Bioconversion de l'acide p-coumarique par Brettanomyces ...
Bioconversion de l'acide p-coumarique par Brettanomyces ...
Bioconversion de l'acide p-coumarique par Brettanomyces ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Disponibilité <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong>D’autre <strong>par</strong>t, dans la littérature, il est connu que les levures Saccharomyces cerevisiae ontla capacité d’adsorber le 4-éthylphénol (Chassagne et al., 2005). Cette capacité est fonction<strong>de</strong> la souche <strong>de</strong> Saccharomyces utilisée ainsi que <strong>de</strong> l’environnement (Ramirez-Ramirez etal., 2004). En moyenne, après 3h <strong>de</strong> contact avec 5 g/L (poids sec) <strong>de</strong> Saccharomyces, lepourcentage <strong>de</strong> 4-éthylphénol adsorbé est 11 % à <strong>par</strong>tir <strong>de</strong> 500 (μg/L) <strong>de</strong> 4-éthylphénol initial.D’après Pra<strong>de</strong>lles et al. (2008), cette capacité d’adsorption est attribuée aux mannoprotéines<strong>de</strong> surface.La souche <strong>de</strong> <strong>Brettanomyces</strong> utilisée dans notre étu<strong>de</strong> semble donc avoir une capacitéd’adsorption <strong>de</strong> 4-éthylphénol inférieure à celle reportée pour les Saccharomyces. Cela estpeut être due à la différence <strong>de</strong> composition <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> mannoprotéines entre les <strong>de</strong>uxespèces étudiées.Ces résultats montrent que l’adsorption <strong>de</strong>s composés phénoliques, volatils ou non, n’estpas simplement dûe aux liaisons avec le cycle benzénique comme le proposent les auteurs,mais qu’elle est aussi fonction <strong>de</strong> la structure radicalaire du cycle phénolique.6. Conclusion du chapitreTout au long <strong>de</strong> cette <strong>par</strong>tie, nous avons essayé <strong>de</strong> mettre en relief les différentesdifficultés rencontrées pour la quantification <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> initial disponiblepour la réaction <strong>de</strong> bioconversion en 4-éthylphénols. Ces difficultés sont <strong>de</strong> naturephysicochimique. Plusieurs points sont à retenir :o L’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> est très difficilement soluble dans les milieux aqueux.L’utilisation <strong>de</strong> l’éthanol pour le faire dissoudre est obligatoire.o Une réaction d’estérification peut avoir lieu entre l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> etl’éthanol. Cette réaction est limitée et lente dans nos conditions. Elle n’a un effetimportant sur la dis<strong>par</strong>ition <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> p-<strong>coumarique</strong> qu’à <strong>de</strong>s concentrationstrès élevées en éthanol ou à un pH aci<strong>de</strong>.o Cet aci<strong>de</strong> est très instable aux températures d’autoclavage, il est déconseillé <strong>de</strong>l’autoclaver en solution.112