Montage 12 2 - Les amis de l'Hopital Riviera-Chablais

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HôpinfoNUMÉRO 12 - NOVEMBRE 2009Bulletin d’information desAmis de l’Hôpital Riviera-ChablaisSommaire :Notre associationPourquoi et comment y adhérer ?Hôpital Riviera-ChablaisSignature de la convention intercantonale :interviews de MM. Pierre-Yves Maillard et Maurice Tornay,Chefs des Départements de la Santé vaudoise et valaisanneLe premier Conseil de l’établissementInterview de M. Marc DiserensDu nouveau dans la construction hospitalièreInterview de M. Patrick HeissatL’implantation d’un hôpitalInterview de M. le Prof. Antoine BaillyLa psychiatrie au cœur du réseau sanitaireInformations utilesRépartition des activités - Le corps médical à votre serviceUrgences - Dons et cotisations - ContactsHôpitalRiviera-ChablaisAprès les études,place au concoursd’architecture

HôpinfoNUMÉRO <strong>12</strong> - NOVEMBRE 2009Bulletin d’information <strong>de</strong>sAmis <strong>de</strong> l’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>Sommaire :Notre associationPourquoi et comment y adhérer ?Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>Signature <strong>de</strong> la convention intercantonale :interviews <strong>de</strong> MM. Pierre-Yves Maillard et Maurice Tornay,Chefs <strong>de</strong>s Départements <strong>de</strong> la Santé vaudoise et valaisanneLe premier Conseil <strong>de</strong> l’établissementInterview <strong>de</strong> M. Marc DiserensDu nouveau dans la construction hospitalièreInterview <strong>de</strong> M. Patrick HeissatL’implantation d’un hôpitalInterview <strong>de</strong> M. le Prof. Antoine BaillyLa psychiatrie au cœur du réseau sanitaireInformations utilesRépartition <strong>de</strong>s activités - Le corps médical à votre serviceUrgences - Dons et cotisations - ContactsHôpital<strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>Après les étu<strong>de</strong>s,place au concoursd’architecture


HôpInfo N° <strong>12</strong>Edition :Tirage :Graphisme :Impression :Reportages :Association <strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong> l’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>93 000 ex.pi-r-carré sàrl, LaveyI-press SA - MontreuxM. René Mathey - ChexbresHôpinfo


HôpInfo N° <strong>12</strong>EditorialRennaz, après les étu<strong>de</strong>s,place au concours d’architectureAlors que les Cantons <strong>de</strong> Vaud et du Valais ont signé laConvention Intercantonale définissant le périmètre <strong>de</strong> l’Hôpital<strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> et que les <strong>de</strong>ux Parlements ont débloqué les créditsd’étu<strong>de</strong>s, les Amis <strong>de</strong> l’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> tiennent à réaffirmerla nécessité <strong>de</strong> réaliser dans les meilleurs délais cet hôpital àRennaz, sur le terrain <strong>de</strong> la Grange <strong>de</strong>s Tilles, dont les multiplesétu<strong>de</strong>s ont largement démontré à plusieurs reprises tout le bienfondé<strong>de</strong> son emplacement.Pour l’ensemble <strong>de</strong> la <strong>Riviera</strong> et du <strong>Chablais</strong>, c’est uneopportunité unique d’améliorer la qualité <strong>de</strong>s soins qui serontprodigués à l’ensemble <strong>de</strong> la population et d’avoir un fort impactéconomique sur la région.Cette importante infrastructure entraînera un développementplus large <strong>de</strong> ce secteur qui fera très prochainement le lienentre l’agglomération <strong>de</strong> Villeneuve et celle <strong>de</strong> Rennaz et où lespréoccupations en matière <strong>de</strong> développement durable sont largementprises en compte. C’est un acte d’urbanisme et un nouvel essorpour cette partie charnière <strong>de</strong> notre région.La réussite d’un tel projet impose d’oublier les clivagescantonaux et les divergences communales.Par ailleurs, l’implantation d’un hôpital <strong>de</strong> cette importancepermettra <strong>de</strong> repenser entièrement l’accessibilité <strong>de</strong> cettezone en matière <strong>de</strong> transports publics.Dès lors, les Amis <strong>de</strong> l’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> encouragentson nouveau Conseil et les <strong>de</strong>ux Gouvernements à aller <strong>de</strong>l’avant dans ce projet si nécessaire à la couverture sanitaire <strong>de</strong> plus<strong>de</strong> 180'000 habitants.Ce futur hôpital constituera, à n’en pas douter, un traitd’union indispensable à l’avenir <strong>de</strong> la <strong>Riviera</strong> et du <strong>Chablais</strong>,méritant ainsi sa véritable vocation <strong>de</strong> servir une région dont lesenjeux sont fortement, voire intimement liés.J.-P. JotterandPrési<strong>de</strong>ntC. NicollierVice-Prési<strong>de</strong>nteO. ThétazVice-Prési<strong>de</strong>ntHôpinfo1


<strong>Les</strong> Amis <strong>de</strong> l’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>La vie <strong>de</strong> l’Association<strong>Les</strong> Amis <strong>de</strong>l'Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>M. Jean-Paul JotterandPrési<strong>de</strong>ntLe Comité <strong>de</strong>notre AssociationDes personnalités <strong>de</strong> toushorizons qui s’investissentet soutiennent activementla réalisation d’un Hôpital<strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>performant à Rennaz.M. Olivier ThétazVice-Prési<strong>de</strong>ntM me Claudine NicollierVice-Prési<strong>de</strong>nteM. Michel ChammartinSecrétaireM me Annie OgueyTrésorièreM. Bruno Gianini-RimaMembreEmpfangsschein / RécépisEinzahlung für / Versement pour / VAss. <strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong>l'Hôpital <strong>Riviera</strong>1860 AIGLEKonto / Compte /ContoCHFEinbezahlt von / VersM. Jean-Pierre MüllerMembreM. Ernest CardisMembreM. Pascal GrossMembre2Hôpinfo


Votre adhésion, si indispensable.Resserrer les liens entre l’Hôpital et la Populationet apporter son soutien à la réalisation <strong>de</strong>l’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> sont les objectifs prioritaires<strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong> l’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>.Participez vous aussi à cette belle aventure etmarquez votre soutien à un nouvel hôpital <strong>de</strong>qualité, au cœur du <strong>Chablais</strong> et <strong>de</strong> la <strong>Riviera</strong>,en <strong>de</strong>venant membre <strong>de</strong> notre Association.sé / Ricevuta Einzahlung Giro Versement Virement Versamento Girataersamento per Einzahlung für / Versement pour / Versamento per Zahlungszweck /Motif versement /Motivo versamento-<strong>Chablais</strong>Ass. <strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong>l'Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>1860 AIGLEKonto /Compte /ContoCHF• •Einbezahlt von / Versé par /Versato daAdhérez, c’est facile...Il vous suffit <strong>de</strong> vous inscrire :- sur notre site internet :www.<strong>amis</strong>hrc.ch- par courriel :info@<strong>amis</strong>hrc.ch- par le versement d’une cotisationannuelle minimale <strong>de</strong> Fr. 20.-,au moyen du bulletin <strong>de</strong> versementencarté au centre <strong>de</strong> ce numérod’Hôpinfo441.02A bientôt !é par /Versato daDie AnnahmestelleL’office <strong>de</strong> dépôtL’ufficio d’accettazione105<strong>Les</strong> Amis <strong>de</strong>l'Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>Hôpinfo 3


Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> à Rennaz Signature <strong>de</strong> la convention intercantonaleSignature <strong>de</strong> la convention intercantonaleInterview <strong>de</strong> Pierre-Yves MaillardConseiller d’Etat, Chef du Département<strong>de</strong> la Santé et <strong>de</strong> l’Action Sociale ducanton <strong>de</strong> VaudHomme d’action au caractère bien trempé, leConseiller d’État Pierre-Yves Maillard a bien vouluaccor<strong>de</strong>r un entretien à Hôpinfo sur la récentesignature <strong>de</strong> la convention intercantonale Vaud-Valais, qui pose la première « pierre » du futurHôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>.Que signifie pour vous la récente signature<strong>de</strong> la convention intercantonaleVaud-Valais ?A vrai dire, il s’agit <strong>de</strong> l’aboutissementd’un long processus et ce premier actene peut qu’être réjouissant. Il concrétisela volonté <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux Gouvernementsd’aller <strong>de</strong> l’avant, en osant proposer unevision à long terme d’une politique cohérente<strong>de</strong> la santé publique. Et qui plusest entre <strong>de</strong>ux cantons, certes voisinsgéographiquement, mais qui disposentd’une approche un peu différente, notammentdans la forme juridique <strong>de</strong> leurinfrastructure hospitalière. Dans ce cadre-là,on peut être reconnaissant à nos<strong>amis</strong> valaisans d’accepter d’investir <strong>de</strong>smoyens considérables hors <strong>de</strong>s limitesdu canton. De leur côté, les Vaudois ontaccepté une forme juridique différente<strong>de</strong> leurs autres hôpitaux <strong>de</strong> zone. En définitive,l’ouverture d’esprit et le dialoguedont ont fait preuve les différentsGouvernements qui se sont succédédans la gestion <strong>de</strong> ce dossier, avecl’ensemble <strong>de</strong>s partenaires <strong>de</strong> la santé,ont prévalu.N’oublions pas non plus que cetteconvention est le fruit d’une collaborationqui s’est instaurée <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreusesannées pour une meilleureorganisation <strong>de</strong> la santé dans le <strong>Chablais</strong>.La création, en 1998, <strong>de</strong> l’Hôpitaldu <strong>Chablais</strong> aura joué un rôle capital enpermettant la libre circulation <strong>de</strong>s patientsvaudois et valaisans, notammententre les sites d’Aigle et <strong>de</strong> Monthey,avec un certain succès.C’est un premier pas, mais il est capital.On connaît votre sensibilité aux aspectsliés au personnel. Qu’avez-vousprévu pour les collaborateurs <strong>de</strong>s établissementsactuels ?Il est vrai que l’ouverture du futur Hôpital<strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> aura <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>ncessur le personnel puisqu’il entraînerala fermeture d’un certain nombre <strong>de</strong> siteshospitaliers. Pour le canton <strong>de</strong> Vaud,je pense notamment à Montreux et àAigle.Bien que la construction <strong>de</strong>man<strong>de</strong>raencore un certain temps, les <strong>de</strong>ux conseilsd’Etat se sont d’ores et déjà engagésa ne procé<strong>de</strong>r à aucun licenciement,d’autant que la mise en activitéd’une telle structure ne se fera pas en unjour. D’aucuns seront affectés au nouvelhôpital, d’autres trouveront une activitécorrespondante dans les nouvelles affectations<strong>de</strong>s sites concernés (Centre <strong>de</strong>traitement et <strong>de</strong> réadaptation – CTR).Dans toutes les étapes futures, le dialoguesera le maître mot.Malgré les récentes interrogationssur son emplacement, confirmez-vous<strong>de</strong> le bâtir à Rennaz ?A mon avis, l’Office fédéral du développementterritorial s’est un peu rapi<strong>de</strong>mentému <strong>de</strong> cette décision. LeConseil d’État a déjà répondu à cettequestion. Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont déjà étémenées dont la <strong>de</strong>rnière (Albatros) a démontréle bien-fondé du choix <strong>de</strong> Rennaz.La réponse est donc claire, l’Hôpital<strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> se fera à Rennaz, maisnous savons que nous <strong>de</strong>vons sérieusementaméliorer la <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong> ce site parles transports publics. Une coordinationavec les <strong>de</strong>ux projets d’agglo-mérationconcernés sera menée à bien.Quelle est la prochaine étape politiquepour ce projet ?En accord avec le Gouvernement valaisan,le Conseil d’établissement a déjàété créé. Il est chargé, dans le respect <strong>de</strong>la Convention intercantonale, <strong>de</strong> lancerle concours d’architecture proprementdit et d’examiner l’ensemble d’étu<strong>de</strong>splus détaillées. Toutes ces phases sontnécessaires à l’établissement d’un budgetqui contiendra non seulement les frais<strong>de</strong> construction <strong>de</strong> l’hôpital (<strong>de</strong>puisl’achat et les échanges <strong>de</strong> terrains) maisaussi les coûts liés aux transports publics.Tous ces éléments sont indispensablesà la présentation d’un document détailléqui <strong>de</strong>vra obtenir l’aval <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Gouvernementset <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Parlementsquant au financement du projet <strong>de</strong> construction.L’idéal serait que le futur Hôpital<strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> voie le jour dès 2015.•4Hôpinfo


Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> à Rennaz Signature <strong>de</strong> la convention intercantonaleInterview <strong>de</strong> Maurice TornayConseiller d’Etat, Chef du Département <strong>de</strong>s finances,<strong>de</strong>s institutions et <strong>de</strong> la santé du canton du Valais<strong>Les</strong> informations du Chef du Département <strong>de</strong>sfinances, <strong>de</strong>s institutions et <strong>de</strong> la santé, MauriceTornay, montrent, à l’évi<strong>de</strong>nce, que la signature <strong>de</strong>la convention intercantonale n’est pas un vain mot.La volonté exprimée par le Conseiller d’État démontrebien que les <strong>de</strong>ux cantons travaillent à l’unissonpour une qualité optimale <strong>de</strong>s soins prodigués auxhabitants du <strong>Chablais</strong> valaisan et vaudois.Vous venez <strong>de</strong> prendre les rênes duDépartement <strong>de</strong> la Santé du cantondu Valais ; que vous inspire ce dossier?Il s’agit d’un dossier d’une gran<strong>de</strong> importance.Il façonnera le paysage hospitalier<strong>de</strong> la <strong>Riviera</strong> et du <strong>Chablais</strong> pourles 50 prochaines années au moins. Ceprojet est novateur et tient compte <strong>de</strong> lanécessité <strong>de</strong> regrouper les établissementshospitaliers afin d’assurer une meilleurequalité <strong>de</strong>s soins. Cette démarche est nécessairepour pouvoir disposer dans chaquediscipline médicale d’un nombre <strong>de</strong>patients suffisant afin que le personnelmédical puisse accomplir régulièrementles gestes techniques qui <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>plus en plus complexes. Ainsi, les 5 sites<strong>de</strong> soins somatiques aigus actuels (Samaritainet Provi<strong>de</strong>nce à Vevey, Montreux,Aigle et Monthey) serontremplacés par un seul site (Rennaz).La collaboration avec le canton <strong>de</strong>Vaud est-elle, cette fois, définitivement« ancrée » pour vous ?La collaboration avec le canton <strong>de</strong>Vaud existe <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années.Elle est le fruit d’un long processusqui a débuté en 1989 déjà avec les premièresétu<strong>de</strong>s sur l’organisation hospitalièredans le <strong>Chablais</strong>. Une premièreétape s’est concrétisée en 1998 avec lacréation <strong>de</strong> l’Hôpital du <strong>Chablais</strong>, la répartition<strong>de</strong>s disciplines entre les sites<strong>de</strong> soins somatiques aigus d’Aigle et <strong>de</strong>Monthey et l’instauration <strong>de</strong> la libre circulation<strong>de</strong>s patients entre le <strong>Chablais</strong>vaudois et valaisan.Entre 1998 et 2008, diverses étu<strong>de</strong>sont été réalisées en vue <strong>de</strong> l’extension<strong>de</strong> la collaboration à la <strong>Riviera</strong>. Ces étu<strong>de</strong>sont abouti à l’adoption <strong>de</strong> la conventionconstituant l’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> par les <strong>de</strong>ux Gouvernementset les <strong>de</strong>ux Parlements. La collaborationentre les <strong>de</strong>ux cantons est donc bien ancrée.En quoi les habitants du <strong>Chablais</strong>valaisan peuvent-ils se réjouir <strong>de</strong> laconstruction <strong>de</strong> ce nouvel hôpital ?L’apport principal pour la populationdu <strong>Chablais</strong> rési<strong>de</strong> dans la qualité <strong>de</strong> laprise en charge hospitalière. Il en va <strong>de</strong>même <strong>de</strong>s mesures prises dans les autresrégions du canton.En effet, l’objectif prioritaire <strong>de</strong> la planificationhospitalière valaisanne consisteà garantir <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong> qualité àl’ensemble <strong>de</strong> notre population. Cet objectifest inscrit dans notre législation etest à la base <strong>de</strong> toutes les réformes entreprisesen Valais. Après la création <strong>de</strong>l’Hôpital du <strong>Chablais</strong>, il y a eu la miseen place du Réseau Santé Valais (RSV)réunissant l’ensemble <strong>de</strong>s sites hospitaliersdu canton. Cette réorganisation apermis <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à un regroupement<strong>de</strong>s disciplines médicales et la création<strong>de</strong> centres <strong>de</strong> compétences, conditionsindispensables au maintien et au développement<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s soins.Nous continuons à adapter régulièrementnotre planification dans ce sens,au fur et à mesure <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s besoinset <strong>de</strong>s technologies. La création <strong>de</strong>l’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> constitue une<strong>de</strong>s prochaines gran<strong>de</strong>s étapes, avec lamo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong>s autres infrastructureshospitalières du canton.Qu’adviendra-t-il du site <strong>de</strong>l’Hôpital <strong>de</strong> Monthey ?Le site hospitalier <strong>de</strong> Monthey, <strong>de</strong> mêmeque celui <strong>de</strong> Vevey (Samaritain), serontconvertis en Centres <strong>de</strong> traitementet <strong>de</strong> réadaptation (CTR) <strong>de</strong> 75 lits chacun,avec antenne médico-chirurgicalepour le traitement <strong>de</strong>s petites urgences.Ces CTR feront partie <strong>de</strong> l’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>.Ils permettront notamment<strong>de</strong> réduire la durée <strong>de</strong> séjour ensoins somatiques aigus sur le site <strong>de</strong>Rennaz. <strong>Les</strong> patients seront en effettransférés vers les CTR pour les suites<strong>de</strong> traitement.Quelle est la prochaine étapepolitique que vous envisagez pour ceprojet ?Nous allons ces <strong>de</strong>ux prochaines annéesprocé<strong>de</strong>r au concours d’architectureet aux étu<strong>de</strong>s détaillées <strong>de</strong> façonà finaliser le projet <strong>de</strong> construction etétablir un budget détaillé.La prochaine étape politique seradonc la présentation aux <strong>de</strong>ux Gouvernements,puis aux <strong>de</strong>ux Parlements, duprojet <strong>de</strong> construction et <strong>de</strong> son financement.Une fois cette étape franchie, laconstruction pourra démarrer. Nous espéronsune ouverture à l’horizon 2015.Cependant, la récente remise en causedu choix du site <strong>de</strong> Rennaz pourrait retar<strong>de</strong>rle processus.Nous ferons notre possible pour évitertout retard et toute remise en cause <strong>de</strong>ce projet dont les fon<strong>de</strong>ments ont étéétudiés <strong>de</strong> façon approfondie <strong>de</strong>puisplus <strong>de</strong> 10 ans déjà. •Hôpinfo 5


<strong>Les</strong> structures se mettent en placeLe premier Conseil d’établissement <strong>de</strong>l’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong><strong>Les</strong> membres du premier Conseil d’établissement <strong>de</strong> l’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>.De gauche à droite : M. Jean-François Brunet, Prof. Francis-Luc Perret,M. Jean-Jacques Rey-Bellet, M me Hélène Brioschi-Levi, M. Marc Diserens,M me Annik Morier-Genoud, D r Georges Dupuis, M. Pierre Loison, D r Raymond PernetInterview <strong>de</strong> Marc DiserensMarc Diserens, ancienChef du Service <strong>de</strong> la SantéPublique du canton <strong>de</strong> Vauda accepté <strong>de</strong> répondre àquelques questions importantessur les différents aspectsliés à la réalisation dufutur Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> Vaud-Valais. Forcément« synthétique », ce chaleureuxentretien permettraaux lecteurs <strong>de</strong> se faire uneidée plus précise <strong>de</strong>s étapesà franchir <strong>de</strong> la conception àla réalisation d’un tel projet.Prési<strong>de</strong>nt du premier Conseil d’établissementAlors que vous avez été Chef du Service<strong>de</strong> la Santé Publique du canton <strong>de</strong> Vaud<strong>de</strong> nombreuses années, vous avez aussi« piloté » ce dossier pendant près <strong>de</strong> dixans. D’où vous vient cet enthousiasme ?Il est venu tout naturellement. D’abordje suis reconnaissant au Conseil d’État<strong>de</strong> m’avoir impliqué dans ce dossier. Ensuiteet même si ce n’est pas une missionfacile, je « baigne » dans la problématique<strong>de</strong>puis le début et c’est donc forcémententhousiasmant d’avoir lapossibilité d’aller jusqu’au bout. Il fautsavoir aussi qu’il y a eu <strong>de</strong>s débats incroyablementanimés. Il a fallu entretenirune forme <strong>de</strong> communication tout aulong du développement <strong>de</strong> ce projet.Qu’il s’agisse <strong>de</strong> la communauté politique<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux cantons, les personnes impliquéesdans les Municipalités qui sont<strong>de</strong>s relais d’opinions importants, sansoublier les professionnels <strong>de</strong> la santé etle grand public. Il y aura encore d’autresobstacles à surmonter et seule une bonnecommunication permettra <strong>de</strong> comprendreet <strong>de</strong> se faire comprendre. Il s’agitd’entretenir un climat constructif etpositif même si on ne peut satisfaire tousles désirs <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s acteurs impliqués.Confi<strong>de</strong>nce pour confi<strong>de</strong>nce, onentend parler <strong>de</strong> ce projet <strong>de</strong>puis tellementlongtemps que certains <strong>de</strong>s hérosmontrent parfois <strong>de</strong>s signes <strong>de</strong>fatigue légitimes. Par exemple, il y a euici ou là <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins ou <strong>de</strong>s soignantsqui finissaient par ne plus y croire, alorsmême que nous les avions mobiliséspour définir ensemble ce que <strong>de</strong>vrait <strong>de</strong>venircet hôpital. Il y a quelque vingtgroupes <strong>de</strong> travail qui ont été constituéspour travailler sur diverses questions etaboutir à un programme <strong>de</strong>s locaux qui6Hôpinfo


Structure du futur hôpital Le premier conseil d’établissementva être la substance <strong>de</strong> ce projet et quiva aussi alimenter les réflexions <strong>de</strong>s architectes.Convaincre, dialoguer, écouter,voilà tout ce qui rend ce projetenthousiasmant.Quant à ma fonction <strong>de</strong> Prési<strong>de</strong>nt, j’aitout simplement été désigné dans cettefonction à titre provisoire; le Conseil <strong>de</strong>vraencore me confirmer ou non danscette fonction d’ici la fin <strong>de</strong> l’année.Alors, quelles sont les missions dupremier Conseil d’établissement ?Il faut dire que formellement, c’est laconvention intercantonale qui « fon<strong>de</strong> »ce nouvel hôpital. La première missiona donc consisté à concevoir un règlement<strong>de</strong> fonctionnement dudit Conseil.Ceci a été chose faite après 5 réunions.Maintenant il s’agit <strong>de</strong> le soumettre aux<strong>de</strong>ux Conseils d’État qui doiventl’avaliser.Ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît.Par exemple et pour le canton <strong>de</strong>Vaud, la forme juridique est une« nouveauté » dans le mon<strong>de</strong> hospitalier.L’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> sera unétablissement autonome <strong>de</strong> droit public.<strong>Les</strong> Conseils d’État doivent savoir commentva véritablement fonctionner ceConseil, parce que cette forme juridiqueimpose que les <strong>de</strong>ux Gouvernementscantonaux exercent une haute surveillancesur le futur établissement.Pour bien comprendre les problématiques,il faut savoir que le paysage hospitaliervaudois compte désormaisquatre types d’établissements. Il y a toutd’abord l’établissement public, c’est leCHUV, directement rattaché au Département<strong>de</strong> la santé.Ensuite, vous avezl’établissementautonome <strong>de</strong> droitpublic (ce que seraRennaz) et ce que <strong>de</strong>viendra l’HôpitalIntercantonal <strong>de</strong> la Broye qui pourl’instant est une société simple, ens’inspirant <strong>de</strong> la Convention passée entreles cantons <strong>de</strong> Vaud et du Valais.La troisième catégorie, ce sont les hôpitauxprivés reconnus d’intérêt public.C’est ce que sont les hôpitaux <strong>de</strong> la<strong>Riviera</strong>, <strong>Chablais</strong>, Morges, etc. C’est laforme connue <strong>de</strong>puis longtemps.Privés, mais reconnus d’intérêt public,ils ont droit à une subvention <strong>de</strong> l’Étatà condition bien sûr <strong>de</strong> se soumettre àtoute une série d’exigences réglementaires.Et puis la quatrième catégorie ce sontles cliniques privées qui n’ont rien à voiravec l’État, en <strong>de</strong>hors du respect <strong>de</strong>srègles légales en matière <strong>de</strong> police sanitaire.Quelles sont les principales tâchesque le Conseil est en train d’examiner?Le Conseil est actuellement en train<strong>de</strong> conclure un contrat d’assistance à lamaîtrise d’ouvrage <strong>de</strong> façon à bénéficier<strong>de</strong> conseils professionnels avisés dansla conduite <strong>de</strong>s opérations et <strong>de</strong>s choixà opérer.Par ailleurs, une série <strong>de</strong> discussionsa été entamée avec la Commune <strong>de</strong>Rennaz <strong>de</strong> façon à définir ce que l’on appellele périmètre du « plan d’affectationcantonal », étape indispensable en vuedu lancement du concours d’architecture.Parallèlement, il s’agit <strong>de</strong> réaliserune étu<strong>de</strong> d’impact sur l’environnement,ce que nous impose d’ailleurs la législation.Le mandat a été attribué.Le Conseil se préoccupe également <strong>de</strong>sa base financière et a ouvert <strong>de</strong>s pourparlersavec diverses banques pourl’obtention <strong>de</strong>s crédits nécessaires à laréalisation <strong>de</strong> ses tâches.Au surplus, le Conseil met au concoursun poste <strong>de</strong> secrétaire généralpour disposer d’une force <strong>de</strong> travail permanentepour contribuer à l’avancementrapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s dossiers à traiter.Quelles sont les prochaines étapesdécisives dans ce projet ?Comme vous le pensez bien, la prochaineétape sera le lancement d’un concours<strong>de</strong> projet. Selon le principe <strong>de</strong>smarchés publics, il s’adressera enpriorité à <strong>de</strong>s bureaux qui peuvent satisfaireà <strong>de</strong>s critères d’expériences et <strong>de</strong>conditions qui seront clairement documentées.Parmi eux, 6 à 8 bureauxseront sélectionnés et ceux-ci établiront<strong>de</strong>s avant-projets qu’un jury, désigné parla commission <strong>de</strong> construction, apprécierapour déterminer le projet lauréat.Ensuite, il s’agira, toujours selon lemo<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marchés publics, <strong>de</strong> trouveret <strong>de</strong> désigner une entreprise généralepour la réalisation du projet. Une commission<strong>de</strong> construction instituée par leConseil d’établissement et ratifiée parles <strong>de</strong>ux Conseils d’Etat vaudois et valaisansuivra et pilotera le déroulement <strong>de</strong>l’ensemble du projet sous la responsabilitédu Conseil d’établissement.Actuellement, nous travaillons sur lespréparatifs du concours. Celui-ci <strong>de</strong>vraitêtre lancé au début 2010. Une fois lelauréat désigné, il faudra encore organiserle travail pour les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> détails.Ceci permettra <strong>de</strong> calibrer <strong>de</strong> façon définitivele crédit <strong>de</strong> construction nécessaireet <strong>de</strong> le requérir auprès <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxParlements cantonaux vaudois et valaisan.•Hôpinfo 7


DossierDu nouveaudans laconstructionhospitalièreL’hôpital a changé, sonorganisation également et parvoie <strong>de</strong> conséquence le bâtimentlui-même a évolué.Rencontre entre <strong>de</strong>ux professionnelspassionnés par l’hôpitalAu cours <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>rnières vacances dans le Sud-Ouest <strong>de</strong> laFrance, M. Pierre Loison, Directeur général <strong>de</strong> l’Hôpital du <strong>Chablais</strong>,a eu la chance <strong>de</strong> rencontrer M. Patrick Heissat, Ingénieur généraldu Centre Hospitalier Universitaire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.Occasion <strong>de</strong> visiter le Centre François-Xavier Michelet sur lesite <strong>de</strong> l’Hôpital Pellegrin. Cette construction et son magnifiquebloc opératoire ont vu le jour en 2008. Elle constitue, avec ses198 lits et places, et ses 14 salles d’opération, le nouveau pôle« tête et cou » (élargi à la chirurgie plastique et aux brûlés) duCHU <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.A ses origines, l’hôpital a avant toutété un lieu d’accueil, ensuite il est <strong>de</strong>venuune machine à soigner et maintenanton revient un peu aux sourcesen remettant en valeur l’accueil. Estceun constat que vous partagez, voirequelle a été sa traduction, en organisationarchitecturale ?Le constat historique est assez clair.Dans les années 70, les hôpitaux étaient<strong>de</strong> petites tailles et n’avaient pas la capacitéd’accueillir l’ensemble <strong>de</strong>s patients.A cette époque, on a fait comme pourle logement <strong>de</strong>s gens qui arrivaient dansles villes. On a construit à l’image <strong>de</strong>sHLM pour loger les gens, <strong>de</strong>s « Cités »<strong>de</strong> santé. C’était plus une réponse qu’unquestionnement. Il s’agissait <strong>de</strong> copierle modèle américain <strong>de</strong> buildings hospitalierset d’édifier <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>sGuillaume Satre, photographe / AIA Architectes Ingénieurs AssociésPortraitPatrick HeissatIngénieur en bâtiment, formationacquise à l’Ecole nationale <strong>de</strong> lafonction publique territorialeIl est un généraliste du bâtiment.Après quelques années dans laconstruction <strong>de</strong> logements et à laMairie <strong>de</strong> Marseille dans un projetd’usine d’incinération, il se tournevers la construction hospitalièrequ’il n’a plus quittée <strong>de</strong>puis 26 ans,d’abord au CHU <strong>de</strong> Nantes, puis auCHU <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.8Hôpinfo


Dossier La construction hospitalièreGuillaume Satre, photographe / AIA Architectes Ingénieurs Associésmachines à soigner. On a empilé, grâceaux nouvelles technologies : ascenseursrapi<strong>de</strong>s, climatisation massive, serviceshospitaliers, qui permettaient <strong>de</strong> les logerà la place d’anciens bâtis et sur <strong>de</strong>ssurfaces existantes <strong>de</strong>s hôpitaux d’antan,tout en construisant un maximum <strong>de</strong>lits.Quelles ont été les conséquences <strong>de</strong>l’hôpital qui « prend <strong>de</strong> la hauteur »?Le fait <strong>de</strong> verticaliser l’hôpital nous afait gagner beaucoup d’ergonomie parcequ’on a pu mettre les hospitalisationsau-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s plateaux techniques. Maiscela a eu un effet dévastateur sur ce queles Américains ont appelé dans les années80 le « Sick building » ou buildingfou. Au bout d’un moment, on enregistreune perte <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> l’environnementhospitalier, notamment en raison<strong>de</strong>s afflux massifs <strong>de</strong> patients avec<strong>de</strong>s durées <strong>de</strong> transferts verticaux déraisonnables: on fait attendre <strong>de</strong>vantl’ascenseur <strong>de</strong>s lits pour aller à la radio,au bloc opératoire... c’était <strong>de</strong>venu infernal.Et l’avis <strong>de</strong>s patients dans tout cela?Quand on réalise <strong>de</strong>s questionnaires<strong>de</strong> sortie <strong>de</strong>s patients et qu’on leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>leur avis sur l’hôpital, <strong>de</strong>s opinionsconvergentes apparaissent. Ilsmangent mal, ils dorment mal, mais ilssont assez contents <strong>de</strong>s soins qui leuront été donnés. Il est vrai que l’on vientà l’hôpital comme au restaurant : la cuisineon ne la voit pas, même si elle estsomptueuse et très propre. Par contre,on a tendance à regar<strong>de</strong>r la salle à manger,son éclairage, l’état <strong>de</strong>s tables, <strong>de</strong>snappes etc. L’ambiance y est importante,comme d’ailleurs dans un hôpital.On a mis peu à peu en valeur ces argumentsà double titre. Le premier étaitune étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s coloris <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> santé,car on s’est rendu compte qu’en fonction<strong>de</strong> la colorimétrie, couleurs mises enplace dans certains services hospitaliers,les patients avaient une durée <strong>de</strong> séjourqui pouvait varier. On s’est égalementrendu compte qu’en modifiantl’acoustique <strong>de</strong>s lieux, la durée moyenne<strong>de</strong> séjour variait aussi. L’ambiancegénérale jouait donc un rôle indéniabledans la qualité et dans la durée <strong>de</strong>s prisesen charge.Si l’on vous comprend bien, il y aeu passablement <strong>de</strong> changements ;d’abord dans le système <strong>de</strong>s soins,c’est incontestable, mais est-ce qu’ilsont déjà une répercussion dansl’organisation architecturale ?Absolument, d’une façon générale,quand on conçoit un hôpital, on ne peutplus se passer d’un ergonome. L’ergonomienous permet d’évaluer, <strong>de</strong> calculerun rapport espace/usage. Quel estvraiment l’optimum pour pouvoir soignerdans telle ou telle discipline ou déterminerla meilleure posture pour lepatient ou le soignant.Par exemple, pour une salle d’opération,on situe la surface nécessaire à50 m 2 , parce qu’au-<strong>de</strong>ssus c’est gâcherl’espace. Par contre, si on réalise un blocopératoire <strong>de</strong> chirurgie vasculaire, là ona un problème avec les 50 m 2 d’une salled’opération parce qu’ils ont <strong>de</strong>s doublestables d’intervention. On essaied’adapter l’espace à l’usage et aux besoins,que ce soit la chambre du patientou la salle <strong>de</strong> soins. Finalement, la reformulation<strong>de</strong> l’espace hospitalier est <strong>de</strong>venuecapitale.Comment y parvenir ?La nouvelle architecture hospitalièredoit tenir compte du binôme : fonctionnementmédical et soignant. A partir <strong>de</strong>là, on peut mettre les murs autour <strong>de</strong>cette organisation.Autre point très important dans uneorganisation hospitalière, on se rendcompte que l’interdépendance professionnelleest <strong>de</strong>venue majeure. Le mon<strong>de</strong>a changé, nous sommes dans unmon<strong>de</strong> d’hyperspécialistes.Ainsi, le chirurgien d’aujourd’hui estle maillon le plus important <strong>de</strong> lachaîne; mais, s’il n’a pas l’anesthésiste,le biologiste, le radiologue, l’IBODE (infirmière<strong>de</strong> bloc opératoire diplômée) etmême s’il n’a pas la personne qui fait leménage pour assurer une hygiène absoluedu bloc, il ne peut plus travailler.Vous paraissez être un très bon connaisseur<strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> hospitalier« complexe ». Vous arrive-t-il <strong>de</strong>participer à <strong>de</strong>s jurys <strong>de</strong> concoursd’autres hôpitaux ?Oui, je circule pas mal en France, jevais ai<strong>de</strong>r mes collègues, comme certainsviennent m’ai<strong>de</strong>r aussi. Donc, jesuis régulièrement appelé sur <strong>de</strong>s concours,en qualité d’expert. J’ai fait tant<strong>de</strong> la maîtrise d’ouvrage que <strong>de</strong>sopérations en maîtrise d’œuvre, sansoublier la conduite d’opérations en pilotagedirect, c’est ce qui me permetd’avoir un œil <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés <strong>de</strong> la barrière,je suis à la fois celui qui comman<strong>de</strong>les travaux, mais aussi celui qui lesdécrit et qui les fait exécuter.Comment fonctionnez-vous auCHU <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux ?On dirige nous-mêmes, on fait nosHôpinfo 9


Dossier La construction hospitalièreGuillaume Satre, photographe / AIA Architectes Ingénieurs Associésplans comme <strong>de</strong>s architectes. D’ailleurs,le CHU a un bureau d’étu<strong>de</strong>s avec unetrentaine <strong>de</strong> personnes, ça me permetaussi d’avoir un rapport étroit avecl’architecture et la conception <strong>de</strong>s environnementshospitaliers. J’ai participéà un certain nombre <strong>de</strong> concours pourai<strong>de</strong>r au choix <strong>de</strong>s maîtrises d’œuvres(Marseille, Toulouse, Orléans, Poitiers...)et amener ainsi une expertise etune expérience qui permettent <strong>de</strong> mieuxdécrypter un certain nombre <strong>de</strong> projets.Planifier un hôpital, n’est-ce pasréussir à concilier un grand nombre<strong>de</strong> contraintes en conjuguantl’innovation avec le talent <strong>de</strong>s utilisateurslocaux ?Certains « concepteurs » fonctionnentparfois plus en copier-coller pour les organisations<strong>de</strong> service, c’est donc assezdélicat. Je suis tout à fait d’accord avecM. Loison, c’est compliqué parce quenous avons assez peu <strong>de</strong> bons programmistescapables d’écouter l’équipemédicale et soignante et <strong>de</strong> transcrirecette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en organisation ou en logigramme<strong>de</strong> service.Là encore, je partage l’avis <strong>de</strong> M. Loison.Dans un établissement hospitalier,il faudrait que l’architecte conçoive, enlien étroit avec l’équipe médicale, le directeuret l’ingénieur.10HôpinfoAu CHU <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, c’est ce qui sepasse. Pour que ça fonctionne bien, etqu’il y ait une gran<strong>de</strong> cohérence pourque la transcription du programme soitréaliste, il faut donc impérativement quece soit une équipe avec un respect professionnelmutuel. Ainsi, on met en placeune équipe <strong>de</strong> pilotage qui estcomposée: d’un directeur qui est le chef<strong>de</strong> projet, d’un cadre supérieur <strong>de</strong> santé,d’un ingénieur travaux, d’un ingénieurbiomédical et d’un logisticien. Ces cinqcomposantes nous permettent d’avoirun bon panel <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s métiers<strong>de</strong> l’hôpital. A cela s’ajoute un référantmédical: on essaie <strong>de</strong> trouver un mé<strong>de</strong>cinqui a <strong>de</strong> l’appétence pour la constructionet l’organisation (généralementc’est un chirurgien parce qu’ils ont ungrand sens pratique), l’équipe ainsi forméeest vraiment soudée et pluridisciplinaire.Entre la direction et le corpsmédical représenté par un mé<strong>de</strong>cin, çafonctionne généralement assez bien.Par rapport à votre métier, qu’estcequi a fondamentalement changé,ces 20 <strong>de</strong>rnières années dans la constructionen général, mais plus particulièrementdans la constructionhospitalière ?Je pense que le premier facteur c’estl’explosion et l’augmentation <strong>de</strong>s plateauxtechniques qui trouvent très clairementleur origine dans le développement<strong>de</strong>s technologies, qui, sans quel’on s’en ren<strong>de</strong> vraiment compte, ont colonisél’hôpital. <strong>Les</strong> équipements lourdsont envahi les plateaux techniques, provoquantun vaste bouleversement quiva encore beaucoup évoluer dans les annéesà venir. En fait, le diagnostic quipermet vraiment <strong>de</strong> poser une décisionmédicale s’est accéléré avec l’émergence<strong>de</strong>s nouveaux outils : les scanners,les IRM se sont tellement banalisésqu’on a vraiment là une nouvelle façon<strong>de</strong> travailler. A côté <strong>de</strong> cela, c’estl’émergence <strong>de</strong>s nouveaux métiers.Quand un radiologue se retrouve avecun scanner qui fait 500 images, il fautbeaucoup <strong>de</strong> temps pour les interpréter.Et puis on va trouver <strong>de</strong>s choses qu’onne cherchait pas non plus. Ca veut direque la prise en charge globale du patientfait que, plutôt que <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r quelqu’undans un lit pour faire toute une batteried’examens, on arrive à avoir pratiquementun diagnostic posé en 24 ou 48heures grâce aux outils et à l’émergence<strong>de</strong> la technologie. Grâce à elle, le patientGuillaume Satre, photographe / AIA Architectes Ingénieurs Associés


Dossier La construction hospitalièreattendra moins longtemps <strong>de</strong> subir uneintervention ou éventuellement rentrerà la maison avec une date <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>zvous,cela raccourcira la durée moyenne<strong>de</strong> séjour. <strong>Les</strong> outils et un certain nombre<strong>de</strong> technologies permettront <strong>de</strong>s gestesmoins invasifs et plus précis, lepatient va donc être moins affaibli. Demaincette technologie va être dupliquéesur les urgences. On va voir surgir, dansces dix prochaines années, <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong>diagnostics rapi<strong>de</strong>s. En l’espace <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxà trois heures, on aura pu faire une analyseet un diagnostic assez complet et,dans le cas où ce n’est pas grave, on rappellerale patient pour lui donner unren<strong>de</strong>z-vous avec le spécialiste.Quelles sont les conséquences pour<strong>de</strong>main ?On aura besoin <strong>de</strong> moins en moins <strong>de</strong>lits traditionnels, je parle <strong>de</strong>s gros hôpitauxévi<strong>de</strong>mment, mais <strong>de</strong> plus en plus<strong>de</strong> technologie. On peut même se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rsi les lits seront encore àl’hôpital. Est-ce que cela débouchera surdu nursing spécialisé ? Est-ce que certainslits ne <strong>de</strong>vraient pas être dans unGuillaume Satre, photographe / AIA Architectes Ingénieurs AssociésGuillaume Satre, photographe / AIA Architectes Ingénieurs Associéshôtel hospitalier ? Est-ce qu’il faut avoir<strong>de</strong>s soignants dans un endroit où cen’est pas urgent, où il n’y a pas <strong>de</strong> détressepour le patient ? Si ce n’est quedu nursing, du coaching <strong>de</strong> prise <strong>de</strong>médicaments, est-ce que ce sont vraiment<strong>de</strong>s lits avec <strong>de</strong>s infirmières, <strong>de</strong>smé<strong>de</strong>cins qui passent faire la visite, quiseront encore nécessaires ? On ne connaîtpas encore les réponses et c’est làune difficulté supplémentaire <strong>de</strong> laconstruction hospitalière.D’autre part, y a-t-il eu <strong>de</strong>s changementsen terme plus général <strong>de</strong> bâtiment?Dans la construction hospitalière <strong>de</strong>sbâtiments, ce sont certainement lespréoccupations environnementales et lanécessité <strong>de</strong> constructions moins gourman<strong>de</strong>sen énergie qui ont pris touteleur importance. La conception se doitd’être « raisonnable », le modèle basseconsommation d’énergie sera une figureimposée <strong>de</strong>s prochaines décennies.L’exercice n’est pas simple, car, transposerà nos contraintes <strong>de</strong> santé etd’hygiène, <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> conception« d’étanchéité <strong>de</strong>s espaces » et <strong>de</strong> « récupérationd’énergie » est un réel défipour les architectes et les ingénieurs.Un autre élément à prendre en compte,au-<strong>de</strong>là du coût <strong>de</strong> construction,c’est le coût d’entretien et donc <strong>de</strong> possessiondu bâtiment. Un ratio 20/80 :20 pour la construction et 80 pour lecoût <strong>de</strong> possession <strong>de</strong> l’outil. En résumé,l’investissement initial ne va représenterque le 20 % du coût complet sur unepério<strong>de</strong> d’une trentaine d’années. Dèslors, il ne faut pas se tromper <strong>de</strong> cible etfaire « petit bras » dans la construction.On le payera dans les coûts d’entretien.C’est un peu comme dans un aéroport:si vous mettez du plastique au sol, tousles trois ans vous changez <strong>de</strong> revêtement.Dès lors les constructeurs ne setrompent pas et mettent du marbre ou<strong>de</strong> la pierre.Mais en finalité, qu’est-ce qui voussemble le plus important dans uneconstruction hospitalière ?Ce qui me tient le plus à cœur, c’estque les patients et le personnel soientbien dans leur environnement. Quandle bâtiment est bien conçu et bien réalisé,le contentement <strong>de</strong>s collaborateursfait qu’on va automatiquement générerdu bien-être et donc, par conséquent,une « rentabilité » supérieure. C’estd’ailleurs assez impressionnant, certainsavancent un gain <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 15 à 20%,même si cela reste encore difficile à chiffrer,c’est une piste à ne pas négligerpour votre hôpital à Rennaz… •Hôpinfo 11


Dossier La construction hospitalièreL’implantation d’un hôpital etl’exemple <strong>de</strong> l’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>vaudois et valaisan«La santé coûte, mais on oublie quel’essentiel, c’est la santé.»Antoine BaillyCette citation du Professeur Bailly démontre bien le caractère<strong>de</strong> cette illustre personnalité. Sa rigueur dans l’analyse scientifiquele dispute à l’autodérision souvent, et surtout à l’humilité. Lauréat2008 <strong>de</strong> la plus haute distinction <strong>de</strong>s Sciences régionales, laFoun<strong>de</strong>r’s Medal (Prix Nobel <strong>de</strong> la discipline), attribuée tous lesquatre ans par l’Association internationale <strong>de</strong>s Sciences Régionales(RSAI). Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> nombreux ouvrages, dont « Pour uneSanté <strong>de</strong> Qualité en Suisse », il est aussi l’auteur d’une étu<strong>de</strong>datée <strong>de</strong> 1993, consacrée au réseau hospitalier <strong>de</strong> la <strong>Riviera</strong>.Brève biographieNé en 1944, Antoine Bailly est professeurhonoraire <strong>de</strong> géographie àl’Université <strong>de</strong> Genève, Haute école ouil ne professe plus, mais à laquelle ilconsacre régulièrement du temps pourdonner <strong>de</strong>s conférences. Il a été aussiprofesseur dans différentes universitésau Canada, en France, au Portugal et enSuisse. Il prési<strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>Géographie Appliquée <strong>de</strong> l’Union GéographiqueInternationale, le Comitéscientifique <strong>de</strong> l’INRA PSDR (France)et le Forum Santé Gesundheit (Suisse).Son œuvre porte sur plus <strong>de</strong> 30 ouvrageset 300 articles, en géographie appliquée,économique, urbaine et sciencesrégionales. Il est cofondateur <strong>de</strong> laMédicométrie régionale.Petite précision encore, son enseignementà l’université <strong>de</strong> Genève a portésur l’économie <strong>de</strong>s services, ce quirecouvre les services à la population, <strong>de</strong>puisl’implantation (localisation géographique)<strong>de</strong> supermarchés jusqu’auxhôpitaux. C’est ainsi qu’il a développéprogressivement une unité <strong>de</strong> recherchespécialisée dans la santé et la localisation<strong>de</strong>s infrastructures <strong>de</strong> santé.Mais, qu’est-ce que la médicométrie?Pour faire court, la médicométrie estune discipline créée il y a plus <strong>de</strong> vingtans par A. Bailly, M. Périat et J. Paelinkavec une équipe <strong>de</strong> chercheursd’Europe, du Canada et <strong>de</strong>s États-Unis.Pendant les dix premières années, ellea essentiellement défini <strong>de</strong>s conceptsthéoriques. Depuis 1983, ces conceptsont trouvé <strong>de</strong> nombreuses applicationspratiques, en particulier pour la mesure<strong>de</strong>s impacts socio-économiquesd’hôpitaux régionaux, pour l’évaluation<strong>de</strong>s potentialités <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> santé,pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s multiplicateurs économiques<strong>de</strong> la filière <strong>de</strong> santé et pour <strong>de</strong>sréflexions sur l’efficience <strong>de</strong>s politiquessanitaires (Source : Pour une Santé <strong>de</strong>Qualité en Suisse 3 e édition, p. 5).« C’est une science interdisciplinaire[...] Elle a permis <strong>de</strong> rectifier <strong>de</strong>s raisonnementsmonodisciplinaires. Tel est lecas <strong>de</strong>s analyses économiques qui souventse limitent à une énumérationcomptable <strong>de</strong>s coûts, alors que les activitésmédicales participent à la production,la consommation, l’investissement[…] J. Paelinck (Source : Bailly et Périat,1995, p. 7).Quid <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1993 ?Tout d’abord, elle a démontré que l’onpouvait économiser <strong>de</strong> l’argent à fairequelque chose <strong>de</strong> neuf du côté <strong>de</strong> la <strong>Riviera</strong>(il s’agissait <strong>de</strong> l’éventuelle implantation<strong>de</strong> Sully). A l’époque, en ayantune vision globale, tenant compte duvieillissement <strong>de</strong> la population, ellemontrait à l’horizon 2010 et dans uncontexte <strong>de</strong> réseau hospitalier, que l’on<strong>de</strong>vrait tabler sur au moins 300 lits surla <strong>Riviera</strong>, dont <strong>12</strong>0 <strong>de</strong> soins aigus.A titre personnel et surtout à partir <strong>de</strong>ce que les étu<strong>de</strong>s démontrent, j’ai toujoursdit « il faut une vision globale dusystème <strong>de</strong> santé dans un contexte régionalet non seulement cantonal ». Ce qui signifiequ’il faut tenir compte <strong>de</strong> ce qui sepasse maintenant sur la <strong>Riviera</strong> et enétroite entente avec Monthey et le Bas-Valais. Il faut impérativement raisonneren terme d’investissement et non ><strong>12</strong>Hôpinfo


Dossier La construction hospitalièreseulement <strong>de</strong> coût. Si le coût l’emporte,alors on « retape » <strong>de</strong> vieux établissements,ce qui coûte au final une fortune.N’oublions pas que nous bénéficionsaujourd’hui <strong>de</strong> que l’on nous a laissé ily a un siècle ; c’était alors <strong>de</strong>s infirmerieset hôpitaux <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnier recours. Sans refairel’histoire <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s hôpitauxon voit bien – au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>sque nous avons faites – que les hôpitaux<strong>de</strong> la région sont à bout <strong>de</strong> souffle. Il estdonc <strong>de</strong> plus en plus urgent <strong>de</strong> faire duneuf, dans un endroit « idéal ». Imaginez,un instant ce qui se passerait, sirien ne bouge dans un délai disons raisonnable,si l’on revivait une séried’infections nosocomiales comme celas’est passé il y a quelques années. Cela<strong>de</strong>man<strong>de</strong> une désinfection totale avecune réfection <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> réseaux.C’est une perte <strong>de</strong> temps que l’on peutchiffrer à 10 ou 15 mois.Alors, parlons <strong>de</strong> l’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> et <strong>de</strong> son emplacement àRennazPour ce genre <strong>de</strong> localisation régionale,on tombe véritablement dans lascience médicométrique. En effet, il fautsavoir que les modèles <strong>de</strong> localisationutilisent <strong>de</strong>s matrices économiquesénormes. Elles permettent <strong>de</strong> savoir,avec un <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> précision étonnant, ceque l’investissement d’un franc rapporteet où. C’est un multiplicateur économiquequi va se créer et se répartir sur placeou ailleurs, par une simple diffusionet la redistribution <strong>de</strong>s flux d’investissements.Comme j’ai eu l’occasion <strong>de</strong> ledéclarer dans une récente interview à24 Heures : « Le <strong>Chablais</strong> a tout pour sedévelopper, notamment au niveau démographiqueet urbanistique et <strong>de</strong>venir ainsiune région du III e millénaire».Autre exemple très parlant. Ce futurhôpital et ses <strong>de</strong>ux antennes seront <strong>de</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> main-d’œuvre considérable.On peut imaginer environ 1500emplois directs et indirects, plus les visiteurs,les fournisseurs, etc. C’est considérable.Donc, il est important <strong>de</strong>penser aussi aux logements nécessairesau personnel, mais pas seulement. Il esturgent que les communes réfléchissent,aujourd’hui déjà, à <strong>de</strong>s logements pourle personnel, les stagiaires,les mé<strong>de</strong>cins qui ne vont paspasser leur temps à naviguer,par exemple <strong>de</strong> Lausanne àRennaz. Donc il faudra uneinfrastructure comme celaexistait dans les ancienshôpitaux. Qu’on le veuille ounon, cet hôpital sera le premieremployeur <strong>de</strong> la région.Il ne faudrait pas oubliernon plus la partie du fluxroutier que cela va générer.Pensez un instant à toutes lespersonnes en provenance <strong>de</strong>svallées adjacentes. Elles nesont pas toutes motorisées,loin s’en faut. Si l’on n’y prend gar<strong>de</strong> rapi<strong>de</strong>ment,le réseau routier sera rapi<strong>de</strong>mentsaturé. Sans compter sur uneamélioration significative du réseau ferroviaireet <strong>de</strong> bus <strong>de</strong>puis Villeneuve.Pourtant, il y a une partie <strong>de</strong> cettescience elle-même que l’on pourrait considérercomme « molle ». C’est celle quia trait aux perceptions du comportement<strong>de</strong>s gens. Dans ce cadre-là, onn’est plus dans une science exacte. Onne connaît pas la réaction, voire la perception<strong>de</strong>s habitants du <strong>Chablais</strong> valaisanpar rapport à cet hôpital. Commentvont-ils se comporter sur le fait, parexemple, que le réseau ferré passe surl’autre rive du Rhône ? Il faudra en tenircompte pour les lignes <strong>de</strong> transports.De toute façon, il s’agit vraiment d’unbon emplacement si l’on tient comptedu bassin que représente la <strong>Riviera</strong> etdu <strong>Chablais</strong> dans son ensemble.La crise économique est passéepar là, alors qu’en pensez-vous ?Ainsi que j’ai eu l’occasion <strong>de</strong>l’énoncer, il faut précisément profiter <strong>de</strong>la crise et du ralentissement économiquepour lancer ou relancer un certainnombre <strong>de</strong> projets phares. Ce sont <strong>de</strong>grands travaux qui marquent les époqueset qui marquent l’histoire. Ce n’estpas par hasard que la plupart <strong>de</strong>sautoroutes ont été construites en Europeaprès les années 1930, celles quisuivaient la gran<strong>de</strong> dépression <strong>de</strong> 1929,ou encore dans l’après-guerre.La santé c’est un investissement etOrbis Medical Center, Bonnema Architecten, Hollan<strong>de</strong>l’Hôpital <strong>de</strong> Rennaz est un investissementdurable non pas pour nous, maispour les générations qui vont venir. Jele répète, ce n’est pas un investissementqui n’est fait que pour 10 ou 20 ans,mais au minimum pour les cinquanteannées prochaines. C’est fondamental.J’entends parfois <strong>de</strong>s personnes quim’interpellent : « Ah oui, on va dépenser...» Je réponds non. Vous investissezpour un avenir qui est à la fois économiqueet social.La crise est trop souvent une excuse« électorale » et l’on pourrait craindreque les parlements concernés s’enlisentdans <strong>de</strong>s débats « financiers » en perdant<strong>de</strong> vue la vision globale <strong>de</strong> l’avenirsocio-économique <strong>de</strong> toute une région.Finalement, les finances du canton <strong>de</strong>Vaud comme celles du Valais sont bonnes.Il est vrai que la construction s’estralentie. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aussi. Mais, trèsclairement ce n’est pas une vraie crise.Alors c’est le moment où les Conseillersd’État en charge <strong>de</strong> la santé doivent dire:on y va, parce que c’est le bon moment.En conclusion, je dirais qu’il n’y a pasou plus <strong>de</strong> temps à perdre. Cet hôpitaldoit se faire. C’est un projet pionnier.Et encore, pourquoi ne pas relier Évianjusqu’à Rennaz ? On aurait ainsi unerégion qui serait le vrai <strong>Chablais</strong>.Le <strong>Chablais</strong> <strong>Riviera</strong>, historiquement, cen’est plus le château <strong>de</strong> Chillon qui faitla frontière... On s’ouvre enfin sur unevéritable région. •Hôpinfo 13


Notre dossierLa psychiatrieau cœur duréseau sanitaireIntroductionHôpInfo n° <strong>12</strong> donne l’occasion à la Fondation <strong>de</strong> Nant – Secteur psychiatrique <strong>de</strong> l’Est vaudoiset aux Institutions Psychiatriques du Valais Romand du Réseau Santé Valais, <strong>de</strong> présenter les activitésqu’elles assurent <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses décennies afin <strong>de</strong> répondre aux besoins <strong>de</strong> leurs populationsrespectives.Elles disposent à cet effet <strong>de</strong> leurs propres infrastructures hospitalières, intermédiaires et ambulatoireset offrent leurs prestations à <strong>de</strong> nombreux partenaires médico-sociaux parmi lesquels les hôpitaux <strong>de</strong>leur région. C’est ainsi qu’elles assurent, par exemple et entre autres, une activité <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong>liaison au sein <strong>de</strong>s Hôpitaux du <strong>Chablais</strong> et <strong>de</strong> la <strong>Riviera</strong>. <strong>Les</strong> lecteurs d’HôpInfo auront ainsi la possibilité<strong>de</strong> mieux connaître l’offre en soins <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux institutions.C’est également l’opportunité pour la Fondation <strong>de</strong> Nant – Secteur psychiatrique <strong>de</strong> l’Est vaudoiset les Institutions Psychiatriques du Valais Romand <strong>de</strong> rappeler leur disponibilité commune pourle futur Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>. <strong>Les</strong> <strong>de</strong>ux institutions enten<strong>de</strong>nt ainsi saisir cette occasion pouranalyser ensemble l’opportunité d’intégrer <strong>de</strong>s soins psychiatriques au sein du futur établissement envue <strong>de</strong> mieux répondre aux besoins <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> la <strong>Riviera</strong> et du <strong>Chablais</strong>. Dans ce contexte,elles souhaitent obtenir l’assurance que le nouvel hôpital saurait leur réserver l’espace nécessaire àcette activité.Elles se réjouissent d’ores et déjà <strong>de</strong> découvrir les nouvelles possibilités et potentialités que dévoileral’Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>.D r Eric BonvinRéseau Santé ValaisDirecteur du Centre Hospitalier du <strong>Chablais</strong>Mé<strong>de</strong>cin-chef du Département <strong>de</strong>s Institutions Psychiatriques du Valais RomandM. Daniel MayerDirecteur général<strong>de</strong> la Fondation <strong>de</strong> NantInstitutions Psychiatriques du Valais Romandf o n d a t i o nSecteur psychiatrique<strong>de</strong> l’Est vaudoisNuméro principal : 024 473 33 33 Numéro principal : 021 925 27 2714Hôpinfo


Notre dossier La psychiatrie au cœur du réseau sanitaireInterview <strong>de</strong> la Doctoresse Isabelle GothueyDirectrice médicale <strong>de</strong> la Fondation <strong>de</strong> NantLa doctoresse Isabelle Gothuey a rejoint l’équipe <strong>de</strong> direction<strong>de</strong> la Fondation <strong>de</strong> Nant – Secteur psychiatrique <strong>de</strong> l’Est vaudois.La nouvelle directrice médicale a pris ses fonctions le 1 er octobre2009. De formation genevoise, Isabelle Gothuey travaille <strong>de</strong>puis<strong>de</strong> nombreuses années au sein <strong>de</strong> la Fondation. Elle assumaitjusqu’ici le rôle <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin-chef du réseau <strong>de</strong> psychiatrie adulteet <strong>de</strong> responsable <strong>de</strong>s unités <strong>de</strong> traitements <strong>de</strong>s dépendances.Madame Gothuey, à l’avenir, quellesseront vos priorités ?Partout dans le mon<strong>de</strong>, on relève queles troubles psychiques sont en augmentation,notre pays n’échappe pas à cetteréalité épidémiologique, notre région àfortiori. Cela ne signifie pas seulementqu’il va falloir adapter nos dispositifs <strong>de</strong>soins existants pour qu’ils soient encoremieux à même <strong>de</strong> répondre à leurmission <strong>de</strong> soins pour les personnesatteintes dans leur santé mentale, maisaussi qu’il va être nécessaire d’élargir cesmissions. En effet, l’OMS, dans son rapportsur la santé dans le mon<strong>de</strong> en 2001,fait <strong>de</strong> la santé mentale une <strong>de</strong> sespriorités et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que soient misesen œuvre toute une série <strong>de</strong> mesures visantà améliorer le maintien <strong>de</strong> la santémentale, à dépister précocement lestroubles psychiques pour les soignerplus vite et plus efficacement. Elle<strong>de</strong>man<strong>de</strong> aussi d’améliorer l’accès auxtraitements, <strong>de</strong> travailler à la déstigmatisation<strong>de</strong> la maladie mentale, mais également<strong>de</strong> nous occuper mieux <strong>de</strong> l’aval,soit <strong>de</strong> réunir et d’intensifier nos effortsvers le rétablissement et la sortie ducircuit <strong>de</strong> soins psychiatriques. Pour lesinstitutions psychiatriques publiques,il s’agit clairement <strong>de</strong> nouveaux mandats.Dans ce domaine, la Fondation <strong>de</strong>Nant a participé à l’élaboration du plancantonal <strong>de</strong> santé mentale 2007-20<strong>12</strong>,piloté par le Service <strong>de</strong> la Santé Publiquedu canton <strong>de</strong> Vaud, en collaborationavec le département <strong>de</strong> psychiatrie duCHUV. Ce plan d’action a dégagé un certainnombre d’axes prioritaires : le dépistageet la prévention <strong>de</strong>s conduites suicidaires,l’amélioration <strong>de</strong> l’accès auxsoins psychiques dans les établissements<strong>de</strong> soins généraux et dans la communautéavec le développement d’équipesmobiles, le renforcement <strong>de</strong>s hospitalisationspour les enfants souffrant <strong>de</strong>troubles psychiques, une réflexion <strong>de</strong>fond à faire sur la façon d’accueillir et<strong>de</strong> traiter les personnes handicapéesmentales qui ont parfois besoin <strong>de</strong> soinspsychiatriques. La Fondation <strong>de</strong> Nants’est engagée et s’engagera à l’avenirdans la plupart <strong>de</strong> ces projets, en les déclinantà l’échelon <strong>de</strong> sa région, ens’appuyant sur les réseaux <strong>de</strong> soins et encollaboration avec <strong>de</strong> nombreux partenairesqui œuvrent dans le champ <strong>de</strong>ssoins psychiques.Outre sa mission principale qui estd’organiser les soins psychiatriques dansl’Est vaudois, la Fondation <strong>de</strong> Nant adéjà <strong>de</strong>rrière elle une longue tradition<strong>de</strong> travail psychiatrique <strong>de</strong> proximité ;son dispositif actuel se décline en un petitnombre <strong>de</strong> lits hospitaliers et <strong>de</strong> nombreusesantennes ambulatoires, <strong>de</strong>scentres <strong>de</strong> jour, un centre <strong>de</strong> crise, <strong>de</strong>sunités <strong>de</strong> réhabilitation réparties surplusieurs sites dans tout l’Est vaudois,ce pour les enfants et les adolescents, lesadultes et les personnes âgées. Nous <strong>de</strong>vronsnéanmoins intensifier nos effortsdans le sens d’une plus gran<strong>de</strong> accessibilité<strong>de</strong> ces structures et un ancrage accrudans la communauté. Par exemple,le futur Hôpital <strong>de</strong> Rennaz représenterapour la Fondation <strong>de</strong> Nant une opportunité<strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong> la collaborationdéjà existante avec l’hôpital général.A ce niveau, la proximité et l’accessibiliténe doivent pas être <strong>de</strong> vainsmots, c’est ainsi l’occasion <strong>de</strong> mettre enœuvre un recours aux soins psychiatriquesfacilité dans certaines situations <strong>de</strong>crise qui arrivent à l’hôpital général;dans ces situations, faire appel à uneai<strong>de</strong> psychiatrique n’est pas une fatalité,mais simplement une ai<strong>de</strong>. Nous nous<strong>de</strong>vons aussi <strong>de</strong> déstigmatiser tant lestroubles psychiques que le recours auxsoins psychiatriques.Concrètement, qu’est-ce que cela signifie?La Fondation <strong>de</strong> Nant a plusieurs projetsdéjà mis en œuvre pour certains, àbout touchant pour d’autres ou encoreen voie <strong>de</strong> conception.Par exemple l’année 2008 a vu le renforcementdu dispositif pédopsychiatriquehospitalier sous la houlette <strong>de</strong> laDoctoresse V. Dolivo, avec la création<strong>de</strong> 4 lits pour les enfants et adolescentsen difficultés psychiques, à l’Hôpitald’Aigle, au sein du service <strong>de</strong> pédiatrie.C’est une amélioration majeure, carjusqu’ici le dispositif cantonal étaitsaturé et trop souvent encore les enfantset adolescents attendaient à l’hôpitalpsychiatrique qu’une place se libère.A l’Hôpital <strong>Riviera</strong>, il y a eu un renforcement<strong>de</strong> notre unité <strong>de</strong> liaison psychiatriqueet addictologique, sousforme <strong>de</strong> la création d’une équipe pluridisciplinairechargée d’évaluer surplace si certaines situations <strong>de</strong> patientshospitalisés nécessitent <strong>de</strong>s soins psychiatriquesou <strong>de</strong>s soins en lien avec <strong>de</strong>sproblèmes <strong>de</strong> dépendance. >Hôpinfo 15


Notre dossier La psychiatrie au cœur du réseau sanitaireUn projet qui <strong>de</strong>vrait bientôt voir lejour est celui <strong>de</strong> la transformation <strong>de</strong>notre dispositif d’accueil <strong>de</strong>s urgencespsychiatriques avec l’instauration d’unnuméro <strong>de</strong> téléphone unique associé àune plateforme d’accueil et d’orientationdans le réseau <strong>de</strong> soins psychiatriques.L’idée principale est celle d’une amélioration<strong>de</strong> la visibilité du portail <strong>de</strong>s urgencespsychiatriques et une meilleureaccessibilité, raison pour laquelle il seraitidéal <strong>de</strong> pouvoir situer ce dispositifà proximité <strong>de</strong>s urgences <strong>de</strong> l’hôpitalgénéral. Enfin, un complément quenous souhaitons viserait à implanter surle même lieu <strong>de</strong>s lits d’hospitalisationpsychiatriques <strong>de</strong> crise pour <strong>de</strong>s courtsséjours. C’est le D r G. Winterhalter,mé<strong>de</strong>cin-chef du réseau <strong>de</strong> psychiatrieadulte, qui est chargé <strong>de</strong> ce projet.La Fondation <strong>de</strong> Nant participe à l<strong>amis</strong>e en œuvre d’une formation continueuniversitaire visant à ai<strong>de</strong>r lesprofessionnels hors du champ psychiatrique,à mieux dépister et à interveniren cas <strong>de</strong> crise suicidaire.En 2009, confrontée à la vulnérabilité<strong>de</strong> certaines situations <strong>de</strong> migrationstraumatiques, la Fondation <strong>de</strong> Nant s’estdotée d’un dispositif <strong>de</strong> psychiatrietransculturelle, placé sous la responsabilité<strong>de</strong> M. R. Simon, psychologue associé,susceptible d’intervenir en appuidans toutes les unités <strong>de</strong> soins et chargé<strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s soignants en interneà la Fondation <strong>de</strong> Nant mais aussi dansle réseau <strong>de</strong> soins. Ce dispositif a tissé<strong>de</strong>s liens étroits avec l’associationAppartenances, en utilisant son réseaud’interprètes communautaires.Enfin, nous avons encore en réflexionun certain nombre <strong>de</strong> projets touchantle développement d’équipes mobiles, laparticipation au développement d’uncentre <strong>de</strong> compétences pour la personneâgée, une approche ciblée sur les adolescentsabuseurs <strong>de</strong> substances… Unesérie <strong>de</strong> projets où la Fondation <strong>de</strong> Nantest en lien avec <strong>de</strong> nombreux partenairesdu réseau <strong>de</strong> soins et d’ai<strong>de</strong> à la populationen général. •La Fondation <strong>de</strong> NantSecteur psychiatrique <strong>de</strong> l’Est vaudois« La démarche <strong>de</strong> la Fondation <strong>de</strong> Nant est empreinte d’unesprit d’humanisme vis-à-vis <strong>de</strong> ses bénéficiaires et <strong>de</strong> sescollaborateurs »Bref historiqueIssue d’une initiative privée en 1943,la Fondation <strong>de</strong> Nant est au service <strong>de</strong>spersonnes souffrant <strong>de</strong> maladies psychiques,dans la région <strong>de</strong> la <strong>Riviera</strong> vaudoise.Reconnue d’intérêt public dès1961, elle assume une mission <strong>de</strong> SantéPublique à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong>Vaud.L’activité <strong>de</strong> la Fondation se déploieen réseau et couvre les districts d’Aigle,<strong>de</strong> Vevey, <strong>de</strong> Lavaux et du Paysd’Enhaut, constituant ce qu’il est convenud’appeler le Secteur psychiatrique <strong>de</strong>l’Est vaudois. Ses services <strong>de</strong> soins sontouverts à tous, enfants, adolescents,adultes et personnes âgées.Elle couvre un bassin <strong>de</strong> population<strong>de</strong> 167 308 habitants (SCRIS 2007).Pour prodiguer l’ensemble <strong>de</strong>s soinsqu’elle propose, elle peut compter surun personnel compétent <strong>de</strong> quelque 350personnes, dont 240 postes à pleintemps.OrganisationLa Fondation <strong>de</strong>Nant est une structurepsychiatriqueintégrée qui s’organiseautour <strong>de</strong> troisâges <strong>de</strong> la vie quidéterminent troisservices spécialisés.Elle donne égalementun appui à la prise ensoins <strong>de</strong> personneshospitalisées ou hébergéesdans d’autresinstitutions sanitaires<strong>de</strong> la région (activité<strong>de</strong> liaison).Tél. +41 21 925 27 27www.nant.chSon action dans le domaine <strong>de</strong> laPédopsychiatrieLe Service <strong>de</strong> Psychiatrie et Psychothérapied’Enfants et d’Adolescentstente <strong>de</strong> répondre aux difficultés psychiquesque le bébé, l’enfant et l’adolescentpeuvent rencontrer dans leur longuemarche vers l’autonomie. Il est constitué<strong>de</strong> plusieurs unités qui travaillent étroitemententre elles :• La Policlinique reçoit <strong>de</strong>s enfants<strong>de</strong> quelques mois à 18 ans et leurs famillespour <strong>de</strong>s consultations et <strong>de</strong>straitements ambulatoires à Vevey,Montreux, Aigle et Château d’Oex.Le service <strong>de</strong> pédopsychiatrie coopèreégalement étroitement avec différentspartenaires, notamment les services <strong>de</strong>gynécologie-obstétrique <strong>de</strong>s hôpitaux<strong>de</strong> la <strong>Riviera</strong> et du <strong>Chablais</strong>.• Le Centre Psychothérapeutiquepour enfants, à St-Légier, accueille pendantla journée 21 enfants <strong>de</strong> 4 à <strong>12</strong> ansqui ne peuvent, en raison <strong>de</strong> leurs difficultéspsychiques, intégrer un cursusscolaire usuel. Conjointement avec les >16Hôpinfo


Notre dossier La psychiatrie au cœur du réseau sanitaireparents, le centre met en place un projetglobal <strong>de</strong> soins qui intègre un dispositifpédagogique et thérapeutique.• Le Centre Thérapeutique pour petitsenfants, à St-Légier, reçoit <strong>de</strong>senfants d’âge préscolaire, ainsi que leursfamilles, afin d’intervenir précocementsur les facteurs psychopathologiques entravantle développement affectif et intellectuel.• L’Unité Hospitalière <strong>de</strong> Pédopsychiatrieà Aigle peut recevoir 4 enfantsou adolescents en situation <strong>de</strong> crise psychiquenécessitant momentanément untraitement hospitalier. Cette unité estsituée dans le service <strong>de</strong> pédiatrie du sited’Aigle <strong>de</strong> l’Hôpital du <strong>Chablais</strong> et <strong>de</strong>sserttout l’Est Vaudois.Son action dans le domaine <strong>de</strong> laPsychiatrie adulteLe Service <strong>de</strong> Psychiatrie adultes’adresse aux patients à partir <strong>de</strong>18 ans jusqu’à l’âge <strong>de</strong> la retraite(65 ans). Il est organisé <strong>de</strong> façon àpouvoir remplir une mission complexerelative à <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> soins différenciés.De ce fait, il offre une palette <strong>de</strong>traitements et d’approches très variés.• L’Hôpital psychiatrique accueilleles patients adultes, nécessitant unehospitalisation; il reçoit les situationsd’urgence 24h/24.• <strong>Les</strong> Policliniques psychiatriquesà Clarens-Montreux et Aigle couvrentles besoins en consultations psychiatriquesambulatoires. Elles reçoivent lessituations d’urgences psychiatriques lesjours ouvrables (la journée 5j/7).• Le Centre d’Intervention Thérapeutiqueà Montreux propose dans uncadre ambulatoire, un accueil et <strong>de</strong>s traitementsintensifs pour <strong>de</strong>s patients traversantmomentanément une situation<strong>de</strong> crise psychique.• La Psychiatrie intermédiaire regroupetrois unités <strong>de</strong> soins pour <strong>de</strong>sprises en charge individuelles ou <strong>de</strong>groupes, à moyen ou long terme. Ellecomprend un hôpital <strong>de</strong> jour en ville <strong>de</strong>Clarens-Montreux – le Centre Thérapeutique<strong>de</strong> Jour, une Unité <strong>de</strong> RéhabilitationThérapeutique à la Tour-<strong>de</strong>-Peilz ainsi qu’une Unité Rési<strong>de</strong>ntielleHospitalière située sur le site <strong>de</strong> Nantà Corsier-sur-Vevey.<strong>Les</strong> principaux acteurs<strong>de</strong> la présentation <strong>de</strong> laFondation, <strong>de</strong> gauche àdroite : Daniel Mayer,directeur général, IsabelleGothuey, directricemédicale et RaymondPanchaud, directeur<strong>de</strong>s soins.• Le réseau dispose encore <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxunités <strong>de</strong> traitements pour les personnessouffrant <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> dépendanceà l’alcool, aux drogues ou aux médicaments: l’Unité Ambulatoire Spécialiséeà Montreux et Azimut à Bex.Toutes ces unités se réfèrent à un modèle<strong>de</strong> soins qui privilégie la dimensionrelationnelle et la compréhension psychodynamique(conception <strong>de</strong>s soins).Elles interagissent et communiquent entreelles <strong>de</strong> manière à adapter au mieuxle traitement proposé en fonction <strong>de</strong> lasituation <strong>de</strong> la personne atteinte dans sasanté mentale. Elles ont à cœur <strong>de</strong> favoriserle travail en réseau avec d’autresinstitutions soignantes et sociales, enparticulier au sein <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> soins<strong>de</strong> la <strong>Riviera</strong> (ASCOR) et du <strong>Chablais</strong>(Fédération <strong>de</strong> Soins du <strong>Chablais</strong>).Son action dans le domaine <strong>de</strong> laPsychogériatrieLe Service <strong>de</strong> Psychogériatrie répondà la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> soins psychiatriquespour la population <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 65 ans.Conformément aux objectifs fixés, leréseau adresse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s à ce service:• en cas <strong>de</strong> nécessité d’organiser <strong>de</strong>ssoins psychiatriques spécifiques urgents;• dans le contexte <strong>de</strong> la nécessitéd’un placement en EMS lorsque cettedécision met en crise l’organisation psychiquedu patient ou sa place dans lesystème familial.• en ambulatoire, les mé<strong>de</strong>cins installés,les mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong>s hôpitaux, oud’autres professionnels peuvent <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rune évaluation qui vise à apprécierla dimension <strong>de</strong> la crise psychique, lanécessité d’intervenir pour <strong>de</strong>s troublespsychiques avérés, le caractère évolutif<strong>de</strong> troubles <strong>de</strong> la mémoire ou encore lesdéterminants d’une perte d’autonomie.<strong>Les</strong> soins psychogériatriques sont organiséspar un réseau d’unités appeléesà fonctionner <strong>de</strong> manière autonome ouinterdépendante. Il s’agit <strong>de</strong> :• l’Unité Hospitalière <strong>de</strong> Psychogériatriesise à Corsier-sur-Vevey, quicomprend 18 lits <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>s patientsen décompensation aiguë,• <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux centres <strong>de</strong> psychogériatrie,l’un à Clarens-Montreux et l’autreà Aigle, comportant chacun <strong>de</strong>ux pôlesthérapeutiques agissant le plus souventen complémentarité, à savoir : l’hôpital<strong>de</strong> jour et la policlinique pour les consultationset le soutien à domicile.• <strong>de</strong>ux unités <strong>de</strong> liaison psychogériatriques,situées à Aigle et à Clarens,qui viennent en appui auxprofessionnels dans <strong>de</strong> nombreux EMS<strong>de</strong> la région ainsi qu’à l’hôpital général.La prise en soins est organisée enfonction d’un pronostic thérapeutiquequi intègre l’histoire singulière du patient,le problème auquel il est confronté,ses ressources personnelles et celles<strong>de</strong> son entourage. Ce pronostic s’inscritdans un projet thérapeutique qui met àcontribution tout ou partie <strong>de</strong> l’organisationen réseau <strong>de</strong>s soins psychogériatriquesdu secteur. >Hôpinfo 17


Notre dossier La psychiatrie au cœur du réseau sanitaireMission et conception <strong>de</strong>s soinsLa Fondation <strong>de</strong> Nant organise lessoins psychiatriques dans l’Est Vaudois.Elle a toujours montré une préoccupationpermanente pour une approche dusoin psychique s’inscrivant <strong>de</strong> manièrepersonnalisée dans la relation thérapeutique.Ses conceptions humanistes <strong>de</strong>ssoins psychiques font référence à la psychanalysecomme socle théorique, communà tous les professionnels. Elle seréfère au postulat <strong>de</strong> l’existence d’un inconscientet considère l’homme commeune entité différenciée, unique, qui trouveson individualité dans son histoire.L’entourage est considéré comme déterminantdans l’histoire précoce du patient,il est à même d’amener <strong>de</strong>scompléments indispensables aux soignants,pour la compréhension du développementdu trouble psychique. Il estsollicité tout au long du traitement <strong>de</strong>la personne dans les différentes unités<strong>de</strong> soins.La Fondation <strong>de</strong> Nant accor<strong>de</strong> uneimportance particulière à l’environnementthérapeutique car il est susceptibled’avoir une inci<strong>de</strong>nce positive surl’évolution du trouble psychique, grâceà l’établissement d’une relation personnaliséeentre soignants et soignés dansun environnement cohérent. Dans cetordre d’idées, la maladie peut être considéréecomme une opportunité <strong>de</strong>croissance et <strong>de</strong> changement.La Fondation <strong>de</strong> Nant a un <strong>de</strong>voird’information auprès <strong>de</strong>s personnes quiutilisent ses services, tant vis-à-vis <strong>de</strong>sproches, <strong>de</strong>s patients que <strong>de</strong>s professionnels.Son action communautaire viseà encourager la compréhension <strong>de</strong>scomposantes <strong>de</strong> la santé mentale tantpour le maintien en bonne santé quepour les soins à apporter aux personnesatteintes dans leur santé mentale. Elles’investit dans <strong>de</strong>s actions communautairesvisant à déstigmatiser la maladiementale, à mieux faire connaître son dispositif<strong>de</strong> soins et assure une formationpermanente <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> lasanté intéressés aux questions <strong>de</strong> santémentale.Et l’avenir ?Ainsi qu’on l’aura compris dans lespropos <strong>de</strong> la Doctoresse I. Gothuey, directricemédicale, l’environnement sanitairevit et va vivre <strong>de</strong>s mutationsrapi<strong>de</strong>s. La Fondation <strong>de</strong> Nant se doit<strong>de</strong> revoir et d’affiner en permanence sastratégie pour répondre à ses missions<strong>de</strong> psychiatrie publique et offrir <strong>de</strong>ssoins psychiques en adéquation aux besoins<strong>de</strong> la population. Elle <strong>de</strong>vras’investir aussi à l’avenir au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> sesmissions usuelles <strong>de</strong> soins, pour travailleren amont et aval <strong>de</strong> la maladiementale. •Interview du Docteur Eric BonvinRéseau Santé Valais - Directeur du Centre Hospitalier du <strong>Chablais</strong>Mé<strong>de</strong>cin-chef du Département <strong>de</strong>s Institutions Psychiatriques du Valais RomandLe D r Eric Bonvin est un homme d’écoute et <strong>de</strong> réflexion.Il possè<strong>de</strong>, entre autres, une rare qualité <strong>de</strong> vulgarisation pourune discipline quelque peu complexe. Cet entretien ne peut querenforcer les propos tenus à la Fondation <strong>de</strong> Nant et amener toutun chacun à faire confiance en cette science humaine quelquepeu galvaudée dans l’histoire. « Être ou ne pas être. Telle est laquestion » disait Shakespeare.En quoi la psychiatrie est-elleaujourd’hui au cœur du réseau sanitaire?En premier lieu en raison <strong>de</strong> l’indissociablecomplémentarité qui la lie à lamé<strong>de</strong>cine du corps. La mé<strong>de</strong>cinemo<strong>de</strong>rne s’est fondée sur le principed’objectivation <strong>de</strong>s causes <strong>de</strong>s maladieset sur les moyens d’agir sur celles-ci. Celasignifie qu’il est possible d’isoler lescauses d’une maladie indépendamment<strong>de</strong> la personne qui en souffre et cela surla seule base d’un prélèvement <strong>de</strong> sonsang, du tissu atteint, d’analyses <strong>de</strong> laboratoireou d’une image radiologique.Cela permet certes <strong>de</strong> traiter les maladies,mais pas forcément la perception<strong>de</strong> la souffrance vécue par les personnesqui en sont atteintes. C’est précisémentà ce niveau qu’intervient la psychiatrie,en traitant la perception subjective <strong>de</strong>la souffrance que ressent une personne,en l’absence <strong>de</strong> toute cause objectivéeou lorsque celle-ci ne trouve aucuntraitement apaisant. En bref, la psychiatriesoigne la perception <strong>de</strong> la souffrance<strong>de</strong> l’être humain, alors que le reste <strong>de</strong> lamé<strong>de</strong>cine traite <strong>de</strong>s maladies en i<strong>de</strong>ntifiant,puis en agissant sur les causes <strong>de</strong>celles-ci. Ainsi, la mission technique <strong>de</strong>la psychiatrie ne consiste-t-elle pas àtraiter <strong>de</strong>s maladies qu’elle aurait objectivées,mais bien à soigner et soulagerles souffrances subjectives (c’est-à-direpropres au « sujet » souffrant) qu’elles’efforce <strong>de</strong> reconnaître au mieux. Unemanière d’illustrer cela consiste à porterun regard sur l’évolution <strong>de</strong>s conceptions<strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine sur certaines souffrancesou maladies. En effet, lorsquele « crétinisme » a trouvé sa cause dansle système hormonal thyroïdien, il n’aplus été considéré comme une maladiementale mais comme une maladie<strong>de</strong> la thyroï<strong>de</strong> engendrant un troublehormonal qui fut dès lors traité parl’endocrinologie.De la même manière, lorsque fut découvertle dérangement électrique du >18Hôpinfo


Notre dossier La psychiatrie au cœur du réseau sanitaireInstitutions psychiatriquesvalaisannesMo<strong>de</strong> d’emploi<strong>Les</strong> ressources du Réseau Santé Valais en santé mentale,en psychiatrie et psychothérapie <strong>de</strong>stinées à la population duValais romand.Lorsque ce que nous percevons dumon<strong>de</strong>, <strong>de</strong> nos congénères, <strong>de</strong>s aléas <strong>de</strong>notre existence ou <strong>de</strong> nous-même nousfait souffrir au point <strong>de</strong> compromettrenotre aptitu<strong>de</strong> à nous adapter et à nousdévelopper dans notre propre existenceet dans notre mon<strong>de</strong>, nous souffrons,selon le langage médical actuel, d’untrouble psychique. Et lorsque cette souffrance<strong>de</strong>vient une détresse ou nous envahitau point d’entraver notre viepersonnelle, familiale, professionnelleou sociale, le besoin se fait généralementsentir <strong>de</strong> solliciter l’ai<strong>de</strong> d’une autre personne.Lorsque ce besoin ne trouveaucune autre réponse, la collectivité publiquepropose d’y répondre par les institutionspsychiatriques. Celles-ci offrent<strong>de</strong>s compétences humaines professionnellesaux personnes souffrant <strong>de</strong> troublespsychiques en les aidant à trouverle meilleur soulagement possible.Il est <strong>de</strong>s circonstances pour lesquellesune personne souffrante ne sollicite oun’accè<strong>de</strong> pas aux ressources médicalesqui pourraient la soutenir et l’orienter.Ce sont alors ses proches, <strong>de</strong>s concitoyensou <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong>s services publicsou professionnels, qui en sont lestémoins et qui souhaiteraient intervenirou qui supportent avec courage une personnedans la détresse. À leur intentionet à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du canton du Valais,nos institutions proposent le programmevalaisan d’intervention face à la détresseexistentielle (pouvant notammentconduire au suici<strong>de</strong>) dans le cadre duRéseau Entrai<strong>de</strong> Valais (REVs) auquelparticipent plus <strong>de</strong> trente institutionset associations du canton.<strong>Les</strong> personnes concernées, souffrantes,proches ou professionnelles peuventbénéficier <strong>de</strong>s ressources (orientations,conseils, supervisions, enseignements…) duRéseau Entrai<strong>de</strong> Valais – REVs par son siteinternet : www.reseau-entrai<strong>de</strong>-vs.ch /contact@reseau-entrai<strong>de</strong>-vs.ch ou s’adresserau Centre <strong>de</strong> compétence en psychiatrie etpsychothérapie le plus proche au tél.0800.0<strong>12</strong>.210.C’est souvent au détour d’une consultationauprès <strong>de</strong> son mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> familleou d’un traitement médical ou médicosocialqu’une personne en proie à <strong>de</strong>ssouffrances psychiques ou existentiellessollicite <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>. Elle trouve ainsigénéralement une ai<strong>de</strong> précieuse auprès<strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong>premier recours. Mais pour assurer cesoin et ce soutien le plus efficacementpossible, ces professionnels ressententsouvent le besoin d’être orientés, soutenuset parfois encadrés par les spécialistesen psychiatrie et psychothérapie.Conscients <strong>de</strong> leurs limites lors <strong>de</strong> certainessituations complexes ou lour<strong>de</strong>s,ils jugent parfois également opportund’orienter leur patient vers un traitementpsychothérapeutique plus spécialisé.L’ensemble <strong>de</strong>s établissements (hôpitaux,CMS, EMS) et <strong>de</strong>s professionnels du réseaumédico-social valaisan (mé<strong>de</strong>cins, soignants,éducateurs et travailleurs sociaux) peut entout temps bénéficier <strong>de</strong> prestations <strong>de</strong> liaisonet <strong>de</strong> psychologie médicale (consiliums,évaluations directes, consultations en binôme,supervisions ou enseignements) dispenséespar les collaborateurs <strong>de</strong>s Centres <strong>de</strong>compétence en psychiatrie et psychothérapiedu Valais romand : tél. 0800.0<strong>12</strong>.210.<strong>Les</strong> enfants, adolescents, adultes oupersonnes âgées souffrant <strong>de</strong> troublespsychiques ou existentiels (ainsi queleurs proches) qui nécessitent l’ai<strong>de</strong> directe<strong>de</strong> spécialistes en psychiatrie etpsychothérapie, peuvent en tout tempsfaire appel à nos institutions afin <strong>de</strong>bénéficier d’un traitement individuel,<strong>de</strong> famille, <strong>de</strong> groupe ou institutionnel.Leurs spécialistes interviennent dans lemilieu <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s personnes souffrantesou ils peuvent les recevoir en consultation.Essentiellement <strong>de</strong> nature relationnelleet adapté à la singularité <strong>de</strong> chaquepersonne, le traitement vise à exploreret i<strong>de</strong>ntifier les meilleurs moyens <strong>de</strong>parvenir au soulagement <strong>de</strong>s souffrancesressenties ou, tout au moins, <strong>de</strong> vivremieux malgré celles-ci.<strong>Les</strong> personnes <strong>de</strong> tous âges ou les famillesen proie à <strong>de</strong>s souffrances psychiques,relationnelles ou existentielles peuvent entout temps, directement ou par l’entremise<strong>de</strong> leur mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> famille, solliciter uneentrevue puis, si nécessaire, bénéficier d’untraitement auprès d’un professionnel rattachéà l’un <strong>de</strong>s Centres <strong>de</strong> compétence enpsychiatrie et psychothérapie du Valaisromand : tél. 0800.0<strong>12</strong>.210.La détresse psychique, relationnelleou existentielle est parfois si intense queseul un environnement thérapeutiquemédicalisé et sécurisant permetd’apporter un apaisement à la personnesouffrante, à ses proches ou parfois àson milieu. L’Hôpital psychiatrique <strong>de</strong>Malévoz est prévu à cet effet. Contrairementaux représentations courantes àpropos <strong>de</strong> l’hôpital psychiatrique, cetétablissement n’est pas un lieu20Hôpinfo


Notre dossier La psychiatrie au cœur du réseau sanitaireAperçu historique <strong>de</strong>s institutions psychiatriques valaisannes.d’enfermement <strong>de</strong> personnes dangereuses,mais un établissement entièrementouvert, respectueux <strong>de</strong> l’intégrité comme<strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong>s personnes. Il eststrictement <strong>de</strong>stiné au soin et à la protection<strong>de</strong> la personne souffrante dansle plein respect <strong>de</strong> sa dignité.L’hôpital psychiatrique <strong>de</strong> Malévoz à Montheyaccueille 24/24 heures, toutes situations <strong>de</strong>détresse psychique, relationnelle ouexistentielle nécessitant soins et protectionlorsque toute autre solution naturelle à lasouffrance existentielle d’une personne aéchoué. Un mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> veille enpermanence aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s personnesdans la détresse ou <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins quisouhaitent les adresser pour un séjourthérapeutique : tél. 0800.0<strong>12</strong>.210.La détresse ou la crise psychique <strong>de</strong>vientparfois si intense qu’elle constitueun danger imminent pour la personnesouffrante, ses proches ou autrui etqu’elle appelle une intervention immédiateou urgente (dans les 24 heures).•En cas d’urgence existentielle immédiate, lenuméro <strong>de</strong> téléphone 144 est la meilleureressource à solliciter. <strong>Les</strong> mé<strong>de</strong>cinsrégulateurs du 144 sont en contactpermanent avec les psychiatres <strong>de</strong> nosinstitutions et sont à même <strong>de</strong> trouver lasolution immédiate la plus adéquate.En situation <strong>de</strong> crise nécessitant uneintervention rapi<strong>de</strong> (dans les 24 heures), lespersonnes souffrantes, leurs proches ou lesprofessionnels du réseau sociosanitairepeuvent atteindre notre équipe d’interventionen urgence psychiatrique autél.0800.0<strong>12</strong>.210.C’est en 1900 que débute l’histoire <strong>de</strong>s institutions psychiatriques valaisannesavec la fondation <strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> Malévoz à Monthey. D’une capacité<strong>de</strong> 40 lits à ses débuts, cet hôpital accueillit jusqu’à 500 lits dans les années 1960pour en compter finalement <strong>12</strong>0 à ce jour. Première institution sanitaire cantonale,Malévoz donnera l’impulsion à l’office médico-pédagogique, aux institutionspour handicapés physiques et mentaux, au service social cantonal, à la société<strong>de</strong> patronage puis <strong>de</strong> probation, au centre psychiatrique du Haut-Valais (PZO)à Brig et au Centre Valaisan <strong>de</strong> Psychiatrie <strong>de</strong> l’Enfant et <strong>de</strong> l’Adolescent à Sierre.Aujourd’hui, l’ensemble <strong>de</strong>s institutions psychiatriques valaisannes est regroupéau sein du Réseau Santé Valais.Survol <strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong>s institutionspsychiatriques valaisannes.À ce jour les Institutions Psychiatriques du Valais Romand du Réseau SantéValais (RSV-IPVR) assurent les prestations suivantes :• De psychiatrie hospitalière à l’Hôpital <strong>de</strong> Malévoz à Monthey, dans lesunités <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong> la personne âgée <strong>de</strong>s Cliniques <strong>de</strong> St-Amé à St-Mauriceet <strong>de</strong> Ste-Claire à Sierre. Elles encadrent également l’unité hospitalière du CentreValaisan <strong>de</strong> Psychiatrie <strong>de</strong> l’Enfant et <strong>de</strong> l’Adolescent (CVPEA) à Sierre.• Communautaires ambulatoires réparties en quatre Centres <strong>de</strong> compétenceen psychiatrie-psychothérapie, à Monthey, Martigny, Sion et Sierre. Chacun<strong>de</strong> ces centres assure 7 missions : la consultation, la liaison médicale, le traitement<strong>de</strong> jour, l’urgence psychiatrique et l’intervention dans le milieu, la psychologiemédicale et l’animation du Réseau Entrai<strong>de</strong> Valais.• Déléguées par l’Etat pour conduire le service <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine pénitentiaire intégréaux établissements pénitentiaires valaisans et un service d’expertise psychiatriqueà Martigny.• L’information au public, la formation spécialisée <strong>de</strong>s professionnels et larecherche scientifique grâce à un service spécialement dévoué à ces missions(www.sifor.org).<strong>Les</strong> valeurs qui orientent les institutionspsychiatriques valaisannes.L’activité <strong>de</strong>s IPVR se fon<strong>de</strong> sur une éthique du soin qui vise à intégrer et adapterles compétences <strong>de</strong> ses collaborateurs, comme les différents modèles et techniquesthérapeutiques pratiqués dans notre pays, à la singularité <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> chaquepersonne souffrante qui recourt à leurs services.Hôpinfo 21


RépartitionMONTREUXSite <strong>de</strong> MontreuxVEVEYSite <strong>de</strong> La Provi<strong>de</strong>nceVEVEYSite du SamaritainMère-EnfantBLONAYSite <strong>de</strong> Mottex• Chirurgie Adultes(chirurgie générale,vasculaire,traumatologique,ophtalmologique,thoracique, viscérale,abdominale)Urologie• Soins intensifs <strong>de</strong> chirurgie• Anesthésiologie• Radiologie• Physiothérapie• Diététique• Chirurgie Adultes(orthopédique,plastique et reconstructive,<strong>de</strong> la main, maxillo-faciale)• Oncologie et consultationd’hématologie <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>• Dialyse etdialyse péritonéale• Suite <strong>de</strong> traitementsSoins palliatifs• Anesthésiologie(consultation et traitement <strong>de</strong>la douleur chronique)• Obstétrique• Gynécologie(gynécologie générale,onco-gynécologie, sénologie)• Pédiatrie(pédiatrie générale,néonatologie, pédopsychiatrie,chirurgie pédiatrique,endocrinologie pédiatrique)• Mé<strong>de</strong>cine(cardiologie, allergologie,néphrologie, gastro-entérologie,neurologie, rhumatologie)• Soins intensifs <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine• Réadaptation• Suite <strong>de</strong> traitements• Soins palliatifs• Prise en charge <strong>de</strong> lapersonne âgée• Physiothérapie• Diététique• Radiologie• ORL• Physiothérapie• Anesthésiologie• Diététique• Radiologie• Physiothérapie et ergothérapie• Diabétologie et diététique22Hôpinfo


<strong>de</strong>s activitésMONTHEYSite <strong>de</strong> MontheyAdultesAIGLESite d’AigleMère-EnfantLEYSINHDC-Miremont• Soins intensifs et Soins continusmédico-chirurgicaux• Chirurgie(chirurgie générale, vasculaire,orthopédique / traumatologique,thoracique, viscérale et abdominale,urologie, chirurgie <strong>de</strong> l’obésité,chirurgie maxillo-faciale,chirurgie plastique et reconstructive,ORL)• Mé<strong>de</strong>cine(mé<strong>de</strong>cine interne, oncologie etconsultation d’hématologie <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>, cardiologie, allergologie,néphrologie, gastro-entérologie,neurologie, rhumatologie)• Hôpital <strong>de</strong> Jour• Dialyse et dialyse péritonéale• Anesthésiologie• Radiologie• Physiothérapie et ergothérapie• Diabétologie et diététique• ObstétriqueImagerie fœtale et gynécologiqueMaison <strong>de</strong> naissanceindépendante Aquila• Gynécologie(gynécologie générale,onco-gynécologie, sénologie)• Pédiatrie(pédiatrie générale, néonatologie,chirurgie pédiatrique, orthopédiepédiatrique, cardiologie pédiatrique,endocrinologie pédiatrique,gastroentérologie pédiatrique,hépatologie et nutrition pédiatrique)Unité <strong>de</strong> pédopsychiatrie<strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong> / Fondation <strong>de</strong> NantEspace d’animation «Le Sparadrap»Espace famille Ronald McDonald• Chirurgie(ORL, urologie, plastique et reconstructive)• Hôpital <strong>de</strong> Jour• UAMH (Unité Autonome <strong>de</strong>Mé<strong>de</strong>cine Holistique)(acupuncture, ostéopathie)• Anesthésiologie• Radiologie• Physiothérapie et ergothérapie• Diabétologie et diététique• Réadaptation• Suite <strong>de</strong> traitements• Soins palliatifs• Hébergement médico-social• PhysiothérapieHôpinfo23


Le corps médical à votre serviceAllergologie et immunologieD r MOSIMANN BernardAnesthésiologieD r ANKERD r BOVARDD r CORTHESYD r CRISINELD r FASSAD r LEBRUND r MAURERD r MOREILLOND r OESTREICHERD r ROSSIERD r SAEGESSERD r SEEMATTERD r WILLOMMETD r BENYACOUBD r SKOUVAKLISAngiologieD r KERNCardiologieD r BEURETD r MEIERD r VULLIEMIND r BERGERD r GROBETYD r MENETREYD r MORIND r RAPPPascaleEmmanuelleMarc-EtienneDominiqueFardad FrancisChristineJacquesJessicaDominiqueMichelPhilippeFrançoisLaurentNadiaDaniellePhilippePhilippeJean-MarcPierreAlexandreMichelRégisDidierFabriceCardiologie pédiatriqueD r HOLFELD JudithD r SEKARSKI NicoleChirurgie maxillo-facialeD r DUVANEL Jean-JacquesD r RAESSThomasMé<strong>de</strong>cin chefSpécialiste agrééConsultantHôpital <strong>Riviera</strong>Hôpital du<strong>Chablais</strong>••••••••••••••••••••••••••••• •• ••••••••••••••••••••••••••••••ChirurgieD r KSONTINID r MARTINETD r PEZZETTAD r PREITNERD r ROULETD r SUTERD r RUEGSEGGERD r GYGERRiadhOlivierEdgardoJacquesDanielMichelCharles-HenriDominiqueChirurgie pédiatriqueD r RAMSEYER PascalD r GENINBernardChirurgie plastique etreconstructiveD r MEITHYAZ Anne-MarieChirurgie plastique etreconstructive et chirurgie <strong>de</strong> lamainD r OPPIKOFER Clau<strong>de</strong>D r PAGESJuan-CarlosD r ROGGERO PatriciaCTRD r GUILLEMIND r NICOLETD r RIVIERDermatologieD r MONNEYD r SKARIAD r SUARDD r VOLLENWEIDERD r MORIERPierreJean-FrançoisEtienneJean-MarieAndréasAndréSonjaPatrickDiététique et nutrition cliniqueD r HATTICH DorotheaEndocrinologie - diabétologieD r KUNTSCHEN FrançoisD r MARINIMarinoMé<strong>de</strong>cin chefSpécialiste agrééConsultantHôpital <strong>Riviera</strong>Hôpital du<strong>Chablais</strong>•••••••••••••••• •• •• •• ••••••• ••••••• •••• ••••••••••••24Hôpinfo


Le corps médical à votre serviceEndocrinologie pédiatriqueD r CAUDERAY MichelGastro-entérologieD r BERRUT ChristianD r DELARIVE JoakimD r GALLOT-LAVALEE SuzanneD r SCHNEGG Jean-FrançoisD r VIANIFrancescoD r VOUILLAMOZ Dominique-JacquesGastroentérologie pédiatrique,hépatologie et nutrition pédiatriqueD r GIROUD-RIVIER AlexaMé<strong>de</strong>cin chefSpécialiste agrééConsultantHôpital <strong>Riviera</strong>Hôpital du<strong>Chablais</strong>•••••••••••••••••InfectiologieD r BAILLYD r PRAZD r TROILLETMé<strong>de</strong>cine interneD r BERETTAD r DELALOYED r DUNNERD r GAUTHIERD r TAGANFrankGérardNicolasErcoleBenoîtSébastienThierryDamienMé<strong>de</strong>cine nucléaireD r BESSEGHIR NedjmaMé<strong>de</strong>cin chef•••••Spécialiste agrééConsultantHôpital <strong>Riviera</strong>Hôpital du<strong>Chablais</strong>•••••••••••••GériatrieD r RIVIEREtienne••Neuro-réhabilitation pédiatriqueD r NEWMANN Christopher• • •Gynécologie-obstétriqueD r ALLEMANN Marc-HenriD r FASNACHT BernardD r GRAFFPatrickD r HERMINJARD AndréD r RICHARD JacquesD r SCHNEGG AnneD r STAMMHansD r STAMMPatrickD r WIRZChristianeD r ANGST HAURI FranziskaD r BAYSVirginieD r PACHEThierry-DanielD r VALLAChristian••••••••••••••••••••••••••NeurologieD r REICHHARTD r BERRUTD r WESTERMANNNeuropédiatrieD r MARCOZOncologieD r DELOUCHED r PERROCHETD r STUPPD r ANCHISID r LUTHIMarcEricStefanJean-PierreDidierFrancisRogerSandroFrançois•••••••••• ••••••••••••HématologieD r FROSSARDD r LOVEYD r MEYERD r STALDERVéroniquePierre-YvesSandrineMichèleImagerie fœtale et gynécologiqueD r MAILLARD Catherine•••••• •••• •OphtalmologieD r BÜCHIErnstD r CHAMERO JuanD r FAVREChristianD r KOHLIMichelD r RABINEAU Paul-AlexandreD r VOGTMarie-NoëlleD r ZANETTI EmmanuelleD r CESCHIGiorgioD r LAFRANCO DAFFLON MarinaD r SCHOENEICH Magdalena•••••••••• •••• ••••••••••Hôpinfo 25


Le corps médical à votre serviceORLD r BROND r BROSSARDD r CHAVANNED r GUILLEMIND r PILLEVUITD r UDRIOTD r UTHEMANNOrthopédieD r AKIKID r BALLHAUSEND r BERRUEXD r KOMBOTD r MEYSTRED r STUTZD r FRAGNIERED r MESSIKOMMERPédiatrieD r BORELD r CACHATD r CAUDERAYD r DIEBOLDD r GIROUD-RIVIERD r GILLIEROND r PACCAUDD r PANCHARDD r MORELPharmacieD r VON GUNTENPneumologieD r GARRONED r HERITIERD r PRALONGD r ROSSI-UDRYD r VODOZLucEdgarCatherinePhilippeOlivierBlaiseBernardAlainTobiasPierreCyrilJean-LucPeterBrunoAndreasBernardFrançoisMichelPatrickAlexaMauriceDenisMarc-AlainAnne-SophieVeraStéphaneFrancisGérardEmmanuelleJean-FrançoisMé<strong>de</strong>cin chefSpécialistes agrééConsultantHôpital <strong>Riviera</strong>Hôpital du<strong>Chablais</strong>•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••PsychiatrieD r BONVIN-MULLOR NouriaD r JUSTINIANO IsabellaD r OUASTIAhmedD r SÖDERSTRÖM DagRadio-oncologieD r BIERRID r KHANFIRRadiologieD r BAMMATTERSabineKaoutharStéphaneD r BEUTLER AndréD r COULON DENOGENT PascalineD r DESARZENS FrançoisD r HOSTETTLER Jean-MichelD r KOUTAÏSSOFF SophieD r NIKLAUS Pierre-AntoineD r OUGHLIS KarimRhumatologieD r GABELLOND r WICKYD r TAUXEIsabelleClau<strong>de</strong>FrançoiseRhumatologie pédiatriqueD r HOFERMichaëlSMUR-AmbulancesD r KIRCHNER NicolasD r BELLAGAMBA Jean-MarcUrologieD r BOILLATD r BITSCHIND r GABELLOND r PRAZD r JICHLINSKID r ROCHATJean-JosephHenriSergeValentinPatriceJean-BlaiseMé<strong>de</strong>cin chefSpécialistes agrééConsultantHôpital <strong>Riviera</strong>Hôpital du<strong>Chablais</strong>•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• •• •• •••26Hôpinfo


Que faire en cas d’urgence ?En cas d’urgence 24 h/24, où aller si vous ne pouvez pas attendrel’avis <strong>de</strong> votre mé<strong>de</strong>cin traitant ou du mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> ?CHABLAISSite d’Aigle :Gynécologie, Obstétrique, Enfants jusqu’à 16 ansSite <strong>de</strong> Monthey :Mé<strong>de</strong>cine et Chirurgie AdultesRIVIERAVEVEY - Site du Samaritain :Gynécologie, Obstétrique, Enfants jusqu’à 16 ans,Mé<strong>de</strong>cine Adultes, ORLMontreux - Site <strong>de</strong> Montreux :Chirurgie AdultesSi vous ne pouvez vous déplacer :N’hésitez pas à appeler le b 144qui vous enverra une ambulance ou prendra les mesures nécessairesou l’un <strong>de</strong>s numéros <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> :b 0848 133 133b 0900 144 033b 0900 558 143Canton <strong>de</strong> Vaud / Mé<strong>de</strong>cins et DentistesCanton du Valais / Mé<strong>de</strong>cinsCanton du Valais / Pharmacies & DentistesNous vous recommandons <strong>de</strong> respecter l’organisation présentée ci-<strong>de</strong>ssus pour laqualité et la rapidité <strong>de</strong> votre prise en charge.Toutefois, si par mégar<strong>de</strong> vous ne vous retrouvez pas au bon endroit, ne vous inquiétezpas, toutes les mesures sont déjà prises pour garantir votre sécurité.Hôpinfo 27


Dons et cotisations 2008Il nous est malheureusement impossible pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> place <strong>de</strong> mentionner les nombreux membres qui ont versé un don inférieurou égal à Fr. 50.- en 2008. <strong>Les</strong> cotisations et dons enregistrés en 2009 seront publiés dans Hôpinfo 2010.Toutefois, nous remercions vivement l’ensemble <strong>de</strong> nos donateurs pour leur générosité, quel qu’en soit le montant.ANEX Jeannette Ollon 55.-RAUSIS-GONZALEZ Léonisa Leysin 55.-BUSSET Henri Aigle 60.-DUBOIS Gisèle Lavey-Village 60.-GETAZ Jean-Pierre Ollon 60.-KOHLI Michel Aigle 60.-KOHLI-MURISIER Gottfried et HélèneLa Tour <strong>de</strong> Peilz 60.-LUBRANO Annie La Tour <strong>de</strong> Peilz 60.-PERRET Pascal Aigle 60.-Etu<strong>de</strong> PERRIN Stéphane / MONITION Thierry/LAYDU MOLINARI Sandra Montreux 60.-PIATTI Denise Monthey 60.-SCHWITTER Yolan<strong>de</strong> Ollon 60.-ZIEGLER Laurent Monthey 60.-FIERZ Jean-Pierre et Josiane <strong>Les</strong> Mosses 70.-MOMBELLI-FRIEDLOS Marie Aigle 70.-MORET Philippe et Elisabeth Aigle 70.-SAVOLDELLI Carlo Chesières 70.-TAVERNIER Maurice Lavey-Village 70.-WURSTEN Reynold St-Triphon 70.-JAQUEROD-TRAVAINI Simone Villeneuve 80.-MARREL Jacques Vevey 80.-MARTIN-KROPF J.-Daniel & Verena<strong>Les</strong> Diablerets 80.-SAUGY-ANSERMOZ Paul & Eliane<strong>Les</strong> Diablerets 80.-DUBOIS Eric Bex 86.-BONFRAIS BONGEL FRIGEMO SA Ecublens 90.-LECHOT Jacques Chesières 90.-AEBY Erwin Tentlingen 100.-AMBRESIN John et Viviane Ollon 100.-ANATRA Ma<strong>de</strong>leine La Tour <strong>de</strong> Peilz 100.-BACCA Marcel Ollon 100.-BACHELARD Edouard Troistorrents 100.-BALLESTRAZ Rémy et Simone Aigle 100.-BANDERET-ANKER Vincent et Pascale Ollon 100.-BATTAGLIA Pierre Monthey 100.-BESSON François Bex 100.-BIANCHI François Aigle 100.-BINER-BRACKE J. Montreux 100.-BJORN Bent Louis <strong>Les</strong> Diablerets 100.-BURGLE Marianne Vevey 100.-CARRON Etienne et Ma<strong>de</strong>line Villars-sur-Ollon 100.-CHAMMARTIN Michel Roche 100.-COCKERIL Maria J. Le Bouveret 100.-COLLAUD Eric Vevey 100.-COMMUNE D'AIGLE Aigle 100.-COMMUNE DE CORSIER Corsier-sur-Vevey 100.-COMMUNE DE FINHAUT Finhaut 100.-COMMUNE DE VIONNAZ Vionnaz 100.-COMTE Eliane Bex 100.-COTTER Pierre Gryon 100.-COTTIER Henri-Olivier Leysin 100.-COUTAZ Charles-Henri Aigle 100.-CROSET Anne Aigle 100.-CROSET Laurent Veytaux 100.-CUSNIR-SCHMITZ Max et Claire Brent 100.-DE WURSTEMBERGERJacques R. Villars-sur-Ollon 100.-DECOSTERD William Aigle 100.-FELLI Jean-Charles Muraz 100.-FIXIT AG Bex / Baar 100.-FLEISCHMANN Josef <strong>Les</strong> Diablerets 100.-FONTAINE Huguette Frenières-sur-Bex 100.-FOX Fany Villeneuve 100.-GAEMPERLI TEDESCHINotker et Françoise Crissier 100.-GENILLARD C.-François Aigle 100.-GERMANN Elisabeth Le Bouveret 100.-GIDDEY CLAUDE & FILS, Stores <strong>Chablais</strong> Aigle 100.-GOBALET Henri <strong>Les</strong> Diablerets 100.-GUIDETTI Sàrl Monthey 100.-GUTKNECHT Raymond Aigle 100.-GUYE-NICOLIER Jean-Fréd. & Rose-Marie Bex 100.-HAEHLEN Gabrielle Ollon 100.-HAENNI Fritz Montreux 100.-HENRY Louis Villeneuve 100.-HISCHIER-DONNETMarc & Monique Troistorrents 100.-HOFER-LIPP Fritz & Cécile Brent 100.-Institut Central <strong>de</strong>s Hôpitaux Valaisans Sion 100.-JAGGI Willy Aigle 100.-JORDAN Jacques Noville 100.-JOTTERAND Jean-Paul Aigle 100.-JUCKER Hans Monthey 100.-LAURENT Denise Aigle 100.-LEBLANC-DEVOSPierre & Francoise <strong>Les</strong> Diablerets 100.-MAGNIN Claire Clarens 100.-MARKETSMUELLER Josef Troistrorrents 100.-MAZZUCCO Jacques <strong>Les</strong> Plans sur Bex 100.-MEILI ALFRED SA Bex 100.-MOBILIERE SUISSE Monthey 100.-MORIER Michel Ollon 100.-MOTTIER Georgette Aigle 100.-MUGERLI MARCHE Vincent Chesières 100.-NICOLLERAT Anne-Lise Bex 100.-28


Dons et cotisations 2008NUSSBAUMER-GROSS Antoine Monthey 100.-OREILLER André & Palmyre Aigle 100.-OTT Sigrid Leysin 100.-PARISOD André Marcel Bex 100.-PERRET Georges et Marie Yvorne 100.-REINHARD-GLAUSER Paul Lavey-Village 100.-RESIDENCE GRANDE FONTAINE EMS Bex 100.-ROCHAT-BURNANDPierre & Véronique Villard-sur-Chamby 100.-ROGNON Roger Montreux 100.-ROSAT Roger Ollon 100.-RUCHTI Max Vevey 100.-SERMIER Joseph-Marie Vouvry 100.-SIERRO Jeanne Monthey 100.-SOUTTER Marc-Henri Aigle 100.-STORZ Gaston Territet 100.-THONNEY Gérard Vouvry 100.-TORRENT Georgette Aigle 100.-VANNAY Jérôme Vionnaz 100.-VICTORIA-RESIDENCE EMS Corbeyrier 100.-VUILLE Gilles Muraz 100.-WARPELIN G.A. Montreux 100.-WARPELIN Suzanne Villeneuve 100.-WENGER Bertrand Monthey 100.-WERTHMÜLLER Théodore Ollon 100.-WETHEY Eugène & Joan Villeneuve 100.-ZELLER Jean-Pierre & Sonia Yvorne 100.-ARAUJO MONTEIRO Manuel Vevey 103.-TRICOT Marie-Louise Chernex 110.-ALBEROTANZA Giovanni Aigle <strong>12</strong>0.-ALMICO SARL Bex <strong>12</strong>0.-BÜRKI Fritz Leysin <strong>12</strong>0.-CARDIS-KOBEL Ernest & Lisbeth St-Légier <strong>12</strong>0.-CHAVAN Marcel Troistorrents <strong>12</strong>0.-FERRARI-FRIEDL Anna Vouvry <strong>12</strong>0.-JEANNERET Clau<strong>de</strong> F. Vevey <strong>12</strong>0.-MARCLAY Clau<strong>de</strong> Choëx <strong>12</strong>0.-MOREX Andrée Aigle <strong>12</strong>0.-PLUMETTAZ SA Bex <strong>12</strong>0.-SCHAER Louis Vouvry <strong>12</strong>0.-ALLISON Francis & Denise Aigle 130.-CHERIX Martial & Lucienne <strong>Les</strong> Plans-sur-Bex 130.-ALBEROTANZA Antonio Aigle 150.-BARBIER M. Lavey-Village 150.-CHAUVY Arnold Bex 150.-COLOMBARA SA Monthey 150.-FORESTIER Pauline Gryon 150.-FORTINI Maurice & Christiane Villars-sur-Ollon 150.-MARTIN Gérard Châbles FR 150.-OGUEY Freddy & Annie Le Sepey 150.-RIEDI Viktor-Jos. Bex 150.-RUGGLI Oscar La Tour <strong>de</strong> Peilz 150.-WITTLIN Félix Chailly-Montreux 150.-AXIMA AG Zurich 200.-BAERT VAN OPSTALLHenry A. XZ'S-Gravenhage 200.-BERTHOLET Jean St-Triphon 200.-BETELEC SA Villars-Ste-Croix 200.-BRIOL Charles Monthey 200.-CENTRE MEDICO-SOCIAL Vouvry 200.-CEVEY Jean-Jacques Montreux 200.-COMMUNE DE TROISTORRENTS Troistorrents 200.-FEUERLOESCHER NU-SWIFT(Schweiz AG) Bienne 200.-GRAF Pierre-Etienne Gryon 200.-GUTKNECHT & FILS SA Yvorne 200.-HPR SA Carouge 200.-JAQUEROD Charles et Emmy Aigle 200.-LEYVRAZ Denise Corbeyrier 200.-METACONCEPT MARIO LIPARI Vevey 200.-MOREX Gaston Aigle 200.-MULLER-FLEURS Gar<strong>de</strong>n-Centre Aigle 200.-REBHOLZ Niels Villeneuve 200.-RICHARD Janine & Jacques Collombey 200.-WURSTEN François Chesières 200.-COMMUNE DE VAL D'ILLIEZ Val d'Illiez 220.-HUGUENIN Suzanne St-Légier 220.-WAGEN Anne-Marie Vevey 240.-GEORGES MAYE SA Le Mont-sur-Lausanne 250.-WALDVOGEL Eric Aigle 250.-LOISON Pierre Vouvry 280.-BANQUE CANTONALE VAUDOISE Lausanne 300.-OBRIST SA Vevey 300.-PERRIARD Michel & Rita Aigle 300.-PI-R-CARRE SARL Lavey-Village 300.-SAUGE Willy Aigle 300.-KUNZLI FRERES SA Villeneuve 320.-LATTION Antoine Muraz 400.-LES BLANCHISSERIES GENERALES LBG SAChailly-sur-Montreux 400.-MAILLARD-CREVOISERAT Danielle Bex 400.-MASSET SA 400.-VEILLARD & CRAUSAZ SA Ollon 400.-BISSEGGER Ralph &CARAVAGLIO Marco Aigle 500.-MAYE GEORGES SA Le Mont-sur-Lausanne 550.-DEFAGO Juliette Monthey 600.-29


<strong>Les</strong> Amis <strong>de</strong>l'Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>Chemin du Grand-Chêne - 1860 Aigle - Tél. 024 468 86 88Bd Pa<strong>de</strong>rewski 3 - 1800 Vevey - Tél. 021 923 40 00Fax 024 468 80 88CCP 17-228149-7 - <strong>Les</strong> Amis <strong>de</strong> l'Hôpital <strong>Riviera</strong>-<strong>Chablais</strong>www.<strong>amis</strong>hrc.chHôpital <strong>Riviera</strong> - Direction généraleBd Pa<strong>de</strong>rewski 31800 VeveyTél. 021 923 40 00www.hopital-riviera.chHR- Site du SamaritainBd Pa<strong>de</strong>rewski 31800 VeveyTél. 021 923 40 00Hôpital du <strong>Chablais</strong> - Direction généraleChemin du Grand-Chêne1860 AigleTél. 024 4 688 688www.hopitalduchablais.chHDC - Site d'AigleChemin du Grand-Chêne1860 AigleTél. 024 4 688 688HR - Site <strong>de</strong> MontreuxAvenue <strong>de</strong> Belmont 251820 MontreuxTél. 021 966 66 66HR- Site <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nceAv. <strong>de</strong> la Prairie 31800 VeveyTél. 021 977 55 55HDC - Site <strong>de</strong> MontheyRoute <strong>de</strong> Morgins1870 MontheyTél. 024 4 731 731HDC - MiremontAvenue Rollier1854 LeysinTél. 024 493 29 29HR - Site <strong>de</strong> MottexChemin <strong>de</strong> Mottex 251807 BlonayTél. 021 943 94 11Horaires <strong>de</strong>s visites :13h00 - 20h00

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