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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006> I<strong>de</strong>ntifier un programme <strong>de</strong> recherche intégrant les exigences futures liées à <strong>la</strong> baisse<strong>de</strong>s impacts sur l’environnement <strong>de</strong>s transports <strong>maritime</strong>sLa sobriété énergétique, <strong>la</strong> limitation <strong>de</strong>s émissions atmosphériques (par exemple par <strong>la</strong>désulfurisation <strong>de</strong>s carburants utilisés par les navires), <strong>la</strong> maîtrise complète <strong>de</strong>s pollutions au portseront <strong>de</strong>s critères forts d’acceptabilité <strong>de</strong>s navires dans <strong>de</strong>s complexes portuaires complètementenserrés dans <strong>de</strong>s zones fortement urbanisées. Actuellement d’un poids faible, le critère du coûténergétique à <strong>la</strong> tonne transportée <strong>de</strong>vrait <strong>de</strong>venir plus important <strong>pour</strong> <strong>de</strong>ux raisons différentes etessentielles :• le renchérissement du coût direct <strong>de</strong> l’énergie ;• <strong>la</strong> taxation <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> CO 2, si elle doit un jour s’appliquer aux transports <strong>maritime</strong>s.Le navire du futur doit être moins consommateur en énergie, tout en restant aussi rapi<strong>de</strong>, et enminimisant les émissions gazeuses (notamment en CO 2 128 ) et les rejets <strong>de</strong> toute nature ; il doit offrir<strong>de</strong>s garanties accrues en matière <strong>de</strong> sécurité du navire et <strong>de</strong>s hommes. Sa conception doit porter surl’ensemble du cycle <strong>de</strong> vie et intégrer <strong>de</strong> ce fait les modalités <strong>de</strong> son démantèlement.De même, <strong>la</strong> question <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> bal<strong>la</strong>st est à cet égard un enjeu intéressant. La nouvelleconvention sur le contrôle et <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> bal<strong>la</strong>st, adoptée par l’OMI en 2004, prévoit uneobligation <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux avant rejet dans le milieu marin (d’ici 2009). Ces technologies, quin’existaient pas au moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> signature <strong>de</strong> <strong>la</strong> convention et qui doivent être au préa<strong>la</strong>bleapprouvées par l’OMI, sont en cours <strong>de</strong> développement en Corée, en Allemagne ou en Norvège ; <strong>la</strong><strong>France</strong> ne s’est pas <strong>la</strong>ncée <strong>pour</strong> l’instant dans ces développements.> Réunir autour <strong>de</strong> l’innovation et <strong>de</strong> l’avance technologique une construction navalecompétitiveLa productivité, <strong>la</strong> flexibilité, <strong>la</strong> réactivité, et le haut niveau technique et technologique <strong>de</strong> l’industrie<strong>maritime</strong> française sont les facteurs <strong>de</strong> sa réussite. Il s’agit <strong>de</strong> « vendre du travail cher ». Le maintien<strong>de</strong> cette réussite n’est possible qu’en innovant en permanence et en se p<strong>la</strong>çant sur <strong>de</strong>s créneaux où<strong>de</strong>s nations <strong>pour</strong> lesquelles le coût du travail est plus faible n’ont pas, ou plus exactement pasencore, <strong>la</strong> capacité technologique à apporter <strong>de</strong>s solutions satisfaisantes.Cette innovation doit s’exprimer dans tous les domaines, que ce soit <strong>la</strong> conception <strong>de</strong>s navires etstructures flottantes, les technologies, les procédés et moyens <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> <strong>la</strong> production, lestechniques <strong>de</strong> montage, etc. L’objectif est <strong>de</strong> gagner sur le temps <strong>de</strong> travail nécessaire àl’accomplissement d’une tâche, sur le dé<strong>la</strong>i global <strong>de</strong> conception puis <strong>de</strong> réalisation d’un navire, sur<strong>la</strong> rapidité d’intégration <strong>de</strong>s technologies nouvelles dans <strong>la</strong> production, etc.Pour atteindre ces objectifs, le maître mot est « intégration », <strong>pour</strong> avoir en permanence une visionaussi globale que possible <strong>de</strong> <strong>la</strong> conduite du projet. Ainsi, il apparaît essentiel :• d’améliorer, en quantité, en qualité et en rapidité les échanges <strong>de</strong> données entre chantiersnavals et sous-traitants ;• d’intégrer dès <strong>la</strong> conception le processus <strong>de</strong> production du navire, mais aussi sonexploitation et sa fin <strong>de</strong> vie (conception basée sur une optimisation du « life cycle cost ») ;• d’accroître les capacités <strong>de</strong> construction par modules préarmés. Chaque navire estproduit à l’unité car les séries sont faibles par rapport à d’autres secteurs (aéronautique,automobile), mais <strong>de</strong>s efforts, notamment en recherche et développement, sontnécessaires <strong>pour</strong> transférer les acquis <strong>de</strong> ces secteurs vers <strong>la</strong> construction navale ;• d’accélérer encore si c’est possible l’introduction <strong>de</strong>s techniques et technologiesinnovantes dans les produits vendus. La faiblesse <strong>de</strong>s séries est ici un atout car lesprocessus <strong>de</strong> fabrication sont plus souples et permettent l’intégration plus rapi<strong>de</strong>d’éléments nouveaux.Il faut continuer à maîtriser les savoir-faire <strong>de</strong> base. Il faut notamment maintenir l’excellence françaisedans le domaine <strong>de</strong>s nouveaux matériaux et <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mise en œuvre associées (compositespar exemple). Il faut également surveiller l’émergence <strong>de</strong> nouveaux matériaux, en particulier lesmatériaux légers, qui peuvent avoir un grand avenir dans l’industrie navale (<strong>pour</strong> <strong>la</strong> stabilité <strong>de</strong>s128Ainsi qu’en NOx (oxy<strong>de</strong>s d’azote).Centre d’analyse stratégique90Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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