Le Génie Celtique et le monde invisible
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LA LORRAINE ET LES VOSGES. 49D'après Charton (les Vosges pittoresques), l'autel trouvé à Lamerey,les tumuli de Bouzemont, de Dommartin-lez-Remiremont, de Martignysont autant d'antiquités celtiques. Le val d'Ajol, les environs de Darneyrappellent des souvenirs du même ordre. La montagne des Deux-Jumeaux présente, sur le Piton Nord, des cavités circulaires etcaractéristiques où les Druides recueillaient directement les eauxpluviales, comme plus pures pour la célébration de leurs rites religieux.Sur le Piton Sud, le Grand-Jumeau, on relève les traces d'un oppidumgaulois.Personnellement j'ai pu observer en Lorraine plusieurs de ces rochesaménagées en autels, aux cavités circulaires, sortes de « bénitiers »druidiques, en particulier au Grand-Rougimont, dans la vallée de laHaute Vezouse. De même sur la montagne, près d'Epinal, appelée « Têtedes Cuveaux » pour ce motif. On trouve une excavation semblableappelée le Chaudron des Fées sur la Montagne de Répy, entre Raonl'Etapeet Etival.Près de Saint-Dié d'autres vestiges celtiques se rencontrent jusquedans la forêt des Molières, en dehors de tout sentier ; sur la crête dumont d'Ormont, on peut suivre les traces d'alignements de pierres levées.Plus près de Nancy, on connaît l'oppidum de Sainte-Geneviève, celuide Champigneulles dans la forêt de la Fourasse, et surtout l'importantouvrage, au-dessus de Ludres, appelé faussement camp romain et qui estceltique de l'âge de fer. Les fouilles pratiquées dans ces milieux ontdonné des résultats significatifs conservés au Musée Lorrain. Combiend'autres vestiges celtiques sont considérés, par ignorance, comme galloromains!A ces souvenirs trop souvent profanes, nous préférons les vieux autelsen pleine forêt où les Romains ne pénétraient jamais, restant dans lesvilles et les larges vallées ouvertes aux routes commerciales. J'aime lesrocs ancestraux dans la forêt profonde où nous nous sentons mieux cheznous, Celtes.Les mégalithes, on le voit, sont nombreux en Lorraine comme danstout le reste de la Gaule. Menhirs ou pierres debout, dolmens ou tablesde pierre, cromlechs ou cercles de même nature s'y rencontrentfréquemment, toujours à l'état fruste et qu'on pourrait appeler à justetitre : pierres vierges.Si la simplicité des formes et l'absence complète d'esthétiquepouvaient être considérées comme les indices d'une antiquité reculée, onLE CENTRE SPIRITE LYONNAIShttp://spirite.free.fr
LA LORRAINE ET LES VOSGES. 50pourrait faire remonter l'origine des mégalithes aux premiers âges del'histoire.Cependant, nous voyons que les Celtes en faisaient encore usage aucours de notre ère alors qu'ils montraient un art raffiné dans lafabrication des armes, bijoux, vêtements, etc. Il y avait donc là, danscette simplicité voulue, une intention profonde, un sentiment religieux,que M. Jean Reynaud, professeur de l'Université de Paris, nous expliqueen ces termes dans son beau livre : l'Esprit de la Gaule.« On ne peut trouver d'autre origine à cette architecture primitive quele respect superstitieux dont les premiers hommes durent se sentirpénétrés envers la majesté de la terre. Ils devaient naturellementappréhender de commettre un sacrilège en se hasardant à modifier lafigure de ces blocs aux formes inexplicables... Cette architecturesymbolise l'époque où l'homme veut déjà ériger des monuments et où iln'ose pas encore soumettre aux outrages du marteau la face auguste de laterre. »Les côtes de la Moselle et les « hauts de Meuse », c'est-à-dire les deuxchaînes de collines qui bordent ces rivières étaient pour la plupartcouronnées d'oppida et même de monuments consacrés aux dieux etdéesses locaux : Teutatés, Taran, Belen, Rosmerta, Serona, déesse deseaux, qui n'étaient en réalité que des génies tutélaires, esprits protecteursdes tribus. Tous ces vestiges proviennent de deux grandes tribusceltiques, les Médiomatriques qui avaient pour capitale Metz(Divorentum) et les Leuques dont le principal centre était Toul 24 . LesMédiomatriques avaient envoyé six mille hommes pour débloquerAlésia pendant que les Leuques, alliés aux Trévires, tenaient tête auxGermains.Saint Jérôme disait au IV° siècle que le langage celtique était encoreen usage à Verdun et Toul où il entrava les progrès du Christianisme.** *Revenons au versant lorrain des Vosges. Il faut avoir fréquentélongtemps ces régions, visité ces lacs, ces torrents, ces cascades, tout cequi égaye ou varie à chaque pas le paysage, pour comprendre et sentir lecharme pénétrant, la douce magie qui se dégage de cette contrée etprédispose l'âme au recueillement et à la rêverie.24 Voir PARISOT, Histoire de Lorraine.LE CENTRE SPIRITE LYONNAIShttp://spirite.free.fr
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LA LORRAINE ET LES VOSGES. 50pourrait faire remonter l'origine des mégalithes aux premiers âges del'histoire.Cependant, nous voyons que <strong>le</strong>s Celtes en faisaient encore usage aucours de notre ère alors qu'ils montraient un art raffiné dans lafabrication des armes, bijoux, vêtements, <strong>et</strong>c. Il y avait donc là, dansc<strong>et</strong>te simplicité voulue, une intention profonde, un sentiment religieux,que M. Jean Reynaud, professeur de l'Université de Paris, nous expliqueen ces termes dans son beau livre : l'Esprit de la Gau<strong>le</strong>.« On ne peut trouver d'autre origine à c<strong>et</strong>te architecture primitive que<strong>le</strong> respect superstitieux dont <strong>le</strong>s premiers hommes durent se sentirpénétrés envers la majesté de la terre. Ils devaient naturel<strong>le</strong>mentappréhender de comm<strong>et</strong>tre un sacrilège en se hasardant à modifier lafigure de ces blocs aux formes inexplicab<strong>le</strong>s... C<strong>et</strong>te architecturesymbolise l'époque où l'homme veut déjà ériger des monuments <strong>et</strong> où iln'ose pas encore soum<strong>et</strong>tre aux outrages du marteau la face auguste de laterre. »<strong>Le</strong>s côtes de la Mosel<strong>le</strong> <strong>et</strong> <strong>le</strong>s « hauts de Meuse », c'est-à-dire <strong>le</strong>s deuxchaînes de collines qui bordent ces rivières étaient pour la plupartcouronnées d'oppida <strong>et</strong> même de monuments consacrés aux dieux <strong>et</strong>déesses locaux : Teutatés, Taran, Be<strong>le</strong>n, Rosmerta, Serona, déesse deseaux, qui n'étaient en réalité que des génies tutélaires, esprits protecteursdes tribus. Tous ces vestiges proviennent de deux grandes tribusceltiques, <strong>le</strong>s Médiomatriques qui avaient pour capita<strong>le</strong> M<strong>et</strong>z(Divorentum) <strong>et</strong> <strong>le</strong>s <strong>Le</strong>uques dont <strong>le</strong> principal centre était Toul 24 . <strong>Le</strong>sMédiomatriques avaient envoyé six mil<strong>le</strong> hommes pour débloquerAlésia pendant que <strong>le</strong>s <strong>Le</strong>uques, alliés aux Trévires, tenaient tête auxGermains.Saint Jérôme disait au IV° sièc<strong>le</strong> que <strong>le</strong> langage celtique était encoreen usage à Verdun <strong>et</strong> Toul où il entrava <strong>le</strong>s progrès du Christianisme.** *Revenons au versant lorrain des Vosges. Il faut avoir fréquentélongtemps ces régions, visité ces lacs, ces torrents, ces cascades, tout cequi égaye ou varie à chaque pas <strong>le</strong> paysage, pour comprendre <strong>et</strong> sentir <strong>le</strong>charme pénétrant, la douce magie qui se dégage de c<strong>et</strong>te contrée <strong>et</strong>prédispose l'âme au recueil<strong>le</strong>ment <strong>et</strong> à la rêverie.24 Voir PARISOT, Histoire de Lorraine.LE CENTRE SPIRITE LYONNAIShttp://spirite.free.fr