentés à ce stage. « Ils sont de plus en plusnombreux et vraiment demandeurs. Les jeunes viennentde tous les clubs d’<strong>Aquitain</strong>e et ont la chance d’êtreencadrés par des intervenants de qualité. Tous les éducateursqui interviennent sont forcément des gardiens.Pour moi, seul un gardien peut entraîner un gardien,notamment en terme de ressenti ».Nicolas passe actuellement à Clairefontaine un certificatd’entraîneur de gardiens de but, dispensé pardes entraîneurs nationaux comme Bruno Martini etFranck Raviot, sur un rythme de 4 modules de 3 jours.« Ce diplôme me permettra d’intervenir dans le cadre destructures professionnelles et de centres de formation,mais aussi d’apporter une plus grande qualité d’interventionauprès des jeunes du pôle ».: Damien Bonnaver e b o n dInitiative semblable dans les LandesMickael Wagret, ancien gardien de but, est intervenant technique auprès de gardiens de butlandais depuis 2008. L’idée de l’équipe technique était de mettre en place auprès des gardienslandais un centre de perfectionnement avec des interventions pédagogiques et techniques. Audépart ce plan se voulait légèrement élitiste, avec une détection, et à destinations des gardiensdes sélections départementales. Mais en réalité, suite à une forte demande, il y a eu une évolution,puisque l’action proposée s’adresse principalement aux jeunes gardiens dépourvus de spécifiquesdans leurs clubs respectifs. « Il fallait emmener une offre supplémentaire sur le département,ce qu’a très bien compris notre district ». Un découpage nord/sud permet un maillage du territoireet permet des interventions chaque semaine. « Je m’occupe en général d’une dizaine d’enfants parséances. Des jeunes nés entre 1999 et 2000. Ce nombre permet un réel suivi des jeunes, on essaye de nepas surcharger malgré une forte demande. D’ailleurs avec le District, nous proposons une interventionpédagogique, sous forme d’une formation découverte à destination d’éducateurs en recherche d’informations,et de connaissances, sur le spécifique gardien ».Foot <strong>Aquitain</strong>12


DossierGardien de butProfession : gardien de futsal !La venue de l’équipe de France U21Futsal fut l’occasion de s’intéresser aurôle du gardien en salle. Embarquementpour la découverte d’un poste àpart avec Thomas Bartolini, l’entraîneurdes gardiens de l’équipe de France espoirs.Le poste de gardien de but Futsal, unposte à part ?L’objectif est le même, ne pas prendrede buts ! Au niveau du gardien cela n’arien à voir avec le foot traditionnel à 11.On travaille plus sur la vitesse de réaction.Par contre on trouvera moins detravail aérien, puisque les trajectoireshautes sont beaucoup moins présentesque dans le jeu à 11. Pas ou peude travail de prise de balle, puisque letravail ne consiste pas à bloquer, maissimplement à repousser le ballon. Unechose très importante à travailler, c’est le cadrage, laréduction des angles de tirs, en apprenant à réduirela distance de tir« En futsal, il faut)aller vite dansles déplacements »entre le frappeuret le gardien. La vivacité,la vitesse deréaction et d’intervention,un travailde déplacements, tout ce qu’on appelle la maîtrisedes appuis dans les 6 axes de la psychomotricité.Y a-t-il un profil particulier ?Par rapport à la pratique en extérieur, on a différentstypes de gardiens en salles (grands, moins grands).Ce qui est très important c’est d’aller vite dans lesdéplacements et on revient toujours sur le travail decadrage, car le gardien doit se déplacer vite vers lefrappeur. Il n’y a pas de morphologie type, la vivacitédu gardien fait son profil. Comme le jeu aérien estmoins prononcé, la taille n’est pas un critère de choix.Faut-il des capacités mentales particulières ?Il faut avoir horreur de prendre des buts et se donnerle challenge avant chaque match de tout faire pourempêcher l’adversaire de faire trembler les filets. Jeprécise tout de suite, qu’on nous parle souvent duhand, mais les trajectoires ne sont pas les mêmes. Auhand on va trouver des trajectoires qui arrivent dehaut en bas, alors qu’en Futsal ce sont généralementdes trajectoires de bas en haut !© FFFFoot <strong>Aquitain</strong>13


PartenaireLe crédit agricole, fidèle partenairePartenaire depuis plus de30 ans du foot aquitain,la banque verte seraune nouvelle fois à nos côtéspour l’organisation del’assemblée fédérale.Le Crédit agricole d’<strong>Aquitain</strong>e estavant tout une banque de proximité,outre nos nombreuses agences répartiessur tout notre territoire, enGironde, dans les Landes et le Lot-et-Garonne,cette proximité se retrouve aussi dans le choixde nos partenariats.Effectivement, le Crédit agricole est le partenairehistorique du football et ce depuisplus de 30 ans. Outre le partenariat que nous avons avecl’équipe de France, et localement avec les Girondins deBordeaux, nous sommes très impliqués dans la vie associativefootballistique. Notre nouvelle signature « CréditAgricole partenaire de tous les footballs » illustre très biennotre positionnement.Accompagner tous les footballsLa coupe Gambardella, la journée nationale des débutants,et le Mozaïc <strong>Football</strong> « Challenge de l’offensive », nouspermettent d’accompagner ainsi le football amateur et lesclubs associatifs de nos 3 départements (Gironde, Landeset Lot et Garonne).En <strong>Aquitain</strong>e nous avons créé la carte des Girondins,dans le cadre de notre partenariat avec les Girondins deBordeaux, tout simplement pour permettre à nos clientsaficionados, d’arborer une carte bancaire aux couleursde l’équipe qu’ils soutiennent et d’obtenir ainsi des tarifspréférentiels dans les boutiques des Girondins ou (et) depayer en plusieurs fois sans frais l’abonnement annuel austade Chaban Delmas.On nous demande souvent : « Pourquoi le football ? »Connaissez-vous un sport d’équipe plus populaire ? Aussiaccessible ? Qui se joue dans la cour des écoles de tous lespays ? Le football est fédérateur et est présent partout, leCrédit agricole aussi…L’équipe du Crédit agricole d’<strong>Aquitain</strong>eFoot <strong>Aquitain</strong>14


Zoom sur un club…st-sernin réveille les valeurs du footCe club du Lot-et-Garonnemultiplie les actionscitoyennes pour promouvoirle football.Crée en 1942 par le curé du village,quelques habitants et quelquesrésistants, le club du Réveil SportifSaint-Sernin était alors un clubde foot mais aussi de gym qui s’appelait « LeCoq Gaulois ». Situé dans une zone rurale duLot-et-Garonne, Saint-Sernin compte 400 habitantset le club posséda durant plusieursannées qu’une seule équipe seniors. Ce n’est que dans lesannées quatre-vingt qu’une deuxième équipe seniors voitle jour.En 2001, c’est un tournant pour le club qui décide decréer une école de foot ! « Nous avons tout de suite voulunous démarquer face aux différentes activités proposées surla communauté de commune du Pays de Duras » expliqueSébastien Monglun, aujourd’hui responsable techniquedes jeunes et secrétaire après avoir porté toutes les casquettesau sein de ce club. Il est vrai qu’avec 17 communes« concurrentes » et pas mois de 21 associations sportives limitrophesil fallait se démarquer pour survivre… Le RéveilSportif Saint-Sernin trancha : « Nous avons souhaité axernotre politique de club sur des valeurs éducatives simples,comme le respect, et la tolérance sans donner d’importanceaux résultats ».Des paroles… et des actes !Des actes concrets le Réveil Sportif Saint-Sernin en réaliseconstamment, et transforme chaque événement en« acte citoyenne ». À l’image de son tournoi annuel desjeunes que le club organisera le 8 mai prochain et qui affichecomplet. « Malheureusement on ne peut pas satisfairetoutes les demandes d’inscription ! » Car ce tournoi revêtcertains aspects insolites, « puisque le club souhaite collerà l’actualité, on a donc rebaptisé le tournoi ”Championnatd’Europe” et toutes les équipes seront tirées au sort le matinpour représenter une Nation pour toute la journée ». MaisFoot <strong>Aquitain</strong>aussi un aspect citoyen, puisque la cérémonie des récompensesverra des champions (nationaux, internationaux,européens et mondiaux) Lot-et-Garonnais remettre lesprix, « sous les yeux ébahis des enfants » se félicite SébastienMonglun. D’ailleurs la recette récoltée sur le tournoi seraentièrement reversée à l’Institut Bergonié, afin se sensibiliserles jeunes à cette cause, et de maintenir les espoirs desmalades du cancer en participant d’une certaine manièreà la recherche.En 2006, le club avait déjà été récompensé pour avoir rédigéla Charte « On parle tous football », que le président dela FFF de l’époque, M. Escalettes, était venu récompenser.Ce dernier n’hésita d’ailleurs pas, de souligner l’enthousiasmeavec lequel le Réveil Sportif Saint-Sernin prône desvaleurs éducatives fortes.L’école de foot est quant à elle labélisé par la FFF « Labelqualité FFF ». Une belle fierté pour ce club de seulement140 licenciés qui présente tout de même une équipe danschaque catégorie d’âges (du débutant aux vétérans, enpassant par les féminines) et qui peut compter sur unebonne dizaine de dirigeants fidèles, qui œuvrent eux aussià un football citoyen.Autre exemple, depuis 3 ans le club est un « club pilote dela Fondation du <strong>Football</strong> » pour le District Lot-et-Garonne.Cette action consiste donc à mener au sein du club et adestination des jeunes, des opérations de sensibilisationsur les thèmes suivants : le respect, l’arbitrage et le fairplay,l’égalité des chances, l’engagement citoyen, et l’écocitoyenneté.Des actions « assez faciles » pour un club pareil,tant les valeurs prônées au travers de la Fondation serapprochent de ses axes de réflexions. : D. B.15


Actualitécoup de projecteursur le tour elite u17Le District des Landes a accueillidernièrement cette compétition quia vu la qualification de la France.« Ils sont chaleureux, simples et authentiques ». Voilàles propos tenus quelques minutes après la qualificationfrançaise dans les couloirs montois parJ.-C. Giuntini, l’affable entraîneur de l’équipe deFrance. Celui-ci rendait ainsi un vibrant hommage aux bénévolesdu président Claude Augey, pour l’organisation duTour élite U17, dans les Landes. Un tournoi qui a souri auxbleuets français, se qualifiant pour la sixième année consécutivepour disputer la phase finale du Championnat d’Europequi aura lieu en Slovénie début mai.Organisation parfaite !Organisation parfaite, préparation minutieuse de cettecompétition pour les Coqs sur les magnifiques installationscapbretonnaises, tout était réuni pour la réussitefinale lors de cette compétition plutôt relevée. D’ailleursle public ne s’y est pas trompé, puisque nombreux, sousun soleil radieux, il a souvent vibré devant les exploits deces jeunes espoirs. L’occasion pour Philippe Lanneau, leconseiller technique régional auprès de la Ligue d’<strong>Aquitain</strong>e,de donner son avis de technicien sur les quatre participants(lire ci-dessous).Michel Lacrouts» FranceLa France a présenté un groupe de qualité, elle possédaitun niveau technique supérieur. Mais ce qui est intéressant,par rapport aux années précédentes, c’est l’enthousiasme,le bon état d’esprit des joueurs qui ont tenté, créé et ontété soucieux de présenter un véritable spectacle. Le bémolest le manque de constance et baisse de régime sur90 minutes.Meilleurs joueurs : 5 à 6 au-dessus du lot, notamment Martial(attaquant) et Chamlal (milieu).» ItalieCette nation a été victime de la stratégie et du système,surtout sur la rencontre d’ouverture, ou elle a manquéd’enthousiasme et d’esprit d’entreprise.Meilleurs joueurs : Piccinochi (Milieu de terrain) et Costa (arrièrelatéral).» SuèdeLe finaliste a présenté un groupe qui a l’habitude d’évoluerensemble avec une défense très organisée et disciplinée.Par contre, offensivement le manque de créativité s’est faitsentir, avec un seul attaquant de pointe, Kouakou.Meilleurs Joueurs : Kouakou (attaquant) et Skandek (Défenseurcentral).» SuisseLe groupe a semblé vite s’émousser au fur et à mesure desrencontres.Meilleur Joueur : Tarashav (attaquant).Foot <strong>Aquitain</strong>16


Foot diversifiéà la découverte de beach soccer ligueLa Ligue de footballd’<strong>Aquitain</strong>e lancela deuxième édition.Fort d’une première édition qui avait connu unfranc succès auprès de ses participants, la Liguede football d’<strong>Aquitain</strong>e lance cette année la deuxièmeédition de la Beach Soccer Ligue. Ce sontsix équipes qui s’affronteront le 10 juin lors de la finale régionaledu foot diversifié qui se déroulera sur le superbecomplexe de Saint-Médard. Le vainqueur succédera àl’équipe des Girondins de Bordeaux qui avait validé leurbillet pour les phases finales nationales à Aix-en-Provence,l’an dernier. L’organisation est simple. Des phases qualificativesdans les districts sont organisées pour dégager uneéquipe qui participera à la phase finale régionale. Le comitéde gironde, lui, permettra à une équipe de représenterle département de la Gironde. Un championnat sera doncorganisé tous les lundis soir à Saint-Médard pour désignercette sixième équipe.Avoir un maximum d’équipesLes anciens des Girondins de BordeauxPour Serge Demarque, membre de la commission footdiversifié et plus particulièrement responsable du BeachSoccer en <strong>Aquitain</strong>e, le but est simple : « Nous souhaitonsque le maximum d’équipes participent aux phases qualificativesinterdistricts. Nous faisons parti des 4 ou 5 premièresligues à œuvrer pour le développement de ce sport. L’implicationd’Éric Cantona dans le développement de la disciplineces dernières années a amené les gens à s’intéresser de à cettepratique et le mouvement est suivi par les mairies qui font l’effortde s’équiper en terrain ».Aujourd’hui, l’<strong>Aquitain</strong>e compte pas moins de cinq sitesoù le Beach Soccer peut se pratiquer. C’est un début carla Beach Soccer Ligue n’est qu’à sa deuxième édition maisc’est déjà bien. Cette variante de la pratique du footballest complémentaire de la pratique traditionnelle. Il s’agitdonc de prendre contact avec les responsables dans lesdistricts pour inscrire une équipe et concourir pour le titrede champion régional de Beach Soccer.: Kevin MorlighemContact :Pour la Gironde, Serge Dermarque au 06 27 37 37 76.Pour la Dordogne, Xavier Simonnet au 06 80 93 01 10.Pour les Landes, le Lot-et-Garonne, et les Pyrénées-Atlantiques,Philippe Lanneau au 06 15 15 07 09.◗ Dans la lucarne...Les cinq sites en <strong>Aquitain</strong>eL’US LormontLes mairies de Saint-Sevet, de Mareille, de la Teste,de Biganos et de Saint-Médard ont œuvré pour ledéveloppement du Beach Soccer en <strong>Aquitain</strong>e enconstruisant cinq aires de jeu. Ce dernier accueilleramême un match de la sélection nationale espoir trèsprochainement.Foot <strong>Aquitain</strong>17


Archives…andré gérard et les gardiens du templeNé le 7 mars 1911, dans le quartierbordelais de la Bastide, André Gérarda consacré sa vie au sport etparticulièrement au football.Enfant, André Gérard joue au ballon sur la placeCalixte Camelle avec ses copains. Mais pas questionpour lui de prendre place entre les deuxarbres qui servent de poteaux ! C’est l’époquedes premiers exploits des gardiens de la Ligue du Sud-Ouest, notamment ceux de la Vie au Grand Air du Médoc :Jean Girardeau et Garrigue, avec lesquels le club, basé àMérignac, atteint respectivement les demi-finales de lacoupe de France en 1919 et 1920.Le jeune Jacqz, révélé en finale de la coupe du Midi la saisonprécédente, défend, quant à lui, brillamment les butsde la VGAM lors de la conquête de son premier titre régionalen 1921, grâce à son adresse et son courage. En finalede la Ligue du Sud-ouest, il réussit même l’exploit de repousserun penalty du Bastidien Gros… avant que celui-ci,plus prompt que les défenseurs, ne reprenne victorieusementle ballon. Il ne faut pas oublier non plus Aussel (BordeauxAthletic Club) qui est lui sélectionné avec l’équipede la Ligue du Sud-ouest pour défier la terrible sélectionde Catalogne en février 1921 à Barcelone. Malgré les défaitessans appel subies par l’équipe régionale au maillotlie-de-vin (1-5 puis 1-3), le gardien du BAC s’impose souventavec brio face aux brillantes individualités catalanes.Avoir un maximum d’équipesEntré au Sporting Club Bastidienne à 14 ans comme ailiergauche, André Gérard doit remplacer au pied levé le gardien,blessé. Il ne quittera plus jamais les cages. La mêmeannée, en 1925, Lautar a le redoutable honneur de défendreles cages du Stade Bordelais au parc des sports deBordeaux face au Nacional Montevideo qui compte dansses rangs six champions olympiques et futurs championsdu Monde. Responsable sur le premier but uruguayen en© A. Gérardne quittant pas ses bois au-devant de l’attaquant, le gardienstadiste a su ensuite fort bien se tirer de situationscritiques. Les Uruguayens, grâce notamment aux fantaisiesde Jose Andrade, n’ont cependant pas eu à forcer leurtalent pour s’imposer (4-0).André Gérard, en 1933, à seulement 22 ans, vit les débutsdu professionnalisme avec le Sporting Bastidienne enDeuxième division interrégionale. Le club du présidentPujolle, battu d’entrée par l’AS Saint-Etienne (2-3) au stadeGalin, termine 7 e avec deux points d’avance sur la lanternerouge. La saison suivante, Gérard rejoint l’unique club professionnelautorisé à Bordeaux, le FC Hispano-Bastidien,né de la fusion forcée entre le SC Bastidienne et le DeportivoEspanol. Les défaites s’enchaînent, dont une sévère(12-0) avec Gérard… ailier droit, pour les Bordelais quitermineront 14 e sur 16. C’est la fin provisoire du footballprofessionnel à Bordeaux.Dans le même temps, le premier héros ganté des Girondins(appelés alors Sport Athlétique Bordelais-Girondinssuite à une fusion récente) se nomme Loustaud. En coupede France 1932, celui-ci fait des merveilles et, par sonsang-froid, son adresse et ses arrêts magnifiques, contribueà la qualification de son équipe, évoluant en divisiond’honneur, face au club parisien de l’US Suisse en 32 e definale (1-0). Loustaud retarde aussi longtemps l’échéanceen 8 e de finale face à l’ogre lillois, qui sera sacré championde France l’année suivante, lequel inscrira l’unique but dumatch sur, malheureusement, un de ses rares mauvais blocages.Foot <strong>Aquitain</strong>» Lire la suite en page 1918


Archives…En 1935, les Girondins, à la recherche d’un gardien de butsur la route du professionnalisme, pensent naturellementà André Gérard. Celui-ci, qui doit attendre un an avantd’être requalifié amateur, joue arrière dans l’équipe de…Bordeaux XIII en rugby à XIII. Il accepte la proposition desGirondins, une longue histoire d’amour vient de commencer.Il sera pendant huit saisons consécutives leur dernierrempart.Après le titre de champion de France amateur 1937, lesBordelais remportent la coupe de France 1941 en battantsuccessivement le Red Star, Toulouse et Fives. André Gérardest alors comparé à Julien Darui, qui n’est autre que legardien de l’équipe de France. Il termine sa carrière dansl’équipe fédérale de Bordeaux-Guyenne en 1943 dont il accepteramême le poste d’entraîneur en décembre. Il verraalors à l’œuvre Othon Barella, ancien gardien du Havre,avec lequel il atteint les demi-finales de la Coupe de France1944.Avoir un maximum d’équipesAprès deux saisons à Cognac, André Gérard revient en1947 pour entraîner des Girondins descendus en D2. Nonseulement, il va faire remonter le club parmi l’élite mais illui offre même le premier titre de champion de France en1950. Entraîneur durant dix saisons, il verra passer entre sesmains de sacrés phénomènes : Gustave Depoorter, anciendemi-gauche du BAC, ébéniste de formation, champion1950 ; Christian Villenave, champion du Monde militairesen 1948 et finaliste de la coupe de France 1952 ; Guy Astresses,né à Bordeaux en 1929 et formé aux Coqs Rouges,qui disputera à 21 ans seulement la finale de la coupe Latine1950 face au Benfica Lisbonne alors qu’il n’est encorequ’étudiant en dentaire, ou encore Pierre Bernard, repérépar André Gérard alors qu’il joue à Castres à 18 ans, voltigeuraudacieux à ses débuts à Bordeaux en 1954 avant deconnaître l’équipe de France et la gloire avec Saint-Etiennedans les années soixante.André Gérard reviendra encore donner un dernier coup demain aux Girondins de 1970 à 1972 avec sous ses ordresChristian Montès, Bernard Michelena, Pierre Rigoni ouencore le géant Philippe Bergeroo qu’il fait débuter enavril 1972 face à Saint-Étienne. Devenu ensuite directeursportif puis administrateur du club, il décède en 1994.D’autres grands portiers ont succédé à ces pionniers : deBergeroo à Carrasso, en passant par Dropsy ou Ramé. L’évolutiondes règles et du jeu les ont contraint à eux aussi évoluer,devenant autant l’ultime bouclier contre le principemême du jeu, celui de marquer des buts, que le premiercontre-attaquant grâce à des relances précises et rapides.Au tour maintenant d’Abdoulaye Keita, qui compte déjàune trentaine de sélections en équipe de France chez lesjeunes, et de Kevin Olimpa de se servir de ce précieux héritageafin de perpétuer la tradition des grands gardiensaquitains.: Sébastien Renault◗ Dans la lucarne...Évolution des règles du football ayantun impact sur le jeu du gardien de but» 1863 : la <strong>Football</strong> Association interdit le port du ballonavec les mains mais le toucher n’est condamné qu’en1869.» 1870 : le gardien de but devient le seul joueur autoriséà prendre le ballon à la main.» 1875 : la barre transversale, installée à 2.44 mètres,remplace le ruban.» 1891 : apparition des filets, intégrés au but, et dupenalty.» 1896 : l’utilisation des mains est restreinte à sonpropre camp puis, en 1912, à sa propre surface deréparation.» 1967 : interdiction de faire rebondir le ballon et de leprendre plusieurs fois à la main avant de dégager.» 1992 : interdiction de reprendre le ballon à la main surune passe au pied volontaire d’un partenaire.» 1997 : interdiction de reprendre le ballon à la main surune remise en touche d’un partenaire.» 2000 : le gardien dispose de 6 secondes pour remettreen jeu le ballon.Foot <strong>Aquitain</strong>19

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