12.07.2015 Views

Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 20061.2.11. La recherche et développement, un sujet <strong>de</strong> pointe favorable à <strong>la</strong> compétitivitéLa recherche océanographique est naturellement très interdisciplinaire. Elle est fortement utilisatrice<strong>de</strong>s avancées scientifiques <strong>de</strong>s autres disciplines (chimie, calcul numérique, biologie, technologies,etc.) et mobilise <strong>de</strong>s outils lourds (navires, instruments, etc.). La recherche française est connue etréputée ; elle est associée à une ingénierie également <strong>de</strong> bon niveau.La recherche scientifique océanographique française apparaît éc<strong>la</strong>tée mais elle est en fait répartie <strong>de</strong>façon re<strong>la</strong>tivement complémentaire entre les différents organismes concernés : à l’IFREMER <strong>la</strong>recherche opérationnelle, au Centre national <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche scientifique (CNRS) <strong>la</strong> recherchefondamentale, à l’<strong>Institut</strong> <strong>de</strong> recherche sur le développement (IRD) <strong>la</strong> recherche outre-mer, au Servicehydrographique et océanographique <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine (SHOM) l’hydrographie et l’océanographieopérationnelles (cartes, marées), à l’<strong>Institut</strong> po<strong>la</strong>ire français Paul-Émile Victor (IPEV) <strong>la</strong> recherche surles zones po<strong>la</strong>ires.L’IFREMER, institut internationalement reconnu, en constitue une partie particulièrement visible. Ilgère 7 navires 69 , 1 385 chercheurs, 5 centres répartis sur 21 imp<strong>la</strong>ntations.Le budget annuel <strong>de</strong> l’IFREMER est <strong>de</strong> 200 millions d’euros ; le budget total <strong>de</strong> <strong>la</strong> rechercheocéanographique française <strong>de</strong> 400 millions d’euros reste mo<strong>de</strong>ste par rapport aux 19 milliardsd’euros <strong>de</strong> valeur ajoutée du secteur <strong>maritime</strong>, surtout si on le compare à celui d’autres secteurs(spatial, aéronautique). C’est en tout cas une situation inférieure aux objectifs d’investissement dans<strong>la</strong> recherche et le développement comme moteur <strong>de</strong> croissance et <strong>de</strong> compétitivité fixés dans <strong>la</strong>Stratégie <strong>de</strong> Lisbonne (3 % du PIB).Au regard <strong>de</strong>s enjeux et <strong>de</strong>s financements actuels, <strong>la</strong> recherche <strong>maritime</strong> française reste encore tropdispersée et manque <strong>de</strong> coordination. C’est également le cas au niveau européen.Dans ce contexte, l’IFREMER, par sa taille, son statut, <strong>la</strong> multiplicité <strong>de</strong> ses tutelles, est le lieu d’unecertaine intégration <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche <strong>maritime</strong> en <strong>France</strong>. Le programme cadre <strong>de</strong> l’IFREMER prendainsi par défaut valeur <strong>de</strong> « politique <strong>de</strong> recherche <strong>maritime</strong> ». Cependant, les domainesd’intervention <strong>de</strong> l’IFREMER ne couvrent pas tous les secteurs <strong>de</strong> l’économie <strong>maritime</strong>, et leprogramme cadre est un document dont <strong>la</strong> vocation première est d’être un contrat entre l’institut etses tutelles 70 . En ce sens, il ne constitue pas une véritable « politique <strong>de</strong> recherche <strong>maritime</strong> nationale» globale et porteuse <strong>de</strong> messages politiques bien visibles.Du fait <strong>de</strong> son statut d’établissement public à caractère industriel et commercial et <strong>de</strong> l’incitation quilui est faite <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> financement alternatives, l’IFREMER se positionne <strong>de</strong> plus enplus sur <strong>la</strong> recherche appliquée au détriment <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> recherche plus fondamentale. Ce choixlui donne une expertise réelle dans <strong>de</strong>s secteurs très opérationnels et permet un transfert <strong>de</strong>connaissances vers les acteurs économiques. Cependant, le mon<strong>de</strong> professionnel <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche et <strong>de</strong>l’aquaculture lui reproche également <strong>de</strong> dé<strong>la</strong>isser ses missions traditionnelles dans le domaine <strong>de</strong>l’évaluation <strong>de</strong>s stocks <strong>de</strong> poisson, d’amélioration <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> pêche ou <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>ncesanitaire <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> production conchylicoles au profit <strong>de</strong> missions plus rentables.Pour surmonter ces difficultés, l’IFREMER cherche à s’intégrer toujours plus dans les réseaux <strong>de</strong>recherche européens d’une part, et à afficher une programmation <strong>de</strong>s priorités qui répond auxattentes exposées par les pouvoirs publics d’autre part.La situation du SHOM dans le dispositif <strong>de</strong> recherche national dédié au <strong>maritime</strong> est à cet égard toutà fait particulière. La première mission <strong>de</strong> ce service <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine nationale n’est pas <strong>de</strong> conduire <strong>de</strong>sactivités <strong>de</strong> recherche, mais <strong>de</strong> délivrer <strong>de</strong> manière fiable au meilleur coût et dans <strong>la</strong> durée, <strong>de</strong>sproduits et services opérationnels comme les cartes marines ou <strong>de</strong>s prévisions océanographiques ; i<strong>la</strong>ccomplit ce faisant au bénéfice <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine nationale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s différentsacteurs intervenant en mer une véritable mission <strong>de</strong> service public. Comme l’IFREMER, le SHOMvalorise les résultats <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche fondamentale ou appliquée <strong>pour</strong> apporter <strong>de</strong>s solutionsadaptées à l’exécution <strong>de</strong> ses missions. Sur certains secteurs cependant, le SHOM a été amené à69Par l’intermédiaire <strong>de</strong> GENAVIR, un groupement d’intérêt économique qui associe les acteurs publics(IFREMER, CNRS, IRD) à l’entreprise Surf, filiale du groupe Bourbon, <strong>pour</strong> <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s naviresocéanographiques français. La flotte européenne est globalement comparable à celle <strong>de</strong>s États-Unis. Lesnavires importants viennent d’Allemagne, <strong>de</strong> <strong>France</strong> et du Royaume-Uni.70Le ministère chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Mer</strong>, le ministère chargé <strong>de</strong>s Pêches <strong>maritime</strong>s, le ministère <strong>de</strong> l’Ecologie, leministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Recherche.Centre d’analyse stratégique63Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!