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Le Ragot n° 4 - ANCGG

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Bulletin d’informationde l’ADCGG 18N° 4 - Février 2010ASSOCIATION DEPARTEMENTALE DESCHASSEURS DE GRANDS GIBIERS DU CHERLE MOT DU PRESIDENTAGENDA :FermeturegénéraleEnvoi desdemandes deplan de chassePrésentation(obligatoire) destrophées decerfsPermanenceADCGG 18JournéesNationales<strong>ANCGG</strong>Stage « venaisonet hygiène »AG FDC 1828 février 2010Avant le 5 mars201011, 12 ou 15 mars2010 à Bourges13 mars 2010(matin) à Presly13 mars 2010(matin) à Presly16 et 17 avril2010 à LaBourboule (63)17 avril 201019 avril 201023 avril 201027 avril 2010 àBourges (Palaisd’Auron)Publication : ADCGG 18Rédaction : Jean de JouvencelOnt collaboré à ce numéro :Philippe AgényRemerciements à la FDC 18Laissez les vivre !Depuis plusieurs années, nousnous inquiétions des risquesliés à l’augmentation despopulations de grand gibier etde sangliers en particulier.Augmentation liée à plusieursfacteurs : déprise agricole etcréation de friches, culturesfavorables (maïs), zones denon chasse (réserves, nonchasseursvoire anti-chasse ouzones périurbaines), pratiques« cynégétiques » inadmissiblesde certains basées sur lenourrissage et la course auxtableaux. Mais augmentationHYGIENE ET VENAISONL’arrêté ministériel relatif auxrègles sanitaires applicables àla cession du gibier a étépublié au journal officiel du 29décembre 2009. Il entre envigueur immédiatement.Nous en rappelons trèsbrièvement les principalesobligations pour le grandgibier : 1er cas : distributiongratuite de sanglier à destiers : obligation d’informerle bénéficiaire du risque detrichine. 2ème cas : don d’unmorceau de gibier destiné àêtre consommé lors d’unliée aussi à nous chasseursqui, il y a quelques annéesfaisions la fête quand unsanglier était prélevé dans lasaison et qui maintenantaccusons la terre entière si letableau journalier est inférieurà 5, 10, …. animaux.Comme nous le craignions lapression contre le sanglier estmaintenant devenue très forteet les risques d’excès inversessont réels. Nous dénonçons lenourrissage mais nous nesouhaitons pas l’arrêt del’agrainage, nous déplorons laprésence de populations tropimportantes par endroit et ilfaudra bien raison retrouver.Quelques efforts de notre partseront nécessaires.Mais nous nous élevonsfermement contre la volontéd ’ é r a d i c a t i o n q u i s edéveloppe.repas de chasse ou d’unrepas associatif, ou vented’une carcasse de gibier àun commerçant de détail :obligation de pratiquerl’examen initial par unep e r s o n n e f o r m é eofficiellement, obligation deremplir la fiche detraçabilité (fournie par laFDC) et de marquerl’animal par un dispositifspécifique si celui-ci n’estpas soumis à un marquageobligatoire (plan de chasseou bracelets sangliers),obligation de faire pratiquerpréalablement un testtrichine s’il s’agit d’unsanglier.Faire en sorte que le balanciers’arrête à l’équilibre est notresouhait de début d’année.Alors laissez les vivre et vieillirsans abus pour que nouspuissions en « voir » encorelongtemps.Vous trouverez, entre autres,dans ce n°4 l’évolutiondépartementale du PlanNational de Maîtrise duSanglier ainsi que lespropositions que votreAssociation défend et défendradans les prochaines semaines.Sur l’initiative de certains unepétition circule. Elle a pourobjectif de valider l’idée d’unfinancement des dégâts basésur la double notion desolidarité et de responsabilitéen fonction des coûts locaux.A bientôt.Philippe Agény 3ème cas : vente d’unecarcasse de gibier à unatelier de traitement :obligation de pratiquerl’examen initial par unep e r s o n n e f o r m é eofficiellement, obligation deremplir la fiche de traçabilité(fournie par la FDC) et demarquer l’animal par undispositif spécifique si celuicin’est pas soumis à unmarquage obligatoire (plande chasse ou braceletssangliers), le test de trichine(s’il s’agit d’un sanglier) esteffectué par l’atelier detraitement.<strong>Le</strong> <strong>Ragot</strong> ● Février 2010 ● page 1


PLAN NATIONAL DE MAÎTRISE DU SANGLIER (suite <strong>Ragot</strong> n°3)<strong>Le</strong>s premières réunions de laCommission Départementale de laChasse et de la Faune Sauvage (CDCFS)pour la déclinaison départementale duPlan national de maîtrise du sanglier(PNMS) ont eu lieu fin septembre etdébut novembre 2009.Si l’état des lieux et les objectifs ont étépartagés par l’ensemble des membres,les dispositions à mettre en œuvre ontalimenté les débats et montré desdivergences d’approche. La réunion duprintemps prochain déterminera lesmodalités de la mise en place de lagestion du sanglier dans notredépartement. Un plan de gestioncynégétique devrait être proposé.<strong>Le</strong>s premières décisions sont lessuivantes :1. Établissement d’une cartographiepar communes du zonage desrisques liés au sanglier : Points noirs (secteurs à populationexcessive et à fort dégâts agricolesnéc es s i t a nt u ne r éd uctionimmédiate) : Avord, Bengy-sur-Craon, Cornusse, Epineuil-le-Fleuriel,Flavigny, Jussy-Champagne etRaymond. Points rouges (secteurs à populationexcessive nécessitant une réductionsignificative et rapide) : Argent-sur-Sauldre, Bri non-sur-Sauldre,Clémont, Ennordres, Ivoy-le-Pré, LaChapelle d’Angillon, <strong>Le</strong> Chautay, LaGuerche-sur-l’Aubois, Menetou-Couture, Ménétréol-sur-Sauldre,Méry-es-Bois, Nançay, Neuvy-sur-Barangeon, Presly, Saint-Hilaire-de-Gondilly, Saint-Laurent, Sainte-Montaine, Torteron, Vierzon etVouzeron. Points oranges (secteurs àpopulation importante nécessitantune vigilance) : Allogny, Aubigny-sur-Nère, Couarges, Croisy, Herry, Ignol,Jouet-sur-l’Aubois, La Chapelle-Montlinard, Marseilles-les-Aubigny,Nérondes, Ourouer-les-Bourdelins,Tendron et Thauvenay.2. Redécoupage du département enunité de gestion (UG) pour la gestiondu sanglier et du grand gibier engénéral, en remplacement desactuels massifs de plan de chasse.(cf carte ci-jointe).42 unités « sanglier » ont été crééesreposant sur des limites naturellesou artificielles visibles sur le terrain.Il a été également revu les unitéspour la gestion du cerf qui sontconstituées en 13 zones regroupantles unités sangliers. La numérotationdes unités « sanglier » se composede 2 chiffres, le premier renvoyantau massif « cerf ». Pour la gestion duchevreuil, l’analyse d’une subdivisiondes UG sera étudiée plus tard.Ce découpage a servi de base à larévision des circonscriptions deslieutenants de louveterie (nous yreviendrons dans un prochain n°).D’autres aspects ont fait l’objet dediscussions et d’orientations mais ilsdevront encore être reprécisés. Celaconcerne les thématiques suivantes :- d éfin i t i on d es obj ectifs d eprélèvements et suivi de leurréalisation : «commissions techniqueslocales», indicateurs de densité, dedégâts, carnet de prélèvement,évaluation de l’état sanitaire.- ne pas favoriser la prolifération ni laconcentration en pratiquant unagrainage dissuasif : interdictiond’agrainer dans les zones à risques(noires, rouges et oranges) du 1ernovembre au 1er avril et à moins de200 m des routes. Dans les zonesblanches, l’agrainage sera interdit àmoins de 100 m des routes.- augmenter les prélèvements enréduisant les freins et en accroissantla pression de chasse : consignes detir, contraintes sur les GIC, maintiendes réserves de chasse (Polygone).Pour la saison 2009—2010, lesobjectifs pour l’ensemble des UG sont : d’augmenter les prélèvements. de stabiliser les dommages agricoleset les collisions routières.L’ADCGG 18 est très vigilante sur cedossier. Certaines de nos demandesont été prises en compte, comme leredécoupage des massifs de plan dechasse, le carnet de prélèvement, lescomités techniques locaux (CTL). Parcontre, nous avons des craintes surd’autres mesures en particulier :l’agrainage et les consignes de tir(prélèvement préférentiel sur lesreproducteurs y compris les laiesmeneuses !!!). Nous avons élaboré uncertain nombre de propositions sur lespoints qui posent problème et sur lamise en place de certaines mesures.Vous en trouverez un résumé dansl’article ci-contre.<strong>Le</strong> <strong>Ragot</strong> ● Février 2010 ● page 2


LES PROPOSITIONS DE L’ADCGG 18Suite aux discussions engagées par laCDCFS, l’ADCGG 18, fidèle à savocation de force de propositionapporte son analyse et ses suggestionssur les points suivants :L’AGRAINAGEL’Administration a la volonté derenforcer et de durcir la réglementationen vigueur. Force est de constater qu’ilexiste un certain nombre de dérives, pardes apports excessifs de nourrituresdiverses et variées, qui nuisent àl’image de l’agrainage. Légalement, lesmodalités relatives à l’agrainagedoivent figurer dans le schémadépartemental de gestion cynégétique(SDGC).<strong>Le</strong> constat que nous faisons est lesuivant :- l’agrainage est utile pour la maîtrisedes dégâts (= dissuasion).- l’agrainage permet dans certainesconditions la réalisation desprélèvements (= attraction)- l’agrainage participe à l’entretien despopulations et à la prolificité dusanglier (= nourrissage); maisd’autres facteurs interviennentprioritairement dans ce phénomène(glandée, rigueur de l’hiver, culturesfavorables, …).- l’agrainage doit être limité en quantitéde façon à ne pas entretenir unepopulation supérieure à ce que lesressources naturelles ne l epermettent.- l’agrainage à la seule période desensibilité des cultures risque de nepas être pratiqué par les chasseurs,qui n’y verront pas leurs intérêts.- une interdiction de l’agrainagerisquerait de voir augmenter lesdégâts (agricoles et forestiers) et lescollisions routières.Nous avons regardé ce qui se passaitdans plusieurs départements et il nousa semblé que la réglementationadoptée en Loir-et-Cher était un boncompromis qui tenait compte desdifférents aspects. Elle pourrait êtrereprise en l’état dans le Cher, à savoir : L’agrainage du sanglier est autorisétoute l’année à l’aide d’alimentsnaturels d’origine végétale nontransformés. L’agrainage est autorisé uniquementen traînée ou à la volée. L’agrainageà point fixe est interdit. L’agrainage est interdit à moins de100 m des zones agricoles eti nfr a s t r uctures r outièr es etferroviaires. Du 15 août au 31 mars, l’agrainagedoit être réalisé sur l’ensemble duterritoire en 1 seul passagehebdomadaire dans la limite de 1 kgpar ha de bois. Du 1er avril au 14 août, l’agrainagepourra être réalisé en plusieursp a s s a g e s d a n s l a l i m i t ehebdomadaire de 1 kg / ha de bois.LE FINANCEMENT DES DEGATS DEGIBIERQuel constat ? 83 % des dégâts de gibier sontcommis par le sanglier. les bracelets de chevreuils etcervidés financent près de 2/3 desdégâts de gibier. ce n’est pas obligatoirement dans lesmassifs aux plus fortes densités quele financement des dégâts poseproblème. <strong>Le</strong>s dépenses sont très hétérogènesd’un massif à l’autre.<strong>Le</strong> système actuel n’incite pas leschasseurs à agir pour réduire la facturedes dégâts et présente une certaineinjustice. Il n’y a pas de raison pour queles chasseurs des autres massifs soientpénalisés financièrement pour des faitsqui leurs sont étrangers.Parallèlement, ils trouvent que lesbracelets coûtent trop chers mais n’ontpas conscience que le coût de revientdu sanglier tué est d’environ 60 €(moyenne départementale).Nous proposons donc d’intégrer unepart variable dans la collecte desressources servant au financement desdégâts, tout en conservant une partiedu principe de solidarité (timbre grandgibier et bracelet sanglier «à petit prix»).Cela devrait développer la notion deresponsabilité chez les chasseurs, surle principe du «casseur/payeur», en leurfaisant prendre conscience de lanécessité de baisser les densités danscertaines zones et de changer decomportement.Nous suggérons de : Baisser fortement le prix desbracelets chevreuils et cervidés (avectarif unique pour le cerf quelle quesoit la catégorie) pour les ramener àleur coût de revient. Baisser significativement le prix dubracelet sanglier. Instaurer une participation financièredes territoires (type taxe à l’hectareou autre), calculée par unité degestion et appliquée sur les unités degestion ayant une balance (recettes –d é p e n s e s ) d é f i c i t a i r e . U nplafonnement pourra être décidépour limiter des variations liées à desévènements exceptionnels.On permettra ainsi aux chasseursd’avoir un levier d’action sur le montantqu’ils vont payer, à travers le niveau desprélèvements qu’ils effectueront. Enréduisant les populations, ils réduirontla facture dégâts de leur zone.LES GIC<strong>Le</strong> GIC est une excellente solution pourgérer une espèce et il permet defédérer différents acteurs autour d’unprojet commun. <strong>Le</strong>ur existence ne doitpas être remise en cause car cela nerésoudra en rien les problèmes, bien aucontraire. Par contre, il convient peutêtreque chaque GIC réfléchisse à sonchoix de système de gestion pourintégrer les nouvelles mesures liées auplan de maîtrise du sanglier.LE CARNET DE PRELEVEMENTIl est difficile de gérer une espèce sansen c o nn a î t r e r ée l lem e nt l esprélèvements. La connaissance desdensités de grands animaux est difficileà déterminer et comporte bien souventdes biais qui peuvent fausserl’interprétation des données. Parcontre, il est assez facile d’obtenir lesrésultats des prélèvements effectuéslors de la saison de chasse. Encore faut-il disposer d’un outil simple etconvaincre les chasseurs de l’utilité decette donnée pour la gestion del’espèce.Nous suggérons la mise en place d’uncarnet de prélèvement (assezsemblable à celui tenu par les piégeurs)qui permettra de connaître avec le plusde précision possible les prélèvementsde sangliers mais aussi ceux desanimaux soumis à plan de chasse(chevreuils et cerfs). La collecte desinformations doit être assez précise surle plan quantitatif mais aussi qualitatif(sexe, classe de poids) de façon àpouvoir éventuellement anticiper desévolutions de population. On pourraintégrer à cet outil, les documentsrelatifs à la réglementation del’agrainage et aux périodes de chassescomplémentaires (tir du sanglier au 1erjuin et au mois de mars), ce quis i m p l i f i e r a i t l e s d é m a r c h e sadministratives pour les chasseurs.Ce carnet de prélèvement existe déjàdans certains départements (sousform e papi er ou sous formedématérialisée par saisie internet).LES COMITES TECHNIQUES LOCAUX(CTL)<strong>Le</strong>s problèmes ne pourront être résolussans l’aide et le soutien des chasseurs.La création d’une commissiontechnique locale (CTL) rassemblant lesdifférents partenaires (chasseurs,agriculteurs, forestiers, propriétaires,Administration) est souhaitable defaçon à faire partager les constats et lesobjectifs et à dégager une cohérenceindispensable pour la réalisation desplans d’actions.La situation n’étant pas homogènedans tout le département, il fautadopter une communication ciblée àl’échelle de chaque unité de gestionpour donner une vision objectivepermettant aux chasseurs de prendreconscience de la situation. L’unité degestion crée le cadre d’une structure deconcertation locale ayant pour objectifde responsabiliser les chasseurs. Cetype de commission existe déjà dans lesGIC ou elle donne satisfaction.<strong>Le</strong> <strong>Ragot</strong> ● Février 2010 ● page 3

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