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Transversale n°56 - UNSA

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<strong>Transversale</strong>Hygiène, sécuritéet conditions de travailn° 56 - Décembre - 2008Comme à l’accoutumée, un regardapprobateur ou critiquesur les articles de presse…Le sondage ci-contre énonçant les raisonspour lesquelles nombre de salariésne se sentent pas capables de fairele même travail jusqu’à 60 ans rejointles facteurs de stress déjà évoqués :la pénibilité physique, la monotonie,le manque d’évolution, etc… confirmantainsi à quel point le travail a plusou moins de sens selon les conditionsdans lesquelles il s’exerce.Quand on parle d’ennui au travail, dequoi parle-t-on ? d’absence de tâchesou de tâches sans intérêt, de manquede perspectives ou de lassitude... Lecontenu du mot détermine les implications,le ressenti et les remèdes. Onn’avoue pas une absence de tâchespour ne pas être traité de paresseuxou risquer un licenciement ou parcequ’il s’agit d’une mise au placard. Parcontre, on n’hésite pas à trouver àl’ennui un rôle mobilisateur lorsqu’ils’intercale entre des moments « deéditorialfièvre » et permet de repartir, puisqu’ils’agit alors d’une trêve bienvenue.On retrouve ici l’idée du dynamismedont tout un chacun tend à faire preuvedans son activité (parfois dénommé« bon stress ») et qui s’amenuise avecl’absence de reconnaissance. Nepas être reconnu est beaucoup pluscoûteux pour l’individu qu’une activitésoutenue car c’est ne pas êtrevu, c’est la perte de sens de l’effort etc’est parfois ce qu’on appelle l’ennui.L’entreprise est une scène sociale surlaquelle s’affrontent les émotions detous… exprimées, détournées, travestiesou réfrénées en fonction dela place dans l’organigramme et dulien de subordination à l’employeur…autant de « détails » à prendre encompte avant d’envisager d’accompagnerl’autre dans un process d’intelligencerelationnelle. Sans oublier lecommentaire de Jurisprudence.Elisabeth CHARRINLa Commission Santé au travailConseiller national pour la santé au travail : Daniel Moquetmoquet.daniel@wanadoo.frCoordinatrice de la Commission : Elisabeth Charrinelisabeth.CHARRIN@total.comDocumentation et <strong>Transversale</strong> : Frédérique Paquier - paquier@unsa.orgMembre de la Commission : Jean-Marc Holtz - holtzjeanmarc@yahoo.frMembre de la Commission : Sabrina Poré - s.pore@orseu.comSecrétariat : Martine Rabaud - rabaud-m@unsa.orgMise en page et impression : <strong>UNSA</strong>TENIR LE COUPJUSQU’AU BOUT« Vous sentez-vous capable de faire lemême travail qu’actuellement jusqu’à60 ans ? » A cette question, un salariésur trois, âgé de 35 à 55 ans, répondnon. Parmi ces salariés, on retrouveune majorité de jeunes, de femmes,d’employés de commerce et de services,et des ouvriers non qualifiés.On ne note pas de différencesignificative entre le publique et leprivé.Ceux qui déclarent cela sontles plus nombreux à se retrouverquelques années plus tard au chômage.Par contre, plus on s’approchede l’échéance des 60 ans, plus l’inquiétudediminue.• LES CADRES :29 % d’entre eux répondent par lanégative à la question. Cela est du àl’intensité du travail et aux dépassementsd’horaires, jamais rémunérésou récupérés. Leurs horaires sont imprévisibleset ils sont surchargés d’informations.• LES PROFESSIONSINTERMEDIAIRES :Il s’agit des techniciens, agents demaîtrise, commerciaux… Ils sont32 % à répondre non. Les causes ensont la pénibilité physique, la peurde l’accident du travail, le manquede moyens matériels pour effectuerSecteur « Santé au travail »Union Nationale des Syndicats Autonomes - 21 rue Jules Ferry - 93177 Bagnolet CedexTél. : 01 48 18 88 61 - Fax. : 01 48 18 88 94Site internet : http://www.unsa.org - E-mail : transversale@unsa.org


au travailtive... et l’ennui s’installe.n parfois au suicide.• Il lutte pour affirmer sonidentité et exprime ses émotions etressentis<strong>Transversale</strong>Nouvelle réformede la médecine du travailDans un document d’orientation remis fin juillet 2008 aux partenairessociaux , le gouvernement lance un projet de réforme de la médecinedu travail, quatre ans après celle de 2004.Les négociations ont été ouvertes le 15 septembre 2008. L’échéance aété reportée de fin décembre 2008 à fin février 2009 sur demandede certains partenaires sociaux.Dans les 3 premiers cas, les ressentisnon exprimées vont agir directement,tant sur le mental de la personne,que sur son niveau de performanceprofessionnel. Ces ressentis non exprimésvont également altérer sonrapport à l’entreprise et par la mêmeprovoquer une perte de sens (à l’action).On a là tous les ingrédients d’unfutur conflit interpersonnel. La stratégiede la fuite ou de l’évitement n’estjamais la meilleure manière d’affronterune situation. Il ne s’agit souvent qued’une simple facilité qui contourne leproblème. Cette émotion porte unnom : la peur.Exprimer ses ressentis avec bienveillancesans être dans une attitudeoffensive ou défensive permet de régulerles relations interpersonnelles etd’introduire une dose d’intelligencerelationnelle. Les émotions sont faitespour être exprimées. Si on les bride,elles peuvent par compression se libérerbrusquement et se déchaînerde manière véhémente et parfois décalée.Ne pas exprimer ses ressentis,c’est prendre le risque d’accumuler uncontentieux de troubles relationnels.Maîtriser ses émotions est nécessaire,notamment en management mais lesmaîtriser sans exprimer ses ressentispeut pénaliser la relation à l’autre.Pour reprendre l’expression d’un collègue,le monde professionnel n’estpas un univers de « Bisounours »En conclusion, n’attendons pas del’autre qu’il soit ce que l’on voudraitqu’il soit, mais accompagnons le dansun Process d’intelligence relationnelleà devenir ce qu’il est ou qu’il souhaitelui même devenir.Sources : Liaisons sociales MagazineOctobre 2008L’objectif des réformes porte surtrois points :Les missions des services desanté au travail (SST)• A la visite d’embauche, lemédecin du travail formule les éventuellescontre indications et informele salarié sur les risques• Disparition du régime d’aptitudeà l’exception des postes de sécuritéréglementée.• Un suivi médical des salariésatypiques sera mis en place et lapériodicité des visites du travail seraconfiée au médecin du travail, selonl’état de santé du salarié et les risquesdu secteur d’activité ; au moins unevisite tous les deux ans.Cependant, elle reste à un an pour lessalariés à surveillance renforcée.• Il sera prévu, l’intervention,en amont, de la visite de reprise ou depré reprise après un accident du travail(AT) ou une maladie professionnelle.Ce qui devrait permettre unemeilleure organisation du suivi desrecommandations du médecin du travail.• La pluridisciplinarité serarenforcée ; médecins du travail, ergonomes,psychologuesLe médecin du travail doit rester lepivot des services de santé au travail(SST) au tour de la pluridisciplinarité.Le financement :• Les cotisations patronalesseraient basées sur la masse salarialeet non sur le nombre de visites. Celles-cipourraient être à taux uniqueou à taux variable, selon les régionsou les secteurs d’activité.Par la suite, au terme de cinq ans,l’URSSAF se verrait confier la collectede ces cotisationsLa gouvernance :• La gestion paritaire desconseils d’administration des servicesde santé au travail (SST), serait généralisée.• Il y aurait la mise en place deconventions de moyens et d’objectifsqui seraient paraphées par les DirectionsRégionales du Travail (DRTFP),les Caisses Régionales d’AssuranceMaladie (CRAM) et les Services deSanté au Travail (SST)• Le pilotage se ferait sur leplan régional. Il serait assuré par lesComités Régionaux de la Préventiondes Risques Professionnels (CRPRP)BRèVERapport d’activité de l’inspection dutravail en 2006 – Santé au travailSur 476053 observations suite àl’intervention de la DGT, 57 % concernentla santé et la sécurité au travail.Avec 44 % des 10579 infractions ayant faitl’objet de PV, 93 % concernent des misesen demeure (9191), 478 des jugementsdont 246 condamnations et environ50 d’entre elles des condamnations à laprison ferme ou avec sursis. La « santé etla sécurité au travail » arrive en deuxièmeposition des suites judiciaires de l’activitéde l’inspection du travail en 2006 (après letravail illégal).En matière d’atteinte aux libertés et droitsfondamentaux, les agents de contrôle ontrelevé 31 % de leur PV pour harcèlementet 26 % pour discrimination.3


<strong>Transversale</strong>L’EMPLOYEUR A UNE OBLIGATION DE RENSEIGNEMENT SUR LES DANGERSENCOURUS PAR SON SALARIE, LORSQUE CELUI-CI EST AFFECTEHORS DES LOCAUX(Cour de cassation, Chambre civile, 8 novembre 2007 n°07-11.219)Les faits :Le salarié d'une entreprise spécialisée dans lestravaux d'électricité, qui ne produisait, ni netransformait, ni n'utilisait elle-même de l'amiante,a été exposé aux poussières d'amiante surun site industriel où il était affecté par son employeurde 1983 à 1998. La maladie professionnellea été reconnue le 16 juillet 2003. La questionse posait de savoir si l’on pouvait retenirla faute inexcusable de son employeur. La courd'appel considère que l'employeur avait pu nepas avoir connaissance des différents rapportsou études concernant les risques liés à l'utilisationde l'amiante.Selon elle, l'employeur ne participant pas habituellementà des travaux comportant l'usagedirect de l'amiante, il pouvait ne pas avoir euconscience du danger encouru par le salarié. LaCour de cassation casse cette décision et reconnaîtla faute inexcusable de l’employeur.Obligation pour l’employeur de se renseignersur les dangers encourus par son salarié :l'employeur, qui fait intervenir le salarié pendantplusieurs années sur un site industriel sensible,doit satisfaire à son obligation de se renseignerauprès de la société tierce sur la nature des produitsfabriqués ou utilisés par celle-ci, de façon às'assurer de leur innocuité ou, en cas de danger,à mettre en œuvre, en coopération avec les organesde cette entreprise tierce, des mesurespropres à préserver la santé de son salarié.L’obligation de sécurité de l’employeur s’étenddonc au travail effectué dans une entreprise extérieure.Le manquement à cette obligation a le caractèred'une faute inexcusable : lorsque l'employeuravait ou aurait dû avoir conscience du dangerauquel était exposé le salarié et qu'il n'a pas prisles mesures nécessaires pour l'en protéger, safaute inexcusable peut être retenue.Réduire les coûts d'impressionAugmenter le nombre d'abonnésTRANSVERSALE sous forme électroniqueEnvoyer les renseignements suivants à :transversale@unsa.orgNOM...........................................................................Prénom.............................................................................................Union Régionale........................................................Union Départementale..................................................................Pôle.............................................................................Fédération.......................................................................................Adresse du lieu de travail...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Adresse électronique..........................................................................................................................................................Tél...............................................................................Portable...........................................................................................Secteur d'activité.................................................................................................................................................................Fonctions électives CE CHSCT DP CTP CHS 4

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