RAPPORT ANNUEL 2011 | Autorité <strong>de</strong>s marchés financiers1 | L’évolution législative concernant la compositionadministrative et les sanctionsA — La composition administrativeLe décret (2) du 16 août 2011 a précisé les modalités <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> la composition administrative (3) et <strong>de</strong>s recoursdu prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’AMF contre les décisions <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s sanctions (4) .Le Collège <strong>de</strong> l’AMF peut désormais, pour les manquements <strong>de</strong>s intermédiaires financiers à leurs obligationsprofessionnelles, proposer, dans la notification <strong>de</strong> griefs adressée à un mis en cause, d’entrer en voie <strong>de</strong> compositionadministrative. L’acceptation <strong>de</strong> cette proposition doit intervenir dans un délai maximum d’un mois, et l’accord entre lemis en cause et le secrétaire général <strong>de</strong> l’AMF doit être conclu dans un délai n’excédant pas quatre mois à compter <strong>de</strong>cette acceptation. L’accord conclu est validé par le Collège et transmis au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s sanctions pourhomologation qui en saisit l’une <strong>de</strong> ses sections.Si l’accord n’est pas validé par le Collège, ce <strong>de</strong>rnier peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au secrétaire général <strong>de</strong> soumettre un nouveauprojet d’accord à la personne à qui il a été proposé d’entrer en voie <strong>de</strong> composition administrative. Le nouvel accord doitêtre conclu dans un délai n’excédant pas un mois à compter <strong>de</strong> la notification du refus <strong>de</strong> validation. Cette procédure <strong>de</strong>« secon<strong>de</strong> chance » ne peut avoir lieu qu’une seule fois.Si la personne refuse l’accord, ne se prononce pas dans les délais impartis, ou ne le respecte pas, ou encore si l’accordn’est pas validé par le Collège sans recourir à la procédure <strong>de</strong> « secon<strong>de</strong> chance », ou si la Commission <strong>de</strong>s sanctionsrefuse d’homologuer l’accord, la notification <strong>de</strong> griefs est transmise au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s sanctions, ce quia pour effet d’ouvrir une procédure <strong>de</strong> sanction.B — Les recours du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’AMFÀ l’issue <strong>de</strong> la procédure <strong>de</strong> sanction, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’AMF, après accord du Collège, peut dorénavant exercer un recourscontre la décision <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s sanctions <strong>de</strong>vant le Conseil d’État ou la Cour d’appel <strong>de</strong> Paris. Il dispose d’undélai <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois à compter <strong>de</strong> la notification <strong>de</strong> la décision <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s sanctions pour former un recoursprincipal, et d’un délai <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois à compter <strong>de</strong> la notification d’un recours principal déposé par une personnesanctionnée pour former un recours inci<strong>de</strong>nt.150(2) Décret n° 2011-968, modifié par le décret n° 2011-977.(3) Articles R. 621-37-1 et suivants du co<strong>de</strong> monétaire et financier.(4) Articles R. 621-45 et R. 621-46 du co<strong>de</strong> monétaire et financier.
La composition administrative et la procédure <strong>de</strong> sanctionRAPPORT ANNUEL 2011 | Autorité <strong>de</strong>s marchés financiers2 | La Commission <strong>de</strong>s sanctionsA — L’organisation <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s sanctionsDistincte du Collège, la Commission <strong>de</strong>s sanctions est composée <strong>de</strong> 12 membres qui siègent soit en formation plénière,soit, le plus souvent, en sections <strong>de</strong> 6 membres.La Commission <strong>de</strong>s sanctions est présidée, <strong>de</strong>puis le 8 juin 2011, par Mme Clau<strong>de</strong> Nocquet, conseiller à la Cour<strong>de</strong> cassation, membre <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>puis novembre 2003, élue par les membres <strong>de</strong> celle-ci. À l’occasion durenouvellement partiel <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s sanctions, M. Daniel Labetoulle, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Commission<strong>de</strong>puis le 29 mai 2006, n’ayant en effet pas souhaité exercer son second mandat jusqu’à son terme, a été remplacé.La Commission <strong>de</strong>s sanctions comprend <strong>de</strong>ux sections, la première section est présidée par la prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Commission<strong>de</strong>s sanctions et la secon<strong>de</strong> par M. Jean-Clau<strong>de</strong> Hassan, conseiller d’État.010203040506En février 2011, Mme Marie-Hélène Tric, doyen honoraire <strong>de</strong> la chambre commerciale <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> cassation, nomméepar le Premier prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> cassation, a remplacé Mme Marielle Cohen-Branche, conseiller à la Cour <strong>de</strong>cassation.En mai 2011, Mme Marie-Hélène Tric, MM. Jean-Clau<strong>de</strong> Hassan et Guillaume Jalenques <strong>de</strong> Labeau ont été renouvelésdans leurs fonctions <strong>de</strong> membres <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s sanctions. Dans le même temps, M. Michel Pinault, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>la section <strong>de</strong> l’administration du Conseil d’État, a été nommé en qualité <strong>de</strong> membre <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s sanctions, enremplacement <strong>de</strong> M. Labetoulle, par le vice-prési<strong>de</strong>nt du Conseil d’État (5) . Mme France Drummond, MM. Bernard Field etBruno Gizard ont été nommés membres <strong>de</strong> la Commission <strong>de</strong>s sanctions par la ministre <strong>de</strong> l’Économie, <strong>de</strong> l’Industrie et<strong>de</strong> l’Emploi, en remplacement <strong>de</strong> MM. Alain Ferri, Jean-Pierre Morin et Antoine Courteault.Désormais, la Commission <strong>de</strong>s sanctions est composée :– pour la première section, <strong>de</strong> Mme Clau<strong>de</strong> Nocquet (prési<strong>de</strong>nte), MM. Michel Pinault et Jean-Clau<strong>de</strong> Hanus,Mme France Drummond, MM. Bruno Gizard et Jean-Jacques Surzur ;– pour la secon<strong>de</strong> section, <strong>de</strong> M. Jean-Clau<strong>de</strong> Hassan (prési<strong>de</strong>nt), Mme Marie-Hélène Tric, MM. Bernard Field,Guillaume Jalenques <strong>de</strong> Labeau, Pierre Lasserre et Joseph Thouvenel.(5) Aux termes <strong>de</strong> l’article L. 621-2 du co<strong>de</strong> monétaire et financier, les 12 membres qui composent la Commission <strong>de</strong>s sanctions sont répartis <strong>de</strong> la façon suivante :« 1° – Deux conseillers d’État désignés par le vice-prési<strong>de</strong>nt du Conseil d’État ;2° – Deux conseillers à la Cour <strong>de</strong> cassation désignés par le premier prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> cassation ;3° – Six membres désignés, à raison <strong>de</strong> leur compétence financière et juridique ainsi que <strong>de</strong> leur expérience en matière d’of<strong>fr</strong>e au public <strong>de</strong> titres financiers,d’admission d’instruments financiers aux négociations sur un marché réglementé et d’investissement <strong>de</strong> l’épargne dans <strong>de</strong>s instruments financiers, par leministre chargé <strong>de</strong> l’Économie après consultation <strong>de</strong>s organisations représentatives <strong>de</strong>s sociétés industrielles et commerciales dont les titres font l’objet d’of<strong>fr</strong>eau public ou d’admission aux négociations sur un marché réglementé, <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> gestion d’organismes <strong>de</strong> placements collectifs et <strong>de</strong>s autres investisseurs,<strong>de</strong>s prestataires <strong>de</strong> services d’investissement, <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> marché, <strong>de</strong>s chambres <strong>de</strong> compensation, <strong>de</strong>s gestionnaires <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> règlement-livraisonet <strong>de</strong>s dépositaires centraux ;4° – Deux représentants <strong>de</strong>s salariés <strong>de</strong>s entreprises ou établissements prestataires <strong>de</strong> services d’investissement, <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> gestion d’organismes <strong>de</strong> placementscollectifs, <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> marché, <strong>de</strong>s chambres <strong>de</strong> compensation, <strong>de</strong>s gestionnaires <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> règlement-livraison et <strong>de</strong>s dépositaires centraux, désignéspar le ministre chargé <strong>de</strong> l’Économie après consultation <strong>de</strong>s organisations syndicales représentatives.Le prési<strong>de</strong>nt est élu par les membres <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s sanctions parmi les personnes mentionnées aux 1° et 2° (…) ».151