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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006immobilière et foncière. Enfin, les politiques <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong> l’environnement marin se sontprécocement structurées et étendues.La communication <strong>de</strong> <strong>la</strong> Commission «Vers une politique <strong>maritime</strong> <strong>de</strong> l’Union : vers une visioneuropéenne <strong>de</strong>s océans et <strong>de</strong>s mers », rendue publique le 2 mars 2005, a servi <strong>de</strong> support à <strong>la</strong>préparation du Livre vert <strong>pour</strong> une politique <strong>maritime</strong> européenne ambitieuse. Son é<strong>la</strong>boration a étéconfiée à <strong>la</strong> task force constituée auprès du commissaire Joe Borg.À ce sta<strong>de</strong>, le Livre vert, diffusé par <strong>la</strong> commission en juin 2006, constitue plus un instrumentd’explication et <strong>de</strong> pédagogie, qu’un instrument <strong>de</strong> proposition. D’emblée, José Manuel Barroso,prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> Commission européenne et Joe Borg, commissaire en charge <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche et <strong>de</strong>saffaires <strong>maritime</strong>s, ont insisté sur les raisons qui motivent leur démarche :• <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> importance économique du secteur <strong>maritime</strong>, qui soutient directement ouindirectement 3 millions d’emplois (transports, ports, pêche, aquaculture, construction etréparation navales, mais également énergie et tourisme) ;• <strong>la</strong> forte corré<strong>la</strong>tion entre les problèmes à résoudre dans le cadre d’une politique <strong>de</strong>socéans et les activités terrestres (pollutions, terrorisme, trafic <strong>de</strong> drogue et d’êtreshumains, piraterie, sur-pêche, criminalité écologique) ;• l’insertion dans <strong>la</strong> stratégie initiée au p<strong>la</strong>n international par les Nations unies lors duSommet mondial <strong>pour</strong> le développement durable <strong>de</strong> 2002 (à Johannesburg).Ces éléments ont incité <strong>la</strong> Commission européenne à ne pas se contenter d’une approche sectoriellemais à mettre en p<strong>la</strong>ce une « approche globale et coordonnée », seule à même d’assurer undéveloppement soutenu ou durable <strong>de</strong>s activités <strong>maritime</strong>s. Ceci suppose <strong>la</strong> mise en exergue d’unprincipe clef qui, en l’espèce, est celui d’une intégration <strong>de</strong>s politiques sectorielles, c’est à dire d’unetransversalité. La Commission européenne multiplie les références au traitement <strong>de</strong>s questionshorizontales (industrie, environnement, transport, pêche, politique régionale, infrastructures… et biensûr recherche, qui doit se caractériser par l’excellence).<strong>Une</strong> nouvelle politique <strong>maritime</strong> intégrée serait dès lors caractérisée par sa nature transversale, quivient alimenter les Stratégies <strong>de</strong> Lisbonne (Emploi, croissance, recherche), <strong>de</strong> Göteborg (dimensionenvironnementale) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Haye (dimension <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité).Il ne s’agit pas simplement d’« imiter » les autres pays comme l’Australie, le Canada, les États-Unisqui mettent en p<strong>la</strong>ce une politique intégrée, mais surtout <strong>de</strong> s’appuyer sur les nombreuxparticu<strong>la</strong>rismes <strong>de</strong> l’Union européenne en <strong>la</strong> matière.La Commission européenne a tout <strong>de</strong> même <strong>la</strong>issé entendre sur quels terrains elle attendait lescontributions au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> compi<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong>s bonnes pratiques actuelles. Il s’agitprincipalement <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche en matière <strong>maritime</strong>, <strong>de</strong> <strong>la</strong> dimension internationale <strong>de</strong>s affaires<strong>maritime</strong>s (OIT/OMI), <strong>de</strong> <strong>la</strong> bonne gouvernance à mettre en œuvre (comment traiter <strong>la</strong> subsidiarité ?)ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> prévention <strong>de</strong>s risques <strong>maritime</strong>s.L’Europe souhaite se saisir naturellement du positionnement collectif européen <strong>pour</strong> les négociations<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s conventions dans les organisations internationales (OMI. Si parler d’une voix n’est pastoujours facile, <strong>la</strong> dimension européenne a parfois <strong>de</strong>s atouts. Elle s’impose sur les politiques déjàintégrées (pêche). Par exemple, le Livre vert sur <strong>la</strong> politique commune <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche 73 assigne l’objectifd’améliorer à <strong>la</strong> fois <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s données scientifiques et leur intégration dans le processus <strong>de</strong>décision. Ces développements sont nécessairement <strong>de</strong>s opportunités <strong>pour</strong> un positionnement plusfort dans les instances internationales.L’Union européenne peut être un atout objectif. Elle a ainsi contribué au succès <strong>de</strong> <strong>la</strong> propositionfranco-britannique <strong>de</strong> créer une Zone <strong>maritime</strong> particulièrement vulnérable (ZMPV) au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong>s côtesbritanniques, françaises, ir<strong>la</strong>ndaises, espagnoles et portugaises 74 . L’intégration européenne <strong>pour</strong>raitêtre le lieu d’une alternative crédible aux pavillons <strong>de</strong> comp<strong>la</strong>isance et <strong>de</strong>venir ainsi une force <strong>de</strong>proposition internationale. C’est aussi une opportunité <strong>de</strong> renforcer l’Union, <strong>pour</strong> l’instant tenue enéchec à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans ses efforts concernant les concurrencesasiatiques et en particulier coréenne.73Green Paper on the Future of the Common Fisheries Policy, COM (2001) 135 du 20 mars 2001.74Les cinq pays étaient à l’initiative, sur une idée française, et le projet fut finalement fortement soutenu par lesFrançais et les Britanniques auprès <strong>de</strong> l’Union.Centre d’analyse stratégique69Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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