Bioconversion de l'acide p-coumarique par Brettanomyces ...

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Synthèse BibliographiqueTableau I. 3. Formes de l’acide p-coumarique dans le vinDans le moût de raisin, l’acide p-coumarique peut atteindre 60 mg/L (Chatonnet et al.1997) mais ne dépasse pas les 15 mg/L dans le vin Fini (Goldberg et al., 1998, Budic-Leto etLovric, 2002, Avar et al., 2007). Enfin, il est bon de savoir qu’une concentration importantede cet acide peut avoir un effet sur la couleur des vins (Bloomfield et al., 2003).L’acide p-coumarique est impliqué dans plusieurs réactions biochimiques des moûts et desvins. Il a une action directe sur l’effet de la pourriture noble ou grise, causée par unesurmaturation des baies par action du champignon Botrytis. Et si ces baies rôties sontrecherchés dans la vinification de certains vins blancs liquoreux, elles sont plutôt rejetées lorsde la vinification en rouge à cause de l’action de la laccase, enzyme qui dégrade lespolyphénols (Dubernet et al., 1977). La production de cette enzyme par Botrytis cinerea estsous la dépendance de la composition du milieu, en particulier de la présence d’inducteursdont le plus efficace est l’acide p-coumarique (Mayer, 1987). On retiendra également que cetacide est un substrat crucial pour les enzymes qui génèrent le resveratrol (Goldberg et al.,1998), et que dans le raisin et le moût, l’acide p-coumarique est un précurseur depolyphénols, notamment des flavonoïdes, flavones et flavonols (Hrazdina et al., 1984).5.1.3. Le 4-vinylphénol et le 4-éthylphénolLes vinylphénols sont des hydroxystyrènes formés à partir de la décarboxylation desacides hydroxycinnamiques. Leur concentration se trouve entre 70 et 1150 μg/L dans les vins(Rapp et Versini, 1996).25

Synthèse BibliographiqueLe 4-vinylphénol est le précurseur du 4-éthylphénol suite à sa réduction. Fulcrand et al.(1996) proposent la formation de dérivés malvidiniques à partir du 4-vinylphénol. En général,le 4-vinylphénol est utilisé dans les industries de parfumeries. Il est aussi un monomère dansl’industrie du plastique.Le 4-éthylphénol est le produit final de la bioconversion de l’acide p-coumarique. Saquantité dans le vin peut varier de quelques microgrammes par litre à quelques milligrames(Chatonnet et al., 1990). Le seuil de perception du 4-éthylphénol est de 400-500 μg/L, s’il estprésent avec du 4-éthylguaiacol en proportion (10 :1). Seul dans le milieu, le seuil deperception du 4-éthylphénol devient plus élevé avec une valeur de 620 μg/L (Chatonnet et al.,1990 et 1992 a). Selon Valentao et al. (2007), des analyses avant et après réfrigérationmontrent que cette dernière peut entraîner une augmentation de la concentration deséthylphénols dans les échantillons de vin. Par contre, les odeurs des éthylphénols sont stablespour des pH allant de 2 à 10,5. Cela montre que ces substances agissent comme des acidesfaibles (Chatonnet et al., 1992).6. Facteurs influençant la production de 4-vinylphénols et de 4-éthylphénols dans lesvinsLa concentration des phénols volatils peut varier d’une façon très significative d’un vin àl’autre. Le rendement de la bioconversion de l’acide p-coumarique en 4-éthylphénol varieselon les études de 1% à 92%. En effet, on ne retrouve quasi jamais, chez les différentsauteurs, une conversion totale de l’acide p-coumarique présent en 4-éthylphénol. Lesexplications avancées ne sont souvent que des hypothèses. Ainsi, une des explicationspourrait être que la quantité de l’acide qui sort du bilan matière aurait été convertie àl’intérieur du cytoplasme par d’autres voies métaboliques que celle de la formation du 4-éthylphénol, comme celle de l’acide shikimique et de ses dérivés phénylpropanoidiques, oucelle du stilbène, ou encore de la phénylalanine et de ses dérivés flavonoides (Goldberg et al.,1998, Medawar, 2003).Mais s’il est communément admis que la contamination des vins par les levuresBrettanomyces est à l’origine de la quasi-totalité des éthylphénols produits, les facteursphysico-chimiques, biologiques ou métaboliques qui affectent cette formation ne sont pasclairement établies (Dias et al., 2003). En plus, jusqu’à ce jour, l’utilité métabolique de cettebioconversion chez la levure reste un mystère.26

Synthèse BibliographiqueTableau I. 3. Formes <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> dans le vinDans le moût <strong>de</strong> raisin, l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> peut atteindre 60 mg/L (Chatonnet et al.1997) mais ne dépasse pas les 15 mg/L dans le vin Fini (Goldberg et al., 1998, Budic-Leto etLovric, 2002, Avar et al., 2007). Enfin, il est bon <strong>de</strong> savoir qu’une concentration importante<strong>de</strong> cet aci<strong>de</strong> peut avoir un effet sur la couleur <strong>de</strong>s vins (Bloomfield et al., 2003).L’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> est impliqué dans plusieurs réactions biochimiques <strong>de</strong>s moûts et <strong>de</strong>svins. Il a une action directe sur l’effet <strong>de</strong> la pourriture noble ou grise, causée <strong>par</strong> unesurmaturation <strong>de</strong>s baies <strong>par</strong> action du champignon Botrytis. Et si ces baies rôties sontrecherchés dans la vinification <strong>de</strong> certains vins blancs liquoreux, elles sont plutôt rejetées lors<strong>de</strong> la vinification en rouge à cause <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong> la laccase, enzyme qui dégra<strong>de</strong> lespolyphénols (Dubernet et al., 1977). La production <strong>de</strong> cette enzyme <strong>par</strong> Botrytis cinerea estsous la dépendance <strong>de</strong> la composition du milieu, en <strong>par</strong>ticulier <strong>de</strong> la présence d’inducteursdont le plus efficace est l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> (Mayer, 1987). On retiendra également que cetaci<strong>de</strong> est un substrat crucial pour les enzymes qui génèrent le resveratrol (Goldberg et al.,1998), et que dans le raisin et le moût, l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> est un précurseur <strong>de</strong>polyphénols, notamment <strong>de</strong>s flavonoï<strong>de</strong>s, flavones et flavonols (Hrazdina et al., 1984).5.1.3. Le 4-vinylphénol et le 4-éthylphénolLes vinylphénols sont <strong>de</strong>s hydroxystyrènes formés à <strong>par</strong>tir <strong>de</strong> la décarboxylation <strong>de</strong>saci<strong>de</strong>s hydroxycinnamiques. Leur concentration se trouve entre 70 et 1150 μg/L dans les vins(Rapp et Versini, 1996).25

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