Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer
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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006La Cour <strong>de</strong>s comptes a contrôlé l’INRA, le CEMAGREF, l’IRD et le CIRAD en 2003, l’IFREMER et leBRGM en 2005. La Cour avait « constaté que l’intégration croissante <strong>de</strong>s objets d’étu<strong>de</strong> (eau, sols,alimentation, génétique et développement durable) réduit <strong>la</strong> pertinence <strong>de</strong>s frontières entre lesdomaines d’activité <strong>de</strong>s établissements » tandis que l’internationalisation <strong>de</strong>s recherches requiert unredéploiement <strong>la</strong>rge du dispositif. Le constat est particulièrement applicable au <strong>maritime</strong>.Des tentatives <strong>de</strong> fédérer les actions (et les résultats) existent comme par exemple le B2C3I :(coordination <strong>de</strong>s activités notamment outre-mer du BRGM 118 , du CEMAGREF 119 , du CIRAD 120 , <strong>de</strong>l’IFREMER, <strong>de</strong> l’IRD 121 et <strong>de</strong> l’INRA). Elles doivent être étendues. Des rapprochements plus poussésentre les instituts et organismes à vocation spécifiquement <strong>maritime</strong> comme l’IFREMER ou le SHOMseraient bienvenus.Pour améliorer l’efficacité globale du dispositif, une veille scientifique commune, en répartissant <strong>la</strong>charge entre les acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> ainsi i<strong>de</strong>ntifier rapi<strong>de</strong>ment les champsnouveaux ou émergents et s’y positionner serait souhaitable. Le présent rapport ne peut guèreprétendre i<strong>de</strong>ntifier a priori ces champs nouveaux, qui relèvent d’une expertise et d’une veillescientifiques complexes.<strong>Une</strong> conférence scientifique annuelle consacrée à <strong>la</strong> mer permettrait, dans le cadre d’un pilotagerénové <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche, <strong>de</strong> synthétiser et <strong>de</strong> diffuser les avancées technologiques, connaissances,diffusion, mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s réseaux), et <strong>de</strong> donner une visibilité inter organismes à l’effortnational <strong>de</strong> recherche.Néanmoins, il importe que les mo<strong>de</strong>s d’animation <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche permettent un renouvellement <strong>de</strong>sdomaines d’étu<strong>de</strong>, et évitent l’écueil <strong>de</strong> <strong>la</strong> simple reconduction <strong>de</strong>s budgets passés, sans évaluation,comme le souligne <strong>la</strong> Cour <strong>de</strong>s Comptes par « simple présentation budgétaire ».> La constitution <strong>de</strong> pôles universitaires <strong>de</strong> recherche dans le <strong>maritime</strong>La mise en p<strong>la</strong>ce d’une gran<strong>de</strong> Université <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, discutée dans le groupe, n’a finalement pas parupertinente : les sciences et technologies marines ont besoin <strong>de</strong> formations variées et ouvertes auxnouveaux savoirs <strong>de</strong> toutes les disciplines, plus que <strong>de</strong> décloisonnement au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation.Les composantes potentiellement <strong>maritime</strong>s <strong>de</strong> l’enseignement supérieur universitaire français sontdispersées. L’orientation <strong>de</strong> chaque université et <strong>de</strong>s modules enseignés est souvent déterminée parl’histoire. Les contenus <strong>de</strong>s enseignements sont construits selon une logique ouverte permettant auxétudiants <strong>de</strong> choisir plusieurs orientations. C’est vrai autant en sciences physiques qu’en scienceshumaines et sociales. En outre, les enseignements spécialisés sont effectués par <strong>de</strong>s enseignantschercheurs qui choisissent leurs établissements en fonction <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> leurs <strong>la</strong>boratoires <strong>de</strong>recherche.De façon schématique et non exhaustive, il existe <strong>de</strong>s enseignements universitaires 122en rapportavec <strong>la</strong> mer dans <strong>de</strong> nombreux établissements (Nice, Toulon, Aix-Marseille, Montpellier, Toulouse,Pau, Bor<strong>de</strong>aux, La Rochelle, Vannes, Brest, Rennes, Caen, Rouen, Lille, Strasbourg, Paris). Il s’agit leplus souvent <strong>de</strong> cours concernant le milieu marin, inclus dans <strong>de</strong>s cursus plus <strong>la</strong>rges. On trouveégalement <strong>de</strong>s cours ou <strong>de</strong>s options spécialisées, le plus souvent plus techniques et opérationnellesdans <strong>de</strong>s Écoles, comme l’ENSTA 123 , l’ENSIETA 124 , l’École d’Agronomie <strong>de</strong> Rennes (halieutique),l’École Centrale <strong>de</strong> Nantes, l’École Navale, par exemple.<strong>Une</strong> très gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> compétences scientifiques et techniques <strong>de</strong> tous les niveaux <strong>de</strong>l’enseignement supérieur est nécessaire en sciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer. La majeure partie <strong>de</strong>s chercheurs ensciences <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer n’a cependant pas une formation initiale dans ces disciplines. Les sciences <strong>de</strong> <strong>la</strong>mer ont besoin d’étudiants confirmés dans toutes les disciplines qui acquièrent une spécialité<strong>maritime</strong> au niveau du doctorat.La même logique d’ouverture s’applique dans les écoles d’ingénieurs : un ingénieur spécialiste <strong>de</strong> <strong>la</strong>conception <strong>de</strong>s carènes doit avoir une formation approfondie en mécanique <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s, maiségalement en résistance <strong>de</strong>s matériaux, et en simu<strong>la</strong>tion numérique.118Bureau <strong>de</strong> recherches géologiques et minières (BRGM).119<strong>Institut</strong> <strong>de</strong> recherche <strong>pour</strong> l’ingénierie <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> l’environnement (CEMAGREF).120Centre <strong>de</strong> coopération internationale en recherche agronomique <strong>pour</strong> le développement (CIRAD).121<strong>Institut</strong> <strong>de</strong> recherche sur le développement (IRD).122Dans les trois niveaux <strong>de</strong> LMD.123École nationale supérieure <strong>de</strong>s techniques avancées.124École nationale supérieure <strong>de</strong>s ingénieurs <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s et techniques d’arme.Centre d’analyse stratégique87Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr