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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006Néanmoins, le contexte est difficile. En effet, les atermoiements européens sur le RIF et le GIE fiscalne donnent pas confiance aux acteurs français.Par ailleurs, les états sont aujourd’hui incapables <strong>de</strong> se mettre d’accord sur <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’unpavillon communautaire. Dans l’état actuel <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> l’Union, le caractère international dudroit <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer et l’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du pavillon obligent les États à privilégier les forumsinternationaux comme l’Organisation internationale du travail (OIT) ou l’Organisation <strong>maritime</strong>internationale (OMI), qui sont les niveaux <strong>de</strong> débat et <strong>de</strong> décision pertinents <strong>pour</strong> <strong>la</strong> formation <strong>de</strong>smarins, <strong>la</strong> navigation, les normes techniques, le contrôle et surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>s rejets par les navires. Lerôle <strong>de</strong> l’OMI et les enjeux liés à l’é<strong>la</strong>boration et à <strong>la</strong> révision en son sein <strong>de</strong>s instruments juridiquesinternationaux sont à prendre en compte : <strong>la</strong> convention MARPOL (marine pollution) ou SOLAS(Safety of life at sea), le co<strong>de</strong> ISPS (Co<strong>de</strong> international sur <strong>la</strong> sûreté <strong>de</strong>s navires et <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tionsportuaires) ou <strong>la</strong> résolution OMI A.857 (20) sur le VTS (Service <strong>de</strong> trafic <strong>maritime</strong> - Vessel TrafficService) par exemple.Il faut être attentif au rôle <strong>de</strong> chacun dans ces lieux <strong>de</strong> négociation. Ainsi, <strong>la</strong> lutte contre les pollutionsen mer (comme les autres activités d’ailleurs) reste aujourd’hui conduite dans le cadre défini par ledroit international. L’opinion publique y est très sensible et peut mal recevoir les limites ainsirencontrées, en fonction <strong>de</strong> qui porte les positions.Dans le domaine <strong>de</strong>s industries navales, <strong>la</strong> Commission européenne et le Conseil européen ontadopté un cadre <strong>de</strong> politique générale appelé Lea<strong>de</strong>rSHIP 2015. Tout en respectant les principeséconomiques, cette politique a <strong>pour</strong> objectif <strong>de</strong> maintenir à l’horizon 2015 <strong>la</strong> position privilégiée <strong>de</strong>l’industrie navale européenne dans le domaine <strong>de</strong>s navires complexes. Rappelons que l’industrienavale européenne se situe au premier rang mondial par le chiffre d’affaires et emploie environ350 000 personnes.Les orientations économiques libérales marquent encore fortement les principes d’action et lespriorités <strong>de</strong> <strong>la</strong> Communauté : <strong>la</strong> présence économique dans les échanges <strong>de</strong>vient un souci importantainsi que l’usage d’outils économiques non générateurs <strong>de</strong> distorsions. Les mesures économiques etfiscales nationales sont sous surveil<strong>la</strong>nce (le GIE fiscal).Plus généralement, l’Union européenne met au premier rang <strong>de</strong> ses préoccupations l’objectif <strong>de</strong>compétitivité <strong>de</strong> ses entreprises (Stratégie <strong>de</strong> Lisbonne). L’outil majeur <strong>pour</strong> y parvenir estl’investissement en recherche et développement.Dans ce domaine, l’Union européenne, au titre du 6 e programme-cadre européen <strong>de</strong> recherche, <strong>de</strong>développement technologique et <strong>de</strong> démonstration (PCRD) a consacré aux secteurs <strong>maritime</strong>s 45 à47 millions d’euros par an et il est question dans <strong>la</strong> préparation du 7 e PCRD actuellement en cours <strong>de</strong>monter jusqu’à 100 millions d’euros par an. La Commission européenne soutient <strong>la</strong> p<strong>la</strong>te-formetechnologique WATERBORNE qui regroupe <strong>de</strong> nombreux acteurs du mon<strong>de</strong> <strong>maritime</strong> (plusparticulièrement transport, énergie offshore, etc.). Des programmes comme SAFEDOR 75 mobilisentsur les technologies <strong>de</strong> construction navale répondant aux besoins mo<strong>de</strong>rnes <strong>de</strong> sécurité.2.1.4. Quels éléments vont dans le sens <strong>de</strong> l’intégration en <strong>France</strong> comme à l’étranger ?On a mentionné le fait que <strong>de</strong>s pays mettent en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s politiques <strong>maritime</strong>s affirmées et mieuxintégrées : États-Unis, Canada, Australie. En Europe, les régions périphériques <strong>maritime</strong>s, réunies enConférence, prennent une part active au processus d’é<strong>la</strong>boration du Livre vert, mais sont aussiparticulièrement actives sur <strong>de</strong> nombreux sujets comme les autoroutes <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, <strong>la</strong> lutte contre lespollutions, etc.Le milieu <strong>maritime</strong>, lieu par excellence <strong>de</strong> <strong>la</strong> mondialisation et <strong>de</strong> <strong>la</strong> concurrence, est mobilisé <strong>de</strong>puislongtemps <strong>pour</strong> que les choix sociaux <strong>de</strong> notre pays ne se traduisent pas par <strong>de</strong>s handicapséconomiques. Dans certains secteurs déjà très exposés, on est allé au bout du soutien parl’exonération, l’allègement <strong>de</strong> charges ou l’ai<strong>de</strong> publique : c’est le cas <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche. Simultanément, ily a <strong>de</strong>s secteurs <strong>maritime</strong>s, comme le parapétrolier offshore par exemple, qui vivent (et sedéveloppent) sans soutien <strong>de</strong> ce type. Mais <strong>de</strong> façon générale, <strong>la</strong> source <strong>la</strong> plus forte d’évolution <strong>de</strong>ssecteurs <strong>maritime</strong>s rési<strong>de</strong> dans <strong>la</strong> concurrence mondiale et l’évolution <strong>de</strong>s ressources.75Design, Operation and Regu<strong>la</strong>tion for Safety (SAFEDOR)Centre d’analyse stratégique70Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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