LE GENIE CELTIQUEETLE MONDE INVISIBLE_______INTRODUCTION_______Au milieu de la crise que nous subissons, la pensée s'inquiète, el<strong>le</strong>s'interroge ; el<strong>le</strong> recherche <strong>le</strong>s causes profondes du mal qui atteint toutes<strong>le</strong>s formes de notre vie socia<strong>le</strong>, politique, économique, mora<strong>le</strong>. <strong>Le</strong>scourants d'idées, de sentiments, d'intérêts se heurtent vio<strong>le</strong>mment, <strong>et</strong> de<strong>le</strong>urs chocs résulte un état de troub<strong>le</strong>, de confusion, de désordre, quiparalyse toute initiative <strong>et</strong> se traduit en une impuissance à trouver <strong>le</strong>remède. Il semb<strong>le</strong> que la France ait perdu conscience d'el<strong>le</strong>-même, deson origine, de son génie, de son rô<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> <strong>monde</strong>.Tandis que d'autres races, essentiel<strong>le</strong>ment réalistes, poursuivent un butd'autant plus précis, d'autant mieux déterminé qu'il est plus matériel, laFrance a toujours hésité, au cours de son histoire, entre deux conceptionsopposées. Et, par là, s'explique <strong>le</strong> caractère intermittent de son action.Tantôt el<strong>le</strong> se dit celtique <strong>et</strong> alors el<strong>le</strong> fait appel à c<strong>et</strong> esprit de liberté,de droiture, de justice qui caractérise l'âme de la Gau<strong>le</strong>. C'est àl'intervention de cel<strong>le</strong>-ci, au réveil de son génie, qu'il faut attribuerl'institution des communes au moyen âge <strong>et</strong> l'oeuvre de la Révolution.Tantôt el<strong>le</strong> se croit latine <strong>et</strong>, dès lors, vont reparaître toutes <strong>le</strong>s formes del'oppression monarchique ou théocratique, la centralisationbureaucratique <strong>et</strong> administrative, imitée des Romains, avec <strong>le</strong>s habil<strong>et</strong>és,<strong>le</strong>s subterfuges de <strong>le</strong>ur politique <strong>et</strong> <strong>le</strong>s vices, la corruption des peup<strong>le</strong>svieillis.Ajoutez en dehors de ces conceptions l'indifférence des masses, <strong>le</strong>urignorance des traditions, la perte de tout idéal. C'est aux alternances deces deux courants qu'il faut attribuer <strong>le</strong> flottement de la pensée française,<strong>le</strong>s ressauts, <strong>le</strong>s brusques revirements de son action à travers l'histoire.Pour r<strong>et</strong>rouver l'unité mora<strong>le</strong>, la conscience d'el<strong>le</strong>-même, <strong>le</strong> sensprofond de son rô<strong>le</strong> <strong>et</strong> de son destin, c'est-à-dire tout ce qui fait <strong>le</strong>sLE CENTRE SPIRITE LYONNAIShttp://spirite.free.fr
INTRODUCTION. 2nations fortes, il suffirait à la France d'écarter <strong>le</strong>s théories erronées, <strong>le</strong>ssophismes par <strong>le</strong>squels on a faussé son jugement, obscurci sa voie, <strong>et</strong> derevenir à sa propre nature, à ses origines <strong>et</strong>hniques, à son génie primitif,en un mot à la tradition celtique, enrichie du travail <strong>et</strong> du progrès dessièc<strong>le</strong>s.Car la France est celtique, il n'y a pas de doute possib<strong>le</strong> sur ce point.Nos plus éminents historiens l'attestent <strong>et</strong>, avec eux, nombre d'écrivains<strong>et</strong> de penseurs parmi <strong>le</strong>squels <strong>le</strong>s deux Thierry, Henri Martin, J.Michel<strong>et</strong>, Ed. Quin<strong>et</strong>, Jean Reynaud, Renan, Emi<strong>le</strong> Fagu<strong>et</strong> <strong>et</strong> tantd'autres. Si nous sommes Latins, ont-ils dit, par l'éducation <strong>et</strong> la culture,nous sommes Celtes par <strong>le</strong> sang, par la race.D'Arbois de Jubainvil<strong>le</strong> nous l'a répété souvent, dans ses cours duCollège de France, comme dans ses livres : « Il y a 90 p. 100 de sanggaulois dans <strong>le</strong>s veines des Français. » En eff<strong>et</strong>, si nous ouvronsl'histoire, nous y verrons qu'après la chute de l'Empire, <strong>le</strong>s Romains enmasse repassèrent <strong>le</strong>s Alpes <strong>et</strong> il en resta très peu en Gau<strong>le</strong>. <strong>Le</strong>sinvasions germaniques passèrent comme des trombes sur notre pays ;seuls <strong>le</strong>s Francs, <strong>le</strong>s Wisigoths, <strong>le</strong>s Burgondes s'y fixèrent assezlongtemps pour se fondre avec <strong>le</strong>s éléments autochtones. Encore, <strong>le</strong>sFrancs n'étaient-ils que trente-huit mil<strong>le</strong> alors que la Gau<strong>le</strong> comptait prèsde cinquante millions d'habitants.On peut se demander comment une si vaste contrée a pu être conquiseavec de si faib<strong>le</strong>s moyens. Cela M. Ed. Haraucourt, de l'Académiefrançaise, nous l'explique dans un substantiel artic<strong>le</strong> publié dans la revuela Lumière, du 15 janvier 1926, <strong>et</strong> dont nous par<strong>le</strong>rons plus loin.Tous ceux qui ont gardé au coeur <strong>le</strong> souvenir de nos origines aiment àr<strong>et</strong>racer <strong>le</strong>s gloires <strong>et</strong> <strong>le</strong>s revers de c<strong>et</strong>te race remuante, aventureuse,qu'est la nôtre, à rappe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s malheurs <strong>et</strong> <strong>le</strong>s épreuves qui lui ont attirétant de sympathies. A toutes ces pages célèbres, écrites sur ce suj<strong>et</strong>, jen'aurais pas songé à ajouter quoi que ce soit si je n'avais eu un élémentnouveau à offrir au <strong>le</strong>cteur pour élucider <strong>le</strong> problème de nos origines,c'est-à-dire la collaboration du <strong>monde</strong> invisib<strong>le</strong>. En eff<strong>et</strong>, c'est àl'instigation de l'esprit d'Allan Kardec que j'ai réalisé ce travail. On ytrouvera la série des messages qu'il nous a dictés par incorporation, endes conditions qui excluent toute supercherie. Au cours de cesentr<strong>et</strong>iens, des Esprits, libérés de la vie terrestre, nous ont apporté <strong>le</strong>ursconseils <strong>et</strong> <strong>le</strong>urs enseignements.LE CENTRE SPIRITE LYONNAIShttp://spirite.free.fr