12.07.2015 Views

Format PDF - National Research Council Canada

Format PDF - National Research Council Canada

Format PDF - National Research Council Canada

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

globale environnementale portait sur troisaspects : l’éclairage, la confidentialité etl’acoustique, et la ventilation. Les sectionssuivantes offrent une analyse des résultatset des conséquences en matière de conceptionpour chacun de ces trois aspects; uneautre section est réservée à la présentationdes interrelations qui existent entre cestrois aspects et aux compromis nécessairesafin d’optimiser le résultat global.ÉclairageLes données de l’étude sur le terrain ontmontré que la proximité d’une fenêtre étaitl’élément le plus marquant sur le niveau desatisfaction par rapport à l’éclairage enraison de l’effet combiné du niveau plusélevé d’éclairage et de la disponibilité de lavue sur l’extérieur. De plus, les employésavaient tendance à préférer des environnementsplus clairs à condition que le niveauaccru de lumière ne cause pas de reflets 4, 5 .Les études de simulation du projet AORont démontré que diminuer la hauteur descloisons et augmenter la réflectance dessurfaces ont contribué ensemble à accroîtrela pénétration de la lumière du jour etl’intensité de l’éclairage (voir figure 2). Bienqu’il ne fît pas l’objet d’une étude dans lecadre du projet AOR, le scintillement deslampes fluorescentes à ballast magnétiqueest un facteur dont l’effet négatif a été établien ce qui a trait à la satisfaction et aux conséquencessur la santé 6, 7 . Les recherchesmontrent également que les préférences enmatière d’intensité de l’éclairage varientlargement d’un individu à l’autre et que leniveau de satisfaction s’améliore lorsque lesoccupants obtiennent l’intensité d’éclairagedésirée 8 .Répercussions pratiques(Éclairage)• Offrir au plus d’employés possible unbureau avec fenêtre ou du moins la vued’une fenêtre.• Baisser la hauteur des cloisons afin d’augmenterla pénétration de la lumière du jourainsi que l’éclairement lumineux et l’uniformitéd’éclairage des lampes électriques.• Utiliser des surfaces de couleur claire pouraccroître l’éclairement lumineux et améliorerl’uniformité d’éclairage.• Utiliser des luminaires à luminance basse encas d’exposition directe et qui ne donnentpas des reflets sur l’écran d’ordinateur, cequi contribue à réduire l’éblouissement.L’éblouissement réfléchi est moins prononcésur un écran qui a une toile de fond pâle etsur un écran à cristaux liquides; les écransantireflets sont également efficaces.• Utiliser des ballasts électroniques dans lestubes fluorescents pour éliminer le scintillement.Les ballasts électroniques sontégalement plus éconergétiques que les ballastsmagnétiques.• Équiper les bureaux de gradateurs pourpermettre aux employés de choisir l’intensitélumineuse qui leur convient, ce qui exige,dans les bureaux à aire ouverte, d’aligner etd’attribuer des luminaires aux postes detravail.Figure 2. Effet de la hauteur des cloisons sur l’accessibilité des postesde travail (PT) à la lumière du jour au fur et à mesure qu’on s’éloigne dela fenêtre. (Chaque courbe représente une hauteur de cloison spécifique).L’accessibilité à la lumière diurne (“daylit appearance”) est le pourcentaged’heures de travail à la lumière du jour suffisante (≥150 lux). Leposte de travail à côté de la fenêtre (PT 1) reçoit beaucoup de lumièredu jour; le troisième poste de travail ne reçoit jamais de lumière du jour(sauf lorsqu’il n’y a pas de cloisons). Dans cet exemple, les dimensionsdes postes de travail sont de 3,05 m x 3,05 m (10 pi x 10 pi), laréflectance est de 50 % et un mur-rideau constitue le périmètre avecdes fenêtres de la hauteur d’une table de travail jusqu’au plafond.Confidentialité et acoustiqueLes recherches précédentes ont révélé que lebruit des conversations avoisinantes est unfacteur principal d’irritation pour les occupantset cette constatation a été confirméepar les données recueillies dans l’étude surle terrain du projet AOR. La mesure principalede l’insonorisation est l’indice d’intelligibilitédes conversations (SII) qui dépenddu rapport entre le niveau du bruit desconversations et le niveau du bruit de fond.La plage de l’indice SII va de 0 à 1, où 1correspond à 100 % d’intelligibilité de laconversation à partir d’un poste de travailvoisin et 0 correspond à l’inintelligibilitétotale de la conversation. Cependant, larelation entre l’indice SII et l’intelligibilitédes conversations n’est pas linéaire et seulesles valeurs inférieures à l’indice de 0,2 sontconsidérées comme niveau acceptable2


d’insonorisation dans un bureau à aire ouverte.Les études menées dans le cadre du projetAOR se proposaient d’évaluer les liens entrel’indice SII et la satisfaction et d’élaborerainsi des méthodes permettant de réduirel’indice SII par la conception des bureaux.Des études menées dans un modèle debureau ont montré que même si les cloisonsétaient suffisamment hautes pour bloquer latrajectoire acoustique directe de la sourced’émission (la bouche) au récepteur (l’oreille),la deuxième trajectoire en importance permettantla propagation de la conversationentre les postes de travail est la réflexion duson par le plafond. Donc, pour atténuer leniveau des bruits de conversation il fautinstaller des plafonds à haute absorptionacoustique. L’absorption acoustique par lescloisons est de moindre importance, tandis quele type de plancher n’a presque aucun effet.L’augmentation du bruit de fond est unautre moyen pour améliorer la confidentialité.En général, cela se fait par le biais de l’installationd’un système spécial de son masquant.Le son masquant imite le bruit du systèmede ventilation et il est émis par des hautparleursinstallés au-dessus des carreauxde plafond. Une étude effectuée dans unmodèle de bureau a démontré que la réductionde l’indice SII par l’augmentation duson masquant a amélioré la satisfaction auchapitre de l’acoustique. Cependant, l’étudea également démontré que si le son masquantest trop fort, il peut lui-même devenir unesource de mécontentement; les études duprojet AOR indiquent que le bruit masquantdoit se situer autour de 42 à 48 décibels A.Les études ont également montré que le spectrede fréquences du son masquant influe surson efficacité. Un spectre dont l’énergie sesitue dans les plus hautes fréquences masquemieux le bruit des conversations. Cependant,il faut atteindre un équilibre parfait – trop debruit dans leshautes fréquencesou pas assezdans les bassesdeviendra unbruit sifflantdésagréable.Répercussions pratiques(Confidentialité et acoustique)• Installer des cloisons plus hautes qu’unepersonne assise – plus les cloisons sont hautes,meilleure est l’insonorisation (voir figure 3).De plus, pour assurer une intimité visuelle,on choisira des cloisons d’une hauteur assezélevée pour que les employés debout nepuissent pas voir ceux qui sont assis à leurposte de travail.• Choisir des carreaux de plafond à hauteabsorption acoustique afin de réduire leniveau du bruit réfléchi des conversations(voir figure 3). Il est également utile d’améliorerle taux d’absorption des autres surfaces.• Mettre l’accent sur l’importance de l’étiquetteau travail : demander aux employéslorsqu’ils sont en conversation d’avoir deségards envers les autres.• Agrandir les postes de travail : des postes detravail plus grands signifient plus de distanceentre les employés et donc une plusgrande intimité.• Utiliser un système de son masquant bienconçu.• Aménager les postes de travail, particulièrementles entrées des bureaux, loin des zonestrès passantes afin d’améliorer à la fois l’insonorisationet l’intimité visuelle.VentilationLes études du projet AOR ont porté sur lesimmeubles de bureaux aérés par la ventilationforcée. Dans ces édifices, le technicienpeut contrôler la quantité d’air extérieurintroduit pour fournir de l’oxygène et diluerles aérocontaminants. En général, l’airextérieur est mélangé avec l’air repris dubâtiment, puis il est chauffé ou refroidi enfonction de la charge thermique de l’édifice.L’ASHRAE recommande que l’apportd’air extérieur soit fait à un débit de 10 L/s/personne 9 . L’examen des recherches publiéesqui a été effectué dans le cadre du projetAOR a confirmé la nécessité de maintenir cedébit parce qu’il a été constaté que la satisfactiona souvent diminué lorsque les tauxd’apport d’air extérieur ont été baissés. Lahausse des taux d’apport d’air frais, quiFigure 3. Effet de la hauteur du cloison et de l’absorption acoustique duplafond sur l’indice SII. (Un indice SII de 0,2 ou plus bas est considérécomme un niveau acceptable d’insonorisation). Dans cet exemple, lesdimensions des postes de travail sont de 3,05 m x 3,05 m (10 pi x 10 pi),le son masquant est de 45 décibels A et les niveaux des conversationssont typiques pour les bureaux à aire ouverte. À remarquer l'avantaged'utiliser des cloisons plus hautes que la source : l'indice SII diminue. Àremarquer aussi l'avantage d'utiliser les meilleurs carreaux de plafond àtrès haute absorption acoustique. Le carreau dont l’absorption est demibassecorrespond au plafond typique des bureaux.Solution constructive n o 603


Figure 5. Si l’on connaît les besoins et les préférences des occupants, il est facile de choisir des cloisonsqui satisfont aux exigences conflictuelles d’insonorisation et de pénétration de la lumière du jour. Lesoccupants qui préfèrent la lumière du jour à l’intimité peuvent être placés près de la fenêtre avec descloisons à faible hauteur (PT 1 et PT 2). Ceux qui préfèrent l’insonorisation à la lumière du jour peuventêtre éloignés de la fenêtre dans des bureaux à cloisons hautes (PT 3). À remarquer que la dispositiondes meubles à l’intérieur d’un poste de travail peut contribuer à améliorer l’insonorisation. Les chaisesdes PT 2 et PT 3 sont placées dans les coins opposés optimisant ainsi la distance entre les sources debruit et assurant que la conversation ayant lieu dans un poste de travail soit dirigée dans le sens opposédu poste de travail adjacent.Interrelations et compromisaffectant la satisfaction au travailIl est clair que la satisfaction complète desexigences dans un domaine risque d’êtreincompatible avec la satisfaction complètedans un autre domaine, l’exemple le plusflagrant en étant la hauteur des cloisons.Bien que les cloisons basses améliorent lapénétration de la lumière du jour, la possibilitéde voir les fenêtres, la répartition del’éclairage artificiel et la satisfaction vis àvis de la ventilation, elles augmentent enmême temps le bruit et réduisent l’intimitévisuelle. Il n’existe pas de solution parfaite(voir figure 4), mais la prise en considérationdes facteurs les plus importants dans chaquesituation peut améliorer les chances d’arriverà un bon compromis (voir figure 5).Le choix du type de carreau de plafonda des incidences sur plus d’un aspect del’environnement de travail. Pour garantirune bonne pénétration de la lumière dujour, il est souhaitable de choisir un carreaude plafond à réflectance aussi élevée queRépercussions pratiques(Interrelations et compromisaffectant la satisfaction autravail)• Consulter les occupants des bureaux pourdéterminer les tâches qu’ils effectuent etétablir quels aspects de l’environnement detravail sont les plus importants pour ce genrede tâches. La consultation doit commencerdès le début du processus de conception.• Former des équipes de conception pluridisciplinairespour trouver les compromisappropriés parmi les différents choixconceptuels concernant l’environnementde travail.possible. Cependant, le choix d’un produità réflectance élevée ne doit pas être fait audétriment d’une bonne absorption acoustique,surtout si l’insonorisation est égalementun facteur important.Outils informatiquesUn logiciel en ligne (COPE-ODE) peut aiderà évaluer les effets des différents choix afinde trouver les concepts d’aménagement quisont effectivement rentables, c’est-à-direaptes à créer une ambiance satisfaisante àun coût raisonnable. L’utilisateur entre desdonnées sur les différents aspects du postede travail, telles que la taille, la hauteur descloisons et la réflectance, ainsi que desdonnées sur les bureaux avoisinants, tellesque les propriétés des carreaux de plafond,les niveaux de bruit, la conception del’éclairage et la possibilité de contrôlerl’éclairage et la ventilation. Les utilisateurspeuvent également entrer les coûts associésà leurs choix en spécifiant les coûts derevient de base et les coûts du cycle de vie.Le logiciel calcule les niveaux d’éclairage etl’indice SII, qu’il compare ensuite auxcritères spécifiés. Le logiciel indique égalementles caractéristiques du concept d’aménagementqui auraient des effets positifs ounégatifs sur la satisfaction de l’occupant.Un deuxième outil (COPECalc) porte surla conception acoustique. Il donne la possibilitéd’entrer des paramètres plus détailléset de recevoir une analyse plus détaillée, ycompris la capacité d’ « entendre » uneconversation téléphonique dans un postede travail adjacent et de comparer alors lesincidences des différents choix conceptuels.5


Le projet AORLa mise sur pied du projet AOR découle desentretiens menés auprès des organismes quioffrent et gèrent des locaux à bureaux etauprès des entreprises qui fabriquent desproduits de bureau. Les deux groupes ont étéinvités à participer à la discussion sur lesprincipales tendances en matière d’aménagementde bureaux à aire ouverte et sur lesproblèmes d’environnement de travailauxquels ils se sont heurtés. Il était évidentque la solution de ces problèmes au moyende recherches exigerait des ressources considérables.C’est la raison pour laquelle l’IRCdu CNRC a formé un consortium de recherchepour réunir la masse critique de ressources etd’expertise. Les partenaires du consortiumont fourni des ressources financières etconcrètes importantes ainsi que la direction,l’accès aux sites d’étude sur le terrain et lesvoies de communications pour implanter lesrésultats des recherches dans la pratique.Les partenaires de l’IRC membres du consortiumAOR sont :• Travaux publics et Services gouvernementaux<strong>Canada</strong>• Forum sur le transfert de la technologie dubâtiment• USG Corporation• Société immobilière de l’Ontario• British Columbia Buildings Corporation• Steelcase Incorporated• Ressources naturelles <strong>Canada</strong>Le site Web de l’IRC vous fournira plus derenseignements sur le projet AOR,http://irc.nrc-cnrc.gc.ca/ie/cope/.RemerciementsL’auteur est le chef du projet AOR. Mais unepartie importante des travaux de recherchedécrits dans cet article a été dirigée pard’autres membres de l’équipe de recherche.Un reconnaissance toute particulière estadressée à Jennifer Veitch, Kate Charles,John Bradley, John Shaw, Dan Sander etChristoph Reinhart.Bibliographie1. Oldham, G.R. et Fried, Y. Employeereactions to workspace characteristics.Journal of Applied Psychology, vol. 72 (1),1987, p. 75–80.2. Judge, T.A., Thoresen, C.J., Bono, J.E. etPatton, G.K. The job satisfaction–jobperformance relationship: a qualitativeand quantitative review. PsychologicalBulletin, vol. 127 (3), 2001, p. 376–407.3. Harter, J.K., Schmidt, F.L. et Hayes, T.L.Business-unit-level relationship betweenemployee satisfaction, employee engagement,and business outcomes: a metaanalysis.Journal of Applied Psychology,vol. 87 (2), 2002, p. 268–279.4. Veitch, J.A. Psychological processesinfluencing lighting quality. Journal ofthe Illuminating Engineering Society,vol. 30 (1), 2001, p. 124–140.5. Farley, K.M.J. et Veitch, J.A. A RoomWith A View: A Review of the Effects ofWindows on Work and Well-Being (Rapportde recherche n° 136), Institut de rechercheen construction, Conseil national derecherches du <strong>Canada</strong>, 2001, 33 p.6. Veitch, J.A. et Newsham, G.R. Lightingquality and energy-efficiency effectson task performance, mood, health, satisfactionand comfort. Journal of theIlluminating Engineering Society, vol. 27 (1),hiver 1998, p. 107–129.7. Wilkins, A.J., Nimmo-Smith, I., Slater A.et Bedocs, L. Fluorescent lighting,headaches and eyestrain. Lighting<strong>Research</strong> and Technology, vol. 21, 1989,p. 11–18.8. Newsham, G.R. et Veitch, J.A. Lightingquality recommendations for VDT offices:a new method of derivation. Lighting<strong>Research</strong> and Technology, vol. 33 (2),2001, p. 97–116.9. ASHRAE — American Society of Heating,Refrigerating, and Air-ConditioningEngineers. Ventilation for acceptableindoor air quality (ASHRAE Standard 62).Atlanta, GA, ASHRAE, 2001.G.R. Newsham, Ph.D., est agent de recherchesupérieur au sein du programme Environnementintérieur de l’Institut de recherche en construction,Conseil national de recherches du <strong>Canada</strong>.© 2003Conseil national de recherches du <strong>Canada</strong>Décembre 2003ISSN 1206-1239« Solutions constructives » est une collection d’articles techniques renfermantde l’information pratique issue de récents travaux de recherche en construction.Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquer avec l’Institut de recherche enconstruction, Conseil national de recherches du <strong>Canada</strong>, Ottawa K1A 0R6.Téléphone : (613) 993-2607 Télécopieur : (613) 952-7673 Internet : http://www.irc.nrc-cnrc.gc.ca

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!