Nouveau recueil de comptes de l'argenterie des rois de France

PRÉFACE, 11]ressemblance avec l'étoffe appelée Cendal, dans les comptesdu xiv^ et du xv^ siècle, et Taffetas, dans ceux du xvi^ siècle.Le taffetas est une étoffe de soie unie, une simple toile desoie, et n'a rien de commun avec le tartaire, que nouscroyons être une sorte de brocart. L'appeUation est la même,mais l'étoflTe est toute différente. On sait au reste que lesexemples ne manquent pas, dans lestextes du moyen-âge,d'un même mot employé dans des acceptions très-diverses.Le document qui suit est un autre compte particulier dedraps d'or et de soie, rendu par Edouart Tadelin,de Lucques,mercier du roi Philippe de Valois, en 1342, Ce petitcompte est intéressant au même point de vue que leprécédent,mais il a sur lui l'avantage d'être accompagné desprix.Vient ensuite un document qui, de même que le journalde la dépense du roi Jean en Angleterre du volume de 1851,se recommande au double point de vue, technologique ethistorique. C'est l'inventaire et la vente après décès desbiens de la reine Clémence de Hongrie, veuve du roi Louisle Hutin.Clémence de Hongrie a été la seconde femme du roi Louisle Hutin. C'était la fille aînée de Charles ^^ dit Martel, roide Hongrie, et de Clémence de Habsbourg. Hugues de Bouvillel'alla chercher dans la Fouille le 12 décembre 1314, etl'amena en France, où elle fut mariée le 19 août 1315, etcouronnée à Reims le 24. Elle fit son testament au Temple• le 5 octobre 1328 ^ et mourut le 12, suivant le P. Anselme^,mais le 13, suivant son inventaire, et suivant son épitaphe,qui était aux Jacobins de Paris.Le père de Clémence, Charles Martel, ne fut jamais queroi titulaire de Hongrie. Car il ne quitta point l'Italie, où1. Il est en français. Valbonnais l'a donné dans son Histoire duDauphiné, t. II, p. 217.i. P. Ans. t. P'. p. 92.