Bioconversion de l'acide p-coumarique par Brettanomyces ...
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Conclusion GénéraleL’objectif initial <strong>de</strong> notre travail était l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la bioconversion <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong>en 4-éthylphénol <strong>par</strong> <strong>Brettanomyces</strong> bruxellensis en milieu oenologique. Le 4-éthylphénolétant un contaminant organoleptique <strong>de</strong>s vins, il peut être intéressant <strong>de</strong> bien connaître cetteréaction afin, si possible, <strong>de</strong> la limiter. L’analyse bibliographique effectuée avait soulevé uncertains nombres <strong>de</strong> questions dont les principales étaient :o Comment expliquer les ren<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> bioconversion très dis<strong>par</strong>ates entre les étu<strong>de</strong>s ?Existe-t-il une autre voie <strong>de</strong> métabolisation <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> chez<strong>Brettanomyces</strong> bruxellensis que celle <strong>de</strong> production <strong>de</strong>s 4-éthylphénols?o Quel est l’effet <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> <strong>Brettanomyces</strong> sur la vitesse <strong>de</strong> production du 4-éthylphénol ? Existe-t-il une population seuil pour laquelle la bioconversion n’a paslieu comme le laisse supposer certains auteurs ?o Quel est le lien entre bioconversion et croissance <strong>de</strong> ces levures ?o Quels sont les mécanismes enzymatiques associés à cette réaction ? Existe-t-il <strong>de</strong>sinhibitions ?o Pourquoi presqu’aucune <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s réalisées sur cette réaction ne suit l’évolution dusubstrat initial, l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> ?Les toutes premières expériences <strong>de</strong> bioconversion réalisées ont mis en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>uxproblèmes majeurs qu’il était nécessaire <strong>de</strong> résoudre avant toute autre étu<strong>de</strong> :• Les métho<strong>de</strong>s analytiques pour le suivi <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong>, du vinylphénol et <strong>de</strong>séthylphénols dans <strong>de</strong>s conditions œnologiques n’existaient pas ou étaient à fiabiliser.• La manipulation <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> pose <strong>de</strong> gros problèmes pratiques :insolubilité, instabilité à l’autoclavage et dis<strong>par</strong>ition d’une <strong>par</strong>tie dès son ajout dans lemilieu.Ainsi, <strong>de</strong>ux métho<strong>de</strong>s analytiques ont été développées et optimisées. La premièretechnique est une technique chromatographique liqui<strong>de</strong> en phase inverse, avec une détectionen UV. Elle a été utilisée pour le suivi <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> dans les différentes conditionsd’étu<strong>de</strong>s. Bien que classique, la métho<strong>de</strong> présentée dans cette thèse apporte une valeur ajoutée<strong>par</strong> rapport aux métho<strong>de</strong>s existantes, notamment au niveau <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> l’analyse et <strong>de</strong> laspécificité du dosage <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong>. Les bons indicateurs statistiques et <strong>par</strong>amètreschromatographiques, ainsi que la mise en œuvre facile <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong>, en font une métho<strong>de</strong>utilisable lors <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la bioconversion dans les milieux synthétiques mais aussi pour laquantification précise dans les vins réels.171