Bioconversion de l'acide p-coumarique par Brettanomyces ...
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Synthèse BibliographiqueD’autre <strong>par</strong>t, une perte a été relevée entre les quantités pesées d’aci<strong>de</strong> <strong>coumarique</strong> et lesquantités trouvées dans <strong>de</strong>s milieux complexes <strong>de</strong> fermentation lors <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong>sexpériences et <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s. O’Neill et al. (1996), dans sa métho<strong>de</strong> chromatographique, révèleune perte quantitative due à l’adsorption <strong>de</strong> cet aci<strong>de</strong> sur les écorces soli<strong>de</strong>s <strong>de</strong> son milieu etindique qu’une correction doit avoir lieu pour prendre en compte le phénomène d’adsorptiondans chaque milieu. Depuis, <strong>de</strong> nombreux auteurs ont montré que les composés phénoliquespeuvent s’adsorber sur les levures (Morata et al, 2003, Lopez-Toledano et al., 2004, Morata etal., 2005, Medina et al., 2005, Rizzo et al., 2006).10. ConclusionPour terminer cette synthèse bibliographique, plusieurs points nous semblent àsouligner pour la suite <strong>de</strong> nos travaux :<strong>Brettanomyces</strong> est une levure <strong>de</strong> contamination <strong>de</strong>s vins du fait qu’elle produit <strong>de</strong>scomposés non souhaités du point <strong>de</strong> vue organoleptique. Elle produit <strong>de</strong>s o<strong>de</strong>ursd’urines, à cause d’une synthèse <strong>de</strong> tétrahydropyridines. Mais son défaut majeur est laproduction <strong>de</strong> phénols volatils.Outre la <strong>de</strong>struction du caractère fruité du vin, elle acidifie notablement le milieu, enraison <strong>de</strong> son métabolisme favorisant la synthèse d’aci<strong>de</strong> acétique en conditionsrespiratoires mais aussi fermentaires.La formation <strong>de</strong> phénols volatils, réaction constituant le sujet <strong>de</strong> nos étu<strong>de</strong>s,implique l’action successive <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux enzymes. La première, une cinnamatedécarboxylase, transforme l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> en 4-vinylphénol. Ce <strong>de</strong>rnier est réduitensuite en 4-éthylphénol suite à l’action <strong>de</strong> la vinylphénol réductase. La premièreenzyme est commune à plusieurs microorganismes du vin, alors que la secon<strong>de</strong> estspécifique à la levure <strong>Brettanomyces</strong> sp.L’analyse bibliographique montre une dis<strong>par</strong>ité importante <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>bioconversion. Ceci amène à se poser plusieurs questions : tout l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong>est-il transformé en 4-éthylphénol correspondant ? Que <strong>de</strong>vient la quantité nontransformée d’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> ? D’autres voies métaboliques sont-elles impliquées ?39