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Union postale - UPU

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L’actualité qui fait bouger le secteur postal depuis 1875Décembre 2012 N o 4La nouvelledirectionse présenteColis:la révolution IBIS<strong>Union</strong> <strong>postale</strong> universelle,institution spécialiséedes Nations UniesISSN 0041-7009Strategie <strong>postale</strong> de Dohaposter a l’interieur!Etes-vousprêts pourl’avenir?


SommaireEn couvertureLe Congrès bat la mesureAperçu des décisions clés prises à Doha 8ArticlesRevues et corrigéesNouvelles structures du Conseil d’exploitation <strong>postale</strong> et du Conseil d’administration 14Réseau postal: les ministres affichent leur soutienLa Conférence ministérielle de Doha a suscité des débats fructueux sur l'avenir du secteur 16Tous en faveur de l’adressageLa Déclaration qui donne à l’adressage sa juste valeur 19L’homme, le mythe et la légendePourquoi deux timbres mauriciens sont les plus prisés au monde 26Privatisation de la poste japonaiseLe gouvernement envisage la vente de ses parts 28IBIS, ou comment vite repérer un colisUn système en ligne qui simplifie la localisation des colis perdus 29Couverture:gettyimages.com(Tsim Sha Tsui, Hong Kong)L’interviewEn de bonnes mainsBishar Hussein, nouveau directeur général, misera sur une approche pragmatique 20Cinq minutesVisage connu, nouvelle fonctionComment Pascal Clivaz voit son nouveau rôle de vice-directeur général 24RubriquesEn bref 4Avant-propos 5Tour d’horizon 30décembre<strong>Union</strong> Postale est le magazine phare de l’<strong>Union</strong> <strong>postale</strong> universelledepuis 1875. Diffusée chaque trimestre en sept langues, la publicationcouvre les activités de l’<strong>UPU</strong>, les informations internationales et les innovationsdu secteur postal. Le magazine publie des articles de fond surdes sujets techniques novateurs, ainsi que des entretiens avec lesdirigeants du secteur. <strong>Union</strong> Postale est distribuée aux 192 pays-membresde l’<strong>UPU</strong>, à des milliers de décideurs issus de gouvernements et depostes ainsi qu’à d’autres acteurs du secteur qui voient le magazinecomme une source précieuse d’informations.<strong>Union</strong> Postale est publié en allemand, en anglais, en arabe, en chinois,en espagnol, en français et en russe.2012Chef, Programme Communication: Rhéal LeBlanc (RL)Rédactrice en chef: Faryal Mirza (FM)Contributeurs: Jérôme Deutschmann (JD), Jenifer Fenton (JF),Christina Maria Paschyn (CMP), Ruby Pratka (RP), Kayla Redstone (KR),Julian Ryall (JR)Traduction: Sophie Boullu-Chataigner, Karen Rocca,Pierrine Bouchet, Didier GuyonnetPhotographe: Nawras AlfawalGraphisme: Die Gestalter, Saint-Gall (Suisse)Impression: Gassmann, Bienne (Suisse)Assistante administrative: Gisèle CoronAbonnements: publications@upu.intPublicité: faryal.mirza@upu.intL’<strong>UPU</strong> n’est pas responsable des produits et services promus par lespublicitaires tiers et ne garantit pas la véracité des réponses apportées.Imprimé sur du papier certifié FSC au moyen de processus et d’encresécologiques.Les opinions exprimées dans les articles ne sont pas nécessairementcelles de l’<strong>UPU</strong>.La reproduction d’extraits de la publication est autorisée en contactantau préalable faryal.mirza@upu.int<strong>Union</strong> PostaleBureau international<strong>Union</strong> <strong>postale</strong> universelleCase <strong>postale</strong> 3123000 BERNE 15SUISSETéléphone:+41 31 350 35 95Téléfax:+41 31 350 37 11Courriel:faryal.mirza@upu.intSite Web:http://actualites.upu.int4/2012 <strong>Union</strong> Postale · 3


en brefQuelques images du Congrès de Doha(Photos: Nawras Alfawal)Retransmission via UN Web TVDu 7 au 11 octobre 2012, UN Web TV a retransmis les principaux débats de DohaPour accéder aux sessions archivées:http://webtv.un.org/meetings-events/conferencessummits/25th-universal-postal-congress-7-11-october-2012-doha-qatar/Franchise <strong>postale</strong>Envois pour les aveugles revus et étendusLes personnes aveugles et malvoyantesdans le monde disposent désormaisde règles adaptées et modernespour envoyer et recevoir du matérielen provenance et à destination del’étranger. Le Congrès de Doha aétendu l’exonération de taxes <strong>postale</strong>sappliquée aux envois pour lesaveugles à une panoplie plus vasted’envois. La définition des personneset des organisations qui peuventenvoyer des envois pour les aveuglesà l’international a aussi été élargie.Désormais, aux termes de ces nouvellesdispositions, tous les envoispour les aveugles envoyés à ou parune organisation pour les personnesaveugles, ou envoyés à ou par unepersonne aveugle, sont exonérés detoutes taxes <strong>postale</strong>s.La nouvelle formulation «envois pourles aveugles» inclut toute correspondance,publication, quel qu’en soit leformat (audio inclus), et tout équipementou matériel produit ou adaptéafin d’aider les personnes aveugles àsurmonter les problèmes découlantde leur cécité. «Cette nouvelle formulationdes règles sur les envois pourles aveugles issues de la Convention<strong>postale</strong> universelle aura un fort impactsur l’inclusion électronique des aveuglesdans la société actuelle», affirmeDan Pescod, vice-président de l’<strong>Union</strong>mondiale des aveugles.Aujourd’hui, les aveugles et malvoyants,dont on estime le nombre à285 millions dans le monde, utilisentde nouveaux supports d’informationset des outils modernes de communication.En lieu et place d’un livre enbraille lourd et encombrant, ils commandentsouvent un CD léger, formatéspécialement pour leur usage.Dans un contexte où les magasinsspécialisés, dont les bibliothèques oules librairies, sont souvent éloignés dulieu où vivent les aveugles, la posteest le seul service permettant decombler ces distances. «Le grandnombre de pays qui ont voté enfaveur de ces changements au Congrèsde Doha rappelle que ces mêmespays tiennent leur engagements visà-visde la Convention des Nationsunies relative aux droits des personneshandicapées», a conclu DanPescod. JD4 · <strong>Union</strong> Postale 4/2012


Avant-proposLorsque je pense à ce qui a été ma première expériencedu Congrès, un certain nombre d‘images me viennent entête. En plus du bleu foncé et des motifs géométriques quiillustraient l’événement, je me souviens d’experts postauxqui se retrouvaient dans des salles gigantesques et descouloirs de marbre, pour discuter de ce qui détermineraitles orientations de l’<strong>Union</strong>. Les débats ont été conduitssous la devise: Nouveau monde, nouvelle stratégie.Au cours de ces trois semaines à Doha, une nouvellestratégie a vu le jour pour faire face à un secteur en évolutionconstante. Je suis rentrée de Doha avec une idéebien précise de ce qui fait évoluer notre secteur, de ce quiinquiète nos collègues des 192 pays-membres et de ce quiles fait vibrer dans les travaux de l’<strong>Union</strong>.Ce numéro d’<strong>Union</strong> Postale est dédié à tous ceux quin’ont pas pu y assister. C’est notre numéro souvenir destemps forts du Congrès. Nous ne pouvions, hélas, rendrecompte de tout ce qui s’est passé à Doha. Faire un choixn’est pas chose facile, mais j’espère que vous aurez unbon aperçu, et pour ceux qui étaient présents, un rappeldes principaux développements du Congrès.La revue ne jette pas seulement un regard sur le passé,elle est aussi tournée vers l’avenir. En 2013, l’<strong>UPU</strong> aura enplus d’une nouvelle stratégie, une nouvelle direction. Atravers deux entretiens, vous pourrez faire connaissanceavec le directeur général élu, Bishar Hussein, et le vicedirecteurgénéral élu, Pascal Clivaz et découvrir commentils perçoivent leurs nouvelles fonctions.Faryal Mirza, rédactrice en chefInclusion financèreUn potentiel inexploitéLe 25 e Congrès de l’<strong>UPU</strong> a adoptéune résolution encourageant lespays-membres à continuer à développerles services financiers. Il areconnu leur importance pour réduirela pauvreté, Objectif du Millénairepour le développement fixé par lesNations Unies.Vu la baisse des volumes de laposte aux lettres, les services financiersoffrent de nouvelles opportunitésde croissance pour les postes etce secteur d’activité gagne du terrainau moment où les postes diversifientleurs activités. Presque 12% des re -cettes <strong>postale</strong>s mondiales de 304milliards de dollars proviennent desservices financiers postaux, selon lesstatistiques de l’<strong>UPU</strong> pour 2011. Danscertains pays, comme la Chine, l’Inde,le Gabon, la Tunisie, le Ban gladesh,l’Italie, l’Azerbaïdjan, le Belarus et leBurundi, les services financierspostaux comptent pour plus de 50%du chiffre d’affaires de la poste.une nouvelle étude présentée auCongrès par le Bureau international.Comptant 660 000 points de contacts,les postes et leurs filialesfinancières arrivent au deuxième rangaprès les banques pour leur capacitéà contribuer à l’inclusion financière.Le Fonds monétaire internationalrecense 523 000 succursales bancaireset guichets automatiques dansle monde.Un milliard de personnes seraientbancarisées par le biais du réseaupostal. Il ressort de l’étude que leclient postal moyen détient 1,5compte bancaire, établissant le nombrede personnes bancarisées via lespostes à plus d’un milliard. En 2010,51 postes dans le monde détenaient1,6 milliard de comptes d’épargne etde dépôt. «Le réseau postal présenteun potentiel énorme en termes d’inclusionfinancière», déclare AlexandreBerthaud, l’un des auteurs de l’étude.«Si aujourd’hui 51 postes proposantdes comptes d’épargne bancarisentun milliard de personnes, les opérateurspostaux d’autres pays, notammentparmi les plus peuplés comme leNigéria, la Russie, le Mexique, l’Éthiopieet la Colombie, pourraient facilementfournir l’accès aux servicesfinanciers à, au moins, 500 millions depersonnes non bancarisées.»Les données donnent une visionglobale de l’inclusion financière<strong>postale</strong>. L’étude identifie cinq principalescatégories de modèles d’affairesutilisés par les postes pourfournir des services financiers ainsique les principaux facteurs dont lespostes doivent tenir compte dès lorsqu’elles fournissent des servicesfinanciers de base ou plus sophistiqués.L’étude détaille les méthodologiesqui aident les opérateurspostaux à mettre progressivement enplace des services financiers. RLNouvelle étudeBien que ce réseau bénéficie du plusgrand nombre de points de contactau monde, il est sous-exploité enmatière d’inclusion financière, selonInclusion financière à l’<strong>UPU</strong>:http://www.upu.int/fr/activites/inclusion-financiere/4/2012 <strong>Union</strong> Postale · 5


en brefPortraitL’œil du détailNom:Direction:Fonction:Nationalité:Alexandre PlattetLogistiqueAssistant,service dedactylographie françaiseSuisseAlexandre Plattet n’a pas l’habituded’être sous les projecteurs. Il préfèreêtre derrière l’objectif. En plus de travaillerau service de dactylographiefrançaise, Alexandre prend des photographieslors d’événements auBureau international (BI). «Je fais desportraits de collègues et des photosde signatures d’accords, etc.»,déclare humblement l’accroc de laphoto.Titulaire d’un diplôme d’études commerciales,Alexandre a intégré le servicede dactylographie en 1999. Sestâches consistent à dactylographieret à mettre en page des textes enfrançais, à créer des modèles de do -cument et à insérer des documentsdans une base de données multilingue.«Je gère le contenu de labase de données où sont stockés lesdocuments de l’<strong>UPU</strong> dans les languesofficielles», ajoute-t-il.De langue maternelle française,Alexandre parle bien l’anglais. «Avecun beau-frère canadien et une partiede la famille suédoise, j’ai souventl’occasion de parler l’anglais».Sa passion: la photographie de lanature. «Je me sens vraiment à l’aisedans la nature. J’aime contempler sabeauté. Quand j’étais plus jeune, jedessinais beaucoup, mais cela prenaitbeaucoup de temps, alorsqu’avec la photo vous obtenez unrésultat immédiat…on capture uninstant unique dans le temps. Il seraitcertainement impossible de revoircette scène dans cette lumière àcette heure. J’aime le moment où jedécouvre ce que j’ai obtenu.»Ses photos ont été exposées au BIà Berne, dans des galleries à Montreux,Fribourg et Genève ainsi qu’àNew York, à la gallerie Agora.Alexandre a voyagé en Grèce, enAlgérie, en Islande et dans lesRocheuses canadiennes. «J’ai aimé ledésert algérien et les glaciers islandais.Pour mon prochain voyage, j’aimeraisaller au Chili. Au nord setrouve le désert de l’Atacama et ausud les glaciers. Le désert et laglace…les deux extrémités qui serejoignent.»Avant de se consacrer à la photo,Alexandre dessinait, chantait dansune chorale et tournait des courtsmétrages.A l’âge de 23 ans, son premiercourt-métrage était en lice d’unfestival international en Allemagne.A ses heures perdues, il écrit de lapoésie et fait de longues marches enforêt avec son appareil photo. «J’aitoujours été fasciné par l’informatiqueet maintenant je m’en serspour la photo numérique. C’est mafaçon d’associer l’art aux technologies.»RPFonds d’urgence et de solidaritéL’aide d’urgence garantieLe Fonds d’urgence et de solidarité(FUS) voit son financement garantidurant le cycle 2013–2016, suite àune décision du Congrès d’y allouerchaque année 1% du budget ordinairede l’<strong>Union</strong>.L’<strong>UPU</strong> pourra, grâce à ce financementdurable, agir immédiatementou rapidement à la suite d’unecatastrophe. L’argent disponible faciliterala restauration urgente des servicespostaux de base comme lalivraison de lettres et colis et la réceptionde transferts d’argent aux guichetspostaux.Les opérateurs, les unions restreinteset d’autres partenaires sontaussi invités à verser des contributionsvolontaires ou à émettre destimbres-poste avec surtaxe dont leproduit sera reversé au FUS. D’autrespossibilités de financement serontbientôt à l’étude.Le FUS a été créé par le Conseild’administration en 2010 afin derépondre rapidement aux nombreuxbesoins d’aide d’urgence et d’affecterdans les meilleurs délais desressources aux actions urgentes d’assistance.JD6 · <strong>Union</strong> Postale 4/2012


Forum mondial des entreprises <strong>postale</strong>sLa croissance des colis change la donneComment les postes peuvent tirerprofit de l’augmentation du volumedes colis grâce au commerce électronique:telle était la thématique desdébats du Forum mondial des entreprises<strong>postale</strong>s de l’<strong>UPU</strong>, qui s’esttenu en marge de Post-Expo 2012.L’innovation est vitale pour l’avenirdu secteur postal, a déclaré le directeurgénéral de l’<strong>UPU</strong>, EdouardDayan, aux délégués présents auForum. «Le développement de l’économienumérique a obligé les postesà étendre leur gamme de produits etde services en développant des servicespostaux numériques.»Alors que de nombreuses postesdiversifient leurs produits et services,Edouard Dayan a appelé à la prudence:«L’<strong>UPU</strong> est parfaitement conscientequ’Internet ne répond pasà tous les besoins. Pour la majoritédes postes, la poste aux lettres et lescolis représentent encore le gros deleur activité.»Partageant cet avis, Johnny Thijs,directeur général de bpost, l’opérateurpostal désigné de la Belgique:«Notre ambition se limite à nos activitésprincipales, là où nous utilisons noscompétences». Et d’ajouter que bpostne rejoindrait pas le monde numériqueparce qu’il n’y voyait pas desource de rentabilité. Johnny Thijs, quipossède le record d’ancienneté à latête d’un opérateur postal, a révéléque bpost allait passer d’une entreprisespécialisée dans le courrier à uneentreprise spécialiste des colis.L’orientation clientKhalil Daoud, directeur général de laposte libanaise, a déclaré qu’aucunedécision n’avait encore été prise enmatière de stratégie à long terme.«Toutes les postes réinventent leursactivités. Nos points communs sontdes frais fixes élevés. Ces frais doiventêtre payés, qu’il n’y ait qu’un seulenvoi ou un million.»Dato’ Khalid bin Abdol Rahman,directeur général de Pos MalaysiaBerhad, a expliqué que la poste avaitchangé de stratégie en passant d’uneapproche axée sur les produits àune approche axée sur les consommateurset les solutions. La diversificationdes revenus bat son pleindepuis que la poste a été reprise parDRB-HICOM en 2011. «Nous pouvonsnous développer en exploitant noscompétences. Nous avons accèsà plus de 80 % d’établissementsadressés et non adressés et disposonsd’un point de contact pour tousles 5000 habitants en Malaisie.»Le Forum de trois jours a montréaux directeurs des postes et expertsopérationnels comment orienter lesecteur postal dans cette nouvelleère. Bien qu’il n’existe pas de formulemagique pour garantir une réussite,l’événement constitue une sourced’inspiration afin de mieux gérerl’avenir du secteur. FMCoupon-réponse internationalObtenir sa réponse par un “tchèque”La République tchèque a remporté leconcours de dessins organisé parl’<strong>UPU</strong> pour illustrer le nouveau coupon-réponseinternational (CRI).L’œuvre de l’artiste et graphistetchèque Michal Sindelar sur le thème«L’eau, source de vie» fait écho àl’Année internationale de la coopérationdans le domaine de l’eau 2013.Le nouveau CRI, dénommé L’eau:source de vie, sera commercialisé le1 er juillet 2013. Les clients pourrontl’échanger jusqu’à la fin de 2017. Ilremplacera le coupon actuel Nairobi,émis depuis le 1 er juillet 2009 et valablejusqu’au 31 décembre 2013.Le CRI est échangeable dans tousles pays-membres de l’<strong>UPU</strong> contre unou plusieurs timbres-poste correspondantà l’affranchissement minimald’un envoi prioritaire ordinaire de laposte aux lettres ou d’une lettre-avionordinaire expédiés à l’étranger envue d’obtenir une réponse.Jusqu’au 31 octobre 2012 plusde 4 millions de CRI Nairobi ont étéémis et vendus par 120 postes pourun montant avoisinant les 5 millionsde dollars.Créé il y a 105 ans, le CRI rested’actualité, car en plus de son usagehabituel de réponse payée pour unecorrespondance, des étudiants denombreux pays y recourent pourobtenir une réponse à leur demanded’inscription dans les grandes écoleset les universités. JDEn vente dèsjuillet 20134/2012 <strong>Union</strong> Postale · 7


Le Congrèsbat la mesureLe Congrès postal universel tenu à Doha, au Qatar, a été le théâtred’une activité intense, se montrant à la hauteur des attentes.par Faryal MirzaDu 24 septembre au 15 octobre, plus de 2000 délégués de la communauté <strong>UPU</strong> ont façonnél’avenir de l’<strong>Union</strong>. Les décisions prises par le Congrès ont couvert l’ensemble des objectifs poursuivispar l’<strong>UPU</strong>, donnant ainsi le ton pour le nouveau cycle de travail.Au vu du déclin des volumes de courrier et de l’évolution technologique, les pays-membresont décidé d’utiliser les technologies et les normes pour améliorer la situation des colis et de laposte aux lettres, tout en diversifiant leurs activités.Maintenant que le Congrès a tiré le rideau, <strong>Union</strong> Postale examine certaines des grandes décisionsprises, parmi lesquelles les frais terminaux – le système de rémunération de la poste auxlettre internationale – la sécurité de la chaîne logistique et le commerce électronique.8 · <strong>Union</strong> Postale 4/2012


En couvertureFrais terminaux: de l’avant!La question des frais terminaux étant compliquée et délicate,elle a suscité des débats houleux. Cela n’a pasempêché les pays-membres d’adopter des décisionsimportantes dans ce domaine. Les frais terminaux sont larémunération versée par un pays à un autre pour le traitementet la distribution d’un envoi de la poste aux lettresdans le réseau intérieur de ce dernier.Les décisions prises au Congrès sont le prolongementdes travaux entrepris il y a plusieurs années pour créer unsystème de rémunération unique pour tous les pays. Cesdécisions confirment la volonté des pays-membres deprogresser vers un système de rémunération universel.Le système de l’<strong>UPU</strong> est actuellement composé de deuxsous-systèmes: cible et transitoire. En fonction de la classificationdu pays, basée sur son niveau de développement,il fait partie de l’un ou l’autre des systèmes. Lespays sont répartis en cinq groupes, le groupe 1 étantcomposé des pays les plus développés et le groupe 5 despays les moins avancés. «Il s’agit d’un processus permanentet l’objectif est d’obtenir la mise en œuvre d’unmodèle unique pour tous les pays dès que possible»,explique Jan-Erik Leistedt de la Suède, président de lacommission du Congrès chargée des frais terminaux.Dans le système cible, chaque pays possède ses proprestaux de frais terminaux, composés d’un taux parenvoi et d’un taux par kilo. Ces taux sont calculés enfonction des tarifs intérieurs de chaque pays de destination.Dans le système transitoire, les taux de frais terminauxsont déterminés par le Congrès et figurent dans laConvention de l’<strong>UPU</strong>.Au départ, il était prévu que tous les pays fassent partiedu système cible d’ici 2017, mais il est désormais peuprobable que cet objectif soit atteint avant 2026.Pour le nouveau cycle de travail en 2014, le systèmecible subira des changements. Le concept de répartitiondes envois de la poste aux lettres par format a été intégréaux Actes de l’<strong>Union</strong>. Cela implique, pour les pays du systèmecible, l’obligation d’appliquer cette répartition. Larasion est la prise en compte du format des envois de laposte aux lettres dans la détermination d’un prix pourorganiser les opérations et la comptabilité.Pour les pays du système cible, deux tarifs intérieursde référence seront utilisés pour le calcul des taux de fraisterminaux. Actuellement, un seul taux de référence estutilisé, celui applicable à une lettre de 20 grammes. Untaux de référence applicable aux grandes enveloppes de175 grammes sera ajouté. «Ainsi, les taux de frais terminauxseront plus représentatifs des tarifs intérieurs desopérateurs postaux», explique George Goumas, coordonnateurdu Programme «Affaires économiques».A partir de 2014, le système transitoire connaîtra aussicertains changements, synonymes de bonnes nouvellespour les pays en faisant partie, qui ont besoin de mo -derniser l’exploitation de leur poste aux lettres en vue, àterme, de participer au système cible. Ces pays pourrontbénéficier d’une aide accrue du Fonds pour l’améliorationde la qualité de service (FAQS) de l’<strong>UPU</strong>. En effet, lesdroits minimum annuels provenant du FAQS, pour tousles groupes, passeront des 12 565 DTS (8212 dollars) ac -tuels à 20 000 DTS. Le montant total des avoirs FAQS disponiblepour tous ces pays se maintiendra à environ 10millions de DTS par an.Une autre décision du Congrès permet aux pays dugroupe 3 de passer du système transitoire au systèmecible en 2016, soit au milieu du prochain cycle de travail.Sont concernés la Chine, la Russie, l’Afrique du Sud, laTurquie, la Malaisie, le Gabon, Maurice, la Lituanie et leCosta-Rica. George Goumas explique que les nouveauxpays du système cible bénéficient d’une longue périodede transition. «Quand un pays rejoint le système cible, ilest considéré comme un nouveau pays du système ciblepour une période de huit à douze ans. Cela signifie qu’ilapplique les dispositions du système cible progressivement,ce qui lui donne le temps d’effectuer tous leschangements nécessaires à une participation totale ausystème cible.»Quant à la question de savoir pourquoi les frais terminauxsont un sujet si sensible, Jan-Erik apporte quelquesexplications. «Il s’agit d’argent. De grosses sommes sonten jeu pour certains pays. Et si nous apportons le moindrechangement au système, certains pays en sortirontgagnants et d’autres perdants.» FMFrais terminaux:www.upu.int/fr/activites/frais-terminaux-et-frais-de-transit/4/2012 <strong>Union</strong> Postale · 9


.post passe à la vitesse supérieureLes pays-membres ont adopté par consensus une résolutiond’ordre général donnant le feu vert à la poursuite dudéveloppement de .post. Une fois le nom de domaine depremier niveau parrainé de l’<strong>UPU</strong> acquis, les pays-membresont été invités à adhérer au projet. Grâce à la plateforme.post, le réseau postal physique est prolongé encyberespace, ce qui permet à la communauté d’offrir desservices électroniques postaux fiables et sécurisés.Lors du Congrès, la Malaisie a annoncé que sa Commissiondes communications et des multimédia ferait undon de 100 000 dollars en faveur du projet. Dato’Mohamed Sharil Mohamed Tarmizi, président de cettecommission et expert international en matière de gouvernanced’Internet, a déclaré que la Malaisie soutenaitactivement la vision .post. «Nous croyons que le servicepostal doit évoluer avec l’écosystème postal du futur afinque sa viabilité soit assurée et qu’il reste pertinent, a-t-ilajouté. Faire partie du domaine .post, c’est profiter desinnovations <strong>postale</strong>s mondiales.»M. Tarmizi a indiqué que le domaine .post pourraitjouer un rôle crucial dans l’innovation de certains servicespostaux malaisiens, tels que le service de courrier numériquetransfrontalier et le système de paiements postauxélectroniques. «Certaines initiatives accélèreront la réalisationdes objectifs stratégiques inscrits dans notrestratégie <strong>postale</strong> nationale pour la période 2010-2014,a-t-il précisé. Afin d’atteindre ces objectifs, la Malaisie aadopté une nouvelle législation <strong>postale</strong> en faveur de servicespostaux modernes et intégrés dans les troisdomaines stratégiques que sont les services physiques,les services électroniques et les services financiers.»Concernant l’avenir, le pays attend la prochainegénération de services postaux. «Compte tenu de lafuture stratégie pour le secteur postal en Malaisie, je croisque le pays ne devrait pas tarder à rejoindre le reste despays-membres et demander le nom de domaine .post», adéclaré M. Tarmizi.Autre pays-membre déjà de la partie: l’Italie. Lors duCongrès, la poste italienne a lancé le premier site Web.post (www.posteitaliane.post). Elle prévoit égalementd’autres services affichant la marque .post. L’opérateuritalien fait équipe avec PostNL des Pays-Bas afin dedévelop per le commerce électronique transfrontalier surla plate-forme. La poste italienne est également en trainde tester un service de courrier électronique postal recommandéavec les postes chinoise et de Macao.Giovanni Brardinoni, président italien du groupeintérimaire .post, a déclaré que pays industrialisés et paysen développement avaient manifesté, au Congrès,un intérêt pour .post, notamment pour le commerceélectronique. «Les gens sont convaincus que .postapportera le cadre technique adéquat pour développerde réels services intégrés afin de stimuler le commerceélectro nique chez les opérateurs postaux. En effet, nous,opérateurs postaux, possédons concrètement tous leséléments qui composent la chaîne logistique pour lestransactions effectuées sur Internet. Nous proposonsdes services logistiques, financiers et électroniques, afinde donner aux clients un point d’accès unique pour lecommerce électronique.»Afin de présenter les différentes opportunités queprésente .post, le Centre de technologies <strong>postale</strong>s, l’organeopérationnel de l’<strong>UPU</strong>, a créé un programme desuivi et de localisation mondiale qui permettra, à terme,aux clients de suivre les envois qu’ils ont commandésjusqu’à leur distribution finale. La poste malaisienne faitpartie des quelques pays participant à la mise en œuvrepilote. En utilisant les données électroniques échangéespar les postes du monde entier via le réseau Post*Net del’<strong>UPU</strong> et les autres réseaux interconnectés gérés par despartenaires externes, les postes pourraient un jour bénéficierd’un système complet de suivi et de localisation debout en bout.A venirD’ici là, les pays-membres et leurs opérateurs désignés quisouhaitent présenter une demande de nom de domainepeuvent utiliser l’adresse suivante: https://apply.info.post.Pour le moment, seul un nombre limité de demandes esttraité, et ce, jusqu’à ce que le groupe d’utilisateurs.postsoit officiellement créé lors du prochain Conseil d’exploitation<strong>postale</strong> en avril 2013. Ce groupe superviserala gestion et les développements futurs du domaine depremier niveau.Une fois le groupe d’utilisateurs établi, les pays-membrespourront y adhérer moyennant une contribution etparticiperont à la configuration du futur .post. Ainsi, lemodèle de financement de .post correspondra à celui desautres groupes financés par les utilisateurs, tels que laCoopérative EMS et la Coopérative télématique de l’<strong>UPU</strong>.En 2009, l’<strong>UPU</strong> est devenue la première institutionspécialisée des Nations Unies à obtenir un domaine depremier niveau parrainé de la Société pour l’attributiondes noms de domaine et numéros sur Internet. FM


En couvertureSécuriser la chaîne logistiqueL’accent a de nouveau été mis sur le rôle des postes pourrendre la chaîne logistique mondiale plus sûre. Grâceà une décision du Congrès, l’<strong>UPU</strong> a fixé, pour la premièrefois dans son histoire, des normes minimales obligatoirespour la sûreté du courrier. D’autres décisions ont étéadoptées pour encourager les travaux actuels surl’échange de données informatisées (EDI) visant à appuyerles douanes et rendre le transport plus sûr.Les nouvelles normes pour la chaîne logistique, S58 etS59, fournissent une référence aux postes (voir l’articlede couverture d’<strong>Union</strong> <strong>postale</strong> de juin 2012). La normeS58 traite des mesures de sécurité d’ordre plus général.Elle porte, entre autres, sur la sécurité des installations, letransport par voie de surface, le programme d’audit deconformité, la préparation aux situations d’urgence et laplanification de la continuité des opérations.La norme S59 porte sur la sûreté et la sécurité du traitementet du transport du courrier international. La formationdes opérateurs postaux constitue un élément cléde la marche à suivre puisqu’elle leur permettra de releverles nouveaux défis liés à la sûreté et la sécurité du courrier.Par ailleurs, les travaux de collaboration se poursuivrontavec l’Association internationale du transportaérien (IATA), l’Organisation de l’aviation civile internationale(OACI), l’Organisation mondiale des douanes(OMD), la Commission européenne et l’administrationaméricaine chargée de la sécurité du transport (TSA).Parallèlement, les pays ont donné leur accord pourpoursuivre les travaux sur l’échange des données électroniquesavec les douanes et le secteur de l’aviation à desfins de sécurité. Le Canadien Peter O’Neill explique quecet accord avalise la poursuite des tests d’un système depréavis électronique commencés en 2006 par cinq postes:Canada, Etats-Unis, Grande-Bretagne, France et Allemagne.«Ces postes se sont réunies pour définir un formatélectronique des déclarations en douane CN22/23»,ajoute-t-il. Peu après, les travaux sur le système de déclarationen douane de l’<strong>UPU</strong> ont débuté grâce aux financementsdu Canada et de la Coopérative EMS.Le groupe composé au départ de cinq postes en comptedésormais 13, et ces pays ont participé à un certain nombrede tests consistant à s’envoyer des messages EDI surles envois de courrier au format ITMATT. Entre 2007 et2011, ces postes ont échangé plus de 17 millions de cesmessages. Selon Peter O’Neill, le groupe devrait avoiréchangé environ huit millions de messages rien qu’en 2012.Pour sa part, l’Organisation mondiale des douanes(OMD) a salué la décision du Congrès selon laquelleles postes devront fournir aux autorités douanières desmessages EDI concernant les expéditions avant leurenvoi. «Cette décision novatrice de l’<strong>UPU</strong> contribuerapour beaucoup à la sûreté de l’aviation mondiale»,a déclaré en novembre le secrétaire général de l’OMD,Kunio Mikuriya, dans un communiqué de presse. «Ils’agit d’une preuve évidente de l’engagement de l’<strong>UPU</strong> àrenforcer la sécurité du commerce en adoptant uneapproche de gestion des risques, tel qu’inscrit dans lecadre de normes de l’OMD visant à sécuriser et à faciliterle commerce», a-t-il ajouté.Les tests techniques du système de déclaration endouane se poursuivent en vue d’élargir le nombre d’autoritésdouanières participantes. L’OMD a déjà approuvéles messages ITMATT et les a associés à son modèlede données. L’objectif est de permettre aux douanesd’éva luer le degré de sécurité d’une expédition avantl’arrivée des envois en s’appuyant sur les données ITMATTpour décider si des mesures supplémentaires serontnécessaires lorsque la marchandise arrivera dans le paysde destination.«Connecter tous les acteurs de la chaîne logistiquemondiale est capital, pas seulement à des fins de sûreté,mais également pour la qualité de service», précise PeterO’Neill. Le secrétaire général de l’OMD, Kunio Mikuriya,a «vivement encouragé les administrations douanières etles services postaux à coopérer au niveau national afin degarantir l’intégrité et la sécurité de la poste.» FM4/2012 <strong>Union</strong> Postale · 11


Retour à l’envoyeurLe commerce en ligne se développe à vive allure et créede grandes opportunités pour les postes à l’échellemondiale. Pour aider les postes à répondre aux nouveauxbesoins des consommateurs et saisir les créneauxactuels et futurs créés par le commerce électronique,plusieurs résolutions de Congrès enjoignent l’<strong>UPU</strong>à développer le commerce électronique transfrontalieren supprimant les obstacles qui nuisent à la croissance,en adaptant les services actuels et en améliorantla qualité de service pour les citoyens et les entreprises,surtout les PME.La création d’un service de retour des marchandisesachetées en ligne constitue une priorité. A ce titre, leCongrès exhorte l’<strong>UPU</strong> à continuer ses travaux pourdévelopper un tel service pour la poste-colis. Le Conseild’exploitation <strong>postale</strong> 2009-2012 (CEP) a déjà jeté lesbases nécessaires à la création d’un service optionnel eta mandaté un groupe de travail intérimaire à poursuivreles travaux entre le Congrès et la première réunion duCEP en avril 2013. Le Congrès a adopté les changementsnécessaires à la Convention de l’<strong>UPU</strong>; le nouveau CEPdevra finaliser les spécifications de service et adapter enconséquence les règlements et les formulaires de laposte-colis afin d’optimiser les processus et les procéduresopérationnels.Joost Magielsen, chargé du réseau des colis postauxdu régime international chez PostNL, l’opérateur désignénéerlandais, dirige le groupe du service de retour. A sonavis, il faudra travailler dur pour lancer le nouveau serviceoptionnel le 1 er janvier 2014, lorsque la Conventionet les règlements de l’<strong>UPU</strong> actualisés entreront envigueur. Cela dit, il espère que l’<strong>UPU</strong> pourra profiter dessystèmes et des innovations existants pour progresserrapidement. «Le nouveau service doit relever plusieursdéfis sur le plan international: il doit être abordable,assorti d’une option de suivi et traité en priorité»,explique-t-il. L’<strong>UPU</strong> doit mettre en place un mécanismede comptabilité transparent pour assurer des coûts detransport aérien régionaux et établir des quotes-partsterritoriales de départ pour couvrir les coûts de collectedu courrier de la poste de destination. Il faudra coordonnerle nouveau service avec les autorités douanièrespour faciliter le traitement aux frontières des marchandisesretournées.Pour répondre à ces défis, l’<strong>UPU</strong> devra travailler deprès avec des entités comme International Post Corporation,l’Unité EMS et Kahala Post Group, qui exploitent ouétudient déjà des solutions de retour de marchandises.«Harmoniser ces activités nous permettra d’économiserdes coûts de développement et de maintenance et d’accélérerle lancement du service sur le marché», ajouteJoost Magielsen. Le groupe suivra de près ce qui se faitdans le domaine de la poste aux lettres alors que l’<strong>UPU</strong>essaie de développer un service efficace et compétitifde retour des marchandises au moyen d’envois légerset plus lourds.Selon les statistiques 2011 de l’<strong>UPU</strong>, le trafic de colisdu régime international s’établissait à 58 millions d’envois.Depuis 2006, ce segment a connu une croissanceannuelle de 5,3% et devrait continuer de croître. D’aprèsInteractive Media in Retail Group, les ventes en ligne,estimées à 690 milliards d’euros (887 milliards de dollars)en 2011, franchiront la barre des mille milliardsd’euros en 2013. RL12 · <strong>Union</strong> Postale 4/2012L’adoption de la nouvelle feuille de route de l’<strong>Union</strong>,la Stratégie <strong>postale</strong> de Doha, a été cruciale pour la configurationdu cycle 2013-2016. Les pays-membres ontdonné leur feu vert à la nouvelle stratégie, fondéesur les bases établies par les stratégies précédentes. Dansun contexte où les conditions du marché sont en pleineévolution, la stratégie constitue un guide importantpour aider les opérateurs postaux à moderniser età développer le réseau.Pour le cycle 2013-2016, les travaux seront liés auxquatre buts principaux de la stratégie, à savoir: améliorerl’interopérabilité des réseaux postaux internationaux,apporter des connaissances techniques et une expertiseconcernant le secteur postal, promouvoir les produits etservices innovants (en développant les dimensions physique,financière et électronique du réseau), et favoriserPriorité à la qualitéle développement durable du secteur postal (y comprisles systèmes de rémunération).Un large consensus s’est dégagé sur comment adapterla mission de service postal universel, compte tenu del’évolution de la réalité du marché et des nouvelles technologies.Une impulsion a également été donnée au commerceinternational lorsque le Congrès a adopté des propositionsvisant à permettre au secteur postal d’accroîtreson engagement en donnant aux entreprises la possibilitéde faire circuler facilement leurs marchandises au-delà desfrontières. Les pays se sont également engagés à étudierdans quelle mesure le réseau postal pourrait encouragerl’inclusion financière des couches défavorisées de la population,généralement exclues des principaux services financiers,tels que les services bancaires.


En couvertureLors de la première conférence ministérielle tenue lorsd’un Congrès, le message fut clair: de nombreux gouvernementss’engagent à assurer un avenir à la poste etsont conscients du rôle essentiel que jouent les postesdans le développement socioéconomique. Une soixantainede ministres ont participé à la conférence et lesdébats ont été suivis par une salle comble. Les déléguésont également salué la Déclaration sur l’importance dedisposer de bons systèmes d’adressage.Meilleure performanceLes pays ont réitéré leur engagement à améliorer la qualitéde leurs services postaux, thème très présent dans lesdébats. Ils ont décidé de fixer à 85% l’objectif de distributiondes envois prioritaires de la poste aux lettres internationaled’après la norme J+5 (distribution de l’envoi lecinquième jour après avoir été posté). Cet objectif, dontl’échéance est fixée à 2016, devrait être atteint au coursdu cycle de travail, grâce à des augmentations annuellesprogressives. Cet objectif est actuellement de 80%. Il aégalement été décidé que «la norme et l’objectifdevraient s’appliquer à la poste aux lettres prioritaireinternationale entre les zones et/ou les villes les plusimportantes du point de vue des échanges postaux internationauxdans chaque pays-membre».Le mandat du Fonds pour l’amélioration de la qualitéde service (FAQS), qui permet de financer les projetsvisant à améliorer la qualité des services de la poste auxlettres dans les postes bénéficiaires, a été prolongé.Après dix ans, les avantages de la poursuite des activitésdu FAQS ne font aucun doute pour les pays. La date dedissolution de la Fiducie a donc été reportée du 31décembre 2016 au 31 décembre 2020.Le lien entre le FAQS et les frais terminaux, le systèmede rémunération des opérateurs postaux de destination,a été confirmé. Cela signifie qu’un certain pourcentagedes frais terminaux continuera d’alimenter le FAQS. Unfort soutien a été exprimé au Système de contrôle mondial(GMS). Ce système permet de contrôler la qualité deservice pour les envois de la poste aux lettres grâce à latechnologie d’identification par radiofréquences (RFID).Actuellement, le GMS ne permet d’évaluer la qualité deservice que sur le segment arrivant. Une résolution adonc été adoptée afin de l’élargir et d’évaluer la qualitéde bout en bout et de répondre ainsi aux besoins des utilisateurs,et ce sur le principe de l’utilisateur payeur.D’autres décisions ont été adoptées pour garantir lefinancement du fonds d’urgence et de solidarité de l’<strong>UPU</strong>et étendre le champ des envois en franchise pour les personnesaveugles.Nouveaux dirigeantsParmi les autres temps forts, l’élection des nouveauxdirecteur général et vice-directeur général du Bureauinternational, qui prendront leurs fonctions en janvier2013. Le suspense a pris fin avec la victoire, pour le postede directeur général, de Bishar Hussein du Kenya face àSerrana Bassini de l’Uruguay, à 87 voix contre 72. PascalClivaz de la Suisse a été élu au poste de vice-directeurgénéral face à Dennis Delehanty des Etats-Unis.Une fois le Congrès clos, les organes de l’<strong>UPU</strong> – le Conseild’exploitation <strong>postale</strong> (CEP) et le Conseil d’administration(CA) – ont tenu leur réunion constitutive respective.Ces réunions ont débouché sur l’accord de nouvellesstructures pour les deux organes. Les changementsapportés au CEP sont plus nombreux. De nouvelles commissionsont été créées pour intégrer la chaîne logistiqueet les services électroniques. Une nouvelle commissionaxée sur les services physiques couvre les colis et la posteaux lettres dans les domaines de la rémunération et de laqualité de service. FM


Nouvelle structure des organesConseil d’exploitation <strong>postale</strong>2013 – 2016AlgérieAfrique du SudAllemagneAmériqueArabie saouditeArgentineAustralieAutricheBelgiqueBéninBrésilBulgarieCanadaChineCubaEquateurEgypteÉmirats arabes unisEspagneFranceGhanaGrande-BretagneGrèceIndeIndonésieItalieJaponKenyaKuwaitMalaisieNouvelle-ZélandeNorvègePays-BasQatarRussieSuisseThaïlandeTunisieTurquieUkraine«La communauté de l’<strong>UPU</strong> constitue un cadre fermedans lequel ses pays-membres s’aident mutuellementpour faire face à des défis impossibles à relever individuellement.Je pense que la Présidence ne devrait pas essayerde créer des solutions mais plutôt faciliter les discussionsentre les pays-membres afin de trouver les meilleuressolutions en toute neutralité. Lors des futures sessionsdu CEP, je privilégierai la prise de décision rapide ettransparente.Pour ce faire, le travail d’équipe entre les présidences descommissions, les groupes de travail et le Bureau internationalsera essentiel. Je pense aussi que la représentationgraphique des propositions, des résolutions et des rapportsrendraient les débats plus intelligibles et plus fructueux.Pour garantir la prise de décision transparente, ilfaudra absolument tenir compte des avis des pays nonmembres du CEP.»Masahiko Metoki, Japonpresident du conseil d’exploitation <strong>postale</strong> 2013 –2016Comité de gestionP JaponVP BrésilPlénière du CEPP JaponVP BrésilComité consultatifP ALACOPP(Représentants du CEP:Bénin, Espagne, Grèce, Italie)Intégration de lachaîne logistiqueP FranceVP Amérique1 2 3 4 5Développmentdes marchésP AustralieVP Grande-BretagneServicesphysiquesP Belgique, CanadaVP Malaisie, Afrique du SudServicesélectroniquesP Chine, ItalieVP KuwaitServicesfinanciers postauxP Russie, IndeVP Kenya, ItalieOrganes faisantrapport directNormesP Afrique du SudExamen des questionsopérationelleset comptablesP GrèceTransportP JaponComité de contact«<strong>UPU</strong>-AITA»Sécurité <strong>postale</strong>P AmériqueComité de contact«<strong>UPU</strong>-OACI»DouanesP CanadaEtudes de marchéP BéninForum pour ledéveloppement dumarketing directP Arabie saouditeAssociation mondialepour le développementde la philatélieP RussieEconomie <strong>postale</strong>appliquéeet statistiqueP SuisseStratégie etintégration desproduitsP Grande-BretagneRémunération(Poste aux lettres)P EspagneRémunération(Colis postaux)P MalaisieEvaluation etamélioration de laqualité du service dela poste aux lettresP AustralieGroupe d’utilisateurs«Système de contrôlemondial – Lien avec laqualité de serviceP DanemarkDéveloppement desproduits et servicesP Pays-BasInteronnectivitéDéveloppementdes connaissanceset formationP IndePartenariats etrenforcement descapacitésP AlgérieCommerceélectroniqueP BrésilRéglementationet normesP UkraineDéveloppement desproduits et servicesP TunisieDéveloppement despartenariatsP ItalieServices financierspostauxPIG IndeCoopérative EMS(OFU)P IsraëlFonds pourl’amélioration de laqualité de serviceP Nigéria<strong>UPU</strong>*Clearing (OFU)P DanemarkCoopérativetélématique (OFU)P Italie.post (OFU)P ItalieComité de contact«<strong>UPU</strong>-OMD»AddressageP Arabie saouditeEvaluation etamélioration de laqualité du service descolis postauxP Norvège


Conseil d’administration2013 – 2016Afrique du SudAmériqueArabie saouditeArgentineAustralieBangladeshBarbadeBrésilBulgarieBurkina FasoCanadaRépublique du CongoRépublique de la CoréeCosta-RicaCôte d’IvoireEquateurEgypteFranceGabonGrèceIndeItalieJaponKuwaitMalawiMexiqueMarocNorwègeOugandaPakistanPolognePortugalQatarRoumanieRussieSoudanTanzanieThaïlandeTurquieUkraineViet Nam«Mettre en œuvre les décisions du Congrès de Dohaimplique de grands défis, étant donné que les objectifsfixés par le Congrès sont ambitieux si on les compare auxressources disponibles de l’<strong>Union</strong>.Le président du Conseil d’administration doit, parconséquent, relever les défis de maîtriser les sujets débattuset de coordonner en permanence les activités du CAavec celles des autres organes de l’<strong>UPU</strong>, à savoir le Conseild’exploitation <strong>postale</strong> et le Bureau international. Pourêtre efficace, le président cherchera toujours des solutionspour satisfaire toutes les parties. Bien entendu, cen’est pas chose facile que de trouver un consensus (ceque je privilégie à une solution unilatérale) lorsque lesobjectifs sont incompatibles. Chaque présidence apportesa touche personnelle, sa façon d’aborder des questions,de négocier et de trouver des solutions dans des situationsdifficiles.»Abdul Rahman Al Aqaily, QatarPRESIDENT DU CONSEIL D’Administration 2013 –2016«Je pense que notre premier défi consiste à savoir quelrôle joue actuellement le Comité consultatif et sur cettebase, redéfinir sa mission et sa position pour le prochaincycle. Ce défi n’est, bien sûr, pas réalisable à court terme,mais il nous servira d’orientation pour les quatreprochaines années.»Marcela Marónprésidente du Comité consultatif, ALACOPPComité de gestionPlénière du CAP QatarVP Argentine, Bulgarie,Côte d’Ivoire, TurquieConférence sur larégulation <strong>postale</strong>Gouvernance etquestionsréglementairesP NorvègeVP Arabie saouditeFinance etStratégieCoopération au1 Administration 2 3 développement 4P Inde, JaponP Afrique du SudP BarbadeVP CanadaVP FranceComité consultatifP ALACOPP(Représentants du CA:Argentine, Japon,Maroc, Russie)Réforme de l’<strong>Union</strong>(CA/CEP)Financement etaudit interneFuture stratégie(CA/CEP)Actes de l’<strong>Union</strong> Ressources humaines P&B Définition despriorités etallocationsQuestionsréglementairesbudgétaires(CA/CEP)Coopérationtechnique etdéveloppement dusecteur postal(CA/CEP)Questionsmacro-économiques<strong>postale</strong>sQuestionsde gouvernancerelatives au systèmede rémunérationSuivi et évaluationDéveloppementdurable(CA/CEP)1 Numéro de la CommissionP PrésidentVC Vice-présidentPIG Présidence intérimaire du groupeP&B Programme & BudgetOFU Organe financé par les utilisateurs


Congrès de DohaRéseau postal:les ministres affichentleur soutienLa Conférence ministérielle a donné aux décideurs et acteursgouvernementaux l’occasion de s’exprimer sur l’importance desservices postaux dans le monde actuel. Eclairage.Par JeniferFentonLes dizaines de ministres et de dirigeants des entreprisesdu secteur postal réunis à l’occasion de cette conférenceont abordé les défis urgents auxquels doit répondre lesecteur pour rester flexible et d’actualité au momentmême où les besoins des particuliers et des entreprisesévoluent et deviennent de plus en plus pointus.Au cours de la première réunion, qui portait sur l’avenirdu secteur postal dans le contexte de la révolutionnumérique, plusieurs ministres ont estimés que si lestechnologies de l’information et de la communication(TIC) ont pu menacer le rôle traditionnel du secteurpostal, elles ont aussi donné aux pays l’opportunité detransformer les services.Nouveau monde«Le rôle de la poste va changer radicalement dans samarche vers l’avenir», a déclaré Omobola Johnson, laministre nigériane des technologies de la communication.La poste conserve cependant son importance. «Lesgens ont besoin de services qui peuvent être fournis surun réseau postal mobilisant les TIC», a-t-elle ajouté.Nikolay Nikiforov, ministre russe des télécoms et descommunications, a dit rêver d’un réseau qui attribueraità chacun une adresse électronique officielle, «une sortede guichet unique pour les services électroniques». Ils’agirait d’exploiter la technologie pour fournir à tous unaccès aux services publics et pour contribuer au développementdes petites entreprises et du commerce. «Les TICévoluent constamment…chaque jour qui passe apportede nouveaux défis, a-t-il ajouté. Mais le secteur postaldoit être prêt à s’adapter à ces changements.»La question du soutien du secteur en dépit des difficultésfinancières a également été débattue. Philip Jennings,secrétaire général d’UNI Global <strong>Union</strong>, a soulignéque le secteur postal doit sortir de la crise économiquemondiale avec un nouveau paradigme, une nouvellefaçon de penser. Il a ajouté qu’une croissance durablenécessiterait une infrastructure durable qui connecteraitles citoyens, les consommateurs et les entreprises.Le rôle de la poste en tant que promoteur de l’inclusionéconomique et sociale a également été abordé.Sachin Pilot, ministre indien en charge des TIC, a expliquéqu’un gouvernement souverain peut utiliser les réseauxpostaux pour fournir des services, ce qui n’aurait pas étépossible il y a encore dix ans. L’Inde a lancé un projet d’unmontant d’un milliard de dollars et s’étalant sur cinq ans,qui vise à fournir les infrastructures pour les TIC et à formerle personnel de ses 155 000 bureaux de poste, dont95% se trouvent en zone rurale.La communauté <strong>postale</strong> doit tenir compte desbesoins et des contextes locaux et être consciente que lesproduits présentent des risques différents et nécessitentl’emploi de canaux de distribution variés, a déclaré Sonaltesse royale la Princesse Máxima des Pays-Bas, égalementavocate spéciale du secrétaire général des NationsUnies pour l’inclusion financière au service du développement.«L’un des rôles les plus importants du gouvernementest de concevoir l’écosystème connecté qui stimuleet crée un marché dynamique sur lequel interviennentdifférents prestataires», a-t-elle ajouté. Pour ce faire, plusieurséléments sont nécessaires: infrastructure, réglementation,efficacité, concurrence et coordination.16 · <strong>Union</strong> Postale 4/2012


(de g.à dr.) Hamadoun Touré, de l’<strong>Union</strong> internationale des télécommunications, Dina Pule, ministre sud-africaine, Nikolay Nikiforov,ministre russe, Mongi Marzouk, ministre tunisien, David Foster, journaliste pour Al Jazeera English – Photo: Nawras AlfawalLa poste parleLes opérateurs désignés ont eux aussi eu l’occasion des’exprimer pendant la conférence. Patrick Donahoe,postmaster general du Service postal des Etats-Unis(USPS), a expliqué que la baisse des revenus, provoquéepar la substitution électronique de la communication<strong>postale</strong>, a forcé le secteur postal américain à devenir«plus rationnel, plus rapide et plus solide.»Cependant, l’unique but d’USPS – répondre aux be -soins de la clientèle – n’a pas changé. Patrick Donahoe aajouté qu’à l’avenir, USPS se développera et sera rentable,ceci grâce à un plan complet conçu pour «stimuler lacroissance des services d’envoi de documents et depaquets» et grâce à un service à la clientèle plus efficaceet à un meilleur accès aux services postaux.Edouard Dayan, directeur général de l’<strong>UPU</strong>, a clos la Conférenceministérielle en appelant tous les participants àconstruire ensemble un avenir durable pour le secteurpostal, et ce par l’innovation et la diversification. Pourque la poste joue son rôle, un changement radical estnécessaire, «de manière à ce que le secteur postal etl’<strong>UPU</strong> poursuivent des objectifs communs pour être lesacteurs du développement économique et social pour lebien des citoyens comme des entreprises.» JFJenifer Fenton est journaliste indépendante basée à Doha,au Qatar.Page «Perspectives <strong>postale</strong>s»http://actualites.upu.int4/2012 <strong>Union</strong> Postale · 17


Congrès de Doha123 4Photos: Nawras Alfawal1 Anna Tibaijuka présentant la Déclarationsur l’adressage2 Délégués au Centre national de conventiondu Qatar3 Guozhang Huang, vice-directeur généralde l’<strong>UPU</strong>4 Edouard Dayan, directeur généralde l’<strong>UPU</strong>5 Hall 1, Centre national de conventiondu Qatar5Photos du Congrèshttp://www.flickr.com/universal_postal_union18 · <strong>Union</strong> Postale 4/2012


Tous en faveur de l’adressageEn quoi une infrastructure d’adressage renforce-t-elle la croissancesocioéconomique des pays en développement et y améliore-t-elle la vie?Cette question a été débattue lors du 25 e Congrès à Doha, au Qatar.Par ChristinaMaria PaschynLes 192 pays-membres de l’<strong>UPU</strong> ont adopté la Déclarationsur l’adressage, dans laquelle ils réaffirment leurengagement à améliorer et étendre les systèmes d’adressagedans leur pays et à travers le monde.La ministre de l’aménagement du territoire, du logementet de l’habitat de Tanzanie, Anna Tibaijuka, aprésenté la Déclaration aux délégués. «Dans un mondeen profonde mutation, marqué par un fort accroissementde la population dans les zones urbaines, notammentdans les pays en développement, il est de notreresponsabilité, en tant que dirigeants locaux, nationauxet internationaux, de veiller à ce que personne ne soitoublié», a-t-elle déclaré. «Je suis convaincue que la miseen place de systèmes d’adressage améliorera les servicespublics, tels que l’assainissement, les services d’hygièneet l’approvisionnement en eau, ainsi que d’autres servicesessentiels.»La Déclaration résume les principales conclusionsd’une publication récente liée à la campagne de l’<strong>UPU</strong>«Une adresse pour chacun - Un message pour le monde».Il ressort des conclusions que les systèmes d’adressagecontribuent à définir une identité légale pour les personnesmarginalisées, telles que les habitants des zonesrurales ou d’habitats provisoires. Cela devient particulièrementurgent quand on sait que quatre milliards depersonnes dans le monde sont actuellement exclues del’état de droit et ne peuvent donc prétendre exercer leursdroits fondamentaux de citoyens, car elles sont privéesd’identité légale, affirme-t-on à la Commission pour ladémarginalisation des pauvres par le droit du Programmedes Nations Unies pour le développement. Les adressesfacilitent les affaires, la prestation de services administratifset la distribution des ressources.Universel«Le service postal devrait être vraiment universel. Je penseque le droit pour chaque humain de communiquer revêtune importance fondamentale à notre époque moderne»,selon la ministre sud-africaine des communications DinaPule qui soutenait la Déclaration.En Afrique du Sud, environ six millions de foyers supplémentairesont obtenu une adresse de 2005 à 2009, etchaque adresse du pays a été codée géographiquement.«Les adresses facilitent l’intervention des services d’urgenceen zone rurale et l’éducation. Sans adresse, on n’apratiquement pas accés à ces services», précise-t-elle.En dépit du déclin des volumes de courrier dans lemonde, l’Afrique du Sud infléchit la tendance; depuiscinq ou six ans, le pays connaît une hausse du volume decourrier intérieur de 4 à 5% grâce à une augmentationde la correspondance entreprise-consommateur.Identité juridiqueUn représentant du Comité consultatif de l’<strong>UPU</strong> a montrécomment les adresses contribuent à la richessenationale en fournissant aux familles et aux entreprisesune identité juridique afin d’accéder aux banques et auxservices de prêts. «J’appelle cela la cascade virtualiste:avec une adresse, un millier de familles rurales sud-africainespeut acheter du mobilier à crédit. Les magasins demeubles des villes voisines ont besoin de plus d’employés,de livreurs et de meubles, et leurs fournisseurs vontembaucher plus d’artisans pour fabriquer des meubles.De nouvelles adresses entraînent une nouvelle activitééconomique.»Le potentiel des adresses à générer des revenus et àaméliorer la croissance à l’échelle nationale s’étend aussiaux nations développées. Par exemple, le Danemark arenoncé en 2002 à percevoir des droits pour l’utilisationde sa base de données d’adresses à condition que lesentreprises déclarent les revenus perçus. Le pays a calculéque le coût d’entretien de la base de données sur unepériode de quatre ans s’élevait à quatre millions d’euros.Mais les retombées pour les entreprises étaient biensupérieures à ces frais généraux: au cours de la mêmepériode, les 1200 plus gros utilisateurs de la base de donnéesont fait état de ventes directes pour un montantd’environ 72 millions d’euros.D’autres délégués ont aussi expliqué comment un meilleuradressage avait profité à leur pays. Un représentant del’Arabie saoudite a décrit comment les innovations technologiques,telles que les appareils GPS et les smartphones,avaient permis à la poste saoudienne d’identifier les destinataireset donc de distribuer le courrier plus efficacement.Enfin, une déléguée de l’Equateur a loué les effortsdéployés par son pays pour mettre en œuvre un systèmede codes postaux à six chiffres pour les 14 millions d’habitants.Selon elle, le nouveau système renforcera larévolution déjà en marche dans son pays. CPChristina Maria Paschyn est journaliste indépendante baséeà Doha au Qatar.4/2012 <strong>Union</strong> Postale · 19


L’interviewEn de bonnes mainsEn remportant l’élection pour le poste de directeur général del’<strong>UPU</strong> dès 2013, Bishar Abdirahman Hussein devient le premierAfricain subsaharien à occuper ces fonctions.Par Faryal MirzaPhotos:Nawras AlfawalDe nombreux membres de la communauté de l’<strong>UPU</strong> connaissentdéjà bien l’ambassadeur Bishar Hussein.Fort d’une expérience de vingt ans à la Poste kényane, ila passé presque autant de temps dans l’environnement del’<strong>UPU</strong>. Durant cette période, il a notamment présidéle Conseil d’administration de l’<strong>UPU</strong> de 2009 à 2012.Peu après son élection historique, Bishar Hussein aremercié chaleureusement ses collègues pour le soutienet la confiance témoignés tout au long de sa campagne.Il s’est aussi engagé à redoubler d’efforts pour obtenir laconfiance des pays qui n’avaient pas voté pour lui.<strong>Union</strong> Postale l’a interviewé quelques jours aprèsson élection.<strong>Union</strong> Postale: A quel style de leadership doit-ons’attendre lorsque vous entrerez en fonctions?Bishar Hussein: Les pays-membres de l’<strong>Union</strong> n’attendentrien de moins que des résultats de la part dusecrétariat de l’<strong>UPU</strong>, le Bureau international.Ma tâche principale, en tant que directeur général,sera de veiller à ce que ces attentes soient satisfaitesavec professionnalisme et efficacité et dans le respectde normes éthiques rigoureuses.A cette fin, je compte sur tous les cadres du Bureauinternational pour respecter scrupuleusement lescalendriers fixés et fournir des services efficaces. Je suisquelqu’un de pragmatique; je déciderai donc desmesures à prendre dans chaque situation au cas parcas. J’associerai les employés au processus de prisede décisions lorsque leur compétences et leurs connaissancesseront requises.La créativité, l’innovation et les idées sont leséléments moteurs des organisations et ce qui les distingueles unes des autres. C’est ce type de talentque je rechercherai. J’encouragerai l’esprit d’équipe,qui devrait inspirer la confiance et le respect et permettreau personnel de réaliser ses objectifs personnelset ceux de l‘organisation.Toutefois, la discipline et le respect de l’autoritéet de la hiérarchie devront être observés conformémentaux règlements en vigueur.Comme nouveau directeur général, que comptez-vousapporter de nouveau dans l’exercice de vos fonctions?Chaque directeur général a son style de gestion,son point de vue et ses centres d’intérêts propres. J’ai lesmiens. Cela dit, je m’efforcerai de gagner la confiance4/2012 <strong>Union</strong> Postale · 21


L’interview« Mon enfance difficile m’a inculquémodestie, patience, persévérance, valeurdu travail, confiance en soi, importancede la coopération et respect des autres. »du personnel du Bureau international et j’encourageraile travail d’équipe en vue d’obtenir les meilleurs résultatspossibles avec les moyens limités à notre disposition.J’inciterai aussi les gouvernements, les régulateurs,les unions restreintes, les coordonnateurs régionauxet les autres acteurs à s’engager en faveur du développementdu secteur postal. Il est essentiel de renforcerla coopération entre les pays-membres en établissantun consensus sur les questions importantes etde par venir à une compréhension mutuelle sur despoints de divergence.Nous devons nous concentrer sur l’utilisation destechnologies pour faciliter le développement des innovationset la diversification du secteur postal, tout enrenforçant ses services traditionnels.Nous chercherons de nouvelles sources de financementpour le développement postal et encourageronsla participation du secteur privé, le cas échéant.Comment la communauté de l’<strong>UPU</strong> pourra-t-elleprofiter de votre longue expérience opérationnelle?Je suis certain que mon expérience aidera à concrétiserles décisions et résolutions du Congrès au profit despays-membres.Au cours de mon expérience <strong>postale</strong> et diplomatiquede près de trente ans, j’ai eu l’occasion de dirigerdes institutions et de gérer des ressources. J’ai unebonne connaissance du secteur postal en termesd’exploitation, de fonctions exécutives et de marché.En tant que président du Conseil d’administrationdurant le dernier cycle, j’ai participé aux travauxpréparatoires du Congrès de Doha et j’ai une bonnecompréhension des défis actuels.Selon vous, quel est le défi le plus urgent pour lesecteur postal aujourd’hui?L’absence de financement adéquat pour développerla poste est l’un des défis les plus urgents pour nombred’organisations <strong>postale</strong>s. Les progrès technologiques,l’évolution rapide du marché des communications et lamondialisation ont mis la poste à rude épreuve.Renforcer la capacité des pays-membres à suivre lerythme de ces changements nécessite des investissementsimportants pour moderniser l’infrastructure<strong>postale</strong>. La plupart des organisations <strong>postale</strong>s ontde plus en plus de mal à mobiliser les fonds nécessairespour investir dans leurs réseaux. Cette situation aété aggravée par la récente crise économique mondiale.Parlons un peu de l’homme que vous êtes, en commençantpar votre jeunesse?Je suis né et j’ai grandi dans la région isolée et semiaride du nord-est du Kenya. Cette région reçoittrès peu de pluie et ces conditions régissent le style devie des communautés essentiellement pastoralesqui y vivent. Les habitants de cette région se déplacentd’un endroit à un autre pour trouver de l’eau et despâturages pour leurs animaux d’élevage, qui constituentleur principale source de revenus.Enfant, lorsque je n’étais pas à l’école, je m’occupaisdes troupeaux de vaches, de chèvres et de chameauxde ma famille. Je connais bien la vie au grand air, et j’engarde d’excellents souvenirs.L’accès à l’éducation était et demeure un problèmedans cette région. Les infrastructures sociales de base,telles que les routes, les télécommunications et lesservices postaux, ainsi que les écoles et les hôpitaux sont,aujourd’hui encore, insuffisamment développés.Beaucoup d’enfants brillants sont souvent empêchés depoursuivre leurs études et de réaliser leurs rêves.Quelle empreinte votre enfance vous a t-elle laissée?Je m’estime très chanceux d’avoir pu surmontertoutes ces difficultés et d’être arrivé jusqu’ici. D’un autrecôté, les conditions difficiles de mon enfance ontfait ma force dans ma vie d’adulte. Elles ont forgé moncaractère, renforcé ma détermination et aiguisémes instincts pour affronter toutes sortes de défis.Elles m’ont inculqué modestie, patience, persévérance,valeur du travail, confiance en soi, importance de lacoopération et respect des autres, qui sont des valeursessentielles dans un environnement multilatéral etmulticulturel comme celui de l’<strong>UPU</strong>.22 · <strong>Union</strong> Postale 4/2012


Des délégués en liesse félicitent Bishar Husseinimmédiatement après son électionQuand êtes-vous entré au service de la poste?Je suis entré à Kenya Post & Telecommunications Corporation(KPTC) en 1984, immédiatement après l’université,et j’ai suivi un cours intensif d’une année enexploitation et gestion <strong>postale</strong>s à l’école des postes deNairobi. Les cours portaient sur tous les aspects del’activité <strong>postale</strong>.Et ensuite?J’ai exercé différentes fonctions de gestion sur le terrainet au siège jusqu’en 1999. Le 1er juillet 1999, le gouvernementa divisé l’énorme organisation KPTC en troisentités distinctes: Telkom Kenya Ltd., la Commission descommunications du Kenya et Postal Corporation ofKenya (PCK). A la suite de cette restructuration, j’ai éténommé premier postmaster general de PCK.Quel genre d’organisation était PCK en 1999?Nous avons dû littéralement construire la Poste ké -ny ane à partir de zéro, sans subvention de l’Etat.PCK a démarré sans disposer des fonds nécessairesà son exploitation. La nouvelle entité a hérité de dettesconsidérables de l’ancienne KPTC, sous la forme defactures de fournisseurs impayées, de fonds en transit,d’obligations de paiement, etc. Nous n’avions pasl’argent pour payer les salaires des 5500 employés nipour couvrir les coûts des opérations courantes.Comment la situation a-t-elle évolué sous votre direction?Nous avions quatre atouts très importants: unemain-d’œuvre bien formée et expérimentée, un vasteréseau postal, une relation de confiance de longue dateavec nos clients et le grand public et, enfin, la volontéde réussir. Nous avons rapidement mis en place uneéquipe de direction restreinte et efficace qui a organiséles unités commerciales et opérationnelles avec uneprécision militaire.Nous avons analysé notre réseau, renforcé nosatouts, corrigé nos faiblesses, fait face aux menaces ettiré profit au maximum du potentiel du marché. Nousavons motivé le personnel, instauré un esprit d’équipe etétabli une discipline rigoureuse. Nous avons défininotre nouvelle vision ainsi que notre mission et avonsétabli des plans stratégiques pour PCK. Nous avonsensuite lancé des programmes de réforme ambitieuxqui ont immédiatement produit des résultats positifs.Nous avons réglé la plupart des dettes et enregistréun bénéfice modeste à la fin de la première année.La deuxième année, nous avions la tête hors de l’eaugrâce aux fondations solides établies pour assurerl’essor d’une entreprise <strong>postale</strong> autonome.Quelque part, à des milliers de kilomètres de Nairobi,dans le nord du Kenya, de jeunes enfants gardent destroupeaux en se demandant ce qu’ils pourraient bienfaire de leur vie. Quel conseil pourriez-vous leur donner?Je leur dirais de regarder plus loin que leur horizonactuel, de rêver en grand et de travailler dur pourréaliser leurs rêves. Et les rêves n’ont pas de limite. FM4/2012 <strong>Union</strong> Postale · 23


Cinq minutesVisage connu,nouvelle fonctionLe Suisse Pascal Clivaz deviendra le 15 e vice-directeur généraldu Bureau international de l’<strong>UPU</strong> en janvier 2013.Par Rhéal LeBlancEn 2012, la Suisse a salué deux événements: le dixièmeanniversaire de son adhésion à l’ONU et l’élection d’unressortissant suisse, Pascal Clivaz, aux fonctions device-directeur général de l’<strong>UPU</strong>.Ancien cadre de la Poste Suisse, Pascal Clivaz est entréà l’<strong>UPU</strong> en 2005 comme directeur des finances, puis laplanification stratégique s’est ajoutée à ses responsabilités.A 46 ans, il est l’un des plus jeunes dirigeants dansl’histoire de l’organisation.<strong>Union</strong> Postale : Comment voyez-vous le rôle duvice-directeur général?Pascal Clivaz: Je vois ce rôle d’abord et avant toutcomme un appui à l’action du directeur général. Nousavons une feuille de route, la Stratégie <strong>postale</strong> de Doha,et le Congrès a adopté un certain nombre de résolutionsqui traduisent ce que veulent les pays-membres.Nous devons donc concentrer toutes nos énergiesafin de mettre en œuvre ce que le Congrès nous ademandé, en tenant compte du plafond des dépenses.Le directeur général étant celui qui a le pouvoir politique,je m’efforcerai de le soutenir dans les affairescourantes.Quels seront les principaux défis que devra affronterl’<strong>UPU</strong> au cours des prochaines années?L’un des buts à atteindre est de concentrer les synergiespertinentes pour mettre en œuvre les décisions prisespar le Congrès. Le directeur général et moi-même pourronsainsi rendre notre copie au Congrès postal universel2016, qui se tiendra en Turquie, avec le moins deproblèmes possibles. Les défis se situent à plusieursniveaux, le plus important étant les ressources à notredisposition. Le Congrès a confirmé que l’<strong>UPU</strong> doit fairepreuve de plus de rigueur; à l’instar d’autres organisations,l’<strong>UPU</strong> devra réexaminer sa situation et garantirun équilibre des finances. Nous devrons, en effet,concilier les ambitions assez exigeantes en termes deressources humaines et financières pour gérer lesprojets avec les moyens, certes constants, mais limitésde l’<strong>UPU</strong>.Y a-t-il des projets précis qui vous tiendront à cœurdans vos nouvelles fonctions?Je gérerai les projets que le directeur général me donnera.Nous devrons évidemment travailler en collaborationétroite sur certains d’entre eux. En lançant .postlors du Congrès de Doha, nous avons réussi à faireentrer l’<strong>UPU</strong> dans l’ère numérique. Cette nouvelle di -mension exige de nous davantage de professionna lismeet de réactivité. D’autres projets pilotes, comme ceuxportant sur les services financiers, sont égalementprévus. Il faudra veiller au développement des segmentstraditionnels, comme les colis, qui occupent une placecroissante au sein du secteur postal. Nous ne seronsdonc pas trop de deux pour nous partager le travail.Pour ma part, je me concentrerai plutôt sur lesdomaines que je connais bien, comme les activités desupport, la gestion des ressources ou du personnel.Je pense que nous n’aurons aucun problème pourdéfinir nos rôles respectifs en fonction des questionsque nous devrons traiter.24 · <strong>Union</strong> Postale 4/2012


Pascal Clivaz a passé huit ans aux finances et à la planificationstratégique de l’<strong>Union</strong> (Photo: Nawras Alfawal)Vous avez évoqué l’importance de l’ère numérique etde son impact sur le secteur postal. Les services postauxsont-ils voués à un avenir complètement numérique?Le courrier physique occupera toujours une placeim portante dans le métier. Certes, une époque oùl’électronique et l’information occupent un rôle prépondérantdans l’économie et le commerce obligerala poste à jouer un rôle un peu différent. Cela dit,les biens et certains services ne pourront jamais êtredématérialisés. Pour moi, l’important est de définirà l’échelle mondiale, et selon les différentes zonesgéographiques et «catégories» de pays, le modèlepostal économique adapté. A ce niveau, et en fonctiondes législations nationales existantes, un certain nombred’orientations sont possibles. Un examen des politiquesde régulation sera également nécessaire afinde jauger la liberté accordée aux entreprises <strong>postale</strong>spour accomplir leurs futures missions. Aujourd’hui,il est vital que le secteur, en accord avec notre stratégie<strong>postale</strong> mondiale et notre vision, soit une composanteessentielle du développement économique. Uneré flexion approfondie sur les modèles économiquesdevra être conduite incluant à la fois la poste physique,la poste financière et la poste numérique.nouveau pacte avec les gouvernements. Les ministresrencontrés ont été sensibles aux messages que nousleur présentions. Sensibles, surtout en cette période decrise, au rôle que peut jouer le secteur postal au seinde leur économie nationale. Le secteur postal est souventl’un des plus grands employeurs du pays; entermes de service public, ces ministres disposent d’unoutil fantastique qui s’appelle la poste, cette postequi peut devenir un véritable outil de politiquepublique, à condition de revoir le mandat ou lesmissions de leur entreprise <strong>postale</strong> publique.Qu’attendez-vous du Bureau international au coursdu prochain cycle de travail?Nous attendons beaucoup des collaborateursdu Bureau international afin qu’ensemble nous puissionstraduire la feuille de route de Doha par desrésultats tangibles. Comme toujours, je suis convaincuque nous parviendrons, grâce aux efforts de celleset ceux qui mettent tout en œuvre pour réaliser lesobjectifs fixés, à présenter fièrement nos résultatsen Turquie en 2016. RLL’<strong>UPU</strong> consacre beaucoup d’efforts à intéresserdavantage les gouvernements au potentieldiversifié du secteur postal en tant que moteur del’économie nationale. Ce message passe-t-il?Lors du Congrès, nous avons organisé une conférenceministérielle afin de créer une dynamique et un4/2012 <strong>Union</strong> Postale · 25


PhilatélieL’homme, le mythe et la légendeA l’occasion du 240 e anniversaire de Maurice, <strong>Union</strong> <strong>postale</strong>se penche sur les timbres les plus chers du monde, émis par cettenation insulaire.Par KaylaRedstoneEn 1847, un graveur de Port Louis (Maurice) a gravé lesmots «Post Office Mauritius» sur une plaque de cuivre,ignorant que les timbres qu’il allait imprimer avec cetteplaque deviendraient parmi les plus chers et les plusrecherchés du monde. Ces deux timbres (le rouge orangéd’un penny et le bleu sombre de deux pence) sont lesseuls au monde à porter les mots «Post Office» au lieude l’expression usuelle «Post Paid». Cette seule petite différenceest l’une des raisons pour lesquelles les collectionneurssont prêts à payer des millions pour un exemplairede ces timbres rares.Alors, ces mots sont-ils le produitd’une simple erreur du graveur, Joseph Osmond Barnard, outout cela avait-il été entièrement planifié? A ce jour, la questionn’est pas tranchée.Les philatélistes discutent depuis des lustres pour savoirsi l’emploi du mot «Office» n’a été qu’une simple erreurd’Osmond Barnard, qui voulait en réalité graver le mot«Paid», même si l’empreinte d’affranchissement utiliséepar la poste mauricienne portait le même mot que celuiemployé par Barnard. D’où l’on peut supposer qu’il harmonisale libellé des timbres avec celui de l’empreinte.L’impression fut achevée le 20 septembre 1847 etMaurice devint la première colonie britannique à émettredes timbres-poste. Les timbres furent mis en vente le 22septembre. Mais le bruit court qu’un certain nombre detimbres furent cédés à un client particulier un jour avant,le 21 septembre: Lady Elizabeth Gomm, l’épouse du gouverneurde Maurice.L’homme, le mythe, la légendeD’Osmond Barnard, on sait peu de choses, à part qu’ilvenait de Portsmouth (Angleterre) et qu’il a fait le voyagede l’île Maurice en tant que passager clandestin en 1838.L’année suivante, il plaçait une annonce dans le journalmauricien Le Cernéen, proposant ses services de miniaturisteet de graveur. En novembre 1846, Barnard dressaun devis pour l’impression de timbres-poste; son prixétait de 10 shillings pour 1 000 timbres, plus 10 livrespour la plaque de cuivre destinée à la gravure.Sur une plaque de cuivre mou de 82 x 63 mm, il gravales deux matrices, intégralement, avec le même profil dela reine Victoria portant un diadème qui figurait surles timbres britanniques, avec ces mots: «Post OfficeMauritius» sur les bords. Puis il imprima manuellement500 exemplaires de chacune des deux valeurs.Le bal costuméA l’époque où les timbres furent imprimés, l’ancienne îlefrançaise était devenue une colonie britannique depuis40 ans. Cependant, bien que l’anglais fût la nouvellelangue officielle, le français y était encore prédominantet des tensions fortes se faisaient sentir.On spécule sur le fait que le bal costumé offert parLady Gomm le 30 septembre 1847 ait eu pour objetd’apaiser les tensions entre les communautés anglophoneet francophone. Le bruit selon lequel les timbreslui avaient été vendus avant la date pour affranchir lesinvitations au bal a laissé croire qu’ils avaient été émisspécifiquement à cette fin diplomatique.Trouver le lien entre le bal et les timbres était le butd’Helen Morgan, archiviste et écrivain, lorsqu’elle effectuades recherches pour son livre Blue Mauritius:26 · <strong>Union</strong> Postale 4/2012


The Hunt for the World’s Most Valuable Stamps. «Pourmoi, trouver une trace écrite, c’eut été comme trouverle saint graal, mais je n’ai jamais rien trouvé», admetHelen Morgan. Selon elle, les faits qui lient les timbres aubal sont une pure coïncidence. Helen Morgan, comme lesautres collectionneurs, estime que les timbres et le balsont liés. Pour cela, elle s’appuie sur l’existence de troisenveloppes identiques, portant chacunele timbre rouge-orangé à un penny pourle courrier local, adressées à M. AlcideMarquay, Ed. Duvivier Esq., et H. AdamEsq. Junior.Bien qu’aucune invitation n’ait étéretrouvée dans les enveloppes, leur similaritéest à l’origine du lien établi par lesphilatélistes avec le bal dans le passé.«Un correspondant anonyme a écrit en1897 à une revue philatélique et il a faitle lien», relate Helen Morgan. «Une foisqu’il en eut trois, je pense qu’en regardantces enveloppes … quelqu’un a dûdire: voyez, elles sont toutes semblables,elles ont dû servir le même but.»Le pli de BordeauxSi ces plis agitent le débat sur la questionde savoir si ces timbres ont été émis ou non à l’occasiondu bal, un pli très recherché établit clairement qu’ilsn’ont pas été émis uniquement dans le but d’affranchirles invitations. C’est en 1902 qu’un gamin, en fouillantdans la correspondance poussiéreuse de son père négocianten vins, a trouvé un timbre portant la mention «PostOffice» et a été bien récompensé de ses efforts. La lettresur laquelle il est tombé est connue aujourd’hui sous lenom de «Pli, ou Lettre de Bordeaux». Cette lettre,adressée par Edward Francis & Co., Port Louis (Maurice),aux négociants en vins Ducau & Lurguie, à Bordeaux(France), porte un exemplaire de chaque timbre. SelonHelen Morgan, cet affranchissement ne correspond pasau tarif international en vigueur à l’époque. Une secondelettre envoyée à Bordeaux ne porte qu’un seul timbre dedeux pence, ce qui correspond au tarifalors en vigueur.Selon Helen Morgan, la première lettrede Bordeaux est une «aberration» mais,étant donné que les timbres-posteétaient une invention assez récente àl’époque, il fallait s’attendre à des erreurs.«Il y a toujours des ratés, car les gens necomprennent pas le système; à monsens, c’est le seul moyen d’expliquer cesanomalies.» La simple erreur d’avoir utiliséles deux timbres (une différence d’unpenny) a fait grimper en flèche la valeurdu pli. Son dernier acquéreur en a offert3,8 millions de dollars lors d’une venteaux enchères en 1993, ce qui en fait l’objetphilatélique le plus cher de l’histoire.Le pli n’a pas changé de mains depuis.Seuls 12 timbres bleus et 15 timbresrouge-orangés subsistent aujourd’hui. Il ne reste doncque 27 timbres pour nourrir l’espoir qu’entretiennent lesfanatiques de la poste de Maurice qui rêvent de mettreun jour la main sur l’un d’eux, s’ils ont la fortune nécessairepour faire ne serait-ce que la première offre. KRKayla Redstone était stagiaire au sein du programme «Communication»lorsqu’elle a écrit cet article.Par SusanVogel-MisickaDes exemplaires de ces timbres ontchangé de mains plusieurs fois au fildes années. En 1893, les deux timbresse sont vendus pour 680 livressterling pièce – le prix le plus élevéjamais payé pour un timbre jusque-là.En 1988, le «Two pence» seul se venditpour 750 000 dollars.Eut lieu peu de temps après la«vente du siècle», raconte EmmanuelRichon, conservateur du Blue PennyMuseum à Port Louis, Maurice. «Celaa été l’occasion unique d’acheter cesdeux timbres», dit-il à propos de lavente David Feldman, qui a eu lieu àZürich (Suisse) le 10 novembre 1993.C’est là qu’un consortium d’entreprisesmauriciennes, mené par laMauritius Commercial Bank, a payéquelque 2,6 millions de dollars pourrapatrier les deux timbres rarissimes àMaurice. Lors de la même vente, uncollectionneur de Singapour a acquisle «Pli de Bordeaux» pour 4 millionsde dollars.Selon E. Richon, ces timbres contribuentà expliquer la réforme del’affranchissement postal au 19 e siècleet l’administration coloniale etl’évolution de la gravure. «Tant dechoses dans un centimètre carré!»Pour exposer les timbres comme ilse devait, la banque a ouvert le BluePenny Museum en 2001. «Noussommes fiers de pouvoir présenterchaque jour ces timbres au publicdans le pays où ils ont été dessinés etimprimés. Je pense que c’est exacte-ment ce que doit éprouver un Italienpour les fresques de Michel-Ange dela chapelle Sixtine», déclare enthousiasteE. Richon.Leur valeur monétaire a fait unbond vertigineux au cours des vingtdernières années. Selon EmmanuelRichon, le musée a dû assurer lestimbres pour la somme de cinq millionsde dollars lors d’une expositionà Berlin en 2011.Même si certains historiens n’hésitentpas à dire que le graveur étaitun grand dadais distrait pour écrire«Post Office», Emmanuel Richonpense le contraire. «Imaginez un peul’efficacité de Joseph Osmond Barnarden termes de promotion de l’îleMaurice. C’est un génie!» SVM


Tour d'horizonPrivatisation de la poste japonaise:nouveau rebondissementL’histoire sans fin de la privatisation de la poste japonaisea connu de nouveaux rebondissements fin octobre. La société deportefeuille de l’entreprise a dévoilé un plan visant à privatiserles services postaux vers la fin 2015.Par Julian RyallLe 26 octobre dernier, Japan PostHoldings Co. a soumis ses propositionsà Mikio Shimoji, le ministresupervisant la privatisation des servicesde distribution. L’entrée sur lemarché boursier serait l’une des plusimportantes dans l’histoire du Japonet la vente d’environ deux-tiers de sesactions pourrait rapporter pas moinsde 7 000 milliards de yens (87,5 milliardsde dollars) au gouvernement.Peu après l’annonce du plan, leministre des finances, Koriki Jojima, adéclaré lors d’une conférence depresse que le gouvernement pensaitvendre ses parts afin de financer lesefforts de reconstruction nécessairessuite au tremblement de terre et autsunami de mars 2011. «J’espère quenous obtiendrons le meilleur prix»,a-t-il ajouté.La vente de l’ensemble des actionsdu gouvernement avait été décidéebien avant le terrible tremblement deterre qui a frappé le nord-est du paysen 2011. Mais la décision revêt uncaractère urgent en raison des be -soins financiers pour reconstruire lescentaines de communautés de larégion de Tohoku détruites lors de lacatastrophe naturelle, la plus graveque n’ait jamais connue le pays.La poste japonaise a été fondée le1 er avril 2003 suite à la réorganisationde l’agence des services postaux.Une fois élu, le premier ministre del’époque, Junichiro Koizumi, avait faitde la privatisation de l’entreprise l’undes principaux objectifs de sonadministration en dépit du caractèrecontroversé de la question.Entreprise publique assurant desservices de distribution <strong>postale</strong> et decolis, des services bancaires et desservices d’assurance-vie, la postejaponaise était le plus gros employeurdu pays, avec ses 400 000employés et un réseau de 24 700bureaux de poste.Bénéficiant de la présence debureaux de poste dans presquetoutes les communautés du pays, si -tuation inégalable pour les banquesprivées, la poste japonaise gérait lesystème d’épargne <strong>postale</strong> le plusimportant au monde avec quelque224 000 milliards de yens (2 100 milliardsde dollars) pour l’épargne desménages sur ses comptes «yu-cho»ainsi que 126000 milliards de yens(1 200 milliards de dollars) pour sesservices d’assurance-vie «kampo».En octobre 2007, la poste japonaisea été réorganisée en quatreunités opérationnelles: la banque, lesassurances, la distribution du courrieret les services de guichet relatifsaux trois autres unités. Le gouvernementdu Parti libéral-démocrate avaitfixé la date d’entrée en bourse de lasociété portefeuille à 2010.Le Parti libéral-démocrate a perdules élections générales de 2009 enfaveur du nouveau Parti démocrate.qui s’est empressé de mettre unterme à ce plan.Prochaine étapeFace à la catastrophe naturelle de2011, le gouvernement a adopté, enavril, une loi prévoyant la possibleprivatisation totale tout en conservantune certaine influence sur laprestation de ses services et ouvrantainsi la voie à son entrée en bourse.«La privatisation est une question delongue date, qui avance et reculedepuis des années, mais cette loiremet la privatisation sur le tapis», adéclaré Martin Schulz, économiste àl’institut de recherche de Fujitsu.«Cela ne signifie pas qu’elle auravraiment lieu, mais les banques et lescompagnies d’assurance privées sontsur le qui-vive.»Ce qui inquiète le secteur privéréside dans le fait que la participationminoritaire du gouvernementapporterait aux services financiers dela poste japonaise un avantagecompétitif important, en lui permettantde pénétrer de nouveauxmarchés, tels que les assurances ma -ladie spécialisées, et de se prémunircontre le risque de faillite. A la veilledes élections du 16 décembre, nul nepeut dire si ces projets de vente desparts du gouvernement se concrétiserontou non. JRJulian Ryall est journaliste indépendantbasé à Tokyo, également correspondantdu Daily Telegraph au Japon.Suite page 3028 · <strong>Union</strong> Postale 4/2012


IBIS, ou comment viterépérer un colisDepuis que l’<strong>UPU</strong> a rendu obligatoirele système de réclamation par Internet(IBIS) pour les colis postaux en janvier2012, 148 postes l’utilisent. AvantIBIS, les réclamations pour un colisperdu étaient soumises au moyend’un formulaire papier (CN 08),envoyé par la poste ou par télécopie.Aujourd’hui, plus de 25 000 réclamationssont traitées en ligne tous lesmois. Le système impose égalementdes délais plus stricts pour retrouverdes colis manquants en trois phases:la demande d’enquête, la recherchespéciale et l’enquête exhaustive.Durant la première phase, l’opérateurde destination a douze heuresouvrables pour consulter les donnéesde suivi et de localisation et informerla poste expéditrice si le colis manquanta été retrouvé. Dans la négative,la poste de destination disposede 24 heures ouvrables pour vérifiersi le colis se trouve dans le centrede traitement avant d’envoyer uneautre réponse.Si le colis est toujours manquant,la poste en charge de la livraison ducolis à la destination finale doit menerune enquête exhaustive dans un délaimaximal de 160 heures ouvrables.Passé ce délai, le client est indemnisépour la perte de son colis. La plupartdes réclamations n’aboutissent pas àune indemnisation, selon ChristineBétrémieux, responsable du programme«Colis et logistique» del’<strong>UPU</strong>. «En rendant l’utilisation d’IBISobligatoire, l’<strong>UPU</strong> remplace le formulairepapier CN 08 et accélère laprocédure de réclamations.»D’après les postes, ces délais strictscontribuent à améliorer le service à laclientèle. Parcelforce en Grande-Bretagne, qui affiche d’excellentsrésultats, utilise IBIS depuis 2006, lesystème étant devenu largement disponible.Entre février et juillet 2012,l’entreprise a traité 100% des réclamationsdans les délais, autrementdit, elle a répondu aux réclamationsdans les limites maximales.«Le système IBIS facilite beaucouples choses, car on dispose d’unepreuve réelle que le colis est bienarrivé à destination, plutôt que d’unpapier qui peut être perdu. C’est bienplus efficace pour le client», expliqueAndrea Tye, chef du service clientinternational de Parcelforce. «Cetoutil est vraiment utile pour notre serviceà la clientèle.»La Poste Suisse, qui enregistre 100%de réponses dans les délais entrefévrier et juillet 2012, fait état d’unmeilleur service à la clientèle depuisqu’elle est passée à IBIS en 2006.Ruggero Schifano du service clientsde La Poste Suisse explique que lerespect de délais stricts a rendu d’autresopérateurs plus fiables en ma tièrede réponse aux réclamations.Les postes de destination traitantau moins 95 % des réclamationsdans les délais obtiennent une primede 5 % sur les quotes-parts territorialesd’arrivée. Depuis le mois demai 2012, les postes recevant moinsde 500 réclamations par an reçoiventun courriel d’alerte pour les prévenirde l’arrivée d’une nouvelle réclamation.Cela évite de perdre une réclamationet de priver injustement lespostes de la prime.Les postes qui n’utilisent pas IBISdépendent de la bonne volonté deleurs partenaires pour traiter les réclamationssoumises via le formulaireCN 08 et ne peuvent pas prétendre àla prime. Les postes utilisant IBIS nesont plus tenues de répondre auxréclamations via le formulaire CN 08.Le programme «Colis et logistique»de l’<strong>UPU</strong> encourage toutes les postesà adopter IBIS. KRKayla Redstone était stagiaire au sein duprogramme «Communication» lorsqu’ellea écrit cet article.Délais fixés pour localiser des colisperdus via trois phases :Vérification desdonnées de suiviet de localisation12Vérification de ladistribution24Enquêteexhaustive160en heures


Tour d’horizonFlash infoAustralieAustralia Post veut investir plus de 2 milliardsde dollars australiens (2,05 milliards de dollarsUS) pour transformer son réseau logistiquenational en un réseau de livraison de colis de«première catégorie» et en une «plate-formenumérique universelle». Ces investissements surle seg ment des colis renforceront l’automatisationet étendront la présence d’Australia Post surtout le territoire, qui proposera un service delivraison flexible pour les particuliers et les entreprises.Belgiquebpost a vendu une partie de son serviceCertipost qui permet l’échange de documentset de factures électroniques pour un montantde 18,2 millions d’euros. Certipost continuera defournir des documents sécurisés, des servicesde certification numérique ainsi que la carted’identité électronique belge.CanadaPostes Canada lance une nouvelle gamme deproduits pour les cybercommerçants qui veulentintégrer les données de Postes Canada dans leurplate-forme, leur boutique en ligne ou leurapplication client. Grâce à ces services Web, lesdétaillants offriront différentes options deramassage, des fonctions de repérage, les tarifsd’expédition et les étiquettes de retour.Etats-UnisUS Postal Service prévoit de lancer un servicede livraison de colis dans la même journée danscertaines agglomérations américaines, comptetenu de la croissance du segment des colis en2012. Ce nouveau service «Metro Post»permettra aux cybermarchands de proposer unelivraison rapide au domicile de leurs clients.chefs de bureau de poste pour exploiter pendanttrois mois 50 kiosques automatiquesd’agence de voyage dans les petits bureaux deposte situés dans des zones commerçantes.Si le projet pilote fait ses preuves, Minoan Groupinstallera un millier de kiosques au cours descinq prochaines années.Royal Mail propose à ses clients à faiblerevenu, tels que les retraités, les chômeurs ou lesinvalides, d’acheter des timbres aux tarifs de2011 à l’occasion des fêtes de fin d’année.Par ailleurs, Royal Mail devrait lancer,début 2013, un nouveau système de suivi decolis pour son service de retour Packetpost.Ce système permettra aux commerçants deproduire des étiquettes de retour comportantdes numéros de suivi.Enfin Royal Mail a obtenu le feu vert durégulateur postal Ofcom pour livrer des colisaux voisins des destinataires, lorsque ceux-cine sont pas chez eux pour les réceptionner.ItaliePoste Italiane sera la première entreprise enItalie à lancer des systèmes de paiement sanscontact pour ses clients, grâce à la technologie«communication en champ proche» (NFC). Lesystème NFC utilise des ondes pour transférerles informations, afin que les clients de magasinspuissent utiliser leur téléphone mobile poureffectuer des paiements sans avoir à signer ouà introduire un code.JerseyJersey Post teste actuellement de nouvellesméthodes pour optimiser la livraison de ses colis.L’opérateur expérimente plusieurs possibilités viason service SecureDrop, qui permet aux résidentsde désigner un autre endroit que leur domicilepour la livraison des colis non recommandés.Post Finance au cours des neuf premiers mois de2012. Son capital a atteint 103 milliards defrancs suisse. PostFinance gère aujourd’hui2,9 millions de clients et 4,5 millions de comptes,soit 200 000 de plus qu’à la fin 2011.Pays-BasPostNL a acquis la petite entreprise ValidExpress, qui emploie des personnes souffrantde maladies chroniques ou handicapées afinde proposer la livraison le jour même des colisenvoyés par des cybercommerçants.PostNL a aussi émis les premiers timbres«pop-up» du monde. Les timbres en 3D ontune structure papier qui transforme le dessin dedeux dimensions en 3D après avoir tiré unelanguette coulissante. D’une valeur de 5 euros,ils peuvent affranchir des petits paquets jusqu’à500 grammes à expédier aux Pays-Bas.DiversFedEx Express a ouvert une nouvelle plaquetournante à Singapour, d’un montant de78,9 millions de dollars pour desservir la régionAsie-Pacifique. Ces installations sont lesseules dédiées au transport express à abriter lesopérations aériennes, terrestres et de dédouanement,le tout sous le même toit. L’entreprisedevrait bâtir à Shanghai une nouvelle plaquetournante internationale express et cargoà l’aéroport international de Shanghai Pudong,pour un montant de 100 millions de dollars.Dotée d’installations de dédouanement, elledevrait être opérationnelle début 2017.TNT Express a poursuivi son expansion auMoyen Orient en ouvrant un nouveau bureau auQatar. Cette filiale située à Abu Samra, à lafrontière avec l’Arabie saoudite, bénéficie d’uneposition stratégique sur le réseau routier de TNT.Grande-BretagneL’entreprise de voyage Minoan Group a concluun accord avec la Fédération nationale desSuisseLa Poste Suisse a annoncé l’arrivée de 100 000nouveaux clients pour sa filiale bancaireJérôme DeutschmannErratum <strong>Union</strong> Postale, numéro 3, septembre 2012, page 8, deuxième paragraphe: Il faudrait lire:Younouss Djibrine, nouveau secrétaire général de l’<strong>Union</strong> panafricaine des postes, connaît parfaitement le processus PIDEP, ayant été présidentdu groupe de projet sur la coopération technique et la réforme <strong>postale</strong> du Conseil d’administration de l’<strong>UPU</strong>. Le groupe ad hoc était présidé par FloriMcClung des Etats-Unis.30 · <strong>Union</strong> Postale 4/2012


Mettre en placedes solutionscomplètes de tri,c’est mon métier.Katty PASCALChargée d’Affaires TechniquesC O N S E I L L E R | C O N C E V O I R | R É A L I S E R | A C C O M P A G N E R | V A L O R I S E RNous maîtrisons le processus complet de réalisation :nos solutions technologiques couvrent à la fois les besoins de triet séquencement, de lecture, codage et supervision.En tant qu’intégrateur global, nous vous assurons également la gestiondes projets, des partenariats et du cycle complet d’intégration.Pour vous, et à chaque étape du cycle de vie de votre process,SOLYSTIC propose un large éventail de solutions sur-mesure.Avec SOLYSTIC, réalisez vos projets.www.solystic.comDes solutions <strong>postale</strong>s d’avenir


Visez l’excellence… choisissez l’innovationGMSPourGlobal Monitoring Systembeaucoup de pays-membres de l’<strong>UPU</strong>, évaluer la qualité du traitement du courrier aumoyen de la technologie RFID n’était qu’un lointain projet. Ce n’est plus le cas. Grâce ausystème de contrÔle mondial (GMS), les postes peuvent désormais profiter, à un prix trèsabordable, d’une solution à la pointe de la technologie basée sur un dispositif RFID passif.Pour de plus amples informations, voir le filmhttp://tinyurl.com/gmsfilmou contacter gms@upu.int.

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