Les panoramas du territoire d'Elbeuf - La Crea

Les panoramas du territoire d'Elbeuf - La Crea Les panoramas du territoire d'Elbeuf - La Crea

12.07.2015 Views

OrivalDevant le portail de l’égliseSaint-Georges.Durant des siècles, ce petitLes panoramas duterritoire d’ElbeufPour apprécier la diversité duterritoire d’Elbeuf et lire sonhistoire dans les paysages,pourquoi ne pas prendre de lahauteur, comme les voyageursd’autrefois ? Du haut descoteaux ou depuis la route descrêtes, on repère dans la valléeles grands îlots urbains d'Elbeuf,Caudebec-lès-Elbeuf et Saint-Pierre-lès-Elbeuf, les complexesindustriels de Saint-Aubin-lès-Elbeuf et Cléon, les zonescommerciales de Tourville-la-Rivière et de Saint-Pierre-lès-Elbeuf ainsi que des zonesrurales à Freneuse et Sottevillesous-le-Val.On redécouvreaussi l’étendue de l’espacenaturel, 700 hectares, et 45%du territoire recouvert par laforêt, à La Londe notamment.Les coteaux boisés descendantdu plateau du Roumoissurplombent les milieuxhumides au pied des falaisescalcaires, et les rives d’unedes plus belles boucles de laSeine accueillent villes etindustries où vivent plus de56 000 habitants. La Seine alongtemps constitué laprincipale voie de circulation.L’autoroute A-13 est venue larenforcer au nord, depuis lesannées 1970. Le fleuve, la forêt etle développement de l’industrieont façonné différents types depaysages, mis en perspectivedepuis les nombreuxpanoramas du territoire.Les falaisesLa falaise de craie constitueun repère constant du paysagede la basse vallée de Seine.Haute de 100 à 150 m, litéede bancs de silex gris oucoupée de poches d’argilerougeâtre et surmontée d’uneépaisse couche de limon, ellesurplombe le fleuve sanstoujours le border directement.Il y a cent millions d’années,au crétacé, le territoire étaitrecouvert par l’océan. La craiedes falaises est le vestige dessquelettes de micro-organismesmarins accumulés durant cesmillions d’années, puisdécouverts par la mer quandson niveau a baissé. C’est unmilieu délicat, riche deformations végétales rases(orchidées par exemple), oùgrottes et abris témoignentd’une occupation humaineancienne. Les hommes y ontaussi construit des oratoiresou des chapelles.Prairies plantées d’arbres fruitiers, au pied des falaises d’Orival,le long de la route des Roches.© Daniel Quesney, 2009.Les coteaux crayeux bienimportées ou par des colorantsexposés étaient autrefoischimiques.recherchés pour la culture des La vigne, également cultivée surplantes tinctoriales. On enles coteaux en raison du microclimatplutôt doux, a disparu auextrayait des principes colorantspour teindre la laine, tissée et début du 20 e siècle. La partietravaillée sur tout le territoire. ouest des coteaux d’Orival est- La guède ou pastel des teinturiers classée Natura 2000, zone(isatis tinctoria) donnait le bleu. protégée au niveau européen.- Le genêt des teinturiers(genista tinctoria), le vert. La forêt- La gaude (reseda luteola),La forêt domaniale de La Londele jaune.s’étend sur les communes de La- Le noyer, différentes teintes Londe, Moulineaux, Orival etsuivant la partie utilisée.Elbeuf. Elle prolonge au nord-estCes plantes peuvent encore être le massif du Rouvray, formantobservées sur les coteaux.un vaste ensemble de 5100Y ont-elles toujours poussé à hectares. Au sud, la vallée estl’état sauvage ? Ont-elles été bordée par la forêt d’Elbeuf et, àintroduites par l’homme ? Au fil l’est de Saint-Pierre-lès-Elbeuf,du temps, et avec l’essor des par celle de Bord dans l’Eure.grandes teintureries industrielles, L’exploitation de la forêt aces plantes tinctoriales ont été beaucoup évolué depuis l’Ancienremplacées par des plantesRégime ; le bois servait alorspour le chauffage, l’édificationde bâtiments et la constructionnavale, si bien qu’au milieu du17e siècle, le bois long vient àmanquer. Pendant les deuxdernières guerres, la forêt de LaLonde-Rouvray est de nouveaumise à mal. De 1914 à 1918,242 hectares sont coupés pour lechauffage des armées et pourl’aménagement des tranchées.Plus récemment, des incendies(entre 1960 et 1970) et laviolente tempête de 1999 ontdévasté plusieurs centainesd’hectares. Aujourd’hui, la forêtmérite à nouveau le titre defutaie-cathédrale, attribué auxforêts domaniales normandes enLa forêt de La Londe.© La Crea.raison de la haute voûte(45 m de hauteur) formée parle feuillage des hêtres, des chêneset des charmes.Outre les vestiges d’un oppidumgaulois et de plusieurs fana,lieux de culte gallo-romains, ony trouve de remarquablesouvrages d’art ferroviaire,viaducs et tunnels, ainsi quela fameuse carrière d’argile« de la Terre-à-pots ».Vraisemblablement exploitéedepuis l’Antiquité, mais surtoutà l’époque moderne, elle futnotamment utilisée par lafaïencerie Boulanger de Choisyle-Roiqui produisit les carreauxblancs du métro parisien.village a été un site stratégique,parce qu’il est un bon posted’observation. Au-dessus del’église (16 e -19 e siècle), defondation médiévale, lecimetière occupe le flanc de lafalaise, même dans sa partieescarpée. Sur la rive opposée,îlots et bras morts ont étécomblés au 19 e siècle pouraméliorer la navigation fluviale.La petite agriculture vivrièrea disparu. Au nord du villagede Saint-Aubin-lès-Elbeuf(à gauche), le côté plat duméandre est occupé par unezone industrielle.La promenade sur lesentier des Roches (1h),emprunté par les pèlerins deCompostelle, offre une vueplongeante sur la vallée etdébouche, au sommet de lafalaise, sur les ruines de laforteresse de La Roche-Fouet,bâtie pour Richard Cœur deLion vers 1200.Au pied des falaises, en retraitdu fleuve, subsistent les vestigesd’un hameau semi-troglodytique,la Roche-Foulon, encore occupéau début du 20 e siècle ; sonnom évoque l’activité defoulage des laines qui y étaitpratiquée.Orival, église Saint-Georges. © La Crea.Le clocher est bâti directement sur le rocher,à côté de l’église semi-troglodytique.En voiture, en directiond’Oissel, route touristique desRoches, au pied des falaises.Entre Orival et Elbeuf, laperspective couvre l’ensemblede la boucle du fleuve.La stèle et le monumentaux soldats canadiensEntre 1940 et 1944, en raisonde sa situation géo-stratégique,la forêt est le siège de violentscombats, d’importantessurfaces sont bombardées etmitraillées. En août 1944,l’affrontement entre les troupescanadiennes et allemandesmarque un point final à lacampagne de Normandie.Sur le Mont-à-la-Chèvre,un monument rend hommageaux soldats canadiens.

Pêche à l'éperlan à proximité d'Orival, coll. part. Jusqu’au milieu du 20 e siècle, la pêche professionnellepratiquée en Seine fournissait éperlans, poissons blancs et saumons.La vallée de Seine et les falaises au niveau d’Orival.© Daniel Quesney, 2009.Vue générale d’Elbeuf par Asselineau,dans « Voyages aériens », 1850.© Archives d'Elbeuf.Le musée d'Elbeuf conservedes collections liées au patrimoinenaturel local, à la pêche, ainsiqu'un ensemble remarquablede fossiles mis à jour àTourville-la-Rivière : défensesde mammouths mesurantjusqu'à 3,70 mètres de long,cornages d'aurochs, os d'ourset de lions des cavernes...A pied : Au niveau duBas-Cléon, hameau dontl’activité était tournée vers lefleuve, une promenade longeles bords de la Seine.Depuis le port de plaisancede Saint-Aubin-lès-Elbeuf,aménagé dans un ancien sited’écluses, le chemin de halagepermet de suivre la boucle deSeine face à Elbeuf et Orival.La SeineAvant de devenir le fleuvecalme et industrieux que nousconnaissons, la Seine futd’abord tropicale puis arctique.Née il y a trois millionsd’années, elle partage alors lelit de la Loire et prend sasource dans le Massif Central.Un important soulèvement duplateau haut-normand, unmillion d’années plus tard,donne à la Seine sonindépendance et dessine sespremiers méandres dans lacraie. Après les palmiers,d’autres arbres moins frileuxcomme les séquoias s’installentsur les rives. On est alors(déjà !) en - 300 000 et lesmammouths broutent la taïgaqui s’étend jusqu’à la merglaciaire. Au plus fort desglaciations, le fleuve se jette àl'ouest de la pointe bretonneactuelle.Fleuve sauvage pendant3 millions d’années, la Seinedevient une voie navigable trèsempruntée. Au 18 e siècle, unecentaine de grands bateaux derivière, foncets et besognes, fontprès de mille voyages par anentre Rouen, l’Oise et Paris.Une quinzaine de « voituresd’eau » assurent des liaisonsrégulières entre les bourgsnormands, où les ports-relaissont dotés d’auberges, d’écuriesavec forge et de chantiers deréparation navale. A partir desannées 1860, la Seine esttransformée en « un largecanal » où voguent des bateauxde plus en plus gros : plusieursdécennies sont nécessaires pourconsolider les rives, draguer lesfonds afin d’augmenter le tirantd’eau, installer des écluses(comme à Saint-Aubin-lès-Elbeuf,Poses ou Amfreville-sous-les-Monts), creuser un chenal denavigation en aval de Rouenet dans la boucle d’Elbeuf.Les chemins de halage quilongent le fleuve évoquent lesouvenir du grand axe decirculation qu’était la Seine,au temps où les moteursn’existaient pas. Quand le ventfaisait défaut, le bateau, reliéà une corde de traction appelée« bricole », était tiré par deschevaux ou des mulets.Dans les passages difficiles, entreles îles par exemple, lesmariniers participaient à lamanœuvre. Ces cheminsformaient autrefois unebanquette de 7 m de large surl’une ou l’autre rive ; ils ontaujourd’hui trouvé une nouvellevocation, en devenant cheminsde randonnée.Victime depuis des dizainesd’années de la pollution, lefleuve, considéré comme mort en1980 (moins de 10% d’oxygènedissous dans l’eau contre 83%en 1933) est actuellement enconvalescence grâce à la volontédes pouvoirs publics et auxefforts des industriels.Chez Marie au printemps,Joseph-Félix Bouchor, vers 1900.Collection Commune de Freneuse.Photo Y. Miossec © 2008,Inventaire général.Le coteau est planté de pommiers ;au loin s’ouvre la large vallée de Seineavant sa transformation vers 1930.Les paysages duméandreMalgré les ponts, les deux rivesdu méandre cultivent leursdifférences. La plaine d’Elbeuf,industrialisée et urbanisée, ad’abord fait face aux terrassesalluvionnaires vouées àl’agriculture de la rive droite.Cependant, depuis la 2 e moitiédu 20 e siècle, d’importantsbouleversements ontradicalement transformé lepaysage.La ville d’Elbeufet la valléeAujourd’hui, un étalementcontinu de tissus urbainsoccupe la rive gauche : Elbeuf,prolongée sans rupture parCaudebec-lès-Elbeuf, puisSaint-Pierre-lès-Elbeuf vers l’est.Ce bassin industriel ancien estmarqué par quatre sièclesd’activité drapière, avant mêmela création de la Manufactureroyale par Colbert en 1667.Son habitat est l’héritier d’uneintense activité mono-industrielleet de sa nécessaire reconversion.Manufactures en pan-de-boiset usines de briques, logementspatronaux dans leurs vastesjardins, ont été transformés enlogements et équipementspublics ; d’autres ont été détruitset laissent place à des édificesmodernes.Les premiers ponts reliant les deux rives de laSeine, Elbeuf et Saint-Aubin-lès-Elbeuf, sontconstruits en 1843 ; de nombreuses îles occupentencore le lit principal du fleuve.Depuis le belvédèredu musée d’Elbeuf, coursGambetta, depuis le cimetièreSaint-Jean ou celui deCaudebec-lès-Elbeuf, l’ensemblede la plaine urbanisées’étend sous nos yeux.En s’appuyant sur les falaises etles crêtes, se dessinent lescontours du méandre.A pied ou en voiture, la rueArthur Hulme à Elbeuf mène àla côte Saint-Auct, où s’élevaitune chapelle du même nom.Au pied du calvaire, le vastepanorama de la ville et de sonterritoire se déroule vers l’est.

OrivalDevant le portail de l’égliseSaint-Georges.Durant des siècles, ce petit<strong>Les</strong> <strong>panoramas</strong> <strong>du</strong><strong>territoire</strong> d’ElbeufPour apprécier la diversité <strong>du</strong><strong>territoire</strong> d’Elbeuf et lire sonhistoire dans les paysages,pourquoi ne pas prendre de lahauteur, comme les voyageursd’autrefois ? Du haut descoteaux ou depuis la route descrêtes, on repère dans la valléeles grands îlots urbains <strong>d'Elbeuf</strong>,Caudebec-lès-Elbeuf et Saint-Pierre-lès-Elbeuf, les complexesin<strong>du</strong>striels de Saint-Aubin-lès-Elbeuf et Cléon, les zonescommerciales de Tourville-la-Rivière et de Saint-Pierre-lès-Elbeuf ainsi que des zonesrurales à Freneuse et Sottevillesous-le-Val.On redécouvreaussi l’éten<strong>du</strong>e de l’espacenaturel, 700 hectares, et 45%<strong>du</strong> <strong>territoire</strong> recouvert par laforêt, à <strong>La</strong> Londe notamment.<strong>Les</strong> coteaux boisés descendant<strong>du</strong> plateau <strong>du</strong> Roumoissurplombent les milieuxhumides au pied des falaisescalcaires, et les rives d’unedes plus belles boucles de laSeine accueillent villes etin<strong>du</strong>stries où vivent plus de56 000 habitants. <strong>La</strong> Seine alongtemps constitué laprincipale voie de circulation.L’autoroute A-13 est venue larenforcer au nord, depuis lesannées 1970. Le fleuve, la forêt etle développement de l’in<strong>du</strong>strieont façonné différents types depaysages, mis en perspectivedepuis les nombreux<strong>panoramas</strong> <strong>du</strong> <strong>territoire</strong>.<strong>Les</strong> falaises<strong>La</strong> falaise de craie constitueun repère constant <strong>du</strong> paysagede la basse vallée de Seine.Haute de 100 à 150 m, litéede bancs de silex gris oucoupée de poches d’argilerougeâtre et surmontée d’uneépaisse couche de limon, ellesurplombe le fleuve sanstoujours le border directement.Il y a cent millions d’années,au crétacé, le <strong>territoire</strong> étaitrecouvert par l’océan. <strong>La</strong> craiedes falaises est le vestige dessquelettes de micro-organismesmarins accumulés <strong>du</strong>rant cesmillions d’années, puisdécouverts par la mer quandson niveau a baissé. C’est unmilieu délicat, riche deformations végétales rases(orchidées par exemple), oùgrottes et abris témoignentd’une occupation humaineancienne. <strong>Les</strong> hommes y ontaussi construit des oratoiresou des chapelles.Prairies plantées d’arbres fruitiers, au pied des falaises d’Orival,le long de la route des Roches.© Daniel Quesney, 2009.<strong>Les</strong> coteaux crayeux bienimportées ou par des colorantsexposés étaient autrefoischimiques.recherchés pour la culture des <strong>La</strong> vigne, également cultivée surplantes tinctoriales. On enles coteaux en raison <strong>du</strong> microclimatplutôt doux, a disparu auextrayait des principes colorantspour teindre la laine, tissée et début <strong>du</strong> 20 e siècle. <strong>La</strong> partietravaillée sur tout le <strong>territoire</strong>. ouest des coteaux d’Orival est- <strong>La</strong> guède ou pastel des teinturiers classée Natura 2000, zone(isatis tinctoria) donnait le bleu. protégée au niveau européen.- Le genêt des teinturiers(genista tinctoria), le vert. <strong>La</strong> forêt- <strong>La</strong> gaude (reseda luteola),<strong>La</strong> forêt domaniale de <strong>La</strong> Londele jaune.s’étend sur les communes de <strong>La</strong>- Le noyer, différentes teintes Londe, Moulineaux, Orival etsuivant la partie utilisée.Elbeuf. Elle prolonge au nord-estCes plantes peuvent encore être le massif <strong>du</strong> Rouvray, formantobservées sur les coteaux.un vaste ensemble de 5100Y ont-elles toujours poussé à hectares. Au sud, la vallée estl’état sauvage ? Ont-elles été bordée par la forêt d’Elbeuf et, àintro<strong>du</strong>ites par l’homme ? Au fil l’est de Saint-Pierre-lès-Elbeuf,<strong>du</strong> temps, et avec l’essor des par celle de Bord dans l’Eure.grandes teintureries in<strong>du</strong>strielles, L’exploitation de la forêt aces plantes tinctoriales ont été beaucoup évolué depuis l’Ancienremplacées par des plantesRégime ; le bois servait alorspour le chauffage, l’édificationde bâtiments et la constructionnavale, si bien qu’au milieu <strong>du</strong>17e siècle, le bois long vient àmanquer. Pendant les deuxdernières guerres, la forêt de <strong>La</strong>Londe-Rouvray est de nouveaumise à mal. De 1914 à 1918,242 hectares sont coupés pour lechauffage des armées et pourl’aménagement des tranchées.Plus récemment, des incendies(entre 1960 et 1970) et laviolente tempête de 1999 ontdévasté plusieurs centainesd’hectares. Aujourd’hui, la forêtmérite à nouveau le titre defutaie-cathédrale, attribué auxforêts domaniales normandes en<strong>La</strong> forêt de <strong>La</strong> Londe.© <strong>La</strong> <strong>Crea</strong>.raison de la haute voûte(45 m de hauteur) formée parle feuillage des hêtres, des chêneset des charmes.Outre les vestiges d’un oppi<strong>du</strong>mgaulois et de plusieurs fana,lieux de culte gallo-romains, ony trouve de remarquablesouvrages d’art ferroviaire,via<strong>du</strong>cs et tunnels, ainsi quela fameuse carrière d’argile« de la Terre-à-pots ».Vraisemblablement exploitéedepuis l’Antiquité, mais surtoutà l’époque moderne, elle futnotamment utilisée par lafaïencerie Boulanger de Choisyle-Roiqui pro<strong>du</strong>isit les carreauxblancs <strong>du</strong> métro parisien.village a été un site stratégique,parce qu’il est un bon posted’observation. Au-dessus del’église (16 e -19 e siècle), defondation médiévale, lecimetière occupe le flanc de lafalaise, même dans sa partieescarpée. Sur la rive opposée,îlots et bras morts ont étécomblés au 19 e siècle pouraméliorer la navigation fluviale.<strong>La</strong> petite agriculture vivrièrea disparu. Au nord <strong>du</strong> villagede Saint-Aubin-lès-Elbeuf(à gauche), le côté plat <strong>du</strong>méandre est occupé par unezone in<strong>du</strong>strielle.<strong>La</strong> promenade sur lesentier des Roches (1h),emprunté par les pèlerins deCompostelle, offre une vueplongeante sur la vallée etdébouche, au sommet de lafalaise, sur les ruines de laforteresse de <strong>La</strong> Roche-Fouet,bâtie pour Richard Cœur deLion vers 1200.Au pied des falaises, en retrait<strong>du</strong> fleuve, subsistent les vestigesd’un hameau semi-troglodytique,la Roche-Foulon, encore occupéau début <strong>du</strong> 20 e siècle ; sonnom évoque l’activité defoulage des laines qui y étaitpratiquée.Orival, église Saint-Georges. © <strong>La</strong> <strong>Crea</strong>.Le clocher est bâti directement sur le rocher,à côté de l’église semi-troglodytique.En voiture, en directiond’Oissel, route touristique desRoches, au pied des falaises.Entre Orival et Elbeuf, laperspective couvre l’ensemblede la boucle <strong>du</strong> fleuve.<strong>La</strong> stèle et le monumentaux soldats canadiensEntre 1940 et 1944, en raisonde sa situation géo-stratégique,la forêt est le siège de violentscombats, d’importantessurfaces sont bombardées etmitraillées. En août 1944,l’affrontement entre les troupescanadiennes et allemandesmarque un point final à lacampagne de Normandie.Sur le Mont-à-la-Chèvre,un monument rend hommageaux soldats canadiens.

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