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Une ambition maritime pour la France - Institut Français de la Mer

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<strong>Une</strong> <strong>ambition</strong> <strong>maritime</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>France</strong> – Rapport du Groupe POSÉIDON décembre 2006La préparation, l’application puis le suivi <strong>de</strong>s directives sur le sujet sont décisives (projet <strong>de</strong> directivesur <strong>la</strong> stratégie marine, directive cadre sur l’eau). D’autres initiatives communautaires, moinsdirectement tournées vers <strong>la</strong> préservation du milieu marin peuvent cependant y contribuer fortementet doivent à ce titre être coordonnées (Politique commune <strong>de</strong>s pêches visant à l’exploitation durable<strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, politiques visant à protéger <strong>la</strong> santé <strong>de</strong>s consommateurs – eaux <strong>de</strong>baigna<strong>de</strong>, coquil<strong>la</strong>ges –). En matière d’outils, les démarches <strong>de</strong> gestion intégrée <strong>de</strong>s zones côtièresméritent d’être encouragées.L’innovation technologique peut être également une source efficace <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>l’environnement, que ce soit en matière <strong>de</strong> technologies <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce et <strong>de</strong> prévision, <strong>de</strong>s progrèsdans les connaissances du milieu marin ou <strong>de</strong> démarches visant directement à réduire les pollutions(directive REACH 60 , développement <strong>de</strong> moteurs propres, nouvelles technologies <strong>de</strong> l’énergie, etc.).<strong>Une</strong> attention particulière méritera d’être portée aux enseignements que fourniront l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssubstances chimiques dans le cadre <strong>de</strong> REACH (et les connaissances toxicologiques qui seront audossier) <strong>pour</strong> mieux appréhen<strong>de</strong>r l’impact <strong>de</strong> ces substances sur le milieu marin. Cette source <strong>de</strong>données <strong>de</strong>vra être mobilisée.Ces efforts, nécessaires, ne conduisent cependant pas à <strong>de</strong>s améliorations spectacu<strong>la</strong>ires sur lecourt terme, car les phénomènes en jeu ont <strong>de</strong>s dynamiques <strong>de</strong> retour lentes (pollutions par lesnitrates, changement climatique). Par ailleurs, le niveau actuel <strong>de</strong>s connaissances ne permet pasd’affirmer <strong>la</strong> maîtrise exhaustive <strong>de</strong>s causalités et <strong>de</strong>s effets.Les difficultés intrinsèques du milieu marin (par rapport au milieu terrestre), tant sur les mécanismesbiogéochimiques qu’écologiques, sont sa complexité (grand nombre d’interactions), sa mobilité et <strong>la</strong>faible intensité <strong>de</strong> phénomènes <strong>pour</strong>tant majeurs.L’acquisition <strong>de</strong>s connaissances y est lente et coûteuse.Enfin, <strong>de</strong>ux phénomènes bien i<strong>de</strong>ntifiés sont difficiles à endiguer : <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsification <strong>de</strong> l’occupation dulittoral et <strong>la</strong> <strong>pour</strong>suite <strong>de</strong> l’expansion <strong>de</strong> pays où les enjeux d’environnement ne sont pas unepréoccupation première dans le contexte d’une compétition économique mondiale <strong>de</strong> plus en plusouverte.En conclusion, il faut gar<strong>de</strong>r à l’esprit que dans toute démocratie, <strong>la</strong> volonté politique répond àl’attente collective. Ce<strong>la</strong> se traduit dans les pays occi<strong>de</strong>ntaux par une réduction croissante <strong>de</strong>sagressions sur le milieu marin tout en préservant les possibilités <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> l’économie. Parcontre, il faut être conscient que quels que soient les efforts consentis, on ne <strong>pour</strong>ra jamais éliminerdéfinitivement les acci<strong>de</strong>nts <strong>maritime</strong>s et leurs conséquences sur l’environnement.Les axes d’action <strong>pour</strong> <strong>la</strong> satisfaction <strong>de</strong> ces gran<strong>de</strong>s orientations sont multiples, mais portentbeaucoup sur l’accroissement <strong>de</strong>s moyens d’observation in situ, d’anticipation <strong>de</strong>s phénomènes àrisque, et <strong>de</strong> modélisation du fonctionnement global et local <strong>de</strong>s océans. « Mieux connaître <strong>pour</strong>mieux protéger » <strong>pour</strong>rait résumer tout ce<strong>la</strong>.Les enjeux d’une stratégie nationaleLa prise en compte <strong>de</strong>s problématiques <strong>maritime</strong>s au niveau mondial, dans les instancesinternationales, n’a débouché que <strong>de</strong>puis récemment sur <strong>de</strong>s mesures pratiques et coordonnées auniveau national ou communautaire (directive cadre sur l’eau, p<strong>la</strong>n « mer » <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratégie nationale<strong>pour</strong> <strong>la</strong> biodiversité).Sur <strong>la</strong> scène internationale, <strong>la</strong> <strong>France</strong> est <strong>pour</strong>tant un pays moteur sur <strong>de</strong> nombreux sujets. Lacréation d’une zone <strong>de</strong> protection écologique en Méditerranée ou d’une zone <strong>maritime</strong>particulièrement vulnérable au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong>s côtes d’Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, du Royaume-Uni, <strong>de</strong> Belgique, <strong>de</strong> <strong>France</strong>,d’Espagne et du Portugal en sont <strong>de</strong>s exemples récents ; ces initiatives sont essentiellement liées ausouci <strong>de</strong> prévenir les acci<strong>de</strong>nts <strong>maritime</strong>s ou <strong>de</strong> sanctionner les pollutions volontaires par les navires.Parallèlement, <strong>la</strong> création d’un sanctuaire marin <strong>pour</strong> les cétacés en Méditerranée 61 et l’inclusion <strong>de</strong>sîles Crozet et Kerguelen dans le sanctuaire <strong>de</strong> l’océan Austral <strong>pour</strong> les cétacés (<strong>de</strong>puis 1994) 6260Règlement du Parlement et du Conseil concernant l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation <strong>de</strong>s produitschimiques (REACH).61Il n’y a pas <strong>de</strong> zone économique exclusive en Méditerranée. La <strong>France</strong> s’est donc appuyée sur <strong>la</strong> convention<strong>de</strong>s Nations unies sur le droit <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer (CNUDM) <strong>pour</strong> revendiquer une zone <strong>de</strong> protection écologique luipermettant d’intervenir dans le domaine <strong>de</strong> l’environnement.62Ils font également partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone couverte par <strong>la</strong> Commission <strong>pour</strong> <strong>la</strong> Conservation <strong>de</strong> <strong>la</strong> faune et <strong>de</strong> <strong>la</strong> flore<strong>de</strong> l’Antarctique (CCAMLR, 1982).Centre d’analyse stratégique60Secrétariat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> merDocument consultable sur www.strategie.gouv.fr et www.sgmer.gouv.fr

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