27 janvier 2012 addis-abeba (ethiopie) - African Commission on ...

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EX.CL/717(XIX)Page 129 EME RAPPORT D’ACTIVITES DE LA COMMISSION AFRICAINE DES DROITSDE L’HOMME ET DES PEUPLES (COMMISSION AFRICAINE)INTRODUCTION1. Il s'agit du Vingt-neuvième (29 ème ) Rapport d'Activités de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine des droits de l’homme (<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine)2. Le Rapport décrit les activités menées par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine au coursde l’intersessi<strong>on</strong> allant de mai à novembre 2010, et celles de la 48ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine tenue à Banjul, Gambie, du 10 au 24 novembre2010.Evénements ayant précédé la 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire3. Les membres et le pers<strong>on</strong>nel de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine <strong>on</strong>t participé etcollaboré avec d’autres partenaires/organisati<strong>on</strong>s des droits de l’homme à la séried’activités suivantes, organisées avant ou en marge de la Sessi<strong>on</strong> :i. Réuni<strong>on</strong> du Comité chargé de procéder au toilettage du Règlementintérieur, 4 – 5 novembre 2010 ;ii. Atelier des femmes défenseurs des droits de l’homme, 4 – 6 novembre2010 ;iii. Réuni<strong>on</strong> du Groupe de Travail sur les Populati<strong>on</strong>s/Communautésautocht<strong>on</strong>es en Afrique, 6 – 8 novembre 2010 ;iv. Forum des Organisati<strong>on</strong>s n<strong>on</strong> gouvernementales (ONG), 6 – 9novembre 2010 ;v. Réuni<strong>on</strong> du Comité pour la Protecti<strong>on</strong> des pers<strong>on</strong>nes vivant avec leVIH/SIDA, 6 – 7 novembre 2010 ;vi. Réuni<strong>on</strong> avec l’ONUSIDA, 7 novembre 2010 ;vii. Réuni<strong>on</strong> du Groupe de travail sur la peine de mort, 7 – 9 novembre 2010 ;viii. Réuni<strong>on</strong> du Comité pour la Préventi<strong>on</strong> de la Torture en Afrique, 10novembre 2010 ;ix. C<strong>on</strong>férence/expositi<strong>on</strong> du Tribunal pénal internati<strong>on</strong>al pour le Rwandasur le thème : « Les défis de l’impunité : le Legs du Tribunal pénalinternati<strong>on</strong>al pour le Rwanda au C<strong>on</strong>tinent africain, 11 – 12 novembre2010 ;x. Lancement de la Commémorati<strong>on</strong> du 30 ème Anniversaire de la Charteafricaine, 12 novembre 2010 ;xi. Réuni<strong>on</strong> de Réflexi<strong>on</strong> sur la relati<strong>on</strong> entre le Mécanisme africaind’Evaluati<strong>on</strong> par les Pairs et la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, 12 novembre2010.Participati<strong>on</strong> à la Sessi<strong>on</strong>4. Les membres suivants de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine <strong>on</strong>t pris part à la 48èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire :- Commissaire Reine Alapini-Gansou, Présidente ;- Commissaire Mumba Malila, Vice-président ;- Commissaire Lucy Asuagbor ;- Commissaire Catherine Dupe Atoki ;


EX.CL/717(XIX)Page 3être perçue comme une manifestati<strong>on</strong> de la relati<strong>on</strong> complémentaire c<strong>on</strong>structive quiexiste entre les deux Instituti<strong>on</strong>s.10. Mme Reine Alapini Gansou a noté que la 48ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire devraitêtre une occasi<strong>on</strong> pour la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine de réfléchir sur la situati<strong>on</strong> difficilevécue par beaucoup de femmes africaines sur le c<strong>on</strong>tinent. Abordant le thème« Réflexi<strong>on</strong> sur les droits f<strong>on</strong>damentaux de la Femme en Afrique », elle a faitobserver que, malgré le nombre important de législati<strong>on</strong>s promulguées par certainsEtats de la régi<strong>on</strong> pour protéger les droits de la femme, la réalisati<strong>on</strong> de ces droits enAfrique demeure un défi.11. Mme Reine Alapini Gansou a fait valoir que, malgré la C<strong>on</strong>férenceBEIJING+15 de 2009, qui avait appelé à l’évaluati<strong>on</strong> des droits de la femme enAfrique, la gravité des événements enregistrés en 2010 indiquent un besoin urgentde prendre des mesures positives pour améliorer les droits f<strong>on</strong>damentaux desfemmes en Afrique c<strong>on</strong>cernant des questi<strong>on</strong>s comme les mutilati<strong>on</strong>s génitalesféminines, les mariages forcés, la violence sexuelle et la violence domestique c<strong>on</strong>treles femmes et toute autre forme de comportement les affectant dans leur dignitéhumaine et leur intégrité morale et physique. La Présidente a expliqué qu’au momentoù la démocratie en Afrique est c<strong>on</strong>fr<strong>on</strong>tée à de graves problèmes, il est impératifque les ONG et la société civile, en collaborati<strong>on</strong> avec la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine,envoient un message sans ambiguïté pour dém<strong>on</strong>trer leur engagement sans faille enfaveur des droits et libertés garantis par la Charte africaine.12. Dans sa c<strong>on</strong>clusi<strong>on</strong>, Mme Reine Alapini Gansou a insisté sur la nécessité,pour les Etats Parties à la Charte africaine, d’instaurer une culture de respect desdroits humains et de mettre en place des mécanismes puissants de protecti<strong>on</strong> desdroits humains en Afrique. Elle a c<strong>on</strong>clu s<strong>on</strong> allocuti<strong>on</strong> en posant la questi<strong>on</strong> suivante: « Souhait<strong>on</strong>s-nous encore laisser comme héritage à la prochaine générati<strong>on</strong> unm<strong>on</strong>de d’intolérance et une Afrique refusant d’émerger du chaos ? »13. S’exprimant au nom de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de l’Uni<strong>on</strong> africaine,S<strong>on</strong> Excellence Mme Julia Dolly Joiner, Commissaire aux Affaires politiques de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de l’Uni<strong>on</strong> africaine (CUA), a assuré la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine qu’ellepouvait compter sur l’appui c<strong>on</strong>stant de la CUA dans l’exécuti<strong>on</strong> de s<strong>on</strong> mandat etréaffirmé que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine est partie intégrante du dialogue des droitshumains qui a cours en Afrique. Mme Julia Dolly Joiner a noté avec satisfacti<strong>on</strong> lerôle que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a joué et c<strong>on</strong>tinue de jouer dans la promoti<strong>on</strong> et laprotecti<strong>on</strong> des droits humains sur le c<strong>on</strong>tinent.14. Elle a affirmé que malgré les avancées enregistrées, le bilan général desdroits humains en Afrique demeure décevant, tout en notant, avec regret, quecertaines questi<strong>on</strong>s telles que la discriminati<strong>on</strong> f<strong>on</strong>dée sur le genre, demeurent unesource de préoccupati<strong>on</strong>. S.E. Mme Julia Dolly Joiner a souligné que des questi<strong>on</strong>scomme le droit au développement et les droits des femmes et des enfants méritaientde mieux retenir l’attenti<strong>on</strong> des Etats membres. Elle a indiqué que la détériorati<strong>on</strong> dela situati<strong>on</strong> des droits humains dans de nombreux pays africains a eu un impactnégatif sur la vie des femmes et des enfants et a exhorté les Etats membres à neménager aucun effort pour prendre en charge progressivement et de manièredécisive ces questi<strong>on</strong>s, en particulier abroger les lois discriminatoires envers lesfemmes et les filles.


EX.CL/717(XIX)Page 13Activités menées en qualité de membre du Groupe de travail sur la peine demort70. Du 7 au 9 novembre 2010, le Commissaire Malila a pris part à la réuni<strong>on</strong> duGroupe de travail sur la peine de mort tenue juste avant la 48ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire.La réuni<strong>on</strong> a notamment porté sur le Document Cadre de Kigali et le Documentcadre de Cot<strong>on</strong>ou ainsi que sur les futures acti<strong>on</strong>s à mener sur la questi<strong>on</strong> de lapeine de mort en Afrique.Activités menées en qualité de membre du Groupe de travail sur lespopulati<strong>on</strong>s/ communautés autocht<strong>on</strong>es en Afrique71. Du 11 au 13 octobre 2010, avec le Commissaire Bitaye, M. Zephym Kalimba,M. Albert Barume et Mme Geneviève Rose, en qualité de membres du Groupe detravail sur les populati<strong>on</strong>s/communautés autocht<strong>on</strong>es en Afrique, le CommissaireMalila a participé à la C<strong>on</strong>férence sous régi<strong>on</strong>ale sur les droits des populati<strong>on</strong>sautocht<strong>on</strong>es/communautés marginalisées en Afrique, organisée par le Cabinet duPremier Ministre (Namibie), l’Organisati<strong>on</strong> internati<strong>on</strong>ale du Travail et la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine.72. La c<strong>on</strong>férence coïncidait avec le lancement officiel du Rapport d’ensemble desdroits des populati<strong>on</strong>s autocht<strong>on</strong>es dans 24 pays africains. L’étude préalable aurapport a été effectuée par Centre for Human Rights de l’University de Pretoria, etprésenté par le Professeur Frans Viljoen. Le séminaire et le lancement du rapport ses<strong>on</strong>t déroulés à Windhoek, Namibie.73. Du 7 au 8 novembre 2010, le Commissaire Malila a participé à la réuni<strong>on</strong> duGroupe de travail sur les populati<strong>on</strong>s/communautés autocht<strong>on</strong>es, tenue à Banjul,Gambie, juste avant la 48ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. Laréuni<strong>on</strong> a passé notamment en revue les activités menées pendant la dernièreintersessi<strong>on</strong> et planifié les programmes devant être entrepris pendant la prochaineintersessi<strong>on</strong>.Activités menées en qualité de Président du Groupe de travail sur lesindustries extractives, l’envir<strong>on</strong>nement et les violati<strong>on</strong>s des droits de l’hommeen Afrique74. Du <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> au 28 septembre 2010, le Commissaire Malila, en sa qualité dePrésident du Groupe de travail sur les industries extractives, l’envir<strong>on</strong>nement et lesviolati<strong>on</strong>s des droits de l’homme en Afrique, a participé à une c<strong>on</strong>férence sur lesrecours juridiques et le rôle des avocats dans la protecti<strong>on</strong> des droits de l’hommedans le c<strong>on</strong>texte de l’activité des entreprises, organisé par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>internati<strong>on</strong>ale de juristes à Genève, Suisse. Il a fait une présentati<strong>on</strong> sur l’historiquede la créati<strong>on</strong> du Groupe de travail, s<strong>on</strong> objet et comment il espère c<strong>on</strong>tribuer àréparer les violati<strong>on</strong>s des droits de l’homme commises par les entreprises intervenantsur le c<strong>on</strong>tinent.75. Du 1 er au 2 novembre 2010, le Président du Groupe de travail sur lesindustries extractives, l’envir<strong>on</strong>nement et les violati<strong>on</strong>s des droits de l’homme enAfrique a participé à un atelier sur les obligati<strong>on</strong>s extraterritoriales (ETO) de laRégi<strong>on</strong> Afrique, à Pretoria, Afrique du Sud. La réuni<strong>on</strong> était co-organisée par Centre


EX.CL/717(XIX)Page 14for Human Rights, Pretoria, FIAN Internati<strong>on</strong>al et SAIFAC. Il a fait un exposé sur « Lacréati<strong>on</strong> et l’avenir du Groupe de travail sur les industries extractives » et sur lesdomaines éventuels d’une coopérati<strong>on</strong> future entre la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine et leC<strong>on</strong>sortium ETO.Activités menées en qualité de membre du Comité de protecti<strong>on</strong> des droits despers<strong>on</strong>nes vivant avec le VIH/SIDA (PVVIH) des pers<strong>on</strong>nes à risque,vulnérables et affectées par le VIH en Afrique76. Le 2 octobre 2010, le Commissaire Malila a participé, avec la Présidente et laCommissaire Maïga, en qualité de membres du Comité de protecti<strong>on</strong> des droits despers<strong>on</strong>nes vivant avec le VIH/SIDA et des pers<strong>on</strong>nes à risque, à un entretien entre leComité, le Rapporteur spécial des Nati<strong>on</strong>s Unies sur le droit de chacun de jouir dumeilleur état de santé physique et mentale, M. Anand Griverm, et Human RightsDevelopment Institute (HRDI).L’entretien s’est déroulé à Pretoria, Afrique du Sud.Commissaire Catherine Dupe AtokiActivités menées en qualité de Commissaire77. Du 7 au 11 juin 2010, la Commissaire Atoki a participé à un séminaire deformati<strong>on</strong> sur la procédure relative aux plaintes/communicati<strong>on</strong>s, organisé à Dakar,Sénégal, par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.78. Le 29 juin 2010, la Commissaire Atoki a présidé une table r<strong>on</strong>de des partiesprenantes sur le renforcement de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> nati<strong>on</strong>ale des droits de l’homme duNigeria et s<strong>on</strong> adhési<strong>on</strong> aux Principes de Paris, organisée par le Réseau desinstituti<strong>on</strong>s nati<strong>on</strong>ales africaines des droits de l'homme (NANHRI) à Abuja, Nigeria.La table r<strong>on</strong>de a enregistré la participati<strong>on</strong> de représentants de haut niveau d’INDHdes six z<strong>on</strong>es régi<strong>on</strong>ales, d’organisati<strong>on</strong>s de la société civile et de Parlementaires. Laréuni<strong>on</strong> était accompagnée du lancement du Rapport sur l’analyse des insuffisancesde la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> nati<strong>on</strong>ale des droits de l’homme du Nigeria commandé par laNANHRI. L’objectif global de la table r<strong>on</strong>de était de sensibiliser les acteurs nati<strong>on</strong>auxet internati<strong>on</strong>aux au renforcement de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> nati<strong>on</strong>ale des droits de l’hommepour lui permettre de s'acquitter de s<strong>on</strong> mandat, c<strong>on</strong>formément auxrecommandati<strong>on</strong>s formulées dans le Rapport sur l'Analyse des insuffisances.79. Du 5 au 6 juillet 2010, la Commissaire Atoki a participé à un séminaireinteractif sur la lutte c<strong>on</strong>tre la corrupti<strong>on</strong> à l’intenti<strong>on</strong> des magistrats à Lagos, Nigeria.Le séminaire était organisé par Socio-ec<strong>on</strong>omic Rights and Accountability Project(SERAP) et visait à promouvoir l’intégrité des tribunaux de première instance et àaméliorer l’accès des citoyens à la justice dans l’Etat de Lagos. Elle a fait un exposésur la promoti<strong>on</strong> et le renforcement de l’utilisati<strong>on</strong> et de la sensibilisati<strong>on</strong> auMécanisme alternatif de règlement des c<strong>on</strong>flits.80. Le 10 août 2010, la Commissaire Atoki a été invitée par Nigerian Institute forAdvanced Legal Studies de Lagos à faire une présentati<strong>on</strong> sur le thème : Réexamende la peine de mort au Nigeria. Elle a décrit l'évoluti<strong>on</strong> du droit internati<strong>on</strong>al et latendance ver l’aboliti<strong>on</strong> de la peine de mort comme en témoignent l’adopti<strong>on</strong> parl’Assemblée Générale des Nati<strong>on</strong>s Unies du Deuxième Protocole facultatif serapportant au PIRDCP et la réticence générale des Etats qui maintiennent la peinecapitale dans leur recueil de lois.


EX.CL/717(XIX)Page 1581. Du 4 au 6 octobre 2010, la Commissaire Atoki a participé à un colloque de laCour africaine des droits de l’homme et d’instituti<strong>on</strong>s similaires à Arusha, Tanzanie,avec la Commissaire Maïga, la Présidente, le Vice-président et la SecrétaireExécutive de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>. Elle a fait un exposé sur « L’applicati<strong>on</strong> desrecommandati<strong>on</strong>s de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine » et rappelé l’obstacle majeur del’opérati<strong>on</strong>nalisati<strong>on</strong> du mandat de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> créé par l’instrument qui l’a laissésans pouvoir d'applicati<strong>on</strong>.Activités menées en qualité de Rapporteure spéciale sur les pris<strong>on</strong>s et leslieux de détenti<strong>on</strong> en Afrique82. Du 10 au 14 juillet 2010, la Rapporteure spéciale, à l’invitati<strong>on</strong> duGouvernement de la République tunisienne, a visité des établissements de détenti<strong>on</strong>et autres structures carcérales dans le pays. Pendant la visite, elle s’est entretenueavec des hauts f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>naires du gouvernement, notamment ceux chargés desportefeuilles relatifs aux pris<strong>on</strong>s en particulier et aux lieux de détenti<strong>on</strong> en général.Elle s’est également entretenue avec les ONG et les organisati<strong>on</strong>s de la société civileintervenant au niveau des pris<strong>on</strong>s dans le pays. Pendant s<strong>on</strong> séjour, la Rapporteurespéciale a également visité divers lieux de détenti<strong>on</strong> comme les pris<strong>on</strong>s, lescommissariats de police et les établissements pour jeunes délinquants.83. Le 22 juillet 2010, la Rapporteure spéciale, à l’invitati<strong>on</strong> de la Nigerian BarAssociati<strong>on</strong> (Barreau nigérian), dans le cadre des activités de sa Semaine du Droit, apr<strong>on</strong><strong>on</strong>cé le discours programme sur le thème : Une perspective internati<strong>on</strong>alecomparative de l’équilibre entre la sécurité et la sûreté publique et les droitsc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nels des suspects : les impératifs de la réforme du système préalable àl’instructi<strong>on</strong> dans l’Etat de Lagos.84. Du 19 au 23 juillet 2010, c<strong>on</strong>formément au projet de collaborati<strong>on</strong> avecPRAWA sur l’Interventi<strong>on</strong> de la Réforme pénale en Afrique, la Rapporteure spécialea participé au programme d’évaluati<strong>on</strong> pour le Nigeria qui s’est tenu à Abuja sur lasituati<strong>on</strong> et les pratiques des services pénitentiaires/correcti<strong>on</strong>nels.Activités menées en qualité de Présidente du Comité pour la préventi<strong>on</strong> de latorture en Afrique85. En juin 2010, la Commissaire Atoki a présidé une auditi<strong>on</strong> publique sur lesabus perpétrés par la police à Ibadan, Nigeria, organisée par Network of PoliceReforms, une ONG engagée dans le suivi des activités de la police au Nigeria. Desvictimes <strong>on</strong>t témoigné publiquement des diverses violati<strong>on</strong>s des droits de l'hommequ'elles <strong>on</strong>t subies alors qu'elles étaient détenues à tort par la police. Des tortures,des peines et traitements cruels, inhumains et dégradants <strong>on</strong>t été c<strong>on</strong>stammentidentifiés comme moyens d’extorquer des aveux. Ces témoignages <strong>on</strong>t été téléviséset diffusés dans la nati<strong>on</strong> toute entière.86. A l’occasi<strong>on</strong> de la Journée internati<strong>on</strong>ale pour le Soutien aux Victimes de laTorture, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’homme et des peuples (la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine) et s<strong>on</strong> Comité pour la Préventi<strong>on</strong> de la Torture en Afrique(CPTA) <strong>on</strong>t lancé un appel c<strong>on</strong>joint aux Etats parties à la Charte africaine des droitsde l’homme et des peuples (la Charte africaine) pour qu’ils prennent des mesures


EX.CL/717(XIX)Page 16c<strong>on</strong>crètes eu égard à leur engagement par rapport aux droits des victimes à unrecours efficace pour les violati<strong>on</strong>s de leurs droits humains subies suite à la torture età d’autres mauvais traitements, ainsi que leur droit à une réparati<strong>on</strong> totale, y comprisl'indemnisati<strong>on</strong> et la réhabilitati<strong>on</strong>.87. Du 18 au 19 octobre 2010, la Commissaire Atoki a participé à un atelier àNairobi, Kenya, à l’intenti<strong>on</strong> des instituti<strong>on</strong>s nati<strong>on</strong>ales des droits de l’homme del’Afrique de l’Est sur la mise en œuvre de normes de préventi<strong>on</strong> de la torture etautres mauvais traitements, organisé par le Human Rights Implementati<strong>on</strong> Centre del’Université de Bristol, Royaume-Uni. Elle a fait une présentati<strong>on</strong> sur le rôle de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine dans la préventi<strong>on</strong> de la torture en Afrique où elle a insisté surle rôle important que peuvent jouer les INDH pour soutenir le travail de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine en vulgarisant les Lignes directrices de Robben Island (RIG),en engageant des poursuites c<strong>on</strong>tre les actes de torture, en plaidant en faveur de sapénalisati<strong>on</strong> et en exerçant des pressi<strong>on</strong>s pour faire appliquer les recommandati<strong>on</strong>sde la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>.88. Le 12 novembre 2010, pendant les célébrati<strong>on</strong>s marquant le 30 èmeanniversaire de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, lors de la48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, le CPTA, dans ses efforts depromoti<strong>on</strong> des RIG, de sensibilisati<strong>on</strong> du public à s<strong>on</strong> rôle et d’assurance que lesEtats parties se m<strong>on</strong>trent à la hauteur de leurs obligati<strong>on</strong>s internati<strong>on</strong>ales, a lancéune publicati<strong>on</strong> semestrielle intitulée AFRICA TORTURE WATCH.89. Le 10 novembre 2010, en marge de la 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, laCommissaire Atoki a présidé une réuni<strong>on</strong> du CPTA à Banjul, Gambie, destinée àexaminer la réuni<strong>on</strong> du CPTA du 26 avril 2010 de Dakar, Sénégal et la Réuni<strong>on</strong>c<strong>on</strong>sultative stratégique du CPTA du 29 avril 2010, tenue également à Dakar,Sénégal. La réuni<strong>on</strong> a également discuté du programme et des activités du CPTApour 2010 et pour 2011.Commissaire Musa Ngary BitayeActivités menées en qualité de Commissaire90. En mars 2010, le Commissaire Bitaye, en sa qualité de Commissaireresp<strong>on</strong>sable des activités de promoti<strong>on</strong> en République fédérale du Nigeria, a lancéun Appel urgent au Président de la République fédérale du Nigeria pour que « soientmenées des investigati<strong>on</strong>s sur les allégati<strong>on</strong>s de violati<strong>on</strong>s graves des droits del’homme » à Jos. La situati<strong>on</strong> se détériorant à Jos, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> a fait suivre l’Appelurgent de mars d’une autre lettre, en mai, adressée au Président du C<strong>on</strong>seil de paixet de sécurité, demandant à l’Etat partie qu’une Missi<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe d’établissementdes faits soit effectuée sur la situati<strong>on</strong> à Jos. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine attend encoreune rép<strong>on</strong>se de la République fédérale du Nigeria sur la date à laquelle la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine et le C<strong>on</strong>seil de paix et de sécurité pourr<strong>on</strong>t effectuer laMissi<strong>on</strong> d’établissement des faits.91. En septembre 2010, le Commissaire Bitaye a également envoyé un Appelurgent au Président de la République fédérale du Nigeria c<strong>on</strong>cernant l’assassinatallégué de f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>naires de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> des crimes éc<strong>on</strong>omiques et financiers(EFCC). Dans cet Appel urgent, il a attiré l'attenti<strong>on</strong> du Président sur les gravespréoccupati<strong>on</strong>s qu'inspirent à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine les récentes allégati<strong>on</strong>s


EX.CL/717(XIX)Page 17d’assassinat de resp<strong>on</strong>sables de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> des crimes éc<strong>on</strong>omiques etfinanciers et leur implicati<strong>on</strong> sur s<strong>on</strong> impartialité et s<strong>on</strong> indépendance. Il attendtoujours une rép<strong>on</strong>se du Gouvernement de la République fédérale du Nigeria.92. Suite à la décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, prise lors de sa 47 ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire, d’effectuer une missi<strong>on</strong> de promoti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe en Sierra Le<strong>on</strong>e, impliquanttous ses Mécanismes spéciaux, compte tenu de l’époque de troubles qu’a traverséerécemment ce pays et des nombreux défis que ces troubles <strong>on</strong>t posés eu égard auxdroits de l’homme, le Commissaire Bitaye a envoyé une Note Verbale auGouvernement de Sierra Le<strong>on</strong>e lui demandant que puisse être c<strong>on</strong>duite une missi<strong>on</strong>de promoti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe dans le pays. Le Gouvernement de la Sierra Le<strong>on</strong>e arép<strong>on</strong>du mais en limitant la missi<strong>on</strong> aux c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s carcérales. Malheureusement, la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> n’a pas estimé approprié de tr<strong>on</strong>quer la missi<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe qu’elle avaitproposée. Par c<strong>on</strong>séquent, la missi<strong>on</strong> de promoti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe n’a pas été effectuée.Activités menées en qualité de Président du Groupe de travail sur lespopulati<strong>on</strong>s/ communautés autocht<strong>on</strong>es en Afrique93. Les activités suivantes <strong>on</strong>t été menées par le Commissaire Bitaye ou sous sasupervisi<strong>on</strong> en sa qualité de Président du Groupe de travail :94. Le 9 août 2010, le Commissaire Bitaye et la Présidente de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> <strong>on</strong>tenvoyé un Appel urgent au Président du Botswana, S<strong>on</strong> Excellence Ian Khama, pourattirer s<strong>on</strong> attenti<strong>on</strong> sur le jugement pr<strong>on</strong><strong>on</strong>cé le 21 juillet 2010 par la Haute Cour deLobatse, Botswana, sel<strong>on</strong> lequel les Bushmen n’étaient pas autorisés à se servir d’unpuits déjà existant sur leurs terres traditi<strong>on</strong>nelles dans la Réserve de chasse duKalahari ou d’en creuser un nouveau. Cette décisi<strong>on</strong> était en c<strong>on</strong>tradicti<strong>on</strong> avec uneautre décisi<strong>on</strong> datée du 13 décembre 2006 de la Haute Cour du Botswana estimantque l’expulsi<strong>on</strong> forcée des Bushmen de la Central Kalahari Game Reserve était« illégale et inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelle ». Dans cet Appel urgent, il était demandé auGouvernement du Botswana de se c<strong>on</strong>former à la décisi<strong>on</strong> du 13 décembre 2006 dela Haute Cour et de permettre au Bushmen d’avoir accès à l’eau de leur puits àMothomelo.95. Le 21 septembre 2010, le Commissaire Bitaye a envoyé un sec<strong>on</strong>d Appelurgent au Gouvernement de la Tanzanie sur la situati<strong>on</strong> des pasteurs Massaïs deLoli<strong>on</strong>do, au nord de la Tanzanie. Dans cet Appel urgent, il a attiré l’attenti<strong>on</strong> duPrésident de la République Unie de Tanzanie, Jakaya M. Kikwete, sur le fait que lasituati<strong>on</strong> des pasteurs Massaï de Loli<strong>on</strong>do c<strong>on</strong>tinuerait à être aussi mauvaise qu’en2009, quand il avait envoyé le premier Appel urgent, que les membres desorganisati<strong>on</strong>s n<strong>on</strong> gouvernementales intervenant auprès des pers<strong>on</strong>nes affectéesferaient l’objet d’intimidati<strong>on</strong>s et que l’Uni<strong>on</strong> européenne et les missi<strong>on</strong>sdiplomatiques de différents pays se verraient interdire tout accès à Loli<strong>on</strong>do. Il a d<strong>on</strong>cprié instamment le gouvernement de d<strong>on</strong>ner des précisi<strong>on</strong>s sur ces rapports et, enparticulier, d'indiquer quelles mesures il avait prises ou allait prendre pour résoudrecette situati<strong>on</strong>, si tant est que ces rapports soient exacts.96. Du 11 au 13 octobre 2010 à Windhoek, Namibie, le Commissaire Bitaye aparticipé au lancement du Rapport d’ensemble du Projet de recherche menéc<strong>on</strong>jointement avec l’Organisati<strong>on</strong> internati<strong>on</strong>ale du Travail, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africainedes droits de l’homme et des peuples et Center for Human Rights de l’Université de


EX.CL/717(XIX)Page 18Pretoria sur les droits juridiques et c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nels des peuples autocht<strong>on</strong>es dans 24pays africains.97. Du 6 au 8 novembre 2010, le Commissaire Bitaye a participé à la réuni<strong>on</strong> duGroupe de travail sur les populati<strong>on</strong>s/communautés autocht<strong>on</strong>es, tenue à Banjul,Gambie, pour discuter des activités menées au cours des six derniers mois etenvisager les futures activités du Groupe de travail.98. La Déclarati<strong>on</strong> des Nati<strong>on</strong>s Unies sur les droits des peuples autocht<strong>on</strong>es etl’Avis juridique de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine sur la Déclarati<strong>on</strong> des Nati<strong>on</strong>s Unies surles droits des peuples autocht<strong>on</strong>es, publiés en anglais et en français, <strong>on</strong>t étédistribués aux participants à la 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.Cette publicati<strong>on</strong> servira à sensibiliser à la Déclarati<strong>on</strong> des Nati<strong>on</strong>s Unies sur lesdroits des peuples autocht<strong>on</strong>es au niveau des Etats membres et des autres partiesprenantes en Afrique. Les droits inscrits dans cette importante Déclarati<strong>on</strong> desNati<strong>on</strong>s Unies s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>formes à la Charte africaine des droits de l’homme et despeuples et à la jurisprudence de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.Commissaire Mohamed KhalfallahActivités en qualité de Rapporteur spécial sur les défenseurs des droits del’homme en Afrique99. Le Commissaire Khalfallah a envoyé des Notes Verbales aux dix payssuivants pour leur demander d’y effectuer des missi<strong>on</strong>s de promoti<strong>on</strong> : Angola, Côted’Ivoire, C<strong>on</strong>go Brazzaville, République démocratique du C<strong>on</strong>go, RépubliqueCentrafricaine, Guinée, Cameroun, Tchad, Rwanda et Burundi. Seul le Cameroun afait suite à la requête et des pourparlers s<strong>on</strong>t en cours en vue de c<strong>on</strong>venir d’uncalendrier pour ladite visite. Ces visites de pays s<strong>on</strong>t nécessaires pour maintenir ledialogue avec les gouvernements et la société civile sur le lieu même ou vivent cespartenaires.100. Le Commissaire Khalfallah a noté que le sujet de préoccupati<strong>on</strong> relevé par lemécanisme pendant l’intersessi<strong>on</strong> est celui de la liberté d’associati<strong>on</strong> et de la libertéd’expressi<strong>on</strong> dans les différents Etats africains. Le Commissaire Khalfallah est entrain d’élaborer les termes de référence pour une étude sur la liberté d’associati<strong>on</strong> enAfrique. Les autres motifs d’inquiétude des défenseurs des droits de l’homme s<strong>on</strong>t leharcèlement, les intimidati<strong>on</strong>s et les détenti<strong>on</strong>s arbitraires.101. Suite à la récepti<strong>on</strong> d’appels urgents des différents réseaux et organisati<strong>on</strong>sdes droits de l’homme, le Commissaire Khalfallah a traité une trentaine de cas etadressé des corresp<strong>on</strong>dances aux gouvernements sel<strong>on</strong> la nécessité et l’urgence.Ces cas c<strong>on</strong>cernaient des défenseurs des droits de l’Homme dans les dix (10) payssuivants : Algérie, Angola, Cameroun, Gambie, République démocratique du C<strong>on</strong>go,Ouganda, Soudan, Tunisie, Zimbabwe et Swaziland.102. Le Commissaire Khalfallah a publié deux communiqués de presse : l’unportant sur l’assassinat de Floribert Chebeya et l’autre sur l’arrestati<strong>on</strong> de SylvestreBaziwa en République démocratique du C<strong>on</strong>go. Le Commissaire Khalfallah publiéune lettre d’appréciati<strong>on</strong> par rapport à la libérati<strong>on</strong> d’un défenseur Zimbabwéen.


EX.CL/717(XIX)Page 19103. Du 4 au 6 novembre 2010, le Commissaire Khalfallah a pris part à unséminaire sur les femmes défenseurs des droits de l’homme organisé parInternati<strong>on</strong>al Human Rights Service (Service internati<strong>on</strong>al des droits de l’homme).Dans la même veine, la première activité de la réuni<strong>on</strong> régi<strong>on</strong>ale à Banjul, Gambie, aété c<strong>on</strong>çue pour que le Commissaire Khalfallah puisse obtenir des informati<strong>on</strong>sspécifiques sur l'expérience de femmes défenseurs des droits de l’homme enAfrique. Ces discussi<strong>on</strong>s <strong>on</strong>t guidé le Commissaire dans la sec<strong>on</strong>de activité portantsur les stratégies possibles d’établissement de c<strong>on</strong>tacts avec les mécanismesinternati<strong>on</strong>aux et régi<strong>on</strong>aux afin d’optimiser la protecti<strong>on</strong> des femmes défenseurs desdroits de l’homme et la promoti<strong>on</strong> de leur travail. Un plan d'acti<strong>on</strong> a été élaboré ainsiqu’une résoluti<strong>on</strong> sur les femmes défenseurs des droits de l’homme dans le butd'accroître leur capacité de protecti<strong>on</strong> de leurs droits de faç<strong>on</strong> stratégique.104. Le 6 novembre 2010 novembre, le Commissaire Khalfallah a pris part à unatelier sur les défenseurs des droits de l’homme organisé par Internati<strong>on</strong>al HumanRights Service (Service internati<strong>on</strong>al des droits de l’homme). Il s’est entretenu avecdes défenseurs des droits de l’homme sur divers sujets pour éclairer leur lanterne surle rôle du Rapporteur spécial et élaborer des stratégies communes de travail pour laprotecti<strong>on</strong> des défenseurs des droits de l’homme.105. Du 7 au 9 Novembre 2010, le Commissaire Khalfallah a pris part au Forumdes ONG qui a précédé la 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. Dansle cadre du Forum, le Commissaire a pris part à un panel organisé par le Serviceinternati<strong>on</strong>al pour renc<strong>on</strong>trer des défenseurs des droits de l’homme et s’entreteniravec eux des voies et moyens d’établir un dialogue entre le Rapporteur spécial eteux sur les problèmes qu’ils renc<strong>on</strong>trent partout sur le c<strong>on</strong>tinent.Activités en qualité de Président du Groupe de travail sur l’ECOSOC106. Ayant pour objectif de travailler sur le mandat c<strong>on</strong>fié au Groupe de travail parla <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> lors de sa 47 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, notamment extraire les directivessur l’élaborati<strong>on</strong> des rapports des Etats du document principal, le Groupe de travails’est réuni du 6 au 8 juillet 2010 à Tunis, Tunisie, pour rédiger les directives pourl’élaborati<strong>on</strong> des rapports des Etats sur les droits éc<strong>on</strong>omiques, sociaux et culturelsen Afrique. Le document est prêt en anglais et en Français et sera examiné et adoptépar la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine au cours de sa 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire.Commissaire Soyata MaïgaActivités en qualité de Commissaire107. Du 7 au 11 juin 2010, à Dakar, Sénégal, la Commissaire Maïga a pris part àun séminaire organisé par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine sur le mécanisme relatif auxcommunicati<strong>on</strong>s/plaintes. L’objectif poursuivi par le séminaire était de former lesreprésentants d’États parties et d’ONG sur la procédure de communicati<strong>on</strong>s/plaintes.108. Les 1 er et 2 juillet 2010, la Commissaire Maïga a participé à une renc<strong>on</strong>treorganisée par le Comité des Nati<strong>on</strong>s Unies pour l'Exercice des Droits Inaliénables duPeuple Palestinien, à Rabat, Maroc. L’objectif était de discuter de la nécessité dedévelopper un c<strong>on</strong>sensus internati<strong>on</strong>al afin de trouver une soluti<strong>on</strong> juste et viable à laquesti<strong>on</strong> palestinienne et d’examiner le rôle des États africains et des autres acteursdans la quête d’une soluti<strong>on</strong> durable. Dans le cadre de cette renc<strong>on</strong>tre, la


EX.CL/717(XIX)Page 20Commissaire Maïga a fait une présentati<strong>on</strong> sur « Le rôle des acteurs n<strong>on</strong> étatiques,incluant les parlementaires et la société civile africaine ».109. Le 19 août 2010, la Commissaire Maïga a participé à un atelier de validati<strong>on</strong>du plan stratégique 2010-2014 de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Nati<strong>on</strong>ale des Droits de l’Hommedu Mali à Bamako, Mali.110. Le 2 octobre 2010, la Commissaire Maïga de même que la Présidente et leVice-président de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine <strong>on</strong>t participé à une renc<strong>on</strong>tre organisé parHuman Rights Development Initiative avec le Comité sur la protecti<strong>on</strong> des droits despers<strong>on</strong>nes vivant avec le VIH (PVVIH) et les pers<strong>on</strong>nes à risque et d’autres acteurs,à Pretoria, Afrique du Sud.111. Du 4 au 6 octobre 2010, la Commissaire Maïga a participé à un colloqueorganisé par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cour Africaine)en collaborati<strong>on</strong> avec l’Institut danois des droits de l’homme (DIHR) et avec l’appuide l’Agence allemande de coopérati<strong>on</strong> technique (GTZ) et de l’Uni<strong>on</strong> européenne, àArusha, Tanzanie. L’objectif général était d’initier le dialogue judiciaire entre cesinstituti<strong>on</strong>s, en vue de renforcer les voies et les moyens pouvant assurer lacoopérati<strong>on</strong> et la coordinati<strong>on</strong>, notamment l’échange d’informati<strong>on</strong>s et d’expertiseentre tous les organismes judiciaires et quasi-judiciaires c<strong>on</strong>tinentaux et sousrégi<strong>on</strong>aux chargés de la promoti<strong>on</strong> et de la protecti<strong>on</strong> des droits de l’homme enAfrique.Activités menées en qualité de Rapporteure spéciale sur les droits de lafemme en Afrique112. Les 3 et 4 juin 2010, la Rapporteure Spéciale a participé à un séminaireorganisé par l’Uni<strong>on</strong> Interparlementaire (UP) en collaborati<strong>on</strong> avec l’AssembléeNati<strong>on</strong>ale du Mali sur les violences faites aux femmes et aux filles, à l’intenti<strong>on</strong> desParlementaires, à Bamako, Mali.113. Du 21 au 23 juin et les 24 et 25 octobre 2010, elle a participé à M<strong>on</strong>tréal,Canada, à titre de membre étranger, aux travaux du C<strong>on</strong>seil d’Administrati<strong>on</strong> deDroits et Démocratie.114. Du 13 au 15 juillet 2010, la Rapporteure Spéciale, en collaborati<strong>on</strong> avec leGouvernement de la République du Mali, a organisé la première C<strong>on</strong>férenceRégi<strong>on</strong>ale de Bamako pour les États de l’Afrique de l’Ouest et du Nord sur le thème«Rôle de la CADHP dans la promoti<strong>on</strong> et la protecti<strong>on</strong> des droits de la femme enAfrique. La c<strong>on</strong>férence a eu lieu sous les auspices du Gouvernement de laRépublique du Mali. » Il s’agissait de la première d’une série de c<strong>on</strong>férencesrégi<strong>on</strong>ales que la Rapporteure spéciale entend organiser sur les droits de la femmeen Afrique. L’objectif global était de mettre en exergue le rôle que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine peut jouer dans la promoti<strong>on</strong> et la protecti<strong>on</strong> des droits des femmes enAfrique et d’aider à une meilleure compréhensi<strong>on</strong> de s<strong>on</strong> mandat de protecti<strong>on</strong> àtravers le mécanisme de communicati<strong>on</strong>s/plaintes. Le rapport de la c<strong>on</strong>férence estdisp<strong>on</strong>ible sur le site de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine : www.achpr.org.


EX.CL/717(XIX)Page 21115. Du 21 au 23 juillet 2010, à Kampala, Ouganda, la Rapporteure Spéciale aparticipé à la 16 ème Réuni<strong>on</strong> C<strong>on</strong>sultative des organisati<strong>on</strong>s de la société civileafricaine sur l’Intégrati<strong>on</strong> du Genre dans l’Uni<strong>on</strong> Africaine. La réuni<strong>on</strong> a été organiséepar le réseau « Le Genre : M<strong>on</strong> Agenda » (GIMAC) et coord<strong>on</strong>née par FemmesAfrica Solidarité (FAS). Les participantes <strong>on</strong>t abordé les thèmes suivants : Femmes,paix et sécurité en Afrique et le dixième anniversaire de la Résoluti<strong>on</strong> 1325 ; Revuede la mise en œuvre de la Déclarati<strong>on</strong> Solennelle sur l’Égalité entre les Hommes etles Femmes en Afrique ; Santé maternelle et infantile et développement en Afrique.Des recommandati<strong>on</strong>s <strong>on</strong>t été formulées à la fin des travaux, en particulier dans ledomaine de la santé maternelle à l’adresse de la C<strong>on</strong>férence des Chefs d’Etats et deGouvernement.116. Du 22 au <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> juillet 2010, la Rapporteure Spéciale a participé à la sessi<strong>on</strong>ordinaire du C<strong>on</strong>seil Exécutif de l’Uni<strong>on</strong> Africaine à Kampala, Ouganda etsubséquemment au Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Uni<strong>on</strong>Africaine.117. Le 31 juillet 2010, à l’occasi<strong>on</strong> de la journée panafricaine de la femme, laRapporteure Spéciale a publié un Communiqué de Presse qui souligne la placeimportante qu’occupe le thème de la santé maternelle dans l’agenda africain desdroits de l’homme pour l’année 2010. Elle a rappelé le thème de la Campagne del'Uni<strong>on</strong> Africaine sur l'accélérati<strong>on</strong> de la réducti<strong>on</strong> de la mortalité maternelle(CARMMA) «L’Afrique n’est pas indifférente : Aucune femme ne doit mourir end<strong>on</strong>nant la vie » et celui du 15ème Sommet des Chefs d'Etats et de Gouvernement :«Santé maternelle, né<strong>on</strong>atale et infantile et développement en Afrique ».118. Du 23 au 25 août 2010, la Rapporteure Spéciale a participé à un atelier deplanificati<strong>on</strong> d’une étude sous-régi<strong>on</strong>ale portant sur la problématique de laparticipati<strong>on</strong> politique des jeunes filles, initiée par un organisme canadien derecherche : le Centre de Recherches pour le Développement Internati<strong>on</strong>al (CRDI) àDakar, Sénégal.119. Le 2 septembre 2010, la Rapporteure Spéciale a été invitée par le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) à une renc<strong>on</strong>tre réunissant le staff duBureau de Madame Rashida Manjoo, Rapporteure Spéciale sur la violence c<strong>on</strong>tre lesfemmes, ses causes et ses c<strong>on</strong>séquences, à Genève, Suisse. Il a été c<strong>on</strong>venu derenforcer le partenariat entre les deux mécanismes, par l’échange d’informati<strong>on</strong>s etautour des programmes mis en œuvre par le HCDH, en particulier en RDC sur lesviolences sexuelles et le droit à la réparati<strong>on</strong> pour les victimes.120. Le 3 septembre 2010, la Rapporteure Spéciale a pris part à une c<strong>on</strong>férencesur les mortalité et morbidité maternelles, les droits de l’homme, et la redevabilité :Un Dialogue avec Les Organes des droits de l’homme, à Genève, Suisse. Lac<strong>on</strong>férence était organisée par le F<strong>on</strong>ds des Nati<strong>on</strong>s Unies pour la Populati<strong>on</strong>(UNFPA) et Le Centre pour les Droits Reproductifs. L’objectif était de réunir desexperts œuvrant dans les différents systèmes des droits de l’homme au niveaurégi<strong>on</strong>al et internati<strong>on</strong>al afin de partager leurs expériences respectives et dedévelopper des stratégies visant la rec<strong>on</strong>naissance et l’établissement de standardsjuridiques en matière de santé maternelle et de morbidité en tant que droits humains.


EX.CL/717(XIX)Page 22121. En septembre 2010, la Rapporteure Spéciale a écrit la préface d’unepublicati<strong>on</strong> de Droits et Démocratie intitulée « La violence sexuelle dans les c<strong>on</strong>flitsarmés de 1993 à 2003 en République démocratique du C<strong>on</strong>go » qui devrait êtrelancée dans les prochains mois.122. Du 15 au 17 septembre 2010, la Rapporteure Spéciale a participé à Dakar,Sénégal, à un forum régi<strong>on</strong>al sur le suivi de la mise en œuvre de la Résoluti<strong>on</strong> 1325du C<strong>on</strong>seil de Sécurité des Nati<strong>on</strong>s Unies sur « Femmes, Paix et Sécurité » àl’initiative du Bureau des Nati<strong>on</strong>s Unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWA), encollaborati<strong>on</strong> avec l’Uni<strong>on</strong> Africaine, la Communauté Éc<strong>on</strong>omique des États del’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Uni<strong>on</strong> du fleuve Mano (MRU), le F<strong>on</strong>ds des Nati<strong>on</strong>sUnies pour la Populati<strong>on</strong> (UNFPA), le F<strong>on</strong>ds de Développement des Nati<strong>on</strong>s Uniespour la Femme (UNIFEM), UN-INSTRAW, le Bureau du Haut-Commissariat desNati<strong>on</strong>s Unies pour les Droits de l’Homme (HCDH), le Programme des Nati<strong>on</strong>s Uniespour le Développement (PNUD), le Haut-Commissariat aux Réfugiés (UNHCR) etl’Organisati<strong>on</strong> des Nati<strong>on</strong>s Unies pour l’Enfance (UNICEF). Outre les partenairestechniques et financiers, y étaient représentés les ONG et les Ministres du Genre dela CEDEAO.123. Le 12 octobre 2010, la Rapporteure Spéciale a participé à Kinshasa (RDC) àun Forum organisé par le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) et laMissi<strong>on</strong> des Nati<strong>on</strong>s Unies pour la Stabilisati<strong>on</strong> de la République Démocratique duC<strong>on</strong>go (MONUSCO) sur la problématique des violences sexuelles en RDC et laquesti<strong>on</strong> majeure de l’indemnisati<strong>on</strong> des victimes. Y <strong>on</strong>t participé les représentantsdu HCDH, du F<strong>on</strong>ds de réparati<strong>on</strong> en faveur des victimes, des représentantsgouvernementaux en charge de la justice et du genre ainsi que des représentantsdes ONG et des associati<strong>on</strong>s de victimes de violences sexuelles. L’objectif étaitd’informer les participants sur les composantes de la stratégie globale initiée par leHCDH et de procéder à la mise à niveau de l’ensemble des acteurs intervenants surla questi<strong>on</strong> des violences sexuelles.124. Du 13 au 15 octobre 2010, la Rapporteure Spéciale a participé aux travauxdes experts et des Ministres en charge du genre de l’Uni<strong>on</strong> Africaine à l’occasi<strong>on</strong> dulancement de la Décennie de la Femme Africaine 2010-2020, à Nairobi, Kenya. Laséance a été officiellement ouverte par S. E. Kol<strong>on</strong>za Musyoko, Vice-Président de laRépublique du Kenya et a été présidée par S. E. Atanas Manyala Keya, Sous-Ministre du Genre, de l’Enfance et du Développement social. La renc<strong>on</strong>tre s’estc<strong>on</strong>clue par l’adopti<strong>on</strong> de la Déclarati<strong>on</strong> de Nairobi et le lancement de la Décennie dela Femme Africaine, le 15 octobre 2010.125. Du 19 au 22 octobre, la Rapporteure Spéciale a participé à la troisième éditi<strong>on</strong>du Forum Internati<strong>on</strong>al Mibeko à Brazzaville, C<strong>on</strong>go. Le Forum a été organisé parl’Associati<strong>on</strong> Mibeko, en partenariat avec le Ministère de la promoti<strong>on</strong> de la femme etde l’intégrati<strong>on</strong> de la femme au développement du C<strong>on</strong>go et appuyé par le F<strong>on</strong>ds desNati<strong>on</strong>s Unies pour le Développement (PNUD) et le F<strong>on</strong>ds des Nati<strong>on</strong>s Unies pour laPopulati<strong>on</strong> (UNFPA). Il a regroupé des délégués d’Etats, d’instituti<strong>on</strong>sinternati<strong>on</strong>ales, régi<strong>on</strong>ales et sous régi<strong>on</strong>ales, de même que des représentants de lasociété civile africaine. La Rapporteure Spéciale a présenté une communicati<strong>on</strong> sur«Les trente années de la CEDEF : Bilan et perspectives en Afrique ».


EX.CL/717(XIX)Page 23126. Dans le cadre de s<strong>on</strong> mandat visant à entreprendre des missi<strong>on</strong>s depromoti<strong>on</strong> et d’établissement des faits dans les États membres de l’Uni<strong>on</strong> Africaine,la Rapporteure Spéciale a envoyé des notes verbales à la République du Niger pourune missi<strong>on</strong> à entreprendre du 6 au 10 décembre 2010 et à la République d’Algériequi a fait suite à la note verbale et qui devrait accueillir la missi<strong>on</strong> du 13 au 22décembre 2010.1<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>. Dans le cadre de la 48 ème Sessi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, tenue à Banjul,Gambie, la Rapporteure Spéciale a participé aux activités suivantes : Renc<strong>on</strong>tre ducomité chargé de travailler sur le Règlement Intérieur ; Présentati<strong>on</strong> dans le cadre dupanel de discussi<strong>on</strong> « Femme - Force Critique dans la Gouvernance Démocratique». Elle a également facilité une discussi<strong>on</strong> sur les « Les Droits des Femmes et desenfants en Afrique ». La discussi<strong>on</strong> s’est tenue dans le cadre du Forum des ONG eta été organisée par le Centre Africain pour la Démocratie et les Etudes des droits del’homme (ACDHRS). Elle a en outre fait une présentati<strong>on</strong> sur le mandat de laCADHP et sur le mandat du nouveau Comité sur la protecti<strong>on</strong> des droits despers<strong>on</strong>nes vivant avec le VIH (PVVIH) et les pers<strong>on</strong>nes à risque et d’autres acteurs.La renc<strong>on</strong>tre a été organisée par l’ONG People Opposing Women Abuse (POWA).128. En c<strong>on</strong>clusi<strong>on</strong>, la Rapporteure Spéciale a indiqué que l’année 2010 s’estavérée une année fructueuse et hautement symbolique pour les femmes africaines.En effet, elle a ouvert la Décennie de la femme africaine 2010-2020 et a vu lacélébrati<strong>on</strong> du 10 ème Anniversaire depuis l’adopti<strong>on</strong> de la Résoluti<strong>on</strong> 1325 du C<strong>on</strong>seilde Sécurité des Nati<strong>on</strong>s Unies sur « Femmes, Paix et Sécurité ». L’année 2010 c’estaussi le 5 ème Anniversaire depuis l’entrée en vigueur du Protocole de Maputo.129. La Rapporteure Spéciale a ajouté que malgré un engagement plus marqué dela part des Etats membres à améliorer le sort des femmes, ces dernières c<strong>on</strong>tinuentde faire face à la pauvreté, à l’analphabétisme, aux c<strong>on</strong>séquences des c<strong>on</strong>flitsarmés, et à subir toutes sortes de violences et plusieurs formes de discriminati<strong>on</strong>,ainsi que le poids des traditi<strong>on</strong>s. Elle a menti<strong>on</strong>né que le mécanisme se félicitetoutefois d’avoir c<strong>on</strong>tribué à faire rem<strong>on</strong>ter les préoccupati<strong>on</strong>s des femmes dans lesinstances décisi<strong>on</strong>nelles et dans les foras.130. La Rapporteure Spéciale a salué la collaborati<strong>on</strong> et la coopérati<strong>on</strong> existantesentre la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Africaine, les États parties, les agences des Nati<strong>on</strong>s Unies, les<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>s éc<strong>on</strong>omiques régi<strong>on</strong>ales, les Instituti<strong>on</strong>s de recherche et lesorganisati<strong>on</strong>s de la Société Civile travaillant sur les questi<strong>on</strong>s de genre.131. Elle a formulé des recommandati<strong>on</strong>s à l’endroit des États parties sur desthématiques précises ayant un impact sur la promoti<strong>on</strong> et la protecti<strong>on</strong> des droits defemmes et des filles en Afrique, incluant les suivantes :i. veiller à la ratificati<strong>on</strong> sans réserves, à la domesticati<strong>on</strong> et à la mise enœuvre effective de tous les instruments des droits humains quigarantissent les droits des femmes et des filles ;ii.prendre toutes les mesures appropriées pour éliminer la discriminati<strong>on</strong> àl’égard des femmes et des filles ;


EX.CL/717(XIX)Page 24iii.iv.adopter des lois ainsi que des programmes additi<strong>on</strong>nels visant à unemeilleure protecti<strong>on</strong> de la santé maternelle et infantile ;adopter des plans d’acti<strong>on</strong> nati<strong>on</strong>aux pour favoriser la mise en œuvredes Résoluti<strong>on</strong>s 1325, 1820, 1888 et 1889 du C<strong>on</strong>seil de Paix et deSécurité de l’ONU ;v. prendre des mesures idoines pour le renforcement du rôle et de laparticipati<strong>on</strong> des femmes dans la préventi<strong>on</strong> et le règlement desc<strong>on</strong>flits ;vi.vii.viii.renforcer les capacités des femmes et des ONG féminines pour leurpermettre d’influencer les systèmes, les structures, et les instances deprise de décisi<strong>on</strong>s ;ratifier et accorder la priorité à la mise en œuvre de la Charte de laDémocratie, des Electi<strong>on</strong>s et de la Gouvernance ;investir dans la recherche sur les changements climatiques en Afrique etses implicati<strong>on</strong>s sur la vie des femmes.Activités menées en qualité de membre du Groupe de travail sur lespopulati<strong>on</strong>s/ communautés autocht<strong>on</strong>es en Afrique132. Du 6 au 8 novembre 2010, à Banjul, Gambie, elle a participé à la réuni<strong>on</strong> duGroupe de travail sur les populati<strong>on</strong>s/communautés autocht<strong>on</strong>es et pris part à ladiscussi<strong>on</strong> des points inscrits à l’agenda de la réuni<strong>on</strong>.Commissaire Kayitesi Zainabo SylvieActivités menées en qualité de Commissaire133. La Commissaire a participé à un Atelier Nati<strong>on</strong>al sur « L’applicati<strong>on</strong> desinstruments internati<strong>on</strong>aux, régi<strong>on</strong>aux et principes des droits de l’homme dansl’administrati<strong>on</strong> de la justice au Rwanda», qui a eu lieu les 10 et 11 Juin 2010,organisé par la Coordinati<strong>on</strong> des Nati<strong>on</strong>s Unies en collaborati<strong>on</strong> avec la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>ale des Droits de la Pers<strong>on</strong>ne à Kigali, Rwanda. Au cours de cet atelier, laCommissaire a fait une Présentati<strong>on</strong> sur « le Rôle des mécanismes et instrumentsrégi<strong>on</strong>aux de protecti<strong>on</strong> des droits de l’homme ».134. Le 7 Juin 2010, la Commissaire Kayitesi a pris part à une sessi<strong>on</strong> de formati<strong>on</strong>sur les droits de l’homme à l’intenti<strong>on</strong> des Prêtres de la Régi<strong>on</strong> du Nord-Ouest duRwanda, organisée par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Nati<strong>on</strong>ale des Droits de la Pers<strong>on</strong>ne duRwanda.135. La Commissaire à participé à un Atelier Nati<strong>on</strong>al sur les droits de l’hommeorganisé à l’intenti<strong>on</strong> des membres du Parlement du Rwanda, à Kigali, par laCoordinati<strong>on</strong> des Nati<strong>on</strong>s Unies au Rwanda, qui a eu lieu du 29 au 30 Juin 2010. Aucours de l’Atelier, elle a fait une Présentati<strong>on</strong> sur le « Système africain de protecti<strong>on</strong>des droits de l’homme ».


EX.CL/717(XIX)Page 25136. Le 29 Juillet 2010, lors d’une Réuni<strong>on</strong> C<strong>on</strong>sultative des Jeunes Leaders de laSociété civile, à Gicumbi, Rwanda, la Commissaire a fait un exposé « sur lesInstruments Africains des droits de l’homme : la Charte Africaine des Droits del’Homme et Peuples, et la Charte Africaine sur la Démocratie, les Électi<strong>on</strong>s et laGouvernance ». L’objet de cette réuni<strong>on</strong> était de rappeler à la société civile s<strong>on</strong> rôleen matière de promoti<strong>on</strong> de la démocratie, étant d<strong>on</strong>né que le pays se prépare auxélecti<strong>on</strong>s présidentielles.137. Du 20 au 21 septembre 2010, la Commissaire a participé à la 2 ème C<strong>on</strong>férenceRégi<strong>on</strong>ale sur la Peine de mort dans les pays du Moyen Orient et de l’Afrique duNord, à Alexandrie, Egypte. La c<strong>on</strong>férence était organisée par Penal ReformInternati<strong>on</strong>al (PRI) en collaborati<strong>on</strong> avec le Swedish Institute Alexandria et l’ArabCenter for the Independence of the Judiciary and Legal Professi<strong>on</strong>. Au cours de cetteC<strong>on</strong>férence, la Commissaire a fait une Présentati<strong>on</strong> sur « La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Africainedes Droits de l’Homme et des Peuples et le travail du Groupe de travail sur la Peinede mort de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Africaine ».138. La Commissaire a envoyé des Notes verbales pendant l’intersessi<strong>on</strong> auBurundi et en Guinée-Bissau afin d’y effectuer des missi<strong>on</strong>s de promoti<strong>on</strong> en saqualité de Commissaire chargée des activités de promoti<strong>on</strong> des droits de l’hommedans ces pays.Activités menées en qualité de Présidente du Groupe de travail sur la peine demort139. Du 7 au 9 Novembre 2010, à Banjul, la Gambie, la Commissaire a dirigé laRéuni<strong>on</strong> du Groupe de Travail sur la Peine de Mort de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Africaine. Laréuni<strong>on</strong> avait pour objet l’examen du document sur « la Questi<strong>on</strong> de la peine de morten Afrique ». Le Groupe de Travail a rédigé le document et y a intégré lesrecommandati<strong>on</strong>s des participants des deux c<strong>on</strong>férences régi<strong>on</strong>ales sur la Peine demort de Kigali (Rwanda) et de Cot<strong>on</strong>ou (Bénin). Le Groupe de Travail a égalementexaminé un projet de Résoluti<strong>on</strong> sur l’aboliti<strong>on</strong> de la Peine de mort en Afrique, àsoumettre à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Africaine pour c<strong>on</strong>sidérati<strong>on</strong>.140. Pendant l’intersessi<strong>on</strong>, la Commissaire Kayitesi a envoyé des lettres d’appelsur la situati<strong>on</strong> de la peine de mort :i. en Juin 2010, suite aux informati<strong>on</strong>s reçues c<strong>on</strong>cernant l’exécuti<strong>on</strong> de800 c<strong>on</strong>damnés à mort, aux fins de désengorger les pris<strong>on</strong>s, une lettred’appel a été envoyée à S<strong>on</strong> Excellence le Président de la RépubliqueFédérale du Nigeria pour rappeler le respect des résoluti<strong>on</strong>s de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine sur le Moratoire et demander que les mesuressoient prises pour que lesdits pris<strong>on</strong>niers ne soient pas exécutés ;ii.une lettre d’appel a été envoyée au Président de la République deGuinée Equatoriale en septembre 2010, suite aux informati<strong>on</strong>s reçuesque quatre pers<strong>on</strong>nes d<strong>on</strong>t trois officiers militaires et un civil auraient étéexécutés quelque temps après un jugement d’une juridicti<strong>on</strong> militaire faitet pr<strong>on</strong><strong>on</strong>cé en l’absence des accusés ; et que les membres desfamilles des exécutés n’<strong>on</strong>t pas pu leur présenter les adieux ni lesenterrer. La lettre a exprimé le regret de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine face àcette situati<strong>on</strong> et il a été demandé à l’Etat Partie de prendre des


EX.CL/717(XIX)Page 26mesures nécessaires pour éviter des situati<strong>on</strong>s similaires, et respecter laCharte africaine ainsi que les Résoluti<strong>on</strong>s de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine ence qui c<strong>on</strong>cerne le moratoire.Activités menées en qualité de membre du Groupe de travail sur les questi<strong>on</strong>sspécifiques141. Du 5 au 6 novembre 2010, en marge de la 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Africaine, à Banjul, la Gambie, la Commissaire Kayitesi a participé à laRéuni<strong>on</strong> du Comité sur le Règlement intérieur de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. Laréuni<strong>on</strong> avait pour objectif de revoir texte du Règlement intérieur de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine, d’apporter les modificati<strong>on</strong>s nécessaires et de finaliser le document avantsa publicati<strong>on</strong>. La Commissaire a présidé la réuni<strong>on</strong> et participé aux travaux.Commissaire Pansy TlakulaActivités menées en qualité de Commissaire142. Les 29 et 30 juillet 2010, la Commissaire Tlakula a participé à un atelierdestiné aux Instituti<strong>on</strong>s nati<strong>on</strong>ales des droits de l’homme (INDH) d’Afrique de l’Est etAustrale, organisé par le Réseau africain des INDH à Johannesburg, Afrique du Sud.Elle a fait une présentati<strong>on</strong> sur « La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’homme etdes peuples : s<strong>on</strong> mandat, ses f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>s et sa pertinence dans la promoti<strong>on</strong> et laprotecti<strong>on</strong> des droits de l’homme ».143. Le 26 août 2010, la Commissaire Tlakula a participé à un atelier sur leDialogue public dans la promoti<strong>on</strong> de la Charte africaine et de ses Protocoles pourrenforcer le partage des valeurs et la participati<strong>on</strong> des femmes à la gouvernance.L’atelier était organisé par IDASA à Pretoria, Afrique du Sud.144. Le 8 septembre 2010, la Commissaire Tlakula a participé à un atelier duGroupe de travail du Réseau africain des c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nalistes sur les droits sociaux etéc<strong>on</strong>omiques en Afrique (SERIA), organisé par l’Université du Cap, Afrique du Sud.Le thème de l’atelier était : « Suivi des avancées de la protecti<strong>on</strong> des droitssocioéc<strong>on</strong>omiques en Afrique. » Au cours de l’atelier, elle a pr<strong>on</strong><strong>on</strong>cé le discoursprogramme sur le thème : « Historique de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine » où elle a exposéles problèmes des droits socioéc<strong>on</strong>omiques en Afrique et le rôle de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine dans la recherche de soluti<strong>on</strong>s durables et leur réalisati<strong>on</strong> par les Etatsparties ».145. Du 7 au 9 octobre 2010, la Commissaire Tlakula a participé à la deuxièmeC<strong>on</strong>férence globale de la famille Echenberg sur les droits de la pers<strong>on</strong>ne et lessociétés diversifiées, organisée par le Centre McGill des droits de la pers<strong>on</strong>ne et dupluralisme juridique et la Faculté de droit de l’Université McGill de M<strong>on</strong>tréal, Canada.Elle a fait une présentati<strong>on</strong> sur « Les instituti<strong>on</strong>s des droits de l’homme : succès etéchecs ».146. Le 19 octobre 2010, la Commissaire Tlakula a participé à un séminaire sur lesrécents développements enregistrés au niveau de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, organisépar People Opposed to Women Abuse (POWA) à Johannesburg, Afrique du Sud.


EX.CL/717(XIX)Page <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>Activités menées en qualité de Rapporteure spéciale sur la libertéd’expressi<strong>on</strong> et l’accès à l’informati<strong>on</strong> en Afrique147. Du 25 au 28 mai 2010, la Rapporteure spéciale a participé à une discussi<strong>on</strong>d’experts sur le thème « Droits de l’homme et journalisme » au C<strong>on</strong>grès m<strong>on</strong>dial dela Fédérati<strong>on</strong> internati<strong>on</strong>ale des journalistes (FIJ) à Cadiz, Espagne.148. Le 5 juillet 2010, elle a participé au 2 ème C<strong>on</strong>grès m<strong>on</strong>dial de l’enseignementdu journalisme et à la C<strong>on</strong>férence Highway Africa 2010 à Grahamstown, Afrique duSud, où elle a fait une présentati<strong>on</strong> sur le thème : « Compréhensi<strong>on</strong> du mandat de laRapporteure spéciale sur la liberté d’expressi<strong>on</strong> et l’accès à l’informati<strong>on</strong> en Afrique :un mode de plaidoyer efficace pour les journalistes en Afrique ».149. Du 19 au 24 juillet 2010, la Rapporteure spéciale a participé à un séminairesur les médias et les électi<strong>on</strong>s dans la SADC - défis et opportunités, organisé par leForum de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> électorale de la SADC. Elle a fait une présentati<strong>on</strong> sur lethème « Etat de la ratificati<strong>on</strong> de la Charte africaine de la démocratie, des électi<strong>on</strong>set de la gouvernance dans la régi<strong>on</strong> de la SADC ».150. Du 16 au 18 août 2010, la Rapporteure spéciale a participé à une réuni<strong>on</strong> surles Stratégies des litiges liés à la liberté de l’informati<strong>on</strong> à Nairobi, Kenya. A cetteréuni<strong>on</strong>, elle a fait une présentati<strong>on</strong> sur « Le rôle et le mandat du Rapporteur spécialsur la liberté d’expressi<strong>on</strong> et l’accès à l’informati<strong>on</strong> en Afrique ». Dans saprésentati<strong>on</strong>, elle a insisté sur l’Article 9 de la Charte africaine qui dispose des droitsà la liberté d’expressi<strong>on</strong> et à l’accès à l’informati<strong>on</strong> et sur la Déclarati<strong>on</strong> de principessur la liberté d’expressi<strong>on</strong> en Afrique (la Déclarati<strong>on</strong>) qui développe l’Article 9. Elle aégalement menti<strong>on</strong>né différentes résoluti<strong>on</strong>s adoptées par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaineayant trait à la liberté d’expressi<strong>on</strong> et à l’accès à l’informati<strong>on</strong> en Afrique depuis 2006.151. Du 30 août au 2 septembre 2010, elle a participé au Sommet « OpenGovernment Policy » organisé par l’Etat de Rivers à Port Harcourt, Nigeria. Elle a faitune présentati<strong>on</strong> sur « Rôle et l’Agenda du Rapporteur spécial sur la Libertéd’expressi<strong>on</strong> et l’Accès à l’Informati<strong>on</strong> en Afrique. »152. Le 15 septembre 2010, la Rapporteure spéciale a participé à la Campagne« Right to Know » (Campagne pour le droit de savoir), organisée par Freedom ofExpressi<strong>on</strong> Institute (FXI) de Johannesburg, Afrique du Sud. Elle a fait uneprésentati<strong>on</strong> sur le « Les perspectives régi<strong>on</strong>ales de la liberté d’expressi<strong>on</strong> et del’accès à l’informati<strong>on</strong>. »153. Le 28 septembre 2010, la Rapporteure spéciale a participé à un atelierrégi<strong>on</strong>al de formati<strong>on</strong> sur les médias et les électi<strong>on</strong>s à l’intenti<strong>on</strong> de journalisteschevr<strong>on</strong>nés d’Afrique de l’Est et du Centre, organisé par le PNUD. Elle a fait uneprésentati<strong>on</strong> sur « La liberté d’expressi<strong>on</strong> et l’accès à l’informati<strong>on</strong> : Une c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>préalable à des électi<strong>on</strong>s démocratiques en Afrique ».154. Du 29 au 31 octobre 2010, elle a pris part à une réuni<strong>on</strong> d’experts sur larédacti<strong>on</strong> d’un modèle de Loi sur la liberté d’informati<strong>on</strong> en Afrique. Centre forHuman Rights de l’Université de Pretoria a organisé l’atelier en collaborati<strong>on</strong> avec laRapporteure spéciale et Open Society Justice Initiative (OSJI).


EX.CL/717(XIX)Page 28155. Le 12 novembre 2010, la Rapporteure spéciale a participé à une réuni<strong>on</strong> deréflexi<strong>on</strong> sur le renforcement de la liberté d’expressi<strong>on</strong> en vertu du Mécanismeafricain d’évaluati<strong>on</strong> par les pairs (MAEP), organisé par Article 19, en collaborati<strong>on</strong>avec s<strong>on</strong> mandat. La réuni<strong>on</strong> avait trois objectifs principaux : renforcer lacoopérati<strong>on</strong> et les relati<strong>on</strong>s de travail entre le mandat de la Rapporteure spéciale etle MAEP ; veiller à ce que les questi<strong>on</strong>s relatives à la liberté d’expressi<strong>on</strong> et à l’accèsà l’informati<strong>on</strong> soient intégrées dans le Questi<strong>on</strong>naire et les Indicateurs du MAEP ; etrenforcer la coopérati<strong>on</strong> entre la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine et le MAEP.156. C<strong>on</strong>formément à s<strong>on</strong> mandat de « faire des interventi<strong>on</strong>s publiques lorsquedes violati<strong>on</strong>s du droit à la liberté d’expressi<strong>on</strong> et à l’accès à l’informati<strong>on</strong> s<strong>on</strong>tportées à s<strong>on</strong> attenti<strong>on</strong>, notamment en faisant des déclarati<strong>on</strong>s publiques, enpubliant des communiqués de presse et en envoyant des lettres d’appel aux Etatsmembres pour leur demander des clarificati<strong>on</strong>s », la Rapporteure spéciale a adressédes lettres d’appel à la République de Zambie, à la République du Rwanda et à laRépublique d'Afrique du Sud respectivement.157. La Rapporteure spéciale a indiqué que la République du Liberia qui avait unprojet de loi sur la liberté d’informati<strong>on</strong> introduit par le Liberia Media Law and PolicyReform Working Group (Groupe de travail sur la Loi sur les médias et la réformepolitique au Liberia) auprès du Parlement depuis le 18 avril 2008 a finalement étéadopté le 6 octobre 2010. A cet égard, la Rapporteure spéciale a félicité le Liberiapour ses avancées et a exprimé l’espoir que d’autres Etats parties qui <strong>on</strong>t des projetsde lois pendants devant leur Parlement suivr<strong>on</strong>t cet exemple.158. La Rapporteure spéciale a également fait observer qu’elle a c<strong>on</strong>tinué derecevoir des rapports sur des violati<strong>on</strong>s du droit à la liberté d’expressi<strong>on</strong> et à l’accèsà l’informati<strong>on</strong> dans un certain nombre d’Etats parties à la charte africaine.C<strong>on</strong>formément à la Décisi<strong>on</strong> EX.CL/Dec.639 (XVIII) du C<strong>on</strong>seil exécutif sur le29 ème Rapport d’activité de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, prise lors de la 18 ème Sessi<strong>on</strong> duC<strong>on</strong>seil exécutif, tenue à Addis-Abeba, Ethiopie, les <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> et 28 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, les pays àl’enc<strong>on</strong>tre desquels des allégati<strong>on</strong>s <strong>on</strong>t été formulées ainsi que les détails desviolati<strong>on</strong>s spécifiques à l’enc<strong>on</strong>tre de chacun d’entre eux, s<strong>on</strong>t présentées enAnnexe R ci-jointe.159. La Rapporteure spéciale a salué la décisi<strong>on</strong> de la Cour c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelle del’Ouganda d’août 2010 sel<strong>on</strong> laquelle la loi sur la séditi<strong>on</strong> enfreint le droit du public àla liberté de parole garantie par la C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> de l’Ouganda, abolissant ainsi le délitde séditi<strong>on</strong>. Suite à cette décisi<strong>on</strong>, un Tribunal de première instance de Kampala arejeté les accusati<strong>on</strong>s de séditi<strong>on</strong>, en octobre 2010, c<strong>on</strong>tre Robert KalundiSerumaga, ancien présentateur de radio, inculpé de six chefs d'accusati<strong>on</strong> deséditi<strong>on</strong> pour avoir tenu des propos c<strong>on</strong>tre le Président pendant les émeutes deseptembre 2009 à Kampala. La Rapporteure spéciale a exprimé l’espoir que lesaccusati<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>tre 10 journalistes inculpés collectivement de 22 chefs d'accusati<strong>on</strong>ser<strong>on</strong>t bientôt retirées.160. La Rapporteure spéciale a également encouragé d’autres pays africains às’assurer que leurs lois sur la pénalisati<strong>on</strong> de la diffamati<strong>on</strong> soient c<strong>on</strong>formes auxnormes stipulées au Principe XII de la Déclarati<strong>on</strong>. Elle a souligné certains des défisqui se posent encore, notamment : les Etats parties qui c<strong>on</strong>tinuent à ignorer les


EX.CL/717(XIX)Page 29recommandati<strong>on</strong>s et les appels de la Rapporteure spéciale ; l'absence de lois surl’accès à l’informati<strong>on</strong> dans certains Etats parties ; les attaques c<strong>on</strong>tinues dejournalistes et de professi<strong>on</strong>nels des médias et les mesures législatives quirestreignent la liberté d’expressi<strong>on</strong>, pour n’en citer que quelques-uns.161. Elle a finalement appelé les Etats parties qui ne l’<strong>on</strong>t pas encore fait à ratifierla Charte africaine de la démocratie, des électi<strong>on</strong>s et de la gouvernance, en insistantsur le caractère essentiel du droit à la liberté d’expressi<strong>on</strong> et à l’accès l’informati<strong>on</strong>pour des électi<strong>on</strong>s libres, équitables et crédibles.Commissaire Yeung Kam John Yeung Sik YuenActivités menées en qualité de Commissaire162. Le <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> août 2010, le Commissaire Yeung Sik Yuen a reçu la visite de M. GregSHAW, Directeur des Relati<strong>on</strong>s internati<strong>on</strong>ales et avec les entreprises de laFédérati<strong>on</strong> internati<strong>on</strong>ale sur le vieillissement (IFA). L’IFA a manifesté s<strong>on</strong> intérêt àtravailler avec la CADHP à l’avenir.163. Le 2 octobre 2010, le Commissaire Yeung Sik Yuen a participé à lacélébrati<strong>on</strong> de la Journée internati<strong>on</strong>ale des pers<strong>on</strong>nes âgées au State House, LeRéduit, Maurice. Près de 1000 pers<strong>on</strong>nes âgées <strong>on</strong>t participé à une teaparty/spectacle culturel organisé par le Président de la République de Maurice pourmarquer cette manifestati<strong>on</strong> annuelle.164. Le 4 novembre 2010, le Commissaire Yeung Sik Yuen a c<strong>on</strong>tribué à lapublicati<strong>on</strong> d’une brochure illustrée, lancée par l’antenne d’Amnesty Internati<strong>on</strong>al àMaurice d<strong>on</strong>t il a rédigé la préface. Les illustrati<strong>on</strong>s devraient aider à diffuser et àpromouvoir les droits de l’homme et les libertés civiles garantis par la C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> deMaurice.Activités menées en qualité de Président du Groupe de travail sur les droitsdes pers<strong>on</strong>nes âgées et des pers<strong>on</strong>nes handicapées en Afrique165. Du 9 au 11 août 2010, le Commissaire Yeung a pris part à la réuni<strong>on</strong> duGroupe de travail sur les droits des pers<strong>on</strong>nes âgées et des pers<strong>on</strong>nes handicapéesà Maurice. Le principal objectif de la réuni<strong>on</strong> était de finaliser le projet de Protocolesur les droits des pers<strong>on</strong>nes âgées en Afrique en vue de le soumettre à l’examen dela 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.166. La réuni<strong>on</strong> a également élaboré des stratégies pour finaliser le projet deProtocole sur les droits des pers<strong>on</strong>nes handicapées d’ici 2011, avec la participati<strong>on</strong>et la collaborati<strong>on</strong> d’autres parties prenantes. Elle a pu finaliser le projet deProtocole sur les droits des pers<strong>on</strong>nes âgées en anglais et en français poursoumisis<strong>on</strong> à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.DESIGNATION DE RAPPORTEUR SPECIAL167. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a nommé la Commissaire Lucy Asuagbor en qualitéde Rapporteur spécial sur les Défenseurs des droits de l’homme en Afrique àcompter du 24 novembre 2010 pour une période de deux (2) ans.


EX.CL/717(XIX)Page 30REATRIBUTION DES RESPONSABILITES DE PAYS168. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a revu la répartiti<strong>on</strong> des pays entre lescommissaires:i. Commissaire Reine Alapini-Gansou : Cameroun, Cap-Vert, Mali,République démocratique du C<strong>on</strong>go et Tunisie ;ii. Commissaire Lucy Asuagbor : Bénin, Guinée-Bissau et Rwanda ;iii.iv.Commissaire Mumba Malila : Kenya, Malawi, Mozambique, Ougandaet Tanzanie;Commissaire Pansy Tlakula : Gambie, Lesotho, Namibie, Swazilandet Zambie ;v. Commissaire Catherine Dupe Atoki : Egypte, Ethiopie, GuinéeEquatoriale, Libéria et Soudan ;vi.vii.viii.ix.Commissaire Musa Ngary Bitaye : Ghana, Maurice, Nigeria, SierraLe<strong>on</strong>e et Zimbabwe ;Commissaire Mohamed Béchir Khalfallah : Guinée C<strong>on</strong>akry,Mauritanie, République arabe sahraouie démocratique, Républiquecentrafricaine, Sénégal et Tchad ;Commissaire Zainabo Sylvie Kayitesi ; et Algérie, Burkina Faso,Burundi et Côte d’Ivoire ;Commissaire Mohamed Fayek : Afrique du Sud, Botswana, Erythréeet Somalie ;x. Commissaire Soyata Maïga : Angola, C<strong>on</strong>go Brazaville, Gab<strong>on</strong>, Nigeret Libye ;xi.Commissaire Yeung Kam John Yeung Sik Yuen : Comores, Djibouti,Madagascar, Sao Tome-et-Principe et Seychelles.Séance privéeRapport de la Secrétaire169. Dans s<strong>on</strong> rapport à la 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la CADHP, la DirectriceExécutive, le Dr Mary Maboreke, a présenté les activités menées durantl’intersessi<strong>on</strong> entre les 47 ème et la 48 ème Sessi<strong>on</strong>s ordinaires, actualisé les questi<strong>on</strong>srelatives à l’administrati<strong>on</strong>, aux budgets et à la dotati<strong>on</strong> en pers<strong>on</strong>nel, discuté del’état d’avancement du budget ainsi que de la préparati<strong>on</strong> du budget pour l’exercice2011.170. Elle a indiqué que des développements positifs s<strong>on</strong>t intervenus dans lasituati<strong>on</strong> des effectifs du Secrétariat. En rép<strong>on</strong>se aux demandes répétées du


EX.CL/717(XIX)Page 31Secrétariat au Siège de diligenter le recrutement des postes approuvés pour 2010,un nouveau comptable adjoint a rejoint le Secrétariat et des entretiens <strong>on</strong>t étéorganisés de candidats aux f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>s vacantes de Juriste au Secrétariat : Juriste /Protecti<strong>on</strong> P2 ; Juriste / Promoti<strong>on</strong> P2 et Juriste / Protecti<strong>on</strong> P3. Suite à leurapprobati<strong>on</strong> par le Siège, les postes de récepti<strong>on</strong>niste/secrétaire et dechauffeur/messager <strong>on</strong>t fait l’objet d’ann<strong>on</strong>ces au niveau local. De nombreusescandidatures <strong>on</strong>t été reçues qui <strong>on</strong>t toutes été transmises au Siège pour traitementafin que ces nouveaux éléments du pers<strong>on</strong>nel puissent rejoindre le Secrétariat leplus tôt possible.171. C<strong>on</strong>cernant la mise en œuvre des décisi<strong>on</strong>s politiques de l'UA, le DrMaboreke a indiqué que le Secrétariat a c<strong>on</strong>tinué de suivre la questi<strong>on</strong> de lac<strong>on</strong>structi<strong>on</strong> du Siège permanent de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine et qu’aucun nouveaudéveloppement n’a été enregistré à ce jour.172. C<strong>on</strong>cernant la questi<strong>on</strong> de la révisi<strong>on</strong> des h<strong>on</strong>oraires et des indemnités desmembres de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine qui dure depuis l<strong>on</strong>gtemps, le Dr Maboreke aindiqué que les propositi<strong>on</strong>s d’indemnités et d’h<strong>on</strong>oraires des Membres de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine <strong>on</strong>t été jointes au 28 ème Rapport d’Activités de la CADHP. LeC<strong>on</strong>seil Exécutif a toutefois décidé que ces propositi<strong>on</strong>s ser<strong>on</strong>t examinées par lesorganes compétents de l’UA avant d’être soumises à l’examen du C<strong>on</strong>seil Exécutif etdu Sommet. Elle a indiqué que le Secrétariat c<strong>on</strong>tinuera à suivre cette questi<strong>on</strong>.173. Rappelant que le nouveau Règlement intérieur est entré en vigueur trois (3)mois après s<strong>on</strong> adopti<strong>on</strong>, le 18 août 2010, le Dr Maboreke a informé lesCommissaires que le Comité mis en place pour finaliser ce Règlement s’est réuniavant la tenue de la 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire pour veiller à ce que le Règlementintérieur soit prêt pour être soumis à une dernière lecture, puis harm<strong>on</strong>isé et traduitdans toutes les autres langues de travail de l’UA comme il avait été décidé lors de la47 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaireExamen des rapports des Etats en vertu de l’article 62 de la charte174. C<strong>on</strong>formément aux dispositi<strong>on</strong>s de l’Article 62 de la Charte africaine, laRépublique démocratique du C<strong>on</strong>go a présenté s<strong>on</strong> Rapport combiné des 8 ème , 9 èmeet 10 ème rapports périodiques. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a examiné le Rapport etengagé un dialogue c<strong>on</strong>structif avec l’Etat partie.175. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a adopté les Observati<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>clusives sur les 8 ème ,9 ème et 10 ème rapports périodiques combinés de la République démocratique duC<strong>on</strong>go (RDC).Etat de soumissi<strong>on</strong>s des rapports des Etats176. L’état de soumissi<strong>on</strong> et de présentati<strong>on</strong> des rapports périodiques des Etatsparties à la 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine se présente commesuit :


N° Catégorie Nombred’Etats1. Etats ayant soumis et présenté tous leurs 9Rapports2. Etats ayant un (1) Rapport en retard 83. Etats ayant deux (2) Rapports en retard 54. Etats ayant trois (3) Rapports en retard 55. Etats ayant plus de trois (3) Rapports en retard 126. Etats n’ayant soumis aucun Rapport 1<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>. Etats ayant soumis tous leurs Rapports et 2devant en présenter un à la 49 ème Sessi<strong>on</strong>ordinaireEX.CL/717(XIX)Page 32a) Etats ayant soumis et présenté tous leurs Rapports :N° Etat partie1. Algérie2. Botswana3. Cameroun4. C<strong>on</strong>go Brazzaville5. Ethiopie6. Maurice7. Nigeria8. Rwanda9. Ougandab) Etats ayant soumis un rapport ou plus mais qui en doiventdavantage :1. Angola 6 rapports en retard2. Bénin 1 rapport en retard3. Burundi 4 rapports en retard4. Cap-Vert 6 rapports en retard5. République Centrafricaine 2 rapports en retard6. Tchad 4 rapports en retard7. Egypte 3 rapports en retard8. Gambie 7 rapports en retard9. Ghana 4 rapports en retard10. Guinée 6 rapports en retard11. Kenya 1 rapport en retard12. Lesotho 4 rapports en retard13. Madagascar 1 rapport en retard14. Mali 4 rapports en retard15. Mauritanie 2 rapports en retard16. Mozambique 6 rapports en retard17. Namibie 3 rapports en retard18. Niger 2 rapports en retard19. République arabe sahraouie 2 rapports en retarddémocratique20. Sénégal 2 rapports en retard


21. Seychelles 2 rapports en retard22. Afrique du Sud 1 rapport en retard23. Soudan 1 rapport en retard24. Swaziland 4 rapports en retard25. Tanzanie 1 rapport en retard26. Togo 4 rapports en retard<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>. Tunisie 1 rapport en retard28. Zambie 1 rapport en retard29. Zimbabwe 1 rapport en retardEX.CL/717(XIX)Page 33c) Etats ayant soumis tous leurs Rapports et devant en présenter un àla 49 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la CADHP :N° Etat partie1. Libye2. Burkina Fasod) Etats n’ayant soumis aucun Rapport :N° Etat partie Situati<strong>on</strong>1. Comores 11 rapports en retard2. Côte d'Ivoire 9 rapports en retard3. Djibouti 9 rapports en retard4. Guinée Equatoriale 12 rapports en retard5. Erythrée 5 rapports en retard6. Gab<strong>on</strong> 12 rapports en retard7. Guinée-Bissau 12 rapports en retard8. Libéria 13 rapports en retard9. Malawi 10 rapports en retard10. Sao Tomé-et-Principe 12 rapports en retard11. Sierra Le<strong>on</strong>e 13 rapports en retard12. Somalie 13 rapports en retard177. La CADHP souhaite féliciter les Etats parties à la Charte africaine qui s<strong>on</strong>t àjour dans leurs Rapports et elle c<strong>on</strong>tinue à inviter instamment les Etats parties qui nel’<strong>on</strong>t pas encore fait à soumettre leur Rapport initial et leurs Rapports périodiques. Ilest aussi rappelé aux Etats parties qu’ils peuvent combiner tous les Rapports enretard en un seul Rapport c<strong>on</strong>solidé à soumettre à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.Activités de protecti<strong>on</strong>178. Pendant la période d’intersessi<strong>on</strong>, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a pris plusieursmesures, c<strong>on</strong>formément aux Articles 46 à 59 de la Charte africaine, visant à garantirla protecti<strong>on</strong> des droits de l’homme et des peuples sur le c<strong>on</strong>tinent. Parmi cesmesures <strong>on</strong> notait des Appels urgents en rép<strong>on</strong>se à des allégati<strong>on</strong>s de violati<strong>on</strong>s dedroits de l'homme reçues de parties c<strong>on</strong>cernées, et des communiqués de presseportant sur des violati<strong>on</strong>s de droits de l'homme.


EX.CL/717(XIX)Page 34179. Quatre-vingt-deux (82) communicati<strong>on</strong>s au total <strong>on</strong>t été présentées à la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine : cinq (5) sur la saisine, cinquante-deux (52) sur larecevabilité, vingt-quatre (24) sur le f<strong>on</strong>d et une (1) en réexamen.180. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine s’est saisie des communicati<strong>on</strong>s suivantes :i. Communicati<strong>on</strong> 389/10 – Mbiankeu Genevieve c./ Cameroun ;ii. Communicati<strong>on</strong> 390/10 – Abba Boukar c./ Cameroun ;iii. Communicati<strong>on</strong> 391/10 - M. Abdelrahman Mohamed Gassim & 9 autres(représentés par East and Horn of Africa Human Rights DefendersProject) c./ Soudan ;iv. Communicati<strong>on</strong> 392/10 – M. Theogene Muhayeyezu c./ Rwanda ;v. Communicati<strong>on</strong> 393/10 – Institut pour les droits humains et ledéveloppement en Afrique & Rights and Accountability in Developmentc./ RDC ;181. Les parties c<strong>on</strong>cernées (Etats parties et Plaignants) <strong>on</strong>t été dûment informéesdes décisi<strong>on</strong>s de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine dans leurs cas respectifs.182. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a déclaré recevables les communicati<strong>on</strong>s suivantes :i. Communicati<strong>on</strong> 311/05 – Riffaat Makkawi c./ Soudan ;183. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a déclaré irrecevables les communicati<strong>on</strong>ssuivantes:i. Communicati<strong>on</strong> 305/06 – Article 19 et autres c./ Zimbabwe ;ii. Communicati<strong>on</strong> 338/07 – SERAP c./ Nigeria ;184. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a renvoyé soixante quatorze (74) communicati<strong>on</strong>s àsa 49 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire pour diverses rais<strong>on</strong>s d<strong>on</strong>t la c<strong>on</strong>trainte de temps etl’absence de rép<strong>on</strong>se de l’une ou des deux parties.Décisi<strong>on</strong>s/Adopti<strong>on</strong> de Documents de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine185. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a examiné et adopté les rapports et documents ciaprès:i. Rapport d’étape du Groupe de travail sur la peine de mort ;ii. Projet de Rapport sur les Directives sur l’élaborati<strong>on</strong> desRapports des Etats sur les droits éc<strong>on</strong>omiques, sociaux etculturels en Afrique ; etiii. Rapport du Comité sur le Règlement intérieur.186. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a discuté du document intitulé « Le Rôle de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’homme et des peuples dans la promoti<strong>on</strong> dudroit à une nati<strong>on</strong>alité en Afrique » préparé par Citizen Rights in Africa Initiative(CRAI) et a renvoyé s<strong>on</strong> adopti<strong>on</strong>.


187. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a également discuté de s<strong>on</strong> budget 2011.EX.CL/717(XIX)Page 35188. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a décidé que soit publié un nouvel appel àcandidatures pour le recrutement d’un expert originaire d’Afrique du Nord au sein duGroupe de travail sur les industries extractives, l’envir<strong>on</strong>nement et les violati<strong>on</strong>s desdroits de l’homme en Afrique jusqu’au 31 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011.189. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a examiné un document sur le renvoi des cas à laCour africaine et décidé que le Secrétariat devrait identifier ces cas et en fairerapport à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine à sa prochaine Sessi<strong>on</strong>.190. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a examiné la demande de la Coaliti<strong>on</strong> of <str<strong>on</strong>g>African</str<strong>on</strong>g>Lesbians (CAL) et a demandé que le Secrétariat indique à CAL les rais<strong>on</strong>s pourlesquelles il ne lui a pas été octroyé le statut d’Observateur.191. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a décidé que le Secrétariat devrait renforcer sesefforts visant à inviter les Etats parties à participer aux Sessi<strong>on</strong>s ordinaires de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> et à s’assurer que les Etats parties soumettent leurs Rapports,c<strong>on</strong>formément à l’Article 62 de la Charte.192. En marge de la 48 ème Sessi<strong>on</strong>, une délégati<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africainedirigée par le Président par intérim a renc<strong>on</strong>tré S<strong>on</strong> Excellence le Ministre desAffaires étrangères de la République d’Angola et discuté de questi<strong>on</strong>s d’intérêtmutuel.Adopti<strong>on</strong> des rapports de missi<strong>on</strong>193. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a adopté le rapport de la Missi<strong>on</strong> de promoti<strong>on</strong> enRépublique du Soudan.Nominati<strong>on</strong> des membres experts du Comité sur les droits des pers<strong>on</strong>nesvivant avec le VIH/SIDA (PVVIH) et des pers<strong>on</strong>nes à risque, vulnérables etaffectées par le VIH194. Lors de sa 47 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire tenue à Banjul, Gambie, du 12 au 26 mai2010, c<strong>on</strong>formément à l’Article 28 de s<strong>on</strong> Règlement intérieur, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine a adopté une Résoluti<strong>on</strong> portant créati<strong>on</strong> d’un Comité sur la protecti<strong>on</strong> desdroits des pers<strong>on</strong>nes vivant avec le VIH, et des pers<strong>on</strong>nes à risque, vulnérables etaffectées par le VIH.195. Après avoir mis sur pied le Groupe de travail, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine achargé s<strong>on</strong> Secrétariat de dresser une liste de candidats souhaitant faire partie desMembres experts indépendants qui composer<strong>on</strong>t ce Groupe de travail. Leurexpertise en matière de VIH et des droits de l’homme en Afrique, ainsi que lesaspects sexospécifiques, géographiques et juridiques devr<strong>on</strong>t être dûment pris enc<strong>on</strong>sidérati<strong>on</strong>.196. Lors de sa 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a examiné lescandidatures reçues et a nommé les Membres experts suivants du Comité sur laprotecti<strong>on</strong> des droits des pers<strong>on</strong>nes vivant avec le VIH/SIDA, des pers<strong>on</strong>nes àrisque, vulnérables et affectées par le VIH :


EX.CL/717(XIX)Page 36Résoluti<strong>on</strong>si. Mme Atim Agnes, HRDI ;ii. M. Patrick Michael Eba, ONUSIDA ;iii. M. Alain Patrick le Doux Fouge Dzutue (Camerounais) ;iv. Mme Nicolette Merle Naylor (Sud-africaine) ;v. M. Christian Garuka Nsabimana (Rwandais) b ;vi. M. Durojaye Ebenezer Tope (Nigérian).197. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a adopté les résoluti<strong>on</strong>s suivantes :i. Résoluti<strong>on</strong> sur les Electi<strong>on</strong>s en Afrique ;ii. Résoluti<strong>on</strong> sur l’abrogati<strong>on</strong> des lois pénalisant la diffamati<strong>on</strong> enAfrique ;iii. Résoluti<strong>on</strong> sur la Coopérati<strong>on</strong> entre la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Africaine des Droitsde l’Homme et des Peuples et le Mécanisme Africain d’Evaluati<strong>on</strong> parles Pairs ;iv. Résoluti<strong>on</strong> sur la détériorati<strong>on</strong> de la situati<strong>on</strong> despopulati<strong>on</strong>s/communautés autocht<strong>on</strong>es dans certaines parties del’Afrique ;v. Résoluti<strong>on</strong> sur l’accroissement du nombre des membres du groupe detravail sur les pers<strong>on</strong>nes âgées et les pers<strong>on</strong>nes handicapées enAfrique ;vi. Résoluti<strong>on</strong> sur la nominati<strong>on</strong> d’un Rapporteur Spécial sur lesDéfenseurs des droits de l’homme en Afrique ;vii. Résoluti<strong>on</strong> sur la nominati<strong>on</strong> des Membres du Comité sur la Protecti<strong>on</strong>des droits des pers<strong>on</strong>nes vivant avec le VIH (PVVIH) et des pers<strong>on</strong>nesà risque, vulnérables et affectées par le VIH ;viii. Résoluti<strong>on</strong> sur la ratificati<strong>on</strong> du Protocole relatif à la Charte africaineportant créati<strong>on</strong> d’une Cour africaine des droits de l’homme et despeuples ;ix. Résoluti<strong>on</strong> sur les crimes commis c<strong>on</strong>tre les femmes en Républiquedémocratique du C<strong>on</strong>go (RDC) ;x. Résoluti<strong>on</strong> sur la garantie d’une réalisati<strong>on</strong> effective de l’Accès àl’Informati<strong>on</strong> en Afrique ;xi. Résoluti<strong>on</strong> sur l’accroissement du nombre des membres du Groupe detravail sur les industries extractives, l’envir<strong>on</strong>nement et la violati<strong>on</strong> desdroits de l’homme en Afrique.Rapport de la Sessi<strong>on</strong>198. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a renvoyé l’adopti<strong>on</strong> du Rapport de la 48 ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire à une sessi<strong>on</strong> ultérieure en rais<strong>on</strong> de c<strong>on</strong>traintes de temps.Date et lieu de la 49 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire199. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a décidé que la 49 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire se tiendra du28 avril au 12 mai 2011, le lieu restant encore à déterminer.


EX.CL/717(XIX)Page 37Soumissi<strong>on</strong> du Vingt-neuvième Rapport d’activités200. C<strong>on</strong>formément à l’Article 54 de la Charte africaine des droits de l’homme etdes peuples, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine soumet le présent 29 ème Rapport d’activités àla 19 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire du C<strong>on</strong>seil exécutif de l’Uni<strong>on</strong> Africaine pour examen ettransmissi<strong>on</strong> ultérieure au 16 ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement del’Uni<strong>on</strong> africaine.


EX.CL/717(XIX)Page 38ANNEXESORDRE DU JOUR DE LA 48 e SESSION ORDINAIRE DE LA COMMISSIONAFRICAINE DES DROITS DE L’HOMME ET DES PEUPLES(10 - 24 Novembre 2010, Banjul, Gambie)Point 1: Cérém<strong>on</strong>ie d'ouverture (séance publique)a) Prestati<strong>on</strong> de serment de la nouvelle CommissairePoint 2: Adopti<strong>on</strong> de l'ordre du jour (séance privée)Point 3: Organisati<strong>on</strong> des travaux (séance privée)Point 4: situati<strong>on</strong> des droits humains en Afrique (séance publique)a) Déclarati<strong>on</strong>s des délégués des Etats;b) Déclarati<strong>on</strong> des organes l'Uni<strong>on</strong> Africaine ayant mandat des droits del'homme;c) Déclarati<strong>on</strong>s des organisati<strong>on</strong>s intergouvernementales et internati<strong>on</strong>ales;d) Déclarati<strong>on</strong>s des instituti<strong>on</strong>s nati<strong>on</strong>ales des droits de l'homme;e) Déclarati<strong>on</strong>s des ONG.Point 5: Lancement des activités commémoratives des 30 ans de la CharteAfricaine (Séance publique)Point 6 : Coopérati<strong>on</strong> et relati<strong>on</strong>s avec les instituti<strong>on</strong>s nati<strong>on</strong>ales des droitsl'homme (INDH) et des organisati<strong>on</strong>s n<strong>on</strong> gouvernementales (ONG)(Séance publique)a) Relati<strong>on</strong>s entre la CADHP et les INDHb) Coopérati<strong>on</strong> entre la CADHP et les ONG:i. Relati<strong>on</strong>s avec les ONG;ii. Examen des demandes de statut d'observateur des ONGs.Point 7: Examen des rapports des Etats (Séance publique)a) Le statut de la présentati<strong>on</strong> des rapports des États partiesb) Examen du Rapport périodique de la République démocratique du C<strong>on</strong>go;Point 8: Rapports d'activité des membres de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> et les mécanismesspéciaux (séance publique)a) Présentati<strong>on</strong> des rapports d'activité du Président, Vice-Président et desmembres de la CADHP;b) Présentati<strong>on</strong> des rapports d'activité des mécanismes spéciaux de la CADHP:i. Rapporteur spécial sur les pris<strong>on</strong>s et les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de détenti<strong>on</strong> enAfrique;


EX.CL/717(XIX)Page 39ii. Rapporteur spécial sur les droits des femmes en Afrique;iii. Rapporteur spécial sur les réfugiés, les demandeurs d'asile, pers<strong>on</strong>nesdéplacées et des migrants en Afrique;iv. Rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l'homme enAfrique;v. Rapporteur spécial sur la liberté d'expressi<strong>on</strong> et l'accès à l'informati<strong>on</strong>en Afrique;vi. Président du Comité pour la préventi<strong>on</strong> de la torture en Afrique;vii. Président du Groupe de travail sur la situati<strong>on</strong> des populati<strong>on</strong>s /communautés autocht<strong>on</strong>es en Afrique;viii. Président du Groupe de travail sur les droits éc<strong>on</strong>omiques, sociaux etculturels en Afrique;ix. Président du Groupe de travail sur la peine de mort, etx. Président du Groupe de travail sur les droits des pers<strong>on</strong>nes âgées etles pers<strong>on</strong>nes handicapées.xi. Président du Groupe de Travail sur les questi<strong>on</strong>s spécifiquesafférentes au travail de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> ;xii. Président du comité sur les droits des pers<strong>on</strong>nes vivant avec leVIH/SIDA ;xiii. Président du Groupe de Travail sur les industries extractives,l'Envir<strong>on</strong>nement et les violati<strong>on</strong>s des droits humains en Afrique.Point 9: Examen de: (séance privée)a) Propositi<strong>on</strong> de Budget pour l’Année 2011 ;b) Discussi<strong>on</strong> sur la Compositi<strong>on</strong> du Comite C<strong>on</strong>sultative sur le Budget et lePers<strong>on</strong>nel ;c) Rapport du Comité sur le règlement intérieur;d) Rapport du Groupe de travail sur la peine de mort;e) Projet de Directives de rapports État sur les droits éc<strong>on</strong>omiques, sociaux etculturels en Afrique;f) Projet de Protocole sur les droits des pers<strong>on</strong>nes âgées en Afrique;g) Nominati<strong>on</strong> d'un expert de l'Afrique du Nord à se joindre au Groupe de travailsur les industries extractives, de l'Envir<strong>on</strong>nement et les violati<strong>on</strong>s des droitshumains en Afrique;h) Nominati<strong>on</strong> d'un expert indépendant pour le Groupe de travail sur lespers<strong>on</strong>nes vivant avec le VIH;i) La Stratégie des Droits de l’Homme de l’Uni<strong>on</strong> Africaine;j) Lettres sur la demande de Statut d’Observateur de CAL ;k) Soumissi<strong>on</strong> des Rapports Périodiques des Etats et leur Participati<strong>on</strong> auxSessi<strong>on</strong>s de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> ;


EX.CL/717(XIX)Page 40l) Transfert de Dossiers à la Cour Africaine des Droits de l’Homme et desPeuples ;m) Le Droit à la Nati<strong>on</strong>alité.Point 10: Examen et adopti<strong>on</strong> des projets de rapport (séance privée)Missi<strong>on</strong>s de promoti<strong>on</strong> en:i. République du Soudan;ii. République du Mozambique,Point 11: Examen des communicati<strong>on</strong>s: (séance privée)Point 12: Rapport du Secrétaire exécutif: (séance privée)Point 13: Examen et adopti<strong>on</strong> des :(séance privée)a) recommandati<strong>on</strong>s, résoluti<strong>on</strong>s et décisi<strong>on</strong>s;b) Observati<strong>on</strong>s C<strong>on</strong>clusives sur le rapport périodique de la Républiquedémocratique du C<strong>on</strong>go;Point 14: Dates et lieu de la 49 e sessi<strong>on</strong> ordinaire de la CADHP (séance privée)Point 15: Questi<strong>on</strong>s diverses (séance privée)a) Participati<strong>on</strong> de Membres de Groupes de Travail aux Missi<strong>on</strong>s de Promoti<strong>on</strong> ;b) Derniers Développements sur les H<strong>on</strong>oraires des Commissaires ;c) Allégati<strong>on</strong>s relatives au recrutement du pers<strong>on</strong>nel.Point 16: Adopti<strong>on</strong> de: (séance privée)a) Rapport 48e sessi<strong>on</strong>;b) 29 e Rapport d'activité;c) Communiqué final de la 48 e Sessi<strong>on</strong> ordinaire, etPoint 17: Lecture du Communiqué Final et Cérém<strong>on</strong>ie de clôture (séancepublique)Point 18: C<strong>on</strong>férence de presse (séance publique)


EX.CL/717(XIX)Page 41Communicati<strong>on</strong> 305/05 - ARTICLE 19 et autres c./ ZimbabweRésumé de la Plainte1. La plainte est introduite par ARTICLE 19, Media Institute of Southern Africa(MISA) du Zimbabwe et l’Institut pour les droits humains et le développement enAfrique, Gerry Jacks<strong>on</strong> et Michael Auret Jr (ci-après désignés les plaignants) c<strong>on</strong>trela République du Zimbabwe (l’Etat défendeur), c<strong>on</strong>formément à l’Article 55 de laCharte africaine des droits de l’homme et des peuples (la Charte).2. Les plaignants allèguent que Capital Radio Private Limited (CRPL) est unesociété privée c<strong>on</strong>stituée dans l'Etat défendeur visant à fournir des servicesradiodiffusés au Zimbabwe. En dépit d’efforts répétés, CRPL ne peut toujours pasémettre au Zimbabwe en rais<strong>on</strong> de restricti<strong>on</strong>s juridiques et de l’oppositi<strong>on</strong> politiquequi permettent au diffuseur de l’Etat d’avoir le m<strong>on</strong>opole sur la radiodiffusi<strong>on</strong>.3. Il est en outre allégué que le 22 septembre 2000, la Cour Suprême duZimbabwe a décidé, dans l’affaire de CRPL c<strong>on</strong>testant la c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nalité de cem<strong>on</strong>opole, que la Secti<strong>on</strong> <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> de la Loi sur la radiodiffusi<strong>on</strong> était inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelle,en ce sens qu’elle était incompatible avec la Secti<strong>on</strong> 20(1) de la C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> duZimbabwe qui garantit le droit à la liberté d’expressi<strong>on</strong>. La Cour suprême aégalement annulé les Secti<strong>on</strong>s 14(1) et 14(2) de la Radio-communicati<strong>on</strong> ServiceAct (RSA) (Loi sur le service de radio-communicati<strong>on</strong>) pour les mêmes rais<strong>on</strong>s et arendu expressément un jugement sel<strong>on</strong> lequel CRPL avait légalement le droitd’émettre au Zimbabwe et, c<strong>on</strong>formément à la loi, d’importer tout équipement deradiodiffusi<strong>on</strong> au Zimbabwe.4. Les plaignants soutiennent en outre que le 25 septembre 2000, l’Etatdéfendeur avait rép<strong>on</strong>du publiquement à la décisi<strong>on</strong> de la Cour suprême, endéclarant que le radiodiffuseur public maintiendra s<strong>on</strong> m<strong>on</strong>opole sur la radiodiffusi<strong>on</strong>et qu’une nouvelle législati<strong>on</strong> serait promulguée pour réglementer le secteur de laradiodiffusi<strong>on</strong>.2 Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Informati<strong>on</strong> et de la Publicité (leMinistre) aurait ann<strong>on</strong>cé publiquement que la CRPL ne serait pas autorisée àémettre.35. Malgré les déclarati<strong>on</strong>s de l’Etat défendeur, du Ministre en particulier, laCRPL a c<strong>on</strong>tinué à exercer s<strong>on</strong> droit de radiodiffusi<strong>on</strong> nouvellement rec<strong>on</strong>nu. Elle aimporté du matériel de diffusi<strong>on</strong> au Zimbabwe et a commencé à diffuser un signald’essai le 28 septembre 2000 à partir d’un studio situé au centre commercialEastgate de Harare.23Media Rights Agenda, Media Right M<strong>on</strong>itor, Novembre 2000 No 5(11) p 22 disp<strong>on</strong>ible au :http://mediarightsagenda.org. Voir également Internati<strong>on</strong>al Freedom of Expressi<strong>on</strong> Exchange(IFEX), ‘State broadcaster to c<strong>on</strong>tinue with m<strong>on</strong>opoly’ 25 septembre 2000http://www.ifex.org/en/c<strong>on</strong>tent/view/full/11575, soumis par Media Institute of Southern Africa(MISA).IFEX Mise à jour ‘Court Orders return of c<strong>on</strong>fiscated equipment’ 6 octobre 2000http://www.ifex.org/en/c<strong>on</strong>tent/view/full/11680 soumis par le Comité de protecti<strong>on</strong> desJournalistes (CPJ)


EX.CL/717(XIX)Page 426. Toutefois, les Directeurs de la CRPL se s<strong>on</strong>t rapidement rendus compte quel’emplacement n’était pas idéal pour diffuser et d<strong>on</strong>c, le lendemain, 29 septembre, laCRPL a déménagé ses locaux de diffusi<strong>on</strong> au M<strong>on</strong>omotapa Crowe Plaza Hotel etinstallé un studio de diffusi<strong>on</strong> dans l’un des bureaux situés à cet endroit.7. Un signal musical a été installé sur une boucle de diffusi<strong>on</strong> et l’étendue de lacouverture essayée et il a été c<strong>on</strong>clu que du matériel supplémentaire étaitnécessaire pour améliorer le signal.8. Après le début des diffusi<strong>on</strong>s de la CRPL, l’Etat défendeur aurait déclaréplusieurs fois dans les médias que la CRPL diffusait illégalement en la décrivantcomme une « stati<strong>on</strong> radio pirate. » 49. Le 1 er octobre 2000, le Ministre de l’Informati<strong>on</strong> a déclaré dans une émissi<strong>on</strong>télévisée de la Zimbabwe Broadcasting Corporati<strong>on</strong> (ZBC) qu’il « allait prendre desmesures appropriées » à l’enc<strong>on</strong>tre de la CRPL.10. Le 3 octobre 2000, un article est paru dans le journal Herald qui indiquait quel’Inspecteur de la Divisi<strong>on</strong> of the Posts and Telecommunicati<strong>on</strong>s Corporati<strong>on</strong> (PTC) ajugé que le service de radiodiffusi<strong>on</strong> de la CRPL peut être en violati<strong>on</strong> des Secti<strong>on</strong>s12 et 13 de la Loi sur le Service de Radio-communicati<strong>on</strong>s (RSA). 511. Le 4 octobre 2000, CRPL a introduit une requête auprès de la Haute Courpour qu’elle rende une ord<strong>on</strong>nance déclarant que la RSA ne s'appliquait pas auservice de radiodiffusi<strong>on</strong> de la CRPL et qu’elle empêche à l'Etat défendeur et à lapolice de s’interposer dans sa diffusi<strong>on</strong> sur la violati<strong>on</strong> alléguée de la RSA. 612. Le même jour, le Ministre a introduit une requête auprès de la Haute Cour luidemandant d’interdire à la CRPL de diffuser au motif qu’elle violait les Secti<strong>on</strong>s 12 et13 de la RSA. Un mandat de perquisiti<strong>on</strong> a également été lancé par un magistrat le4 octobre 2000, autorisant le Commissaire de police adjoint à perquisiti<strong>on</strong>ner leslocaux de diffusi<strong>on</strong> de la CRPL et d’autres locaux c<strong>on</strong>nexes et de c<strong>on</strong>fisquer lematériel de diffusi<strong>on</strong>. 713. La police a cherché à exécuter le mandat de perquisiti<strong>on</strong> ce jour-même en seprésentant dans les locaux de la CRPL dans l’après-midi. A l’arrivée de la police,CRPL a fait une demande urgente ex parte à la Haute Cour pour solliciter unesuspensi<strong>on</strong> de l’exécuti<strong>on</strong> du mandat de perquisiti<strong>on</strong>.14. La Haute Cour a immédiatement instruit la requête et accordé la suspensi<strong>on</strong>de l’exécuti<strong>on</strong>, soutenant que le mandat de perquisiti<strong>on</strong> était invalide pour un certainnombre de rais<strong>on</strong>s. 8 La Cour a, en particulier, déclaré qu’il n’y avait aucunepossibilité que CRPL ait violé les dispositi<strong>on</strong>s des Secti<strong>on</strong>s 12 et 13 de la RSApuisque ces dispositi<strong>on</strong>s ne s’appliquaient pas à CRPL et qu’elles n’étaient plus45678Voir The Herald ‘Move to Crackdown <strong>on</strong> Broadcasting Site of Pirate Radio Stati<strong>on</strong>s’ 3 octobre2000.IbidBrooks certificate of urgency and Auret’s founding affidavit (Annexe A6 & A7)Mandat de perquisiti<strong>on</strong> (Annexe A8)Transcripti<strong>on</strong>s judiciaires de la demande ex-parte (Annexe A9)


EX.CL/717(XIX)Page 43applicables depuis que la Cour Suprême avait jugé que les Secti<strong>on</strong>s 12 et 13 de laRSA étaient des dispositi<strong>on</strong>s applicables d<strong>on</strong>nant effet aux Secti<strong>on</strong>s 14(1) et 14(2).15. La suspensi<strong>on</strong> de l’exécuti<strong>on</strong> du mandat de perquisiti<strong>on</strong> était valide jusqu’à16h30 le 5 octobre 2000. Les avocats de CRPL au M<strong>on</strong>omotapa Plaza rappelèrent àla police l’existence de l’ord<strong>on</strong>nance de la Haute Cour interdisant l’exécuti<strong>on</strong> dumandat de perquisiti<strong>on</strong>. Dans la soirée du 5 octobre, la police a fait une descentedans le studio de diffusi<strong>on</strong> de CRPL et a saisi le matériel de radiodiffusi<strong>on</strong>. Cetteacti<strong>on</strong> a mis fin à la radiodiffusi<strong>on</strong> de CRPL.16. La police a également encerclé les domiciles des Directeurs de CRPL le 4octobre 2000 pour exécuter le mandat de perquisiti<strong>on</strong>. Sur c<strong>on</strong>seils de leur avocat,les Directeurs de CRPL se s<strong>on</strong>t cachés à ce moment-là. Les domiciles desDirecteurs s<strong>on</strong>t restés encerclés et surveillés pendant quelques jours. La police acampé autour du domicile de la famille de M. Auret pendant une semaine et aexécuté le mandat de perquisiti<strong>on</strong> au domicile de Mme Jacks<strong>on</strong> pendant la semainesuivant le 4 octobre.17. Finalement, dans l’après-midi du 4 octobre 2000, une législati<strong>on</strong> provisoired’excepti<strong>on</strong> a été promulguée en vertu de la Loi sur les pouvoirs présidentiels(Règlement sur les mesures d'urgence). 9 Le Règlements a introduit un régime deréglementati<strong>on</strong> de la radiodiffusi<strong>on</strong> imposant l'obligati<strong>on</strong> d'obtenir une licence deradiodiffusi<strong>on</strong> et désignant le Ministre d'Etat de l'informati<strong>on</strong> comme autorité dedélivrance des licences. Le Règlement a ensuite exigé que les licences deradiodiffusi<strong>on</strong> ne soient accordées que suite à un appel de demande de licencelancé par le Ministre.18. Le Règlement n’est pas paru dans le Journal Officiel et n’est d<strong>on</strong>c devenulégalement exécutable que le 5 octobre 2000.19. Après la descente dans les locaux de diffusi<strong>on</strong> de CRPL, l’Etat défendeur atenu une c<strong>on</strong>férence de presse le 5 octobre 2000 au cours de laquelle il a étéexposé le matériel de radiodiffusi<strong>on</strong> c<strong>on</strong>fisqué à CRPL. 10 A cette c<strong>on</strong>férence depresse, le Ministre de l’Informati<strong>on</strong> a déclaré que CRPL n’avait pas les qualificati<strong>on</strong>srequises pour bénéficier d’une licence de radiodiffusi<strong>on</strong> en vertu de ce Règlement. 1120. Le 5 octobre 2000, la Haute Cour a ord<strong>on</strong>né à la police de restituer le matérielc<strong>on</strong>fisqué qui avait été illégalement saisi. Outre cette ord<strong>on</strong>nance, Gwaunza J. a faitune déclarati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>firmant que les Secti<strong>on</strong>s 12 et 13 de la RSA ne s’appliquaientpas au f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>nement et à la diffusi<strong>on</strong> de CRPL. Il a également déclaré que CRPLdevrait ren<strong>on</strong>cer à diffuser pendant dix jours afin que s<strong>on</strong> site et s<strong>on</strong> matériel (unefois restitué) puissent être inspectés et que CRPL devrait se voir accorder unefréquence. 129101112Pouvoirs présidentiels (Dispositi<strong>on</strong>s provisoires) Règlementati<strong>on</strong> de la radiodiffusi<strong>on</strong> 2000 (leRèglement).IFEX Mise à jour 6 octobre 2000, voir également BBC News ‘Radio Shut Down Defended’ 5octobre 2000.IbidGwaunza J Order (Annex (A10)


EX.CL/717(XIX)Page 4421. Le 6 octobre 2000, Me Ant<strong>on</strong>y Brookes, l’avocat de CRPL, s’est rendu dansles locaux de diffusi<strong>on</strong> de CRPL pour superviser la restituti<strong>on</strong> du matériel c<strong>on</strong>fisquépar la police. En vertu du Règlement, la possessi<strong>on</strong> d'une « stati<strong>on</strong> de transmissi<strong>on</strong>d'un signal », à savoir une stati<strong>on</strong> servant à transmettre un service d’émissi<strong>on</strong>,c<strong>on</strong>stituait désormais un délit. Et d<strong>on</strong>c, M. Brookes a déclaré à la police que CRPLdevrait prendre possessi<strong>on</strong> de tout sauf du bloc émetteur de CRPL, puisque lastati<strong>on</strong> y était légalement autorisée en vertu du Règlement. 13 Malgré cela, la police amaintenu la c<strong>on</strong>fiscati<strong>on</strong> de tout le matériel. 14 CRPL devait c<strong>on</strong>tinuer à s’acquitter dela locati<strong>on</strong> du matériel pour un coût mensuel de 158 730,00 $ZM (envir<strong>on</strong> 2 886 $EUà l’époque). 1522. Vers le 16 octobre 2000, la Haute Cour a estimé que le Commissaire depolice adjoint était coupable d’outrage à la Cour, pour avoir organisé la descentedans la soirée du 4 octobre. 16 Ni le Commissaire de police adjoint, ni le Commissairede police n’<strong>on</strong>t nié que la suspensi<strong>on</strong> de l’exécuti<strong>on</strong> avait été bravée.23. Le 3 novembre 2000, les avocats de CRPL <strong>on</strong>t écrit une lettre auCommissaire de police demandant la restituti<strong>on</strong> du matériel, à l’excepti<strong>on</strong> du blocémetteur, qui avait été saisi le 6 octobre 2000, en indiquant que si ce matériel n’étaitpas restitué, des procédures judiciaires seraient initiées. 17 Cette lettre de demandeest restée sans rép<strong>on</strong>se.24. Le 8 novembre 2000, CRPL a demandé à la Haute Cour la restituti<strong>on</strong> dumatériel saisi le 6 octobre 2000, à l’excepti<strong>on</strong> du bloc émetteur. La Haute Cour s’estpr<strong>on</strong><strong>on</strong>cée en faveur de CRPL et a ord<strong>on</strong>né la restituti<strong>on</strong> du matériel dans un délaide deux jours. 1825. CRPL ne s'est pas vu octroyer de fréquence, ni de licence de radiodiffusi<strong>on</strong>.Aucune licence de radiodiffusi<strong>on</strong> n’a été accordée pendant les six mois de vie duRèglement, maintenant ainsi le m<strong>on</strong>opole de radiodiffusi<strong>on</strong> de l’Etat qui avait étéjugé inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nel par la Cour Suprême26. A l'expirati<strong>on</strong> du Règlement en avril 2001, l’Etat défendeur a promulgué laBroadcasting Services Act (loi sur les services de radiodiffusi<strong>on</strong>) de 2001 (la Loi)reprenant de nombreuses dispositi<strong>on</strong>s du Règlement. Le Comité juridiqueparlementaire a publié deux rapports – l’un c<strong>on</strong>cernant le Règlement 19 et l’autrec<strong>on</strong>cernant le projet de loi 20 - tous les deux déclarant inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles plusieursdispositi<strong>on</strong>s du Règlement et du Projet de loi. Le Président du Parlement a rejeté lerapport sur le Projet de loi pour des c<strong>on</strong>sidérati<strong>on</strong>s techniques et le projet de loi a étéadopté sans amendement. 211314151617181920212001.Déclarati<strong>on</strong> sous serment de M. Ant<strong>on</strong>y Brooks en date du 8 novembre 2000The Herald ‘Police return Capital Radio equipment then seize it again’ 7 octobre 2000.Déclarati<strong>on</strong> sous serment de Geraldine Jacks<strong>on</strong> en date du 8 novembre 2000Capitol Radio (Private) Limited c./Ministre de l’Informati<strong>on</strong> & Autres (3): In re Ndlovu 2000 (2)ZLR 289 (H).Lettre de demandeOrd<strong>on</strong>nance du Tribunal de Gwaunza J, Novembre 2000Rapport sur le RèglementRapport sur le Projet de LoiIFEX Mise à jour, ‘Projet de loi sur les services de radiodiffusi<strong>on</strong> promulgué en loi’ % Avril


EX.CL/717(XIX)Page 45<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>. La CRPL a ensuite initié des poursuites auprès de la Cour suprême pourc<strong>on</strong>tester la c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>alité de la Loi sur les Services de radiodiffusi<strong>on</strong>. Enc<strong>on</strong>séquence, en Juin 2001, la CRPL a introduit une requête auprès de la Coursuprême pour qu’elle statue que les principales dispositi<strong>on</strong>s de la Loi étaientinc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles, car étant incompatibles avec la Secti<strong>on</strong> 20(1) de la C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>du Zimbabwe qui garantit le droit à la liberté d’expressi<strong>on</strong>.28. Il y a eu un grand retard dans l’auditi<strong>on</strong> de l’affaire, et entretemps, laBroadcasting Authority of Zimbabwe (BAZ) qui a été créée par la Loi, a recommandédes demandes de licence de télévisi<strong>on</strong> par satellite en 2002, bien qu’officiellement,cela relevait du Ministre et n<strong>on</strong> de la BAZ. Quatre demandes de licence <strong>on</strong>t étéreçues mais <strong>on</strong>t toutes été rejetées. 22 C’était le premier appel pour des demandesde licence en vertu du Règlement ou de la Loi.29. La Cour suprême a rendu s<strong>on</strong> jugement le 19 septembre 2003, statuant quela majorité des dispositi<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>testées étaient c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles ou que la CRPLn’avait pas qualité pour les c<strong>on</strong>tester. 23 La Cour a jugé inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles quatredes dispositi<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>testées.30. Au moment où la Cour suprême a rendu s<strong>on</strong> jugement, le Gouvernementzimbabwéen avait promulgué la Broadcasting Services Amendment Act de 2003 (Loiportant modificati<strong>on</strong> des services de radiodiffusi<strong>on</strong>) (Loi sur l’Amendement). La Loiportant modificati<strong>on</strong> a abrogé la Secti<strong>on</strong> 6 de la Loi (qui désignait le Ministre commel’Autorité chargée de délivrer les licences de radiodiffusi<strong>on</strong>). Cependant, la Loiportant modificati<strong>on</strong> n’a annulé aucune des autres dispositi<strong>on</strong>s que la Cour suprêmeavait jugé inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles.31. Un sec<strong>on</strong>d appel à candidature, cette fois-ci pour la radio et la télévisi<strong>on</strong>, aété lancé en mars 2004. C’était la toute première occasi<strong>on</strong> pour la CRPL ou toutautre radiodiffuseur éventuel de demander une licence. Une fois de plus, toutes lesdemandes <strong>on</strong>t été rejetées. 24 On a ann<strong>on</strong>cé en mai 2005 que Munhumutape <str<strong>on</strong>g>African</str<strong>on</strong>g>Broadcasting Corporati<strong>on</strong> (MABC) était présélecti<strong>on</strong>né par la BAZ pour examenapprof<strong>on</strong>die pour une licence, mais en Août 2005, la BAZ a rejeté sa demande. 2532. En Septembre 2004, le Gouvernement du Zimbabwe a promulgué un décretloifixant les différents prix des licences de radiodiffusi<strong>on</strong>. 26 Ces droits de licenceétaient excessivement élevés, compte tenu de la situati<strong>on</strong> éc<strong>on</strong>omique de plus enplus difficile au Zimbabwe et c<strong>on</strong>stituent d<strong>on</strong>c un obstacle supplémentaire à lafaisabilité de la radiodiffusi<strong>on</strong> privée au Zimbabwe. Les droits pour une licence deradio commerciale nati<strong>on</strong>ale de 10 ans <strong>on</strong>t été fixés à 672 milli<strong>on</strong>s $ZM (159 620$EU envir<strong>on</strong> à l’époque), en plus de 5 milli<strong>on</strong>s $ZM (1 187 $EU) de frais de dossiern<strong>on</strong> remboursables, et des droits de fréquence de 800 000 $ZM (190 $EU) par mois.2223242526IFEX Mise à jour ‘Le Ministre de l’Informati<strong>on</strong> rejette les demandes de licences deradiodiffusi<strong>on</strong> par satellite’ 12 juillet 2002.Capitol Radio (Private) Limited c/ ‘Autorité de Radiodiffusi<strong>on</strong> du Zimbabwe, le Ministre del’Informati<strong>on</strong> et de la Publicité et l’Attorney General du Zimbabwe. Jugement No S.C 128/02(Capitol Radio). Le Jugement a été rendu le 19 septembre 2003.US Department of State Bureau of Democracy, Human Rights and Labour, Country ReportZimbabwe 2004, Secti<strong>on</strong> 2a.Zimbabwe Independent ‘MABC denied license’ 16 septembre 2005.Broadcasting Services (Licensing and C<strong>on</strong>tent) Regulati<strong>on</strong>s 2004, Statutory Instrument 185de 2004.


EX.CL/717(XIX)Page 46Pour une licence de télévisi<strong>on</strong> commerciale nati<strong>on</strong>ale de 10 ans, les droits s'élevait à840 milli<strong>on</strong>s $ZM (199 525 $US), en plus des frais de dossier. Pour une licence deradio commerciale locale, les droits d’élevaient à 14 milli<strong>on</strong>s $ZM (3 325 $EU).33. Au moment de l’introducti<strong>on</strong> de cette Communicati<strong>on</strong> auprès de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>, aucune licence de radiodiffusi<strong>on</strong> privée n’avait été accordée auZimbabwe, d’où le maintien du m<strong>on</strong>opole de la radiodiffusi<strong>on</strong> par l’Etat.Articles supposés avoir été violés34. Les plaignants allèguent la violati<strong>on</strong> des Articles 1, 2 et 9 de la Charteafricaine. <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>Procédure35. La plainte datée du 18 août 2005 a été reçue au Secrétariat de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’homme et des peuples (le Secrétariat) le 19août 2005.36. Le Secrétariat a accusé récepti<strong>on</strong> de la plainte le 22 août 2005.37. Une versi<strong>on</strong> amendée de la plainte en date du 6 octobre 2005 a été reçue parle Secrétariat le 11 octobre 2005. Le 11 octobre 2005, le Secrétariat a écrit auxplaignants accusant récepti<strong>on</strong> de la plainte.38. A sa 38 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire tenue du 21 novembre au 5 décembre 2005, àBanjul, Gambie, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Africaine a examiné la Communicati<strong>on</strong> et décidé des’en saisir.39. Le 15 décembre 2005, le Secrétariat a notifié cette décisi<strong>on</strong> à l’Etat défendeuret lui a demandé de lui transmettre ses observati<strong>on</strong>s écrites sur la recevabilité del’affaire.40. Le 30 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2006, une notificati<strong>on</strong> similaire a été envoyée aux plaignantsleur demandant de transmettre leurs observati<strong>on</strong>s sur la recevabilité de l'affaire.41. Le 25 avril, 2006, le Secrétariat a reçu les observati<strong>on</strong>s écrites des plaignantssur la recevabilité.42. A sa 39 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a examiné lacommunicati<strong>on</strong> et décidé de la renvoyer à sa 40 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire en attendantles observati<strong>on</strong>s de l’Etat défendeur sur la recevabilité. Les parties en <strong>on</strong>t éténotifiées en c<strong>on</strong>séquence.43. Lors de sa 40 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Africaine a examiné lacommunicati<strong>on</strong> et renvoyé sa décisi<strong>on</strong> à sa prochaine sessi<strong>on</strong>. Le plaignant a<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>Les plaignants soutiennent que les dispositi<strong>on</strong>s de l’Article 9 de la Charte africaine devraientêtre lues à la lumière de la Déclarati<strong>on</strong> de Principes sur la Liberté d’Expressi<strong>on</strong> en Afrique(Déclarati<strong>on</strong>), avec les Principes I, II, III, V, VII et XVI pertinents dans cette communicati<strong>on</strong>.


EX.CL/717(XIX)Page 47envoyé d’autres observati<strong>on</strong>s sur la Communicati<strong>on</strong> et l’Etat défendeur a fait demême au cours de ladite sessi<strong>on</strong>.44. Lors de sa 41 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire la Communicati<strong>on</strong> a encore été renvoyéeà la 42 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire pour décisi<strong>on</strong> sur sa recevabilité et les parties <strong>on</strong>t étéinformées de la décisi<strong>on</strong> par Note Verbale et lettre en date du 8 juillet 2007.45. Pendant l’intersessi<strong>on</strong>, le Secrétariat, lors de l’examen des observati<strong>on</strong>s del’Etat défendeur sur la recevabilité, a découvert qu’il avait envoyé des observati<strong>on</strong>ssur le f<strong>on</strong>d plutôt que sur la recevabilité comme cela lui avait été demandé.46. Par Note Verbale ACHPR/LPROT/COMM/305/ZIM/TN, datée du 6 septembre2007, le Secrétariat a informé l’Etat défendeur et lui a demandé de soumettre sesobservati<strong>on</strong>s sur la recevabilité avant le 30 septembre 2007. Le Secrétariat aégalement informé l’Etat défendeur que, s’il souhaitait que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africainese penche sur le f<strong>on</strong>d de l’affaire, il devrait le spécifier.47. Lors de la 42 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire tenue du 15 au 28 novembre 2007 àBrazzaville, République du C<strong>on</strong>go, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> a examiné la Communicati<strong>on</strong> etdécidé de renvoyer sa décisi<strong>on</strong> sur la recevabilité à la 43 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire.48. Par Note verbale et par lettre du 19 décembre 2007, les deux parties <strong>on</strong>t étéinformées de la décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>.49. Lors de ses 43 ème , 44 ème et 45 ème Sessi<strong>on</strong>s ordinaires, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> aexaminé la Communicati<strong>on</strong> et renvoyé sa décisi<strong>on</strong> sur la recevabilité, car l’Etatdéfendeur n’avait pas soumis ses observati<strong>on</strong>s sur la recevabilité.50. Par Note Verbale et lettre en date du 3 juin 2009, le Secrétariat a informé lesparties du renvoi de sa décisi<strong>on</strong> sur la recevabilité à sa 46 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire et aen outre informé l’Etat défendeur de sa décisi<strong>on</strong> de se pr<strong>on</strong><strong>on</strong>cer sur laCommunicati<strong>on</strong> s’il ne présentait pas ses observati<strong>on</strong>s sur la recevabilité.51. Le 19 avril 2009, le Secrétariat a reçu les observati<strong>on</strong>s de l’Etat défendeur surla recevabilité de la Communicati<strong>on</strong>.52. Lors de sa 46 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> a examiné laCommunicati<strong>on</strong> et renvoyé sa décisi<strong>on</strong> à sa 47 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire pour permettreau Secrétariat de préparer un projet de décisi<strong>on</strong> sur la recevabilité.53. Durant sa 47 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire tenue à Banjul, Gambie, du 12 au 26 mai2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine avait décidé de renvoyer sa décisi<strong>on</strong> sur larecevabilité à sa 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire.54. Par Note Verbale et lettre en date du 16 juin 2010, le Secrétariat a informérespectivement l’Etat défendeur et les plaignants de la décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>.Règles de la recevabilitéObservati<strong>on</strong>s des Plaignants sur la recevabilité


EX.CL/717(XIX)Page 4855. Les Plaignants soutiennent avoir satisfait à toutes les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s derecevabilité en vertu de l’article 56 de la Charte africaine. Les Plaignantssoutiennent que l’Article 56(1) de la Charte est respecté puisque les Auteurs de laCommunicati<strong>on</strong> s<strong>on</strong>t nommés, à savoir Article 19, Gerry Jacks<strong>on</strong>, Michael Auret Jr,Media Institute of Southern Africa et l’Institut pour les droits humains et ledéveloppement en Afrique.56. C<strong>on</strong>cernant l’Article 56(2) de la Charte, les Plaignants allèguent que lesArticles 1, 2 et 9 de la Charte <strong>on</strong>t été violés par l’Etat défendeur. Ils soutiennentégalement que l’Etat défendeur a violé l’Article premier de la Charte en n’adoptantpas de mesures pour d<strong>on</strong>ner effet à ses obligati<strong>on</strong>s en vertu de l’Article 9 de laCharte, déniant ainsi les droits garantis dans cette dispositi<strong>on</strong>. Ils allèguentégalement que les mesures spécifiques prises par l’Etat défendeur, en particulier ladéclarati<strong>on</strong> officielle du Ministre sel<strong>on</strong> laquelle une licence ne sera jamais délivrée àCRPL parce que ses propriétaires s<strong>on</strong>t essentiellement des Blancs, s<strong>on</strong>t d<strong>on</strong>cdiscriminatoires et c<strong>on</strong>stituent une violati<strong>on</strong> de l’Article 2 de la Charte. Ils soutiennentpar c<strong>on</strong>séquent que ces allégati<strong>on</strong>s indiquent une violati<strong>on</strong> prima facie desdispositi<strong>on</strong>s de la Charte et qu’elle satisfait d<strong>on</strong>c à l’exigence de l’Article 56(2).57. C<strong>on</strong>cernant l’Article 56(3) de la Charte, les Plaignants soutiennent que laCommunicati<strong>on</strong> ne c<strong>on</strong>tient pas de termes outrageants ou insultants à l’égard del’Etat défendeur ou de l’Organisati<strong>on</strong> de l’Unité africaine (actuelle UA).58. Eu égard à l'Article 56(4), les plaignants soutiennent que la Communicati<strong>on</strong>est introduite sur la base de l’expérience et des témoignages pers<strong>on</strong>nels de deuxdes Plaignants et sur les décisi<strong>on</strong>s et autres documents pertinents de la Cour quis<strong>on</strong>t joints en annexe à la Communicati<strong>on</strong>.59. C<strong>on</strong>cernant l’Article 56(5) de la Charte, les plaignants soutiennent que la CourSuprême a rendu sa décisi<strong>on</strong> le 19 septembre 2003 sel<strong>on</strong> laquelle la plupart desdispositi<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>testées étaient c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles ou alors que CRPL, en tant quediffuseur potentiel, n’était pas juridiquement habilité à les c<strong>on</strong>tester. Sel<strong>on</strong> lesplaignants, eu égard aux dispositi<strong>on</strong>s jugées c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles (c<strong>on</strong>stituant uncertain nombre des dispositi<strong>on</strong>s opérati<strong>on</strong>nelles essentielles du système deréglementati<strong>on</strong> de la radiodiffusi<strong>on</strong>), il est bien établi que, lorsque la juridicti<strong>on</strong>suprême d’appel d’un Etat défendeur s’est pr<strong>on</strong><strong>on</strong>cée sur une questi<strong>on</strong> litigieuse, ilest c<strong>on</strong>sidéré que le recours est épuisé. 2860. Sel<strong>on</strong> les Plaignants, la Cour Suprême a jugé que quatre des dix-septdispositi<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>testées étaient inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles. 29 Cette décisi<strong>on</strong> limitée surl’inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nalité, si elle était pleinement appliquée, n’offrirait pas, sel<strong>on</strong> eux, unesoluti<strong>on</strong> efficace aux violati<strong>on</strong>s de la Charte car elle ne remédierait pas aux2829Voir par exemple A C<strong>on</strong>cado Trindad : The Applicati<strong>on</strong> of the Rule of Exhausti<strong>on</strong> of LocalRemedies in Internati<strong>on</strong>al Law: Its Rati<strong>on</strong>ale in the Internati<strong>on</strong>al Protecti<strong>on</strong> of IndividualRights (1983) p 58.La Cour suprême du Zimbabwe a jugé que les Secti<strong>on</strong>s 6, 9(1), (2) & (3) étaientinc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles. La Secti<strong>on</strong> 6 désigne le Ministre comme autorité chargée de l’octroi deslicences ; la Secti<strong>on</strong> 9(1) n’accorde qu’une licence à chaque radio et télévisi<strong>on</strong> ; la Secti<strong>on</strong>9(2) n’accorde qu’une seule licence au distributeur de signal autre que le radiodiffuseur public; et la Secti<strong>on</strong> 9(3) interdit à toute pers<strong>on</strong>ne détenir en même temps une licence deradiodiffusi<strong>on</strong> et une licence de distributeur de signal


EX.CL/717(XIX)Page 49violati<strong>on</strong>s systématiques de la Charte qui s<strong>on</strong>t inhérentes au système deréglementati<strong>on</strong> de la radiodiffusi<strong>on</strong> dans s<strong>on</strong> intégralité. Les plaignants estiment quele système de réglementati<strong>on</strong> de la radiodiffusi<strong>on</strong>, aujourd’hui, a pour effetprédominant le maintien du m<strong>on</strong>opole de radiodiffusi<strong>on</strong> de l’Etat qui, à travers la Loi,persiste sans avoir été affecté par la décisi<strong>on</strong> de la Cour Suprême.61. Ils affirment en outre que la Loi portant modificati<strong>on</strong> a fait fi de la décisi<strong>on</strong> dela Cour Suprême sur l’inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nalité et qu’aucune législati<strong>on</strong> n’a étépromulguée pour appliquer cette décisi<strong>on</strong>. En c<strong>on</strong>séquence, les Plaignantssoutiennent que le recours offert par la Cour Suprême est devenu inefficace.62. La Loi portant modificati<strong>on</strong> ne rép<strong>on</strong>d qu’à une des décisi<strong>on</strong>sd’inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nalité de la décisi<strong>on</strong> de la Cour Suprême, mais même cetteobservati<strong>on</strong> mineure de la décisi<strong>on</strong> de la Cour Suprême ne rép<strong>on</strong>d pas à la questi<strong>on</strong>f<strong>on</strong>damentale qu’est la capacité du Ministre d’exercer une influence significative surle processus d’octroi de licence et sur le régime de réglementati<strong>on</strong> de laradiodiffusi<strong>on</strong>. Les Plaignants s<strong>on</strong>t d’avis que le processus d’octroi de licences deradiodiffusi<strong>on</strong> qui est c<strong>on</strong>trôlé par le gouvernement ne respecte pas le droit à laliberté d’expressi<strong>on</strong>, argument qui n’a été affecté ni par la décisi<strong>on</strong> de la CourSuprême ni par la Loi portant modificati<strong>on</strong>.63. Les Plaignants allèguent qu’en attribuant la resp<strong>on</strong>sabilité de réglementati<strong>on</strong>officielle à la BAZ tout en réservant parallèlement d’importants pouvoirsd’interventi<strong>on</strong> et d’orientati<strong>on</strong> au Ministre, la Loi portant modificati<strong>on</strong> ne rép<strong>on</strong>d pasaux arguments avancés devant la Cour Suprême zimbabwéenne et dans la présenteCommunicati<strong>on</strong>.64. En c<strong>on</strong>clusi<strong>on</strong>, les Plaignants soutiennent qu’en poursuivant laprocédure jusqu’à la Cour Suprême, CRPL a épuisé les recours internesdisp<strong>on</strong>ibles.65. C<strong>on</strong>cernant l’exigence de la recevabilité aux termes de l’Article 56(6) de laCharte, les Plaignants soutiennent que la communicati<strong>on</strong> a été introduite auprès dela <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> en août 2005, mais que le mois de septembre 2003, date à laquellela Cour suprême a rendu s<strong>on</strong> jugement, ne devrait pas être c<strong>on</strong>sidéré comme lepoint de départ pour l’épuisement des recours internes, car sel<strong>on</strong> eux, il étaitrais<strong>on</strong>nable d’attendre et de voir comment la décisi<strong>on</strong> de la Cour suprême allait êtremise en applicati<strong>on</strong> et si une licence allait être délivrée.66. Cela, sel<strong>on</strong> les Plaignants, est soutenu par le fait qu’un appel de demandesde licence de radiodiffusi<strong>on</strong> télévisée a été lancé en 2002 bien que les quatrecandidats aient été en fait rejetés. En outre un appel à demandes de diffusi<strong>on</strong>radioph<strong>on</strong>ique et télévisée nati<strong>on</strong>ale a été lancé quelques mois après la décisi<strong>on</strong> dela Cour Suprême, en mars 2004, prol<strong>on</strong>gé ensuite jusqu’en <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2005. En mai2005, la BAZ a ann<strong>on</strong>cé que seul un des cinq candidats avait été présélecti<strong>on</strong>né. Enaoût 2005, il a été ann<strong>on</strong>cé que même ce seul candidat, MABC, ne se verrait pasaccorder de licence.67. C’est à la suite du rejet de toutes les demandes ayant fait suite à l’appel demars 2004, faisant clairement apparaître que les autorités n’appliquaient pas deb<strong>on</strong>ne foi, même le très imparfait régime de réglementati<strong>on</strong> de la radiodiffusi<strong>on</strong>


EX.CL/717(XIX)Page 50prévu par la Loi, que les Plaignants <strong>on</strong>t décidé d’introduire la Communicati<strong>on</strong> auprèsde la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>.68. Les Plaignants soutiennent aussi que la présente Communicati<strong>on</strong> n’a étésoumise à aucun autre organisme internati<strong>on</strong>al, c<strong>on</strong>formément à l’Article 56(7) de laCharte.69. Pour ces rais<strong>on</strong>s, les Plaignants soutiennent que la Plainte satisfait à chacunedes c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s requises pour la recevabilité.Observati<strong>on</strong>s de l’Etat défendeur sur la recevabilité70. L’Etat défendeur soutient que le n<strong>on</strong>-respect d’une seule c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> de l’Article56 de la Charte rend une Communicati<strong>on</strong> irrecevable et que le paragraphe (5) del’Article 56 relatif à l’épuisement des recours internes n’a pas été respecté par lesPlaignants.71. L’Etat affirme que les faits dém<strong>on</strong>trent que CRPL s’est rapprochée de la CourSuprême en 2000 dans l’affaire CRPL c/ Ministère de l’Informati<strong>on</strong>, des Postes etdes Télécommunicati<strong>on</strong>s SC99/2000 et a réussi à faire déclarer inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelle laSecti<strong>on</strong> <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> de la Loi sur la radiodiffusi<strong>on</strong> et les Secti<strong>on</strong>s 14(1) et 14(2) de la Loi surles services de communicati<strong>on</strong>s radiodiffusées, comme ils l’avaient recherché.72. La même année, sel<strong>on</strong> l’Etat, CRPL a bénéficié d’une décisi<strong>on</strong> de la HauteCour du Zimbabwe ord<strong>on</strong>nant que lui soient restitués ses biens c<strong>on</strong>fisqués, qui lui<strong>on</strong>t été effectivement restitués. L’Etat défendeur soutient en outre qu’il avait étéord<strong>on</strong>né à CPRL de ne pas diffuser tant qu’une licence ne lui aurait pas étéaccordée et que, pour qu’une licence et l’autorisati<strong>on</strong> de diffuser sur les <strong>on</strong>des luisoient octroyées, la Cour lui ord<strong>on</strong>nait de soumettre s<strong>on</strong> matériel et s<strong>on</strong> site àinspecti<strong>on</strong>. Ce qui ne s’est pas fait et d<strong>on</strong>c l’Etat allègue que CRPL, en n’appliquantpas la décisi<strong>on</strong> de la Cour, et en ne satisfaisant pas à cette c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> à ce jour, ac<strong>on</strong>tribué lui-même à la situati<strong>on</strong>.73. L’Etat défendeur soutient qu’en 2002, CRPL s’est rapproché de la CourSuprême qui, aux termes de la législati<strong>on</strong> nati<strong>on</strong>ale, est l’instance suprême pour lesaffaires relatives aux cas c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nels ou ayant trait à la Déclarati<strong>on</strong> des Droits.La Cour a examiné la demande sur le f<strong>on</strong>d et déclaré que les Secti<strong>on</strong>s 6, 9(1), (2) &(3) étaient inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles et les Secti<strong>on</strong>s 8(1), (2) et (5), 11(4), 12(1)(f), 12(2),12(3), 15, 16 et 22(2) c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles. Les Secti<strong>on</strong>s déclarées inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles,sel<strong>on</strong> l’Etat défendeur, <strong>on</strong>t été abrogées ou modifiées pour être c<strong>on</strong>formes à laC<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>. Sel<strong>on</strong> l’Etat défendeur, cette procédure indique que CRPL ne s’estjamais trouvé sans recours.74. L’Etat soutient également qu’ayant déclaré certaines secti<strong>on</strong>s de la BSAinc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles, et ayant amendé ces dispositi<strong>on</strong>s en c<strong>on</strong>séquence, il n’avaitplus de m<strong>on</strong>opole sur la radiodiffusi<strong>on</strong> et CPRL aurait pu saisir l'occasi<strong>on</strong>, mais ellen’a pas sollicité de licence lors des premier et sec<strong>on</strong>d appels lancés respectivementen 2002 et en 2004. Auparavant, d’autres parties lésées dans des circ<strong>on</strong>stancessimilaires <strong>on</strong>t sollicité un recours auprès de la Haute Cour et se s<strong>on</strong>t vues accorderdes licences comme dans l’affaire Retrofit c./ Ministre de l’Informati<strong>on</strong>, desPostes et des Télécommunicati<strong>on</strong>s.


EX.CL/717(XIX)Page 5175. L’Etat défendeur affirme que, si CRPL avait demandé la licence et ne l’avaitpas reçue, alors il aurait dû porter l’affaire en justice puisque le recours s’était avérén<strong>on</strong> seulement disp<strong>on</strong>ible mais aussi efficace.76. Eu égard à l’Article 56(6) de la Charte, l’Etat défendeur soutient que, même sila <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> trouvait que les recours internes <strong>on</strong>t été épuisés, la présenteCommunicati<strong>on</strong> a été introduite après un délai anormalement prol<strong>on</strong>gé puisqu’elle aété introduite après plus de deux ans.Analyse de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> sur la recevabilité77. L’Article 56 de la Charte africaine fixe sept c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s sur la base desquellesla <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> examine la recevabilité ou autre des Communicati<strong>on</strong>s qui lui s<strong>on</strong>tsoumises. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> procède d<strong>on</strong>c à l’évaluati<strong>on</strong> des observati<strong>on</strong>s des deuxparties au regard de ladite dispositi<strong>on</strong>.78. Bien que l’Etat défendeur c<strong>on</strong>teste la recevabilité de la présenteCommunicati<strong>on</strong> sur seulement deux points : les paragraphes (5) et (6) de l’Article 56de la Charte, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estime nécessaire d’analyser la recevabilité de laCommunicati<strong>on</strong> à la lumière des sept c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s requises par l’Article 56 de laCharte.79. L’Article 56(1) exige que les Communicati<strong>on</strong>s indiquent leurs auteurs même siceux-ci demandent l’an<strong>on</strong>ymat. Sur ce point, les Plaignants <strong>on</strong>t indiqué leur nomcomme étant : Article 19, Gerry Jacks<strong>on</strong>, Michael Auret Jr, Media Institute ofSouthern Africa et l’Institut pour les droits humains et le développement en Afriqueainsi que leurs adresses de c<strong>on</strong>tact. L’Etat défendeur n’a soulevé aucune objecti<strong>on</strong>sur ce point. Puisque la présente Communicati<strong>on</strong> d<strong>on</strong>ne clairement le nom et lescoord<strong>on</strong>nées de c<strong>on</strong>tact des Plaignants (auteurs), la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estime que laCommunicati<strong>on</strong> satisfait à l’exigence de l’Article 56(1) de la Charte.80. La deuxième c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> prévue à l’Article 56(2) stipule que lesCommunicati<strong>on</strong>s doivent être compatibles avec l’Acte c<strong>on</strong>stitutif de l’Uni<strong>on</strong> africaine(UA) ou de la Charte africaine. Les plaignants allèguent que l’Etat défendeur a violéles Articles 1, 2 et 9 de la Charte. Ils <strong>on</strong>t aussi brièvement relaté la séried’événements et de mesures qu’ils allèguent avoir causé la violati<strong>on</strong> de cesdispositi<strong>on</strong>s de la Charte. L’Etat défendeur ne c<strong>on</strong>teste toutefois pas la recevabilitéde la présente Communicati<strong>on</strong> sur cette base. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> c<strong>on</strong>sidère d<strong>on</strong>c queles faits décrits dans la présente Communicati<strong>on</strong> indiquent une violati<strong>on</strong> prima faciedes dispositi<strong>on</strong>s de la Charte et que la communicati<strong>on</strong> est introduite par despers<strong>on</strong>nes se trouvant dans la juridicti<strong>on</strong> d’un Etat partie à la Charte. Sur la base dece qui précède, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estime que la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> de l’Article 56(2) a étéremplie.81. L’Article 56(3) prévoit que pour être recevable, une Communicati<strong>on</strong> ne doitpas c<strong>on</strong>tenir des termes outrageants ou insultants à l’égard de l’UA ou de l’Etatdéfendeur mis en cause et de ses instituti<strong>on</strong>s. Les Plaignants soutiennent queCommunicati<strong>on</strong> ne c<strong>on</strong>tient pas de propos outrageants ou insultants à l’égard del’Etat défendeur ou de l’OUA (actuelle UA). L’Etat défendeur est silencieux sur cette


EX.CL/717(XIX)Page 52réclamati<strong>on</strong>, ce qui est c<strong>on</strong>sidéré comme une acceptati<strong>on</strong>. Ayant étudié laCommunicati<strong>on</strong>, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> n’y a pas trouvé de termes outrageants. La<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine estime par c<strong>on</strong>séquent que la présente Communicati<strong>on</strong> estc<strong>on</strong>forme à l’Article 56 (3) de la Charte.82. L’Article 56(4) de la Charte prévoit que les communicati<strong>on</strong>s ne doivent pasêtre f<strong>on</strong>dées exclusivement sur des nouvelles diffusées par les médias. C<strong>on</strong>cernantcette exigence, les Plaignants soutiennent que la Communicati<strong>on</strong> est introduite surla base de l’expérience et des témoignages pers<strong>on</strong>nels de deux des Plaignants etsur les décisi<strong>on</strong>s et les procédures de la Haute Cour et de la Cour Suprême duZimbabwe. Ils <strong>on</strong>t également joint les Lois pertinentes, le Rapport du Comitéjuridique parlementaire et les nombreux rapports d’ONG. Cette réclamati<strong>on</strong> n’estpas c<strong>on</strong>testée par l’Etat défendeur. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> est d<strong>on</strong>c d’avis que la Plainten’est pas exclusivement f<strong>on</strong>dée sur des nouvelles diffusées par les médias et qu’ellesatisfait d<strong>on</strong>c à l’Article 56(4) de la Charte.83. L’Article 56(5) de la Charte dispose que les Communicati<strong>on</strong>s ne doivent êtreintroduites devant la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> qu’après épuisement de tous les recours internes,s’ils existent, à moins qu’il ne soit manifeste à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> que la procédure deces recours se prol<strong>on</strong>ge d’une faç<strong>on</strong> anormale. Les Plaignants affirment que CRPL ac<strong>on</strong>testé la c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nalité de dix-sept dispositi<strong>on</strong>s du Broadcasting Services Act2001, et que la Cour suprême, dans sa décisi<strong>on</strong> du 19 septembre 2003, a c<strong>on</strong>sidéréque seules quatre des dix-sept dispositi<strong>on</strong>s de la Loi étaient inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles etque les autres étaient c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles ou que CRPL, en tant que radiodiffuseurpotentiel, n’est pas juridiquement habilitée à les c<strong>on</strong>tester.84. La Cour suprême a une compétence en première et dernière instances surles questi<strong>on</strong>s relatives à la c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>alité des lois et de la Déclarati<strong>on</strong> des droits.Aucune décisi<strong>on</strong> de la Cour suprême ne peut faire l’objet d’un appel. Après s’êtrerapprochés de la Cour suprême de l’Etat défenseur, les plaignants ne s<strong>on</strong>t toujourspas satisfaits du jugement et se retrouvent sans aucun autre recours. La<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> est d’avis que, en ce qui c<strong>on</strong>cerne cette communicati<strong>on</strong>, les plaignants<strong>on</strong>t épuisé les recours internes disp<strong>on</strong>ibles.85. L’argument de l’Etat défendeur sel<strong>on</strong> lequel l’annulati<strong>on</strong> ou l’amendement decertaines des dispositi<strong>on</strong>s jugées inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles par la Cour suprême offrent auCRPL un recours interne a été noté, mais cela n’enlève en rien le fait que lesplaignants <strong>on</strong>t épuisé les recours internes.86. L’Etat estime qu’après la décisi<strong>on</strong> de la Cour suprême et l'amendementsubséquent des dispositi<strong>on</strong>s du cadre de règlementati<strong>on</strong> trouvéesinc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles, CRPL aurait dû déposer une demande de licence en se servantdes deux appels pour des demandes de licence lancés par la BAZ en 2002 et en2004. Sel<strong>on</strong> l’Etat, si CRPL avait déposé une demande et que la licence ne lui avaitpas été accordée, alors il aurait dû porter l’affaire devant la justice. L’Etat défendeurestime que, dans la mesure où CRPL n'a pas déposé une demande de licence, ilexiste un recours interne efficace disp<strong>on</strong>ible qui n’a pas été poursuivi.87. C<strong>on</strong>cernant les observati<strong>on</strong>s ci-dessus de l’Etat, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estime quel’affaire devant la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> c<strong>on</strong>cerne la compatibilité des dispositi<strong>on</strong>s de laBroadcasting Services Act avec la Charte africaine. CRPL a fait une requête auprès


EX.CL/717(XIX)Page 53de la Cour suprême du Zimbabwe soutenant que dix-sept dispositi<strong>on</strong>s de la Loiétaient inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles (et limitaient la jouissance de la liberté d’expressi<strong>on</strong>). LaCour Suprême a jugé que quatre des dix-sept dispositi<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>testées s<strong>on</strong>teffectivement inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles. Cependant, les plaignants ne s<strong>on</strong>t, ni satisfaits dela décisi<strong>on</strong> de la Cour suprême, ni des mesures prises par l’Etat pour amendercertaines des dispositi<strong>on</strong>s trouvées inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles. Ils se s<strong>on</strong>t d<strong>on</strong>c rapprochésde la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> pour c<strong>on</strong>tester les mêmes dispositi<strong>on</strong>s qu’ils estiment violer lesArticles 1, 2 et 9 de la Charte africaine. Nulle part dans leurs observati<strong>on</strong>s, lesplaignants n’<strong>on</strong>t indiqué s’être rapprochés de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> parce qu’ils n’<strong>on</strong>t paspu déposer une demande de licence ou que la licence de radiodiffusi<strong>on</strong> leur avait étérefusée. L’Etat ne peut d<strong>on</strong>c pas invoquer une questi<strong>on</strong> qui n’est pas introduitedevant la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> pour soutenir que les recours internes n’<strong>on</strong>t pas été épuisés.En c<strong>on</strong>séquence, la Communicati<strong>on</strong> s'est c<strong>on</strong>formée aux dispositi<strong>on</strong>s de l'Article56(5) de la Charte.88. L’Article 56(6) stipule qu’une Communicati<strong>on</strong> doit être introduite dans un délairais<strong>on</strong>nable courant depuis l’épuisement des recours internes ou depuis la dateretenue par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> comme faisant commencer à courir le délai de sa propresaisine.89. Dans la présente Communicati<strong>on</strong>, la Cour Suprême a rendu sa décisi<strong>on</strong> le 25septembre 2003 et les Plaignants <strong>on</strong>t introduit la Plainte auprès de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> le19 août 2005, soit presque deux ans après l’épuisement des recours internes.90. La questi<strong>on</strong> que l’<strong>on</strong> se pose ici est de savoir si ce délai peut être c<strong>on</strong>sidéré‘rais<strong>on</strong>nable’ aux termes de l’Article 56(6) de la Charte ?91. C<strong>on</strong>trairement à la C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong> européenne des droits de l’homme et deslibertés f<strong>on</strong>damentales 30 et à la C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong> américaine sur les droits de l'homme 31qui fixent un délai spécifique pour l’introducti<strong>on</strong> des communicati<strong>on</strong>s : six mois, laCharte africaine prévoit seulement que les communicati<strong>on</strong>s doivent être introduites« dans un délai rais<strong>on</strong>nable » qui n’est pas défini. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> traite d<strong>on</strong>c chaquecas sur le f<strong>on</strong>d pour se fixer un délai rais<strong>on</strong>nable. 3292. Dans l’affaire Darfur Relief and Documentati<strong>on</strong> Centre c./ République duSoudan 33 la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> a déclaré que l’expirati<strong>on</strong> de deux ans et cinq mois ouvingt-neuf mois sans aucune rais<strong>on</strong> ou justificati<strong>on</strong> était c<strong>on</strong>sidérée irrais<strong>on</strong>nable.La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> a également noté que « quand un Plaignant a une rais<strong>on</strong> valable etc<strong>on</strong>traignante de ne pas soumettre sa plainte à l’examen de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>, cettedernière a la resp<strong>on</strong>sabilité, dans un souci d’équité et de justice, d’accorder auPlaignant une opportunité d’être entendu. »93. Dans la présente Communicati<strong>on</strong>, il a fallu deux ans aux plaignants, aprèsl’épuisement des recours internes, avant de porter l’affaire devant la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>. Larais<strong>on</strong> avancée par les Plaignants est qu’il était rais<strong>on</strong>nable d’attendre de voir30313233Art 26 C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong> européenne des droits de l’homme et des libertés f<strong>on</strong>damentalesArt 46(1)(b) C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong> américaine sur les droits de l’hommeCommunicati<strong>on</strong> 310 /05 - Darfur Relief and Documentati<strong>on</strong> Centre c./République du Soudan(2009) para 74.Darfur Relief and Documentati<strong>on</strong> Centre c./République du Soudan para 77.


EX.CL/717(XIX)Page 54comment serait appliquée la décisi<strong>on</strong> de la Cour Suprême et si des licences deradiodiffusi<strong>on</strong> allaient être octroyées.94. La rais<strong>on</strong> avancée par les plaignants est-elle « b<strong>on</strong>ne et impérieuse »?95. La questi<strong>on</strong> portée devant la Cour suprême par CRPL c<strong>on</strong>cernait le fait quedix-sept dispositi<strong>on</strong>s du régime de réglementati<strong>on</strong> de la radiodiffusi<strong>on</strong> (la BSA)étaient inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles. La Cour suprême estime que quatre des dispositi<strong>on</strong>sétaient effectivement inc<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nelles et que CRPL n’avait pas qualité à agirdevant la Cour. La décisi<strong>on</strong> de la Cour suprême ne pouvait pas faire l’objet d’unappel, car étant la plus haute juridicti<strong>on</strong> du Zimbabwe. CRPL n’était pas satisfait dela décisi<strong>on</strong> de la Cour et a soutenu que les dispositi<strong>on</strong>s limitaient la jouissance de laliberté d’expressi<strong>on</strong>. Alors, était-ce nécessaire que les Plaignants “restent dansl’expectative” pour voir comment la décisi<strong>on</strong> de la Cour suprême pourrait être miseen œuvre et si une licence de diffusi<strong>on</strong> allait être délivrée ?96. La rais<strong>on</strong> avancée par les plaignants c<strong>on</strong>cernant la saisine tardive n’estni b<strong>on</strong>ne, ni impérieuse. CRPL lui-même n’a pas déposé de demande de licence.Elle attendait de savoir si la licence allait être octroyée aux autres qui avaientdéposé une demande licence. Dans tous les cas, l’affaire introduite devant la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> ne c<strong>on</strong>cerne pas le refus de délivrer des licences, mais plutôtl’incompatibilité des dispositi<strong>on</strong>s de la BSA avec la Charte africaine. Les plaignantssavent que depuis Septembre 2003, ils avaient atteint une impasse au niveaunati<strong>on</strong>al. Ils auraient pu, dans un délai rais<strong>on</strong>nable, saisir la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de l’affaire.Attendre deux ans sans aucune rais<strong>on</strong> impérieuse ne peut être justifié.97. Pour les rais<strong>on</strong>s susmenti<strong>on</strong>nées, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estime que laCommunicati<strong>on</strong> n’a pas été introduite dans un délai rais<strong>on</strong>nable après l'épuisementdes recours internes et n'est d<strong>on</strong>c pas c<strong>on</strong>forme aux dispositi<strong>on</strong>s de l’Article 56(6) dela Charte.98. l’Article 56(7) de la Charte stipule que la Communicati<strong>on</strong> ne doit pasc<strong>on</strong>cerner des cas qui <strong>on</strong>t été réglés par les Etats c<strong>on</strong>cernés, c<strong>on</strong>formément auxprincipes de la Charte des Nati<strong>on</strong>s Unies, de la Charte de l’Organisati<strong>on</strong> de l’UnitéAfricaine ou des dispositi<strong>on</strong>s de la Charte africaine. Les Plaignants soutiennent quela Communicati<strong>on</strong> n’a été soumise à aucun autre organisme internati<strong>on</strong>al pour y êtreréglé et l’Etat défendeur n’a pas c<strong>on</strong>testé cette affirmati<strong>on</strong>. Ainsi, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>estime que la Communicati<strong>on</strong> remplit la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> én<strong>on</strong>cée à l’Article 56(7) de laCharte.Décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> sur la recevabilité99. Au regard de ce qui précède, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’hommeet des peuples décide :I. de déclarer la présente Communicati<strong>on</strong> irrecevable, car n<strong>on</strong> c<strong>on</strong>forme auxexigences de l’Article 56(6) de la Charte africaine ;II. de notifier sa décisi<strong>on</strong> aux parties ; etIII. d’inclure la décisi<strong>on</strong> dans s<strong>on</strong> Rapport sur les communicati<strong>on</strong>s.


Fait à Banjul, Gambie, lors de la 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, 10 – 24 novembre 2010.EX.CL/717(XIX)Page 55


EX.CL/717(XIX)Page 56Communicati<strong>on</strong> 338/07 - Socio-Ec<strong>on</strong>omic Rights and Accountability Project(SERAP) c./ République fédérale du NigeriaRésumé de la Plainte :1. Le 14 février 2007, le Secrétariat de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits del’homme et des peuples (le Secrétariat) a reçu la présente Communicati<strong>on</strong> duPlaignant, Socio-Ec<strong>on</strong>omic Rights and Accountability Project (SERAP), au nom desmembres la Communauté Awori d’Abule Egba, dans l’Etat de Lagos, au Nigeria,c<strong>on</strong>tre la République fédérale du Nigeria (l’Etat défendeur ou le Nigeria). 342. Le Plaignant allègue que l’Etat défendeur a violé les droits des membres de laCommunauté Awori suite à l’explosi<strong>on</strong> d’un oléoduc à Abule Egba, le 26 décembre2006, un incident qui a provoqué des pertes en vies humaines, des lési<strong>on</strong>spermanentes, la destructi<strong>on</strong> de biens, la dégradati<strong>on</strong> de l’envir<strong>on</strong>nement et d’autresviolati<strong>on</strong>s des droits humains.3. Le Plaignant allègue que, depuis plusieurs mois, l’Etat défendeur n’arrive pasà trouver une soluti<strong>on</strong> au problème du déficit de carburant dans le pays, à réparerles oléoducs endommagés et à prendre en charge ces incidents. Sel<strong>on</strong> le Plaignant,c’est cette situati<strong>on</strong> qui a incité des jeunes hommes et des jeunes femmes à voler ducarburant dans les oléoducs endommagés pour le revendre et en tirer des revenus.4. En outre, le Plaignant allègue qu’après l’explosi<strong>on</strong>, les sapeurs-pompiersn’étaient pas bien outillés pour lutter c<strong>on</strong>tre le feu, car ils ne disposaientapparemment ni d’eau ni de matériel.5. Le Plaignant estime que 700 vies humaines envir<strong>on</strong> avaient été perdues,d<strong>on</strong>t des femmes et des enfants, à suite de l’explosi<strong>on</strong> de l’oléoduc. Par ailleurs, ilindique que l’envir<strong>on</strong>nement n’a pas été désinfecté de manière satisfaisante aprèsl’explosi<strong>on</strong>, ce qui expose les résidents restés dans la z<strong>on</strong>e à un risque d’épidémie.6. Le Plaignant allègue que l’explosi<strong>on</strong> a causé la dégradati<strong>on</strong> del’envir<strong>on</strong>nement et un risque de polluti<strong>on</strong> de l’eau, ce qui pourrait, à l<strong>on</strong>g terme,provoquer des problèmes de santé.7. Sel<strong>on</strong> le Plaignant, les blessés n’avaient pas bénéficié d’un traitementadéquat et certains d’entre eux étaient décédés pendant leur séjour à l’hôpital.8. Le Plaignant allègue également que les leaders de la Communauté AbuleEgba avaient porté le problème à l’attenti<strong>on</strong> des autorités nigérianes qui n’avaientpas réagi.9. Le Plaignant fait observer que, du fait des événements susvisés, les droits dela Communauté Awori garantis par la Charte africaine des droits de l’homme et despeuples <strong>on</strong>t été violés par l’Etat défendeur.34Le Nigeria a ratifié la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples le 22 juillet 1983,et est par c<strong>on</strong>séquent un Etat partie à la Charte.


EX.CL/717(XIX)Page 57Articles supposés avoir été violés10. Le Plaignant allègue que les acti<strong>on</strong>s et omissi<strong>on</strong>s de l’Etat défendeur <strong>on</strong>tentraîné la violati<strong>on</strong> des articles 2, 4, 5, 14, 16, 20 et 24 de la Charte africaine.Procédure :11. La présente Communicati<strong>on</strong> a été reçue par le Secrétariat le 14 février 2007.12. Le Secrétariat a accusé récepti<strong>on</strong> de la plainte par la lettre n°ACHPR/LPROT/COMM/CB/338/07/NIG/RE du 21 février 2007, dans laquelle ilinformait le Plaignant qu’il est prévu la saisine de la Communicati<strong>on</strong> par la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’homme et des peuples (la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine ou la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>) à l’occasi<strong>on</strong> de sa 41 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, prévue du16 au 30 mai 2007, à Accra (Ghana).13. Lors de sa 41 ème sessi<strong>on</strong> ordinaire tenue du 16 au 30 mai 2007 à Accra(Ghana) la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> a examiné la Communicati<strong>on</strong> et décidé de s’en saisir.14. Par lettre du 13 juin 2007 et Note verbale du 15 juin 2007, le Secrétariat avaitnotifié aux parties sa décisi<strong>on</strong> sur la saisine et leur avait demandé de soumettreleurs arguments sur la Recevabilité de la Communicati<strong>on</strong> dans un délai trois mois.15. Au cours de sa 42 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire tenue du 15 au 28 novembre 2007 àBrazzaville, en République du C<strong>on</strong>go, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu lesobservati<strong>on</strong>s de l’Etat défendeur, observati<strong>on</strong>s d<strong>on</strong>t le Plaignant a reçu notificati<strong>on</strong> le19 décembre 2007.16. Par Note verbale du 19 décembre 2007 et par lettre datée du même jour, lesdeux parties <strong>on</strong>t reçu notificati<strong>on</strong> de la décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine prise lorsde sa 42 ème sessi<strong>on</strong> ordinaire. Le Plaignant a été informé qu’il disposait d’un délai detrois mois pour soumettre ses arguments sur la Recevabilité.17. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> avait décidé de renvoyer l’examen de la Communicati<strong>on</strong> à sa43 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, afin de permettre au Plaignant de soumettre ses argumentssur la Recevabilité.18. Par Note verbale du 17 octobre 2008, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine avait informél’Etat défendeur de s<strong>on</strong> intenti<strong>on</strong> de prendre une décisi<strong>on</strong> sur la Recevabilité de laCommunicati<strong>on</strong> au cours de sa 44 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, prévue en novembre 2008.19. Par lettre datée du 22 octobre 2008, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine avait informé lePlaignant que, au cours de sa 43 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire tenue du 7 au 22 mai 2008 àEzulwini, Royaume du Swaziland, elle avait examiné la présente Communicati<strong>on</strong> etdécidé de renvoyer l’examen sur la Recevabilité à sa 44 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, afinde lui permettre de déposer ses arguments sur la Recevabilité.20. Par lettre du 11 décembre 2008, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine avait informé lePlaignant qu’elle avait décidé, lors de sa 44 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire tenue à Abuja, enRépublique fédérale du Nigeria, du 10 au 24 novembre 2008, de surseoir à sa


EX.CL/717(XIX)Page 58décisi<strong>on</strong> sur la Recevabilité afin de lui permettre de soumettre ses arguments dansun délai de trois mois.21. Par lettre et Note verbale du 4 juin 2009, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine avaitinformé les deux parties qu’à l’occasi<strong>on</strong> de sa 45 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire tenue du 13au <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> mai 2009, à Banjul (Gambie) la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine avait décidé de surseoirà l’examen de la Communicati<strong>on</strong> afin de permettre au Plaignant de transmettre sesobservati<strong>on</strong>s sur la Recevabilité dans un délai de deux mois.22. Par lettre du 15 mars 2009, le Secrétariat a accusé récepti<strong>on</strong>, le même jour,des observati<strong>on</strong>s du Plaignant sur la Recevabilité et les a transmises à l’Etatdéfendeur par Note verbale datée du même jour.23. Par lettre et Note verbale du 14 décembre 2009, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine ainformé les deux parties qu’au cours de sa 46 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire tenue du 11 au25 novembre 2009 à Banjul (Gambie), elle avait examiné la Communicati<strong>on</strong> etdécidé d’en renvoyer l’examen à sa 47 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire afin de permettre à s<strong>on</strong>Secrétariat de préparer un projet de décisi<strong>on</strong>.24. Par lettre et Note verbale du 25 juin 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a informéles deux parties qu’au cours de sa 47 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire tenue du 12 au 26 mai2010 à Banjul (Gambie), elle avait examiné la Communicati<strong>on</strong> et décidé de renvoyers<strong>on</strong> examen sur la Recevabilité à sa 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, en novembre 2010,afin de d<strong>on</strong>ner au Secrétariat le temps d’élaborer un projet de décisi<strong>on</strong>.Règles de la recevabilitéObservati<strong>on</strong>s des plaignants sur la recevabilité25. Le Plaignant allègue que la présente Communicati<strong>on</strong> remplit toutes lesc<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de la Recevabilité telles que définies par l’article 56 de la Charte africaine.26. Le Plaignant fait valoir qu’il s’est c<strong>on</strong>formé aux dispositi<strong>on</strong>s de l’article 56 (1)de la Charte africaine, car l’auteur de la Communicati<strong>on</strong> est identifié. Il déclare quele SERAP est l’auteur de la présente Communicati<strong>on</strong>, initiée au nom de plusieursvictimes de la Communauté Awori touchée par l’explosi<strong>on</strong> de l’oléoduc.<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>. Le Plaignant soutient également que la communicati<strong>on</strong> est en c<strong>on</strong>formitéavec l’article 56 (2) de la Charte africaine, car faisant état d’une violati<strong>on</strong> prima faciede la Charte africaine.28. En ce qui c<strong>on</strong>cerne le paragraphe (3) l’article 56 (3) de la Charte africaine, lePlaignant estime que la présente Communicati<strong>on</strong> satisfait à ses exigences, étantd<strong>on</strong>né qu’il est rédigé dans un langage professi<strong>on</strong>nel et respectueux.29. Le Plaignant fait valoir, en outre, que la présente Communicati<strong>on</strong> remplit lac<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> du paragraphe (4) de l’article 56 de la Charte africaine, car il s’est f<strong>on</strong>désur les informati<strong>on</strong>s de première main fournies par les victimes, notamment destémoignages de pers<strong>on</strong>nes directement touchées par l’explosi<strong>on</strong> de l’oléoduc.


EX.CL/717(XIX)Page 5930. S’agissant de l’article 56 (5) de la Charte africaine, le Plaignant soutient quela présente Communicati<strong>on</strong> « c<strong>on</strong>stitue une excepti<strong>on</strong> déterminante à l’exigence del’épuisement des voies de recours internes » et demande à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africainede lever cette exigence c<strong>on</strong>formément à sa jurisprudence. Il relève qu’il n’existeaucune voie de recours interne satisfaisante ou efficace pour réparer les violati<strong>on</strong>salléguées dans la présente Communicati<strong>on</strong>.31. Le Plaignant estime, par ailleurs, que même si le Gouvernement nigérian estpleinement c<strong>on</strong>scient des violati<strong>on</strong>s des droits humains auxquelles le pays estc<strong>on</strong>fr<strong>on</strong>té, il n'a pas pris en charge pleinement ou efficacement les violati<strong>on</strong>s notéesdans la présente Communicati<strong>on</strong> et que ces violati<strong>on</strong>s s<strong>on</strong>t toujours d’actualité.32. Il allègue, en outre, que même si l’Etat défendeur a intégré la Charte africainedans sa législati<strong>on</strong> nati<strong>on</strong>ale, les tribunaux nigérians <strong>on</strong>t fait valoir que s<strong>on</strong>applicati<strong>on</strong> sur le territoire nati<strong>on</strong>al est subord<strong>on</strong>née à la C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>, qui est la loisuprême du pays.33. Le Plaignant f<strong>on</strong>de sa requête visant la levée de l’exigence posée par leparagraphe (5) de l’article 56 de la Charte africaine sur plusieurs décisi<strong>on</strong>s de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. 3534. Le Plaignant note également que le système juridique nigérian c<strong>on</strong>naît desinsuffisances en termes d’accessibilité et d’efficacité, car il n’est pas accessible auxdémunis et à la communauté marginalisée.35. En outre, le Plaignant allègue que la charge de la preuve de l’existence, del’accessibilité et de l’efficacité des voies de recours internes permettant de réparerles violati<strong>on</strong>s alléguées dans la présente Communicati<strong>on</strong> repose dorénavant surl’Etat défendeur.36. S’agissant de l’article 56 (6) de la Charte africaine, le Plaignant affirme que laprésente Communicati<strong>on</strong> a été introduite quelques jours après l’explosi<strong>on</strong> del’oléoduc.37. S’agissant de l’article 56 (7) de la Charte africaine, le Plaignant estime que laprésente Communicati<strong>on</strong> n’est pas pendante devant un autre mécanismeinternati<strong>on</strong>al ou régi<strong>on</strong>al et qu’elle n’a pas n<strong>on</strong> plus été déjà tranchée par un telmécanisme.Observati<strong>on</strong>s de l’Etat défendeur sur la recevabilité38. Dans ses c<strong>on</strong>clusi<strong>on</strong>s sur la Recevabilité, l’Etat défendeur exhorte la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine à « rejeter la Communicati<strong>on</strong>, étant d<strong>on</strong>né qu’elle estc<strong>on</strong>stitutive d’une exploitati<strong>on</strong> abusive des procédures de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>. » Il35Communicati<strong>on</strong> 147/95 et 149/96 – Sir Dawda K. Jawara c./ Gambie (Jawara c./ Gambiae)(2000) ACHPR, Communicati<strong>on</strong>s 54/91, 61/91, 98/93, 164/97 à 196/97, 210/98 – MalawiAfrica Associati<strong>on</strong> and Others c./Mauritanie (2000) ACHPR, Communicati<strong>on</strong>s 25/89, 47/90,56/91, 100/93 Organisati<strong>on</strong> m<strong>on</strong>diale c<strong>on</strong>tre la Torture et autres c./Zaïre (1996) ACHPR,Communicati<strong>on</strong> 71/92 Renc<strong>on</strong>tre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme c./Zambie(1997) ACDHP.


EX.CL/717(XIX)Page 60soutient que la présente Communicati<strong>on</strong> devrait être jugée irrecevable pour n<strong>on</strong>respectdes dispositi<strong>on</strong>s des paragraphes (4), (5) et (6) de l’article 56 de la Charte.39. Sel<strong>on</strong> l’Etat défendeur, le Plaignant n’a pas rempli la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> fixée parl’article 56 (5) de la Charte africaine relative à l’épuisement des voies de recoursinternes. Il déclare que « l’incident objet de la plainte est prévu et effectivementcouvert par la législati<strong>on</strong> locale relative aux voies de recours internes. »40. Il affirme également que le Plaignant « n’a pas tenté d’utiliser de quelquemanière que ce soit ces voies de recours internes », qui s<strong>on</strong>t disp<strong>on</strong>ibles etaccessibles, avant de saisir la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> d’une Communicati<strong>on</strong> relative àl’incident.41. Pour étayer ses arguments, l’Etat défendeur affirme que la législati<strong>on</strong>nati<strong>on</strong>ale c<strong>on</strong>cernant la resp<strong>on</strong>sabilité civile, plus précisément l’article 11 (5) la Loisur les Oléoducs (LFN 2004), prévoit plusieurs voies de recours pour les victimesd’explosi<strong>on</strong>s d’oléoduc.42. En outre, l’Etat défendeur indique que, en vertu des articles 33, 35, 36, 42 et46 de la C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> du Nigeria, les victimes jouissent du « droit inc<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>neld’ester en justice ». Il ajoute que l’article 46 de la C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> du Nigeria enjointexpressément à l’Etat de leur fournir un avocat.Analyse de la recevabilité par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine43. Pour que les Communicati<strong>on</strong>s soient jugées recevables par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine, il faut qu’elles remplissent toutes les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s fixées par l’article 56 de laCharte africaine. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine affirme, dans sa jurisprudence, que cesc<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s s<strong>on</strong>t cumulatives, ce qui signifie que le n<strong>on</strong>-respect de l’une d’ellesentraîne l’irrecevabilité de la Communicati<strong>on</strong>. 3644. Dans la présente Communicati<strong>on</strong>, le Plaignant affirme qu’il a rempli six dessept c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s énumérées à l’article 56 de la Charte africaine. Le Plaignantdemande à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine de lever l’exigence prévue par l’article 56 (5) dela Charte africaine qui se rapporte à l’épuisement des voies de recours internes dufait de l’absence de recours adéquats et efficaces pour réparer les violati<strong>on</strong>salléguées dans la Communicati<strong>on</strong>.45. Dans ses observati<strong>on</strong>s sur la Recevabilité, l’Etat défendeur note, cependant,que la présente Communicati<strong>on</strong> doit être jugée irrecevable pour n<strong>on</strong>-respect desparagraphes (4), (5) et (6) de l’article 56 de la Charte africaine. Néanmoins, lesarguments soumis par l’Etat défendeur se rapportent exclusivement au n<strong>on</strong>épuisement des voies de recours internes, c’est-à-dire à l’exigence posée par leparagraphe (5) de l’article 56 de la Charte africaine.46. N<strong>on</strong>obstant le fait que le seul article auquel l’Etat défendeur fait référence estl’article 56 (5) de la Charte africaine, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine va néanmoins36Voir Communicati<strong>on</strong> 284/03 – Zimbabwe Lawyers for Human Rights & AssociatedNewspapers of Zimbabwe c./République du Zimbabwe (2009) CADHP, para 81, etCommunicati<strong>on</strong> 299/05 - Anuak Justice Council c./Ethiopie (2006) CADHP, para. 44.


EX.CL/717(XIX)Page 61procéder à l’analyse de toutes les sept c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s fixées par l’article 56 de la Charteafricaine afin de vérifier qu’elles <strong>on</strong>t été dûment remplies par le Plaignant.47. Le paragraphe (1) de l’article 56 de la Charte africaine prévoit que pour êtrerecevables, les communicati<strong>on</strong>s doivent « indiquer l’identité de leur auteur même sicelui-ci demande à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de garder l’an<strong>on</strong>ymat ». La présenteCommunicati<strong>on</strong> est introduite par le SERAP, une ONG de défense des droits del’homme basée à Lagos (Nigeria). L’auteur de la Communicati<strong>on</strong> n’a pas demandé àgarder l’an<strong>on</strong>ymat. En c<strong>on</strong>séquence, le Plaignant remplit la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> définie à l’article56 (1) de la Charte africaine.48. L’article 56 (2) de la Charte africaine dispose que les Communicati<strong>on</strong>s doivent« être compatibles avec la Charte de l’Organisati<strong>on</strong> de l’Unité africaine ou avec laprésente Charte ». La présente Communicati<strong>on</strong> est c<strong>on</strong>forme à cette exigence, étantd<strong>on</strong>né qu’elle fait menti<strong>on</strong> d’une violati<strong>on</strong> des articles 2, 4, 5, 14, 16, 20 et 24 de laCharte africaine, elle dém<strong>on</strong>tre d<strong>on</strong>c une violati<strong>on</strong> prima facie de la Charte africaine.49. L’article 56 (3) de la Charte africaine dispose que, pour qu’uneCommunicati<strong>on</strong> soit jugée recevable, elle ne doit pas « c<strong>on</strong>tenir des termesoutrageants ou insultants à l’égard de l’Etat mis en cause, de ses instituti<strong>on</strong>s ou del’Organisati<strong>on</strong> de l’Unité africaine ». La présente Communicati<strong>on</strong> ne comporte aucunélément c<strong>on</strong>stitutif de l’utilisati<strong>on</strong> d’un langage outrageant et, par c<strong>on</strong>séquent, ellerespecte l’exigence fixée par l’article 56 (3) de la Charte africaine.50. L’article 56 (4) de la Charte africaine dispose que les Communicati<strong>on</strong>s nedoivent pas « se limiter à rassembler exclusivement des nouvelles diffusées par desmoyens de communicati<strong>on</strong> en masse ». La présente Communicati<strong>on</strong> reposeessentiellement sur des informati<strong>on</strong>s de première main fournies au Plaignant par lesvictimes de l’explosi<strong>on</strong> de l’oléoduc et, par c<strong>on</strong>séquent, elle remplit l’exigence fixée parl’article 56 (4) de la Charte africaine. »51. L’article 56 (5) de la Charte africaine prévoit que les Communicati<strong>on</strong>s doivent« être postérieures à l’épuisement des recours internes s=ils existent, à moins qu’il nesoit manifeste à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> que la procédure de ces recours se prol<strong>on</strong>ge d’unefaç<strong>on</strong> anormale. »52. Le Plaignant allègue qu’il n’existe au Nigeria aucune voie de recourssatisfaisante ou efficace pour prendre en charge les violati<strong>on</strong>s alléguées. Il soutientque le système judiciaire nigérian ne prend pas en c<strong>on</strong>sidérati<strong>on</strong> la Charte africaineet ne rec<strong>on</strong>naît pas la suprématie.53. Le Plaignant rappelle à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine sa décisi<strong>on</strong> dans l’affaireJawara c./Gambie 37 dans laquelle la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine soutient que les recoursinternes doivent être disp<strong>on</strong>ibles, efficaces et suffisants, ce qui signifie qu’ellespeuvent être poursuivies sans entrave, qu’elles s<strong>on</strong>t susceptibles d’aboutir et s<strong>on</strong>t enmesure d’offrir réparati<strong>on</strong>.54. Le Plaignant affirme que l’Etat défendeur est c<strong>on</strong>scient des violati<strong>on</strong>s et n’apas remédié à la situati<strong>on</strong>. Il indique que, compte tenu de l’ampleur des violati<strong>on</strong>s37Jawara c./Gambie


EX.CL/717(XIX)Page 62des droits humains commises, du nombre important des victimes et del’inaccessibilité du système judiciaire nigérian pour les démunis et les marginalisés,les recours internes n’<strong>on</strong>t pas pu être épuisés.55. Le Plaignant, qui f<strong>on</strong>de ses arguments sur l’affaire Organisati<strong>on</strong> m<strong>on</strong>dialec<strong>on</strong>tre la Torture et autres c./Zaïre 38 dans laquelle la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine avaitdécidé que les Plaignants n’avaient pas à attendre l’issue d’une procédure desrecours internes « qui se prol<strong>on</strong>ge de faç<strong>on</strong> anormale ».56. Le Plaignant estime que, compte tenu de l’ampleur des violati<strong>on</strong>s des droitsde l’homme dén<strong>on</strong>cées dans la présente Communicati<strong>on</strong> et du nombre importantdes victimes, les recours internes s<strong>on</strong>t inexistants, inefficaces et insuffisants. 3957. Par ailleurs, l’Etat défendeur soutient que le Plaignant n’a pas utilisé lalégislati<strong>on</strong> nati<strong>on</strong>ale existante pour réparer les violati<strong>on</strong>s alléguées avant d’introduireune communicati<strong>on</strong> auprès de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine et que, par c<strong>on</strong>séquent, il n’apas rempli la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> fixée par l’article 56 (5) de la Charte africaine.58. De l’avis de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, le bien-f<strong>on</strong>dé de l’obligati<strong>on</strong> del’épuisement des voies de recours internes, prévue par l’article 56 (5) de la Charteafricaine, repose sur le principe sel<strong>on</strong> lequel « l’Etat défendeur devrait d’abord avoirla possibilité de réparer, par ses propres moyens et dans le cadre de s<strong>on</strong> systèmejuridique interne, le préjudice supposé avoir été causé à l’individu ». 40 La<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a également affirmé que cette règle bien établie du droitinternati<strong>on</strong>al est c<strong>on</strong>forme au principe sel<strong>on</strong> lequel le droit internati<strong>on</strong>al ne remplacepas le droit interne et les mécanismes internati<strong>on</strong>aux ne remplacent pas lesinstituti<strong>on</strong>s judiciaires nati<strong>on</strong>ales. 4159. Aux fins de la déterminati<strong>on</strong> du respect de cette obligati<strong>on</strong>, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> adéfini « trois critères majeurs … en vertu desquels les voies de recours doivent êtredisp<strong>on</strong>ibles, efficaces et suffisantes. » 42 Cependant, pour que les recours internesremplissent ces critères, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine explique dans l’affaire Jawarac/Gambie « qu’une voie de recours est c<strong>on</strong>sidérée comme disp<strong>on</strong>ible lorsqu’ellepeut être utilisée sans entrave par le requérant, elle est efficace si elle offre desperspectives de réussite et elle est suffisante lorsqu’elle est à même de d<strong>on</strong>nersatisfacti<strong>on</strong> au plaignant » 4360. Le Plaignant fait valoir qu’il n’existe pas de voies de recours internesadéquates ou efficaces permettant de prendre en charge les violati<strong>on</strong>s et l’Etatdéfendeur, pour sa part, cite une législati<strong>on</strong> d<strong>on</strong>t il atteste de l’existence.61. Sel<strong>on</strong> l’Etat défendeur, l’article 11 (5) de la loi sur les oléoducs (LFN 2004)relative à la législati<strong>on</strong> nati<strong>on</strong>ale régissant la resp<strong>on</strong>sabilité civile délictuelle prévoitplusieurs recours pour les cas d’explosi<strong>on</strong> d’oléoduc. Dans s<strong>on</strong> interprétati<strong>on</strong> de383940414243Organisati<strong>on</strong> m<strong>on</strong>diale c<strong>on</strong>tre la Torture et autres c./ZaïreLe Plaignant se réfère également à la Communicati<strong>on</strong> Malawi Africa Associati<strong>on</strong> et al.c./MauritanieRenc<strong>on</strong>tre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme c./ZambieAnuak Justice Council c./Ethiopie para 48Communicati<strong>on</strong> 300/05 – Socio Ec<strong>on</strong>omic Rights and Accountability Project c./Nigeria (2008)CADHP, para 45.Jawara c./Gambie para 32


EX.CL/717(XIX)Page 63cette loi, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine est d’avis que l’article 11 (5) rec<strong>on</strong>naît laresp<strong>on</strong>sabilité civile de la pers<strong>on</strong>ne propriétaire ou resp<strong>on</strong>sable de l’oléoduc. Sel<strong>on</strong>la loi, cette pers<strong>on</strong>ne est resp<strong>on</strong>sable de l’indemnisati<strong>on</strong> de tout individu ayant subides dommages physiques ou éc<strong>on</strong>omiques, suite à la fuite ou à l’explosi<strong>on</strong> de sesoléoducs. 44 Le Plaignant n’a fourni aucune preuve pour étayer s<strong>on</strong> argument sel<strong>on</strong>lequel il aurait tenté d’utiliser cette législati<strong>on</strong> pour réparer les violati<strong>on</strong>s etindemniser les victimes de l’explosi<strong>on</strong> de l’oléoduc.62. En outre, l’affaire Organisati<strong>on</strong> m<strong>on</strong>diale c<strong>on</strong>tre la Torture et autres c./ Zaïre 45sur laquelle le Plaignant a f<strong>on</strong>dé s<strong>on</strong> argumentati<strong>on</strong> en faveur d’une levée del’obligati<strong>on</strong> imposée par l’article 56 (5) de la Charte africaine, ne peut être appliquéeà la présente Communicati<strong>on</strong>, le Plaignant n’ayant fourni aucun élément de preuve àl’appui de cette déclarati<strong>on</strong> de portée générale, ni cité aucune jurisprudencedém<strong>on</strong>trant que l’article 11 de la loi sur les Oléoducs (LFN 2004) est une voie quiprol<strong>on</strong>ge la procédure de faç<strong>on</strong> anormale, ni tenté de saisir la justice de leur affaire.63. De l’avis de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, il incombe, en tout premier lieu, auPlaignant de prouver qu’il a rempli la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> prévue par l’article 56 (5) de la Charteafricaine. Ensuite, cette charge est transférée à l’Etat défendeur s’il c<strong>on</strong>teste lesallégati<strong>on</strong>s du Plaignant, en faisant valoir qu’il existe d’autres voies de recoursefficaces.64. Dans la présente Communicati<strong>on</strong>, l’Etat défendeur note, dans sesobservati<strong>on</strong>s, que l’article 11 (5) de la Loi sur les Oléoducs (LFN 2004) est unrecours interne disp<strong>on</strong>ible et efficace pour les victimes de l’explosi<strong>on</strong> de l’oléoduc, etque, comme indiqué ci-dessus, le Plaignant n’a pas réussi à réfuter ce fait ou àprouver le c<strong>on</strong>traire.65. Dans l’affaire Anuak Justice Council c./Ethiopie, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine ajugé la Communicati<strong>on</strong> irrecevable car le Plaignant n’avait pas fourni des élémentsde preuve à l’appui de sa requête pour expliquer pourquoi il ne lui était pas possibled’épuiser les voies de recours internes. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine avait statué que :Outre les critiques faites c<strong>on</strong>cernant l’efficacité des recoursinternes, le Plaignant n’a pas fourni des preuves c<strong>on</strong>crètes oudém<strong>on</strong>tré suffisamment que ces appréhensi<strong>on</strong>s s<strong>on</strong>t f<strong>on</strong>déeset pourraient c<strong>on</strong>stituer un obstacle à ses efforts visant4445Voir 11 (5) de Oil Pipelines Act LFN 2004: “le détenteur d’une licence doit indemniser :(a) toute pers<strong>on</strong>ne d<strong>on</strong>t le bien f<strong>on</strong>cier ou les intérêts f<strong>on</strong>ciers (qu’il s’agisse ou n<strong>on</strong> d’une terre pourlaquelle le permis d’exploitati<strong>on</strong> a été attribué) <strong>on</strong>t subi un préjudice du fait de l’exercice de droitsc<strong>on</strong>férés en vertu du permis d’exploitati<strong>on</strong>, pour tout préjudice de cette nature n’ayant pasautrement fait l’objet d’une compensati<strong>on</strong> ;(b) toute pers<strong>on</strong>ne ayant subi un préjudice du fait d’une incapacité, de la part du titulaire ou de sesreprésentants, préposés ou ouvriers, à protéger, maintenir ou réparer toute plate-forme de travail ouobjet exécuté en vertu du permis d’exploitati<strong>on</strong>, pour tout autre dommage n’ayant pas autrement faitl’objet d’une compensati<strong>on</strong> ; et(c) toute pers<strong>on</strong>ne ayant subi un préjudice (autre que du fait de sa propre défaillance ou de l’actemalveillant d’un tiers) en rais<strong>on</strong> de toute rupture ou de toute fuite de l’oléoduc ou d’une installati<strong>on</strong>auxiliaire, pour tout dommage n’ayant pas autrement fait l’objet d’une compensati<strong>on</strong>Lorsque le m<strong>on</strong>tant de ce dédommagement n’a pas fait l’objet d’un accord entre cette pers<strong>on</strong>ne et letitulaire, il sera fixé par une cour, c<strong>on</strong>formément au chapitre IV de la présente Loi. »Organisati<strong>on</strong> m<strong>on</strong>diale c<strong>on</strong>tre la Torture et autre c./Zaïre


EX.CL/717(XIX)Page 64l’épuisement des recours internes. De l'avis de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>,le plaignant ne fait que jeter le doute sur l’efficacité des recoursinternes. Sel<strong>on</strong> la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>, il incombe à chaque plaignantde prendre toutes les mesures nécessaires pour épuiser ou,tout au moins, tenter d’épuiser les recours internes. Il ne suffitpas, pour le Plaignant, de critiquer l’aptitude des voies derecours internes disp<strong>on</strong>ibles dans l’Etat en citant des casisolés ou passés. […] En c<strong>on</strong>séquence, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine ne peut déclarer la communicati<strong>on</strong> recevable sur labase de cet argument. Lorsqu’une voie de recours a la pluspetite chance d’être efficace, alors le requérant doit l’utiliser. Lefait de se c<strong>on</strong>tenter d’expliquer que les recours internes <strong>on</strong>tpeu de chances d’aboutir, en s’abstenant de les utiliser, nesaurait peser sur la décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> 4666. Dans la présente Communicati<strong>on</strong>, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine estime que lePlaignant s’est c<strong>on</strong>tenté de faire des déclarati<strong>on</strong>s générales sur la disp<strong>on</strong>ibilité desrecours internes dans l’Etat défendeur, sans tenter de les épuiser. En c<strong>on</strong>séquence,c<strong>on</strong>formément à la démarche adoptée dans l’affaire Anuak Justice Council c/Ethiopie, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine c<strong>on</strong>clut que le Plaignant à l’initiative de laprésente Communicati<strong>on</strong> n’a pas épuisé toutes les voies de recours internes.67. La dérogati<strong>on</strong> à la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> définie par l’article 56 (5) de la Charte africaineen vertu de la jurisprudence 47 de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine n’est pas automatique,sauf dans les cas de violati<strong>on</strong>s graves et massives des droits de l’homme.68. Sur la base des analyses faites ci-dessus, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine estimeque la Communicati<strong>on</strong> n’a pas satisfait aux exigences de l’article 56 (5) de la Charteafricaine.69. L’article 56 (6) de la Charte africaine stipule que, pour être recevables, lesCommunicati<strong>on</strong>s doivent « être introduites dans un délai rais<strong>on</strong>nable courant depuisl=épuisement des recours internes ou depuis la date retenue par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>comme faisant commencer à courir le délai de sa propre saisine. » Le Plaignant affirmeque la Communicati<strong>on</strong> a été soumise à temps, à la date de la violati<strong>on</strong> alléguée, ceque l’Etat défendeur ne c<strong>on</strong>teste pas, et que, par c<strong>on</strong>séquent, la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> de l’article56 (6) de la Charte africaine a été dûment remplie.70. L’article 56 (7) de la Charte africaine stipule que, pour être recevables, lesCommunicati<strong>on</strong>s ne doivent pas « c<strong>on</strong>cerner des cas qui <strong>on</strong>t été réglés c<strong>on</strong>formémentsoit aux principes de la Charte des Nati<strong>on</strong>s Unies, soit de la Charte de l=Organisati<strong>on</strong>de l=Unité africaine et soit des dispositi<strong>on</strong>s de la présente Charte. » Le Plaignantaffirme que la Communicati<strong>on</strong> n’est pas pendante devant un autre mécanismeinternati<strong>on</strong>al ou régi<strong>on</strong>al, qu’elle n’a pas n<strong>on</strong> plus été tranchée par un mécanisme dece genre, ce que ne c<strong>on</strong>teste pas l’Etat défendeur, et que d<strong>on</strong>c la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> de l’article56 (7) de la Charte africaine a été dûment remplie.4647Anuak Justice Council c./Ethiopie para. 58Voir aussi Communicati<strong>on</strong> 201/97 – Egyptian Organisati<strong>on</strong> for Human Rights c./Egypte(2000) CADHP, Communicati<strong>on</strong> 307/05 - Mr. Obert Chinhamo c./Zimbabwe (2007) CADHP,et Communicati<strong>on</strong> 308/05 - Michael Majuru c./Zimbabwe (2008) CADHP.


EX.CL/717(XIX)Page 65Décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine sur la recevabilité71. Au regard de ce qui précède, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’hommeet des peuples décide :i. de déclarer la Communicati<strong>on</strong> irrecevable par rapport à l’article 56 (5)de la Charte africaine ;ii. de notifier sa décisi<strong>on</strong> aux parties ; etiii. de publier la décisi<strong>on</strong> dans s<strong>on</strong> Rapport sur les communicati<strong>on</strong>s.Fait à Banjul, Gambie, au cours de la 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’homme et des peuples, tenue du 10 au 24novembre 2010.


EX.CL/717(XIX)Page 66ANNEXE RALLEGATIONS DE VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME RAPPORTEES ALA RAPPORTEURE SPECIALE SUR LA LIBERTE D’EXPRESSON ET L’ACCESA L’INFORMATION EN AFRIQUE VISEES AU PARAGRAGHE 158A) Les détails des allégati<strong>on</strong>s de violati<strong>on</strong>s de droits de l’homme reçues par laRapporteure spéciale de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine sur la Libertéd’expressi<strong>on</strong> et l’Accès à l’informati<strong>on</strong> en Afrique (ci-après la Rapporteurespéciale) visées au paragraphe 158 de ce 29 ème Rapport d’activité de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’homme et des peuples s<strong>on</strong>t én<strong>on</strong>césci-après :République d’Angola1. Le 8 septembre 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapportsc<strong>on</strong>cernant le meurtre présumé de M. Alberto Graves Chakussanga, journaliste deradio âgé de 32 ans, qui travaillait pour un programme téléph<strong>on</strong>ique en langueUmbundu d’une stati<strong>on</strong> de radio privée dénommée Radio Despertar.2. Il est allégué que M. Alberto Graves Chakussanga a été assassiné le 5septembre 2010. Les rapports indiquent que s<strong>on</strong> corps a été retrouvé dans uncouloir de s<strong>on</strong> domicile, dans le quartier de Viana de Luanda, avec une balle dans ledos. Bien que le motif du meurtre de M. Alberto Graves Chakussanga reste ignoré,sel<strong>on</strong> les rapports parvenus à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, Radio Despertar ne cachepas sa désapprobati<strong>on</strong> à l’égard du gouvernement MPLA au pouvoir en Républiqued’Angola.République du Burundi1. Le 19 juillet 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports alléguant queM. Jean-Claude Kavumbagu, Rédacteur en chef du quotidien privé en ligne NetPress, avait été arrêté à s<strong>on</strong> bureau le 17 juillet 2010, sur accusati<strong>on</strong> de diffamati<strong>on</strong>.Par la suite, sel<strong>on</strong> les rapports, il a été emmené au bureau du Magistrat TabuRenovat où il a été interrogé pendant deux heures, accusé de trahis<strong>on</strong>, et plus tardtransféré à la pris<strong>on</strong> de Mpimba, à Bujumbura.2. Il est allégué que M. Kavumbagu pourrait faire face à une peined’empris<strong>on</strong>nement à vie s’il est rec<strong>on</strong>nu coupable d’avoir publié le 12 juillet 2010, unarticle faisant état d'attaques terroristes meurtrières perpétrées le 11 juillet 2010 enRépublique d’Ouganda. Sel<strong>on</strong> les rapports, l’article de Net Press accusaitnotamment les forces de sécurité burundaises de pillage et d’assassinat enRépublique du Burundi.3. Il a été rapporté que, le 10 août 2010, la police burundaise aurait arrêté M.Thierry Ndayishimiye, Rédacteur en chef de l’hebdomadaire privé Arc-en-Ciel etqu'elle l'aurait détenu dans la pris<strong>on</strong> de Mpimba. Les rapports alléguaient quel’arrestati<strong>on</strong> de M. Thierry Ndayishimiye faisait suite à un article qu’il avait publié le30 juillet 2010 sur des malversati<strong>on</strong>s et l’emploi de matériel inférieur aux normes parl’Autorité de l’Etat chargée de l’électricité, REGIDESO. Sel<strong>on</strong> les rapports,


EX.CL/717(XIX)Page 67REGIDESO n’avait pas réagi publiquement, mais un cadre de la compagnie avaitdéposé une plainte alléguant que l’article l’avait diffamé.République de Côte d’Ivoire4. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports alléguant que, le 16 juillet 2010,trois journalistes : Mme Stéphane Guédé, Directrice-Rédactrice en chef, M.Théophile Kouamouo, Directeur de l’Informati<strong>on</strong>, et M. Saint-Claver Oula, Rédacteuren chef, du quotidien Le Nouveau Courrier, auraient été arrêtés et accusés de refuserde dévoiler leurs sources c<strong>on</strong>cernant un article sur la corrupti<strong>on</strong> basé sur undocument ayant transpiré du bureau du Procureur. Il est allégué que les journalistespourraient encourir une peine de 10 ans d’empris<strong>on</strong>nement.République démocratique du C<strong>on</strong>go5. Sel<strong>on</strong> les rapports reçus à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine le 28 juillet 2010, M.Pascal Mulunda, Rédacteur de l’hebdomadaire Le M<strong>on</strong>itor, aurait été arrêté suraccusati<strong>on</strong> de diffamati<strong>on</strong> à Kinshasa, République démocratique du C<strong>on</strong>go (ci-aprèsla RDC).6. M. Pascal Mulunda aurait été arrêté le <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> juillet 2010, suite à une plainte pourdiffamati<strong>on</strong> introduite par M. Baudouin Iheta, un resp<strong>on</strong>sable d’une Agence duMinistère des Mines appelée Saesscam. La plainte aurait été déposée c<strong>on</strong>tre LeM<strong>on</strong>itor et l’hebdomadaire Le Baromètre, le 26 juin 2010, après la publicati<strong>on</strong>, parces journaux, d’un article mettant en cause M. Iheta et c<strong>on</strong>cernant unesurfacturati<strong>on</strong>, suite à l’achat par l’Agence, le 23 juin, de quatre (4) véhicules.République arabe d’Egypte7. Le 6 octobre 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports alléguant quela société de communicati<strong>on</strong>s par satellite égyptienne, Nilesat, aurait interrompu latransmissi<strong>on</strong> de la chaîne El Badr le 1 er octobre 2010 sans rais<strong>on</strong>s motivées.8. Sel<strong>on</strong> les rapports communiqués à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, le Directeur de lachaîne est d’avis que la seule autorité habilitée à prendre ce genre de décisi<strong>on</strong> estl'Autorité générale chargée de l’investissement dans les cas de c<strong>on</strong>flit sur desviolati<strong>on</strong>s éventuelles des termes et c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s d’attributi<strong>on</strong> des licences.République de l’Erythrée9. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports le 22 septembre 2010, sur deuxquesti<strong>on</strong>s : Le cas de l’arrestati<strong>on</strong> injustifiée de M. Eyob Kessete, un journalisteérythréen qui travaillait dans le service en langue amharique de la radio publiqueDimtsi Hafash et celui du manque allégué d’informati<strong>on</strong>s sur les journalistesempris<strong>on</strong>nés en Erythrée depuis 2001.10. M. Eyob Kessete aurait été arrêté pendant l’été 2010 alors qu’il tentait des’enfuir de la République de l’Erythrée en traversant la fr<strong>on</strong>tière avec l’Ethiopie. Lesrapports communiqués à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine alléguaient en outre que M. EyobKessete avait été arrêté auparavant en 2007, alors qu’il tentait de s’évader. Il a été


EX.CL/717(XIX)Page 68détenu dans plusieurs pris<strong>on</strong>s avant que ses proches n’obtiennent sa libérati<strong>on</strong>. Lesrapports alléguaient également que, depuis s<strong>on</strong> arrestati<strong>on</strong> pendant l’été 2010, lesautorités érythréennes refusaient de révéler s<strong>on</strong> lieu d’incarcérati<strong>on</strong>.11. Eu égard à la sec<strong>on</strong>de affaire, les rapports parvenus à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine allèguent l’absence d’informati<strong>on</strong>s sur le sort de vingt (20) autresjournalistes empris<strong>on</strong>nés en Erythrée depuis 2001. Ces rapports ajoutent qu’un« lourd silence officiel » entoure depuis la détenti<strong>on</strong> du journaliste Suédo-érythréen,M. Dawit Isaac et l’arrestati<strong>on</strong>, en mars 2010, d’un autre journaliste, M. SaidAbdulhai.12. Il c<strong>on</strong>vient de noter que la Lettre d’appel relative à la sec<strong>on</strong>de affaire rappelaitégalement les lettres d’appel envoyée par la Rapporteure spéciale en 2007 et en2009 et c<strong>on</strong>cernant le sort des journalistes empris<strong>on</strong>nés depuis 2001.République fédérale démocratique d'Ethiopie13. Le 29 octobre 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports alléguantque M. Akram Ezedin, fils de M. Mohamed Ezedin, âgé de 17 ans, avait été arrêté le11 septembre 2010 et se trouvait depuis en détenti<strong>on</strong> sans accusati<strong>on</strong>s. Lesrapports déclarent que M. Mohamed Ezedin est le Rédacteur en chef d’Al-Quds, unhebdomadaire islamique privé basé à Addis-Abeba. Les rapports alléguaient que M.Mohamed Ezedin purgeait une peine d’un an de pris<strong>on</strong> en 2009 pour un éditorialpublié en 2008 critique envers des déclarati<strong>on</strong>s du Premier Ministre Meles Zenawi.Les rapports expliquaient également qu’en s<strong>on</strong> absence, s<strong>on</strong> fils Akran Ezedindirigeait Al-Quds.14. Sel<strong>on</strong> les rapports, le 11 septembre 2010, la police avait libéré M. MohamedEzedin de pris<strong>on</strong>, mais arrêté et empris<strong>on</strong>né s<strong>on</strong> fils M. Akram Ezedin, suite à unesérie d’articles publiés par Al-Quds en juillet 2010 qui critiquaient la performance duC<strong>on</strong>seil islamique local des Afars ou Mejilis.République du Gab<strong>on</strong>15. Le 29 octobre 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports alléguantque, le 26 octobre 2010, M. Jean-Yves Ntoutoume, Rédacteur en chef du bimensuelLe Temps aurait été détenu dans la pris<strong>on</strong> de Gros Bouquet de Libreville. Sel<strong>on</strong> lesrapports, il était détenu pour n’avoir pas payé des « dommages exorbitants » suite àune acti<strong>on</strong> en libelle diffamatoire de 2004. Les rapports déclarent qu’il était détenupour n’avoir pas payé des « dommages exorbitants », suite à une acti<strong>on</strong> en libellediffamatoire de 2004.16. Sel<strong>on</strong> les rapports reçus par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, M. Jean-YvesNtoutoume aurait été empris<strong>on</strong>né parce que s<strong>on</strong> journal n’aurait pas payé la sommede dix (10) milli<strong>on</strong>s CFA (20 000 $US) de dommages-intérêts à M. Albert Méyé,ancien Trésorier du Parti démocratique gab<strong>on</strong>ais (PDG). Les rapports alléguaientque M. Albert Méyé avait introduit une acti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tre le Temps en rép<strong>on</strong>se à unechr<strong>on</strong>ique publiée par l’ancien journaliste de Le Temps, M. Mathieu Ebozo’o, quiposait la questi<strong>on</strong> cruciale de savoir si M. Albert Méyé aurait pu être impliqué dans levol à main armée commis six ans auparavant au siège du PDG.


EX.CL/717(XIX)Page 6917. Les rapports alléguaient en outre que l’article avait entraîné la mort d’uncoursier et au vol de plus de quatre-vingts (80) milli<strong>on</strong>s de francs CFA (165 000$US). Sel<strong>on</strong> les rapports, les lourdes réparati<strong>on</strong>s civiles imposées à M. Jean-YvesNtoutoume ne semblaient pas être f<strong>on</strong>dées sur une perte réelle subie par M. AlbertMéyé, à la suite de l’article publié dans Le Temps.République du Kenya18. Le 28 octobre 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports sur le renvoin<strong>on</strong> f<strong>on</strong>dé du cas du meurtre de M. Francis Nyaruri, journaliste au The WeeklyCitizen.19. Les rapports alléguaient que l’examen du cas du meurtre de M. FrancisNyaruri avait été reporté à nouveau par la Cour, le 28 octobre 2010. Ces rapportsindiquent qu’en rais<strong>on</strong> de ce report, « l’issue de la quête de justice par sa famille etses amis éplorés semble incertaine ».20. Il c<strong>on</strong>vient de noter que la lettre d’appel envoyée relative à cette allégati<strong>on</strong>rappelait également la lettre de la Rapporteure spéciale transmise à la Républiquedu Kenya c<strong>on</strong>cernant le meurtre de M. Francis Nyaruri, le 19 mai 2009.République du Malawi21. Le 31 août 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports sur desmenaces qui auraient été proférées le 26 août 2010, par S.E.M. Bingu waMutharika, Président de la République du Malawi, de fermer les journaux quipubliaient des articles critiques envers s<strong>on</strong> administrati<strong>on</strong>. Les rapports indiquaientque les menaces alléguées c<strong>on</strong>cernaient les hebdomadaires privés, Malawi News etWeekend Nati<strong>on</strong>, et citaient le rapport d’un organisme régi<strong>on</strong>al menti<strong>on</strong>nantl’imminence de pénuries alimentaires dans le pays.22. Les rapports allèguent que S.E.M. Bingu wa Mutharika aurait déclaré, lorsd’une foire agricole à Blantyre, le 26 août 2010, qu'il « … fermerait les journaux quipublient des informati<strong>on</strong>s mens<strong>on</strong>gères et ternissent l’image du gouvernement ».Les rapports alléguaient également que S.E.M. Bineu wa Mutharika avait ord<strong>on</strong>néaux rédacteurs de laisser « des pages blanches ou alors de publier des photos devaches, d’hyènes ou de chiens s'ils n'avaient rien de positif à rapporter. »23. Le 1 er novembre 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu d’autres rapportsalléguant que, suite à ces menaces, le 28 octobre 2010, les Archives nati<strong>on</strong>ales duMalawi <strong>on</strong>t immédiatement suspendu le journal The Weekend Times au motif qu’iln’était pas enregistré. Sel<strong>on</strong> les rapports, le Weekend Times traite essentiellementde sports et de loisirs et publie des articles d’enquête sur des cas de fraude et desscandales sexuels de pers<strong>on</strong>nalités.République du Mozambique24. Le 22 mai 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports alléguant que,depuis le 28 avril 2010, M. Salomao Moyana, Rédacteur en chef du MagazineIndependente à Maputo, recevait des menaces de morts par SMS. Certainsmessages disaient :


EX.CL/717(XIX)Page 70« Vous passez votre temps à insulter Alf<strong>on</strong>so Dhlakama et vous croyezpouvoir détruire s<strong>on</strong> image »… et vous nous prenez pour des idiots »,« Nous en av<strong>on</strong>s assez de vous. . . Nous all<strong>on</strong>s vous tabasser. Nousall<strong>on</strong>s vous trouver et vous battre comme jamais de votre vie. »25. Il est allégué que les menaces feraient suite à la publicati<strong>on</strong> d’un éditorial deM. Salomao Moyana critiquant « l’incohérence politique » du chef de parti Alf<strong>on</strong>soDhlakama qui avait refusé de rec<strong>on</strong>naître la légitimité des députés du Mouvement dela Résistance nati<strong>on</strong>ale du Mozambique (Renamo) siégeant au Parlement sans s<strong>on</strong>autorisati<strong>on</strong> préalable. Les rapports alléguaient également que M. Salomao Moyanaavait écrit sur la vie privée de M. Af<strong>on</strong>so Dhlakama.26. Sel<strong>on</strong> les rapports, le Département des enquêtes criminelles de la policemozambicaine a été informé des menaces de mort et il a promis d’enquêter sur lesujet. Mais il est à craindre que les menaces proférées c<strong>on</strong>tre M. Salomao Moyanane soient exécutées avant le début de l'enquête, vu que la voiture de M. SalomaoMoyana aurait été saccagée devant s<strong>on</strong> domicile.République de Namibie<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>. Le 7 novembre 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports sur lesmenaces alléguées c<strong>on</strong>tre M. Max Hamata, Rédacteur en chef du journal Informantépour avoir publié un article sur la santé de l’ancien Président de la Namibie, le DrSam Nujoma.28. Il est allégué que Informanté, un tabloïd hebdomadaire indépendant, a étésubmergé de menaces juridiques, suite à la publicati<strong>on</strong> de l’article dans s<strong>on</strong> éditi<strong>on</strong>du 4 novembre 2010. Les rapports allèguent que le journal avait publié l’informati<strong>on</strong>sel<strong>on</strong> laquelle le Dr Sam Nujoma, ancien Président de la République de Namibie,aurait été transporté par avi<strong>on</strong> de Windhoek au Cap pour y subir un traitement suiteà des complicati<strong>on</strong>s de santé.29. Les rapports indiquaient que, dans s<strong>on</strong> éditi<strong>on</strong> du 11 novembre 2010,Informanté avait publié une lettre des représentants légaux du Dr Sam Nujoma, SisaNamandje & Co. Inc., ord<strong>on</strong>nant au tabloïd de retirer l’article et de publier desexcuses, sans c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>, sous peine d’encourir des poursuites. Les rapportsalléguaient que M. Max Hamata avait réagi aux menaces en déclarant qu’en tantque pers<strong>on</strong>nalité public, le Dr Nujoma ne pouvait se soustraire à l’attenti<strong>on</strong> du public.République fédérale du Nigeria30. En juillet 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports sur desallégati<strong>on</strong>s d’agressi<strong>on</strong> et d’intimidati<strong>on</strong> de trois journalistes : M. Friday Otabor,Corresp<strong>on</strong>dant de The Nati<strong>on</strong>, quotidien privé basé à Lagos, M. Gabriel Odia,Corresp<strong>on</strong>dent de Galaxy Televisi<strong>on</strong> basé à Lagos et M. Edosa Okunbo, Reporterau journal Midwest Herald dans l’Etat d’Edo.31. Les rapports alléguaient que le 24 juillet, vers 12h15, des voyous suspectésfidèles au parti politique Acti<strong>on</strong> C<strong>on</strong>gress (AC) au Nigeria, avaient agressé ces troisjournalistes dans l’Etat d’Edo, lors des réélecti<strong>on</strong>s pour une circ<strong>on</strong>scripti<strong>on</strong> électorale


EX.CL/717(XIX)Page 71de la State House. Il était également allégué que la trentaine de voyous étaientdirigés par un leader de Acti<strong>on</strong> C<strong>on</strong>gress, dans l’Etat d’Edo.32. M. Friday Otabor aurait échappé de justesse à la mort, lors de la couverturede l’électi<strong>on</strong> dans l’Unité 9 de la salle de classe de l’école primaire d’Igo. Sel<strong>on</strong> lesrapports, M. Friday Otabor tentait de filmer une dispute entre les partisans de Acti<strong>on</strong>C<strong>on</strong>gress et ceux du Peoples Democratic Party (PDP) avec s<strong>on</strong> téléph<strong>on</strong>e mobile,lorsqu’une quinzaine d’hommes lui <strong>on</strong>t sauté dessus. Les hommes se seraientemparés de s<strong>on</strong> téléph<strong>on</strong>e cellulaire, de sa carte d’identité et de 13 000 Nairas(approximativement 87 $US) en espèces, puis l’<strong>on</strong>t roué de coups.33. Le rapport indique également que M. Gabriel Odia se serait enfui de la scènequand les voyous <strong>on</strong>t tenté de lui prendre s<strong>on</strong> appareil photo et de l’écraser et queM. Edosa Okunbo aurait aussi été agressé par les voyous alors qu’il tentait de portersecours à ses collègues.République démocratique somalienne34. Le 2 juillet 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports sur desallégati<strong>on</strong>s de harcèlement et de détenti<strong>on</strong> injustifiée de journalistes indépendantscouvrant les combats à Mogadiscio, Somalie.35. Sel<strong>on</strong> les rapports, le 1 er juillet 2010, la police a détenu le journaliste primé,M. Mustafa Haji Abdinur, et le cameraman indépendant M. Yusuf Jama Abdullahi,pour avoir photographié leur collègue journaliste photographe de Associated Press,M. Farah Abdi Warsame, qui avait été touché dans un échange de coups de feu. Lesrapports alléguaient que les resp<strong>on</strong>sables du Département des investigati<strong>on</strong>scriminelles avaient interrogé les journalistes pendant plusieurs heures, les avaientobligés à détruire les photos prises, puis les avaient libéré sans inculpati<strong>on</strong>.République du Soudan36. Le 3 novembre 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports sur lafermeture alléguée des journaux Alentebaha, Al Tayar et Al Ahdath, l’incursi<strong>on</strong>alléguée dans les bureaux de Human Rights and Democracy Network, la descentedans les locaux de Radio Dabanga à Khartoum et sa fermeture et l’arrestati<strong>on</strong>alléguée de 13 membres de s<strong>on</strong> pers<strong>on</strong>nel.37. Les services de sécurité soudanais auraient pris la décisi<strong>on</strong>, le 7 juillet 2010,de fermer le journal Alentebaha pour une période indéterminée. Sel<strong>on</strong> ces rapports,le journal avait exhorté les citoyens soudanais à voter lors du référendum surl’indépendance du Sud-Soudan et la séparati<strong>on</strong> entre le Nord et le Sud. Les rais<strong>on</strong>sde la fermeture alléguée des journaux Al Tayar et Al Ahdath n'<strong>on</strong>t pas été indiquéesà la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.38. Il est également allégué que, dans la semaine du 1 er novembre 2010, lasécurité soudanaise a fait une descente dans les bureaux de Human Rights andDemocracy Network et arrêté plusieurs journalistes et activistes. Les rapportsallèguent en outre que, le 2 novembre 2010, les forces de sécurité soudanaises <strong>on</strong>tfait une descente dans les locaux de Radio Dabanga, à Khartoum, <strong>on</strong>t arrêté treize(13) membres du pers<strong>on</strong>nel et fermé les locaux. Sel<strong>on</strong> les rapports, la fermeture


EX.CL/717(XIX)Page 72était lié à leur reportage sur le c<strong>on</strong>flit du Darfour jugé scandaleux par les autoritéssoudanaises.Royaume du Swaziland39. En juillet 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports alléguant que lefrère du Roi Mswati III du Royaume du Swaziland (d<strong>on</strong>t le nom n’a pas étémenti<strong>on</strong>né dans les rapports) avait proféré des menaces de morts c<strong>on</strong>tre desjournalistes locaux.40. Les rapports allèguent que, le 21 juillet 2010, lors d’un forum public appeléSmart Partnership Nati<strong>on</strong>al Dialogue, organisé dans la ville commerciale de Manzini,le frère du Roi Mswati III aurait dit, sel<strong>on</strong> les médias locaux :« Je tiens à prévenir les médias d'enfouir les choses qui risquent de miner le pays aulieu de publier tout et rien, même quand ces publicati<strong>on</strong> nuisent à l’imageinternati<strong>on</strong>ale du pays. Les journalistes qui c<strong>on</strong>tinuer<strong>on</strong>t à écrire de mauvaiseschoses sur le pays périr<strong>on</strong>t ».41. Les rapports allèguent également que le frère du Roi avait accusé les médiasde colporter des mens<strong>on</strong>ges en ces termes : « C’est un fait que les journalistesgagent leur vie en écrivant des mens<strong>on</strong>ges et, s’il n’écrivent pas des mens<strong>on</strong>ges,alors leur moyen de subsistance est menacé, et c’est un fait qui ne se discute mêmepas ».République Unie de Tanzanie42. Le <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> octobre 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports alléguantque le Gouvernement de la République Unie de Tanzanie menaçait d’interdire lesjournaux Mwananchi et MwanaHalisi ou de leur retirer l’agrément pour avoir publiédes informati<strong>on</strong>s avec l’intenti<strong>on</strong> d’inciter au chaos et de troubler la paix dans lepays.43. Sel<strong>on</strong> les rapports, la menace a été communiquée dans une lettre publiéedans les journaux Mwananchi et MwanaHalisi. Les rapports alléguaient que la lettreétait datée du 11 octobre 2010, qu’elle était revêtue du cachet « c<strong>on</strong>fidentiel » etqu’elle était signée par un certain Raphael Hokororo du bureau d’enregistrement desjournaux. La lettre demandait aux journaux de cesser immédiatement de publier desnouvelles « incitatives » et « humiliantes », qui « ternisse » l’image du pays et dugouvernement. Sel<strong>on</strong> les rapports, la lettre déclarait que le gouvernementn’hésiterait pas à suspendre ou à supprimer la licence des journaux s’ils c<strong>on</strong>tinuaientà publier des articles préjudiciables au gouvernement.44. Il est en outre allégué que le Gouvernement de la République Unie deTanzanie n’a pas pu préciser les articles négatifs qu’auraient publiés ces journaux. Acet égard, l’absence de preuves à l’appui de ces allégati<strong>on</strong>s aurait amenéMwananchi Communicati<strong>on</strong>s Limited (MCL), mais<strong>on</strong> d’éditi<strong>on</strong> des journaux Citizen,Mwananchi et Mwanaspoti, à rép<strong>on</strong>dre en déclarant que « les allégati<strong>on</strong>s dugouvernement étaient incompréhensibles, compte tenu de l’inexistence des articlesincriminés ».


EX.CL/717(XIX)Page 73République du Togo45. Le 26 août 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports alléguant que,le 25 août 2010, le tribunal correcti<strong>on</strong>nel de Lomé avait interdit pour une duréeindéterminée, la paruti<strong>on</strong> de Tribune d'Afrique, un bimensuel privé, pour diffamati<strong>on</strong>à l’égard de M. Mey Gnassingbé, un frère du Président de la République du Togo,S.E.M. Faure Essozimna Gnassingbé.46. Sel<strong>on</strong> les rapports, M. Mey Gnassingbé a intenté une acti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tre le journalle 14 juillet 2010, suite à la publicati<strong>on</strong> d’articles par le journal Tribune d’Afrique. Cesarticles auraient associé M. Mey Gnassingbé au trafic de drogues. L’un des articlespubliés à la Une du journal, le 2 mai 2010, était intitulé « Trafic de drogues àl'échel<strong>on</strong> le plus élevé de l'Etat : Mey Gnassingbé lié au réseau au Togo ».47. Sel<strong>on</strong> les rapports, Tribune d'Afrique aurait été sommé de payer un milli<strong>on</strong> deFCFA (2 000 $US envir<strong>on</strong>) en dommages-intérêts et un autre milli<strong>on</strong> de FCFA pourpublicati<strong>on</strong> de fausses nouvelles. Les rapports alléguaient également que ledistributeur local de Tribune d'Afrique aurait été c<strong>on</strong>damné à une amende de 1milli<strong>on</strong> de FCFA et que le tribunal avait ord<strong>on</strong>né le retrait et la destructi<strong>on</strong> du numérodu journal comportant cet article.48. Les rapports alléguaient en outre que M. Komi Agbédivlo, généralementc<strong>on</strong>nu sous le nom de Didier Ledoux, reporter au quotidien privé Liberté, qui couvraitle procès en diffamati<strong>on</strong> impliquant le Président du Togo, avait été arrêté et agressépar les agents de sécurité chargés d’assurer la sécurité au tribunal pour avoir prisdes photos du bâtiment du tribunal.République tunisienne49. Le 8 juillet 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports sel<strong>on</strong> lesquels,le 6 juillet 2010, M. Mouldi Zouabi, un des reporters principaux de Radio Kalima àTunis et membre f<strong>on</strong>dateur du Pen Club tunisien, aurait été sommé de comparaîtredevant le tribunal de district de Jendouba, le 14 juillet 2010. L’assignati<strong>on</strong> portait surdes accusati<strong>on</strong>s de « violence aggravée et d’insultes publiques » c<strong>on</strong>tre M. KhalilMaaroufi, membre du parti au pouvoir à Tunis.50. Les rapports allèguent que M. Mouldi Zouabi est c<strong>on</strong>nu pour ses reportagessur les questi<strong>on</strong>s sociales dans la régi<strong>on</strong> pauvre du nord-ouest de la Tunisie. Sel<strong>on</strong>les rapports, ce s<strong>on</strong>t ses articles qui <strong>on</strong>t dén<strong>on</strong>cé la propagande du régime sur laperformance éc<strong>on</strong>omique et les initiatives d’éradicati<strong>on</strong> de la pauvreté.51. Les rapports indiquent que le cas rem<strong>on</strong>te au 1 er avril 2010, date à laquelle M.Mouldi Zouabi a été attaqué par M. Khalil Maaroufi près du Commissariat central duDistrict de Jendouba. Il est allégué que M. Khalil Maaroufi aurait sauté d’une voitureaux vitres teintées, qu’il aurait demandé au journaliste s’il s’appelait Mouldi Zouabi,puis, après avoir reçu une rép<strong>on</strong>se affirmative, M. Khalil Maaroufi l’aurait battu etcassé ses lunettes. Le rapport alléguait également que M. Mouldi Zouabi avait étémenacé, insulté et traité de « traitre de la patrie qui ternit l'image du pays. » Sel<strong>on</strong> lerapport, la carte d’identité de M. Mouldi Zouabi lui aurait été prise tandis qu’il gisaitsans défense au sol, de même que sa carte de crédit, s<strong>on</strong> permis de c<strong>on</strong>duire, sacarte de presse, s<strong>on</strong> enregistreur et d’autres effets pers<strong>on</strong>nels.


EX.CL/717(XIX)Page 74République de l’Ouganda52. Le 4 août 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a reçu des rapports sel<strong>on</strong> lesquels,le 3 août 2010, la police aurait accusé de séditi<strong>on</strong> M. Timothy Kalyegira, Rédacteuren chef en ligne de The Ugandan Record, et que le 4 août 2010, elle auraitperquisiti<strong>on</strong>né s<strong>on</strong> domicile. Le rapport allègue que le Commissaire de Police, M.Sim<strong>on</strong> Kuteesa, du Département de la police chargé des délits des médias, auraitinterrogé M. Timothy Kalyegira sur deux articles en ligne spéculant sur l’implicati<strong>on</strong>du Gouvernement ougandais dans les attentats à la bombe du 11 juillet 2010 àKampala.53. Les rapports alléguaient que la police avait c<strong>on</strong>fisqué l’ordinateur portable, lemodem, le passeport, les notes et le téléph<strong>on</strong>e mobile de M. Timothy Kalyegira. Ilsalléguaient également que le Département de la police chargé des délits desmédias, qui fait partie du Département des enquêtes criminelles, avait accusé M.Timothy Kalyegira de violati<strong>on</strong> du code pénal en publiant des nouvelles incitant à laséditi<strong>on</strong>.République du Zimbabwe54. Le 11 novembre 2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a été informée que lapremière semaine de novembre 2010, la police zimbabwéenne avait lancé unmandat d’arrêt c<strong>on</strong>tre M. Wilf Mbanga, éditeur du journal The Zimbabwean, pour unarticle publié en décembre 2008.55. Sel<strong>on</strong> les rapports, l’article de décembre 2008 alléguait que de hautsf<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>naires avaient fomenté le meurtre de M. Ignatius Mushangwe, Directeur dela formati<strong>on</strong> et du scrutin de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> électorale du Zimbabwe, parce qu’ils lesoupç<strong>on</strong>naient d’être à l’origine de la fuite d’informati<strong>on</strong>s fournies aux médiasc<strong>on</strong>cernant des allégati<strong>on</strong>s de trucage du scrutin lors des électi<strong>on</strong>s présidentiellesc<strong>on</strong>testées de 2008.56. Les rapports reçus alléguaient que M. Wilf Mbanga, en exil à L<strong>on</strong>dres, étaitrecherché pour un article « préjudiciable à l’Etat ». Sel<strong>on</strong> ces rapports, même si M.Wilf Mbanga ne risquait pas d’être arrêté immédiatement, le mandat l'empêchait derentrer au Zimbabwe.B) C<strong>on</strong>formément à la décisi<strong>on</strong> du C<strong>on</strong>seil Exécutif visée au paragraphe 158du 29 ème Rapport d’Activités de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine et dans le cadre del’exécuti<strong>on</strong> du mandat de Rapporteure spéciale, à savoir « relever systématiquementles violati<strong>on</strong>s du droit à la liberté d’expressi<strong>on</strong> et les cas de déni d’accès àl’informati<strong>on</strong>, les menti<strong>on</strong>ner dans ses rapports à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, etsoumettre des rapports à chaque sessi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine sur la situati<strong>on</strong>du respect du droit à la liberté d’expressi<strong>on</strong> et à l’accès à l’informati<strong>on</strong> en Afrique »,la Présidente de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, Reine Alapini Gansou, au nom de laRapporteure spéciale, a adressé des lettres aux Etats parties susmenti<strong>on</strong>nés, lesinformant des violati<strong>on</strong>s alléguées et leur demandant de rép<strong>on</strong>dre et de prendre lesmesures correctives qui c<strong>on</strong>viennent dans un délai de trente (30) jours à compterde la date de récepti<strong>on</strong> des lettres d’Appel.


C) Toutes les lettres d’Appel <strong>on</strong>t été envoyées le 10 mai 2011.EX.CL/717(XIX)Page 75


EX.CL/717(XIX)Page 76LISTE DES ANNEXESANNEXE I : ORDRE DU JOUR DE LA 49 EME SESSION ORDINAIREANNEXE II : ACTIVITES DES MEMBRES DE LA COMMISSIONAFRICAINE DES DROITS DE L’HOMME ET DESPEUPLESANNEXE III : ETAT DE PRESENTATION DES RAPPORTSPERIODIQUES DES ETATSANNEXE IV : DECISIONS SUR LES COMMUNICATIONS


ANNEXESEX.CL/717(XIX)


EX.CL/717(XIX)Page 78ANNEXE IORDRE DU JOUR DE LA 49 EME SESSION ORDINAIREPoint 1 : Cérém<strong>on</strong>ie d’ouverture (Séance publique)Point 2 : Adopti<strong>on</strong> de l’Ordre du jour (Séance privée)Point 3 : Organisati<strong>on</strong> de travaux (Séance privée)Point 4 : Activités commémoratives du 30 ème Anniversaire de la Charteafricaine des droits de l’homme et des peuples (Séance publique)Point 5 : Situati<strong>on</strong> des droits de l’homme en Afrique (Séance publique)a) Déclarati<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine sur la situati<strong>on</strong> des droits del’homme sur le c<strong>on</strong>tinent ;b) Déclarati<strong>on</strong>s des délégués des Etats ;c) Déclarati<strong>on</strong> des Organes de l'Uni<strong>on</strong> africaine ayant un mandat relatif auxdroits de l'homme ;d) Déclarati<strong>on</strong>s des organisati<strong>on</strong>s intergouvernementales etinternati<strong>on</strong>ales ;e) Déclarati<strong>on</strong>s des Instituti<strong>on</strong>s nati<strong>on</strong>ales des droits de l’homme ;f) Déclarati<strong>on</strong>s des ONG.Point 6 : Coopérati<strong>on</strong> et relati<strong>on</strong> avec les Instituti<strong>on</strong>s nati<strong>on</strong>ales des droitsde l'homme (INDH) et les Organisati<strong>on</strong>s n<strong>on</strong> gouvernementales (ONG)(Séance publique)a) Relati<strong>on</strong>s entre la CADHP et les INDHb) Coopérati<strong>on</strong> entre la CADHP et les ONG :i. Relati<strong>on</strong>s avec les ONG ;ii. Examen des demandes de statut d’observateur introduites parles ONG.Point 7 : Examen des Rapports des Etats (Séance publique)a) Etat de soumissi<strong>on</strong> des Rapports des Etats partiesb) Examen du :i) Rapport périodique de la République du Burkina Faso ;


EX.CL/717(XIX)Page 79ii) Rapport périodique du Bureau populaire de la Grande Jamahiriyaarabe libyenne populaire et socialiste ;iii) Rapport périodique de la République de Namibie ;iv) Rapport périodique de la République d’Ouganda.Point 8 : Rapports d’activités des Membres de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> et desMécanismes spéciaux (Séance publique)a) Présentati<strong>on</strong> des rapports d’activités de la Présidente, du Vice-présidentet des Membres de la CADHP ;b) Présentati<strong>on</strong> des rapports d’activités des Mécanismes spéciaux de laCADHP :i) Rapporteure spéciale sur les Pris<strong>on</strong>s et les C<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s deDétenti<strong>on</strong> en Afrique ;ii) Rapporteure spéciale sur les Droits de la Femme en Afrique ;iii)Rapporteure spéciale sur les Réfugiés, les Demandeurs d’asile,les Pers<strong>on</strong>nes déplacées et les Migrants en Afrique ;iv) Rapporteur Spécial sur les Défenseurs des droits de l’homme enAfrique ;v) Rapporteure Spéciale sur la Liberté d’Expressi<strong>on</strong> et l’Accès àl’Informati<strong>on</strong> en Afrique ;vi) Présidente du Comité pour la préventi<strong>on</strong> de la torture en Afrique ;vii) Président du Groupe de travail sur la situati<strong>on</strong> despopulati<strong>on</strong>s/communautés autocht<strong>on</strong>es en Afrique ;viii) Présidente du Groupe de travail sur les droits éc<strong>on</strong>omiques,sociaux et culturels en Afrique ;ix) Présidente du Groupe de travail sur la Peine de mort ;x) Président du Groupe de travail sur les droits des pers<strong>on</strong>nes âgéeset des pers<strong>on</strong>nes handicapées en Afrique ;xi) Président du Comité sur la protecti<strong>on</strong> des droits des pers<strong>on</strong>nesvivant avec le VIH (PVVIH) ;xii) Président du Groupe de travail sur les Industries extractives,l’Envir<strong>on</strong>nement et les Violati<strong>on</strong>s des Doits de l’homme en Afrique.Point 9 : Examen : (Séance privée)


EX.CL/717(XIX)Page 80a) des Rapports de la Visite d’étude et de recherche du Groupe de travailsur les droitsdes Populati<strong>on</strong>s/Communautés autocht<strong>on</strong>es en Afrique en :i) République du Kenya ;ii) République Démocratique du C<strong>on</strong>go ;iii)République du C<strong>on</strong>go.b) du Document sur l’Etude sur de la Questi<strong>on</strong> de la Peine de mort enAfrique ;c) de la questi<strong>on</strong> du Transfert de cas à la Cour africaine des droits del’homme et des peuples ;d) Nominati<strong>on</strong> des Experts du Groupe de travail sur les pers<strong>on</strong>nes âgées etles pers<strong>on</strong>nes handicapées en Afrique ; ete) Nominati<strong>on</strong> d’un Expert de l’Afrique du Nord pour le Groupe de travail surles Industries extractives, l’Envir<strong>on</strong>nement et la Violati<strong>on</strong> des Droits del’homme en Afrique.Point 10 : Examen et Adopti<strong>on</strong> des projets de rapports (Séance privée)a) de la missi<strong>on</strong> de promoti<strong>on</strong> en République du Mozambique.b) Missi<strong>on</strong> des Mécanismes spéciaux en :i. République de Tunisieii. République d’Angola.Point 11 : Examen des Communicati<strong>on</strong>s : (Séance privée)Point 12 : Rapport de la Secrétaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> : (Séance privée)Point 13 : Examen et adopti<strong>on</strong> des : (Séance privée)a) Résoluti<strong>on</strong>s ;b) Observati<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>clusives sur :• le Rapport périodique de la République du Burkina Faso ;• le Rapport périodique du Bureau populaire de la Grande Jamahiriyaarabe libyenne populaire et socialiste ;• le Rapport périodique de la République de Namibie ;• le Rapport périodique de la République de l’Ouganda.Point 14 : Dates et Lieu de la 50 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la CADHP (Séance privée)


EX.CL/717(XIX)Page 81Point 15 : Questi<strong>on</strong>s diverses (Séance privée)Point 16 : Adopti<strong>on</strong> du : (Séance privée)a) Rapport de la 49 ème Sessi<strong>on</strong> ;b) 29 ème Rapport d’activité ;c) 30 ème Rapport d’activité ;d) Communiqué Final de la 49 ème Sessi<strong>on</strong> ordinairePoint 17 : Lecture du Communiqué final et Cérém<strong>on</strong>ie de Clôture (Séancepublique)Point 18 : C<strong>on</strong>férence de presse (Séance publique).


ANNEXE IIACTIVITES DES MEMBRES DE LA COMMISSIONAFRICAINE PENDANT L’INTERSESSIONEX.CL/717(XIX)Page 82I. Commissaire Reine Alapini-Gansou, Présidente de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africainea) Activités menées en qualité de membre et de Présidente de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine1. Le 6 décembre 2010, à Dakar, Sénégal, la Présidente a participé à laC<strong>on</strong>férence annuelle de l’Institut africain de la gouvernance sur la démocratie et lesdroits de l’homme en Afrique. Au cours de cette C<strong>on</strong>férence, elle a présenté unecommunicati<strong>on</strong> sur les questi<strong>on</strong>s de gouvernance en Afrique au regard de l’actualitépolitique dans la sous-régi<strong>on</strong> ouest-africaine. Elle a à cet égard fait ressortir le cadrenormatif de la corrélati<strong>on</strong> nécessaire entre la démocratie et les droits de l’homme.2. Du 8 au 9 décembre 2010 à Addis-Abeba, Ethiopie, la Présidente areprésenté la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine dans le cadre de trois activités portant sur lelancement de la plateforme de l’architecture de la gouvernance en Afrique, lastratégie africaine pour les droits de l’homme et la préparati<strong>on</strong> du Sommet sur lesvaleurs partagées qui s’est tenu du 23 au 31 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011.3. A l’issue de la c<strong>on</strong>férence, il a été notamment recommandé que les organesde promoti<strong>on</strong> et de protecti<strong>on</strong> des droits de l’homme, aux niveaux nati<strong>on</strong>al etrégi<strong>on</strong>al, les membres de la société civile et tous les acteurs qui travaillent àl’effectivité de l’Etat de droit, s’impliquent davantage à l’éveil et à l’élévati<strong>on</strong> de lac<strong>on</strong>science citoyenne et de celle des acteurs politiques.4. Du 19 au 20 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011 à Nairobi, Kenya, la Présidente a pris part à unec<strong>on</strong>sultati<strong>on</strong> d’experts sur la fusi<strong>on</strong> du Protocole de Ouagadougou portant créati<strong>on</strong>de la Cour Africaine des droits de l’Homme et des Peuples et l’Acte portant créati<strong>on</strong>de la Cour Africaine de Justice. En effet, depuis bientôt deux ans, l’Uni<strong>on</strong> africaine adécidé de fusi<strong>on</strong>ner ces deux instituti<strong>on</strong>s pour d<strong>on</strong>ner corps à une Cour Africaine deJustice et des droits de l’Homme. La c<strong>on</strong>sultati<strong>on</strong> a eu pour objectif de réexaminer àla demande de l’UA le c<strong>on</strong>tenu du Projet de Protocole qui a été rédigé par certainsmembres de la société civile, le Bureau du C<strong>on</strong>seiller juridique de l’Uni<strong>on</strong> africaine etl’Uni<strong>on</strong> des Avocats africains.5. A la lumière des débats, il a été souligné que le Projet de Protocole pose enl’état actuel des choses un sérieux problème de cohérence dans la mesure où leProtocole de Ouagadougou instituant la Cour Africaine des droits de l’homme et despeuples est entré en vigueur depuis 2004 et la Cour elle-même est opérati<strong>on</strong>nelledepuis 2006, alors que la Cour Africaine de Justice qui existe sur la base de l’ActeC<strong>on</strong>stitutif de l’Uni<strong>on</strong> africaine de 2002 ne l’est pas encore. En outre, ce Protocolepose également des problèmes quant au nombre des juges qui composer<strong>on</strong>t la Couret à s<strong>on</strong> organisati<strong>on</strong> interne. Ce qui justifie la poursuite de c<strong>on</strong>sultati<strong>on</strong>s après cellede Nairobi.


EX.CL/717(XIX)Page 836. Du 23 au 25 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011 à Addis-Abeba, la Présidente a participé au 18 èmeSommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uni<strong>on</strong> africaine et a présenté le29 ème Rapport d’activité de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. Elle a respectivement pris partaux travaux du Comité des représentants permanents et du C<strong>on</strong>seil exécutif del’Uni<strong>on</strong> africaine. Elle a, à ce titre soumis le 29 ème Rapport d’activité de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.7. Les 25 et 26 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011 à Addis-Abeba, Ethiopie, la Présidente a pris part àla C<strong>on</strong>férence du GIMAC (Campagne le Genre : m<strong>on</strong> agenda), tenue en margedu 18 ème Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement, sur le thème : « Quels défispour le changement climatique social ? » Au cours de la c<strong>on</strong>férence, plusieurs sujetsimportants <strong>on</strong>t été débattus. Les membres du GIMAC <strong>on</strong>t engagé des discussi<strong>on</strong>ssur les questi<strong>on</strong>s liées aux situati<strong>on</strong>s politiques en Côte d’Ivoire et en Afrique duNord. Il a été aussi questi<strong>on</strong> de la nécessaire implicati<strong>on</strong> de la femme dans lesopérati<strong>on</strong>s de maintien de la paix et dans les processus de négociati<strong>on</strong>s et derèglement de c<strong>on</strong>flits.8. L’intérêt de la participati<strong>on</strong> de la présidente à la c<strong>on</strong>férence du GIMAC, sejustifie par le fait que l’agenda thématique sur les droits des femmes de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine intéresse au plus haut point le GIMAC et a été au cœur desdiscussi<strong>on</strong>s de la c<strong>on</strong>férence. Ainsi la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine devrait apporter s<strong>on</strong>expertise à ce programme et échanger avec lui sur les défis liés à l’effectivité et à laplénitude des droits de la femme en Afrique.9. Du 1 er au 7 février 2011, la Présidente a effectué une visite c<strong>on</strong>jointe auCameroun en sa qualité de Commissaire en charge des droits de l’homme auCameroun avec la Commissaire Lucy ASUAGBOR, Rapporteure Spéciale sur lasituati<strong>on</strong> des Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique. Cette missi<strong>on</strong> qui a étéeffectuée à la demande de l’Etat camerounais a été c<strong>on</strong>clue par un Communiqué dePresse qui a présenté la situati<strong>on</strong> globale des droits de l’homme dans ce pays,notamment les progrès enregistrés et les défis qui persistent. A la fin de la missi<strong>on</strong>,la Présidente a fait des recommandati<strong>on</strong>s préliminaires qui ser<strong>on</strong>t reproduites dansle rapport de missi<strong>on</strong>.10. Les 13 et 14 février 2011 à Dakar, Sénégal, sur appui financier de OpenSociety Initiative, la Présidente et ses collègues Commissaires Me Soyata MAIGA etMe Catherine Dupe ATOKI, <strong>on</strong>t eu deux jours de séances de travail sur lespréparatifs du trentième anniversaire de la Charte durant lesquels elles <strong>on</strong>t puidentifier les activités à entreprendre sur la base des Termes de référence déjàpréparés au cours de la 48 ème sessi<strong>on</strong>. Dans le même cadre, un plan d’acti<strong>on</strong> a étéélaboré ainsi que la mise en place d’un comité scientifique et un comitéd’organisati<strong>on</strong> pour lesdits événements. Ces travaux <strong>on</strong>t été poursuivis les 11, 12 et13 Avril 2011 à Nairobi, au Kenya, avec ma collègue Me Catherine Dupe Atoki.11. Du 23 février au 3 mars 2011, la Présidente a pris part à la 9 ème Sessi<strong>on</strong>Extraordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine qui s’est tenue à Banjul, Gambie. Aucours de cette sessi<strong>on</strong>, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a déroulé un programme surl’exécuti<strong>on</strong> de s<strong>on</strong> budget annuel 2011. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a aussi examiné lasituati<strong>on</strong> des droits de l’homme sur le c<strong>on</strong>tinent africain, notamment dans les payssuivants : Tunisie, Libye, Algérie, Egypte, Bénin et Côte d’Ivoire. Tous ces pays, àl’analyse s<strong>on</strong>t soumis, à peu de choses près, à de prof<strong>on</strong>des mutati<strong>on</strong>s en matière


EX.CL/717(XIX)Page 84de systèmes politique et de gouvernance. Par ailleurs, il faut noter que la questi<strong>on</strong>cruciale qui revient est celle n<strong>on</strong> seulement de l’alternance démocratique, maissurtout celle des électi<strong>on</strong>s.12. Du 09 au 11 mars 2011 à Lil<strong>on</strong>gwe, Malawi, la présidente a participé à uneC<strong>on</strong>férence sur la promoti<strong>on</strong> de la Cour Africaine des droits de l’homme et despeuples. Les objectifs de cette c<strong>on</strong>férence étaient d’envisager les voies et moyenspour soutenir et promouvoir la Cour nouvellement instituée, et la rendre effective surle plan de la protecti<strong>on</strong> des droits de l’homme en Afrique. Le Bureau de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> et celui de la Cour se s<strong>on</strong>t renc<strong>on</strong>trés en marge de cette c<strong>on</strong>férence.13. A cette occasi<strong>on</strong>, la Présidente a présenté une communicati<strong>on</strong> sur « l’aperçudu système régi<strong>on</strong>al de protecti<strong>on</strong> des droits de l’homme en Afrique ». Dans cettecommunicati<strong>on</strong>, elle a fait état du travail réalisé par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine desdroits de l’homme et des peuples pendant 25 ans, en tant qu’organe pi<strong>on</strong>nier depromoti<strong>on</strong> et de protecti<strong>on</strong> de droits de l’homme. Elle av<strong>on</strong>s aussi mis l’accent sur lerôle que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> devra jouer dans le cadre de la nécessaire complémentaritéentre elle et la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.14. Du 1 er au 09 avril 2011, en sa qualité de Commissaire en charge de lapromoti<strong>on</strong> des droits de l’homme en République démocratique du C<strong>on</strong>go, laPrésidente y a effectué une missi<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe en compagnie de ses collègues MeSoyata MAIGA, Rapporteure Spéciale sur les Droits de femmes en Afrique, MeCatherine Dupe ATOKI, Rapporteure Spéciale sur les pris<strong>on</strong>s et les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s dedétenti<strong>on</strong> en Afrique, Lucy ASUAGBOR, Rapporteure Spéciale sur la situati<strong>on</strong> desDéfenseurs des droits de l’Homme en Afrique, Zainabo Sylvie KAYITESI, Présidentedu Groupe de Travail sur la peine de mort, Mohammed Béchir KHALFALLAH,Président du Groupe de travail sur les Droits éc<strong>on</strong>omiques, sociaux et culturels.15. Cette missi<strong>on</strong>, entreprise à la demande du gouvernement de la Républiquedémocratique du C<strong>on</strong>go, avait, entre autres objectifs, de promouvoir la Charte etd’assurer le suivi des recommandati<strong>on</strong>s formulées à la suite de l’examen des 8 ème ,9 ème et 10 ème rapports cumulés présentés par l’Etat c<strong>on</strong>golais à la 48 ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. La missi<strong>on</strong> a été c<strong>on</strong>clue par la publicati<strong>on</strong>d’un Communiqué de Presse qui reprend la situati<strong>on</strong> globale des droits de l’hommedans ce pays en soulignant les progrès enregistrés notamment dans le cadre socialet dans le vote des lois d<strong>on</strong>t celle relative à la pénalisati<strong>on</strong> de la torture, celle surl’aboliti<strong>on</strong> des travaux forcés, la poursuite de l’examen de la loi sur la parité et lesdéfis à relever parmi lesquels la résistance à l’objectif d’aboliti<strong>on</strong> de la peine de mort.Les recommandati<strong>on</strong>s préliminaires formulées à la fin de la missi<strong>on</strong> ser<strong>on</strong>treproduites dans le rapport de missi<strong>on</strong>.16. Du 25 au <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> avril à Banjul en Gambie, en prélude à la 49 ème Sessi<strong>on</strong> ordinairede la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, la Présidente a pris part au Forum des ONG organisépar le Centre Africain pour la démocratie et les études des droits de l’homme. Elle ya pris part, au regard de la pratique instaurée depuis l’existence de ce forum. LaPrésidente a eu l’h<strong>on</strong>neur d’ouvrir les assisses de ce Forum et elle a saisi l’occasi<strong>on</strong>pour rappeler aux organisati<strong>on</strong>s de la société civile le rôle f<strong>on</strong>damental qui est le leuret leur nécessaire c<strong>on</strong>tributi<strong>on</strong> quant aux progrès de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine desdroits de l’homme et des peuples sur la questi<strong>on</strong> de la promoti<strong>on</strong> et la protecti<strong>on</strong> desdroits de l’homme.


EX.CL/717(XIX)Page 8517. Durant l’intersessi<strong>on</strong>, la Présidente a maintenu le c<strong>on</strong>tact avec les Etatsparties à la Charte notamment ceux qui se s<strong>on</strong>t engagés à apporter leur appui à la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine ; elle a aussi c<strong>on</strong>tinué la dialogue avec les Etats parties qui<strong>on</strong>t participé à la 48 ème sessi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. En outre, avec leSecrétariat de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, elle c<strong>on</strong>tinue de suivre les préparatifs de lacommémorati<strong>on</strong> du trentième anniversaire de la Charte africaine. Elle s’est aussiimpliquée dans les travaux qui <strong>on</strong>t c<strong>on</strong>duit à la c<strong>on</strong>cepti<strong>on</strong> de la stratégie africainedes droits de l’homme. Le document de cette Stratégie vient d’être validé les 26 et<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> Avril 2011 avec l’appui c<strong>on</strong>stant de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de l’UA, en collaborati<strong>on</strong> avecles partenaires intéressés par cette thématique.a) Activités menées en qualité de Présidente du Comité pour laprotecti<strong>on</strong> des droits des pers<strong>on</strong>nes vivant avec le VIH/SIDA etdes pers<strong>on</strong>nes à risque18. Les 17 et 18 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011 à Dakar, Sénégal, la Présidente a pris part à unatelier d’orientati<strong>on</strong> à l’intenti<strong>on</strong> des membres de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine sur laprotecti<strong>on</strong> des droits des pers<strong>on</strong>nes vivant avec le VIH et des pers<strong>on</strong>nes à risque,vulnérables et affectées par le VIH (le Comité) organisé par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaineet le Secrétariat du Programme c<strong>on</strong>joint des Nati<strong>on</strong>s Unies sur le VIH / Sida(ONUSIDA). L'objectif de l'atelier était de fournir aux membres du Comitél'opportunité d'apprendre, de discuter et de comprendre les derniersdéveloppements scientifiques, médicaux, épidémiologiques et juridiques liées auVIH et des questi<strong>on</strong>s essentielles incluant la thématique VIH et droits humains.C’était aussi l’occasi<strong>on</strong> offerte pour discuter des moyens de mettre en œuvre lemandat du Comité nouvellement créé.19. Durant cette période d’intersessi<strong>on</strong>, la Présidente a engagé des acti<strong>on</strong>s etdes c<strong>on</strong>sultati<strong>on</strong>s avec des partenaires dans l’objectif de renforcer les capacitésd’acti<strong>on</strong>s du Comité. Dans ce cadre, nous pouv<strong>on</strong>s citer la signature d’un Protocoled’accord avec l’ONG sud-africaine Human Rights Development Initiative (HRDI) enNovembre 2010 et la c<strong>on</strong>cepti<strong>on</strong> du plan d’acti<strong>on</strong> du Comité en collaborati<strong>on</strong> avecl’ONUSIDA.20. Le 26 novembre 2011, l’ONG Sud-Africaine Human Rights DevelopmentInitiative et la Clinique juridique de l’Université de Dar-es-Salam <strong>on</strong>t porté àl’attenti<strong>on</strong> du Comité l’existence d’une pratique de violati<strong>on</strong> des droits des pers<strong>on</strong>nesvivant avec le VIH/SIDA en Tanzanie, en particulier, le droit au respect de lac<strong>on</strong>fidentialité du statut séropositif médicalement c<strong>on</strong>staté. Pour d<strong>on</strong>ner effet àcette requête, la Présidente a, à titre de vérificati<strong>on</strong> des faits allégués, adressé endate du 30 avril 2011, une lettre demandant des éclaircissements sur ce cas deviolati<strong>on</strong> des droits de l’homme. La lettre a été mise à la dispositi<strong>on</strong> du Secrétariatpour suivre s<strong>on</strong> cours normal.b) Activités menées en qualité de membre du Groupe de travail surles droits des pers<strong>on</strong>nes âgées et des pers<strong>on</strong>nes handicapées enAfrique21. Du 18 au 21 avril 2011, la Présidente a pris part, sur invitati<strong>on</strong> des Nati<strong>on</strong>sUnies à New-York, à la Première Sessi<strong>on</strong> ordinaire du Groupe de travail à


EX.CL/717(XIX)Page 86compositi<strong>on</strong> élargie sur les droits des pers<strong>on</strong>nes âgées. L’une des missi<strong>on</strong>sessentielles de ce Groupe de travail est d’examiner avec toutes les parties prenantesle bien-f<strong>on</strong>dé de l’élaborati<strong>on</strong> d’un instrument juridique spécifique pour les pers<strong>on</strong>nesâgées. Au cours de ces travaux, elle a présenté une communicati<strong>on</strong> sur l’état dudroit africain en la matière, les mécanismes institués, les progrès réalisés dans ledomaine de la protecti<strong>on</strong> des droits des pers<strong>on</strong>nes âgées et les insuffisancesc<strong>on</strong>statées.22. Durant l’intersessi<strong>on</strong>, la Présidente a pris part aux travaux sur un projet duprotocole sur les droits des pers<strong>on</strong>nes handicapées au sein du groupe de travail.II.Commissaire Mumba Malilaa) Activités menées en qualité de Vice-président et de membre duBureau23. Du 29 novembre au 1 er décembre 2010, le Vice-président de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine a dirigé une délégati<strong>on</strong> de Commissaires et de membres du pers<strong>on</strong>nel duSecrétariat à une retraite organisée par IPAS Alliance à Nairobi, Kenya. La retraiteétait organisée pour sensibiliser la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine à différents aspects de lamortalité maternelle, des avortements à risque et des droits de l’homme. Desmédecins, des universitaires, des représentants de la Cour africaine et des ONG y<strong>on</strong>t participé.24. Les <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> et 28 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, le Vice-président de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine aparticipé à la réuni<strong>on</strong> du C<strong>on</strong>seil Exécutif de l’Uni<strong>on</strong> africaine à Addis-Abeba,Ethiopie.25. Du 29 au 31 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, le Vice-président de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine aparticipé au Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uni<strong>on</strong> africaine àAddis-Abeba, Ethiopie. Une réuni<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe des Bureaux de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine et de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a égalementété organisée en marge du sommet.b) Activités menées en qualité de membre de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine26. Le 3 février 2011, à Lusaka, Zambie, le Commissaire Malila a participé à unetable r<strong>on</strong>de de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, organisée parZimbabwe Human Rights NGO Forum en tant que Point focal pour l’Afrique Australede la Coaliti<strong>on</strong> pour une Cour africaine avec <str<strong>on</strong>g>African</str<strong>on</strong>g> Women Millennium Initiative -Zambie. Le Commissaire Malila a fait une communicati<strong>on</strong> sur « les relati<strong>on</strong>s entre laCour africaine et la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine ».<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>. Du 23 février au 3 mars 2011, le Commissaire Malila a participé à la 9 èmeSessi<strong>on</strong> extraordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine tenue à Banjul, Gambie. Cettesessi<strong>on</strong> a notamment examiné les rapports et les communicati<strong>on</strong>s en retard et lasituati<strong>on</strong> des droits de l’homme en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest.28. Du 9 au 11 mars 2011, le Commissaire Malila a participé à la C<strong>on</strong>férence surla promoti<strong>on</strong> de la Cour africaine, tenue à Lil<strong>on</strong>gwe, Malawi. Il a fait une présentati<strong>on</strong>


EX.CL/717(XIX)Page 87intitulée « Les débuts prometteurs de la relati<strong>on</strong> entre la Cour africaine et la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’homme et des peuples ».29. Le 21 mars 2011, le Commissaire Malila a participé à une table r<strong>on</strong>de avecune organisati<strong>on</strong> dénommée « Friends of Mulik » sur la santé et les droits de l’hommeavec une référence particulière aux groupes marginalisés.c) Activités menées en qualité de Président du Groupe de travail surles industries extractives, l’envir<strong>on</strong>nement et les violati<strong>on</strong>s desdroits de l’homme en Afrique30. Ce mandat a été c<strong>on</strong>stitué lors de la 46 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine tenue à Banjul, Gambie, du 11 au 25 novembre 2009. L’objetde ce mécanisme spécial tel qu’én<strong>on</strong>cé dans la résoluti<strong>on</strong> qui en a porté créati<strong>on</strong> estde :i. Examiner l’impact des industries extractives en Afrique dans lec<strong>on</strong>texte de la Charte africaine des droits de l'homme et despeuples ;ii.iii.iv.Rechercher les questi<strong>on</strong>s spécifiques relatives au droit des peuplesde disposer librement de leurs richesses et ressources naturelles etde vivre dans un envir<strong>on</strong>nement général satisfaisant, propice à leurdéveloppement ;Entreprendre des recherches sur les violati<strong>on</strong>s des droits del’homme et des peuples par des acteurs n<strong>on</strong> étatiques en Afrique ;Demander, collecter, recevoir et échanger des informati<strong>on</strong>s et desdocuments de toutes les sources pertinentes, y compris, lesgouvernements, les communautés et les organisati<strong>on</strong>s, sur lesviolati<strong>on</strong>s des droits de l’homme et des peuples par des acteursn<strong>on</strong>-étatiques en Afrique ;v. Informer la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Africaine sur la resp<strong>on</strong>sabilité éventuelledes acteurs n<strong>on</strong>-étatiques dans les violati<strong>on</strong>s des droits de l’hommeet des peuples, dans le cadre de s<strong>on</strong> mandat de protecti<strong>on</strong> ;vi.vii.viii.Formuler des recommandati<strong>on</strong>s et des propositi<strong>on</strong>s sur desmesures appropriées et des activités de préventi<strong>on</strong> et de réparati<strong>on</strong>des violati<strong>on</strong>s des droits de l’homme et des peuples perpétrées parles industries extractives en Afrique ;Collaborer avec les instituti<strong>on</strong>s d<strong>on</strong>atrices intéressées, en vue decollecter des f<strong>on</strong>ds pour financer les activités du Groupe de travail ;Préparer un rapport global à présenter à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Africained’ici à novembre 2011.


EX.CL/717(XIX)Page 8831. A ce jour, la Groupe de travail n’a pas tenu de réuni<strong>on</strong> inaugurale en rais<strong>on</strong>de c<strong>on</strong>traintes de ressources. Une réuni<strong>on</strong> a maintenant été programmée à Lusaka,Zambie, en juillet 2011, pour établir le programme d’acti<strong>on</strong> du Groupe de travail.d) Activités menées en qualité de membre du Groupe de travail surla peine de mort32. Du 24 au <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> mars 2011, en sa qualité de membre du Groupe de travail sur lapeine de mort en Afrique, le Commissaire Malila a participé à la 5 ème Réuni<strong>on</strong> duGroupe de travail sur la peine de mort en Afrique tenue à Johannesburg, en Afriquedu Sud. La réuni<strong>on</strong> était organisée pour finaliser le document du Groupe de travail« Etude sur la questi<strong>on</strong> de la peine de mort en Afrique » devant être présenté à la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine lors de sa 49 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire.e) Activités menées en qualité de membre du Comité pour laprotecti<strong>on</strong> des droits des pers<strong>on</strong>nes vivant avec le VIH/SIDA(PVVIH) et des pers<strong>on</strong>nes à risque, vulnérables et affectées par leVIH33. Les 17 et 18 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, le Commissaire Malila a participé à la réuni<strong>on</strong>d'orientati<strong>on</strong> du comité pour la protecti<strong>on</strong> des droits des pers<strong>on</strong>nes vivant avec leVIH (PVVIH) et les pers<strong>on</strong>nes à risque, vulnérables et affectées au VIH, tenue àDakar, Sénégal. Cette réuni<strong>on</strong> était la première et elle a regroupé tous les membresexperts du Comité et les Commissaires et avait pour objectif d’établir les grandeslignes de l’agenda du Comité.III.Commissaire Catherine Dupe Atokia) Activités menées en qualité de membre de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine34. Le 24 novembre 24 2010, la Commissaire Atoki a été invitée à un séminaireorganisé par Socio-Ec<strong>on</strong>omic Rights Accountability Project (SERAP), à Lagos,Nigeria. Le séminaire était destiné à promouvoir l’intégrité des Magistrate Courts et àaméliorer l’accès des citoyens à la justice dans l’Etat de Lagos. Elle a fait unecommunicati<strong>on</strong> sur les mécanismes de résoluti<strong>on</strong> alternative des c<strong>on</strong>flits.35. Le 26 novembre 2010, la Commissaire Atoki a été invitée à un atelier sur lesdroits de l’homme, par le Nigerian Institute of Advanced Legal Studies de Lagos,Nigeria. Elle a fait une présentati<strong>on</strong> sur l’adopti<strong>on</strong> de la Charte africaine, le mandatde la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> et les différents mécanismes établis pour c<strong>on</strong>crétiser le mandat dela <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>.36. Du 28 au 30 novembre 2010, la Commissaire Atoki a participé à un atelier sur« L’avortement et la réducti<strong>on</strong> de la mortalité maternelle en Afrique - une approchedes droits de l’homme », tenu à Nairobi, Kenya. L’atelier était organisé par IPAS,une ONG internati<strong>on</strong>ale intervenant sur les droits à la sexualité et à la reproducti<strong>on</strong>de la femme, à l’intenti<strong>on</strong> des Commissaires de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. L’atelieravait pour principal objectif de passer en revue la situati<strong>on</strong> actuelle et les réalisati<strong>on</strong>s


EX.CL/717(XIX)Page 89de la promoti<strong>on</strong> des droits liés à la sexualité et à la reproducti<strong>on</strong> des femmes, à lalumière du Protocole à la Charte africaine relatif aux droits de la femme en Afrique.37. Les 14 et 15 février 2011, la commissaire Atoki a participé à une réuni<strong>on</strong> àDakar, organisée par Open Society Initiative for East Africa (OSEIA), encollaborati<strong>on</strong> avec la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. La réuni<strong>on</strong> était destinée à préparer et àidentifier des stratégies pour les célébrati<strong>on</strong>s marquant le 30 ème Anniversaire del’adopti<strong>on</strong> de la Charte africaine. Pendant la réuni<strong>on</strong>, un plan d’acti<strong>on</strong> des activitésenvisagées et les modalités de leur mise en œuvre <strong>on</strong>t été élaborés et les rôles <strong>on</strong>tété répartis entre les différentes parties c<strong>on</strong>cernées.38. La Commissaire Atoki a participé à la 9 ème Sessi<strong>on</strong> extraordinaire de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, tenue du 21 février au 3 mars 2011 à Banjul, Gambie. Lasessi<strong>on</strong> a discuté du budget de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> et d’autres questi<strong>on</strong>s pendantes quin’avaient pas été finalisées lors de la 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire et elle a examiné lescommunicati<strong>on</strong>s pendantes.39. Les 12 et 13 avril, elle a participé à une autre réuni<strong>on</strong> préparatoire à lacélébrati<strong>on</strong> du 30 ème Anniversaire de la Charte africaine à Nairobi, Kenya. Il s’agissaitd’une réuni<strong>on</strong> de suivi de celle de Dakar, destinée à évaluer l’état d’avancement et àétablir des stratégies en vue de faire de la célébrati<strong>on</strong> de cet anniversaire un succès.b) Activités en qualité de Présidente du Comité pour la préventi<strong>on</strong> dela torture en Afrique40. Du 14 au 20 décembre 2010, la Commissaire Atoki a effectué une missi<strong>on</strong> depromoti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe en République algérienne démocratique et populaire, avec lesCommissaires Maïga et Kayitesi. Pendant la missi<strong>on</strong> elle a visité des pris<strong>on</strong>s et desinstallati<strong>on</strong>s de détenti<strong>on</strong> et elle a informé les différents resp<strong>on</strong>sables et partenairesde la société civile de l'importance d'utiliser les principes c<strong>on</strong>tenus dans les Lignesdirectrices de Robben Island dans leurs efforts de préventi<strong>on</strong> de la torture.41. Les 24 et 25 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g>, la Commissaire Atoki a participé à un atelier surl’aboliti<strong>on</strong> de la peine de mort à Harare, Zimbabwe, organisé par AmnestyInternati<strong>on</strong>al Zimbabwe et Zimbabwe Human Rights NGO Forum. Les principauxobjectifs de l’atelier était d'organiser une campagne et d’exercer des pressi<strong>on</strong>s enfaveur de l’aboliti<strong>on</strong> de la peine de mort (qui a été internati<strong>on</strong>alement rec<strong>on</strong>nuecomme une forme de peine cruelle et inhumaine), de s’en inspirer et d’élaborer desstratégies visant à influencer les principaux acteurs à soutenir l'appel à l'aboliti<strong>on</strong> dela peine de mort dans la nouvelle C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> du Zimbabwe. L’atelier a réuni desmembres d’ONG faisant campagne pour l’aboliti<strong>on</strong>, des représentants du Comitéspécial parlementaire c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>nel du Zimbabwe, des chefs traditi<strong>on</strong>nels, lesSecrétaires juridiques des trois partis du gouvernement d’uni<strong>on</strong> du Zimbabwe etd’autres dirigeants de la société civile. Elle a participé à l’atelier en tant quemodératrice et fait des présentati<strong>on</strong>s sur la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine et s<strong>on</strong> rôle dansl’aboliti<strong>on</strong> de la peine de mort en Afrique. Elle a également fait une présentati<strong>on</strong> surles tendances envers l’aboliti<strong>on</strong> en Afrique et les exemples réussis qui <strong>on</strong>t étéenregistrés à ce jour.42. Le 21 février, la Commissaire Atoki a adressé un Appel Urgent au Présidentde Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh, suite à la mort en détenti<strong>on</strong> d’Abdallah Mohamed


EX.CL/717(XIX)Page 90Abdallah et à l’arrestati<strong>on</strong> et la détenti<strong>on</strong> de certains resp<strong>on</strong>sables et militants departis d’oppositi<strong>on</strong> allégués être exposés à un risque de torture et de mauvaistraitements. Elle n’a pas encore reçu de rép<strong>on</strong>se formelle à cet Appel.43. Le 26 avril, lors le Forum des ONG ayant précédé la Sessi<strong>on</strong>, la CommissaireAtoki a présidé une discussi<strong>on</strong> de groupe sur le thème « D<strong>on</strong>ner vie à l’interdicti<strong>on</strong>absolue de la torture en Afrique ». La discussi<strong>on</strong> de groupe était co-organisée parPRAWA et le CIRT et les discussi<strong>on</strong>s de groupe articulées autour de la situati<strong>on</strong> dela torture en Afrique, ses effets et le rôle de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine dansl’applicati<strong>on</strong> des normes relatives à l’interdicti<strong>on</strong> absolue de la torture. Descommunicati<strong>on</strong>s <strong>on</strong>t été également faites par les représentants des ONG sur le rôledes experts médicaux dans la fourniture de preuve de cas de torture, le rôle descentres de réhabilitati<strong>on</strong> pour les victimes de la torture, la documentati<strong>on</strong> sur latorture, les recours et la réinserti<strong>on</strong> des rescapés de la torture.44. La Commissaire Atoki a également été invitée à animer la discussi<strong>on</strong> dugroupe d’intérêts spéciaux sur les pris<strong>on</strong>s et les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de détenti<strong>on</strong> en Afrique,également le 26 avril, pendant le Forum des ONG. Cette discussi<strong>on</strong> lui a d<strong>on</strong>nél’opportunité d’expliquer aux participants le travail du CPTA dans ses efforts depréventi<strong>on</strong> de la torture en Afrique et la manière d<strong>on</strong>t les partenaires de la sociétécivile pourraient s’engager et c<strong>on</strong>tribuer au travail du CPTA en particulier et de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> dans s<strong>on</strong> ensemble. Les participants à la discussi<strong>on</strong> <strong>on</strong>t égalementexaminé la situati<strong>on</strong> de la torture dans certains pays africains en faisant ressortir lesdéveloppements positifs et les défis enregistrés pendant l'intersessi<strong>on</strong> et ils <strong>on</strong>tformulé des recommandati<strong>on</strong>s sur la manière d<strong>on</strong>t la situati<strong>on</strong> pourrait êtreaméliorée.45. Le 28 avril, la Commissaire Atoki a été invitée à présider les travaux d’unséminaire sur le thème « Nécessité d’une protecti<strong>on</strong> effective des victimes dans lalutte c<strong>on</strong>tre l’impunité pour les graves violati<strong>on</strong>s des droits de l’homme ». L’atelierétait co-organisé par l’OMCT, Independent Medico Legal Unit et REDRESS et il aréuni des représentants d’ONG et des experts sur la protecti<strong>on</strong> des témoins.Pendant le séminaire, elle a souligné l’importance de la protecti<strong>on</strong> des témoins ets<strong>on</strong> rapport avec la lutte c<strong>on</strong>tre l’impunité et elle a exposé l’approche de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine sur cette questi<strong>on</strong>, telle qu’én<strong>on</strong>cée dans Règlement intérieuret les Lignes directrices de Robben Island.46. Pendant l’intersessi<strong>on</strong>, la Commissaire Atoki a envoyé aux gouvernements dela Mauritanie, du Gab<strong>on</strong>, de la Guinée Equatoriale, du Cameroun, de Zambie et de laRDC des demandes d’autorisati<strong>on</strong> pour effectuer des activités de promoti<strong>on</strong>c<strong>on</strong>cernant la préventi<strong>on</strong> de la torture. Ces gouvernements n’<strong>on</strong>t pas encorerép<strong>on</strong>du.c) Activités en qualité de Rapporteure spéciale sur les pris<strong>on</strong>s et lesc<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de détenti<strong>on</strong> en Afrique47. Du 14 au 20 décembre 2010, la Rapporteure spéciale a effectué une missi<strong>on</strong>de promoti<strong>on</strong> en République algérienne démocratique et populaire, avec lesCommissaires Maïga et Kayitesi. Elle a visité des pris<strong>on</strong>s et des cellules dedétenti<strong>on</strong> provisoire de la police pour évaluer leur c<strong>on</strong>formité aux normesinternati<strong>on</strong>ales et elle a formulé des recommandati<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>cernant les manquements


EX.CL/717(XIX)Page 91c<strong>on</strong>statés. Pendant la missi<strong>on</strong>, elle s’est également entretenue avec de hautsf<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>naires du gouvernement, notamment ceux chargés des portefeuilles relatifsaux pris<strong>on</strong>s en particulier et à la détenti<strong>on</strong> en général. La Commissaire Atoki aégalement eu des c<strong>on</strong>sultati<strong>on</strong>s avec les organisati<strong>on</strong>s de la société civilec<strong>on</strong>cernées.48. Le 18 avril, la Rapporteure spéciale a participé à une c<strong>on</strong>férence d’unejournée à Washingt<strong>on</strong> D.C. sur les visites en détenti<strong>on</strong>. La c<strong>on</strong>férence était organiséepar l'American University Washingt<strong>on</strong> College of Law et l’Associati<strong>on</strong> pour lapréventi<strong>on</strong> de la torture (APT) et portait sur le rôle crucial des visites dans les lieuxde détenti<strong>on</strong> dans le m<strong>on</strong>de pour la garantie des droits des détenus. La c<strong>on</strong>férencea réuni des experts de haut niveau, notamment des détenteurs de mandat, desdécideurs, des juristes, des ONG, des universitaires et des praticiens venus dum<strong>on</strong>de entier pour analyser les défis majeurs posés aux visites de détenti<strong>on</strong>aujourd’hui et définir les voies et moyens de renforcer la collaborati<strong>on</strong>. Elle a étéinvitée en sa double qualité de Présidente du CPTA et de Rapporteure spéciale surles pris<strong>on</strong>s et les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de détenti<strong>on</strong> en Afrique pour présenter la perspectiveafricaine sur les visites des lieux de détenti<strong>on</strong> et les groupes vulnérables.49. Du 1 er au 9 avril 2011, la Rapporteure spéciale a participé à une Missi<strong>on</strong> depromoti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine en République démocratique duC<strong>on</strong>go, en sa qualité de Rapporteure spéciale sur les pris<strong>on</strong>s et les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s dedétenti<strong>on</strong> en Afrique. Au cours de la missi<strong>on</strong>, elle s’est entretenue avec le Ministrede la Justice et le pers<strong>on</strong>nel administratif des pris<strong>on</strong>s et des autres lieux dedétenti<strong>on</strong> en RDC. Elle a visité la pris<strong>on</strong> centrale de Makala, la plus grande deKinshasa, ainsi que la pris<strong>on</strong> militaire de Ndolo. Dans ces deux pris<strong>on</strong>s, elle a faitpart de ses préoccupati<strong>on</strong>s aux autorités c<strong>on</strong>cernant les problèmes desurpopulati<strong>on</strong>, de malnutriti<strong>on</strong> et les l<strong>on</strong>gues périodes d’incarcérati<strong>on</strong> des pers<strong>on</strong>nesen détenti<strong>on</strong> préventive. Elle a également visité deux centres de détenti<strong>on</strong> de lapolice dans les districts de Lingwala et Kintambo à Kinshasa où elle a formulé desrecommandati<strong>on</strong>s sur la stricte observati<strong>on</strong>, par les policiers, de la limite de 48heures de détenti<strong>on</strong> dans l’attente d’investigati<strong>on</strong>s et de la libérati<strong>on</strong> des pers<strong>on</strong>nesdétenues au-delà de cette limite. La Rapporteure spéciale a également félicité leGouvernement de la RDC pour l'adopti<strong>on</strong> du projet de loi c<strong>on</strong>tre la torture ainsi quepour la loi sur l'aboliti<strong>on</strong> du travail forcé qui a été récemment promulguée par leParlement.50. Le 26 avril, la Rapporteure spéciale a présidé un atelier sur la gesti<strong>on</strong> de lapopulati<strong>on</strong> des pris<strong>on</strong>s en Afrique et une réuni<strong>on</strong> de planificati<strong>on</strong> stratégique sur lesinterventi<strong>on</strong>s en matière de réforme des pris<strong>on</strong>s en Afrique. L’atelier était organisédans le cadre du Protocole d’accord signé entre PRAWA et la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africainesur l’Initiative de réforme carcérale en Afrique (PRIA) – une initiative soutenue par leDutch Pris<strong>on</strong> Service pour intervenir de manière pertinente, efficace et durable dansla réforme pénale. L’atelier était organisé suite à l'achèvement de la première partiedu projet portant sur une évaluati<strong>on</strong> de base des pratiques et des situati<strong>on</strong>s dans lessix pays pilotes sélecti<strong>on</strong>nés suivants : la Zambie, le Nigeria, le Kenya, le Burundi, laRDC et le Rwanda.IV.Commissaire Musa Ngary Bitaye


EX.CL/717(XIX)Page 92a) Activités menées en qualité de membre de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine51. Du 29 novembre au 1 er décembre 2010, le Commissaire Bitaye a participé àune retraite de trois jours à l’intenti<strong>on</strong> des Commissaires et du Secrétariat de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine sur le thème : « Avortement et réducti<strong>on</strong> de la mortalitématernelle en Afrique : Une approche des droits de l’homme. » Cette retraite étaitorganisée à Nairobi par Africa Alliance (IPAS), en collaborati<strong>on</strong> avec la Rapporteurespéciale sur les droits de la femme en Afrique. L’atelier avait pour principal objectifde passer en revue la situati<strong>on</strong> actuelle et les réalisati<strong>on</strong>s de la promoti<strong>on</strong> des droitsà la santé sexuelle et reproductive de la femme, à la lumière du Protocole à laCharte africaine relatif aux droits de la femme en Afrique.52. Du 24 au 31 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, le Commissaire Bitaye a participé à la réuni<strong>on</strong> duComité des Représentants permanents sur les propositi<strong>on</strong>s de budget des Organesde l’UA, à la 18 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire du C<strong>on</strong>seil Exécutif et au 16 ème Sommet desChefs d’Etat et de gouvernement à Addis-Abeba, République fédérale démocratiqued’Ethiopie. En marge de ces réuni<strong>on</strong>s, le Commissaire Bitaye a suivi avec la CUA lerecrutement du pers<strong>on</strong>nel de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, compte tenu du fait que la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine souffre d’une pénurie chr<strong>on</strong>ique de pers<strong>on</strong>nel, de Juristes enparticulier.53. Du 22 février au 3 mars 2010, le Commissaire Bitaye a participé à la 9 èmeSessi<strong>on</strong> extraordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine à Banjul, Gambie. Pendant cettesessi<strong>on</strong>, un certain nombre de questi<strong>on</strong>s urgentes relatives aux droits de l’homme<strong>on</strong>t été abordées et des mesures <strong>on</strong>t été prises c<strong>on</strong>cernant certaines, notammentune Déclarati<strong>on</strong> sur la situati<strong>on</strong> des droits de l’homme en Afrique du Nord ainsi quedes résoluti<strong>on</strong>s sur la République arabe d’Egypte, la République de Côte d’Ivoire, laRépublique tunisienne et la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire etsocialiste.54. Le Commissaire Bitaye a également participé à certaines discussi<strong>on</strong>s ayantprécédé la Sessi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine du 25 au <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> avril 2011 à Banjul,Gambie.b) Activités menées en qualité de Président du Groupe de travail surles populati<strong>on</strong>s/communautés autocht<strong>on</strong>es en Afrique55. Suite à un Appel Urgent adressé au Président de la République Unie deTanzanie c<strong>on</strong>cernant la situati<strong>on</strong> des pasteurs Massai à Loli<strong>on</strong>do, le Gouvernementde la République Unie de Tanzanie a apporté, le 7 décembre, une rép<strong>on</strong>se détailléeaux questi<strong>on</strong>s qui avaient été soulevées dans l’Appel urgent. Le Commissaire Bitayea fait envoyer une Note Verbale au Gouvernement de la Tanzanie le 22 décembre2010, pour en accuser récepti<strong>on</strong> et le féliciter pour les efforts qu’il a déployés pourenquêter sur les allégati<strong>on</strong>s citées dans l’Appel Urgent. Dans cette Note verbale, il aété rappelé au gouvernement, pour la troisième fois, que le Groupe de travailsouhaitait effectuer une missi<strong>on</strong> de promoti<strong>on</strong> en Tanzanie.56. Le 20 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, le Commissaire Bitaye a envoyé un Appel Urgent auPrésident de la République du Rwanda c<strong>on</strong>cernant la destructi<strong>on</strong> alléguée de huttesde Batwa dans les Provinces de l’Est, du Sud et de l’Ouest du Rwanda. Dans cet


EX.CL/717(XIX)Page 93Appel Urgent, le Commissaire Bitaye a attiré l’attenti<strong>on</strong> du Président sur ladestructi<strong>on</strong> alléguée de huttes des Batwas qui a c<strong>on</strong>traint 734 familles, composéesde 2936 pers<strong>on</strong>nes, à vivre sans suffisamment de nourriture et de couvertures, lesexposant à de nombreux problèmes de santé. Il a exhorté le Gouvernement duRwanda à apporter des clarificati<strong>on</strong>s et à enquêter sur les violati<strong>on</strong>s alléguées desdroits de l’homme. A ce jour, il n’a reçu aucune rép<strong>on</strong>se du Gouvernement duRwanda.57. Le 29 mars 2011, le Commissaire Bitaye a envoyé une lettre de félicitati<strong>on</strong>sau Président de la République du C<strong>on</strong>go, suite à la promulgati<strong>on</strong> d’une Loi sur lapromoti<strong>on</strong> et la protecti<strong>on</strong> des droits des populati<strong>on</strong>s autocht<strong>on</strong>es, qui est entrée envigueur le 25 février 2011. Cette loi est la première du genre en Afrique et elle serautilisée et citée par le Groupe de travail auprès des autres Etats membres commeétant l’une des meilleures pratiques dans le sens de la protecti<strong>on</strong> et du renforcementdes droits et du bien-être des populati<strong>on</strong>s autocht<strong>on</strong>es en Afrique. Dans la lettre, leCommissaire Bitaye a fait part de la disp<strong>on</strong>ibilité du Groupe de travail à assister leGouvernement de la République du C<strong>on</strong>go dans l’applicati<strong>on</strong> de cette loi.58. Pendant l’intersessi<strong>on</strong> et suite au projet du Groupe de travail d'effectuer aumoins une missi<strong>on</strong> de promoti<strong>on</strong> pendant l'intersessi<strong>on</strong>, le Commissaire Bitaye aenvoyé des Notes Verbales aux Gouvernements de la République du Tchad, de laRépublique fédérale démocratique d’Ethiopie et de la République algériennedémocratique et populaire. Seule l’Algérie a rép<strong>on</strong>du mais elle n’a pas accédé à lademande du Groupe de travail d’effectuer une missi<strong>on</strong> de promoti<strong>on</strong> en Algérie.59. Le Commissaire Bitaye a également écrit aux Gouvernements de Namibie etd'Afrique du Sud le 9 décembre 2010 et le 13 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011 respectivement, pour leurdemander d’accueillir un Séminaire régi<strong>on</strong>al de sensibilisati<strong>on</strong> aux questi<strong>on</strong>s despopulati<strong>on</strong>s autocht<strong>on</strong>es à l’intenti<strong>on</strong> de la Régi<strong>on</strong> d’Afrique Australe. LeCommissaire a envoyé une requête similaire à la Grande Jamahiriya arabe libyennepopulaire et socialiste, le 13 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, pour l’organisati<strong>on</strong> d’un séminaire similaireà l’intenti<strong>on</strong> de la régi<strong>on</strong> d'Afrique du Nord. Le Commissaire Bitaye n’a reçu aucunerép<strong>on</strong>se à ces demandes pendant l’intersessi<strong>on</strong>.60. Le Commissaire Bitaye a présidé la réuni<strong>on</strong> du Groupe de travail qui s’esttenue les 26 et <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> avril 2011 à Banjul, Gambie. La réuni<strong>on</strong> portait sur les activitésmenées pendant la période d’intersessi<strong>on</strong> et la planificati<strong>on</strong> des futures activités.V. Commissaire Lucy Asuagbora) Activités menées en qualité de membre de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine61. A l’invitati<strong>on</strong> d’IPAS Africa Alliance et en collaborati<strong>on</strong> avec la CommissaireSoyata Maïga : La Rapporteure spéciale sur les droits de la femme en Afrique, laCommissaire Asuagbor, a participé à une retraite de 3 jours organisée pour lesCommissaires et le Secrétariat de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’homme etdes peuples du 29 novembre au 1 er décembre 2010. Le thème de la retraite était« Avortement et réducti<strong>on</strong> de la mortalité maternelle en Afrique : une approche desdroits de l’homme ». Les principaux objectifs de la retraite étaient, entre autres, departager des informati<strong>on</strong>s sur l’ampleur et les c<strong>on</strong>séquences du manque d’accès des


EX.CL/717(XIX)Page 94femmes à des services de santé de la reproducti<strong>on</strong>, notamment des servicesd’avortement sans risque et leur impact sur la mortalité et la morbidité maternellesen Afrique, et de comprendre comment des services d’avortement à risque et leursc<strong>on</strong>séquences c<strong>on</strong>stituent une violati<strong>on</strong> des droits de la femme.62. Du 23 février au 3 mars 2011, la Commissaire Asuagbor a participé à la 9 èmeSessi<strong>on</strong> extraordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’homme et despeuples, tenue du 23 février au 03 mars 2011.b) Activités menées en qualité de Rapporteure spéciale sur lesDéfenseurs des droits de l’homme en Afrique63. Du 1 er au 7 février, la Rapporteure spéciale a participé à une missi<strong>on</strong> depromoti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe en République du Cameroun dans le cadre de s<strong>on</strong> mandat deRapporteure spéciale sur les Défenseurs des droits de l’homme en Afrique. Ils’agissait d’une visite de suivi et d’évaluati<strong>on</strong> de la mise en œuvre desrecommandati<strong>on</strong>s formulées par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine lors de la visite de laRapporteure spéciale sur les Défenseurs des droits de l’homme en 2006 et de lamise en œuvre des observati<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>clusives faites lors de l’examen du Rapportpériodique du Cameroun présenté à la 47 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine.64. Elle s’est entretenue avec les autorités gouvernementales c<strong>on</strong>cernées, ducadre juridique et administratif et des mesures prises pour garantir la libertéd’associati<strong>on</strong> et de manifestati<strong>on</strong> et le niveau de mise en œuvre de la Déclarati<strong>on</strong>des Nati<strong>on</strong>s Unies de 1998 sur les Défenseurs des droits de l’homme. Elle aégalement renc<strong>on</strong>tré des Défenseurs des droits de l’homme, notamment desjournalistes et des membres d’organisati<strong>on</strong>s de la société civile. Lesrecommandati<strong>on</strong>s visant à renforcer les droits des Défenseurs des droits de l’hommeau Cameroun ser<strong>on</strong>t formulées dans le rapport de missi<strong>on</strong> devant être présenté à la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.65. Du 1 er au 09 avril 2010, la Rapporteure spéciale a participé à une Missi<strong>on</strong> depromoti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine en République démocratique duC<strong>on</strong>go, en sa qualité de Rapporteure spéciale sur les Dénfeseurs des droits del’homme en Afrique. L’objectif global de la Missi<strong>on</strong> était de promouvoir la Charteafricaine, échanger des points de vue, partager des expériences avec leGouvernement de la RDC, les principaux acteurs des droits de l’homme dans lepays et les défenseurs des droits de l’homme, sur la manière de renforcer laprotecti<strong>on</strong> des Défenseurs des droits de l’homme dans le pays.66. Du 07 au 11 décembre 2010, à Varsovie, en Pologne, la Rapporteurespéciale a participé à la troisième réuni<strong>on</strong> « inter-mécanismes », organisée parl’Observatoire pour la protecti<strong>on</strong> des Défenseurs des droits de l’homme et abrité parle Bureau des instituti<strong>on</strong>s démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH). Cetteréuni<strong>on</strong> a coïncidé avec la Journée internati<strong>on</strong>ale des Défenseurs des droits del'homme, le 10 décembre 2010. A cette occasi<strong>on</strong>, les mécanismes et lesprogrammes internati<strong>on</strong>aux et régi<strong>on</strong>aux de protecti<strong>on</strong> des Défenseurs des droits del’homme des Nati<strong>on</strong>s Unies, de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, du C<strong>on</strong>seil de l'Europe, del'Uni<strong>on</strong> européenne, de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> interaméricaine des droits de l'homme, duBureau des instituti<strong>on</strong>s démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH) et de


EX.CL/717(XIX)Page 95l’Organisati<strong>on</strong>s internati<strong>on</strong>ale de la Francoph<strong>on</strong>ie <strong>on</strong>t partagé leurs expériencesrespectives et identifié les meilleures pratiques c<strong>on</strong>cernant la manière d’accroîtreleur efficacité.67. Du 7 au 17 mars 2011 à Genève, Suisse, la Rapporteure spéciale a participé,à l’invitati<strong>on</strong> du Service internati<strong>on</strong>al pour les droits de l’homme (SIDH), à la sessi<strong>on</strong>du C<strong>on</strong>seil des droits de l’homme des Nati<strong>on</strong>s Unies au cours de laquelle laRapporteure spéciale des Nati<strong>on</strong>s Unies sur les Défenseurs des droits de l’homme,Mme Margaret Sekaggya, a présenté s<strong>on</strong> rapport annuel de visite de pays. Pendantla Sessi<strong>on</strong>, elle a renc<strong>on</strong>tré des ONG, la Missi<strong>on</strong> de la Norvège, le Serviceinternati<strong>on</strong>al pour les droits de l’homme, le Représentant de l’Uni<strong>on</strong> africaine àGenève et le Représentant du Haut-Commissaire aux droits de l’homme. Elle aégalement participé à un événement parallèle organisé par les femmes défenseursdes droits de l’homme sur le thème « Lutter c<strong>on</strong>tre les violati<strong>on</strong>s à l’égard desfemmes défenseurs des droits de l’homme et assurer leur protecti<strong>on</strong> ».68. Du 11 au 14 avril 2011, la Rapporteure spéciale a participé à l’atelier desONG des droits de l’homme de la SADC tenue à Luanda, Angola. L’atelier avaitpour objectif de renforcer le système africain des droits de l’homme dans la Régi<strong>on</strong>de la SADC. Il a passé en revue, notamment, la situati<strong>on</strong> des droits de l’homme enAfrique, l’expérience des ONG jouissant du statut d’Observateur auprès de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, les principaux traités des droits de l’homme et leursmécanismes de mise en œuvre. Pendant l’atelier, la Rapporteure spéciale a faittrois communicati<strong>on</strong>s sur le mandat de la Rapporteure spéciale et s<strong>on</strong> mécanisme,sur l’Accès à la Cour africaine et sur la Relati<strong>on</strong> entre la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine et laCour africaine.69. Le 25 avril 2011, la Rapporteure Spéciale a eu une discussi<strong>on</strong> interactiveavec le Réseau des Défenseurs des droits de l’homme en Afrique pendant le Forumdes ONG qui a précédé la 49 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. Aucours de ces discussi<strong>on</strong>s, des recommandati<strong>on</strong>s <strong>on</strong>t été formulées c<strong>on</strong>cernant lesvisites de pays, les questi<strong>on</strong>s thématiques prioritaires, les représailles à l’enc<strong>on</strong>tredes Défenseurs des droits de l’homme engagés auprès de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine,la communicati<strong>on</strong> avec les mécanismes nati<strong>on</strong>aux et internati<strong>on</strong>aux des droits del’homme afin de renforcer la protecti<strong>on</strong> des Défenseurs des droits de l’homme.70. Le 26 avril 2011, la Rapporteure Spéciale a participé à une réuni<strong>on</strong> de groupesur le thème « Soulèvements en Afrique du Nord et défis pour les défenseurs desdroits de l’homme ». Elle a également pris part à la discussi<strong>on</strong> du groupe d’intérêtsspéciaux sur les Défenseurs des droits de l’homme en Afrique.71. La Rapporteure Spéciale a pris part à une discussi<strong>on</strong> avec la RapporteureSpéciale sur les droits de la femme et le Service internati<strong>on</strong>al pour les droits del’homme sur la manière de relever les défis auxquels s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>fr<strong>on</strong>tées les femmesDéfenseurs des droits de l’homme en Afrique. .72. Pendant l’intersessi<strong>on</strong>, la Rapporteure spéciale a publié un communiqué depresse sur s<strong>on</strong> inquiétude quant à l’assassinat allégué de David Kato, un militant desdroits de l’homme ougandais, et elle a appelé les autorités ougandaises à ouvrir uneenquête sur la cause de sa mort et attraire en justice les auteurs.


EX.CL/717(XIX)Page 9673. La Rapporteure spéciale a également adressé des lettres aux gouvernementssuivants, suite à des allégati<strong>on</strong>s de violati<strong>on</strong>s :i. à l’Algérie, le 15 février 2011, suite aux allégati<strong>on</strong>s d’arrestati<strong>on</strong>sarbitraires, d’actes d’intimidati<strong>on</strong>, de déni du droit de manifester auxmembres de la Coordinati<strong>on</strong> nati<strong>on</strong>ale pour la démocratie et lechangement et de la Ligue algérienne des droits de l’homme. LeGouvernement algérien n’a pas encore réagi à cette lettre ;ii.iii.iv.au Burundi, le 05 décembre 2010, suite aux allégati<strong>on</strong>s de pressi<strong>on</strong>s etde menaces de mort à l’enc<strong>on</strong>tre de M. Gabriel Rufyiri et sa femme et deM. Pierre-Claver Mb<strong>on</strong>impa. Aucune rép<strong>on</strong>se n’a encore été reçue àcette lettre ;au Burundi, le 18 avril 2011, suite aux allégati<strong>on</strong>s d’une demande faitepar le Procureur de Bujumbura, le 13 avril 2011, d’imposer la peine demort à un journaliste, Jean-Claude Kavumbagu, rédacteur en chef d’unjournal en ligne, qui a été accusé de trahis<strong>on</strong> et de diffamati<strong>on</strong>. LeGouvernement du Burundi n’a pas encore rép<strong>on</strong>du à cette lettre ;au Cameroun, le 12 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, suite aux allégati<strong>on</strong>s d’arrestati<strong>on</strong>arbitraire et de déni du droit à la liberté d’associati<strong>on</strong> d’un défenseur desdroits de l’homme intervenant sur les droits à la santé de la reproducti<strong>on</strong>,M. Fogué Foguito, le 22 décembre 2011. Le Gouvernement duCameroun n’a pas encore rép<strong>on</strong>du à cette lettre ;v. au Soudan, le 31 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, suite aux allégati<strong>on</strong>s de harcèlement,d’intimidati<strong>on</strong> et de détenti<strong>on</strong> arbitraire, le 25 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, du Dr MudawiIbrahim Adam. Aucune rép<strong>on</strong>se à cette lettre n’a été reçue duGouvernement du Soudan ;vi.vii.viii.à l’Egypte, le 14 février 2011, suite à des allégati<strong>on</strong>s d’arrestati<strong>on</strong>sarbitraires de défenseurs des droits de l’homme de Hisham MubarakLaw Centre et de Egyptian Center for Ec<strong>on</strong>omic, Social and CulturalRights, par la police militaire, 3 février 2011, et leur libérati<strong>on</strong>subséquente entre les 4 et 6 février 2011, sans inculpati<strong>on</strong>. LeGouvernement n’a pas encore rép<strong>on</strong>du à cette lettre ;au Soudan, le 23 décembre 2010, suite aux allégati<strong>on</strong>s de harcèlement,de détenti<strong>on</strong> et d’intimidati<strong>on</strong> de M. Abdul Basit Margani qui aurait étéarrêté par les Services nati<strong>on</strong>aux de renseignement et de sécurité(Nati<strong>on</strong>al Intelligence and Security Services-NISS) le 14 décembre 2010.Le Gouvernement du Soudan n’a pas encore rép<strong>on</strong>du à cette lettred’allégati<strong>on</strong> ;au Soudan, le 23 décembre 2010, suite aux allégati<strong>on</strong>s de harcèlement,d’intimidati<strong>on</strong> et de détenti<strong>on</strong> de 13 défenseurs des droits de l’homme duDarfour : M. Abdelrahman Mohamed Al Gasim, Coord<strong>on</strong>nateur de l’Aideet de la formati<strong>on</strong> judiciaire de l’Ordre des Avocats du Darfour, etplusieurs membres du pers<strong>on</strong>nel du réseau HAND et de RadioDabanga, allégués avoir été arrêtés dans une vague d’arrestati<strong>on</strong>s à


EX.CL/717(XIX)Page 97Khartoum entre le 30 octobre et le 3 novembre 2010. Le Gouvernementdu Soudan n’a pas rép<strong>on</strong>du à cette lettre ;ix.à la Tunisie, le 30 décembre 2010, suite aux allégati<strong>on</strong>s d’arrestati<strong>on</strong>,d’intimidati<strong>on</strong>, de harcèlement, de détenti<strong>on</strong>, de mauvais traitement, detorture, de déni de la liberté de réuni<strong>on</strong> de M. Mouldi Zouabi, journalisteet corresp<strong>on</strong>dant d’Al-Quds Al-Arabi et de M. Al-Arabyia Nizar BenHassen, corresp<strong>on</strong>dant de Kalima Radio, le 24 novembre 2010. LeGouvernement n’a pas rép<strong>on</strong>du à cette lettre ;x. à la Tunisie, le 04 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, suite aux allégati<strong>on</strong>s d’intimidati<strong>on</strong>, deharcèlement, de menaces de mort, de mauvais traitement etd’arrestati<strong>on</strong> arbitraire de M. Ben Hassen, le 22 décembre 2010.Aucune rép<strong>on</strong>se n’a été reçue du Gouvernement tunisien ;xi.xii.xiii.xiv.à la Tunisie, le 04 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, suite aux allégati<strong>on</strong>s d’intimidati<strong>on</strong>, deharcèlement, de torture et de mauvais traitement de M. Ahmad AlRahmouni, Mme Kalthoum Kennou, Mme Wassila Kaabi, Mme RaoudhaKarafi, Mme Leila Bahria et Mme Noura Al Hamdi, le 19 décembre 2010.Aucune rép<strong>on</strong>se n’a été reçue du Gouvernement tunisien ;à la Tunisie, le 10 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, suite aux allégati<strong>on</strong>s d’arrestati<strong>on</strong>,d’intimidati<strong>on</strong>, de harcèlement, de détenti<strong>on</strong>, de mauvais traitement, detorture, de déni du droit à la liberté de réuni<strong>on</strong> de deux avocats : M.Chaouki Ayadi et M. Abdelraouf Beleid, le 28 décembre 2010. LeGouvernement tunisien n’a pas encore rép<strong>on</strong>du à cette lettre ;à la Tunisie, le 17 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, suite aux allégati<strong>on</strong>s d’arrestati<strong>on</strong>,d’intimidati<strong>on</strong>, de harcèlement, de détenti<strong>on</strong>, de mauvais traitement, detorture, de déni de la liberté de réuni<strong>on</strong> de M. Hamma Hammami, MeNasraoui et M. Mohammed Mezam, les 12 et 13 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011. Aucunerép<strong>on</strong>se n’a été reçue du Gouvernement tunisien ;à la Tunisie, le 20 avril 2011, suite aux allégati<strong>on</strong>s d’arrestati<strong>on</strong>,d’intimidati<strong>on</strong>, de harcèlement, de détenti<strong>on</strong>, de mauvais traitement, detorture, de déni du droit à la liberté de réuni<strong>on</strong> de M. Abdallah Ben, le 13avril 2010. Aucune rép<strong>on</strong>se n’a été reçue du Gouvernement tunisien ;xv. à l’Ouganda, le 14 février 2011, suite aux allégati<strong>on</strong>s du meurtre de M.David Kako, défenseur des droits de l’homme, à Kampala, le 26 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g>2011. Le Gouvernement n’a pas rép<strong>on</strong>du à la lettre qui lui a étéenvoyée ;xvi.xvii.au Zimbabwe, le 25 février 2011, suite aux allégati<strong>on</strong>s d’arrestati<strong>on</strong>arbitraire de Mme Jenni Williams et de Mme Magod<strong>on</strong>ga Mahlangu, le12 février 2011. Aucune rép<strong>on</strong>se n’a été reçue du Gouvernement duZimbabwe ;au Zimbabwe, le 1 er avril 2011, suite aux allégati<strong>on</strong>s d’intimidati<strong>on</strong> etd’attaques de M. Bamusiof Kasembe, pers<strong>on</strong>ne focale de lacommunauté Maramba de Zimbabwe Human Rights Associati<strong>on</strong>


EX.CL/717(XIX)Page 98(ZIMRIGHTS), de s<strong>on</strong> assistant c<strong>on</strong>nu sous le nom de T<strong>on</strong>gai et de 11autres chercheurs, parmi lesquels Messieurs Dzikamai Bere, duZimbabwe Human Rights NGO Forum et Admire Munava, le 18 mars2011. Aucune rép<strong>on</strong>se n’a été reçue du Gouvernement du Zimbabwe ;xviii.au Zimbabwe, le 20 mars 2011, suite aux allégati<strong>on</strong>s d’intimidati<strong>on</strong> et deharcèlement de M. Abel Chikomo, le 14 mars 2011. Aucune rép<strong>on</strong>se n’aété reçue du Gouvernement du Zimbabwe.74. La Rapporteure Spéciale rappelle que la situati<strong>on</strong> des défenseurs des droitsde l'homme en Afrique demeure très préoccupante. Elle c<strong>on</strong>tinue à recevoir desrapports sur des cas d’assassinat, de harcèlement, d’intimidati<strong>on</strong>, d'atteinte à la vieprivé, de détenti<strong>on</strong> illégale, d’enlèvements et de dispariti<strong>on</strong>s forcées, de mauvaistraitements en détenti<strong>on</strong>, de mauvaises c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de détenti<strong>on</strong>, d’attaques et demenaces à l’égard des membres des familles des défenseurs des droits de l'homme.Des obstacles à l’exercice du droit à la liberté de circulati<strong>on</strong>, d'associati<strong>on</strong> et demanifestati<strong>on</strong> ab<strong>on</strong>dent, avec le refus de visas d’entrée, les retards excessifs auxports d’entrée. Les femmes défenseurs des droits de l’homme s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>fr<strong>on</strong>tées àdes défis particuliers dus aux stéréotypes de la société. Elles doivent n<strong>on</strong> seulementrelever les mêmes défis que leurs c<strong>on</strong>frères hommes, mais elles s<strong>on</strong>t égalementexposées au risque de viol comme moyen de les décourager à poursuivre leurmissi<strong>on</strong>.75. La Rapporteure Spéciale recommande que :i. Les défenseurs des droits de l’homme c<strong>on</strong>stituent des réseaux qui leurpermettent d’échanger de meilleures pratiques et d’élaborer desmécanismes de protecti<strong>on</strong>.ii. Les Etats parties devraient accélérer le processus de mise en œuvrede la Déclarati<strong>on</strong> des Nati<strong>on</strong>s Unies sur les défenseurs des droits del'homme afin de leur permettre de s’acquitter de leur missi<strong>on</strong> dans unenvir<strong>on</strong>nement sain.iii. Les Etats parties collaborent afin de réaliser l’objectif ultime d’assurer àtous un chacun les droits garantis par la Charte africaine des droitsde l’homme et des peuples et d’autres instruments des droits del’homme.VI.Commissaire Yeung Kam John Yeung Sik YuenActivités menées en qualité de membre de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> et dePrésident du Groupe de travail sur les droits des pers<strong>on</strong>nes âgéeset des pers<strong>on</strong>nes handicapées en Afrique76. Pendant l’intersessi<strong>on</strong>, le Commissaire Yeung a participé à la révisi<strong>on</strong> d’undocument devant être publié par l’Université de L<strong>on</strong>dres sur les droits des pers<strong>on</strong>nesâgées et des pers<strong>on</strong>nes handicapées en Afrique. Le document a été envoyé àl’éditeur.


EX.CL/717(XIX)Page 9977. Le Commissaire Yeung a également pris part à la révisi<strong>on</strong> des versi<strong>on</strong>sanglaise et française du projet de Protocole sur les droits des pers<strong>on</strong>nes âgées qui aété examiné lors de la 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. Cetteéditi<strong>on</strong> révisée servira de document de travail avant sa finalisati<strong>on</strong> au niveau duGroupe de travail et au niveau de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, avant sa transmissi<strong>on</strong> àl’Uni<strong>on</strong> africaine.78. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a décidé, dans une résoluti<strong>on</strong> prise lors de sa 48 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire, d’adjoindre trois (3) membres supplémentaires au Groupe detravail. Un appel à candidature a d<strong>on</strong>c été publié sur le site Web de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine et une sélecti<strong>on</strong> est prévue au cours de la 49 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire.79. Outre s<strong>on</strong> mandat en qualité de membre de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine et dePrésident du Groupe de travail sur les droits des pers<strong>on</strong>nes âgées et des pers<strong>on</strong>neshandicapées en Afrique, le Commissaire Yeung est également engagé dans le cadredu programme de l’Office des Nati<strong>on</strong>s Unies c<strong>on</strong>tre la drogue et le crime (ONUDC)pour lutter c<strong>on</strong>tre la piraterie dans l’océan Indien et attraire en justice les piratesopérant dans cette régi<strong>on</strong>.VII.Commissaire Mohamed KhalfallahActivités menées en qualité de membre de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> et dePrésident du Groupe de travail sur les droits éc<strong>on</strong>omiques, sociauxet culturels (ECOSOC)80. Durant l’intersessi<strong>on</strong>, au titre des activités de promoti<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine, le Commissaire Khalfallah a participé du 1 er au 9 avril 2011, à une Missi<strong>on</strong>C<strong>on</strong>jointe de Promoti<strong>on</strong> des droits de l’homme de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine àKinshasa, en République Démocratique du C<strong>on</strong>go (RDC). Cette missi<strong>on</strong> de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, c<strong>on</strong>duite par sa Présidente, Madame Reine Alapini-Gansou, aété l’occasi<strong>on</strong> d’un échange fructueux avec les plus hautes autorités de la RDC.81. Il a pu, en sa qualité de Président du Groupe de travail ECOSOC, s’enquérirde la situati<strong>on</strong> des droits éc<strong>on</strong>omiques, sociaux et culturels en RDC, et il a aussiencouragé le gouvernement, ainsi que tous les acteurs sociaux, à c<strong>on</strong>juguer leursefforts en vue du renforcement du tissu éc<strong>on</strong>omique, et de l’utilisati<strong>on</strong> judicieuse etéquitable des ressources nati<strong>on</strong>ales au profit de l’ensemble des citoyens c<strong>on</strong>golais.82. Le Commissaire Khalfallah a publié, le 25 mars 2011, un Communiqué depresse sur le processus de transiti<strong>on</strong> en Tunisie et en Egypte. Il a exhorté lesnouvelles autorités, chargées de c<strong>on</strong>duire le processus de transiti<strong>on</strong> démocratiqueamorcé en Tunisie aussi bien qu’en Egypte, à engager sans délais des réformesappropriées qui prennent en compte les besoins éc<strong>on</strong>omiques, sociaux et culturelsdes populati<strong>on</strong>s après une c<strong>on</strong>sultati<strong>on</strong> ouverte et transparente.83. Le Commissaire Khalfallah a participé a la fin du mois de mars, à une réni<strong>on</strong>sur la coordinati<strong>on</strong> activités des associati<strong>on</strong>s des travailleurs résidents en Europe, àl’occasi<strong>on</strong> de la révisi<strong>on</strong> prévue par la France et l’Italie, des Accords de Schengen.L’applicati<strong>on</strong> d’une telle mesure favorisera la florais<strong>on</strong> de nouveaux ghettos.


EX.CL/717(XIX)Page 10084. Le Commissaire Khalfallah a transmis une Note Verbale à la RépubliqueCentrafricaine, en vue d’effectuer une visite de promoti<strong>on</strong> dans ce Pays.85. Il a également participé, le 26 avril 2011, au groupe de discussi<strong>on</strong> sur lesdroits éc<strong>on</strong>omiques, sociaux et culturels, organisé dans le cadre du forum des ONG,en marge de la 49 e Sessi<strong>on</strong> ordinaire. Au titre des recommandati<strong>on</strong>s du Forum, legroupe de discussi<strong>on</strong> a rédigé un projet de Résoluti<strong>on</strong> appelant à l’applicati<strong>on</strong>progressive des droits éc<strong>on</strong>omiques, sociaux et culturels par les gouvernementsafricains.86. Le Groupe de travail envisage d’organiser une réuni<strong>on</strong> panafricaine en 2011,sur la crise financière m<strong>on</strong>diale et s<strong>on</strong> impact sur les éc<strong>on</strong>omies africaines. A cetégard, le Commissaire Khalfallah a informé ses partenaires potentiels, et prévoit uneréuni<strong>on</strong> du Groupe de travail, dès que possible, afin de préparer l’ordre du jour, derechercher des partenaires éventuels ainsi que le pays qui abritera cette réuni<strong>on</strong>.Une telle réuni<strong>on</strong> proposera également un plan de travail pour le Groupe de travail.87. Le Commissaire Khalfallah a recommandé aux Etats parties à la Charteafricaine et aux autres acteurs, de c<strong>on</strong>tinuer à apporter leur soutien à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine en général, et au Groupe de travail sur l’ECOSOC, en particulier, afin de luipermettre de c<strong>on</strong>tribuer efficacement à l'accomplissement de sa missi<strong>on</strong> deprotecti<strong>on</strong> et de promoti<strong>on</strong> visant à satisfaire les droits éc<strong>on</strong>omiques, sociaux etculturels des populati<strong>on</strong>s africaines. Il a égalment recommandé la mise en œuvre depolitiques appropriées visant à réaliser tous les droits éc<strong>on</strong>omiques, sociaux etculturels, y compris l’àccès à l’éducati<strong>on</strong>, à la santé, à l’eau potable et à des servicesd’assainissement, qui f<strong>on</strong>t partie intégrante des droits humains individuels.VIII.Commissaire Adv. Pansy TlakulaActivités menées en qualité de Rapporteure spéciale sur la Libertéd’Expressi<strong>on</strong> et l’Accès à l’Informati<strong>on</strong> en Afrique88. Du 19 au 21 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, la Rapporteure spéciale, en collaborati<strong>on</strong> avecCentre for Human Rights, de l’Université de Pretoria, et avec l’appui financier deOpen Society Initiative for Southern Africa (OSJI), a organisé une réuni<strong>on</strong> du Groupede travail sur le projet de Loi type sur l’accès à l’informati<strong>on</strong> à Pretoria, Afrique duSud. L’atelier avait pour objectif de réunir les membres du Groupe de travail qui aété c<strong>on</strong>stitué en octobre 2010 pour discuter du projet de loi préparé par le Comité derédacti<strong>on</strong>.89. Le 12 février 2011, la Rapporteure spéciale a participé en tant que paneliste àune discussi<strong>on</strong> intitulée « Whose Press Freedom », organisée par la NiemanFoundati<strong>on</strong> for Journalism (Afrique du sud) au Cap, Afrique du Sud. Les participantsse s<strong>on</strong>t penchés sur le débat en cours sur la liberté de la presse en Afrique du Sud.90. Le 15 février 2011, la Rapporteure spéciale a participé à une c<strong>on</strong>férence surle thème « Liberté d’expressi<strong>on</strong> et Internet en Afrique sub-saharienne ». Cetterenc<strong>on</strong>tre avait pour but de faire rapport au “C<strong>on</strong>seil des Droits de l’Homme desNati<strong>on</strong>s Unies sur l’état de la liberté d’expressi<strong>on</strong> sur Internet », c<strong>on</strong>formément aumandat du Rapporteur spécial des Nati<strong>on</strong>s Unies sur la Liberté d’Expressi<strong>on</strong>. La


EX.CL/717(XIX)Page 101Rapporteure spéciale a, à cette occasi<strong>on</strong>, fait une brève présentati<strong>on</strong> sur l’état de laliberté d’expressi<strong>on</strong> en Afrique.91. La Rapporteure spéciale a également fait partie des auteurs de la Déclarati<strong>on</strong>c<strong>on</strong>jointe sur la Liberté d’Expressi<strong>on</strong> et l’Internet, en collaborati<strong>on</strong> le Rapporteurspécial des Nati<strong>on</strong>s Unies sur la Liberté d’Opini<strong>on</strong> et d’Expressi<strong>on</strong>, le Représentantsur la Liberté des Médias de l’Organisati<strong>on</strong> pour la Sécurité et la Coopérati<strong>on</strong> enEurope (OSCE) et l’Organisati<strong>on</strong> des Etats américains (OEA).92. Du 14 au 16 mars 2011, la Rapporteure spéciale a organisé un autre atelierd’experts pour discuter du projet de modèle de loi sur l'accès à l'informati<strong>on</strong> àPretoria, Afrique du Sud. L’atelier a réuni des experts dans le domaine de l’accès àl’informati<strong>on</strong> pour commenter le projet de Loi et la Note explicative.93. Les 22 et 23 mars 2011, la Rapporteure spéciale a été invitée à participer àune « Renc<strong>on</strong>tre régi<strong>on</strong>ale sur la transparence et la politique de lutte c<strong>on</strong>tre lacorrupti<strong>on</strong> dans la régi<strong>on</strong> de la SADC » à Johannesburg, Afrique du Sud. Elle n’apas pu assister à la réuni<strong>on</strong> en rais<strong>on</strong> d’autres engagements mais elle a néanmoinsfait parvenir aux organisateurs sa communicati<strong>on</strong> sur « L'impact de la Déclarati<strong>on</strong> deprincipes sur la liberté d’expressi<strong>on</strong> en Afrique depuis s<strong>on</strong> adopti<strong>on</strong> ».94. Le 29 avril 2011, la Rapporteure spéciale a organisé un atelier sur le projet deLoi type sur l’accès à l’informati<strong>on</strong>, en collaborati<strong>on</strong> avec Centre for Human Rightsde l’Université de Pretoria et OSJI, en marge de la 49 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire à Banjul,Gambie. L’atelier était destiné à informer les Etats parties à la Charte africaine, lesorganisati<strong>on</strong>s n<strong>on</strong> gouvernementales (ONG) et les autres parties c<strong>on</strong>cernées del’existence du projet de Loi type et sa mise à dispositi<strong>on</strong> ultérieure pour c<strong>on</strong>sultati<strong>on</strong>publique.95. Pendant la période d’intersessi<strong>on</strong>, la Rapporteure spéciale a pris note decertaines évoluti<strong>on</strong>s de l’état de jouissance du droit à la liberté d’expressi<strong>on</strong> etd’accès à l’informati<strong>on</strong> en Afrique dans les pays suivants :i. Ghana : Un projet de loi garantissant l’accès aux informati<strong>on</strong>s détenuespar des organismes publics a été élaboré en 2002 et soumise unenouvelle fois au Parlement, en 2010 et en février 2011. Il a été indiquéque le retard enregistré dans l’adopti<strong>on</strong> de ce texte était dû àl’insuffisance des crédits qui devaient permettre aux parlementairesd’organiser des c<strong>on</strong>sultati<strong>on</strong>s dans chacune des régi<strong>on</strong>s du pays. LaRapporteure spéciale apprécie positivement ce développement etespère que les obstacles financiers ser<strong>on</strong>t levés en temps opportun avecl’aide promise de la Banque m<strong>on</strong>diale, de telle sorte que le projet de loipuisse être adopté dans les meilleurs délais.ii.Nigeria : Un projet de Loi sur la Liberté de l’Informati<strong>on</strong> avait été adoptéinitialement par la Chambre des Représentants en août 2004. Uneversi<strong>on</strong> édulcorée de la Loi, approuvée par le Sénat le 15 mars 2011,n’accorde le droit à l’accès à l’informati<strong>on</strong> qu’aux citoyens nigérians, àc<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> que la mise à dispositi<strong>on</strong> de ces informati<strong>on</strong>s ne compromettepas la sécurité nati<strong>on</strong>ale.


EX.CL/717(XIX)Page 102iii.Sierra Le<strong>on</strong>e : Il existe un projet de Loi sur l’Accès à l’Informati<strong>on</strong> depuisl’année 2003, projet qui a ensuite été amendé en 2008. Le 16 juin 2010,le projet de loi a été approuvé par le C<strong>on</strong>seil des Ministres et ensuitesoumis le 11 novembre 2010 au Parlement. Le 4 mars 2011, le Ministrede l’Informati<strong>on</strong> et de la Communicati<strong>on</strong> de la Sierra Le<strong>on</strong>e a présentéses observati<strong>on</strong>s sur le projet de loi et promis qu’il serait promulgué dansles quatre à cinq semaines à venir.96. La Rapporteure spéciale se réjouit de tout le soutien qu’elle c<strong>on</strong>tinue derecevoir de la part des gouvernements, des organisati<strong>on</strong>s de la société civile (OSC)et des autres partenaires qui <strong>on</strong>t c<strong>on</strong>sentis de c<strong>on</strong>sidérables efforts pour l’aider àrelever les défis renc<strong>on</strong>trés dans le cadre de l’exécuti<strong>on</strong> de s<strong>on</strong> mandat.97. La Rapporteure spéciale demeure, cependant, préoccupée par certainsproblèmes qui échappent à s<strong>on</strong> c<strong>on</strong>trôle et qui entravent sérieusement la réalisati<strong>on</strong>de s<strong>on</strong> mandat. Certains de ces problèmes touchent, en particulier, à l’absence devol<strong>on</strong>té politique, de la part de certains Etats Parties à la Charte africaine, à mettreen œuvre ses recommandati<strong>on</strong>s, à l’absence de coopérati<strong>on</strong> entre s<strong>on</strong> mandat etcertains Gouvernements du c<strong>on</strong>tinent en ce qui c<strong>on</strong>cerne le respect du plaidoyer surl’importance de ces droits et la collecte d’informati<strong>on</strong>s sur les violati<strong>on</strong>s desditsdroits, l’absence de lois nati<strong>on</strong>ales garantissant, au niveau nati<strong>on</strong>al, la libertéd’expressi<strong>on</strong> et l’accès à l’informati<strong>on</strong>, la n<strong>on</strong> rec<strong>on</strong>naissance et le caractère n<strong>on</strong>c<strong>on</strong>traignant de la Déclarati<strong>on</strong> de Principes sur la Liberté d’Expressi<strong>on</strong>, qui devraitservir de repère à la réalisati<strong>on</strong> de la liberté d’expressi<strong>on</strong> et de l’accès à l’informati<strong>on</strong>sur le c<strong>on</strong>tinent.98. La Rapporteure spéciale estime que la sécurité des journalistes et desspécialistes des médias en général, en particulier en temps de c<strong>on</strong>flit, demeure unesource de préoccupati<strong>on</strong>. En c<strong>on</strong>séquence, la Rapporteure spéciale appelle lesGouvernements des pays déchirés par la guerre à assurer la sécurité desjournalistes et des spécialistes des médias et à leur rec<strong>on</strong>naître la liberté de rendrecompte des violati<strong>on</strong>s et d’autres sujets pendant ces périodes de c<strong>on</strong>flit.99. C<strong>on</strong>sidérant que la resp<strong>on</strong>sabilisati<strong>on</strong> des citoyens c<strong>on</strong>stitue un aspectimportant de la démocratie participative, la Rapporteure spéciale appelle les Etatsparties à la Charte africaine à mettre en place des mesures législatives et autrespour faciliter la resp<strong>on</strong>sabilisati<strong>on</strong> des citoyens sous leur juridicti<strong>on</strong>, notamment enencourageant le pluralisme en sein des médias.100. La Rapporteure spéciale félicite les pays du c<strong>on</strong>tinent qui <strong>on</strong>t pris desmesures c<strong>on</strong>crètes en vue de la promulgati<strong>on</strong> de Lois sur l’Accès à l’Informati<strong>on</strong>ainsi que ceux qui <strong>on</strong>t intégré le droit à la liberté d’expressi<strong>on</strong> et à l’accès àl’informati<strong>on</strong> dans leur C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>. Elle réaffirme, cependant, sa positi<strong>on</strong> sur lanécessaire adopti<strong>on</strong> de telles lois et exhorte les Etats Parties qui ne l’<strong>on</strong>t pas encorefait à initier le processus de promulgati<strong>on</strong> de lois de cette nature. Elle appelleégalement les pays disposant de ces lois à diligenter leur mise en œuvre.101. La Rapporteure spéciale souhaite également saisir cette occasi<strong>on</strong> pour attirerl’attenti<strong>on</strong> des Etats Parties, des OSC et des autres partenaires sur l’existence duprojet de Loi type susmenti<strong>on</strong>né sur l’Accès à l’Informati<strong>on</strong>, un texte présentementouvert à la c<strong>on</strong>sultati<strong>on</strong> publique. A cet égard, elle appelle tous les partenaires à


EX.CL/717(XIX)Page 103collaborer avec s<strong>on</strong> mandat afin de c<strong>on</strong>tribuer à l’améliorati<strong>on</strong> de ce projet pendantqu’il est ouvert à c<strong>on</strong>sultati<strong>on</strong> et, ce faisant, de permettre la prise en c<strong>on</strong>sidérati<strong>on</strong> deleurs aspirati<strong>on</strong>s avant sa prochaine adopti<strong>on</strong> finale par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine102. De même, la Rapporteure spéciale voudrait souligner le fait que laDéclarati<strong>on</strong> de Principes sur la Liberté d’Expressi<strong>on</strong> en Afrique s’inspire de l’article 9de la Charte africaine. En c<strong>on</strong>séquence, même si elle n’est pas c<strong>on</strong>traignante pourles Etats Parties à la Charte africaine, le fait de rec<strong>on</strong>naître qu’il s’agit d’undocument plus détaillé sur les droits prévus par l’article 9, d<strong>on</strong>t le c<strong>on</strong>tenu s’estrévélé peu satisfaisant, devrait encourager les Etats Parties à s’y c<strong>on</strong>former. C’estpourquoi la Rapporteure spéciale appelle les Etats Parties à utiliser la Déclarati<strong>on</strong>comme base pour l’élaborati<strong>on</strong> de leurs lois nati<strong>on</strong>ales sur la liberté d’expressi<strong>on</strong> etl’accès à l’informati<strong>on</strong>.103. La Rapporteure spéciale demeure opposée à toutes les formes de loi c<strong>on</strong>trela diffamati<strong>on</strong> et la séditi<strong>on</strong>, qui apportent des restricti<strong>on</strong>s à la liberté d’expressi<strong>on</strong> età l’accès à l’informati<strong>on</strong>, violant, de ce fait, le Principe XII de la Déclarati<strong>on</strong>.104. En c<strong>on</strong>séquence, la Rapporteure spéciale appelle tous les Etats Parties à laCharte africaine qui appliquent des lois réprimant la diffamati<strong>on</strong> et la séditi<strong>on</strong> à leséradiquer ou les abroger afin de se c<strong>on</strong>former à la Charte africaine, à la Déclarati<strong>on</strong>et aux autres instruments régi<strong>on</strong>aux et internati<strong>on</strong>aux relatifs à la liberté d’expressi<strong>on</strong>et à l’accès à l’informati<strong>on</strong>.105. La Rapporteure spéciale c<strong>on</strong>tinue de déplorer le fait que la Charte africainedes électi<strong>on</strong>s, de la démocratie et de la gouvernance ne soit pas encore en vigueurparce que le nombre requis de ratificati<strong>on</strong>s (qui est de quinze (15) Etats membres)n’a pas été atteint. A cet égard, tout en félicitant les Etats Parties ayant déjà ratifié laCharte africaine de la Démocratie, elle c<strong>on</strong>tinue d’exhorter ceux qui ne l’<strong>on</strong>t pasencore fait à la ratifier dans les meilleurs délais.106. Elle demande, enfin, à tous les Etats Parties qui <strong>on</strong>t reçu ses Appels et sesRecommandati<strong>on</strong>s à prendre des initiatives dans le sens préc<strong>on</strong>isé et à rendrecompte des mesures prises en vues de leur mise en œuvre diligente.IX.Commissaire Soyata Maïgaa) Activités menées en qualité de membre de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine107. Du 29 Novembre au 1 er Décembre 2010, la Commissaire Maïga a pris part àune retraite organisée par IPAS à Nairobi, à l’intenti<strong>on</strong> des Commissaires et desmembres du Secrétariat sur divers aspects de la mortalité maternelle liée à laproblématique de l’avortement en Afrique sous l’approche droits de l’homme. Cetterenc<strong>on</strong>tre a regroupé des juristes, des activistes des droits de l’homme, desmédecins, des universitaires et des représentants d’ONG, autour de plusieursthèmes : notamment les lois sur l’avortement en Afrique et leur implicati<strong>on</strong> sur lasanté ; la réalité des avortements à risque, les avortements à risque et les violati<strong>on</strong>sdes droits des femmes, de la ratificati<strong>on</strong> à la mise en œuvre du Protocole deMaputo, de la collaborati<strong>on</strong> entre les <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>s Nati<strong>on</strong>ales des Droits del’Homme et la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.


EX.CL/717(XIX)Page 104108. Du 21 au 22 Janvier 2011, la Commissaire Maïga a participé à M<strong>on</strong>tréal, àtitre de membre étranger, aux travaux du C<strong>on</strong>seil d’Administrati<strong>on</strong> de Droits etDémocratie. Il s’agit d’une instituti<strong>on</strong> canadienne qui travaille en Afrique et dansplusieurs régi<strong>on</strong>s du m<strong>on</strong>de sur le développement démocratique et la promoti<strong>on</strong> desdroits de l’homme.109. La Commissaire Maïga a participé, du 14 au 15 Février 2011 à Dakar, à uneréuni<strong>on</strong> de travail organisé par OSIWA, sur la préparati<strong>on</strong> des activités marquant le30 ème anniversaire de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples et le25 ème anniversaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.110. Du 23 février au 03 Mars 2011 à Banjul, la Commissaire Maïga a pris part à lasessi<strong>on</strong> extraordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. A cette occasi<strong>on</strong>, d’importantesdécisi<strong>on</strong>s <strong>on</strong>t été prises sur la situati<strong>on</strong> des droits de l’homme dans les pays del’Afrique du Nord, en Côte d’Ivoire et au Bénin.b) Activités menées en qualité de Rapporteure Spéciale sur lesDroits de la femme en Afrique111. Du 04 au 06 Décembre 2010, la Rapporteure Spéciale a pris part à Addis-Abeba au « Forum des femmes sur les valeurs partagées de l’Uni<strong>on</strong> africaine »organisé par la Directi<strong>on</strong> des Affaires politiques de l’Uni<strong>on</strong> africaine. Le Forum aenregistré la participati<strong>on</strong> des Ministres du Genre, des femmes parlementaires, desreprésentantes des ONG africaines et des agences de système des Nati<strong>on</strong> Uniesimpliqués dans les questi<strong>on</strong>s de Genre. Cette c<strong>on</strong>sultati<strong>on</strong> avait pour objectifd’impliquer la composante femme dans la réflexi<strong>on</strong> engagée, suite à unerecommandati<strong>on</strong> du C<strong>on</strong>seil Exécutif de l’Uni<strong>on</strong> africaine en décembre 2009, sur lec<strong>on</strong>tenu des valeurs partagées et le programme de leur mise en œuvre sur leC<strong>on</strong>tinent. Il s’agissait également de s’assurer de la c<strong>on</strong>tributi<strong>on</strong> effective desfemmes au c<strong>on</strong>tenu et aux résultats du Sommet des Chefs d’Etat et duGouvernement sur les valeurs partagées.112. Le 12 Décembre 2010, la Rapporteure Spéciale a pris part à Alger, à laC<strong>on</strong>férence Internati<strong>on</strong>ale commémorant le cinquantième Anniversaire de laRésoluti<strong>on</strong> 1514 de l’Assemblée Générale des Nati<strong>on</strong>s Unies sur le droit despeuples à l’autodéterminati<strong>on</strong>. Cet évènement a été rehaussé par la participati<strong>on</strong>d’illustres pers<strong>on</strong>nalités africaines et étrangères d<strong>on</strong>t plusieurs anciens Chefs d’Etatet anciens Secrétaires Généraux de l’Organisati<strong>on</strong> de l’Unité Africaine.L’engagement des leaders africains et la resp<strong>on</strong>sabilité des peuples dans ladécol<strong>on</strong>isati<strong>on</strong> <strong>on</strong>t été largement débattus ainsi que le rôle des femmes dans lac<strong>on</strong>scientisati<strong>on</strong> des masses africaines, à l’orée des indépendances.113. Du 13 au 21 Décembre 2010, la Rapporteure Spéciale a participé à unemissi<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe de promoti<strong>on</strong> des droits de l’homme en Algérie au titre dumécanisme sur les droits de la femme. Les recommandati<strong>on</strong>s formulées à l’issue decette visite, attendent d’être adoptées par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine avant d’êtrerendues publiques, toutefois, elles <strong>on</strong>t été sommairement présentées à la fin denotre séjour aux autorités algériennes. La Rapporteur Spéciale a tenu à cetteoccasi<strong>on</strong> à saluer les progrès réalisés dans le domaine de la promoti<strong>on</strong> des droits dela femme, tout en relevant les nombreux obstacles qui persistent et qui s<strong>on</strong>t de


EX.CL/717(XIX)Page 105nature à réduire le potentiel des femmes algériennes ainsi que leur c<strong>on</strong>tributi<strong>on</strong> audéveloppement de leur pays.114. Le 13 Janvier 2011, la Rapporteure Spéciale a participé au Forum-MultiActeurs sur la Gouvernance au Mali, qui a c<strong>on</strong>sacré sa séance à la discussi<strong>on</strong> sur lethème suivant : « Les organisati<strong>on</strong>s de la Société Civile et le Renforcement dela Démocratie au Mali : Faire valoir, substituts ou c<strong>on</strong>tre-pouvoirs ? ». LeForum Multi Acteurs sur la gouvernance au Mali est un espace de dialogue ouverten 2008 à la suite d’une dynamique de réflexi<strong>on</strong> sur la gouvernance et qui réunitplusieurs partenaires autour des acteurs étatiques chargés de la reformeinstituti<strong>on</strong>nelle au Mali.115. Du 24 au 26 Janvier 2011 à Addis-Abeba, la Rapporteure Spéciale a participéà la 17 ème Réuni<strong>on</strong> C<strong>on</strong>sultative des organisati<strong>on</strong>s de la société civile africaine surl’Intégrati<strong>on</strong> du Genre dans les Etats membres de l’Uni<strong>on</strong> africaine. La réuni<strong>on</strong> a étéorganisée par le réseau: « Le Genre : M<strong>on</strong> Agenda » (GIMAC) et coord<strong>on</strong>née parFemmes Africa et Solidarité (FAS). Elle a enregistré la participati<strong>on</strong> des ministres duGenre de plusieurs pays et la c<strong>on</strong>tributi<strong>on</strong> des réseaux d’ONG africaines etinternati<strong>on</strong>ales sous la présidence de l’h<strong>on</strong>orable Mary Robins<strong>on</strong> anciennePrésidente de la République d’Irlande. Une délégati<strong>on</strong> des femmes Ivoiriennes y aété accueillie pour faire entendre la voix meurtrie des femmes vivant dans cettepartie de l’Afrique en proie à des graves violati<strong>on</strong>s des droits des femmes.116. Du <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> au 28 Janvier 2011 à Addis-Abeba, la Rapporteure Spéciale aparticipé aux travaux du C<strong>on</strong>seil Exécutif de l’Uni<strong>on</strong> africaine.117. Du 29 au 31 Janvier 2011, la Rapporteure Spéciale a participé au Sommetdes Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uni<strong>on</strong> africaine. Elle a, à cette occasi<strong>on</strong>c<strong>on</strong>duit une délégati<strong>on</strong> des femmes leaders africaines en sa qualité de RapporteureSpéciale sur les droits de la femme en Afrique, et a été reçue par les Chefs d’Etat duSénégal, du Rwanda et du Libéria dans le cadre du plaidoyer en faveur de la priseen compte des recommandati<strong>on</strong>s issues du Pré-sommet sur le Genre dans l’agendaet les décisi<strong>on</strong>s du Sommet.118. Du 24 au 26 Mars 2011 à Bamako, la Rapporteure Spéciale a participé àl’atelier pour l’élaborati<strong>on</strong> du Plan d’Acti<strong>on</strong> Nati<strong>on</strong>al du Mali pour la mise en œuvrede la Résoluti<strong>on</strong> 1325 du C<strong>on</strong>seil de Sécurité des Nati<strong>on</strong>s Unies sur « Femmes, Paixet Sécurité ». L’atelier a regroupé, à l’initiative du Ministère de la Promoti<strong>on</strong> de laFemme de l’Enfant et de la Famille, des représentantes des associati<strong>on</strong>s et ONGévoluant dans le domaine de la protecti<strong>on</strong> des droits de la femme, de la Paix et de laSécurité, les représentants de ministères de la justice, du développement social, dela sécurité et des forces armées.119. Au cours de cet atelier, elle a fait une présentati<strong>on</strong> sur « la Résoluti<strong>on</strong> 1325et les Droits Humains des femmes en Afrique » axée sur les dispositi<strong>on</strong>s pertinentesdu Protocole de Maputo relatives à la situati<strong>on</strong> des femmes dans les pays en c<strong>on</strong>flitet en post c<strong>on</strong>flit.120. Du 28 au 31 Mars 2011 à M<strong>on</strong>rovia, la Rapporteure Spéciale a c<strong>on</strong>duit unedélégati<strong>on</strong> du Comité de Sélecti<strong>on</strong> du Gender Award au Libéria. Le Gender Awardest un Prix Africain d’Excellence en faveur du Genre initié par le Centre Panafricain


EX.CL/717(XIX)Page 106pour le Genre, la Paix et le Développement (Dakar) de Femmes Africa Solidarité(FAS) et qui récompense les Chefs d’Etat et de Gouvernement africains qui se s<strong>on</strong>tillustrés par l’adopti<strong>on</strong> et la mise en œuvre de lois, politiques, plans et programmesintégrant le Genre.121. La délégati<strong>on</strong> a été reçue par la Présidente de la République Madame EllenJ<strong>on</strong>hs<strong>on</strong> Sirleaf qui a été dûment informée de s<strong>on</strong> électi<strong>on</strong> pour ladite distincti<strong>on</strong>d<strong>on</strong>t la cérém<strong>on</strong>ie de remise est prévue en Juin 2011 à Dakar. La délégati<strong>on</strong> aensuite renc<strong>on</strong>tré les organisati<strong>on</strong>s de la société civile et le secteur privé pour lesinformer sur la deuxième composante du Gender Award qui les engage à choisir enleur sein, deux récipiendaires ayant développé des initiatives favorables à lapromoti<strong>on</strong> du Genre dans la sphère éc<strong>on</strong>omique et au sein de la société civile.L’initiative du Gender Award est soutenue et appuyée par la République du Sénégalet plusieurs partenaires techniques et financiers d<strong>on</strong>t l’associati<strong>on</strong> Gender RightsAnd Equality Acti<strong>on</strong> Trust (Great Initiative) ayant s<strong>on</strong> siège à L<strong>on</strong>dres.122. Le 30 Mars 2011 à M<strong>on</strong>rovia, la délégati<strong>on</strong> a visité « The Women DemocracyRadio Stati<strong>on</strong> » et a accordé des interviews à l’occasi<strong>on</strong> d’une émissi<strong>on</strong> spéciale surles objectifs de la missi<strong>on</strong> au Libéria et le Gender Award attribué à Mme. EllenJohns<strong>on</strong> Présidente de la République. La délégati<strong>on</strong> s’est rendue sur les sites desprojets d’aut<strong>on</strong>omisati<strong>on</strong> des femmes financés par Oxfam Gender Project. Elle a euen outre, une renc<strong>on</strong>tre avec l’unité spéciale de sécurité de la missi<strong>on</strong> des Nati<strong>on</strong>sUnies au Libéria, première unité entièrement composée d’éléments féminins indiens.123. Le 31 Mars 2011 à M<strong>on</strong>rovia, la Rapporteure Spéciale a participé à un atelierde validati<strong>on</strong> d’une étude sur les acti<strong>on</strong>s et les activités de la reforme du secteur dela Sécurité et du Genre au Libéria, organisé par le Centre pour le C<strong>on</strong>trôleDémocratique des Forces Armées (DCAF Genève).124. Du 1 er au 9 Avril 2011 à Kinshasa (RDC), la Rapporteure Spéciale a participéà une missi<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe de promoti<strong>on</strong> des droits de l’homme en RDC au titre dumécanisme sur les droits de la femme. L’un des objectifs de ladite missi<strong>on</strong> était entreautres, d’échanger avec les plus hautes autorités du pays, les organisati<strong>on</strong>sféminines et les agences du système des Nati<strong>on</strong>s Unies impliquées dans lesprogrammes et les questi<strong>on</strong>s de Genre ; d’évaluer les progrès réalisés dans laprotecti<strong>on</strong> des femmes en RDC et d’identifier les gaps entre les lois, les politiques etles stratégies en cours. A la lumière des enseignements tirés des renc<strong>on</strong>tres avecles différents acteurs, des recommandati<strong>on</strong>s adaptées ser<strong>on</strong>t formulées dans lerapport de missi<strong>on</strong>, à l’intenti<strong>on</strong> de toutes les parties prenantes, dans le but derenforcer la protecti<strong>on</strong> des droits des femmes et des filles en RDC.125. Au cours de l’intersessi<strong>on</strong>, la Rapporteure Spéciale a envoyée des lettres derappel <strong>on</strong>t aux Etats membres qui n’<strong>on</strong>t pas encore ratifié le Protocole de Maputopour les encourager à prendre toutes les mesures appropriées à cet effet. Elle aaussi adressé des notes verbales à nouveau à la République du Niger et à laRépublique du Gab<strong>on</strong> dans le cadre des échanges sur les missi<strong>on</strong>s de promoti<strong>on</strong>des droits de l’homme à entreprendre dans ces deux pays.126. En Janvier 2011, la Rapporteure Spéciale a rédigé la préface de la 2 èmeéditi<strong>on</strong> du rapport sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de la Déclarati<strong>on</strong>solennelle sur l’Egalité entre les Hommes et les Femmes en Afrique. Cette éditi<strong>on</strong>


EX.CL/717(XIX)Page 107présente le tableau des pays à jour de leurs rapports annuels au niveau de l’Uni<strong>on</strong>africaine et rend compte de certaines expériences réussies dans les domainesthématiques c<strong>on</strong>cernés à savoir : l’aut<strong>on</strong>omisati<strong>on</strong> des femmes, l’éducati<strong>on</strong>, la santé,la gouvernance, les droits humains et la paix et la sécurité.1<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>. Le 03 Mars 2011, la Rapporteure Spéciale a publié un communiqué depresse de protestati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tre les violences survenues à Abidjan lors d’une marchepacifique des femmes ivoiriennes au cours de laquelle 6 d’entre elles <strong>on</strong>t étéabattues par les Forces de Défense et de Sécurité restées fidèles à M<strong>on</strong>sieurLaurent Gbagbo. Le communiqué faisait également appel à la solidarité des femmesafricaines avec les femmes de la Côte d’Ivoire.128. Le 08 Mars 2011, à l’occasi<strong>on</strong> du 100 ème anniversaire de la JournéeInternati<strong>on</strong>ale de la Femme la Rapporteure Spéciale a publié un communiqué depresse mettant en exergue les défis liés au thème retenu, à savoir : «Egalitéd’accès à l’éducati<strong>on</strong>, à la formati<strong>on</strong>, aux sciences et aux technologies : Voied’accès à un travail décent pour les femmes». Le communiqué rappelle aux Etatsparties et à tous les autres acteurs, leurs engagements et la nécessité pour y faireface, de c<strong>on</strong>sacrer davantage de ressources financières aux programmes nati<strong>on</strong>auxet régi<strong>on</strong>aux mis en œuvre pour favoriser un plus grand accès des femmes et desfilles à l’éducati<strong>on</strong>, aux sciences et aux technologies.129. En mars 2011, la Rapporteure Spéciale a publié un article diffusé par leréseau de communicati<strong>on</strong> de Femmes Africa Solidarité (FAS) sur « les progrès etles défis dans le domaine des droits de la Femme en Afrique, 5 années aprèsl’adopti<strong>on</strong> du Protocole de Maputo »130. En avril 2011, la Rapporteure Spéciale a été sollicitée par le Centre deRecherches pour le Développement Internati<strong>on</strong>al (CRDI; Ottawa Canada) pourprésider le C<strong>on</strong>seil C<strong>on</strong>sultatif d’Orientati<strong>on</strong> Scientifique et Politique d’un projet derecherche sur la participati<strong>on</strong> politique des jeunes filles couvrant 4 pays de la régi<strong>on</strong>Ouest Africaine ; Mali, Burkina, Sénégal et Togo.131. Le projet de recherche vise à faire comprendre la nature, les formes et lesperspectives de la participati<strong>on</strong> citoyenne des jeunes femmes d’Afrique francoph<strong>on</strong>ede l’ouest, et leur c<strong>on</strong>tributi<strong>on</strong> au changement, aux différents échel<strong>on</strong>s des instancesde décisi<strong>on</strong>s. A terme, il s’agira d’identifier et d’analyser dans quelles mesures lespolitiques publiques mises en œuvre pourraient permettre aux jeunes femmes dejouer pleinement leur rôle de citoyennes ; et de proposer des recommandati<strong>on</strong>svisant à valoriser leur participati<strong>on</strong>.132. Dans le cadre de la 49 eme sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, laRapporteure Spéciale a pris part au forum des ONG tenu du 25 au <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> avril 2011 àBanjul, en Gambie. Du 26 au <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> avril 2011, elle a participe à la réuni<strong>on</strong> du Groupede travail sur les populati<strong>on</strong>s/ communautés autocht<strong>on</strong>es.133. Le <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> avril 2011, la Rapporteure Spéciale a participé au lancement de latrousse d’informati<strong>on</strong> sur les droits des femmes autocht<strong>on</strong>es et le système africaindes droits de l’homme et des peuples édité par The Forest Peoples Programme.


EX.CL/717(XIX)Page 108134. Le 28 avril 2011, elle a participé à la séance de formati<strong>on</strong> organisée àl’intenti<strong>on</strong> des représentants des Etats parties sur les Lignes Directrices pour larédacti<strong>on</strong> du rapport d’état sur la mise en œuvre du Protocole de Maputo.135. En guise de recommandati<strong>on</strong>s à l’endroit de l’Uni<strong>on</strong> africaine, la RapporteureSpéciale a :i. exhorté les Etats membres qui ne l’<strong>on</strong>t pas encore fait, de ratifier et/ oud’accélérer le processus de ratificati<strong>on</strong> du Protocole de Maputo;ii. encouragé les Etats membres ayant ratifié le Protocole de le mettre enœuvre et de soumettre dans les meilleurs délais, leur rapport périodiquedevant la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, sur la base des Lignes Directricesadoptées à cet effet.iii. exhorté en outre les pays qui ne l’<strong>on</strong>t pas encore fait à soumettre leurrapport annuel sur les progrès par eux réalisés, dans l’intégrati<strong>on</strong> dugenre dans les politiques et programmes, c<strong>on</strong>formément au point 12 dela Déclarati<strong>on</strong> sur le Genre de l’Uni<strong>on</strong> africaine et d’assurer lefinancement des domaines prioritaires identifiés dans la Décennie de laFemme Africaine 2010-2020.136. A l’endroit des Etats membres, la Rapporteure Spéciale a appelé les Etatsmembres à :i. renforcer les mesures prises pour assurer au plan nati<strong>on</strong>al, une largediffusi<strong>on</strong> des instruments juridiques sur les femmes, auprès despopulati<strong>on</strong>s, en particulier les praticiens du droit, les membres del’administrati<strong>on</strong>, les resp<strong>on</strong>sables politiques, les parlementaires et lesorganisati<strong>on</strong>s de femmes et de défense des droits humains ;ii.iii.iv.adopter des mesures d’acti<strong>on</strong>s positives en vue d’accélérer uneparticipati<strong>on</strong> accrue des femmes à la vie publique et politique,c<strong>on</strong>formément aux dispositi<strong>on</strong>s de l’article 4 de la CEDEF et l’article 9 duProtocole de Maputo ;lancer et intensifier des campagnes publiques de sensibilisati<strong>on</strong> sur lesviolences faites aux femmes en vue de l’éliminati<strong>on</strong> du phénomène de laviolence ;nommer des femmes dans les équipes de médiati<strong>on</strong> et dans les panelsde haut niveau en tant que médiatrices dans les processus de paix encours sur le C<strong>on</strong>tinent ;v. renforcer les capacités des ONG et associati<strong>on</strong>s féminines pour leurpermettre d’appuyer les initiatives des femmes évoluant dans le secteurinformel.137. A l’endroit de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, la Rapporteure Spéciale arecommandé que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine :i. procède à la disséminati<strong>on</strong> des nouvelles Lignes directrices pour laprésentati<strong>on</strong> du rapport d’Etat aux termes du Protocole à la Charte


EX.CL/717(XIX)Page 109Africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits desfemmes en Afrique ;ii.appuie les efforts du mécanisme de la Rapporteure Spéciale pour luipermettre d’accompagner les programmes et stratégies de l’Uni<strong>on</strong>africaine dans le cadre de la Décennie de la Femme Africaine.X. Commissaire Zainabo Sylvie Kayitesia) Activités menées en qualité en qualité de membre de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine138. Du 13 au 21 décembre 2010, en qualité de Commissaire resp<strong>on</strong>sable desactivités de promoti<strong>on</strong> dans la République algérienne démocratique et populaire etde Présidente du Groupe de travail sur la peine de mort en Afrique, la CommissaireKayitesi a dirigé une missi<strong>on</strong> de promoti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe en République algériennedémocratique et populaire avec la Commissaire Maïga, Rapporteure spéciale sur lesdroits de la femme en Afrique, et la Commissaire Catherine Dupe Atoki, Rapporteurespéciale sur les pris<strong>on</strong>s et les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de détenti<strong>on</strong> en Afrique et Présidente duComité c<strong>on</strong>tre la torture. La missi<strong>on</strong> était centrée sur les différents mécanismessoutenus par les Commissaires. Pendant la missi<strong>on</strong>, la Commissaire a pris note desdéveloppements positifs intervenus dans la promoti<strong>on</strong> et la protecti<strong>on</strong> des droits del’homme et de l’engagement du Gouvernement algérien à surm<strong>on</strong>ter les défisauxquels l’Etat est encore c<strong>on</strong>fr<strong>on</strong>té dans le domaine des droits de l’homme.139. La Commissaire Kayitesi salue le fait que, même s’il y a eu desmanifestati<strong>on</strong>s dans la République algérienne démocratique et populairerécemment, le Gouvernement algérien a pu néanmoins maintenir la paix et lasécurité de sa populati<strong>on</strong> dans cette période difficile. La Commissaire encourage legouvernement algérien à poursuivre ses efforts de maintien de la paix et à initier desréformes visant à assurer le bien-être de ses citoyens.140. Le 14 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, la Commissaire Kayitesi a pris part à un séminaire deformati<strong>on</strong> sur les droits de l’homme tenu à l’intenti<strong>on</strong> de trente-trois (33) journalistesdans la province du Nord du Rwanda. Elle a fait une présentati<strong>on</strong> sur « Lesmécanismes internati<strong>on</strong>aux et régi<strong>on</strong>aux de protecti<strong>on</strong> des droits de l’homme ». Ellea saisi cette opportunité pour expliquer le mandat et le travail de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine et appeler les journalistes à jouer un rôle clé dans la diffusi<strong>on</strong> du c<strong>on</strong>tenude la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.141. Du 24 février au 3 mars 2011, la Commissaire Kayitesi a participé à la 9 èmeSessi<strong>on</strong> extraordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine qui s’est tenue à Banjul, Gambie.La sessi<strong>on</strong> était organisée pour travailler sur les questi<strong>on</strong>s brûlantes des droits del’homme à ce moment-là et pour examiner les communicati<strong>on</strong>s et les rapports de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.142. En date du 14 mars 2011, la Commissaire Kayitesi a pris part à un séminairede formati<strong>on</strong> sur les droits de l’homme des 44 Resp<strong>on</strong>sables pénitentiaires dans laprovince du Nord du Rwanda. Elle a d<strong>on</strong>né un exposé sur « Les mécanismesinternati<strong>on</strong>aux et régi<strong>on</strong>aux de protecti<strong>on</strong> des droits de l’homme ». Celui-ci était axé


EX.CL/717(XIX)Page 110sur le travail de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine et certains instruments juridiques africainsqui promeuvent les droits des détenus.143. Du 1 er au 9 avril 2011, la Commissaire Kayitesi a fait partie de la délégati<strong>on</strong>de la Missi<strong>on</strong> de promoti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>jointe de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine dans la Républiquedémocratique du C<strong>on</strong>go. La délégati<strong>on</strong> était composée de la Présidente de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, la Commissaire Reine Alapini Gansou, de la Rapporteurespéciale sur les droits de la femme en Afrique, la Commissaire Maïga, de laRapporteure spéciale sur les pris<strong>on</strong>s et les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de détenti<strong>on</strong> en Afrique etPrésident du Comité c<strong>on</strong>tre la torture, la Commissaire Catherine Dupe Atoki, de laRapporteure spéciale sur les défenseurs des droits de l’homme, la CommissaireLucy Asuagbor et du Président du Groupe de travail sur les droits éc<strong>on</strong>omiques,sociaux et culturels (ECOSOC) en Afrique, le Commissaire Béchir Khalfallah. Durantcette missi<strong>on</strong>, la Commissaire a focalisé ses interventi<strong>on</strong>s sur la questi<strong>on</strong> de la peinede mort. Elle a apprécié la vol<strong>on</strong>té du gouvernement d’abolir la peine de mort etexhorte la RDC à ce que le projet de loi sur l’aboliti<strong>on</strong> de la peine de mort qui avaitété initié poursuive s<strong>on</strong> cours.144. Le 28 avril 2011, la Commissaire Kayitesi a envoyé une Note Verbale derappel à la République du Burundi pour demander à faire une missi<strong>on</strong> de promoti<strong>on</strong>dans le pays en qualité de Commissaire resp<strong>on</strong>sable des activités de promoti<strong>on</strong> auBurundi.b) Activités menées en qualité de Présidente du Groupe de travail sur lapeine de mort en Afrique145. Pendant l’intersessi<strong>on</strong>, la Présidente du Groupe de travail sur la peine demort en Afrique en envoyé des lettres d’appel sur la situati<strong>on</strong> de la peine de mort :i. au Président de la République fédérale du Nigeria, le 10 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011,suite aux informati<strong>on</strong>s reçues indiquant que pas moins de détenues dela Pris<strong>on</strong> à sécurité maximale Kirikiri d’Apapa dans l’Etat de Lagosattendent leur exécuti<strong>on</strong> au début de l’année 2011. L’appel a été envoyépour rappeler à l’Etat d'observer les résoluti<strong>on</strong>s de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine sur le moratoire et lui demander que des mesures soient misesen place pour suspendre l’exécuti<strong>on</strong> de ces pers<strong>on</strong>nes ;ii.au Président de la République du Soudan, le 10 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, suite auxinformati<strong>on</strong>s reçues indiquant que quatre mineurs : Ibrahim Shrief (17ans), Abdalla Abadalla Doub (16 ans), Altyeb Mohamed Yagoup (16ans) et Abdarazig Abdelseed (15 ans) avaient été c<strong>on</strong>damnés à mort surles neuf pers<strong>on</strong>nes c<strong>on</strong>damnées pour avoir détourné un véhicule àKhour Baskawit, au Sud-Darfour. La lettre priait le Gouvernement deréviser ses lois sur les droits de l’enfance c<strong>on</strong>formément à l’interdicti<strong>on</strong>absolue de l’applicati<strong>on</strong> de la peine de mort à des enfants en vertu de laCharte africaine des droits de l’homme et des peuples, de la Charteafricaine sur les droits et le bien-être de l’enfant et d’autres traitésrégi<strong>on</strong>aux et internati<strong>on</strong>aux. La lettre priait instamment l’Etat d’observerun moratoire sur les exécuti<strong>on</strong>s et de prendre toutes les mesuresnécessaires pour que les pers<strong>on</strong>nes c<strong>on</strong>damnées à mort ne soient pasexécutées ;


EX.CL/717(XIX)Page 111iii.au Président de la République de Gambie, le 10 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2011, suite auxinformati<strong>on</strong>s indiquant que la Loi amendée sur le c<strong>on</strong>trôle desstupéfiants de 2010, la Loi amendée sur le trafic des pers<strong>on</strong>nes de 2010et la Loi amendée sur le code pénal de 2010 étendent la portée del’applicati<strong>on</strong> de la peine capitale au trafic de pers<strong>on</strong>nes, au vol qualifié,au viol et aux faits de toxicomanie. La lettre exhortait l’Etat à prendretoutes les mesures nécessaires pour ne pas signer ces amendementspour que ces lois n’entrent pas en vigueur afin de respecter les normeset les principes internati<strong>on</strong>aux en matière des droits de l’homme,notamment les résoluti<strong>on</strong>s de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine et pour que legouvernement initie des c<strong>on</strong>sultati<strong>on</strong>s sur l’aboliti<strong>on</strong> totale de la peine demort.146. Le 26 février 2011, la Présidente du Groupe de travail sur la peine de morts’est rapprochée de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> internati<strong>on</strong>ale c<strong>on</strong>tre la peine de mort (ICDP),une organisati<strong>on</strong> basée en Espagne, par une lettre datée du 26 février 2011. Elle aexprimé s<strong>on</strong> appréciati<strong>on</strong> du travail de l’organisati<strong>on</strong> sur la questi<strong>on</strong> de la peine demort. Elle poursuit le même objectif que le Groupe de travail sur la peine de mort dela <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. La Commissaire Kayitesi a également exprimé la vol<strong>on</strong>tédu Groupe de travail à collaborer avec l’ICDP dans la promoti<strong>on</strong> de l’aboliti<strong>on</strong> de lapeine de mort, en Afrique, particulièrement.147. Ce dialogue s’est poursuivi en marge de la 49 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. La Commissaire Kayitesi a renc<strong>on</strong>tré la Secrétaire généralede la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> internati<strong>on</strong>ale sur la peine de mort, Mme Asunta Vivo Cavaller. LaCommissaire et la Secrétaire générale <strong>on</strong>t discuté des différents objectifs des deuxinstituti<strong>on</strong>s et de leur travail et elles <strong>on</strong>t échangé des idées sur la manière dec<strong>on</strong>juguer leurs efforts pour faire avancer l’aboliti<strong>on</strong> de la peine de mort. Elles <strong>on</strong>tégalement discuté des différentes manières de collaborer dans la promoti<strong>on</strong> del’aboliti<strong>on</strong> de la peine de mort en Afrique.148. Du 24 au 26 mars 2011, la Présidente du Groupe de travail sur la peine demort a dirigé la 5 ème réuni<strong>on</strong> du Groupe de travail sur la peine de mort tenue àJohannesburg, Afrique du Sud. La réuni<strong>on</strong> était organisée pour finaliser le documentsur « L’étude sur la questi<strong>on</strong> de la peine de mort en Afrique » devant être présentéeà la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine lors de sa 49 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, prévue du 28 avril au12 mai 2011 à Banjul, Gambie.149. Pendant l’intersessi<strong>on</strong>, la Présidente du Groupe de travail sur la peine demort a c<strong>on</strong>tinué à suivre la situati<strong>on</strong> de la peine de mort en Afrique. Il a été notéqu’aucun pays africain n’a aboli la peine de mort pendant l’intersessi<strong>on</strong> et la situati<strong>on</strong>reste la même. Les statistiques indiquent que trente huit (38) pays africainsmaintiennent la peine de mort dans leur recueil de lois bien que dans quatorze (14)de ces pays, un moratoire soit observé sur les exécuti<strong>on</strong>s et que certaines peines demort soient parfois commuées en différentes durées d’empris<strong>on</strong>nements. De même,seulement 8 48 des 53 pays actuels de l’Uni<strong>on</strong> africaine s<strong>on</strong>t parties au Deuxième


EX.CL/717(XIX)Page 112Protocole facultatif se rapportant au Pacte internati<strong>on</strong>al relatif aux droits civils etpolitiques, visant à abolir la peine de mort.150. La Commissaire souhaiterait rappeler aux Etats parties à la Charte africaineque la peine capitale est cruelle et d<strong>on</strong>c moralement injustifiable, inutile, irréversibleet illogique. Elle représente une violati<strong>on</strong> extrême du droit à la vie en vertu del’Article 4 de la Charte. Pourtant, une alternative existe : l’empris<strong>on</strong>nement à vie ou àdurée déterminée. Elle souhaite d<strong>on</strong>c exhorter les Etats parties à la Charte africainequi ne l’<strong>on</strong>t pas encore fait, à observer un moratoire sur la peine de mortc<strong>on</strong>formément aux résoluti<strong>on</strong>s des Nati<strong>on</strong>s Unies et de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine etde prendre des mesures pour supprimer cette peine qui va à l’enc<strong>on</strong>tre de ladynamique actuelle internati<strong>on</strong>ale.


EX.CL/717(XIX)Page 113ANNEXE IIIETAT DE PRESENTATION DES RAPPORTS PERIODIQUES DES ETATS AU MOIS DE MAI 2011ETAT DE SOUMISSION DES RAPPORTS PERIODIQUES DESETATS A LA COMMISSION AFRICAINE DES DROITS DE L'HOMME ET DES PEUPLESSNETATS AYANTSOUMIS ETPRESENTE TOUSLEURSRAPPORTSETATSDEVANT UNRAPPORTETATS DEVANTDEUXRAPPORTSETATSDEVANT TROISRAPPORTSETATS DEVANTPLUS DE TROISRAPPORTSETATSN'AYANTJAMAISSOUMIS DERAPPORTDATE A LAQUELLELES RAPPORTS ENRETARD ETAIENTDUS1. Botswana Zambie Burkina Faso Egypte2. Cameroun Tunisie RCA Ghana3. C<strong>on</strong>go Brazzaville Tanzanie Mauritanie Lesotho4. Ethiopie Soudan Niger Namibie5. Maurice Algérie RASD Togo6. Nigeria Kenya Seychelles7. Rwanda Afrique du Sud8. Ouganda Sénégal9. Zimbabwe10. Bénin


EX.CL/717(XIX)Page 114ETAT DE SOUMISSION DES RAPPORTS PERIODIQUES DESETATS A LA COMMISSION AFRICAINE DES DROITS DE L'HOMME ET DES PEUPLESETATSETATS AYANTSOUMIS ETPRESENTE TOUSLEURSRAPPORTSETATS AYANTUN RAPPORTEN RETARDETATS AYANTDEUXRAPPORTSEN RETARDETATS AYANTTROISRAPPORTSEN RETARDETATS N'AYANTSOUMIS AUCUNRAPPORTNOMBRE DERAPPORTS ENRETARDDATE A LAQUELLELES RAPPORTS ENRETARDETAIENT DUSBotswanaCamerounC<strong>on</strong>go BrazzavilleEthiopieMauriceNigeriaRwandaOugandaZimbabweBéninTOTAL 10ZambieTunisieTanzanieSoudanAlgérieKenyaTOTAL 6


EX.CL/717(XIX)Page 115ETATSETAT AYANTSOUMIS ETPRESENTE TOUSLEURSRAPPORTSETATS DEVANTUN RAPPORTETATSDEVANT DEUXRAPPORTSETATSDEVANTTROISRAPPORTSETATS N'AYANTSOUMIS AUCUNRAPPORTNOMBRE DERAPPORTS ENRETARDDATE A LAQUELLELES RAPPORTS ENRETARD ETAIENTDUSBurkina FasoRCAMauritanieNigerRASDSeychellesAfrique du SudSénégalTOTAL 8EgypteGhanaLesothoNamibieTogoTOTAL 5Comores 101988,1990,1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 2010Côte d'lvoire 7Djibouti 8GuinéeEquatoriale 10


EX.CL/717(XIX)Page 116Erythrée 4Gab<strong>on</strong> 10ETATSETATS AYANTSOUMIS ETPRESENTE TOUSLEURSRAPPORTSETATS AYANTUN RAPPORTEN RETARDETATSAYANT DEUXRAPPORTSEN RETARDETATS AYANTTROISRAPPORTS ENRETARDETATS N'AYANTSOUMIS AUCUNRAPPORTNOMBRE DERAPPORTS ENRETARDGuinée-Bissau 11Liberia 12Malawi 9Sao Tome-et-Principe 10Sierra Le<strong>on</strong>e 12Somalie 11TOTAL 12


EX.CL/717(XIX)Page 117ETAT DE SOUMISSION DES RAPPORTS PERIODIQUES DESETATS A LA COMMISSION AFRICAINE DES DROITS DE L'HOMME ET DES PEUPLESSNETATSPARTIESDATE DERATIFICATIONDE LA CHARTENOMBRE DERAPPORTSEN RETARDDATES ALAQUELLE LESRAPPORTSETAIENT DUSDATE DESOUMISSION DESRAPPORTSDATED'EXAMEN DESRAPPORTSDATE ALAQUELLE LESRAPPORTS ENRETARDETAIENT DUS1 Botswana 17/07/1986 01988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008Rapport initial 20091er rapport 2009à la 46èmeSessi<strong>on</strong>ordinaireN/A2 Cameroun 20/06/1989 03C<strong>on</strong>goBrazzaville09/12/1982 04 Ethiopie 16/06/1998 05 Maurice 19/06/1992 01991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091984, 1986, 1988,1990, 1992, 1994,1996, 1998, 2000,2002, 2004, 2006,20082000, 2002, 2004,2006, 20081994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 20081er rapport 2001 ;2ème rapport 2005 ;3ème rapport 20091er rapport 2001;2ème rapport 20091er rapport 20091er rapport 19941er rapport 2002à la 31èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire1er Rapport2001- 29èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire ; 2èmeRapport 2009 -46ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er Rapport2009 - 46èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire1er Rapport1996 - 20èmeSessi<strong>on</strong>ordinaireN/AN/AN/AN/A


EX.CL/717(XIX)Page 1186 Nigeria 22/06/1983 01985, 1987, 1989,1991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091er rapport 1990;2ème rapport 20061er Rapport1993 - 13èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire, 2èmeRapport 2006 -40ème Sessi<strong>on</strong>ordinaireN/AETATSMEMBRESDATE DERATIFICATIONDE LA CHARTENOMBRE DERAPPORTSEN RETARD7 Rwanda 15/07/1983 08 Ouganda 10/05/1986 0DATE ALAQUELLE LESRAPPORTSETAIENT DUS1985, 1987, 1989,1991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 2010DATE DESOUMISSION DESRAPPORTS1er rapport 1990;2ème rapport 2000;3ème rapport 2004;4ème rapport 2007;5ème rapport 20101er rapport 2000;2ème rapport 2006;3ème rapport 2008DATED'EXAMEN DESRAPPORTS1er rapport 1996- 19ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 2èmerapport 2000 -<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 3èmerapport 2004-36ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 4èmerapport 2007-42ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire;1er rapport2000-<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2èmerapport 2006-40ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 3èmerapport 2009-45ème Sessi<strong>on</strong>ordinaireDATE ALAQUELLE LESRAPPORTS ENRETARDETAIENT DUSN/AN/A


EX.CL/717(XIX)Page 1199 Zimbabwe 30/05/1986 01988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 20081er rapport 1992;2ème rapport 1996;3ème rapport 20061er rapport 1992- 12ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 2èmerapport 1997 -21st Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 3èmerapport 2007 -41st Sessi<strong>on</strong>ordinaireN/A10 Libye 19/07/1986 01988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101er rapport 1990;2ème rapport 2000,combinant lesrapports en retard de1993 - 19991er rapport 1991à la 9èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2èmerapport 2000 à la<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>ème Sessi<strong>on</strong>ordinaireN/A


EX.CL/717(XIX)Page 120ETATSDATE DERATIFICATION DELA CHARTENOMBRE DERAPPORTS ENRETARD11 Madagascar 09/03/1992 012 Bénin 20/01/1986 013 RDC 20/07/1987 0DATES ALAQUELLE LESRAPPORTSETAIENT DUS1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 20081989, 1991, 1993,1995, 1997, 1999,2001, 2003, 2005,2007, 2009, 2011DATE DESOUMISSION DESRAPPORTS1er rapport 1993;2ème rapport 20001er rapport 2002,combinant lesrapports en retarddepuis 1989 ; 2èmerapport 2007,combinant lesrapports en retarddepuis 2005DATED'EXAMEN DESRAPPORTS1st - 8èmerapports 2008 àla 44èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 1994à la 16thSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2èmerapport 2000 à la28th Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 3èmerapport 2008 à la44ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 2003à la 34èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2èmerapportreprogrammépour la 47èmeSessi<strong>on</strong>ordinaireDATE ALAQUELLE LESRAPPORTS ENRETARD ETAIENTDUSN/AN/AN/ANOMBRE TOTAL D'ETATS AYANT SOUMIS TOUS LEURS RAPPORTS = 13


EX.CL/717(XIX)Page 12114 Tunisie 16/03/1983 11985, 1987, 1989,1991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091er rapport 1990;2ème rapport 1995;3ème rapport 20071 er rapport 1991à la 9 ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 2 èmerapport 1995 à la18 ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 3 èmerapport 2007 à la42 ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire16/03/2009ETATSMEMBRESDATE DERATIFICATION DELA CHARTENOMBRE DERAPPORTS ENRETARDDATE ALAQUELLE LESRAPPORTSETAIENT DUSDATE DESOUMISSION DESRAPPORTSDATED'EXAMEN DESRAPPORTSDATE ALAQUELLE LESRAPPORTS ENRETARD ETAIENTDUS15 Tanzanie 18/02/1984 116 Soudan 18/02/1986 11986, 1988, 1990,1992, 1994, 1996,1998, 2000, 2002,2004, 2006, 2008,20101988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 20091er rapport 1991;2ème rapport 20071er rapport 1996;2ème rapport 2003;3ème rapport 20071 er rapport 1992à la 11 èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2 èmerapport 2008 à la43 ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 1997à la 21 èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2 èmerapport 2004 à la35 ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 3 èmerapport 2007 à la43 ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire18/02/200818/02/2009


EX.CL/717(XIX)Page 12217 Algérie 01/03/1987 11989, 1991, 1993,1995, 1997, 1999,2001, 2003, 2005,2007, 20091er rapport 1995;2ème rapport 2000;3ème rapport 20061 er rapport 1996à la 19 èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2 èmerapport 2001 à la29 ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 3èmerapport 2008 à la43ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire01/03/200918 Zambie 10/01/1984 11986, 1988, 1990,1992, 1994, 1996,1998, 2000, 2002,2004, 2006, 2008Rapport initial 2006;1er rapport 2007à la 42èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire10/01/2008


EX.CL/717(XIX)Page 123ETATSMEMBRESDATE DERATIFICATION DELA CHARTENOMBRE DERAPPORTS ENRETARDDATE ALAQUELLE LESRAPPORTSETAIENT DUSDATE DESOUMISSION DESRAPPORTSDATED'EXAMEN DESRAPPORTSDATE ALAQUELLE LESRAPPORTS ENRETARD ETAIENTDUS19 Kenya 23/01/1992 11994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101er rapport 1994;2ème rapport 1996;3ème rapport 1998;4ème rapport 2000;5ème rapport 2002;6th rapport 2004; 7thrapport 2006; 8thrapport 2008; 9thrapport 20101er rapport 2007à la 41èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire23/01/2008TOTAL NUMBER OF STATES WITH ONE rapport PENDING = 620 Burkina Faso 06/07/1984 21986, 1988, 1990,1992, 1994, 1996,1998, 2000, 2002,2004, 2006, 2008,20101er rapport 1998;2ème rapport 20041er rapport 1999à la 25èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2èmerapport 2004 à la35ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire06/07/200606/07/200821 RCA 26/04/1986 21988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101er rapport 20061er rapport 2006à la 39èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire26/04/2006,26/04/200822 Mauritanie 14/06/1986 21988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101er rapport 2001;2ème rapport 20051er rapport 2002à la 31èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2èmerapport 2005 à la37ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire14/06/2006,14/06/2008


EX.CL/717(XIX)Page 124ETATSMEMBRESDATE DERATIFICATION DELA CHARTENOMBRE DERAPPORTS ENRETARDDATE ALAQUELLE LESRAPPORTSETAIENT DUSDATE DESOUMISSION DESRAPPORTSDATED'EXAMEN DESRAPPORTSDATE ALAQUELLE LESRAPPORTS ENRETARD ETAIENTDUS23 Niger 15/07/1986 21988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101er rapport 20031er rapport 2004à la 35èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire15/07/2004,15/07/2006RASD 02/05/1986 21988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101er rapport 20031er rapport 2003à la 33èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire02/05/2006.02/05/200824 Seychelles 13/04/1992 21994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,20062008, 20101er rapport 19941er rapport n<strong>on</strong>présenté fautede présentateur ;2ème rapport2006 à la 39èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire13/04/2006,13/04/2008,25Afrique duSud09/07/1996 21998, 2000, 2002,2004, 2006, 2008,20101er rapport 1998;2ème rapport 20051er rapport 1999à la 25 èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2èmerapport 2005 à la38 ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire09/07/2006,09/07/2008NOMBRE TOTAL D’ETATS DEVANT DEUX RAPPORTS EN ISNTANCE = 8


EX.CL/717(XIX)Page 125ETATSMEMBRESDATE DERATIFICATION DELA CHARTENOMBRE DERAPPORTS ENRETARDDATE ALAQUELLE LESRAPPORTSETAIENT DUSDATE DESOUMISSION DESRAPPORTSDATED'EXAMEN DESRAPPORTSDATE ALAQUELLE LESRAPPORTS ENRETARD ETAIENTDUSSénégal 13/08/1982 21984, 1986, 1988,1990, 1992, 1994,1996, 1998, 2000,2002, 2004, 2006,2008, 20101er rapport 1992;2ème rapport 20031er rapport 1992à la 12èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2èmerapport 2003 à la34ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire13/08/2006,13/08/200828 Egypte 20/03/1984 31986, 1988, 1990,1992, 1994, 1996,1998, 2002, 2004,2005, 2006, 2009,20101er rapport 1991;2ème rapport 2000;3ème rapport 20041er rapport 1992à la 11èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2èmerapport 2000 à la29ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 3èmerapport 2005 à la37ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire20/03/2004,20/03/2006,20/03/200829 Ghana 24/01/1989 31991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091er rapport 1992;2ème rapport 20001er rapport 1993- 14ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire, 2èmerapport 2001 -29th Sessi<strong>on</strong>ordinaire24/01/2001,24/01/2003,24/01/2005,24/01/2007,24/01/200930 Lesotho 10/02/1992 31994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101er rapport 20011er rapport 2002à la 31st Sessi<strong>on</strong>ordinaire10/02/2002,10/02/2004,10/02/2006,10/02/2008


EX.CL/717(XIX)Page 126ETATSMEMBRESDATE DERATIFICATION DELA CHARTENOMBRE DERAPPORTS ENRETARDDATE ALAQUELLE LESRAPPORTSETAIENT DUSDATE DESOUMISSION DESRAPPORTSDATED'EXAMEN DESRAPPORTSDATE ALAQUELLE LESRAPPORTS ENRETARD ETAIENTDUS31 Namibie 30/07/1992 332 Togo 05/11/1982 31994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101984, 1986, 1988,1990, 1992, 1994,1996, 1998, 2000,2002, 2004, 2006,2008, 20101er rapport 1997;2ème rapport 20001er rapport 1990;2ème rapport 20011er rapport 1998à la 23èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2èmerapport 2001 à la29ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 1993à la 13thSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2èmerapport 2002 à la31st Sessi<strong>on</strong>ordinaire30/07/2002,30/07/2004,30/07/2006,30/07/200805/11/2002,05/11/2004,05/11/2006,05/11/200833 Burundi 28/07/1989 41991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,2009, 20111er rapport 2000,combinant lesrapports en retard1991 - 19991er rapport2000-<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire28/07/2003,28/07/2005,20/07/2007,28/07/200934 Mali 21/12/1981 419983, 1985, 1987,1987, 1999, 1991,1993, 1995, 1997,1999, 2001, 2003,2005, 2007, 20091er rapport 1999combinant lesrapports en retard1988 - 19981er rapport 1999à la 26èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire21/12/2001,20/12/2003,21/12/2005,21/12/2007,21/12/200935 Swaziland 15/09/1995 41997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091er rapport 2000,combinant lesrapports en retard1997 - 19991er rapport 2000à la <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire15/09/2001,15/09/2003,15/09/2005,15/09/2007,15/09/2009


EX.CL/717(XIX)Page 1<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>ETATSMEMBRESDATE DERATIFICATIONDE LA CHARTENOMBRE DERAPPORTS ENRETARDDATE ALAQUELLE LESRAPPORTSETAIENT DUSDATE DESOUMISSION DESRAPPORTSDATED'EXAMENDESRAPPORTSDATE ALAQUELLELESRAPPORTSEN RETARDETAIENT DUS36 Angola 02/03/1990 61992, 1994, 1996,1998, 2000, 2002,2004, 2006, 2008,20101er rapport 1998,combinant lesrapports en retard1992 - 19981er rapport1998 à la24èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire02/03/2000,02/03/2003,02/03/2005,02/03/2007,02/03/200937 Cap-Vert 02/06/1987 61989, 1991, 1993,1995, 1997, 1999,2001, 2003, 2005,2007, 2009, 20111er rapport 1992,combinant tous lesrapports dusdepuis 19911er rapport1996 à la 20thSessi<strong>on</strong>ordinaire02/06/1993,02/06/1995,02/06/1999,02/06/1997,02/06/2001,02/06/2003,02/06/2005,02/06/2007,02/06/200938 Tchad 09/10/1986 61988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101er rapport 1997,combinant lesrapports en retard1988 - 19991er rapport1999 à la25èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire09/10/2000,09/10/2002,09/10/2004,09/10/2006,09/10/200839République deGuinée16/02/1982 61984, 1986, 1988,1990, 1992, 1994,1996, 1998, 2000,2002, 2004, 2006,2008, 20101er rapport 1997,combinant lesrapports en retard1988 - 19981er rapport1998 à la23èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire16/02/2000,16/02/2002,16/02/2004,16/02/2006,16/02/200.


EX.CL/717(XIX)Page 128ETATSMEMBRESDATE DERATIFICATIONDE LA CHARTENOMBRE DERAPPORTS ENRETARDDATE ALAQUELLE LESRAPPORTSETAIENT DUSDATE DESOUMISSION DESRAPPORTSDATED'EXAMENDESRAPPORTSDATE ALAQUELLELESRAPPORTSEN RETARDETAIENT DUS40 Gambie 08/06/1983 61985, 1987, 1989,1991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091er rapport 1992;2ème rapport 19941er rapport 1992à la 12èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire; 2èmerapport 1994 àla 16èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire08/06/1995,08/06/1997,08/06/1999,08/06/2001,08/06/2003,08/06/2005,08/06/2007,08/06/2009,41 Mozambique 22/02/1989 61991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091er rapport 1992,combinant tous lesrapports en retarddepuis 1991- 19951er rapport 1996à la 19èmeSessi<strong>on</strong>ordinaire22/02/1997,22/02/1999,22/02/2001,22/02/2003,22/02/2005,22/02/2007,22/02/200942 Comores 01/06/1986 121988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101988, 1990,1992, 1994,1996, 1998,2000, 2002,2004, 2006,2008, 201043 Côte d'lvoire 06/01/1992 91994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101994, 1996,1998, 2000,2002, 2004,2006, 2008,2010


EX.CL/717(XIX)Page 129ETATSMEMBRESDATE DERATIFICATIONDE LA CHARTENOMBRE DERAPPORTS ENRETARDDATE ALAQUELLE LESRAPPORTSETAIENT DUSDATE DESOUMISSION DESRAPPORTSDATED'EXAMENDESRAPPORTSDATE ALAQUELLELESRAPPORTSEN RETARDETAIENT DUS44 Djibouti 11/11/1991 81993, 1995, 1997,1999, 2001,2003,2005, 2007,2009, 20111993, 1995,1997, 1999,2001, 2003,2005, 2007,2009, 201145GuinéeEquatoriale07/04/1986 101988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101988, 1990,1992, 1994,1996, 1998,2000, 2002,2004, 2006,2008, 201046 Erythrée 14/01/1999 447 Gab<strong>on</strong> 20/02/1986 1048 Guinée-Bissau 04/12/1985 112001, 2003, 2005,2007, 20091988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000,2002,2004,2006,2008, 20101987, 1999, 1991,1993, 1995, 1997,1999, 2001,2003,2005, 2007,2009, 20112001, 2003,2005, 2007,20091988, 1990,1992, 1994,1996, 1998,2000, 2002,2004, 2006,2008, 20101987, 1999,1991, 1993,1995, 1997,1999, 2001,2003, 2005,2007, 2009,2011


EX.CL/717(XIX)Page 130ETATSMEMBRESDATE DERATIFICATIONDE LA CHARTENOMBRE DERAPPORTS ENRETARDDATE A LAQUELLELES RAPPORTSETAIENT DUSDATE DESOUMISSION DESRAPPORTSDATED'EXAMEN DESRAPPORTSDATE ALAQUELLE LESRAPPORTS ENRETARDETAIENT DUS49 Liberia 04/08/1982 1250 Malawi 17/11/1989 91984, 1986, 1988,1990, 1992, 1994,1996, 1998, 2000,2002, 2004, 2006,2008, 20101991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,2009, 20111984, 1986,1988, 1990,1992, 1994,1996, 1998,2000, 2002,2004, 2006,2008, 20101991, 1993,1995, 1997,1999, 2001,2003, 2005,2007, 2009,201151Sao Tome-et-Principe23/05/1986 101988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101988, 1990,1992, 1994,1996, 1998,2000, 2002,2004, 2006,2008, 201052 Sierra Le<strong>on</strong>e 21/09/1983 121985, 1987, 1989,1991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091985, 1987,1989, 1991,1993, 1995,1997, 1999,2001, 2003,2005, 2007,2009


EX.CL/717(XIX)Page 131ETATSMEMBRESDATE DERATIFICATIONDE LA CHARTENOMBRE DERAPPORTS ENRETARDDATE ALAQUELLE LESRAPPORTSETAIENT DUSDATE DESOUMISSION DESRAPPORTSDATED'EXAMENDESRAPPORTSDATE ALAQUELLELESRAPPORTSEN RETARDETAIENT DUS53 Somalie 31/07/1985 111987, 1989, 1991,1993, 1995, 1997,1999, 2001, 2003,2005, 2007, 20091987, 1989,1991, 1993,1995, 1997,1999, 2001,2003, 2005,2007, 2009NOMBRE TOTAL D’ETATS N’AYANT JAMAIS SOUMIS DE RAPPORTS = 12ETAT DE SOUMISSION DES RAPPORTS PERIODIQUES DES ETATS A LA COMMISSION AFRICAINE AU MOIS DE MAI 2011DES DROITS DE L'HOMME ET DES PEUPLESETATS AYANT SOUMIS TOUS LEURS RAPPORTS = 12ETATS DEVANT UN RAPPORT = 8ETATS DEVANT DEUX RAPPORTS = 8ETATS DEVANT TROIS RAPPORTS = 2ETATS DEVANT PLUS DE TROISRAPPORTS = 11ETATS N'AYANT JAMAIS SOUMIS DE RAPPORTS = 12ETATS AYANT PRESENTE LEURS RAPPORTS A LA 49EME SESSION = 4 (Libye, Namibie, BurkinaFaso et Ouganda)


EX.CL/717(XIX)Page 132SNETATS PARTIESDATE DERATIFICATIONDE LA CHARTE1 Algérie 01/03/19872 Angola 02/03/19903 Bénin 20/01/19864 Botswana 17/07/19865 Burkina Faso 06/07/19846 Burundi 28/07/19897 Cameroun 20/06/1989DATE ALAQUELLE LESRAPPORTSETAIENT DUS1989, 1991, 1993,1995, 1997, 1999,2001, 2003, 2005,2007, 20091992, 1994, 1996,1998, 2000, 2002,2004, 2006, 2008,20101988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 20081988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 20081986, 1988, 1990,1992, 1994, 1996,1998, 2000, 2002,2004, 2006, 2008,20101991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,2009DATE A LAQUELLELES RAPPORTSONT ETE SOUMIS1er rapport 1995;2ème rapport 2000;3ème rapport 20061er rapport 1998,combinant lesrapports en retard1992 - 19981er rapport 1993;2ème rapport 2000Rapport initial 20091er rapport 1998;2ème rapport 20041er rapport 2000,combinant lesrapports en retard1991 - 19991er rapport 2001;2ème rapport 2005;3ème rapport 2009DATE A LAQUELLELES RAPPORTS ONTETE EXAMINES1er rapport 1996 -19ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 2ème rapport2001 - 29ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 3ème rapport2008 - 43ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 1998 -24ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 1994 -16ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 2ème rapport2000 - 28ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 3ème rapport2008 - 44ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 2009 -46ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 1999 -25ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 2ème rapport2004 - 35ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 3ème rapport2011 - 49ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 2000 -<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 2002 -31ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 2ème rapport2006 - 39ème Sessi<strong>on</strong>NOMBREDERAPPORTSEN RETARDDATE POUR LESRAPPORTS DUSET LESPROCHAINSRAPPORTS1 01/03/2011602/03/2000,02/03/2002,02/03/2004,02/03/2006,02/03/2008,02/03/2010,02/03/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>1 1/2/2010, 1/2/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>0 17/07/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>0 07/06/201446/7/2003, 6/7/2005,6/7/2007, 6/7/2009,6/7/20110 20/6/2013


EX.CL/717(XIX)Page 133ordinaire; 3ème rapport2010 - 47ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire8 Cap-Vert 02/06/19879 RCA 26/04/198610 Tchad 09/10/198611 Comores 01/06/198612 C<strong>on</strong>go Brazzaville 09/12/198213 RDC 20/07/19871989, 1991, 1993,1995, 1997, 1999,2001, 2003, 2005,2007, 2009, 20111988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 20081988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101984, 1986, 1988,1990, 1992, 1994,1996, 1998, 2000,2002, 2004, 2006,20081989, 1991, 1993,1995, 1997, 1999,2001, 2003, 2005,2007, 20091er rapport 1992,combinant tous lesrapports dus depuis19911er rapport 20061er rapport 1997,combinant lesrapports dus 1988 -19991er rapport 2001;2ème rapport 20091er rapport 2002,combinant lesrapports dus depuis1989; 2ème rapport2007, combinant lesrapports dus depuis20051er rapport 1996 -20ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 2006 -39ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 1999 -25ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 2001-29ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 2ème rapport2009 - 46ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 2003 -34ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 2ème rapportreprogrammé pour la48ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire 20106241102/06/1999,02/06/2001,02/06/2003,02/06/2005,02/06/2007,02/06/2009,02/06/201126/04/2008,26/04/2010,26/04/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>09/10/2002,09/10/2004,09/10/2006,09/10/2008,09/10/2010o1/06/1988,01/06/1990,01/06/1992,01/06/1994,01/06/1996,01/06/1998,01/06/2000,01/06/2002,01/06/2004,01/06/2006,01/06/2008,01/06/20100 09/12/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>0 20/7/2013


EX.CL/717(XIX)Page 13414 Côte d'lvoire 06/01/199215 Djibouti 11/11/199116 Egypte 20/03/198417 Guinée Equatoriale 07/04/198618 Ethiopie 16/06/199819 Erythrée 14/01/19991994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101993, 1995, 1997,1999, 2001,2003,2005, 2007,20091986, 1988, 1990,1992, 1994, 1996,1998, 2002, 2004,2005, 2006, 2009,20101988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20102000, 2002, 2004,2006, 20082001, 2003, 2005,2007, 20091er rapport 1991;2ème rapport 2000;3ème rapport 20041er rapport 20091er rapport 1992 -11ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 2ème rapport2000 - 29ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire; 3ème rapport2005 - 37ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire1er rapport 2009 -46ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire9921206/01/1994,06/01/1996,06/01/1998,06/01/2000,06/01/2002,06/01/2004,06/01/2006,06/01/2008,06/01/2010,06/01/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>11/11/1993,11/11/1995,11/11/1997,11/11/1999,11/11/2001,11/11/2003,11/11/2005,11/11/2007,11/11/2009,11/11/201120/03/2008,20/03/2010,20/03/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>07/04/1988,07/04/1990,07/04/1992,07/04/1994,07/04/1996,07/04/1998,07/04/2000,07/04/2002,07/04/2004,07/04/2006,07/04/2008,07/04/2010,07/04/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>0 16/06/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>614/01/2001,14/01/2003,14/01/2005,


EX.CL/717(XIX)Page 13520 Gab<strong>on</strong> 20/02/198621 Gambie 08/06/198322 Ghana 24/01/198923République deGuinée16/02/198224 Guinée-Bissau 04/12/19851988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101985, 1987, 1989,1991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091984, 1986, 1988,1990, 1992, 1994,1996, 1998, 2000,2002, 2004, 2006,2008, 20101987, 1999, 1991,1993, 1995, 1997,1999, 2001,2003,2005, 2007,20091er rapport 1992;2ème rapport 19941er rapport 1992;2ème rapport 20001er rapport 1997,combinant lesrapports en retard1988 - 19981er rapport 1992 - 12 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2 èmerapport 1994 - 16 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1er rapport 1993 - 14 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2 èmerapport 2001 - 29 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1er rapport 1998 - 23 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>461214/01/2007,14/01/2009,14/01/201120/02/1988,20/02/1990,20/02/1992,20/02/1994,20/02/1996,20/02/1998,20/02/2000,20/02/2002, 20/02/2 004, 20/02/2006,20/02/2008,20/02/2010,20/02/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>08/06/1997,08/06/1999,08/06/2001,08/06/2003,08/06/2005,08/06/2007,08/06/2009,08/06/201124/01/2003,24/01/2005,24/01/2007,24/01/200916/02/2000,16/02/2002,16/02/2004,16/02/2006,16/02/2008,16/02/2010,16/02/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>04/12/1987,04/12/1989,04/12/1991,04/12/1993,04/12/1995,04/12/1997,04/12/1999,04/12/2001,04/12/2003,04/12/2005,04/12/2007,04/12/2009,


EX.CL/717(XIX)Page 13625 Kenya 23/01/199226 Lesotho 10/02/1992<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> Liberia 04/08/198228 Libye 19/07/198629 Madagascar 09/03/199230 Malawi 17/11/19891994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101984, 1986, 1988,1990, 1992, 1994,1996, 1998, 2000,2002, 2004, 2006,2008, 20101988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091 er rapport 1994;2 ème rapport 1996;3 ème rapport 1998;4 ème rapport 2000;5 ème rapport 2002;6 ème rapport 2004;7 ème rapport 2006;8 ème rapport 2008;9 ème rapport 20101er rapport 20011er rapport 1990;2ème rapport 2000,combinant lesrapports en retard1993 - 19991er rapport 2007 - 41 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1er rapport 2002 - 31 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1er rapport 1991 - <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2èmerapport 2000 - <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 3 èmerapport 2006 -39 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 4 èmerapport 2011 - 49 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1er - 8 ème rapports 2008– 44 ème Sessi<strong>on</strong>ordinaire141304/12/201123/01/2010,23/01/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>10/02/2004,10/02/2006,10/02/2008,10/02/2010,10/02/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>04/08/1984,04/08/1986,04/08/1988,04/08/1990,04/08/1992,04/08/1994,04/08/1996,04/08/1998,04/08/2000,04/08/2002,04/08/2004,04/08/2006,04/08/2008,04/08/20100 19/07/20141 3/9/2010, 3/9/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>1017/11/1991,17/11/1993,17/11/1995,17/11/1997,17/11/1999,17/11/2001,


EX.CL/717(XIX)Page 13731 Mali 21/12/198132 Mauritanie 14/06/198633 Maurice 19/06/199234 Mozambique 22/02/198935 Namibie 30/07/199236 Niger 15/07/198637 Nigeria 22/06/198338 Rwanda 15/07/19831983, 1985, 1987,1989, 1991, 1993,1995, 1997, 1999,2001, 2003, 2005,2007, 20091988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 20081991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 20081988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 20081985, 1987, 1989,1991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091985, 1987, 1989,1991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091er rapport 1999combinant lesrapports en retard1988 - 19981er rapport 2001;2ème rapport 20051er rapport 19941er rapport 1992,combinant tous lesrapports en retarddepuis 1991- 19951er rapport 1997;2ème rapport 20001er rapport 20031er rapport 1990;2ème rapport 20061er rapport 1990;2ème rapport 2000;3ème rapport 2004;4ème rapport 2007;5ème rapport 20101er rapport 1999 - 26 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1er rapport 2002 - 31 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2 èmerapport 2005 - 37 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1 er rapport 1996 - 20 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2 èmerapport 2009 - 45 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1 er rapport 1996 - 19 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1 er rapport 1998 - 23 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2 èmerapport 2001 - 29 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1 er rapport 2004 - 35 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire5217/11/2003,17/11/2005,17/11/2007,17/11/2009,17/11/201121/12/2001,20/12/2003,21/12/2005,21/12/2007,21/12/2009,21/12/201114/06/2008,14/06/2010,14/06/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>0 19/06/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>622/02/1999,22/02/2001,22/02/2003,22/02/2005,22/02/2007,22/02/2009,22/02/20110 30/07/2014315/07/2006,15/07/2008,15/07/20101 er rapport 1993 - 13 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire, 2 èmerapport 2006 - 40 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 3 èmerapport 2008 - 44 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire0 22/6/20111er rapport 1996 - 19 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2 èmerapport 2000 - <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 3 ème 0 15/07/2013Sessi<strong>on</strong> ordinaire; 4 èmerapport 2004-36 ème


EX.CL/717(XIX)Page 13839 RASD 02/05/198640Sao Tome-et-Principe23/05/198641 Sénégal 13/08/198242 Seychelles 13/04/199243 Sierra Le<strong>on</strong>e 21/09/19831988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101984, 1986, 1988,1990, 1992, 1994,1996, 1998, 2000,2002, 2004, 2006,20081994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,20062008, 20101985, 1987, 1989,1991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091er rapport 20031er rapport 1992;2ème rapport 20031er rapport 1994rapport 2007 - 42 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 5 èmerapport 2010 - 47 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1 er rapport 2003 - 33 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1 er rapport 1992 - 12 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2 èmerapport 2003 - 34 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1 er rapport n<strong>on</strong> présenté,faute de présentateur;2 ème rapport 2006 -39 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire211221302/05/2006,02/05/2008,02/05/201023/05/1988,23/05/1990,23/05/1992,23/05/1994,23/05/1996,23/05/1998,23/05/2000,23/05/2002,23/05/2004,23/05/2006,23/05/2008,23/05/2010,23/05/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>13/08/2006,13/08/2008,13/08/201013/04/2008,13/04/2010,13/04/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>21/09/1985,21/09/1987,21/09/1989,21/09/1991,21/09/1993,21/09/1995,21/09/1997,21/09/1999,21/09/2001,21/09/2003,21/09/2005,21/09/2007,21/09/2009,21/09/2011


EX.CL/717(XIX)Page 13944 Somalie 31/07/198545 Afrique du Sud 09/07/199646 Soudan 18/02/198647 Swaziland 15/09/199548 Tanzanie 18/02/19841987, 1989, 1991,1993, 1995, 1997,1999, 2001, 2003,2005, 2007, 20091998, 2000, 2002,2004, 2006, 2008,20101988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091986, 1988, 1990,1992, 1994, 1996,1998, 2000, 2002,2004, 2006, 2008,20101er rapport 1998;2ème rapport 20051er rapport 1996;2ème rapport 2003;3ème rapport 20071er rapport 2000,combinant lesrapports en retard de1997 - 19991er rapport 1991;2ème rapport 20071 er rapport 1999 - 25 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2 èmerapport 2005 - 38 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1 er rapport 1997 -21 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2 èmerapport 2004 - 35 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 3 èmerapport 2008 - 43 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1 er rapport 2000 - <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1 er rapport 1992 - 11 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2 èmerapport 2008 - 43 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire12214131/07/1987,31/07/1989,31/07/1991,31/07/1993,21/07/1995,21/07/1997,21/07/1999,21/07/2001,21/07/2003,21/07/2005,21/07/2007,21/07/2009,21/07/201109/07/2008,09/07/201018/02/2010,18/02/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>15/09/2003,15/09/2005,15/09/2007,15/09/2009,15/09/201118/02/2010,18/02/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>49 Togo 05/11/19821984, 1986, 1988,1990, 1992, 1994,1996, 1998, 2000,2002, 2004, 2006,2008, 20101er rapport 1990;2ème rapport 20011 er rapport 1993 - 13 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2 èmerapport 2002 - 31 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire305/11/2004,05/11/2006,05/11/2008,05/11/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>50 Tunisie 16/03/19831985, 1987, 1989,1991, 1993, 1995,1997, 1999, 2001,2003, 2005, 2007,20091er rapport 1990;22ème rapport 1995;3ème rapport 20071 er rapport 1991 - 9 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2 èmerapport 1995 - 18 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 3 èmerapport 2007 - 42 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire216/03/2009,16/03/2011,16/03/2013


EX.CL/717(XIX)Page 14051 Ouganda 10/05/198652 Zambie 10/01/198453 Zimbabwe 30/05/19861988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 2008, 20101986, 1988, 1990,1992, 1994, 1996,1998, 2000, 2002,2004, 2006, 20081988, 1990, 1992,1994, 1996, 1998,2000, 2002, 2004,2006, 20081er rapport 2000;2ème rapport 2006;3ème rapport 2008Rapport initial 2006;1er rapport 1992;2ème rapport 1996;3ème rapport 20061 er rapport 2000 - <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2 èmerapport 2006 - 40 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 3 èmerapport 2009 - 45 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1 er rapport 2007 - 42 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire1 er rapport 1992 - 12 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 2 èmerapport 1997 - 21 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire; 3 èmerapport 2007 - 41 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire0 10/05/2014111/10/2010,1/10/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>30/05/2010,30/05/<str<strong>on</strong>g>2012</str<strong>on</strong>g>


EX.CL/717(XIX)Page 141ANNEXE IVDECISIONS SUR LES COMMUNICATIONSCommunicati<strong>on</strong> 306/05 – Samuel Muzerengwa et 110 autres c./ Zimbabwe ;Résumé de la Plainte1. La Plainte est introduite par Zimbabwe Lawyers for Human Rights (ZLHR) aunom d’un certain Samuel T. Muzerengwa et de 110 familles (les victimes)c<strong>on</strong>tre la République du Zimbabwe (l’Etat défendeur).2. Le Plaignant allègue que, le 16 décembre 1998, le C<strong>on</strong>seil du district rural deBuhera avait décidé que le village de Samuel T Muzerengwa (ci-après le“village de Wakarambwa”) était situé sur les terres d’un autre village appeléNyararai dirigé par le chef Mungofa Gotora. Dans sa décisi<strong>on</strong>, le C<strong>on</strong>seil avaitdécidé que le village de Wakarambwa devait immédiatement évacuer lesterres qu’il occupait. Aucune terre de remplacement n’a été proposée et ladécisi<strong>on</strong> d’expulsi<strong>on</strong> est intervenue aux termes du Rural District Act (Loi surles districts ruraux) (29:13) qui autorise les C<strong>on</strong>seils de district de chaquedistrict à allouer des terres à des individus résidents ou originaires de cedistrict, si des terres s<strong>on</strong>t inoccupées.3. Le Plaignant affirme que le c<strong>on</strong>flit de propriété des terres rem<strong>on</strong>te à l’èrecol<strong>on</strong>iale où le terrain litigieux avait été déclaré en quarantaine et réservé aupâturage du bétail. Les résidents du village de Nyararai se réclament de lafamille de la chefferie suprême de Nyashanu qui est la famille régnante de larégi<strong>on</strong> de Buhera. En 1975, le chef du village de Nyararai avait demandé àl’Administrateur du District et au Ministère de l’Administrati<strong>on</strong> locale d’établirune sous-chefferie. La demande avait été accordée et ils <strong>on</strong>t procédé àl’établissement du village de Nyararai. Le Plaignant soutient en outre que,pendant cette période, les familles du village de Wakarambwa s’étaient déjàinstallées dans la z<strong>on</strong>e et qu’elles avaient empiété sur les terres qui étaientréservées au village de Nyararai.4. Le C<strong>on</strong>seil de district rural de Buhera a tenu trois réuni<strong>on</strong>s pour prendre unedécisi<strong>on</strong> sur le litige qui s'ensuivit entre les deux familles qui possédaient lesterres. Lors de la première réuni<strong>on</strong>, les membres du C<strong>on</strong>seil n’<strong>on</strong>t pas puparvenir à une décisi<strong>on</strong> et <strong>on</strong>t c<strong>on</strong>venu de se rendre sur les lieux et d’enanalyser les cartes. Lorsqu’ils se rendirent sur les terres, les Wakarambwarefusèrent qu'elles soient inspectées et cela fut interprété comme uneviolati<strong>on</strong> de la procédure du C<strong>on</strong>seil de district de Buhera. Et d<strong>on</strong>c, lors de laréuni<strong>on</strong> suivante, le C<strong>on</strong>seil, après avoir pris en c<strong>on</strong>sidérati<strong>on</strong> un certainnombre de questi<strong>on</strong>s, décida que le village de Wakarambwa, dirigé parSamuel Muzerengwa, avait illégalement occupé et envahi les terres du villagede Nyararai. Le C<strong>on</strong>seil décida également d’expulser les requérants et eninstruisit le Plaignant avant de rechercher des ord<strong>on</strong>nances judiciaires pour lefaire.


EX.CL/717(XIX)Page 1425. Le Plaignant soutient qu’armée de la résoluti<strong>on</strong> du C<strong>on</strong>seil, la famille Gotoras’est rapprochée du tribunal et qu'elle a obtenu un arrêté d'expulsi<strong>on</strong>. Levillage de Warakambwa Village décida de c<strong>on</strong>tester l’arrêté d’expulsi<strong>on</strong> endemandant sa révisi<strong>on</strong> par la Haute Cour et la Cour Suprême. Le cas a étérejeté dans les deux cas pour vice de formes et la décisi<strong>on</strong> d’expulsi<strong>on</strong> de lafamille Wakarambwa a été maintenue. Les Cours n’<strong>on</strong>t pas ord<strong>on</strong>né ni fait ensorte que l’Etat, à travers le C<strong>on</strong>seil de district de Buhera, prenne desdispositi<strong>on</strong>s alternatives de logement et d’hébergement pour les familles deWakarambwa qui étaient désormais c<strong>on</strong>sidérées comme des occupantsillégaux. Les requérants étaient effectivement devenus des sans-abri.6. Le Plaignant affirme que le Président de la République du Zimbabwe, auxtermes du Communal Lands Act (Loi sur les terres communales) 49 , est legardien des terres, qu’il peut intervenir dans les c<strong>on</strong>flits f<strong>on</strong>ciers et qu’il peutmodifier, rejeter ou infirmer une décisi<strong>on</strong> frappée d’appel ou prendre touteord<strong>on</strong>nance qu’il estime juste et f<strong>on</strong>dée. Le Plaignant soutient que, le 6 mars2003, un appel a été lancé au Président mais qu’aucun accusé de récepti<strong>on</strong>formel de cet appel n’a été reçu.7. Par défaut des tribunaux et de l'exécutif du pays d'offrir des recours efficacesdans les différends relatifs à la propriété, les décisi<strong>on</strong>s des tribunaux <strong>on</strong>t étéappliquées malgré le fait qu’aucune terre de remplacement n’ait été proposéeau village de Wakarambwa pour se réinstaller. Le Plaignant allègue que lamanière d<strong>on</strong>t les expulsi<strong>on</strong>s <strong>on</strong>t été menées était inhumaine, inéquitable etdisproporti<strong>on</strong>née.8. Le Plaignant soutient que les expulsi<strong>on</strong>s n’<strong>on</strong>t pas satisfait aux normesinternati<strong>on</strong>ales en matière d’expulsi<strong>on</strong>s forcées, qu’il n’y a ni indemnisati<strong>on</strong> nirestituti<strong>on</strong> des biens détruits et qu’aucune alternative n’a été proposée auxfamilles c<strong>on</strong>cernées. Le Plaignant soutient que, de 1999 à 2003, laRépublique du Zimbabwe était engagée dans une réforme f<strong>on</strong>cière et unexercice de réinstallati<strong>on</strong> mais que, malgré le fait que les Requérants étaientlittéralement sans terre et sans abri dans leur propre pays, ils n’étaient pasc<strong>on</strong>sidérés comme des candidats ou des bénéficiaires c<strong>on</strong>venables pour ceprogramme.Articles supposés avoir été violés9. Le Plaignant allègue de violati<strong>on</strong>s des Articles 1, 2, 3, 5, 10(1), 13(1) et (3),14, 16, 17, 18(1) et (4), 21 et 22 de la Charte africaine des droits de l’hommeet des peuples.Procédure :10. La Plainte datée du 22 août 2005 a été reçue au Secrétariat de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine le 29 août 2005.49 Secti<strong>on</strong> 8(4) & (5) de la Communal Landa Act, Chapitre 20:04


EX.CL/717(XIX)Page 14311. Le <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> septembre 2005, le Secrétariat a reçu un mémoire d’amicus curiae duCentre <strong>on</strong> Housing Rights and Evicti<strong>on</strong>s (Centre des droits au logement etdes expulsi<strong>on</strong>s) en appui à la Plainte.12. Lors de la 38 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, tenue du 21 novembre au 5 décembre2005, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a examiné la Communicati<strong>on</strong> et a décidé des’en saisir.13. Le 15 décembre 2005, le Secrétariat de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a informél’Etat défendeur de cette décisi<strong>on</strong> et lui a demandé de communiquer sesobservati<strong>on</strong>s écrites sur la recevabilité de l’affaire. Le Secrétariat a égalementjoint une copie du mémoire d’amicus curiae de Centre <strong>on</strong> Housing Rights andEvicti<strong>on</strong>s, soumis en appui de la présente Plainte.14. Le 30 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2006, un avis similaire a été envoyé au Plaignant lui demandantde communiquer ses observati<strong>on</strong>s écrites sur la recevabilité.15. Le 1 er mai 2006, le Secrétariat a reçu les observati<strong>on</strong>s écrites du Plaignantsur la recevabilité.16. Lors de sa 39 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a examiné laCommunicati<strong>on</strong> et décidé de la renvoyer à sa 40 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire dansl’attente d’informati<strong>on</strong>s complémentaires des deux parties. Les parties <strong>on</strong>t étéinformées en c<strong>on</strong>séquence.17. Lors de sa 40 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a examiné laprésente Communicati<strong>on</strong> et renvoyé l’examen de cette affaire à sa 41 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire.18. Le 24 novembre 2006, l’Etat défendeur a fourni des informati<strong>on</strong>scomplémentaires sur la recevabilité de la communicati<strong>on</strong>.19. Lors de sa 41 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a renvoyél’examen de la Communicati<strong>on</strong> à sa 42 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire. Au cours decette Sessi<strong>on</strong>, les parties <strong>on</strong>t présenté leurs observati<strong>on</strong>s orales devant la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>.20. Par Note Verbale et par lettre en date du 8 juillet 2007, le Secrétariat ainformé l’Etat défendeur et le Plaignant du renvoi de la Communicati<strong>on</strong> et aégalement invité les parties à transmettre des observati<strong>on</strong>s complémentairessur la recevabilité, le cas échéant.21. Lors de sa 42 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire tenue à Brazzaville, République du C<strong>on</strong>go,la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> a décidé de renvoyer le cas à la 43 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire.22. Par Note Verbale du 19 décembre 2007 et par lettre portant la même date, leSecrétariat a informé les deux parties de la décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>.23. Lors de sa 43 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> a examiné laCommunicati<strong>on</strong> et décidé de renvoyer sa décisi<strong>on</strong> sur la recevabilité à sa


EX.CL/717(XIX)Page 14444 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire devant se tenir à Abuja, Nigeria, du 10 au 24novembre 2008.24. Par Note Verbale et par lettre datées du 22 octobre 2008, le Secrétariat ainformé les parties de la décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>.25. Lors de ses 44 ème , 45 ème et 46 ème Sessi<strong>on</strong>s ordinaires, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> adécidé de renvoyer sa décisi<strong>on</strong> sur la recevabilité et les parties en <strong>on</strong>t étéinformées en c<strong>on</strong>séquence.26. Au cours sa 47 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire tenue à Banjul, Gambie, du 12 au 26 mai2010, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a décidé de renvoyer sa décisi<strong>on</strong> sur larecevabilité à sa 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire.<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>. Par Note Verbale et lettre en date du 16 juin 2010, le Secrétariat a informérespectivement l’Etat défendeur et le plaignant de la décisi<strong>on</strong> de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.28. Au cours de sa 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a examiné lacommunicati<strong>on</strong> et décidé de renvoyer sa décisi<strong>on</strong> sur la recevabilité à sa49 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, afin de permettre au Secrétariat d’intégrer lescommentaires faits par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>.29. Par Note Verbale et lettre en date du 13 juin 2010, le Secrétariat a informérespectivement l’Etat défendeur et le plaignant de la décisi<strong>on</strong> de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.Règles de la recevabilitéObservati<strong>on</strong>s du plaignant sur la recevabilité30. Le Plaignant soutient que la Plainte satisfait aux exigences de l’Article 56 dela Charte africaine.31. Il soutient que les paragraphes (1) et (2) de l’Article 56 de la Charte s<strong>on</strong>trespectés dans la mesure où les auteurs de la Communicati<strong>on</strong> s<strong>on</strong>tidentifiés et ne demandent pas l’an<strong>on</strong>ymat et que la Plainte allègued’infracti<strong>on</strong> des dispositi<strong>on</strong>s de la Charte par un Etat partie.32. C<strong>on</strong>cernant les paragraphes (3) et (4) de l’Article 56 de la Charte, lePlaignant affirme que la Plainte n’est pas rédigée dans des termesoutrageants ou insultants et qu’elle n’est pas f<strong>on</strong>dée sur des nouvellesdiffusées par des moyens de communicati<strong>on</strong> de masse puisque lesinformati<strong>on</strong>s fournies s<strong>on</strong>t f<strong>on</strong>dées sur des dossiers de tribunaux et duC<strong>on</strong>seil.33. Le Plaignant soutient aussi que la Communicati<strong>on</strong> én<strong>on</strong>ce clairement lesprocessus suivis par les requérants pour rechercher localement les recoursnécessaires sans avoir pu les obtenir. Après avoir reçu l’arrêt d’expulsi<strong>on</strong>initial de la Cour de Magistrat, le village de Wakarambwa a soumis le cas à


EX.CL/717(XIX)Page 145l’examen de la Haute Cour et a fait appel auprès de la Cour Suprême. Il aperdu devant ces deux Cours pour vice de forme et la décisi<strong>on</strong> d’expulsi<strong>on</strong> ad<strong>on</strong>c été maintenue.34. Le Plaignant soutient en outre que les requérants <strong>on</strong>t tenté de faire appel auPrésident pour infirmer la décisi<strong>on</strong> en vertu de la Secti<strong>on</strong> 8(4) et (5) duCommunal Lands Act.35. Le Plaignant affirme que les requérants <strong>on</strong>t adressé la demande auPrésident le 6 mars 2003 mais qu’aucun accusé de récepti<strong>on</strong> ni aucunerép<strong>on</strong>se n’a été reçu. Le Plaignant soutient que le Président a choisi de nepas rép<strong>on</strong>dre à la “supplicati<strong>on</strong>” des requérants et qu’ils n’<strong>on</strong>t pas d’autreopti<strong>on</strong> que de se tourner vers des instituti<strong>on</strong>s régi<strong>on</strong>ales comme la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>.36. Le Plaignant soutient d<strong>on</strong>c que les recours locaux <strong>on</strong>t été épuisés auxtermes de l’Article 56(5) de la Charte africaine.37. C<strong>on</strong>cernant l’Article 56(6), le Plaignant est d’avis que la Plainte a étéintroduite dans un délai rais<strong>on</strong>nable c<strong>on</strong>sécutif à l’épuisement des recoursinternes.38. Le Plaignant allègue que l'exigence de l’Article 56(7) de la Charte a étérespectée puisque l’affaire n’a pas été réglée ni n’est pendante devant unautre organisme internati<strong>on</strong>al.39. Sur la base de ces observati<strong>on</strong>s, le Plaignant exhorte la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> dedéclarer la Communicati<strong>on</strong> recevable.Observati<strong>on</strong>s de l’Etat défendeur sur la recevabilité40. L’Etat défendeur soutient que les Requérants, en 1993, se s<strong>on</strong>t installés dansune z<strong>on</strong>e litigieuse sans autorité de le faire, envahissant d<strong>on</strong>c effectivementlesdites terres. Il allègue en outre qu’à la suite de la requête du village deNyararai c<strong>on</strong>tre cette invasi<strong>on</strong>, le Tribunal communautaire, le Tribunal dedistrict et la Haute Cour se s<strong>on</strong>t pr<strong>on</strong><strong>on</strong>cés en faveur du village de Nyararai.La Cour Suprême, en revanche, a exprimé sa c<strong>on</strong>victi<strong>on</strong> sel<strong>on</strong> laquelle, bienque le C<strong>on</strong>seil de district de Buhera ait péché en se pr<strong>on</strong><strong>on</strong>çant sur l’affaire,« il est courant que le premier Défendeur (C<strong>on</strong>seil de district de Buhera) aitcompétence pour se pr<strong>on</strong><strong>on</strong>cer sur les c<strong>on</strong>flits f<strong>on</strong>ciers aux termes duCommunal Lands Act. » Elle a également c<strong>on</strong>sidéré que, si les requérants <strong>on</strong>tété lésés par la décisi<strong>on</strong> du C<strong>on</strong>seil, ils pouvaient faire appel auprès duPrésident du Zimbabwe aux termes de la Secti<strong>on</strong> 8(4) du Communal LandsAct.41. Bien que la lettre d’appel du Plaignant au Président indique que cet appelavait également été introduit auprès du Ministère de l’Administrati<strong>on</strong> locale etdu Logement nati<strong>on</strong>al, le Ministère soutient n’avoir aucune trace de cetappel.


EX.CL/717(XIX)Page 14642. Sel<strong>on</strong> l’Etat défendeur, la Communicati<strong>on</strong> ne révèle pas une violati<strong>on</strong> primafacie des droits et des libertés autres que des affirmati<strong>on</strong>s générales deviolati<strong>on</strong>s de la Charte africaine.43. Sel<strong>on</strong> l’Etat défendeur, le c<strong>on</strong>flit f<strong>on</strong>cier intervient exclusivement entre deuxpers<strong>on</strong>nes ou un groupe de pers<strong>on</strong>nes privées et, pour lui, la soumissi<strong>on</strong> dela Communicati<strong>on</strong> à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> n’est rien d’autre qu’un stratagèmedestiné à présenter les Requérants comme des victimes de l’opérati<strong>on</strong> denettoyage (« Murambatsvina ») entreprise par le gouvernement en juin 2005puisqu’il n’est nulle part indiqué dans la Plainte que le Gouvernement auraitjoué un rôle dans « l’appauvrissement » allégué des Plaignants.44. L’Etat défendeur estime que les expulsi<strong>on</strong>s ne s<strong>on</strong>t pas des « expulsi<strong>on</strong>sforcées » effectuées par l’Etat, mais plutôt des « expulsi<strong>on</strong>s légales »effectuées c<strong>on</strong>formément à l’applicati<strong>on</strong> régulière de la loi.45. Sel<strong>on</strong> l’Etat défendeur, les expulsi<strong>on</strong>s <strong>on</strong>t été menées aux termes duCommunal Lands Act et du Regi<strong>on</strong>al, Town and Council Planning Act (Loisur l’Aménagement régi<strong>on</strong>al, urbain et des c<strong>on</strong>seils) et le C<strong>on</strong>seil de districtde Buhera est une pers<strong>on</strong>ne morale aut<strong>on</strong>ome dotée d’un locus standidistinct de celui de l’Etat du Zimbabwe et il ne relève ni de la directi<strong>on</strong> ni duc<strong>on</strong>trôle du gouvernement. Ce qui, sel<strong>on</strong> l’Etat défendeur, expliquepourquoi, dans toutes les acti<strong>on</strong>s au civil entre les Parties, le Plaignant n’ajamais cité aucun ministre ou organe du gouvernement.46. L’Etat défendeur allègue en outre que le Plaignant n'a pas épuisé lesrecours internes puisqu’il a fait appel au Président aux termes de la Secti<strong>on</strong>8(4) du Communal Lands Act, une procédure administrative (et n<strong>on</strong>exécutive) devant être exercée par le Président et à partir de laquelle, s’ils’estimait encore lésé, il pouvait se rapprocher de la Haute Cour poursolliciter un recours en révisi<strong>on</strong> de la décisi<strong>on</strong> du Président. L’Etatdéfendeur affirme en outre qu’un recours aurait pu être recherché auprès dela Cour Suprême sur la base de la Secti<strong>on</strong> 24(2) de la C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>.47. L’Etat défendeur soutient également que le Plaignant décrit le Présidentcomme n’étant lié que par s<strong>on</strong> pouvoir discréti<strong>on</strong>naire absolu de sepr<strong>on</strong><strong>on</strong>cer sur le c<strong>on</strong>flit alors que le Président, à l’instar de tout autreorganisme administratif, devrait être tenu de suivre les règles de la justicenaturelle. Si ces règles n'avaient pas été suivies, alors les requérantsauraient toujours pu se rapprocher des tribunaux pour demander unrecours en révisi<strong>on</strong>. L’Etat affirme que les pouvoirs du Président, danscette affaire, ne s<strong>on</strong>t pas judiciaires mais administratifs et ne peuvent d<strong>on</strong>cpas entraver les pouvoirs du Judiciaire.48. L’Etat défendeur affirme que la Haute Cour et la Cour Suprême ne se s<strong>on</strong>tnullement pr<strong>on</strong><strong>on</strong>cées définitivement sur le f<strong>on</strong>d autrement qu’en se limitantaux questi<strong>on</strong>s de forme qui avaient été soulevées par l’une ou l’autre desparties. Dans ce cas, la Haute Cour a jugé que le District de Buhera étaitl’instance appropriée pour c<strong>on</strong>naître du c<strong>on</strong>flit aux termes de la Secti<strong>on</strong> 8 duCommunal Lands Act et qu’un appel d’une décisi<strong>on</strong> du C<strong>on</strong>seil devrait êtreintroduit auprès du Président en vertu de la Secti<strong>on</strong> 8(4) de la Loi.


EX.CL/717(XIX)Page 14749. Bien qu’il soit allégué qu’un appel de la décisi<strong>on</strong> du C<strong>on</strong>seil ait été introduitauprès du Président, à travers le Ministère de l’Administrati<strong>on</strong> locale, l’Etatsoutient que ledit Ministère n’a pas cet appel.50. Sur la base de ces observati<strong>on</strong>s, l’Etat défendeur affirme que laCommunicati<strong>on</strong> est irrecevable.Analyse de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> sur la recevabilité51. L’Article 56 de la Charte africaine én<strong>on</strong>ce sept c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s requises sur labase desquelles la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> évalue la recevabilité ou autre descommunicati<strong>on</strong>s qui lui s<strong>on</strong>t soumises.52. Même si l’Etat défendeur c<strong>on</strong>teste la recevabilité de la Communicati<strong>on</strong> surla base de seulement trois dispositi<strong>on</strong>s de la Charte : les Articles 56(2), (5)et (6), la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> procèdera à l’analyse des sept c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s derecevabilité, telles que prévues par l’Article 56 de la Charte.53. L’Article 56(1) de la Charte dispose que les communicati<strong>on</strong>s reçues par la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> doivent « indiquer l’identité de leurs auteurs même si ceux-cidemandent à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de garder l’an<strong>on</strong>ymat. » Dans le cas présent,les victimes alléguées s<strong>on</strong>t Samuel T. Muserengwa et 110 autres familles etl’auteur de la Communicati<strong>on</strong> est Zimbabwe Lawyers for Human Rights d<strong>on</strong>tl’adresse est communiquée dans la Communicati<strong>on</strong>. Ni les victimesalléguées, ni l’auteur de la Communicati<strong>on</strong> n’<strong>on</strong>t demandé à garderl’an<strong>on</strong>ymat. L’Etat défendeur n’a pas c<strong>on</strong>testé ce fait. Ainsi, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>estime que la Communicati<strong>on</strong> remplit la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> én<strong>on</strong>cée à l’Article 56(1)de la Charte.54. La deuxième c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> requise à l’Article 56(2) de la Charte est que lescommunicati<strong>on</strong>s soient compatibles avec l’Acte c<strong>on</strong>stitutif de l’Uni<strong>on</strong>africaine ou avec la Charte africaine. Le Plaignant, dans la présenteCommunicati<strong>on</strong>, catalogue un certain nombre de droits garantis dans laCharte comme allégués avoir été violés par l’Etat défendeur. L’Etatdéfendeur, en revanche, allègue que la Plainte n’a pas satisfait à cettec<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> puisqu’elle n’établit pas une apparence de violati<strong>on</strong> des droits etdes libertés ou des principes f<strong>on</strong>damentaux de l’Acte c<strong>on</strong>stitutif de l’UA, telsque « la liberté, l’égalité, la justice et la dignité. » L’Etat soutient qu’il n’y apas de preuve prima facie parce que le différend en questi<strong>on</strong> est intervenuentre deux parties privées et que l’Etat n’y est aucunement associé et, enoutre, que l’expulsi<strong>on</strong> a été effectuée par un organisme n<strong>on</strong>-étatique, enexécuti<strong>on</strong> d’une décisi<strong>on</strong> judiciaire.55. Il est important d’expliquer ce que signifie une violati<strong>on</strong> prima facie desdroits et des libertés. L’expressi<strong>on</strong> ‘prima facie’ signifie « à première vue »,« de prime abord » ou « jusqu'à preuve du c<strong>on</strong>traire ». 50 Ainsi, l’expressi<strong>on</strong>prima facie signifie qu’une décisi<strong>on</strong> ou une c<strong>on</strong>clusi<strong>on</strong> peuvent être prises à50 Henry Campbell Black et al, Black’s Law Dicti<strong>on</strong>ary, 6 ème ed. (1990) 1189.


EX.CL/717(XIX)Page 148partir d’une observati<strong>on</strong> préliminaire d’une questi<strong>on</strong> ou d’un cas sansexamen ou investigati<strong>on</strong> approf<strong>on</strong>dis de leur validité ou de leur justesse.56. Ainsi <strong>on</strong> aurait présenté un cas prima facie ou dém<strong>on</strong>tré une violati<strong>on</strong> primafacie des droits et des libertés inscrits dans la Charte quand les faits relatésdans la Plainte indiquent qu’une violati<strong>on</strong> des droits de l’homme s’estprobablement produite. La Plainte devrait imposer la c<strong>on</strong>clusi<strong>on</strong> qu’uneviolati<strong>on</strong> des droits de l’homme s’est produite si elle n’est pas c<strong>on</strong>tredite ouréfutée par l’Etat défendeur.57. Dans le cas d’espèce, la Plainte allègue une violati<strong>on</strong> des Articles 1, 2, 3, 5,10(1), 13(1) et (3), 14, 16, 17, 18(1) et (4), 21 et 22 de la Charte africaine,soutenue par des ord<strong>on</strong>nances de tribunal et autres documents pertinents.Les allégati<strong>on</strong>s des faits, dans la présente Communicati<strong>on</strong>, s<strong>on</strong>tsuffisamment spécifiques pour établir une preuve prima facie. Parc<strong>on</strong>séquent, la présente Communicati<strong>on</strong> est basée sur des violati<strong>on</strong>salléguées de la Charte et remplit d<strong>on</strong>c la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> rati<strong>on</strong>e materiae.58. Les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s rati<strong>on</strong>e pers<strong>on</strong>ae et ratio temporis <strong>on</strong>t apparemment étéremplies. Comme indiqué au paragraphe 51, le Plaignant a qualité pourporter l’affaire devant la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>, et remplit d<strong>on</strong>c la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> rati<strong>on</strong>epers<strong>on</strong>ae, et les violati<strong>on</strong>s alléguées des droits de l’homme commisespendant la période de l’applicati<strong>on</strong> de la Charte à l’Etat, ce qui estégalement un fait inc<strong>on</strong>testé de l’Etat défendeur c<strong>on</strong>firmant que la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>ratio temporis est également remplie. La dernière c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> aux termes decette dispositi<strong>on</strong> est la rati<strong>on</strong>e loci, qui stipule que les Etats parties à laCharte africaine s<strong>on</strong>t resp<strong>on</strong>sables des violati<strong>on</strong>s qui s<strong>on</strong>t commises dansleurs territoires. Le fait que les violati<strong>on</strong>s alléguées aient été commisesdirectement par des acteurs étatiques ou par des particuliers, sera examinépendant la phase d’examen sur le f<strong>on</strong>d, et au cours de cette phase, il suffitde prouver que les violati<strong>on</strong>s alléguées <strong>on</strong>t eu lieu dans la juridicti<strong>on</strong>territoriale de l’Etat défendeur, ce qui, de l’avis de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>, a étéprouvé par le Plaignant.59. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estime d<strong>on</strong>c que la Communicati<strong>on</strong> établit une violati<strong>on</strong>prima facie des droits et libertés garantis par la Charte et qu’elle est d<strong>on</strong>cc<strong>on</strong>forme à l’Article 56(2) de la Charte.60. L’Article 56(3) dispose que les communicati<strong>on</strong>s ne doivent pas c<strong>on</strong>tenir destermes outrageants ou insultants à l’égard de l’Etat mis en cause, de sesinstituti<strong>on</strong>s ou de l’Uni<strong>on</strong> africaine. Le Plaignant soutient que la Communicati<strong>on</strong>ne c<strong>on</strong>tient pas des termes outrageants ou insultants, ce que l’Etat n’a pasc<strong>on</strong>testé. Ainsi, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estime que la Communicati<strong>on</strong> remplit lac<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> én<strong>on</strong>cée à l’Article 56(3) de la Charte.61. L’Article 56(4) dispose que les communicati<strong>on</strong>s ne doivent pas se limiter àrassembler exclusivement des nouvelles diffusées par des moyens decommunicati<strong>on</strong> de masse. Le Plaignant soutient que la Communicati<strong>on</strong> estbasée sur des dossiers de procédure et du C<strong>on</strong>seil et n<strong>on</strong> pas sur desnouvelles diffusées par des moyens de communicati<strong>on</strong> de masse. L’Etatdéfendeur n’a pas c<strong>on</strong>testé l’asserti<strong>on</strong> du plaignant. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estime par


EX.CL/717(XIX)Page 149c<strong>on</strong>séquent que la présente Communicati<strong>on</strong> est c<strong>on</strong>forme à l’Article 56 (4) de laCharte.62. L’Article 56(5) de la Charte dispose que les communicati<strong>on</strong>s doivent « êtrepostérieures à l’épuisement des recours internes, s’ils existent, à moins qu’il nesoit manifeste que la procédure de ces recours se prol<strong>on</strong>ge d’une faç<strong>on</strong>anormale. »63. Dans le droit en matière de droits de la pers<strong>on</strong>ne, il est important pour unepers<strong>on</strong>ne d<strong>on</strong>t les droits <strong>on</strong>t été violés qu’elle puisse se servir des recoursinternes pour redresser le tort plutôt que porter l’affaire devant une instanceinternati<strong>on</strong>ale. 5164. « La règle est f<strong>on</strong>dée sur le postulat sel<strong>on</strong> lequel la mise en œuvre pleine eteffective des obligati<strong>on</strong>s internati<strong>on</strong>ales dans le domaine des droits de l’hommeest destinée à renforcer la jouissance des droits de l’homme et des libertésf<strong>on</strong>damentales au niveau nati<strong>on</strong>al » et elle est complétée par le fait que « lesrecours internes s<strong>on</strong>t normalement plus rapides, moins <strong>on</strong>éreux et plusefficaces que les recours internati<strong>on</strong>aux.» 5265. La justificati<strong>on</strong> sous-tendant l’épuisement des recours internes est d<strong>on</strong>c que lesEtats devraient avoir la possibilité de résoudre la questi<strong>on</strong> avant qu’elle ne soitportée devant des organismes internati<strong>on</strong>aux créés en vertu d'un traité. Dans lesystème africain, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> a c<strong>on</strong>firmé sa positi<strong>on</strong> dans ses décisi<strong>on</strong>s.Dans Free Legal Assistance Group et Autres c/ Zaïre 53 et Renc<strong>on</strong>treAfricaine pour la Défense des Droits de l’Homme c/ Zambie et Renc<strong>on</strong>treAfricaine pour la Défense des Droits de l’Homme c./Zambie 54 , la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> adéclaré que l’exigence relative aux recours internes est f<strong>on</strong>dée sur le principesel<strong>on</strong> lequel un gouvernement devrait être informé des violati<strong>on</strong>s des droits del’homme pour avoir la possibilité d’y remédier avant d’être appelé devant unorganisme internati<strong>on</strong>al.66. Les observati<strong>on</strong>s des parties dans au cas présent doivent d<strong>on</strong>c être évaluées àla lumière de ce principe67. Le Plaignant soutient qu’après l’arrêt d’expulsi<strong>on</strong>, les requérants <strong>on</strong>t interjetéappel de l’arrêt devant la Haute Cour, puis devant la Cour Suprême et que lesdeux cours <strong>on</strong>t rejeté l’appel. Ils <strong>on</strong>t ultérieurement fait appel au Président de laRépublique et ils n’<strong>on</strong>t reçu aucune rép<strong>on</strong>se. Le Plaignant soutient en outreque, même s’ils <strong>on</strong>t fait appel au Président, ils n’étaient pas tenus de le fairepuisque les recours de l’Exécutif s<strong>on</strong>t discréti<strong>on</strong>naires et de caractère n<strong>on</strong>judiciaire.Le Plaignant soutient d<strong>on</strong>c que tous les recours internes <strong>on</strong>t étéépuisés.51 Ns<strong>on</strong>gurua J. Udombana So Far, So Fair: The Local Remedies Rule in the Jurisprudence of the<str<strong>on</strong>g>African</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> <strong>on</strong> Human and Peoples’ Rights (2003) 97 The American Journal of Internati<strong>on</strong>alLaw (2003) 9.52 n 4 ci-dessus, 9.53 Communicati<strong>on</strong> 25/89, 47/90, 56/91, 100/93 – Free Legal Assistance Group et autres c./ Zaire(1995) para 3654 Communicati<strong>on</strong> 71/92 – Renc<strong>on</strong>tre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme c/Zambie(1997) para 10.


EX.CL/717(XIX)Page 15068. L’Etat défendeur allègue en rép<strong>on</strong>se que le Plaignant n’a pas épuisé lesrecours internes puisqu’il reste encore des recours administratifs et judiciairesdisp<strong>on</strong>ibles. Sel<strong>on</strong> l’Etat, les requérants pouvaient faire appel au Président auxtermes de la Secti<strong>on</strong> 8 du Communal Land Act et pouvaient obtenir un recoursadministratif et n<strong>on</strong> pas exécutif pour satisfaire à leurs réclamati<strong>on</strong>s. S’ils nes<strong>on</strong>t pas satisfaits de la décisi<strong>on</strong> du Président, l’Etat défendeur allègue qu’ilspourraient toujours porter leur cas devant la Haute Cour pour révisi<strong>on</strong> en vertude la Administrative Justice Act. L'Etat affirme en outre que la Cour Suprêmeaurait aussi bien pu être approchée pour solliciter un recours sur la base de laSecti<strong>on</strong> 24(2) de la C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>. L’Etat défendeur est aussi d’avis que la HauteCour et la Cour Suprême ne se s<strong>on</strong>t jamais définitivement déterminées sur lef<strong>on</strong>d de l’affaire.69. Dans la présente Communicati<strong>on</strong>, après l’arrêt d’expulsi<strong>on</strong> de la Cour deMagistrats, les requérants <strong>on</strong>t porté leur cas devant la Haute Cour demandantla révisi<strong>on</strong> de la décisi<strong>on</strong> du C<strong>on</strong>seil. 55 Cette requête a été rejetée par le JugeZiyambi qui n’a identifié aucune c<strong>on</strong>duite sujet à révisi<strong>on</strong> de la part du C<strong>on</strong>seil.Les requérants <strong>on</strong>t interjeté appel de la décisi<strong>on</strong> de la Haute Cour devant laCour Suprême qui a également rejeté cet appel. La Cour Suprême a déclaré,dans sa décisi<strong>on</strong>, que l’appel était soumis par l’appelant (les requérants) surune base err<strong>on</strong>ée. L’appel a été introduit en arguant que la décisi<strong>on</strong> du premierdéfendeur (le C<strong>on</strong>seil) du 19 août 1998 était f<strong>on</strong>dée sur les termes de laSecti<strong>on</strong> 32 du Regi<strong>on</strong>al, Town and Country Planning Act (Chapitre 29:12) qui,sel<strong>on</strong> la Cour Suprême, n’a rien à voir avec ce qui ressort de cette affaire.70. Pour ces motifs, la Cour Suprême a décidé que l’appel devant la Cour pourfaire rejeter la décisi<strong>on</strong> du C<strong>on</strong>seil de district de Buhera pour n<strong>on</strong>-respect desdispositi<strong>on</strong>s du Regi<strong>on</strong>al, Town and County Planning Act, était inapproprié. 56La décisi<strong>on</strong> de la Cour Suprême indique aussi que, même l’avocat desappelants a c<strong>on</strong>cédé que l’appel n’avait pas de f<strong>on</strong>dement, ce qui estégalement évident à la lecture du jugement.71. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> c<strong>on</strong>vient avec l’Etat défendeur que les tribunaux nati<strong>on</strong>auxn’<strong>on</strong>t pas eu la possibilité de remédier au f<strong>on</strong>d ou à la substance de la plainte.Comme indiqué ci-dessus, la règle de l’épuisement des recours internes a pourobjet de permettre aux Etats de porter les violati<strong>on</strong>s alléguées des droits del’homme devant des organismes internati<strong>on</strong>aux. Pour évaluer si les Etats <strong>on</strong>t eucette possibilité, il est d’une importance capitale de s’assurer qu’ils <strong>on</strong>t étéinformés de toutes les questi<strong>on</strong>s liées au f<strong>on</strong>d de la plainte et que lesprocédures nati<strong>on</strong>ales, telles que prévues par les lois du pays, <strong>on</strong>t étécorrectement suivies, à moins d'avoir apparemment été injustes ou prol<strong>on</strong>gées.72. Dans la présente Communicati<strong>on</strong>, la questi<strong>on</strong> portée devant la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estl’expulsi<strong>on</strong> illégale de Muzerengwas et les violati<strong>on</strong>s des droits de l’hommecommises à la suite de telles expulsi<strong>on</strong>s. Toutefois, à la lecture des faits del’affaire, il ressort clairement que les tribunaux locaux de l’Etat défendeur n’<strong>on</strong>tjamais été c<strong>on</strong>tactés pour prendre une décisi<strong>on</strong> sur la questi<strong>on</strong> de l’expulsi<strong>on</strong> et55 Mungofa Gotora c./Nditra Muzerengwa et 32 autres (Zimbabwean Magistrate Court for the Provinceof Manicaland) Annexe C56 Nditira Muzerengwa Chuma c./Buhera Rural District Council & Mungofa Gotora (Jugement No SC75/2001 Civil Appeal No 325/2000) Annexe F


EX.CL/717(XIX)Page 151des autres violati<strong>on</strong>s des droits de l’homme qui auraient été causées par lesexpulsi<strong>on</strong>s. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine est c<strong>on</strong>vaincu par l'argument de l'Etatdéfendeur qui n'est pas c<strong>on</strong>testé par le Plaignant, à savoir que ce dernier auraitpu se rapprocher de la Cour suprême en se basant sur la Secti<strong>on</strong> 24(2) de laC<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> pour obtenir réparati<strong>on</strong> des violati<strong>on</strong>s alléguées des droits humainsdes requérants.73. Il est vrai que la Haute Cour et la Cour Suprême <strong>on</strong>t été approchées et toutesles deux se s<strong>on</strong>t pr<strong>on</strong><strong>on</strong>cées c<strong>on</strong>tre les requérants. Il faudrait toutefois notéque ces deux Cours n’<strong>on</strong>t pas tranché sur le f<strong>on</strong>d de l’affaire mais que, dans lesdeux cas, elles l’<strong>on</strong>t renvoyée pour vice de forme. Les Cours n’<strong>on</strong>t pu sepr<strong>on</strong><strong>on</strong>cer sur le f<strong>on</strong>d parce qu’elles <strong>on</strong>t été approchées pour se pr<strong>on</strong><strong>on</strong>cer surdes questi<strong>on</strong>s de procédure et elles n’<strong>on</strong>t d<strong>on</strong>c pas soulevé les questi<strong>on</strong>s def<strong>on</strong>d devant les juridicti<strong>on</strong>s nati<strong>on</strong>ales.74. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine est d’accord avec le Plaignant que faire appel auPrésident n’est pas un recours judiciaire, mais plutôt de nature discréti<strong>on</strong>naireet l’<strong>on</strong> ne s’attend d<strong>on</strong>c pas qu’il soit poursuivi. N<strong>on</strong>obstant ce fait, la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> est d’avis que l’affaire qui lui est soumise, à savoir l’expulsi<strong>on</strong> desrésidents du village de Wakarambwa, n’a pas été tranchée par les juridicti<strong>on</strong>snati<strong>on</strong>ales de l’Etat défendeur. L’appel devant la Haute Cour et la CourSuprême portait sur la révisi<strong>on</strong> de la décisi<strong>on</strong> du C<strong>on</strong>seil de district de Buheraet n<strong>on</strong> sur une décisi<strong>on</strong> sur le f<strong>on</strong>d de l’affaire.75. Pour les rais<strong>on</strong>s qui précèdent, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> est d’avis que la présenteCommunicati<strong>on</strong> ne satisfait pas à l’Article 56(5) de la Charte.76. Il ressort de cette décisi<strong>on</strong> que l’introducti<strong>on</strong> de la Communicati<strong>on</strong> par lesPlaignants est prématurée et qu’elle ne respecte pas la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> requise àl’Article 56(6) de la Charte.77. C<strong>on</strong>cernant la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> sel<strong>on</strong> laquelle la communicati<strong>on</strong> ne doit pas êtreexaminée si elle a déjà été soumise au règlement d’autres organismesinternati<strong>on</strong>aux, les Plaignants soutiennent que la présente Communicati<strong>on</strong> n'apas été réglée et qu'elle n'est pendante devant aucun autre organismeinternati<strong>on</strong>al. Le Défendeur n’a pas n<strong>on</strong> plus c<strong>on</strong>testé cette affirmati<strong>on</strong>. La<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estime d<strong>on</strong>c que les Plaignants <strong>on</strong>t satisfait à la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> requiseà l’Article 56(7).78. Obiter dictum, c<strong>on</strong>formément à sa jurisprudence bien établie, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine estime que le mémoire d’amicus curiae présenté par Centre <strong>on</strong>Housing Rights and Evicti<strong>on</strong>s 57 appuie les observati<strong>on</strong>s du plaignant. Toutefois,la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> fait remarquer que le mémoire d’amicus curiae présenté parCentre <strong>on</strong> Housing Rights and Evicti<strong>on</strong>s ne porte pas sur la recevabilité.Décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> sur la recevabilité57 Voir Communicati<strong>on</strong> <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>6/03 – Centre for Minority Rights Development et Minority Rights GroupInternati<strong>on</strong>al (au nom de Endorois Welfare Council) c./Kenya et Communicati<strong>on</strong> 313/05 – KennethGood c./Botswana (2010) et également l’Article 99 (16) du nouveau Règlement intérieur de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.


EX.CL/717(XIX)Page 15<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>9. Au regard de ce qui précède, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’homme etdes peuples décide :i. de déclarer la présente Communicati<strong>on</strong> irrecevable, car n<strong>on</strong> c<strong>on</strong>formeaux exigences des paragraphes (5) et (6) de l’Article 56 de la Charteafricaine ;ii.iii.iv.de notifier sa décisi<strong>on</strong> aux parties, c<strong>on</strong>formément à l’article 107(3) dunouveau Règlement intérieur ;d’informer les plaignants de leurs droits d’introduire à nouveau lacommunicati<strong>on</strong> auprès de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> après l’épuisement desrecours internes, c<strong>on</strong>formément à l’article 107(4) du Règlementintérieur ; etd’inclure la décisi<strong>on</strong> dans s<strong>on</strong> Rapport sur les communicati<strong>on</strong>s.Fait à Banjul, Gambie, lors de la 9 ème Sessi<strong>on</strong> extraordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine des droits de l’homme et des peuples, tenue du 23 février au 3 mars2011.


EX.CL/717(XIX)Page 153Communicati<strong>on</strong> 361/08 : J.E Zitha & P.J.L.Zitha (représentés par le ProfesseurDr Liesbeth Zegveld) c/ MozambiqueRésumé de la plainte1. La Communicati<strong>on</strong> est introduite par le Professeur Dr Liesbeth Zegveld(Avocate) (ci-après la Plaignante), au nom de M. Jose Eugency Zitha (ci-après laPremière Victime) et du Professeur Pacelli L.J. Zitha (ci-après la Sec<strong>on</strong>de Victime).L’Etat défendeur est la République du Mozambique, Etat partie à la Charte africainedes droits de l’homme et des peuples (la Charte africaine ou la Charte) 58 .2. M. Jose Eugency Zitha était un citoyen Mozambicain né le 15 avril 1939 àMagude, Mozambique, et vivant à Matola. Avant s<strong>on</strong> arrestati<strong>on</strong> et sa détenti<strong>on</strong>, le26 octobre 1977, il était étudiant en médecine à l’Université de Lourenço Marques,au Mozambique, où il était inscrit à la Faculté de Médecine de 1968 à 1974.3. La sec<strong>on</strong>de victime, le Professeur Pacelli L.J. Zitha, fils de la PremièreVictime, est citoyen français, né le 19 octobre 1961 au Mozambique. Il vitactuellement aux Pays-Bas et est Professeur en producti<strong>on</strong> de pétrole et de gaz àl'Université de technologie de Delft.4. Il est allégué que, le 26 octobre 1974, la Première Victime a été invitée par leMinistre des Affaires intérieures du Gouvernement de transiti<strong>on</strong> du Mozambique 59 ,M. Armando Guebuza, à une réuni<strong>on</strong> des membres de Grupos dinamisadores. Il aété c<strong>on</strong>duit à la réuni<strong>on</strong> dans un véhicule militaire, accompagné de soldats armés duFRELIMO. 60 Lorsqu’il est entré dans la salle de réuni<strong>on</strong>, sous escorte de militaireslourdement armés, il a été humilié et accusé de trahis<strong>on</strong>.5. Il est allégué que M. Guebuza a ord<strong>on</strong>né s<strong>on</strong> arrestati<strong>on</strong> et sa détenti<strong>on</strong> auQuartier général des Forces armées du FRELIMO, à Boane. Il n’a pas été informédes rais<strong>on</strong>s de s<strong>on</strong> arrestati<strong>on</strong>. Sa famille, y compris s<strong>on</strong> fils, la Sec<strong>on</strong>de Victime,n’a pas été informée de ces événements. Après cinq jours d’intenses recherches, laSec<strong>on</strong>de Victime et sa famille <strong>on</strong>t découvert que la Première Victime était détenue àla pris<strong>on</strong> de Boane.6. Quelques semaines plus tard, la Première Victime a soudainement disparu dela pris<strong>on</strong> de Boane. Quelques jours après, la Sec<strong>on</strong>de Victime a découvert que s<strong>on</strong>père, la Première Victime, avait été transféré dans l’ancienne Cadeia Judiciaria àMaputo. Au début de l’année 1975, la Sec<strong>on</strong>de Victime a renc<strong>on</strong>tré la PremièreVictime pour la dernière fois à la Cadeia Judiciaria de Maputo. Après cette visite, laPremière Victime a soudainement disparu de la pris<strong>on</strong> de Maputo.7. La Plaignante allègue qu’un article du Tanzania Daily News du 23 avril 1975indiquait clairement que la Première Victime avait été exhibée en public le 21 avril1975 à la pris<strong>on</strong> de Nachinqwea, au sud de la Tanzanie. Depuis lors, il n’y a pluseu de trace de la Première Victime.58 Le Mozambique a ratifié la Charte africaine le 22 février 1989.59 Le Gouvernement de Transiti<strong>on</strong> du Mozambique a été instauré après l’Accord de Lusaka de197460 Le parti au pouvoir au Mozambique.


EX.CL/717(XIX)Page 154Articles allégués avoir été violés8. La Plaignante soutient que, c<strong>on</strong>cernant la Première Victime, l’Etat défendeura violé les Articles 2, 4, 5, 6 et 7(1) (d) de la Charte africaine et, c<strong>on</strong>cernant laSec<strong>on</strong>de Victime, l’Article 5 de ladite Charte.Procédure9. La Plainte a été reçue au Secrétariat de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine (ci-après leSecrétariat) le 9 juin 2008.10. Le 15 juillet 2008, le Secrétariat a accusé récepti<strong>on</strong> de la Plainte et informé laPlaignante qu’elle serait examinée lors de la 44 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’homme et des peuples (ci-après la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine).11. Lors de sa 44 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, tenue du 10 au 24 novembre 2008 àAbuja, Nigeria, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a décidé de se saisir de la Communicati<strong>on</strong>et a demandé à la Plaignante de soumettre ses arguments sur la recevabilité.12. Par lettre datée du 11 décembre 2008, le Secrétariat a écrit à la Plaignantepour l’informer de la décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.13. Par lettre datée du 22 décembre 2008, le Secrétariat de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine a écrit à la Plaignante pour lui demander de fournir à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine des informati<strong>on</strong>s sur les documents manquants dans la Plainte.14. Par lettre datée du 7 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2009, le Secrétariat a écrit à la Plaignante pourlui rappeler de lui communiquer les informati<strong>on</strong>s déjà demandées sur les documentsmanquants dans la Plainte.15. Le 18 février 2009, la Plaignante a fait parvenir au Secrétariat sesobservati<strong>on</strong>s sur la recevabilité et une versi<strong>on</strong> adaptée de la Communicati<strong>on</strong> initiale.Le Secrétariat a accusé récepti<strong>on</strong> par lettre datée du 4 mars 2009.16. Par Note Verbale datée du 24 mars 2009, le Secrétariat a informé l’Etatdéfendeur de la Communicati<strong>on</strong> et lui a demandé de soumettre ses observati<strong>on</strong>s surla recevabilité dans un délai de trois (3) mois c<strong>on</strong>sécutifs à la notificati<strong>on</strong>.17. Le 21 avril 2009, la Plaignante a écrit au Secrétariat pour demander si ellepouvait assister à la 45 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine pour y faireune présentati<strong>on</strong> orale sur la recevabilité. Le Secrétariat a accusé récepti<strong>on</strong> parlettre datée du 25 avril 2009 et informé la Plaignante que l’Etat défendeur n’avait pasencore soumis ses arguments sur la recevabilité et qu’il ne serait pas nécessairequ’elle fasse une présentati<strong>on</strong> orale.18. Par lettres datées respectivement du 29 avril 2009 et du 28 mai 2009, laPlaignante a demandé au Secrétariat d’examiner la Communicati<strong>on</strong> lors de sa 45 èmeSessi<strong>on</strong> ordinaire ou de d<strong>on</strong>ner des explicati<strong>on</strong>s quant à la positi<strong>on</strong> de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine sur cette affaire. Le Secrétariat a accusé récepti<strong>on</strong> par lettre


EX.CL/717(XIX)Page 155datée du 9 juin 2009 et informé la Plaignante de la procédure relative à l’examen desCommunicati<strong>on</strong>s par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.19. Par Note Verbale datée du 26 juin 2009, le Secrétariat a informé l’Etatdéfendeur qu’il n’avait toujours pas reçu ses arguments sur la recevabilité et il lui ademandé de les lui faire parvenir avant le 23 juin 2009.20. Par lettre datée du 8 juillet 2009, la Plaignante a demandé au Secrétariat deprésenter la Communicati<strong>on</strong> pour examen lors de la 46 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. Le Secrétariat a accusé récepti<strong>on</strong> par lettre datée du 5 août2009 et a informé la Plaignante que la décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine lui seraitcommuniquée après examen de la Communicati<strong>on</strong>. La Plaignante, par lettre datéedu 17 août 2009, a demandé au Secrétariat de préciser si la lettre du Secrétariatdatée du 5 août expliquait qu’il n’était pas nécessaire qu’elle vienne à la sessi<strong>on</strong>avec s<strong>on</strong> client.21. Par lettre datée du 29 septembre 2009, le Secrétariat a informé la Plaignanteque l’Etat défendeur n’avait pas encore communiqué ses arguments sur larecevabilité et que, s’il ne le faisait pas avant la 46 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire, la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine déciderait de la suite à d<strong>on</strong>ner et que la décisi<strong>on</strong> lui seraitcommuniquée22. Par lettre datée du 21 octobre, la Plaignante a demandé au Secrétariat dec<strong>on</strong>firmer si, en rais<strong>on</strong> du fait que s<strong>on</strong> client et elle-même ne seraient pas autorisésà faire une déclarati<strong>on</strong> lors de la 46 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine,il ne serait pas nécessaire qu’ils assistent à la sessi<strong>on</strong>.23. Le Secrétariat a accusé récepti<strong>on</strong> par lettre datée du 26 octobre 2009 et l’ainformée qu’il n’était pas nécessaire qu’ils soient assistent à la sessi<strong>on</strong>.24. Par lettre datée du 4 novembre 2009, le Secrétariat a reçu les observati<strong>on</strong>sde l’Etat défendeur sur la recevabilité et les a transmises à la Plaignante par lettredatée du 30 novembre 2009 pour qu’elle y rép<strong>on</strong>de.25. Le 19 février 2010, le Secrétariat a reçu la rép<strong>on</strong>se de la Plaignante auxobservati<strong>on</strong>s de l’Etat défendeur sur la recevabilité et en a accusé récepti<strong>on</strong> le 5mars 2010.26. Le 22 avril 2010, le Secrétariat a reçu un email de la Plaignante indiquantqu’elle assisterait à la 47 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, avec laSec<strong>on</strong>de Victime, pour traiter de la Communicati<strong>on</strong> avec la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.<str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g>. Par Note Verbale datée du 23 avril 2010, le Secrétariat a informé l’Etatdéfendeur de la lettre de la Plaignante datée du 22 avril 2010.28. Lors de la 47 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, tenue du 12 au26 mai 2010 à Banjul (Gambie), la Plaignante et l’Etat défendeur <strong>on</strong>t fait desprésentati<strong>on</strong>s à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine sur la recevabilité de la Communicati<strong>on</strong>.29. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a décidé de renvoyer l’examen de la recevabilité dela Communicati<strong>on</strong> à sa 48 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire pour permettre au Secrétariat de


EX.CL/717(XIX)Page 156prendre en c<strong>on</strong>sidérati<strong>on</strong> les présentati<strong>on</strong>s orales des deux parties dans s<strong>on</strong> projetde décisi<strong>on</strong>.30. Par lettre et par Note Verbale datées du 4 juin 2010, le Secrétariat a informéla Plaignante et l’Etat défendeur de la décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.31. Par manque de temps, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a décidé de renvoyer laCommunicati<strong>on</strong> à sa 49 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire pour examen sur la recevabilité.32. Par lettre et Note verbale en date du 9 décembre 2010, le Secrétariat ainformé la Plaignante et l’Etat défendeur de la décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.Règles de la recevabilitéObservati<strong>on</strong>s de la Plaignante sur la recevabilité33. La Plaignante déclare que les critères de recevabilité én<strong>on</strong>cés à l’Article 56de la Charte africaine <strong>on</strong>t été remplis et elle poursuit en reprenant chacun d’eux.34. La Plaignante déclare que, c<strong>on</strong>formément à l’Article 56(1) de la Charteafricaine, l’auteur a été désigné être le Professeur Dr Liesbeth Zegveld, au nom deM. Jose Eugency Zitha et du Professeur Pacelli L.J. Zitha.35. La Plaignante soutient que l’Article 56(2) de la Charte africaine a été respectéet elle fait observer que la Communicati<strong>on</strong> porte sur des violati<strong>on</strong>s de droits garantispar la Charte africaine à laquelle l’Etat défendeur est partie.36. La Plaignante déclare que la Communicati<strong>on</strong> n’est pas rédigée dans destermes outrageants ou insultants à l’égard de l’Etat défendeur et qu’elle respected<strong>on</strong>t l’Article 56(3) de la Charte africaine.37. La Plaignante affirme que la Communicati<strong>on</strong> ne se limite pas à rassemblerexclusivement des nouvelles diffusées par des moyens de communicati<strong>on</strong> demasse, mais qu’elle est f<strong>on</strong>dée sur des déclarati<strong>on</strong>s de témoins, un livre et plusieursrapports d’organisati<strong>on</strong>s des droits de l’homme et qu’elle remplit d<strong>on</strong>c les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>sde l’Article 56(4) de la Charte africaine.38. La Plaignante déclare également qu’eu égard à l’Article 56(5) de la Charteafricaine, les recours internes n’étaient pas disp<strong>on</strong>ibles ou suffisants. La Plaignantesoutient, c<strong>on</strong>cernant la Première Victime, que dans la communicati<strong>on</strong> Forum ofC<strong>on</strong>science c/ Sierra Le<strong>on</strong>e 61 introduite au nom de pers<strong>on</strong>nes qui avaient déjà étéexécutées, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a c<strong>on</strong>sidéré « qu’il n’y avait pas de recoursinternes que les Plaignants puissent épuiser et que, même si cette possibilité avaitexisté, l’exécuti<strong>on</strong> des victimes l’avaient totalement écartée. » La Plaignantesoutient d<strong>on</strong>c que, s’il y a une chance réelle que la Première Victime ait étéexécutée arbitrairement, l’épuisement des recours internes est impossible etl’exigence d’épuisement des recours internes n’est par c<strong>on</strong>séquent pas applicabledans ce cas.61 Communicati<strong>on</strong> 223/98 - Forum of C<strong>on</strong>science c./ Sierra Le<strong>on</strong>e (2000)


EX.CL/717(XIX)Page 15739. La Plaignante allègue en outre que, si l’Etat défendeur prétend que laPremière Victime est encore en vie, il a la resp<strong>on</strong>sabilité de le prouver. LaPlaignante cite la décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine dans Institut pour les droitshumains et le développement en Afrique (au nom de Jean Simbarakiye) c/République démocratique du C<strong>on</strong>go 62 dans laquelle elle a déclaré que :when a pers<strong>on</strong> is being held in detenti<strong>on</strong> and accused ofcommitting a crime, it is the resp<strong>on</strong>sibility of the Member State,through its appropriate « Lorsqu’une pers<strong>on</strong>ne est maintenue endétenti<strong>on</strong> et accusée d’avoir commis un crime, l’Etat membre a laresp<strong>on</strong>sabilité, à travers ses instances judiciaires appropriées,d’attraire promptement cette pers<strong>on</strong>ne devant une juridicti<strong>on</strong>compétente afin de lui permettre d’être jugée c<strong>on</strong>formément auxrègles garantissant le droit à un procès équitable et en vertu desnormes nati<strong>on</strong>ales et internati<strong>on</strong>ales ».40. La Plaignante allègue que, c<strong>on</strong>cernant la Sec<strong>on</strong>de Victime, par crainte depersécuti<strong>on</strong>s suite à la dispariti<strong>on</strong> de la Première Victime, il a été c<strong>on</strong>traint de fuir lepays en 1983 pour la France avant que s<strong>on</strong> bureau au Mozambique ne soit détruitpar une bombe. Lors de l’obtenti<strong>on</strong> de s<strong>on</strong> statut de réfugié politique en France, ils’est engagé en signant un formulaire, à n’entreprendre aucune acti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tre l’Etatdu Mozambique tant qu’il vivrait dans ce pays. Il a vécu en France de 1983 à 1994puis, en 1995, il s’est installé aux Pays-Bas où il réside actuellement.41. La Plaignante allègue en outre qu’il a d<strong>on</strong>c été impossible à la Sec<strong>on</strong>deVictime de poursuivre des recours internes après sa fuite du Mozambique pour laFrance par crainte pour sa vie. C’est pour cette rais<strong>on</strong> qu’il n’a pas pu se rendre auMozambique pour engager lui-même une acti<strong>on</strong> en justice. La Plaignante cite ladécisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine dans le cas Sir Dawda K. Jawara c/ Gambie 63 ,dans laquelle la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a estimé que :« L’existence d’un recours doit être suffisamment certaine, n<strong>on</strong>seulement en théorie mais aussi dans la pratique, sin<strong>on</strong>, cerecours sera dépourvu de l’accessibilité et de l’efficacitérequises. D<strong>on</strong>c, si le requérant ne peut pas se tourner vers lejudiciaire de s<strong>on</strong> pays par crainte pour sa vie ou même pourcelle de ses proches, les recours internes devraient êtrec<strong>on</strong>sidérés comme n<strong>on</strong> disp<strong>on</strong>ibles ».42. La Plaignante allègue en outre que, lorsque la Sec<strong>on</strong>de Victime s’estinstallée aux Pays-Bas en 1995 et qu’elle a pu travailler et se procurer certainesressources pour effectuer des recherches et intenter des acti<strong>on</strong>s judiciaires, lui et safamille <strong>on</strong>t pris c<strong>on</strong>tact avec plusieurs avocats compétents au Mozambique maisaucun n’a semblé disp<strong>on</strong>ible ou disposé à défendre leurs intérêts par crainte pourleur vie. La Plaignante cite la décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine dans CurtisFrancis Doebbler c/ Soudan 64 où elle a déclaré que « pour épuiser les recoursinternes dans l’esprit de l’Article 56(5) de la Charte africaine, il est nécessaire d’avoir62 Communicati<strong>on</strong> 247/02 - Institute for Human Rights and Development (au nom de Jean Simbarakiye) c/République démocratique du C<strong>on</strong>go (2006).63 Communicati<strong>on</strong>s 147/95 et 149/96 - Sir Dawda K. Jawara c./ Gambie (2000).64 Communicati<strong>on</strong> 236/200. Curtis Francis Doebbler c./ Soudan


EX.CL/717(XIX)Page 158accès à ces recours internes mais, si les victimes n’<strong>on</strong>t aucune représentati<strong>on</strong>juridique, il leur sera difficile d’y accéder ».43. Sel<strong>on</strong> la Plaignante, les autres rais<strong>on</strong>s qui n’<strong>on</strong>t pas permis à la Sec<strong>on</strong>deVictime d’épuiser les recours internes s<strong>on</strong>t la crainte persistante qu’il ne soit fait dumal à sa famille qui vit toujours au Mozambique et parce qu’il garde encore l’espoirque s<strong>on</strong> père soit vivant entre les mains du Gouvernement et il a d<strong>on</strong>c opté pour uneapproche prudente dans cette affaire.44. La Plaignante soutient également que ce n’est qu’après s’être rendue lapremière fois en Mozambique en 1995 que la Sec<strong>on</strong>de Victime a pris c<strong>on</strong>sciencequ’il était très probable que s<strong>on</strong> père ait été exécuté et qu’il a décidé d’intenter uneacti<strong>on</strong> judiciaire parce que l’Etat défendeur n’avait pas réagi à sa demanded’informati<strong>on</strong>s et que les démarches entreprises localement s’étaient avéréesvaines.45. La Plaignante soutient que récemment, la Sec<strong>on</strong>de Victime, toujoursactivement impliquée dans la recherche d’informati<strong>on</strong>s auprès de l’Etat défendeur, aremis pers<strong>on</strong>nellement une lettre au Président Guebuza, lors de sa visite au Pays-Bas, le <str<strong>on</strong>g>27</str<strong>on</strong>g> février 2008. Un échange de corresp<strong>on</strong>dances s’en est suivi entre lesavocats des victimes et l’Ambassadeur aux droits de l’homme du Ministèrehollandais des Affaires Etrangères.46. La Plaignante soutient que la Sec<strong>on</strong>de Victime s’est ensuite rendue auMozambique en août 2007, pour demander que des investigati<strong>on</strong>s plus pousséessoient menées sur le cas de la Première Victime. Pendant s<strong>on</strong> séjour, il a réussi àorganiser deux renc<strong>on</strong>tres avec le fils d’Uria Simango (ancien Vice-président duFRELIMO dans les années 1960) et une avec le Dr Simeao Cuamba (un avocatréputé du Mozambique). Ces deux renc<strong>on</strong>tres se s<strong>on</strong>t avérées infructueuses.Plusieurs lettres <strong>on</strong>t également été envoyées à M. Armando Emilio Guebuza,Président en exercice du Mozambique, pour lui demander où pourrait se trouver laPremière Victime. Aucune rép<strong>on</strong>se n’a jamais été reçue.47. La Plaignante cite la décisi<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine dans laCommunicati<strong>on</strong> Legal Assistance Group, Lawyers Committee for HumanRights, Uni<strong>on</strong> interafricaine des droits de l'homme, Les Témoins de Jéhovah c/Zaïre 65 , où la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a déclaré que « L’une des motivati<strong>on</strong>s del’exigence d’épuisement des recours internes est que le gouvernement devrait avoirc<strong>on</strong>naissance d’une violati<strong>on</strong> des droits de l’homme afin d’avoir la possibilité d’yremédier avant d’être appelé à en rendre compte devant un tribunal internati<strong>on</strong>al ».48. La Plaignante soutient enfin que tous ces exemples témoignent de la difficultéet de l’impossibilité pour la Sec<strong>on</strong>de Victime d’épuiser les recours internes,c<strong>on</strong>formément à l’Article 56(5) of la Charte africaine.49. La Plaignante soutient que les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s én<strong>on</strong>cées à l’Article 56(6) de laCharte africaine <strong>on</strong>t été remplies. La Plaignante allègue qu’un principe bien établidu droit internati<strong>on</strong>al veut qu’un nouveau gouvernement hérite des obligati<strong>on</strong>s65 Communicati<strong>on</strong>s 25/89, 47/90, 56/91 et 100/93 - L egal Assistance Group, Lawyers Committee forHuman Rights, Uni<strong>on</strong> Interafricaine des Droits de l’Homme, Les Temoins de Jehovah c./ Zaïre.


EX.CL/717(XIX)Page 159internati<strong>on</strong>ales du gouvernement précédent, y compris de la resp<strong>on</strong>sabilité desméfaits et de la mauvaise gesti<strong>on</strong> de ce gouvernement précédent 66 .50. La Plaignante soutient en outre que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a d<strong>on</strong>ccompétence, en vertu du rati<strong>on</strong>e temporis, pour examiner des événements qui ses<strong>on</strong>t produits après l’entrée en vigueur de la Charte africaine ou, s’ils se s<strong>on</strong>tproduits avant, c<strong>on</strong>stituent une violati<strong>on</strong> persistante après l’entrée en vigueur de laCharte africaine 67 . La Plaignante soutient d<strong>on</strong>c que la dispariti<strong>on</strong> forcée de laPremière Victime et le fait que l’Etat défendeur n’ait pas enquêté sur s<strong>on</strong> casc<strong>on</strong>stituent une violati<strong>on</strong> persistante d’un droit humain et que la Communicati<strong>on</strong> aété introduite dès qu’il lui a été possible de le faire puisqu’il était impossible à laSec<strong>on</strong>de Victime de le faire auparavant.51. La Plaignante déclare que la Communicati<strong>on</strong> n’a suivi aucune autreprocédure d’enquête ou de règlement au plan internati<strong>on</strong>al et qu’à ce titre, ellesatisfait aux exigences de l’Article 56(7) de la Charte africaine.Observati<strong>on</strong>s de l’Etat défendeur sur la recevabilitéa) Incompétence rati<strong>on</strong>e temporis52. L’Etat défendeur soutient que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine est incompétente auvu du rati<strong>on</strong>e temporis et elle n’aurait d<strong>on</strong>c pas même dû recevoir la Communicati<strong>on</strong>en questi<strong>on</strong>. L’Etat défendeur allègue que l’Article 56 de la Charte africaine disposeque : « Pour chaque Etat qui ratifiera la présente Charte ou y adhérera après s<strong>on</strong>entrée en vigueur, ladite Charte prendra effet trois mois après la date du dépôt, parcet Etat, de l’instrument de ratificati<strong>on</strong> ou d’adhési<strong>on</strong> ».53. L’Etat défendeur allègue que l’incident allégué a eu lieu en avril 1977, avantque le Mozambique ne devienne partie à la Charte africaine.54. L’Etat défendeur soutient que la Communicati<strong>on</strong> allègue que la PremièreVictime a été transférée à Nachingwea (Tanzanie) en avril 1975 et qu’elle n’a jamaisété revue depuis. Il déclare que la Communicati<strong>on</strong> a menti<strong>on</strong>né qu’il était trèsprobable que la Première Victime y ait été exécuté, en faisant observer que, mêmesi cela est vrai, il est évident que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine est appelée à c<strong>on</strong>naîtred’une affaire d<strong>on</strong>t l’occurrence, outre le fait d’être antérieure à sa propre existence, aégalement précédé l’entrée en vigueur de la Charte.L’Etat défendeur soutient que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine n’a compétence que pourc<strong>on</strong>naître de faits postérieurs à l’entrée en vigueur de la Charte africaine ou, s’ilss<strong>on</strong>t antérieurs, qui c<strong>on</strong>stituent une violati<strong>on</strong> persistante après s<strong>on</strong> entrée envigueur. 68 L’Etat défendeur allègue qu’en l'espèce, tel n'est pas le cas pour les faitsallégués dans la présente Communicati<strong>on</strong>. L’Etat défendeur soutient d<strong>on</strong>c que la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine n’a pas compétence, en vertu du principe du rati<strong>on</strong>e temporis,puisque les faits qu’il lui est demandé de c<strong>on</strong>naître eu égard aux deux Victimes s<strong>on</strong>tantérieurs à l’entrée en vigueur de la Charte dans la mesure où l’Etat mozambicainest c<strong>on</strong>cerné, et ces faits ne s<strong>on</strong>t pas poursuivis par la suite.66 Communicati<strong>on</strong> 64/92, 68/92 and 78/92 - Khrishna Achutan (pour le compte de Aleke Banda), AmnestyInternati<strong>on</strong>al (pour le compte de Ort<strong>on</strong> et Vera Chirwa) c./ Malawi (1995)67 Communicati<strong>on</strong> 251/02 - Lawyers for Human Rights c./ Swaziland (2005)68 Communicati<strong>on</strong> 59/91 - Emgba Louis Mek<strong>on</strong>go c./ Cameroun (1995) para. 28.


EX.CL/717(XIX)Page 16055. L’Etat défendeur soutient en outre que, si toutefois la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africainedécide qu’elle est compétente en vertu du rati<strong>on</strong>e temporis pour c<strong>on</strong>naître de l’objetde la Communicati<strong>on</strong>, elle devrait la déclarer irrecevable pour n<strong>on</strong>-respect del’exigence f<strong>on</strong>damentale én<strong>on</strong>cée à l’Article 56(5) de la Charte africaine.b) Incompatibilité avec l’Article 56(5)56. L’Etat défendeur allègue que l’Article 56 de la Charte africaine dispose que :« […] Les communicati<strong>on</strong>s visées à l’article 55 reçues à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> et relativesaux droits de l’homme et des peuples doivent nécessairement, pour être examinées,remplir les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s ci-après : […] être postérieures à l’épuisement des recoursinternes s’ils existent, à moins qu’il ne soit manifeste à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> que laprocédure de ces recours se prol<strong>on</strong>ge d’une faç<strong>on</strong> anormale. »57. L’Etat défendeur allègue que, c<strong>on</strong>cernant la Première Victime, laCommunicati<strong>on</strong> a été introduite au nom d’un citoyen qui, sel<strong>on</strong> la même Plaignante,a été détenu le 26 octobre 1974 et exécuté à Nachingwea (Tanzanie) en avril 1975ou vers cette date. La période en questi<strong>on</strong>, allègue l’Etat défendeur, coïncide dansune large mesure avec la période de transiti<strong>on</strong> vers un Etat mozambicainindépendant, au cours de laquelle un assortiment de lois a été promulgué, culminantavec l’adopti<strong>on</strong> de la première C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> de la République, le 24 juin 1975, qui estentrée en vigueur avec la proclamati<strong>on</strong> de l’indépendance le 25 juin 1975.58. L’Etat défendeur allègue en outre qu’il n’existe aucune trace au sein desinstituti<strong>on</strong>s judiciaires du Mozambique d’un rapport, d’une demande portant sur ledroit de comparaître devant un juge, d’habeas corpus ou d’autres procéduresjudiciaires appropriées qui aurait été adressée par un des membres de la famille dela Première Victime ou de s<strong>on</strong> représentant juridique. L’Etat défendeur cite le casJawara c/ Gambie 69 où la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a fait observer que l’épuisementdes recours internes était l’une des plus importantes c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de recevabilité descommunicati<strong>on</strong>s et où elle a c<strong>on</strong>sidéré que, « avant d’être portée devant un organeinternati<strong>on</strong>al, l’Etat en questi<strong>on</strong> devrait avoir la possibilité de remédier à la situati<strong>on</strong> àtravers s<strong>on</strong> propre système ». L’Etat défendeur soutient que tel n’a pas été le cas.59. L’Etat défendeur allègue que la même observati<strong>on</strong> vaut pour la Sec<strong>on</strong>deVictime. Bien que la Plaignante énumère plusieurs tentatives de la Sec<strong>on</strong>de Victimed’obtenir des rép<strong>on</strong>ses sur le lieu où pouvait se trouver la Première Victime, il n’apas d<strong>on</strong>né à l’Etat défendeur la possibilité de remédier à la situati<strong>on</strong> à travers s<strong>on</strong>propre système. L’Etat défendeur allègue que les instituti<strong>on</strong>s de l'appareil judiciairen'<strong>on</strong>t jamais été c<strong>on</strong>tactées et que, outre le fait d’être disp<strong>on</strong>ibles depuis l'époque dela détenti<strong>on</strong> alléguée de la Première Victime, étaient réelles, efficaces et suffisantes.60. L’Etat défendeur allègue que la C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> de 1975 a établi l’organisati<strong>on</strong>politique, éc<strong>on</strong>omique et sociale de l’Etat mozambicain et qu’elle dispose de laséparati<strong>on</strong> des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Il soutient en outre que laC<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> garantit les droits et les libertés des citoyens ainsi que le principe dec<strong>on</strong>tinuité de la législati<strong>on</strong> antérieure, c’est à dire depuis l’ère col<strong>on</strong>iale, qui n’enfreintpas la C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong>. Il allègue que la C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> a également établi l’organisati<strong>on</strong>69 Communicati<strong>on</strong> 147/95 et 149/96 - Sir Dawda K. Jawara c./ Gambie (2000)


EX.CL/717(XIX)Page 161judiciaire en garantissant notamment les règles et les principes f<strong>on</strong>damentaux duJudiciaire. Il déclare que l’Article 33 de la C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> de la République populaire duMozambique dispose que :« L’Etat garantit les libertés individuelles de chaque citoyen de laRépublique populaire du Mozambique. Ces libertés incluentl’inviolabilité des habitati<strong>on</strong>s et le secret des corresp<strong>on</strong>dances et ellesne peuvent être limitées, sauf dans des cas spécialement prévus parla loi ». Il déclare également que, sel<strong>on</strong> l’Article 35 de la mêmeC<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> : « En République populaire du Mozambique, pers<strong>on</strong>nene peut être arrêté et soumis à un procès autrement qu’aux termes dela loi. L’Etat garantit à l'accusé le droit à une défense ».61. L’Etat défendeur soutient en outre que les périodes de détenti<strong>on</strong> provisoires<strong>on</strong>t prévues à l’Article 308 du Code de Procédure pénale et que l’Article 337 traitede la procédure à suivre pour ne pas tenir compte de ces périodes. Il allègue que leCode de Procédure pénale dispose également, à l’Article 312 (demande decomparuti<strong>on</strong> devant un juge), du droit d’un détenu de comparaître devant un juge etque l’Article 315 dispose de l’habeas corpus. L’Etat défendeur soutient d<strong>on</strong>c que laPlaignante aurait pu avoir recours à ces droits devant les instances judiciaires, telque prévu à l’Article 62, Chapitre VI, de la C<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> de la République(Organisati<strong>on</strong> judiciaire).62. Par ailleurs, l’Etat défendeur soutient que le Ministère de la Justice prévoitune assistance judiciaire aux citoyens par le biais de l’Institut Nati<strong>on</strong>al d'Assistancejudiciaire (INA) créé en vertu de la Loi n° 3/86 du 16 avril 1986. L’Etat défendeursoutient aussi qu’en 1989, la Loi n° 6/89 du 19 septembre 1989 a créé etinstituti<strong>on</strong>nalisé les Services du Procureur Général de la République en tantqu’instance suprême du Ministère public et que l’Article 42 de la Loi n° 12/78 du 2décembre 1978 disposait que : « Les missi<strong>on</strong>s f<strong>on</strong>damentales du Ministère publics<strong>on</strong>t les suivantes :a) veiller au respect de la légalité ;b) superviser l’applicati<strong>on</strong> de la loi et des autres normes juridiques;c) c<strong>on</strong>trôler la légalité des détenti<strong>on</strong>s et l'observati<strong>on</strong> des périodesrespectives ; ».63. L’Etat défendeur soutient d<strong>on</strong>c que le Plaignant avait des possibilités derecours.64. L’Etat défendeur soutient également que la Communicati<strong>on</strong> amalheureusement présumé, dès le début, qu’il était inutile de recourir aux instituti<strong>on</strong>sexistantes, c<strong>on</strong>trairement à ce que f<strong>on</strong>t tous les autres citoyens du Mozambique. Lapréférence a été accordée à des mécanismes inappropriés, par exemple, la remisede lettres à des porteurs ou à des membres du pouvoir exécutif. Le manque dec<strong>on</strong>sidérati<strong>on</strong> pour le judiciaire qui est seul compétent pour faire droit à l'objet de laCommunicati<strong>on</strong> devant nous et la préférence de mécanismes politiques (lettres etrenc<strong>on</strong>tres) <strong>on</strong>t compromis la possibilité majeure pour la Sec<strong>on</strong>de Victime qui, sel<strong>on</strong>la Communicati<strong>on</strong>, s’est rendue au Mozambique plus d’une fois, et de sa famille quiréside au Mozambique même, de vérifier le caractère efficace et suffisant desrecours disp<strong>on</strong>ibles dans le pays.


EX.CL/717(XIX)Page 16265. L’Etat défendeur soutient d<strong>on</strong>c que la présente Communicati<strong>on</strong> devrait êtredéclarée irrecevable au deux motifs suivants :1) l’incompétence rati<strong>on</strong>e temporis à la lumière de l’Article 65 de la Charteafricaine ;2) la Communicati<strong>on</strong> ne remplit pas la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> de l'Article 56(5) de laCharte africaine.Observati<strong>on</strong>s supplémentaires de la Plaignante66. En rép<strong>on</strong>se aux observati<strong>on</strong>s de l’Etat défendeur, la Plaignante a déclaréqu’en général, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine devrait étudier attentivement la situati<strong>on</strong>dans laquelle les violati<strong>on</strong>s <strong>on</strong>t été perpétrées.67. La Plaignante commentera d<strong>on</strong>c deux points soulevés par l’Etat défendeur.Premièrement, c<strong>on</strong>cernant l’argument de l’Etat défendeur sel<strong>on</strong> lequel la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine n’est pas compétente rati<strong>on</strong>e temporis, la Plaignante déclareque l’Etat défendeur n’a jamais c<strong>on</strong>testé avoir hérité du gouvernement précédent lesactes allégués et leurs c<strong>on</strong>séquences, de même qu’il n’a pas d<strong>on</strong>né de rais<strong>on</strong>s nid’explicati<strong>on</strong> à la poursuite des violati<strong>on</strong>s alléguées.68. La Plaignante soutient en outre que, le fait que l’Etat défendeur ait ratifié laCharte africaine en 1988 ne signifie pas qu’il a été ex<strong>on</strong>éré des violati<strong>on</strong>s passéesdes droits de l’homme et qu’il se trouve d<strong>on</strong>c dans l’obligati<strong>on</strong> de réparer avec unediligence rais<strong>on</strong>nable les violati<strong>on</strong>s passées, qui persistent encore et, à ce titre, la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine devrait se déclarer compétente rati<strong>on</strong>e temporis69. Deuxièmement, c<strong>on</strong>cernant l’épuisement des recours internes, la Plaignanteallègue que la Première Victime était un pris<strong>on</strong>nier politique qui n’avait aucun moyende les épuiser. C<strong>on</strong>cernant le caractère applicable de l’habeas corpus, la Plaignantedéclare que, c<strong>on</strong>formément à l’Article 6 du Décret-loi n° 21/75 (11 octobre 1975),« les pers<strong>on</strong>nes impliquées dans la pratique de crimes, les investigati<strong>on</strong>s ou lespréparatifs de leurs poursuites ayant été ou devant être attribués au Service nati<strong>on</strong>alde sécurité publique (SNASP) ne s<strong>on</strong>t pas couvertes par les dispositi<strong>on</strong>s de l’Article315 du code de Procédure pénale ». La Plaignante allègue que, puisque le SNASPétait impliqué dans le cas de la Première Victime, il ne pouvait pas bénéficier del’habeas corpus.70. C<strong>on</strong>cernant l’épuisement des recours internes par la Sec<strong>on</strong>de Victime, laPlaignante renvoie la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine à une déclarati<strong>on</strong> pers<strong>on</strong>nelle de laSec<strong>on</strong>de Victime dans laquelle elle réitère que les faits pers<strong>on</strong>nels s<strong>on</strong>t importantspour cette Communicati<strong>on</strong>. Dans sa déclarati<strong>on</strong> pers<strong>on</strong>nelle, la Sec<strong>on</strong>de Victime adéclaré que :« Le Mozambique indique le mécanisme juridique existant qui aurait puêtre utilisé pour ce cas. Le fait qu’il existe ne garantit pas qu'il a été ouqu'il aurait pu être appliqué. Dans ce cas politique, le système judiciairea manqué et pourrait encore manquer de la capacité nécessaire pourappliquer la loi en rais<strong>on</strong> de la situati<strong>on</strong> politique spécifique où une


EX.CL/717(XIX)Page 163gouvernance m<strong>on</strong>opartite ne garantit guère l’indépendance de la justice.Il est trompeur de déclarer que les recours internes étaient et c<strong>on</strong>tinuentd’être disp<strong>on</strong>ibles sans interrupti<strong>on</strong>, en particulier quand les membres dupouvoir exécutif y s<strong>on</strong>t associés. Nombreux s<strong>on</strong>t les exemples oùl’injustice plutôt que la justice a été rendue et parfois avec desc<strong>on</strong>séquences fatales. Je me suis en effet rendu au Mozambique – m<strong>on</strong>pays de naissance pour lequel j’éprouve l'amour le plus prof<strong>on</strong>d maiscertainement pas le plus paisible, mais toujours après avoir pris lesmesures de sécurité adéquates et les systèmes d’alerte appropriés pourpouvoir fuir le pays au premier signe de danger. Sans doute laC<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> du Mozambique de 1975 entendait-elle disposer de laséparati<strong>on</strong> du législatif, de l’exécutif et du judiciaire et de la garantie desdroits f<strong>on</strong>damentaux des pers<strong>on</strong>nes mais la réalité a été totalementdifférente. Au c<strong>on</strong>traire, l’exécutif a maintenu un strict c<strong>on</strong>trôle sur lepouvoir judiciaire. La machine judiciaire est d<strong>on</strong>c inefficace dans tousles cas ».Présentati<strong>on</strong>s orales lors de la 47 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire71. Lors de la 47 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, tenue du 12 au26 mai 2010 à Banjul (Gambie), la Plaignante, l’Etat défendeur et la sec<strong>on</strong>de victime<strong>on</strong>t fait des présentati<strong>on</strong>s orale devant la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.72. Les présentati<strong>on</strong>s orales faites par toutes les parties étaient les mêmes queles présentati<strong>on</strong>s écrites soumises par écrit à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine.Décisi<strong>on</strong> sur la compétence de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>73. Dans la présente Communicati<strong>on</strong>, la Plaignante soutient que laCommunicati<strong>on</strong> satisfait à toutes les exigences de l’Article 56 de la Charte africaine.En revanche, l’Etat défendeur soutient que : premièrement, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaineest incompétente rati<strong>on</strong>e temporis aux termes de l’Article 65 de la Charte africaine etdeuxièmement, si la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a décidé qu’elle est compétente rati<strong>on</strong>etemporis à c<strong>on</strong>naître de la Communicati<strong>on</strong>, la Plaignante n’a pas satisfait auxexigences de l’Article 56(5) de la Charte africaine et d<strong>on</strong>c la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africainedevrait déclarer la Communicati<strong>on</strong> irrecevable.74. L’Etat défendeur allègue que la Charte africaine est entrée en vigueur le 21octobre 1986, que la République du Mozambique a ratifié la Charte africaine le 22février 1988 qui n’est entrée en vigueur pour le Mozambique qu’en février 1989.75. L’Etat défendeur soutient que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine n’a compétence quepour c<strong>on</strong>naître d’allégati<strong>on</strong>s postérieures à l’entrée en vigueur de la Charte africaineou, si elles s<strong>on</strong>t antérieures, qui c<strong>on</strong>stituent une violati<strong>on</strong> persistante après l’entréeen vigueur de la Charte africaine. L’Etat défendeur soutient en outre que, puisqueles faits que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> est appelée à examiner c<strong>on</strong>cernant les deux victimess<strong>on</strong>t antérieurs à l’entrée en vigueur de la Charte africaine et, pour l’Etat défendeur,ces faits ne se s<strong>on</strong>t pas poursuivis, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine ne peut d<strong>on</strong>c pas êtrecompétente rati<strong>on</strong>e temporis.


EX.CL/717(XIX)Page 16476. La Plaignante, en revanche, allègue que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a soutenudans le cas Krishna Achutan (au nom d’Aleke Banda), Amnesty Internati<strong>on</strong>al(au nom d’Ort<strong>on</strong> et Vera Chriwa) c/ Malawi 70 , que c’est un principe du droitinternati<strong>on</strong>al bien établi qui veut qu’un nouveau gouvernement hérite des obligati<strong>on</strong>sinternati<strong>on</strong>ales du gouvernement qui l’a précédé, y compris de la resp<strong>on</strong>sabilité desmauvaises acti<strong>on</strong>s et de la mauvaise gesti<strong>on</strong> du gouvernement précédent. » LaPlaignante soutient d<strong>on</strong>c que, même si le gouvernement au pouvoir n’a pas commisles violati<strong>on</strong>s des droits de l’homme qui f<strong>on</strong>t l’objet de la Plainte, il est resp<strong>on</strong>sablede la réparati<strong>on</strong> de ces violati<strong>on</strong>s. La Plaignante soutient en outre que, pour savoirsi la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine est compétente pour faire droit aux allégati<strong>on</strong>s deviolati<strong>on</strong>s des droits de l’homme qui se s<strong>on</strong>t produites avant l’entrée en vigueur de laCharte africaine, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine doit faire la distincti<strong>on</strong> entre les allégati<strong>on</strong>sde violati<strong>on</strong>s qui ne s<strong>on</strong>t plus perpétrées et les allégati<strong>on</strong>s de violati<strong>on</strong>s qui sepoursuivent 71 .77. La Plaignante allègue que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine doit examiner si unedispariti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>stitue une violati<strong>on</strong> persistante ? La Plaignante déclare que, bien quela <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine n’ait pas déterminé si une dispariti<strong>on</strong> équivaut à uneviolati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>stante, dans le cas <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> nati<strong>on</strong>ale des droits de l’homme etdes libertés c/ Tchad 72 , la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine s’est référée au principe c<strong>on</strong>formeà la pratique d’autres organismes internati<strong>on</strong>aux compétents en matière des droitsde l’homme. La Plaignante affirme que le devoir de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine deprotéger les droits de l’homme indique qu’elle pourrait prendre des décisi<strong>on</strong>s ens’inspirant d’autres organes internati<strong>on</strong>aux qui acceptent le principe sel<strong>on</strong> lequel lesdispariti<strong>on</strong>s forcées équivalent à une violati<strong>on</strong> persistante.78. La Plaignante soutient que la Cour interaméricaine des droits de l’homme, laCour dans de nombreux cas, a c<strong>on</strong>sidéré que « les dispariti<strong>on</strong>s forcées d’êtreshumains c<strong>on</strong>stituent des violati<strong>on</strong>s multiples et persistantes de nombreux droits envertu de la C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong> que les Etats parties s<strong>on</strong>t tenus de respecter et de garantir. »73 Elle soutient également que la Cour européenne des droits de l’homme ac<strong>on</strong>sidéré que :« La violati<strong>on</strong> de l’Article 2 a persisté du fait de l’échec desautorités de l’Etat défendeur à mener des investigati<strong>on</strong>s efficacessur les déplacements et le sort de gréco-chypriotes, ayant disparudans des circ<strong>on</strong>stances c<strong>on</strong>stituant un danger de mort à l’égarddesquelles il peut être revendiqué de manière défendable qu’ellesétaient détenues au moment de leur dispariti<strong>on</strong>. » 7479. La Plaignante soutient qu’il faut c<strong>on</strong>clure que la dispariti<strong>on</strong> forcée de laPremière Victime et l’incapacité de l’Etat défendeur à enquêter sur le cas c<strong>on</strong>stituentune violati<strong>on</strong> des droits de l’homme est que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine est compétenterati<strong>on</strong>e temporis.70 Krishna Achutan (au nom de Aleke Banda) et autres c./Malawi.71 Lawyers for Human Rights c./Swaziland72 Communicati<strong>on</strong> 74/92 - <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Nati<strong>on</strong>ale des Droits de l’Homme et des Libertes c./ Tchad (1995)73 <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> interaméricaine des droits de l’homme (IACHR), Velasquez c./ H<strong>on</strong>duras, 29 juillet1988, Series C No.4, para. 155.74 Cour européenne des droits de l’homme, Chypre c./Turquie, Requête no. 25781/94, Jugementd.d.10 mei 2001


EX.CL/717(XIX)Page 16580. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine soutient que le fait que les événements allégués sesoient produits avant l’entrée en vigueur de la Charte africaine ne suffit pas pourdéclarer la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine incompétente rati<strong>on</strong>e temporis, parce qu’elleestime que n<strong>on</strong> seulement la Première Victime avait disparu avant l’entrée envigueur de la Charte africaine mais que la Première Victime est restée portéedisparue, même après l’entrée en vigueur de la Charte et, à ce jour, elle est toujoursportée disparue.81. De l'avis de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, toutes les dispariti<strong>on</strong>s forcées violent unlarge éventail des droits de l’homme : le droit à la sécurité et à la dignité de lapers<strong>on</strong>ne, le droit de ne pas être exposé à la torture ou à tout autre peine outraitement cruel, inhumain ou dégradant, le droit à des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s humaines dedétenti<strong>on</strong>, le droit à une pers<strong>on</strong>nalité juridique, le droit à un procès équitable, le droità une vie de famille et, quand la pers<strong>on</strong>ne disparue a été tuée, le droit à la vie.82. Il c<strong>on</strong>vient de menti<strong>on</strong>ner que l’Etat défendeur ne nie pas que l'arrestati<strong>on</strong> dela Première Victime avait été ord<strong>on</strong>née par le Ministre de l’Intérieur de l’époque.L’Etat défendeur ne nie pas que la Première Victime était détenue à un certainmoment. Dans la présente Communicati<strong>on</strong>, la Première Victime n’a pas justedisparu.83. Sel<strong>on</strong> les faits exposés à la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, la Première Victime a étéarrêtée le 26 octobre 1974, sur ordre du Ministre de l’Intérieur du Gouvernement detransiti<strong>on</strong> du Mozambique de l’époque, M. Armando Guebuza. Il c<strong>on</strong>vient de noterqu’à cette date, la Charte africaine n’existait pas. La Charte africaine a été adoptéeen 1981 et elle est entrée en vigueur le 21 octobre 1986. La République duMozambique a ratifié ladite Charte africaine en février 1988 et elle n’est entrée envigueur pour le Mozambique que le 22 février 1989, aux termes de l’Article 65 de laCharte africaine. Est-il d<strong>on</strong>c possible qu’une violati<strong>on</strong> commise avant l’adopti<strong>on</strong>, laratificati<strong>on</strong> et l’entrée en vigueur d’un instrument internati<strong>on</strong>al puisse être imputée àun Etat qui n’était pas partie à ce traité quand cette violati<strong>on</strong> a été commise ?84. Une règle bien établie du droit internati<strong>on</strong>al veut qu’un Etat puisse être tenuresp<strong>on</strong>sable de ses acti<strong>on</strong>s ou de ses omissi<strong>on</strong>s seulement si ces acti<strong>on</strong>s et cesomissi<strong>on</strong>s ne s<strong>on</strong>t pas c<strong>on</strong>formes aux obligati<strong>on</strong>s imposées à cet Etat au moment oùelles <strong>on</strong>t été commises. Toutefois, dans certains cas, une acti<strong>on</strong> ou une omissi<strong>on</strong>commise avant la ratificati<strong>on</strong> d’un traité des droits de l’homme peut c<strong>on</strong>tinuer àaffecter le(s) droit(s) d’une pers<strong>on</strong>ne protégée en vertu de ce traité. Une situati<strong>on</strong>similaire peut être observée quand une demande est introduite auprès d’un organeinternati<strong>on</strong>al d<strong>on</strong>t la compétence a été rec<strong>on</strong>nue par l’Etat c<strong>on</strong>cerné après quel’acti<strong>on</strong> ou l’omissi<strong>on</strong> faisant l’objet de la plainte ait été commise. 75 Les effets d’unévénement qui s’est produit avant la rec<strong>on</strong>naissance pourraient être persistants.Les problèmes résultant de ces situati<strong>on</strong>s s<strong>on</strong>t généralement résolus en invoquant ladoctrine de la violati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tinue dans le droit internati<strong>on</strong>al.75 AlTiparmak Kerem, The Applicati<strong>on</strong> of the C<strong>on</strong>cept of C<strong>on</strong>tinuing violati<strong>on</strong> to the Duty to Investigate,Prosecute and Punish under Internati<strong>on</strong>al Human Rights Law (Applicati<strong>on</strong> du c<strong>on</strong>cept de violati<strong>on</strong>c<strong>on</strong>tinue à l’obligati<strong>on</strong> d’enquêter, de poursuivre et de punir en vertu du droit internati<strong>on</strong>al enmatière des droits de la pers<strong>on</strong>ne (1 er <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 2003). Disp<strong>on</strong>ible sur SSRN :http://ssrn.com/abstract=926281


EX.CL/717(XIX)Page 16685. Dans la présente Communicati<strong>on</strong>, l’acti<strong>on</strong> alléguée est la dispariti<strong>on</strong> forcée etl’absence d’enquête alléguée de la part de l’Etat défendeur. La questi<strong>on</strong> à se poserà ce stade est de savoir si une dispariti<strong>on</strong> forcée peut être c<strong>on</strong>sidérée comme uneviolati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tinue ?86. La questi<strong>on</strong> de savoir si une dispariti<strong>on</strong> peut être c<strong>on</strong>sidérée ou n<strong>on</strong> commeune violati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tinue de la Charte africaine est pertinente dans le cas présent pourdeux rais<strong>on</strong>s au moins : la première est de déterminer le moment à partir duquel ledélai établi en vertu de l’Article 56(6) de la Charte africaine commence à courir et lasec<strong>on</strong>de est de déterminer la recevabilité de plaintes c<strong>on</strong>cernant des événementsqui se s<strong>on</strong>t produits avant la ratificati<strong>on</strong> de la Charte africaine par l’Etat défendeur.87. Pour déterminer si une « dispariti<strong>on</strong> » c<strong>on</strong>stitue une violati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tinue, la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine doit préciser ce qu’est une violati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tinue ou une acti<strong>on</strong>c<strong>on</strong>tinue ?88. Une violati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tinue intervient quand une acti<strong>on</strong> est commise à un certainmoment mais qu’elle se poursuit du fait des c<strong>on</strong>séquences de l’acti<strong>on</strong> initiale. 76Plusieurs tribunaux internati<strong>on</strong>aux <strong>on</strong>t eu recours à la doctrine de la violati<strong>on</strong>c<strong>on</strong>tinue pour tenir les Etats resp<strong>on</strong>sables d’acti<strong>on</strong>s ou de violati<strong>on</strong>s des droits del’homme qui avaient été commises avant que l’Etat ne soit devenu partie à un traitéparticulier ou qu’il n’ait rec<strong>on</strong>nu la compétence du tribunal.89. Dans le système interaméricain des droits de l’homme, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>interaméricaine des droits de l’homme a eu recours à la doctrine de la violati<strong>on</strong>c<strong>on</strong>tinue en maintes occasi<strong>on</strong>s pour exercer s<strong>on</strong> autorité face à l’absenced’investigati<strong>on</strong>s sur une violati<strong>on</strong> passée au motif qu’un échec persistant viole ledroit des victimes à la protecti<strong>on</strong> judiciaire qui est protégé par la C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong>. Dansl'affaire Moiwana Village c./ Surinam 77 la Cour interaméricaine des droits del’homme a examiné la violati<strong>on</strong> commise avant l’acceptati<strong>on</strong> par le Surinam de lacompétence de la Cour mais qui s’est poursuivie après. La Cour a soutenu que sacompétence était f<strong>on</strong>dée sur l’incapacité de l’Etat d’enquêter sur les faits quis’étaient produits avant la ratificati<strong>on</strong> de la C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong>.90. Dans l’affaire Ovelario Tames c./ Brésil, 78 la victime aurait été battue par desagents de la police militaire et trouvée morte en pris<strong>on</strong>, en octobre1988. La<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> interaméricaine a accepté sa propre compétence sur des faits quis’étaient produits avant la ratificati<strong>on</strong> par le Brésil de la C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong> américaine. Ellea déclaré que : « Le fait que le Brésil ait ratifié la C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong> le 25 septembre 1992ne le dispense pas de sa resp<strong>on</strong>sabilité des violati<strong>on</strong>s des droits de l’homme qui ses<strong>on</strong>t produites avant cette ratificati<strong>on</strong>… »91. Dans l’affaire Blake c./ Guatemala 79 , un journaliste américain avait étéexécuté par les autorités guatémaltèques avant l’acceptati<strong>on</strong> par cet Etat de la76 Lilian M. Yamamoto., <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> interaméricaine des droits de l’homme - Feasibility Study ofAtomic Bombing Case. Japan Associati<strong>on</strong> of Lawyers Against Nuclear Arms (Etude de faisabilité du Cas dela bombe atomique. Associati<strong>on</strong> d’avocats jap<strong>on</strong>ais c<strong>on</strong>tre les armes nucléaires)77 Cour interaméricaine des droits de l’homme (sér. C) n° 124, au 1 (15 juin 2005)78 Rapport n°/98 de la Cour intéraméricaine des droits de l’homme, Cas n° 11.516, 21 février 1998,Rapport annuel. IACHR 199879 Inter-Am. Ct. H.R. (sér. C) No. 36, au 1 (2 juillet 1996).


EX.CL/717(XIX)Page 167compétence du tribunal. Dans ce cas, la dispariti<strong>on</strong> forcée de Blake a duré de 1985à 1992 et, bien que les autorités gouvernementales aient été informées de tous sesdéplacements, ses proches ne l’étaient pas. Le gouvernement guatémaltèque aratifié la C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong> en 1978 et accepté la compétence de la Cour en 1987 et d<strong>on</strong>c,c<strong>on</strong>cernant la dispariti<strong>on</strong> forcée, la Cour a exercé sa compétence. Sel<strong>on</strong> la Cour, ladispariti<strong>on</strong> forcée était une violati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tinue des droits garantis par la C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong>.92. Les cas susmenti<strong>on</strong>nés portent tous sur une violati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tinue des droits quis’est produite après la créati<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> interaméricaine ou de la Courinteraméricaine, même si ces événements se soient produits avant que ces paysn’aient ratifié la C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong> interaméricaine.93. Une autre questi<strong>on</strong> à prendre en c<strong>on</strong>sidérati<strong>on</strong> est la doctrine de l’acteinstantané qui doit être distinguée des violati<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>tinues. Dans le cas d’une acti<strong>on</strong>c<strong>on</strong>tinue, la violati<strong>on</strong> se produit et se poursuit pendant une certaine période, jusqu’àl’arrêt de la violati<strong>on</strong>. Dans le cas d’une acti<strong>on</strong> instantanée, la violati<strong>on</strong> elle-mêmene se poursuit pas dans le temps bien que la réalisati<strong>on</strong> d’un tel acte puisse seprol<strong>on</strong>ger. Cette définiti<strong>on</strong> des violati<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>tinues peut s’appliquer à des actes dedispariti<strong>on</strong> qui peuvent être c<strong>on</strong>sidérés comme une violati<strong>on</strong> qui se produit et sepoursuit un certain temps jusqu’à sa cessati<strong>on</strong>, c’est-à-dire jusqu'à ce que lapers<strong>on</strong>ne disparue ne le soit plus. Nigel Rodley, Rapporteur spécial des Nati<strong>on</strong>sUnies sur la torture à l’époque et jusqu’en 2001, a fait observer que : « […] l’idée de« dispariti<strong>on</strong>s » c<strong>on</strong>stituant un délit c<strong>on</strong>tinu, depuis la n<strong>on</strong>-rec<strong>on</strong>naissance de ladétenti<strong>on</strong> et la n<strong>on</strong>-divulgati<strong>on</strong> du sort ou des déplacements des pers<strong>on</strong>nesdétenues, est un des éléments cruciaux du délit lui-même ». 8094. Dans la présente Communicati<strong>on</strong>, l’Etat défendeur n’a pas prouvé où setrouvait la Première Victime et n’a pas fait preuve d’efforts pour enquêter sur sesdéplacements. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine est d’avis que la dispariti<strong>on</strong> forcée de laPremière Victime c<strong>on</strong>stitue une violati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tinue de ses droits f<strong>on</strong>damentaux etpour cette rais<strong>on</strong>, elle se c<strong>on</strong>sidère compétente rati<strong>on</strong>e temporis pour examiner cetteaffaire.Analyse de la recevabilité par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>95. Ayant établi la compétence rati<strong>on</strong>e temporis de la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africiane pourc<strong>on</strong>naître de la Communicati<strong>on</strong> qui lui a été soumise, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine va àprésent procéder à l’analyse de la recevabilité de la Communicati<strong>on</strong>.96. La recevabilité des communicati<strong>on</strong>s par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine est régie parles c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s définies par l’article 56 de la Charte africaine. Cet article én<strong>on</strong>ce septc<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s qui doivent être remplies avant que la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> ne puisse déclarer unecommunicati<strong>on</strong> recevable. Lorsque l’une de ces c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s/exigences n’est pasremplie, alors la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> doit déclarer la communicati<strong>on</strong> irrecevable, sauflorsque le plaignant a fourni des justificati<strong>on</strong>s quant aux rais<strong>on</strong>s pour lesquelles l’unequelc<strong>on</strong>que de ces c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s n’a pas été remplie.80 "An Analysis of Internati<strong>on</strong>al Instruments <strong>on</strong> 'Disappearance", Nunca Más, dans Human RightsQuarterly, vol.19, 1997, p. 389.


EX.CL/717(XIX)Page 16897. L’Article 56(1) de la Charte africaine dispose que « Les communicati<strong>on</strong>srelatives aux droits de l’homme et des peuples… reçues par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>, doivent,pour être examinées, indiquer l’identité de leur auteur même si celui-ci demande à la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de garder l’an<strong>on</strong>ymat… » La Communicati<strong>on</strong> désigne l’auteur et lesvictimes des violati<strong>on</strong>s alléguées et la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine c<strong>on</strong>sidère d<strong>on</strong>c que lac<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> de l’Article 56(1) de la Charte africaine est respectée.98. L’Article 56(2) de la Charte africaine dispose que « les communicati<strong>on</strong>sreçues par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> doivent être compatibles avec la Charte de l'Organisati<strong>on</strong>de l'Unité Africaine ou avec la présente Charte. » La Communicati<strong>on</strong> est introduitec<strong>on</strong>tre la République du Mozambique qui est devenue partie à la Charte africaine le22 février 1989 et la Communicati<strong>on</strong> allègue des violati<strong>on</strong>s des droits c<strong>on</strong>tenus dansla Charte africaine, en particulier, des droits garantis par les Articles 2, 4, 5, 6 et 7(1)(d) de la Charte africaine. Par c<strong>on</strong>séquent, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estime que les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>srequises par l’article 56(2) de la Charte africaine <strong>on</strong>t été remplies.99. L’article 56(3) de la Charte africaine dispose que « les communicati<strong>on</strong>s …reçues par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> doivent nécessairement, pour être examinées, ne pasc<strong>on</strong>tenir des termes outrageants ou insultants à l'égard de l'Etat mis en cause, deses instituti<strong>on</strong>s ou de l’Organisati<strong>on</strong> de l’Unité africaine (OUA), devenue Uni<strong>on</strong>africaine (UA). » La présente Communicati<strong>on</strong> ne c<strong>on</strong>tient pas des termesoutrageants ou insultants à l’égard de l’Etat mis en cause, de ses instituti<strong>on</strong>s ou del’UA et, pour ces rais<strong>on</strong>s, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine c<strong>on</strong>sidère que la c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> requiseà l’Article 56(3) a été remplie.100. L’article 56 (4) de la Charte dispose que « les Communicati<strong>on</strong>s relatives auxdroits de l’homme et des peuples, … doivent, pour être examinées, ne pas se limiterà rassembler exclusivement des nouvelles diffusées par des moyens decommunicati<strong>on</strong> en masse. » La Communicati<strong>on</strong> n’est pas exclusivement f<strong>on</strong>dée surdes nouvelles diffusées par des moyens de communicati<strong>on</strong> de masse et despreuves viennent étayer le fait que la Communicati<strong>on</strong> est f<strong>on</strong>dée sur desdéclarati<strong>on</strong>s de témoins, un livre et plusieurs rapports d’organisati<strong>on</strong>s des droits del’homme. Pour ces rais<strong>on</strong>s, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estime que les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de l’Article56(4) <strong>on</strong>t été remplies.101. L’article 56 (5) de la Charte dispose que « les Communicati<strong>on</strong>s relatives auxdroits de l’homme et des peuples, … doivent, pour être examinées : êtrepostérieures à l’épuisement des recours internes, s’ils existent, à moins qu’il ne soitmanifeste que la procédure de ces recours se prol<strong>on</strong>ge d’une faç<strong>on</strong> anormale. »C<strong>on</strong>cernant la Première Victime, la Plaignante soutient que l’Etat défendeur doitprouver que la Première Victime est toujours en vie et la faire comparaître devant untribunal de droit compétent afin de lui permettre d’être jugée c<strong>on</strong>formément auxnormes internati<strong>on</strong>ales relatives aux procès équitables. 81 L’Etat défendeur n’a pasprouvé que la Première Victime est en vie et la Plaignante soutient qu’il esthautement probable que la Première Victime ait été exécutée et que s<strong>on</strong> exécuti<strong>on</strong>écarte totalement un tel recours.102. C<strong>on</strong>cernant la Sec<strong>on</strong>de Victime, la Plaignante soutient qu’il a tenté à maintesreprises d’épuiser les recours internes lors de ses retours au Mozambique pour81 Communicati<strong>on</strong> 250/02 - Liesbeth Zegveld & Mussie Epherm v Eritrea (2003)


EX.CL/717(XIX)Page 169s’enquérir de l’endroit où se trouvait s<strong>on</strong> père. Il est allégué que, dans ses tentativesde situer où se trouvait s<strong>on</strong> père, la Sec<strong>on</strong>de Victime a pris les mesures suivantes :a) envoi d’une lettre à l’ancien Président du Mozambique JoaquimChissano, restée sans rép<strong>on</strong>se ;b) envoi de plusieurs lettres au Président en exercice du Mozambique,Armando Emilio Guebuza, le 15 août 2006, le 12 septembre 2006 et le17 novembre 2006 respectivement, restées également sans rép<strong>on</strong>se ;c) envoi d’une lettre à M. Bacre Waly Ndiaye, Rapporteur spécial desNati<strong>on</strong>s Unies sur les exécuti<strong>on</strong>s extrajudiciaires, sommaires etarbitraires, le 11 mars 1996 ;d) corresp<strong>on</strong>dances avec Mme Marise Castro d’Amnesty Internati<strong>on</strong>al,datées du 5 <str<strong>on</strong>g>janvier</str<strong>on</strong>g> 1996 et du 11 mars 1996, respectivement ;e) tentative de c<strong>on</strong>stituer un avocat mozambicain sans effet car il allèguequ’ils avaient trop peur ;f) par sa sœur, il a essayé de trouver un autre avocat mozambicain qui,sel<strong>on</strong> lui, n’était pas disp<strong>on</strong>ible pour ce cas ;g) d’autres membres de la famille de la première victime <strong>on</strong>t entreprisplusieurs démarches, notamment la recherche d’informati<strong>on</strong>s auprès dela police et dans les pris<strong>on</strong>s ;h) la sœur et la mère <strong>on</strong>t c<strong>on</strong>tacté l’ancien Président du Mozambique,Samora Machel, et <strong>on</strong>t même obtenu un rendez-vous avec le Présidentqui s’est engagé à appuyer leur cas mais qui a péri par la suite dans unaccident d’avi<strong>on</strong> en 1986 et n’a d<strong>on</strong>c pas pu c<strong>on</strong>clure le cas.103. La questi<strong>on</strong> à poser à ce stade est celle de savoir « ce qu’impliquel’épuisement des recours internes ? »104. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, dans l’affaire Institut des droits humains et duDéveloppement en Afrique et Interights c./ Mauritanie 82 , la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africainea réaffirmé le principe sel<strong>on</strong> lequel « la significati<strong>on</strong> généralement acceptée desrecours internes, qui doivent être épuisés avant l’introducti<strong>on</strong> d’unecommunicati<strong>on</strong>/procédure de plainte devant la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine s<strong>on</strong>t lesrecours ordinaires de la Commow Law qui existent dans les juridicti<strong>on</strong>s etnormalement accessibles aux pers<strong>on</strong>nes en quête de justice »105. Sel<strong>on</strong> la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine, les mesures prises par la Sec<strong>on</strong>de Victime auparagraphe 102 ci-dessus, ne rép<strong>on</strong>dent pas aux exigences des recours judiciairesdevant être épuisés, et elles ne semblent pas être des recours administratifsinstituti<strong>on</strong>nalisés. La Sec<strong>on</strong>de Victime a semblé avoir exploité des possibilités autresque les recours judiciaires. La Plaignante allègue également que la Sec<strong>on</strong>deVictime s’est rapprochée d’avocats qui <strong>on</strong>t refusé de se saisir de l’affaire par crainte82 Communicati<strong>on</strong> 242/01 – Institut des Droits humains et du Développement en Afrique et Interights c./Mauritanie


EX.CL/717(XIX)Page 170pour leur vie. Cette déclarati<strong>on</strong> n’a pas été adéquatement étayée – aucune daten’était indiqué et rien n’explique pourquoi les avocats auraient dû avoir peur de sesaisir de l’affaire.106. Un principe général veut que la pers<strong>on</strong>ne qui saisit la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africainedans une plainte doive prouver qu’elle s’est c<strong>on</strong>formée aux exigences de l’Article 56de la Charte africaine, en particulier l’Article 56(5). La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine adéveloppé sa jurisprudence sel<strong>on</strong> laquelle la pers<strong>on</strong>ne soumettant laCommunicati<strong>on</strong> (auteur ou plaignant) n’a pas besoin d’en être la victime.L’Auteur/Plaignant doit simplement se c<strong>on</strong>former aux exigences de l’Article 56.107. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a d<strong>on</strong>c autorisé de nombreuses communicati<strong>on</strong>sd’auteurs agissant au nom de victimes de violati<strong>on</strong>s des droits de l’homme. Ainsi,ayant décidé d’agir au nom des victimes, il incombe à l’auteur d’une communicati<strong>on</strong>de prendre des mesures c<strong>on</strong>crètes pour se c<strong>on</strong>former aux dispositi<strong>on</strong>s de l’Article 56(5) ou pour dém<strong>on</strong>trer pourquoi il lui est impossible de le faire. Cela a été réitérédans l’affaire Article 19 c/ Etat d’Erythrée 83 , où la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a préciséque « il incombe au Plaignant de prendre toutes les mesures nécessaires pourépuiser ou du moins tenter d’épuiser les recours internes. Il ne suffit pas, pour lePlaignant, de mettre en doute l’aptitude des voies de recours internes disp<strong>on</strong>iblesdans l’Etat en citant des cas isolés ou passés. » 84108. Les recours internes auraient d<strong>on</strong>c pu être épuisés par la victime, laPlaignante ou toute autre pers<strong>on</strong>ne. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine n’est d<strong>on</strong>c pasc<strong>on</strong>vaincue que la Plaignante ou la victime dans la présente Communicati<strong>on</strong> aienttenté d’épuiser les recours internes et qu’elle n’ait pas pu les épuiser parce qu’ilsn’étaient pas disp<strong>on</strong>ibles, efficaces ou suffisants. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine est d’avisque les mesures prises par la Sec<strong>on</strong>de Victime, comme indiqué au paragraphe 102,dans cette affaire, n’entrent pas dans le cadre de la compréhensi<strong>on</strong> qu’à la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des recours internes. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine est d<strong>on</strong>c d’avisque les recours internes n’<strong>on</strong>t pas été épuisés.109. Pour ces rais<strong>on</strong>s, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estime que les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de l’Article 56(5)n’<strong>on</strong>t pas été remplies.110. L’article 56 (6) de la Charte dispose que « les Communicati<strong>on</strong>s relatives auxdroits de l’homme et des peuples, … doivent, pour être examinées : être introduitesdans un délai rais<strong>on</strong>nable courant depuis l’épuisement des recours internes oudepuis la date retenue par la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> comme faisant commencer à courir ledélai de sa propre saisine. » La Plaignante soutient que, par peur de persécuti<strong>on</strong>s,la Sec<strong>on</strong>de Victime a fui en France en 1983 et y a vécu jusqu’en 1994. Il s’estensuite installé aux Pays-Bas en 1995 où il vit et travaille actuellement.111. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine prend note des arguments de la Plaignante sel<strong>on</strong>lesquels, lorsqu’il a sollicité le statut de réfugié en France, la Sec<strong>on</strong>de Victime s’estengagée à n’entreprendre aucune acti<strong>on</strong> en justice c<strong>on</strong>tre le Mozambique tant qu’ilvivait en France et que, par manque de ressources, il lui était impossible d’engagerune telle acti<strong>on</strong> depuis la France. La Plaignante déclare en outre que, quand la83 Id, para 6384 Id. para 65.


EX.CL/717(XIX)Page 171Sec<strong>on</strong>de Victime s’est rendue aux Pays-Bas en 1995 et a trouvé du travail, il a purassembler les ressources nécessaires pour entreprendre une acti<strong>on</strong> en justice. Ilest retourné pour la première fois au Mozambique en 1995 et pour la sec<strong>on</strong>de foisen 2007. Voilà pourquoi, sel<strong>on</strong> la Plaignante, cette affaire n’a été soumise à la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine qu’en 2008.112. Tout en notant les difficultés renc<strong>on</strong>trées par la Sec<strong>on</strong>de Victime, la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine est d’avis que la Sec<strong>on</strong>de Victime ou la Plaignante auraient pusaisir la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine dès que la Sec<strong>on</strong>de Victime ou la Plaignante <strong>on</strong>t eu lac<strong>on</strong>victi<strong>on</strong> que les recours internes ne pourraient pas être épuisés. La Plaignante aaffirmé que la Sec<strong>on</strong>de Victime s’est rendue au Mozambique en 1995 et, à nouveau,en 2007, pour tenter de soluti<strong>on</strong>ner cette affaire et quand il est devenu évident pourla Sec<strong>on</strong>de Victime que s<strong>on</strong> père, la Première Victime, avait été exécuté, elle adécidé d’entreprendre une acti<strong>on</strong> en justice.113. Dans la déclarati<strong>on</strong> pers<strong>on</strong>nelle de la Sec<strong>on</strong>de Victime (Annexe V) et saprésentati<strong>on</strong> orale devant la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine lors de la 47 ème Sessi<strong>on</strong> ordinaire,il a déclaré qu’il s’était rendu tous les deux ans en moyenne au Mozambique et qu’ily passait trois à quatre semaines, après avoir pris toutes les mesures de sécuritérequises. L’<strong>on</strong> peut se demander pourquoi il a fallu à la Plaignante plus de 13 ans,de 1995 à 2008, pour entreprendre une acti<strong>on</strong> en justice c<strong>on</strong>tre le Mozambique ousaisir la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine. Dans l’affaire Darfur Relief and Documentati<strong>on</strong>Centre c/ République du Soudan 85 , la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine a estimé qu’un délaide « 29 mois c<strong>on</strong>sécutifs à l’épuisement des recours internes pour introduire laplainte devant la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine était irrais<strong>on</strong>nable et dans l’afaire SouthernAfrica Human Rights NGO Network et Autres c/ Tanzanie 86 la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>africaine a estimé qu’à l’issue d’un délai de 11 ans c<strong>on</strong>sécutif à l’épuisement desrecours internes, l’introducti<strong>on</strong> de la plainte devant la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> par la Plaignanteétait c<strong>on</strong>sidérée irrais<strong>on</strong>nable. » La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine est d<strong>on</strong>c d’avis que lasoumissi<strong>on</strong> de la Communicati<strong>on</strong> par la Plaignante, 13 ans plus tard, c<strong>on</strong>stitue undélai dérais<strong>on</strong>nable.114. Pour ces rais<strong>on</strong>s, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estime que les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s én<strong>on</strong>cées dansl’Article 56(6) de la Charte africaine <strong>on</strong>t été remplies.115. L’article 56 (7) de la Charte dispose que « les Communicati<strong>on</strong>s relatives auxdroits de l’homme et des peuples, doivent, pour être examinées: ne pas c<strong>on</strong>cernerdes cas qui <strong>on</strong>t été réglés c<strong>on</strong>formément soit aux principes de la Charte des Nati<strong>on</strong>sUnies, soit de la Charte de l’Organisati<strong>on</strong> de l’Unité Africaine et soit des dispositi<strong>on</strong>sde la présente Charte ». La Plaignante soutient que la présente Communicati<strong>on</strong> n’apas été soumise à un organisme internati<strong>on</strong>al et que cette c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> requise a étéremplie. L’Etat n'émet pas d’objecti<strong>on</strong>s et aucune preuve ne peut indiquer à la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> que la Communicati<strong>on</strong> a été réglée par une autre instanceinternati<strong>on</strong>ale. La <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> estime d<strong>on</strong>c que cette c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> a été remplie.DECISION DE LA COMMISSION AFRICAINE116. Au regard de l'analyse qui précède, la <str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits del’homme et des peuples décide de :85 Communicati<strong>on</strong> 310/2005 – Darfur Relief and Documentati<strong>on</strong> Centre c./ République du Soudan86 Communicati<strong>on</strong> 333/2006 – Southern Africa Human Rights NGO Network et autres c./ Tanzanie


EX.CL/717(XIX)Page 172i. déclarer la Communicati<strong>on</strong> irrecevable car elle ne satisfait pas auxc<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s requises à l’Article 56(5) et (6) de la Charte africaine ;ii.iii.informer les parties de cette décisi<strong>on</strong> ; etpublier cette décisi<strong>on</strong> dans s<strong>on</strong> 30 ème Rapport d’Activités.Fait à Banjul, Gambie, au cours de la 9 ème Sessi<strong>on</strong> extraordinaire de la<str<strong>on</strong>g>Commissi<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine des droits de l’homme et des peuples, tenue du 23février au 3 mars 2011.

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