Le Génie Celtique et le monde invisible

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12.07.2015 Views

RELIGION DES CELTES. 101Tous les celtisants connaissent cette immense nécropole qui s'étendaitsur plusieurs lieues de longueur depuis lockmariaker jusqu'à Erdeven.Les alignements de menhirs, aujourd'hui en partie détruits, comptaientencore des milliers de pierres levées au moyen âge. Faut-il voir dans ceslongues files sombres autant de monuments funéraires ? On en a douté,car, dans les fouilles pratiquées au pied des menhirs, on n'a trouvé quede rares fossiles humains. L'esprit d'Allan Kardec nous assure qu'enfouillant plus profondément on aurait retrouvé beaucoup plusd'ossements. Les grottes sépulcrales de Lockmariaker, les dolmensd'Erdeven et autres lieux, ne laissent aucun doute sur la destination de cevaste champ funèbre. Les menhirs étaient autant de tombes de chefspolitiques ou religieux, tandis que les grottes et les dolmens recevaientles restes de personnages moins élevés dans l'ordre social.Dans son Histoire de 1a Gaule, Camille Jullian écrit que des convoismortuaires s'acheminaient vers cette région de tous les points de laGaule.Quelle était donc la pensée maîtresse qui groupait tous ces morts àl'extrémité du continent ? Beaucoup d'écrivains ont cherché à ladiscerner sans y réussir. Cependant l'explication paraît être la suivante :Devant les horizons infinis de la mer et du ciel, on croyait alors quel'envol des âmes était plus facile vers ces mondes qui brillent là-haut, ausein des nuits, ou bien vers ceux qui s'estompent au large le soir dans lesbrumes du couchant ; ces plages balayées par les flots, ces frontièresd'un vaste inconnu avaient pour nos ancêtres un caractère mystérieux etsacré.Camille Jullian et d'autres historiens attribuent l'érection desmonuments mégalithiques à des peuples antérieurs aux Celtes etparticulièrement aux Ligures, peuple méridional aux cheveux bruns et depetite stature. Or, ces écrivains oublient que ces monuments s'élèventdans tout l'occident de l'Europe jusque dans les îles Orcades et Shetland,situées à la pointe extrême de l'Ecosse, dans les brumes de la mer duNord. On en compte 145 dans tout l'archipel. La groupe de Stonehenge,en Cambrie, comprend 144 pierres levées formant un ensemble quiparaît être le pendant des alignements de Carnac.On pourrait signaler aussi « le tombeau de Taliésin », situé à la basedu massif du Plynlimmon, et entouré de deux cercles de pierres. Legrand dolmen de la péninsule de Gower, dans le Pays de Galles. Al'entrée de la Clyde tous les sommets sont couronnés par des mégalithes.LE CENTRE SPIRITE LYONNAIShttp://spirite.free.fr

RELIGION DES CELTES. 102Mentionnons encore ceux de l'Ecosse appelés « Maison des Pictes ». Eten Irlande, dans le Donegal, 67 pierres levées forment un groupecomparable à celui de Stonehenge.Dans ces sépultures : dolmens, grottes funéraires et tumulus de toutesdimensions, on retrouve des objets divers mêlés à des restes humainscalcinés ou à des squelettes entiers. Ce sont des silex bruts ou polis, desurnes, des armes et jusqu'à des faucilles d'or servant au culte. Ces objetsappartiennent donc à toutes les époques depuis les temps les plusreculés : paléolithiques, néolithiques, âges du bronze et du fer. Il fautdonc attribuer ces vestiges aux Celtes plutôt qu'aux Ligures ou Pélages,peuples peu connus, dont on ignore la langue et même l'emplacementexact. Croire que ces monuments sont leur oeuvre serait prétendre queles Gaulois, si industrieux et ingénieux en d'autres matières n'ont laisséaucune trace dans le pays qu'ils habitèrent pendant des siècles.Les mégalithes ne consistent pas seulement en sépultures, mais aussien monuments consacrés au culte. Les plus importants sont lescromlechs ou cercles de pierres au centre desquels s'élevaitgénéralement un grand menhir. Quelques-uns sont doubles et triples etreprésentent alors les trois cercles de la vie universelle suivantl'indication des Triades. Dans ces enceintes, on pratiquait les rites divinset l'on évoquait les âmes des défunts.Parmi ces pierres, certaines jouaient le même rôle que les tablesparlantes de nos jours et répondaient par leurs mouvements auxquestions des assistants. Ainsi, le Manuel pour servir à l'étude del'antiquité celtique, page 253, parle de la pierre parlante cloch labhraisqui donnait des réponses comme la lech lavar des Gallois.Ajoutons pour mémoire que les auteurs anciens attribuaient auxDruides une puissance magique complètement perdue de nos jours etdont on retrouve à peine la trace dans les pratiques de l'hypnotisme, dumagnétisme et du fakirisme. Pline appelait les Druides des Magi, nomqui leur est constamment donné dans les textes latins et irlandais, ditDom Gougaud, bénédictin anglais, dans son livre les Chrétientésceltiques 52 . D'après cet auteur, les Druides jouissaient des pouvoirssuivants : « condensations de brouillard, précipitations atmosphériques,tempêtes sur mer et sur terre, etc. ». Il ajoute que « le druide FraechanMac Tenuisain protégea l'armée du roi d'Irlande, Diarmait Mac Cerbaill,contre l'ennemi par une barrière magique (airbe druad) qu'il traça en52 Gabalda, édit., Paris.LE CENTRE SPIRITE LYONNAIShttp://spirite.free.fr

RELIGION DES CELTES. 102Mentionnons encore ceux de l'Ecosse appelés « Maison des Pictes ». Eten Irlande, dans <strong>le</strong> Donegal, 67 pierres <strong>le</strong>vées forment un groupecomparab<strong>le</strong> à celui de Stonehenge.Dans ces sépultures : dolmens, grottes funéraires <strong>et</strong> tumulus de toutesdimensions, on r<strong>et</strong>rouve des obj<strong>et</strong>s divers mêlés à des restes humainscalcinés ou à des squel<strong>et</strong>tes entiers. Ce sont des si<strong>le</strong>x bruts ou polis, desurnes, des armes <strong>et</strong> jusqu'à des faucil<strong>le</strong>s d'or servant au culte. Ces obj<strong>et</strong>sappartiennent donc à toutes <strong>le</strong>s époques depuis <strong>le</strong>s temps <strong>le</strong>s plusreculés : paléolithiques, néolithiques, âges du bronze <strong>et</strong> du fer. Il fautdonc attribuer ces vestiges aux Celtes plutôt qu'aux Ligures ou Pélages,peup<strong>le</strong>s peu connus, dont on ignore la langue <strong>et</strong> même l'emplacementexact. Croire que ces monuments sont <strong>le</strong>ur oeuvre serait prétendre que<strong>le</strong>s Gaulois, si industrieux <strong>et</strong> ingénieux en d'autres matières n'ont laisséaucune trace dans <strong>le</strong> pays qu'ils habitèrent pendant des sièc<strong>le</strong>s.<strong>Le</strong>s mégalithes ne consistent pas seu<strong>le</strong>ment en sépultures, mais aussien monuments consacrés au culte. <strong>Le</strong>s plus importants sont <strong>le</strong>scrom<strong>le</strong>chs ou cerc<strong>le</strong>s de pierres au centre desquels s'é<strong>le</strong>vaitgénéra<strong>le</strong>ment un grand menhir. Quelques-uns sont doub<strong>le</strong>s <strong>et</strong> trip<strong>le</strong>s <strong>et</strong>représentent alors <strong>le</strong>s trois cerc<strong>le</strong>s de la vie universel<strong>le</strong> suivantl'indication des Triades. Dans ces enceintes, on pratiquait <strong>le</strong>s rites divins<strong>et</strong> l'on évoquait <strong>le</strong>s âmes des défunts.Parmi ces pierres, certaines jouaient <strong>le</strong> même rô<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>sparlantes de nos jours <strong>et</strong> répondaient par <strong>le</strong>urs mouvements auxquestions des assistants. Ainsi, <strong>le</strong> Manuel pour servir à l'étude del'antiquité celtique, page 253, par<strong>le</strong> de la pierre parlante cloch labhraisqui donnait des réponses comme la <strong>le</strong>ch lavar des Gallois.Ajoutons pour mémoire que <strong>le</strong>s auteurs anciens attribuaient auxDruides une puissance magique complètement perdue de nos jours <strong>et</strong>dont on r<strong>et</strong>rouve à peine la trace dans <strong>le</strong>s pratiques de l'hypnotisme, dumagnétisme <strong>et</strong> du fakirisme. Pline appelait <strong>le</strong>s Druides des Magi, nomqui <strong>le</strong>ur est constamment donné dans <strong>le</strong>s textes latins <strong>et</strong> irlandais, ditDom Gougaud, bénédictin anglais, dans son livre <strong>le</strong>s Chrétientésceltiques 52 . D'après c<strong>et</strong> auteur, <strong>le</strong>s Druides jouissaient des pouvoirssuivants : « condensations de brouillard, précipitations atmosphériques,tempêtes sur mer <strong>et</strong> sur terre, <strong>et</strong>c. ». Il ajoute que « <strong>le</strong> druide FraechanMac Tenuisain protégea l'armée du roi d'Irlande, Diarmait Mac Cerbaill,contre l'ennemi par une barrière magique (airbe druad) qu'il traça en52 Gabalda, édit., Paris.LE CENTRE SPIRITE LYONNAIShttp://spirite.free.fr

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