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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006Ainsi, l’exploitation <strong>de</strong>s ressources, comme par exemple le tourisme, nécessite <strong>pour</strong> ces espaces <strong>de</strong>scapacités <strong>de</strong> connexion à l’économie mondiale, leur marché local étant limité, mais également unenvironnement sécurisé.Enfin, les écosystèmes littoraux et marins en Outre-mer constituent une richesse importante <strong>pour</strong> <strong>la</strong><strong>France</strong>, ainsi qu’une responsabilité : ces écosystèmes sont <strong>de</strong>s zones particulièrement importantes<strong>pour</strong> <strong>la</strong> préservation <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité à l’échelle mondiale, et il importe donc d’en préserver <strong>la</strong> qualitémais aussi en valoriser le potentiel (molécules et biotechnologies).1.2.13. Conclusion : les atouts et handicaps <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong>L’économie <strong>maritime</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s atouts indéniables : <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs mondiaux danscertains secteurs comme le transport <strong>maritime</strong>, le courtage ou les assurances par exemple. Lamaîtrise technologique <strong>de</strong> pointe dans <strong>de</strong> nombreux secteurs est également à inscrire en positif avecun important savoir-faire en exploitation offshore et offshore profond, une maîtrise technologique enconstruction navale, applicable notamment <strong>pour</strong> les navires à forte valeur ajoutée, et enfin un trèsbon niveau scientifique sur les matériaux (composites, tenue à <strong>la</strong> corrosion, etc.). La performance <strong>de</strong>l’industrie nautique nationale, <strong>de</strong> premier p<strong>la</strong>n mondial, est également à saluer.Dans le domaine <strong>de</strong>s ressources vivantes et <strong>de</strong>s industries qui leurs sont associées, <strong>la</strong> <strong>France</strong> détientégalement <strong>de</strong>s positions fortes avec l’aquaculture (90 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>de</strong>s huîtres européennes,ce qui induit une stratégie accrue <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s eaux côtières), et <strong>de</strong>s espècesélevées très rémunératrices comme <strong>la</strong> daura<strong>de</strong> ou le bar.En matière <strong>de</strong> recherche ou <strong>de</strong> démarches innovantes au niveau mondial, il convient <strong>de</strong> noter <strong>la</strong> p<strong>la</strong>cequ’occupent les organismes comme l’IFREMER et SHOM qui sont présents sur toutes les mers dumon<strong>de</strong> et comptent sur <strong>la</strong> scène internationale. La <strong>France</strong> a également développé une expertiseparticulière dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>s activités humaines par satellite et notamment <strong>de</strong><strong>la</strong> pêche. L’application <strong>de</strong> ces techniques dans les Terres australes et arctiques françaises (TAAF) 71constitue une première mondiale et suscite <strong>de</strong> ce fait beaucoup d’intérêt sur <strong>la</strong> scène internationale.La <strong>France</strong> dispose <strong>de</strong> compétences mondialement reconnues et d’outils performants en matière <strong>de</strong>prévention et <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s pollutions marines. Le rôle du Centre <strong>de</strong> documentation, <strong>de</strong>recherche et d’expérimentation sur les pollutions acci<strong>de</strong>ntelles <strong>de</strong>s eaux (CEDRE) y tient un rôlemajeur. La <strong>France</strong> est d’autre part en pointe dans <strong>la</strong> prévention <strong>de</strong>s pollutions volontaires et son droitinterne lui permet <strong>de</strong> sévèrement pénaliser les contrevenants aux réglementations. Cette capacitén’est cependant pas forcément bien acceptée par les acteurs français qui y voient potentiellement unfacteur <strong>de</strong> handicap économique.La <strong>France</strong> a également su se doter à temps d’outils qui lui ont permis <strong>de</strong> préserver une partie <strong>de</strong> sonlittoral, ce qui explique sans doute au moins en partie l’attractivité touristique forte et <strong>la</strong> contributionre<strong>la</strong>tivement importante, bien que non exclusive, <strong>de</strong> ce secteur à l’économie <strong>de</strong>s territoires. Le rôlejoué dans ce domaine par le Conservatoire <strong>de</strong>s espaces littoraux et <strong>de</strong>s rivages <strong>la</strong>custres, opérateurmajeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> préservation et <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion, a été et est toujours essentiel.Facteur multiplicateur <strong>de</strong>s effets bénéfiques évoqués ci-<strong>de</strong>ssus, l’étendue <strong>de</strong> <strong>la</strong> ZEE et son énormepotentiel en ressources notamment <strong>pour</strong> les collectivités d’Outre-mer doit être rappelé.Enfin, clef <strong>de</strong> voûte <strong>de</strong>s activités <strong>maritime</strong>s en <strong>France</strong>, le dispositif <strong>de</strong> coordination interministérielle<strong>de</strong> l’Action <strong>de</strong> l’État en <strong>Mer</strong> (AEM) est une originalité qui a permis <strong>de</strong>s avancées notables. PlusieursÉtats, notamment européens, ainsi que <strong>la</strong> Commission européenne, observent avec intérêt cedispositif et lui reconnaissent une efficacité certaine et une gran<strong>de</strong> capacité d’adaptation.En revanche, <strong>la</strong> <strong>France</strong> connaît quelques handicaps. Ses orientations industrielles doivent tenircompte <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong> l’intégration sur <strong>de</strong>s marchés tout particulièrement mondialisés, etnotamment <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> coût re<strong>la</strong>tif. L’économie <strong>maritime</strong> est directement soumise à <strong>de</strong>s cycleséconomiques pluriannuels importants. Ceci n’est pas propre au milieu <strong>maritime</strong> mais <strong>la</strong> perceptiond’une menace <strong>de</strong> désindustrialisation et <strong>de</strong> délocalisation est forte dans beaucoup <strong>de</strong> secteurs. Lasituation peut être aggravée lorsque <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is sont particulièrement longs <strong>pour</strong> réaliser lesinfrastructures lour<strong>de</strong>s nécessaires à <strong>de</strong>s activités économiques en évolution rapi<strong>de</strong> (Port 2000 a été71Le système <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong>s pêches par satellite dans les eaux <strong>de</strong>s Terres australes et antarctiquesfrançaises (TAAF) est piloté par le ministère chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Mer</strong> (Direction <strong>de</strong>s affaires <strong>maritime</strong>s) et co-financé parles ministères <strong>de</strong> l’Outre-mer et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Défense. Il s’appuie sur <strong>de</strong>ux satellites RADARSAT et ENVISAT.Centre d’analyse stratégique65Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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